Dans l’immensité de cette salle couverte de tapisseries en velours surpiquées de limailles de files d’orées, surplombée d’un vitrail aux couleurs vivaces porté par des moulures en pierre taillé, où au centre se trouvait suspendu à une énorme chaîne d’orée un lustre parsemé de rubis, de saphirs, de diamants et d’émeraudes. Au centre de la pièce se dressait une fontaine de marbre blanc aux veines noires, ses trois étages où coulait une eau aux mille et une brillances dont les éclaboussures illuminaient les corps de délicieuses femmes aux corps couverts de tissu blanc et de bijoux qui dansaient sur le sol en granite noir et aux nervures blanches. Les quelques récipients d’or et d’argent étaient emplis de succulents desserts qui se faisaient piquer par les lèvres de ces rarissime créatures. Au fond entre deux lyres, sur quelques coussins teintés d’un profond bleu turquoise s’affalait Moeru, bercé par la mélodie les rires et le goût à la fois sucré et acide de son liqueur. La brise qui faisait virevolter les rideaux de ce sanctuaire mi-ouvert où chaque jour se dé…
-Moeru, réveille-toi mon ange… lui dit-elle d'une voix mielleuse.
-Mmmmm….
-Ton père est parti tôt ce matin à la raffinerie emmène lui son Bentô ?
-Mère que vous ai-je fais en cette vie pour sans cesse mettre fin à la beauté de mes rêves.S'exprima-t-il nonchalamment.
-Hahahah…. Pourquoi t’exprimes-tu ainsi ? tu ferais un roi de pacotille… Aller debout !
Le rêve est que plus idyllique lorsque la rosée du matin et la voix d’une mère aimante vous réveille. La réalité ne se terre qu’un instant laissant au plus pauvre sa richesse, au faible sa force et à quiconque se laisse emporter dans les bras de Morphée ses désirs les plus fous. Moeru n’était encore qu’un jeune soldat de la nation de la foudre, encore exempte de mission importante et de tâches indispensables, il profitait de chaque matin sachant qu’un jour ou l’autre ce confort serait un beau souvenir d’enfance. S’habillant de sa tenue habituelle il sortait sans déjeuner s’acquitter de sa mission habituelle. Les rues de Kumo étaient paisibles, après un long moment d’obscurantisme le sourire avait regagné le visage des Kumojin. L’astre embrasé qui pourfendait le ciel annonçait une belle journée, l’animation avait repris peu à peu et même si la raffinerie était toujours fermée il fallait l'entretenir. Après quelques sauts de toiture en toiture Moeru arriva devant la raffinerie qui était jadis le commerce plus fructueux du village. A l’intérieur plusieurs hommes la nettoyaient sans rechigner afin de la garder en bonne état. Sur l’un des murs se dressait quelques tableaux des chefs du clan qui avaient dirigé la forge, les yeux du jeune Metaru s’arrêtèrent net sur le portrait d’une réincarnation divine.
-C’est Itagami-san,dit-il après être apparu balais à la main. Je luis avais demandé il y a longtemps de te prendre pour élève, elle doit sûrement ne pas s'en souvenir. Hélas, son élève fut tué durant l’attaque du Teikoku, Nobusuke était plein de vie. Et puis qui voudrait de toi comme élève ahahaha…. Oii passe moi mon Ben… Moeru !!
Moeru avait déjà quitté la raffinerie pour rejoindre la dite Itagami qui, selon un employé se trouvait dans sa boulangerie lorsqu'elle ne travaillait pas à améliorer et renforcer les défenses du village. La sécurité n’était plus un point à négliger, il fallait que le village initie de nouvelles méthodes de surveillance et de protection, aussi bien sur le plan interne qu’externe. La menace était toujours présente malgré les dires de l’empire, le démon de l’homme ne disparaît pas d’un jour à l’autre et une action aussi pacifiste soit-elle peut cacher une mauvaise attention. En la voyant seulement il avait l’ultime conviction qu’elle devait être son sensei, elle avait tout, mais il lui manquait Moeru et pour lui c’était un service qu'il lui rendait de devenir son élève. Traversant le village, Moeru était arrivé aux portes et apercevait au loin Itagami « OOIIIII ITAGAMI-SENSEIII » s’écria-t-il en courant jusqu’à arriver près d’elle. Une créature sur qui les monstrueuses cicatrices de la guerre n’étaient autres que de la haute couture, sa poitrine saupoudrée de farine et strangulée dans son débardeur humide et ses muscles encore contractés en disaient long sur ses longues journées de travail. S’inclinant légèrement, il l’a dévorait d’un regard joviale de ses pupilles rouges sang, et dans un ton calme il laissait dérober quelques mots.
-Bonjour à vous rarissime créature, Metaru Moeru je suis votre nouvel élève. Dit-il les mains sur les hanches et arborant un léger sourire.
Dernière édition par Metaru Moeru le Lun 27 Juil 2020 - 14:43, édité 1 fois
Le soleil pointait à peine le bout de son nez à l’horizon, que les oreilles les plus fines et les plus attentives pouvaient peut-être entendre les sourds sons provenant de la raffinerie. Elle était supposée être encore fermée, ou au mieux, tourner à une activité très réduite, mais une personne n’était pas de cet avis ; une femme à la chevelure paille, au regard ambre et à la peau particulièrement pâle travaillait en secret sur un de ses nombreux projets pour raffermir la protection de Kumogakure et de toute âme y prospérant. Pour tout dire, le ciel revêtait encore sa splendide robe satinée lorsqu’elle s’était rendue dans cette bâtisse ; non pas par la porte d’entrée, mais par une sortie de sécurité dont elle avait elle-même aménagé les couloirs, il y avait de cela bien longtemps, influencé par feux sa jeune cousine. Plus l’on se rapprochait, plus les bruits constants de marteaux battant le métal se faisaient clairs. Dans une pièce en sous-sol dans les profondeurs de la forge, trois femmes identiques s’affairaient chacune de son côté sur une plaque de métal. Les cheveux emprisonnés dans un chignon serré, les muscles sous ces peaux pâles s’affirmaient un peu plus à chaque coup de marteau et ce teint presque laiteux qu’elles possédaient depuis la résonnance semblait actuellement luire de reflet or, un effet qu’elles devaient à leur sueur et à l’éclairage ambiant. Sans un mot chacune planchait durement sur leur plaque, chaque coup de marteaux donnant naissance à d’éphémères étincelles, chaque mouvement du corps expulsant dans cette ambiance.
La pièce en question était un espace de travail disposant de tout ce dont aurait besoin un forgeron acharné ; cela dit, malgré le fait que ce soit un simple atelier, il émanait de cet endroit une aura d’aisance, mais aussi de noblesses. Sur les murs étaient entreposés des armes finement forgées, semblants n’avoir été conçues que pour être tenues par les poignent les plus dignes de ce monde. Entreposées derrière des vitrines de verres encadrés de fine armature dorée… cet endroit était LA pièce que la Metaru avait coque comme salle de panique, un endroit ou elle pouvait se retrancher lorsque ses problèmes exerçaient sur elle une pression trop importante pour qu’elle puisse rester calme… Quelques décorations çà et là, ils ne subsistaient que trois tableaux sur ses murs tapissés ; celui de sa mère le souriant d’un air paisible, et celui de feu Hisao, un air un peu nonchalant sur le visage, mais un de ces rares sourires qu’il lui arrivait d’afficher qu’en des instants que la Metaru pouvait presque qualifier de bénis. Levant finalement la tête de son travail, l’une d’elles posa son marteau, observant son ouvrage avec beaucoup d’intérêt en attendant les autres, qui chacune à leur tour l’imitèrent dans cette drôle de manœuvre. Elles s’échangèrent un regard, puis d’un hochement de tête toute semblèrent acquiescer à une règle pré établie… d’un simple mudra, la jeune blonde désactiva son jutsu et ses deux copies disparurent dans un petit « POF » sonore… s’asseyant par terre au lieu du siège derrière le bureau en bois massif au fond de la pièce, elle fera lentement les yeux, semblant lire derrière ses paupières les lignes d’un livre que seule sa personne percevait.
- Le douzième cycle reprend donc avec l’échantillon numéro deux… Se murmura-t-elle à elle-même après quelques moments de méditation.
Se redressant après un moment de réflexion, la jeune femme exécuta les mudra nécessaires pour de nouveau faire apparaitre ses deux copies ; mimant presque la scène précédente, chacune d’elles hochèrent de la tête avant de regagner leur enclume. Disposant des plaques de métal sur lesquelles elles travaillaient depuis lors, chacune en créèrent une nouvelle, chacune faisant usage aussi bien du kinton que du shakuton pour travailler le matériau avec toutes trois une approche différente, se saisir de leur marteau et reprirent de plus belle cette intrigante symphonie. Certains avaient fort probablement déjà la réponse, mais… que faisait donc l’ancienne Heidan ? En pareil temps de crise, pourquoi s’amusait-elle à simplement forger une plaque pour reprendre encore et encore ? C’était bien simple… l’objectif de cet acharnement n’était ni plus ni moins que la protection de ses filles, mais aussi de chaque civil et shinobi vivant sur ces terres. Chaque coup de marteau portait le poids de sa culpabilité, chaque once de chakra dépensée portait celui de ses espoirs, chaque hurlement de ses muscles à une fatigue bien plus présente qu’elle ne voulait l’admettre, était une ode à son désir de faire mieux que ce qui aurait dû être fait à l’époque… mieux que ce jour où la vision d’une Kumo en flammes s’était gravée dans son regard, son cœur… et son esprit.
Cette tragédie ne devait pas se reproduire, la frustration de l’impuissance l’ayant accablée ce jour, plus jamais elle ne voulait la ressentir… plus jamais elle ne voulait trembler de rage devant pareille scène… plus jamais… elle ne voulait sentir son cœur saigner devant sa propre incompétence… plus jamais. Ces plaques étaient des échantillons, des sujets de test pour le matériau qu’elle utiliserait plus tard pour recouvrir les murs d’enceinte de tout kumo gakure. Il lui fallait un matériau d’une résistance qui ferait pâlir n’importe quel jutsu, mais d’un poids raisonnable pour éviter de s’effondrer sous son propre poids ou s’enfoncer dans ses propres fondations. Il lui fallait un nouveau matériau forgé de fer de chakra et d’une expérience qu’elle était absolument certaine de posséder, pour réussir là où elle avait précédemment échoué ; maintenant et pour les générations futures.
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
- cycle vingt-trois… … échantillon… murmura difficilement une voix fatiguée dans une pièce cachée sous la forge, combien de temps était passé depuis ? Cela faisait combien d’heures qu’elle se tuait à la tâche ?
Malgré le contrôle parfait qu’elle avait sur son chakra, plus des quatre cinquièmes de celui-ci manquait à l’appel, son corps épuisé criait famine et ses muscles l’écoutaient à peine… tentant de forcer les choses, elle leva les bras pour exécuter le mudra nécessaire à l’exécution du Kage bunshin, lorsque ses yeux se posèrent sur le seul élément de la pièce qui ne semblait pas à sa place. Posé sur le bureau sur un socle des plus élégant se trouvait un vieux bracelet de prisonnier, épais, usé, encore rattaché à une chaine… elle y perdit quelque temps son regard, puis se retourna vers le portrait de la personne qui les portait à l’époque… celui du père de sa seconde fille Hisao… Secouée d’un rire amusé, elle murmura : … j’ai littéralement mis ton portrait ici pour savoir quand m’arrêter n’est-ce pas.. ? sa voix était triste, mais ne tremblait pas, lourde, mais plus chargée de larmes en évoquant soin sujet. te tuer à la tâche ne la résoudra pas Ita… … mouai… ça te ressemblerait bien. continua-t-elle secouée d’un petit rire. Relâchant un peu la bride, un poussa un long soupir le regard posé sur l’échantillon qui était pour le moment l’aboutissement de ses efforts. Le matériau trente… sera le bon… fit-elle d’un air déterminé.
Après un bon bain dans la salle qu’elle avait prévue à cet effet ainsi que des habits propres sur le dos, elle repassa par son atelier, lisant la de nouveau la composition du matériau auquel elle était parvenue avec son chakra avant d’acquiescer d’un sourire, sûr qu’il ne resterait plus que quelques coups de marteau, échecs et reprises pour arriver au résultat qu’elle convoitait tant… ces deux quarts d’heures passées à somnoler dans son bain lui avaient redonné les quelques forces dont elle avait besoin ; la forgeronne hésitait presque à reprendre immédiatement le travail, mais… la complainte d’un estomac vide depuis maintenant près de dix heures l’en dissuada… … faire une syncope ici serait contre-productif hein… il faudra que je pense à ajouter de quoi boire et manger ici. fit-elle en jetant un coup d’œil général à sa salle de travail avant de finalement consentir à la quitter.
Traversant le village en passant par la rue principale, la Metaru salua les nombreuses personnes qui lui adressèrent la parole, tachant d’être brève dans leur conversation avec eux : quelque part elle était très heureuse d’avoir adopté une autre apparence le jour où elle était rentrée au pays, elle n’aurait pas eu une minute à elle ; pourquoi donc ? Avant même l’attaque du Teikoku il était bien connu qu’une personne chez les Metaru possédait et protégeait plusieurs commerces, des commerces qui, du jour au lendemain recevaient d’importants financements, boostant ainsi leur productivité et forcément… leurs revenus. Bien entendu ils n’étaient plus entièrement propriétaires de leur propre affaire, mais c’était un mal pour un incontestable bien… depuis que ça s’était su qu’il s’agissait d’elle… disons que beaucoup d’opportunistes avaient tenté leur chance et s’étaient heurtés à un mur bien solide… Là où elle se rendait actuellement, était justement un des commerces de sa possession, à l’époque, avant l’attaque des individus malfamés avaient bien tenter quelque chose contre ces jeunes femmes… mais depuis qu’on avait retrouvé une partie d’entre eux supplier pour être mis en prison, plus jamais personne n’avait osé lever la main sur un établissement portant l’emblème maintenant connu pour être celui de l’ancienne cheffe de la raffinerie. Accueillie avec une chaleureuse accolade par la bien trop vivante serveuse de cette boulangerie-pâtisserie, Itagami observait avec le sourire un de ses business les plus lucratifs reprendre petit à petit vie ; même Mizore chan était présente, assurant ainsi le service glacier. D’après les rumeurs qui lui étaient parvenues, lorsqu’elles avaient rouvert après être rentrées avec le Fukkatsu, leur succès avait été quasiment immédiat… puisqu’elles restaient fidèles à leur réputation ; comme toujours leurs travaux mettaient un sourire sur le visage de grands, comme des petits. C’était donc à leur terrasse que l’ancienne Heidan prenait sa pause.
Enfin pause… c’était beaucoup dire, parce qu’avant de prendre place ; Itagami avait créé deux nouveaux clones qui étaient cette fois-ci partis en direction des portes du village, avec une nouvelle mission… rien qui n’affecterait grandement ses réserves de chakra, c’était déjà ça. Plusieurs plats jonchant la table de la propriétaire/gouteuse attitrée de l’établissement, Itagami grignotait distraitement, absorbée par sa maquette d’une kumogakure entourée par ses murs tels qu’elle les imaginait ; ses murs, mais aussi quelques modifications concernant l’arche grise qui sur sa maquette était incomplète… c’était présentement l’objet de recherche, comme améliorer l’arche et gérer l’entrée du village pour qu’elle paraisse inoffensive, mais en réalité lourdement défendue ? Quel paraisse comme étant un simple couloir, mais suffisamment chargé de pièges et outils de détection pour pouvoir avec précision éliminer un bataillon si opéré par une personne ou une petite équipe de Kumojin… prenant un bref moment pour se délecter de sa pâtisserie actuelle, une patte dont la tenancière avait le secret stylisé en un chat, la Metaru ne put s’empêcher de sursauter, prise au dépourvue lorsqu’une voix clairement juvénile hurla son nom.
Quelque peu perdue entre choque et surprise, la femme s’était retourné pour voir de qui il s’agissait… un regard écarlate pour des cheveux jaunes ors, un teint presque anormalement lisse pour des habits qui dévoilaient un peu trop son être, Itagami observa le jeune garçon quelques instants avant de se rendre compte de qui il s’agissait… … Moeru kun ??? demanda-t-elle plein de questions. Bien entendu elle connaissait le jeune homme, il s’agissait d’un Metaru après tout, ayant été un jour sur la liste des potentielles têtes du clan, nombre de leur visage ne lui étaient point inconnus… avant l’attaque Moeru n’étais pas encore en âge de se lancer dans sa formation en tant que Shinobi, mais il semblait que depuis les choses avaient changées…
Quelque peu déboussolée, elle finit par pousser un faible soupir, un sourire amusé sur les lèvres. S’emparant en silence de sa serviette de table, elle se nettoya quelque peu avant de lui répondre : Rarissime créature… quel playboy t’as appris à parlé comme ça… ? demanda-t-elle, ou plutôt se demanda-t-elle amusée. C’est bien tenté Moeru kun, mais désolé, je ne prends pas d’élèves et même si cela venait présentement d’en haut, je devrais trait certainement refuser l’offre ; nous ne savons pas pour quand sera la prochaine attaque et vois-tu j’ai encore pas mal de travail avait de finir les tâches dont je dois m’acquitter… continua la mère de famille d’un sourire quelle voulait bienveillant avant de se repencher sur sa maquette.
Si tu veux des pâtisseries sert toi... et si tu n’as point d’autres requêtes, j’ai encore du travail… pour ton sensei… tu devrais essayer de voir avec Mairu chan… Finit-elle d’un air tranquille. Bien sûr elle était très occupée, mais il y avait aussi d’autres raisons pour lesquelles elle refusait de prendre une nouvelle pousse sous son aile… des raisons qui n’avaient toutes qu’un seul et unique démon : Yamanaka Rei… mais ça c’était une autre histoire.
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
La patience… En voilà un trait de caractère qui ne trouvera jamais place dans l’esprit de notre jeune homme. Pourquoi l’homme se devait-il de patienter ? Toute notre vie est une longue file d’attente perturber de temps à autre par des événements qui nous absorbent, mais d’un postula unanime nous ne faisons que patienter que la faucheuse vienne nous emporter. Est-ce une vie ? Vivre à attendre ? Moeru était unanime, j’ose tout ce qui sied à un homme, qui n’ose pas n’en est plus un. Nous n’en avons qu’une, et notre appartenance aux rangs militaires réduit la réduit chaque jour de plus en plus, vivons ardemment, vivons dans la chaleur et l’abondance la richesse et le gâchis, tout disparaîtra lors de notre dernier souffle, mais que laisserons-nous ? Beaucoup était curieux ou juste amusé de l’éloquence du jeune garçon, n’était-il pas tout à fait normal pour un roi de s’exprimer avec aisance à ses sujets ? Comment pouvait-il laisser de sa bouche immaculée laisser échapper des paroles frivoles ou indécentes, chez Moeru tout était d’or et ses jurons d’émeraudes. Moeru ne s’attendait pas à un « oui » immédiat, un village est une petite communauté et tout se sait. Il savait bien qu’Itagami-san s’était enfermée dans une profonde tristesse qu’elle refusera d’admettre. Est-ce ce à quoi s’adonnait la kunoichi la plus puissante du village, des pâtisseries en forme de chat ?
-C’est bien tenté Moeru kun, mais désolé, je ne prends pas d’élèves et même si cela venait présentement d’en haut, je devrais trait certainement refuser l’offre ; nous ne savons pas pour quand sera la prochaine attaque et vois-tu j’ai encore pas mal de travail avait de finir les tâches dont je dois m’acquitter…
Il gardait le même sourire quand entrant, seul ses pupilles s’étaient comme illuminer, en observant Itagami-sen il l’a vit se tourner vers une maquette du village. Voilà donc ce par quoi elle était préoccupée, toute une mise en place de défenses pour le village, un mur extérieur entourant le village des pièges éparpillés à l’entrée qui pourrait repousser tout visiteur. Tout était pensé à la perfection, les Metaru ont toujours joué un rôle prépondérant au village aussi bien dans sa conception que sa gestion, ainsi que le développement de celui-ci soit supervisé par ses derniers n’étonne personne. En s’approchant un peu plus de la maquette, une tonne de questions traversaient l’esprit de Moeru, comment alimenter tout ces dispositifs ? Il était impensable qu’ils soient à utilisation unique et si l’ennemi envoyait plusieurs vagues ? Il fallait absolument que tout le dispositif d’Itagami-san soit rétractable et alimenté d’une source d’énergie extérieure. C’est à cet instant qu’une idée laissait un sourire sur les lèvres du jeune Metaru. Quand il était plus jeune, son père lui avait forgé un jouet en métal, il s’agissait d’un petit cheval posé sur une surface en métal qu’il faisait soit avancer ou reculer avec sa main, mais un jour lorsque l’un de ses cousins plus âgé voulait le casser il avait lancé sur lui un petit éclair de raiton qui fit avancer le cheval si rapidement qu’il avait dérogé son mécanisme pour aller se fracasser en morceaux contre un mur. Et si là était la clé ? Et si on pouvait stocker cette énergie et la libérer dans une quantité suffisante sans casser l’objet ? On pourrait alors faire fonctionner le mécanisme plusieurs fois et sans le faire manuellement. Gardant les mains sur les hanches il exposait son idée à Itagami-san.
-Il serait judicieux Itagami-sensei, d’alimenter extérieurement ces impressionnants mécanismes. Je sais d’une bien fâcheuse expérience que le Kinton est très sensible au Raiton, s’il est convenablement dosé il peut et j’en suis sûr faire fonctionner un mécanisme. Encore faut-il stocker ce raiton qui deviendrait alors une source d’énergie extérieure pouvant mouvoir aisément tous ces dispositifs. Bien ! Délicieux personnage ne nous écartons pas de notre sujet principal ! Dit-il en s’étirant les bras comme pour s’échauffer. Je vais vous aider à finir votre travail d’aujourd’hui ainsi en fin de soirée nous pourrons un peu nous entraîner.
En aucun cas il allait abandonner l’idée d’être l’élève d’Itagami-san peu importe les moyens, quitte à ce que ses mains dorées s’adonnent à des tâches ménagères. Son objectif principal était de débarrasser Itagami-san de ses besognes afin qu’elle soit libre d’être son sensei. Il est une personne obstinée qui sait ce qu’elle veut, plus une stratégie qu’un affront à la Metaru, il devait de se montrer savoir ce qu’il voulait. Aller-t-elle accepter ? Une chose était sûre jusqu’à maintenant calme, Moeru pouvait rapidement manquer de patience et utiliser une toute autre voie afin d’arriver à ses fins. Même si beaucoup pourrait croire à une idée sortie de nulle part, c’était un choix qu’il avait fait après mûre réflexion, il avait passé pas mal de temps à se renseigner sur Itagami-sensei et savait sur quelle corde tirer pour la convaincre.
Dernière édition par Metaru Moeru le Lun 27 Juil 2020 - 14:44, édité 1 fois
« L’architecte » en herbe était face à une impasse, ses idées étaient légions, ses propositions et schémas étaient plus qu’intéressants, mais tous, absolument tous manquaient d’un élément bien particulier ; la réutilisabilité. Le problème des pièges de cette génération était qu’ils ressemblaient tous au fonctionnement d’un piège à ours… à savoir, une seule utilisation possible fonction du déclencheur ; ensuite il fallait réinitialiser le piège. Chose qui, dans le cas actuel requerrait la présence d’un Metaru… c’était intéressant certes, cela mettrait le clan en avant dans tout ce qui concernerait la gestion des défenses du village ; pire, cela rendrait tout Metaru indispensable pour ce qui concernait nombres de choses au sein de Kumogakure, mais… aux yeux d’Itagami c’était loin d’être la réponse optimale. Qui plus était si jamais ceci se savait, kidnapper un Metaru reviendrait à avoir accès à ces installations et si elle y mettait des sécurités contre le fait qu’un autre Metaru utilise lesdites installations, ce serait contreproductif quant au fait qu’il faudrait QU’ELLE soit en permanence là pour gérer ces derniers… un vrai casse-tête… Le jeune homme lui avait certes bien entendu les instructions de l’Ex Heidan, mais était tout de même resté à ses côtés, faisant preuve d’une ténacité bien à lui. À dire vrai, Itagami ne s’attendait pas à ce qu’une personne ignore à ce point ses dires, c’était aussi pour cette raison qu’elle était persuadée qu’il s’était simplement retiré devant la figure d’autorité qu’elle était ; à telle enseigne que celle-ci sursauta presque lorsqu’elle entendit de nouveau la voix de Moeru non loin d’elle.
Le jeune homme avait porté un regard attentif au travail de son ainée, Itagami ne cachait pas sa maquette, qu’il y ai des espions ou pas, tous les circuits étaient suffisamment fermés pour décourager quiconque d’essayer d’entrer dans la souricière qu’elle prévoyait pour le village ; quelque part, il y aurait même du bon que l’ennemi voit son travail, ça serait un excellent moyen de leur faire comprendre que Kumogakure ne serait clairement plus aussi facile d’accès qu’au paravent. Moeru donc avait fait une proposition… pour le moins intéressante à la forgeronne aux yeux ambre. Utiliser une source d’énergie extérieure, autre que le chakra d’un Metaru mais bien par celui d’un tout autre tiers en utilisant le raiton pour forcer les pièces à se mouvoir. Effectivement, notre forgeronne avait déjà eu des soucis avec cette affinité, à dire vrai, même quand elle s’entrainait avec Hisao elle avait pu en subir les effets avec son propre corps… maintenant qu’elle y pensait, un de ses projets pourrait certainement lui venir en aide pour régler cette situation…
- cet enchevêtrement de rouages à mouvement quasi perpétuel que j’avais conçu… si l’électricité peut générer un champ magnétique qui réinitialise à chaque vois le mécanisme… alors avec un peu d’huile de coude et au prix de quelques neurones… murmura la jeune mère de famille voyant subitement de nouvelles perspectives s’ouvrir à elle ; comme l’usage d’un métal super conducteur, qui n’opposerait aucune résistance à l’électricité et qui donc n’en dégraderait pas la puissance au fil du temps…
S’emparant d’un gâteau qu’elle goba d’une bouchée, elle créa une seconde maquette de kumo en quelques secondes, identique à la précédente à la différence de quelque pièges changés et adaptés à une telle possibilité. Silencieuse pendant un bref instant, réfléchissant profondément à ses nouvelles options comme, électrifier sa colossale muraille autour du village le reposa le regard sur l’auteur de cette proposition et poussa un faible soupir. Se remémorant la requête de Moeru, elle leva un doigt :
- Daccord jeune pousse, UN entrainement en après-midi… se résolue-t-elle dans l’idée de remercier celui-ci d’avoir partagé avec elle ladite proposition ; c’était indéniablement quelque chose qui si bien utilisé pourrait décanter sa situation. Si on s’arrête à un entraînement je suis partante pour cet arrangement… je ne compte vraiment pas reprendre les rênes d’une équipe pour le moment… je ne le peux point d’ailleurs…. ajouta-t-elle, se servant de son travail actuel comme d’une barrière à sa demande initiale.
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Dans sa silencieuse persévérance Moeru put obtenir un entrainement avec Itagami-sensei. Il était cependant inconcevable qu’il se plie à sa condition de n’avoir qu’un entrainement. Il était déterminé à être son élève et userait de tous les moyens pour la convaincre, mais le pouvait-il ? Cela allait demander de s’engouffrer dans les profondeurs de son esprit, là où les traumatismes se tapissent et où les remords gangrènent. Moeru avait quitté temporairement Itagami-sensei le poing en l’air signe de victoire afin de la laisser finir ses tâches. Lui qui comptait mettre la main à la pâte pour avoir un entrainement, une simple réflexion sur la maquette d’Itagami-sensei suffit pour lui obtenir ce privilège. En y repensant sa maquette était incroyable, mais elle était aussi le résultat d’un sentiment d’insécurité. Même Itagami-sensei avait au plus profond d’elle ce macabre sentiment de ne pas avoir été suffisamment utile, cette profonde peur que demain au matin l’ennemi serait-là, finalement même les plus forts avaient des remords cela apaisait la conscience de nous autres genin.
Marchand mains derrière la tête dans les rues de Kumo, Moeru observait la foule qui vivait ses plus beaux jours. N’avaient-ils donc aucune crainte ? D’un retour imminent ou l’apparition d’une menace ? Ou étaient-ils juste confiant ? Faisaient-ils autant confiance à leur force militaire qui les avaient déjà déçu une fois ? Tant de question qui n’avaient pas de réponse pour notre jeune Moeru, il était de l’autre côté du gouffre celui des combattants, il ne devait se focaliser que sur sa formation afin d’être le jour voulu un soutient de taille. Perdu dans ses pensées à sculpter la foule ses yeux tombèrent sur un homme rangeant son matériel dans une sorte de parchemin couvert d’écritures, pratique pensa-t-il avant de s’arrêter net. Il restait quelques heures avant son entrainement avec Itagami-sensei. Il se mit à courir en direction de la bibliothèque…
Il entra dans la bibliothèque en cherchant rapidement l’étagère qui regroupait toutes les recherches et réflexion sur le fuinjutsu. Il passa une heure à passer de livre en livre cherchant un chapitre qui pourrait mieux étayer son idée. Feuilletant les pages d’un livre dont il avait soufflé la poussière sur la couverture il tomba sur un chapitre sur le stockage. « Le Fuinjutsu dans sa maxime à toujours été un pont entre notre monde et un autre. Un vide, un espace, jamais un mortel ne sut ce qui se trouvait de l’autre côté. Nous y scellons des objets physiques et ils disparaissent, une simple insufflation de chakra permet de les rappeler. Dans mes nombreuses tentatives de sceller une matière intangible, je pus sceller un jutsu Katon dans le seul but de voir jusqu’où pouvait se mouvoir cette capacité de stockage. Sceller une matière intangible remet en cause toute définition que nous avons du fuinjutsu, et cet autre côté pourrait être beaucoup plus grand que nous l’imaginons. » Essai d’Orochi page 123.
Et si là était la clé, s’il était possible de stocker du raiton dans fuinjutsu et le placer sur les mécanismes peut-être pourrait-on assurer une réserve d’énergie suffisante. En jetant un œil sur l’horizon de la baie vitrée de la bibliothèque, il quitta ses pensées pour se souvenir de son rendez-vous avec Itagami-sensei. Il quitta aussitôt la bibliothèque pour se diriger vers le terrain d’entrainement. Il était le premier arrivé et s’assit un instant et se mit à ruminer les passages du livre dont il avait lu quelques pages plutôt.
Fort heureusement, le jeune homme l’avait laissé travailler et extrapoler ses différents précédents résultats aux nouvelles possibilités que la proposition de Moeru avait rendus possibles. Surtout qu’elle-même avait déjà utilisé un simili de son idée il y avait deux à trois ans de cela dans un projet qui n’avait malheureusement pas abouti, elle ne tarda guère à lui trouver nombre de ramifications et autres utilités. Bien vite sa maquette était devenue obsolète, en partant de cette nouvelle base, il y avait bien plus de choses à faire que ce qui avait été initialement prévu ; c’était indéniable et cela demanderait beaucoup…. Beaucoup ! Plus de travail, mais c’était justement de ce genre de projets communs et complexes qui mèneraient à un résultat plus solide que l’acier dont avait besoin Kumogakure. La Metaru passa donc plus de temps à plancher sur ses esquisses, ses nouveaux calcules, les différentes vitesses d’exécutions des travaux, les différents métaux qui allaient être requis, etc. etc. bref ! La jeune femme abattait un travail colossal ; le tout en gardant en tête que la fatigue mentale qu’allait lui infliger le gros flot d’information renvoyé par son arma de clones encore au travail… jonglant encore et encore avec ses limites en essayant de se rapprocher le plus possible de l’efficacité maximale sans avoir a payer trop cher les sévères backslashs cérébraux si elle continuait de surcharger son cortex ainsi… mais elle le devait ! Pour l’avenir du village, de ses habitants de ses filles… ces moments difficiles étaient un mal nécessaire, voire primordial.
En moins de temps qu’il ne fallut pour le dire, l’heure du rendez-vous fixé approcha. Nombreuses avait été ses possibilités, confier ceci à un autre membre du clan, confier l’entrainement à un d’autre jounin probablement plus apte à lui apprendre des choses qu’elle-même, ou encore en faire part a Mairu… si elle voulait bien l’écouter. Mais elle n’avait pu s’empêcher de remarquer l’insistance dont faisait preuve ce petit pour être spécialement son élève… hormis cette visible fascination et surtout l’idée en question… elle ne pouvait se permettre de simplement l’ignorer, ou ne lui accorder qu’une trentaine de minutes… elle devait mettre plus d’âme à la tâche. Comment était-elle elle-même passée à côté de ceci ? C’était bien simple à dire vrai, à force de chercher trop loin des solutions miracles à ses soucis, elle en avait fini par oublier ce sujet qu’elle avait étudié des années durant ; c’était la raison pour laquelle la participation de Moeru avait eu une réponse si explosive, la majorité de ses connaisses dans le domaine s’étaient comme éveillées d’une pareille torpeur. Même si actuellement elle ne pratiquait plus l’art du fuuin, ceci avait définitivement été une de ses pièces maitresses à une époque. La Kunoichi avait fait un rapide tour chez elle pour se changer et permettre au jeune homme de s’entrainer de tout son saoul ; amusée devant la tenue, elle eut quelque flash du passé, de ces moments où elle entrainait durement les membres de l’équipe « 01 »… membres qui avaient miraculeusement survécu à ses jutsus et assauts par ailleurs… ce n’était pas donné à tous.
Arrivant sur place, quelle ne fut pas sa surprise de constater que le jeune Moeru était déjà présent, semblant perdu dans ses pensées assis sur un rocher, le genin ne cessait de l’étonner, ceci dit à quoi cette tête blonde pouvait bien penser ? Dans tous les cas, c’était une surprise et une bonne. En effet, pour la Metaru qui avait l’habitude de toujours arriver quinze à trente minutes avant l’heure de ses rendez-vous, le voir arriver avant elle lui aurait donné beaucoup de points s’il s’agissait d’un test pour le prendre comme élève. Un fin sourire sur aux lèvres, elle avança jusqu’à lui : fort ponctuel à ce que je vois, c’est un bon point, un très bon point, je te l’accorde. Fit la jeune femme. Bien, je t’ai promis un entraînement n’est-ce pas ? Chose promise, chose due ! Que veux-tu apprendre de moi ? Des nouveaux jutsus ? Ou de l’expérience de combat ? J’ajusterais la difficulté et le type de nos exercices en fonction de ce que tu choisiras ; fais donc le bon choix.
Ses réserves de chakra n’étaient pas à leur maximale loin de là. Même présente ici ses clones travaillaient plus durement encore sur ses nouveaux prototypes et projets, pourtant cela devait certainement être suffisant pour lui permettre de réaliser le rêve de cette petite pousse. Si de nouveaux jutsus augmentaient ton panel d’action et tes possibilités au combat, de l’expérience de combat te permettrait quant à elle de mieux utiliser tes capacités et savoir à quel moment économise, ou utiliser au mieux ton chakra et tes réserves d’énergies. Ajouta l’ancienne Heidan en espérant permettre au genin de mieux orienter son choix, mais en réalité, il y avait de fortes chances que çà l’ait simplement rendu plus compliqué. par cintre si jamais tu choisis un entrainement de combat… ce sera à tes risques et périls, je n’ai vraiment que très peu de notions sur le fait d’y aller avec le dos de la cuillère. le mit-elle en garde sur la potentielle dangerosité de cette option…
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
J’avais quelques appréhensions quant à cet entrainement. Itagami-sensei ne donnait en rien l’impression d’y aller de main morte. Le voulais-je ? Ce sentiment d’insuffisance est si pesant, si encombrant. Je voulais déjà être l’un des shinobis les plus puissants du village, participer à sa protection et sa gestion dans une plus grande proportion. Je maudis une journée d’être si courte et mon corps encore si faible pour endurer des journées entière d’entrainement. Le travail et l’acharnement étaient les seuls outils que je pouvais utiliser. Mon sang m’avait donné ce kekkei genkai, le Kinton. L’aptitude à créer du métal et le contrôler, il était utile aussi bien en défense qu’en attaque et savoir jongler entre cette polyvalence était le plus dur. Itagami-sensei m’avait proposé de choisir entre m’apprendre une technique et un combat afin de jauger au mieux mes capacités et surtout que je sache comment combiner telle ou telle attaque, mais surtout connaitre mes limites.
Il fallait avant tout que je connaisse ses limites, mes lacunes et mes points forts. Ainsi dans un futur proche Itagami-sensei pourra m’apprendre de nouveaux jutsu en fonction de cet entrainement. Mon manque de techniques et de chakra m’obligeaient à miser sur la stratégie et l’observation. Dans un combat j’étais vite à court de technique et l’ennemi se met sur ses gardes si la première tentative rate. Il devient conscient du jutsu de ses effets, mais surtout de ses points faibles. Il fallait rapidement que j’enrichisse mon panel de techniques. L’aspect du Kinton était quelque chose d’intéressant à exploiter, utiliser le métal dans toutes ses formes aussi bien liquide que solide peut garantir une maniabilité qu’il ne faut surtout pas sous-estimer. Elle n’avait cependant pas l’air de vouloir y donner suite. Je ne perdais pas espoir, comme j’avais réussi cet exploit en décrochant un entrainement je pourrai la convaincre de devenir mon sensei, après tout j’avais encore une arme secrète.
-Itgami-sensei, allons pour l’expérience ! Cela vous permettra de savoir par quoi commencer pour ma formation.
Je savais qu’à la suite de cet entrainement je pouvais finir à l’hôpital pour quelques jours. Avais-je le choix ? C’est dans la persévérance et l’acharnement que se trouvait mon but final. Si Itagami-sensei était aussi forte que le voulait les rumeurs, je devais tout faire pour qu’elle soit mon sensei même si il fallait qu’elle me démembre où me casse un bras une jambe je n’avais pas le choix.
Le genin pris son temps pour répondre, cherchant visiblement à peser le pour et le contre des deux éléments que lui avait proposé l’ancienne Heidan ; et il avait raison. Il y avait un piège dans cette simple question, ou plutôt un début d’évaluation pour savoir comment il réfléchissait et jusqu’où il irait dans l’État actuel des choses. Si en tant que Genin il avait demandé à simplement apprendre un nouveau jutsu, il y avait de fortes chances qu’Itagami ne lui apprenne qu’un de ses atouts mineurs et le laisse à débrouiller sur la suite de son évolution… Il n’aurait été à ses yeux qu’un jeune homme cupide et désireux d’évoluer, mais pas désireux de le faire par ses propres moyens… désireux de simplement s’enrichir du savoir-faire des autres qu’il ferait siens pour gravir les échelles plus vites… et finir par se Hurter à ce mur appelé « expérience »… Devant le fin sourire de sa sensei du moment, Moeru pouvait peut être se rendre compte qu’il l’avait échappé belle sur son propre développement, surtout que la Metaru commençait à penser que le village devait être ben plus stricte sur l’éducation de sa jeunesse, voir un élément qui de base rentrait dans le canevas qu’elle espérait n’était pour elle une belle aubaine.
Dans son regard rubis elle percevait de l’inquiétude, de l’inquiétude, mais aussi et surtout de la détermination. Nombre des étudiants, nombres des genins, nombre des jeunes ninjas surtout de son âge avaient le regard généralement vide, ou curieux, ils étaient là parce qu’on leur avait dit de le faire, pas parce qu’ils l’avaient décidé. Ils ne s’entrainaient pas dans le but d’accomplir quelque chose, mais dans l’idée de simplement faire ce qu’on leur disait de faire… ça faisait des soldats… ces vrai, mais ça faisait surtout de simples machines qui arrivée à un certain niveau arrêtaient toute évolution, se complaisait dans une forme de médiocrité et vivaient ainsi jusqu’à la fin de leur vie, par la lame, ou par l’inarrêtable course du temps… elle n’estimait pas avoir assez de temps pour partager son savoir avec de tels individus ; d’autant que le village avait besoin de son Kekkai et de ses connaissances en métallurgie pour affermir ses bases et protections… Pour le coup, ce n’était pas le cas de cette nouvelle recrue… ça aurait été un simple coup de chance qu’elle l’aurait lu dans son regard, qu’il avait simplement choisi de s’entrainer pour lui faire plaisir et essayer de gagner des points… non, il avait un but, il avait une conviction, il avait un objectif à atteindre… un objectif qui lui demanderait de sacrifier probablement beaucoup pour arriver là ou il le souhaitait : la Metaru espérait seulement qu’il n’aurait pas à perdre… autant qu’elle-même avait perdu.
- Hummm… un choix bien réfléchit ! Fit la jeune femme avec un sourire approbateur. Exécutant une rapide série de signes, deux claymores naquirent dans ses mains. Les levant rapidement vers le ciel, Itagami abattis ses deux armes, de part et d’autre de son corps… fidèle à elles même les lames s’étaient allongées, frappant sur près de quatre à cinq bons mètres chacune à la gauche et la droite de la créatrice, avant de se reformer chacune en une solide et lourde lame. Le sol avait légèrement tremblé sous l’impacte et la ou les éclipses avaient frappée l’on percevait clairement les marques des épaisses et lourdes lames qui avaient profondément scarifié le sol… c’était un avertissement, bien entendu elle comptait y aller doucement avec lui, ces épées n’avaient même pas de lames… mais ça ne les rendaient pas beaucoup moins dangereuses pour autant…
L’apparence de l’une d’entre elles
Faisant quelque pas pour finir par se positionner au milieu du terrain d’entrainement, la forgeronne baissa dans un premier temps sa garde pour demander : , mais avant qu’on ne commence… j’aimerais savoir, que vise-tu ? Fit sa voix devenue beaucoup plus ferme depuis ce premier jutsu. Quel est ton objectif pour être aussi enclin à vouloir évoluer… ne me ment pas… tu sais qu’il est particulièrement difficile de cacher la vérité à un senseur n’est-ce pas ? Fit-elle en se mettant finalement en garde.
Oui, sa réponse allait concorder avec le début des hostilités ; elle lui avait spécialement laissé l’opportunité de commencer l’offensive, car elle voulait voir ce qu’il savait faire et comment il appréhendait un combat, mais aussi jusqu’à quel point elle devait pousser pour lui inculquer les bases qui ne se trouvaient dans aucun manuel… les baes que l’on apprenait qu’à la dure douleur de la réalité…
Résumé:
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Peu à peu l’enthousiasme laissait place à l’appréhension ; face à lui se tenait une ancienne heidan du village. On ne parle plus de guerrier à la force prodigieuse, mais à des légendes vivantes. Itagami-sensei était cette fois-ci différente. A la boulangerie elle était accessible, mais là toute son aura avait changé. Il aurait été impossible à Moeru de décrire combien elle était pesante. Il ne pouvait pas reculer, encore moins rebrousser chemin, il était là pour faire d’elle son sensei et il allait réussir. Sa réponse au choix d’Itagami-sensei semblait la ravir… Enfin si faire apparaitre deux armes si lourdes qu’elles brisèrent le sol était un signe de satisfaction elle était alors la femme la plus heureuse du village. Elle avançait de quelques pas pour s’arrêter au centre du terrain, elle allait donc laisser la première offensive à Moeru. Dans un ton cette fois beaucoup plus rigide elle laissait échapper quelques questions. Il soupira légèrement pour relâcher toute cette pression que la présence d'Itagami-sensei avait apporté, il inclinait sa tête à droite et à gauche pour s'étirer. Il était bien résolu à lui montrait ce qu'il pouvait faire et continuer dans ce début qui s'annonçait prometteur.
-Je ne me bats pas que pour moi.... Itagami-sensei.
Il l’a regardais quelques secondes avant de saisir quelques kunai d’une main et une bombe fumigène d’une autre, il ne pourrait jamais l’égaler il lui restait la ruse. Elle avait dit elle-même être senseur donc se cacher ne servait à rien. Il analysait tout ce qui l’entourait d’un œil attentif. En évaluant la distance qui le séparait d’Itagami-sensei il mit au point sa stratégie. De sa position il lança vers elle les kunai dont l’un d’entre eux était relié à la bombe fumigène. Juste après les avoir lancé il fit quelques mudras pour former un disque de feu dans ses mains, de sa position il le lança un vers son sensei et entreprit une course fuselée vers Itagami-sensei. De là où elle était, Itagami-sensei pouvait voir arriver la petite slave de kunai qui portait la bombe fumigène et tout juste derrière le disque de feu. Au milieu de sa course Moeru créa et lança le deuxième disque de sa technique et continuait de courir vers Itagami. Son objectif était d’utiliser le poids de ses armes qui devait être conséquent et le mouvement qu’elle effectuera pour contrer les kunai et le disque de feu ; la bombe fumigène ne servait que de leurre pour cacher le premier disque qui en arrivant près d’Itagami sensei derrière le nuage de fumée revint soudainement en arrière comme pour retourner vers Moeru qui avait fait un saut pour se retrouver dans les airs à quelques mètres de son adversaire du jour. Le deuxième disque lui aussi caché par le nuage fonçait belle et bien vers Itagami-sensei, le court intervalle entre le premier lancé et le deuxième pourrait la rendre confuse. Dans les airs et caché par le nuage, il lança une nouvelle fois le premier disque qui était revenu dans sa main. Si son assaut réussi, le deuxième disque allait blesser Itagami-sensei, si elle arrivait à le contrer d’une quelconque manière, le premier lancé cette fois-ci depuis les airs allait forcement la toucher..