Qu’est ce qu’un Shinobi ? Voilà une question forte épineuse pour un esprit simplet. Il n’est pas ici question d’une description, mais plutôt d’une réflexion : que sommes-nous en tant que ninja ? Le consensus sur lequel toutes les nations se rejoignent, est que le shinobi est un protecteur ainsi qu’un employé au service de sa nation. En voilà là de somptueuses balivernes se dressant devant la mortifiante réalité. Le Shinobi est et restera à jamais de nature, une Arme conçue pour tuer sous l’acabit d’une mission patriotique. Voilà ce que vous êtes, un sabre forgé que l’on ébrèche et que l’on reforge sans cesse. Piètres esclaves, n’avez-vous jamais dans votre esprit aussi primitif soit-il, ressassé votre place dans ce monde où ces espiègles personnages qui vous servent de Daimyos ne vous considèrent que comme des pantins désuets qui ne leur servent qu’à réaliser leurs obscures dessins ? Néanmoins trêve de paroles censées qui enfument à coup sûr cette curieuse petite masse se trouvant sur vos épaules. Que fait-on d’une arme ? On modifie ses composants, son alliage dans le seul but de la fortifier. Tel était le cas de notre jeune Moeru. Bien que fanfaron à ses heures il n’en égare pas moins sa lucidité et sait qu’il lui faut impérativement enrichir son arsenal de techniques afin d’assurer au mieux sa polyvalence dans les divers arts ninja. Il traversait le village se dirigeant vers l’administration, ruminant en chemin toutes les possibilités que pouvait lui apporter ses aptitudes génétiques en coalition avec d’autres techniques de Ninjutsu. Une fois arrivé à l’administration il s’adressa à l’homme se présentant à un bureau d’acajou alourdie de dossiers.
--Grossier personnage, n’avez-vous donc pas reçu ma demande d’enseignant ? Si vous aviez une once de réflexion vous sauriez que le progrès n’attend pas. Trêve de bavardages zasshu ! Je me dirige vers la zone d’entraînement ne me faîtes pas attendre !Dit-il avant de sortir aussitôt de la pièce.
-Hein ??....
L’homme affalé sur sa chaise était incapable de voir Moeru derrière sa pile de documents n’avait entendu qu’une voix se perdre dans les murs grisâtres de son bureau qu’il avait attribué à l’épuisement d’une longue journée de travail. Le jeune Metaru se dirigeait vers le terrain d’entrainement très enthousiaste à l’idée de recevoir un apprentissage, il fallait avouer que le village de Kumo regorgeait de ninja de talent dont la force n’était plus discutable. Le terrain d’entrainement était un sommet dégagé d’une montagne, un terrain plat sur lequel se trouvaient quelques rochers éparpillés, couvert de nuages que l’on croirait pouvoir toucher de ses mains. La beauté sauvage qui illuminait Kumo en faisait un village hostile pour les intrus, mais d’une rarissime beauté pour les habitants. Entre les montagnes s’élevant dans le ciel qu’ils avaient creusés, la flore variée qu’ils consommaient et l’étendue d’eau qui les encerclait tout en les nourrissant de viande blanche ; le village promettait une longue prospérité aux kumojin qui s’adonnaient à trouver les meilleur procédés afin de tirer profit de leur terre, mais aussi afin de la protéger. Le goût de l’occupation était d’une amertume où plus jamais ils n’accepteraient de déposer leurs lèvres.
Arrivant sur le sommet Moeru afficha un large sourire lorsqu’il vit une personne déjà présente sur les lieux. Pour lui, l’administration avait déjà dépêché quelqu’un afin lui transmettre quelques techniques et pourquoi pas, peut-être une vision différente du combat. Son style à lui était un amalgame de Kinton et de Katon, il fallait avouer que son attribut lui offrait une possibilité infinie de création et de polyvalence aussi bien pour la défense que pour l’attaque. Il utilisait le katon offensivement tirant au mieux profit de sa capacité destructrice. En s’avançant vers son enseignant du jour, il observait chacun de ses attributs très intrigué par sa crinière rousse et son kimono rougeâtre. Il reconnut Tengoku qui avait eu un passage dans le « Kunai émoussé ». Arrivé près de son enseignant il mit les mains sur sa taille s’adressant à Tengoku avec un large sourire.
-Bien le bonjour matinal personnage,bien évidemment ils ne pouvaient qu'attribuer le renard de feu au lion doré de Kumo ! Je suis Metaru Moeru, souvenez-vous du nom de votre prochain roi ! Trêve de bavardages Commençons donc cette séance, quelle technique allez-vous m’enseigner aujourd’hui ? Dit-il les mains sur les hanches et arborant un léger sourire.
Dernière édition par Metaru Moeru le Mer 22 Juil 2020 - 23:27, édité 1 fois
Tengoku n’avait étonnement rien de particulier de prévue en cette matinée printanière. Alors qu’il avait veillé tard comme à son habitude la tête plongé dans des bouquins il s’était réveillé aux aurores. Son corps et son esprit étaient forgés dans cette habitude à se réveiller tôt alors ça devenait un automatisme. Il était étonné de n’avoir reçu aucune missive de la part de l’administration Kumojin car c’était devenu presque une habitude. Plus ça allait et plus il était réquisitionné pour des tâches multiples. Ce qui arrivait le plus souvent en ce moment était des demandes d’apprentissages de Genins tout justes diplômés. Le jeune homme orange ne s’en plaignait pas car il adorait transmettre son savoir. Du peu qu’il en savait tous ceux qui étaient passés entre ses mains étaient sortis satisfaits de son enseignement. De plus, il semblait avoir retenu l’attention. En tous cas c’est ce qu’il pensait au vue des demandes qui ne faisaient qu’augmenter. Il se demandait si un jour on l’enverrait pas enseigner à l’académie. Mais de ce qu’il avait entendu ce rôle était réservé au grade de Chûnin minimum. C’était un grade qu’il convoitait, il ne le cachait pas.
Il aimait ces fraiches matinées où seulement les plus courageux arpentaient les rues pour aller ouvrir leur commerce de bonheur. Et ils étaient peu si bien que chaque personne ayant cette habitude pouvait apprécier Kumo comme on ne pouvait pas le faire à un quelconque autre moment de la journée. En tendant l’oreille l’absence d’ambiance rurale permettait d’entendre le bruit des mouvements des nuages qui étaient si proches de la montagne Kumojin. Tengoku perdait parfois son regard dans ce ciel somptueux qu’eux seuls pouvaient observer.
Comme à son habitue après un petit-déjeuner qui n’avait de petit que le nom Tengoku partit au pas de course vers le terrain d’entrainement. Comme toujours il entama quelques exercices afin de chauffer ses muscles encore endormis. A cette heure-ci il était le seul présent enfin c’est ce qu’il pensait. Une voix qui n’avait sans doute pas encore muée se fit entendre à côté de lui. Il n’avait pas remarquait le jeune garçon qui se tenait proche de lui avant qu’il ne lui parle. Tengoku eu bien du mal à comprendre ce qu’il en retournait à travers tout ce charabia. Cela dit le Genin connaissait ce nom, Metaru. Un membre du clan de Mairu et Itagami. Il voulait que Tengoku lui enseigne une technique ?
« Bonjour jeune Metaru, je ne sais pas qui t’a dit que je t’enseignerais quoi que ce soit mais je ne maîtrise pas le Kinton donc je ne pourrais pas t’aider de ce côté. Cela dis j’ai d’autres cordes à mon arc que mon affinité Katon alors je peux t’enseigner des ninjutsu de chakra neutre ou peut-être du Taijutsu ? »
Tengoku ne chercha pas plus loin, si le jeune garçon était motivé à apprendre alors Tengoku lui enseignerait. De plus, un esprit si éveillé à cette heure matinale témoignait d’une grande motivation à évoluer et ça Tengoku n’était pas capable de l’ignorer.
Le jeune Metaru faisait face à comme il l’avait appelé, le Renard de Feu, même si dans son cas il s’agissait plus d’un Panda. Tengoku-sempai avait sans doute sous-estimé les jeunes ninjas de cette génération, tout du moins Moeru. Il n’était pas comme les autres, beaucoup trop éveillé pour son âge il voyait la vie comme un échiquier où il était le roi et dont il devait en manipuler les pièces. Aujourd’hui, même si la puissance est importante il y avait une chose primordiale qu’aucun guerrier ne devait prendre à la légère : l’information. Le savoir permettait de constamment avoir un coup d’avance sur l’ennemi ou même l’allié, l’information a ce pouvoir de mettre en confiance, mais surtout d’avoir le temps suffisant afin de penser à une stratégie. Une stratégie est-elle seulement nécessaire en combat ? Non ! pour manipuler une personne vous devez tout connaitre d’elle, est-ce mal ? Nous vivons dans un monde où le combat est pour certain la seule issue envisageable, en voilà des sottises, il y a mille est une façon de régler un conflit sans dresser les poings. Parfois avec du chantage, de la manipulation, certes des méthodes peu orthodoxes, mais est-il plus saint de s’éventrer entre nous ?
Moeru avait une vision bien précise du ninja qu’il aspirait à devenir. Son style de combat se devait être un reflet de sa personnalité, majestueux et indiscernable. Il évitait au maximum le corps à corps n’ayant guère d’attirance pour ces combats de chiffonniers, s’il devait cependant être acculé au corps c’est un style hargneux et stable qu’il utiliserait. Le Kinton pouvait lui offrir cette distance qu’il désirait temps en plus de quelques katon offensives. Le combat en lui-même était une stratégie et avant tout un combat mental dont il fallait sortir vainqueur. Les plus grands ninjas sont reconnaissables à leur sang-froid et leur aptitude à dévoiler au dernier moment leurs cartes, laissant l’ennemi de marbre incapable de riposter où de même se défendre. C’est cet esprit que cherchait Moeru durant le combat, la domination ; rendre l’adversaire sous sa merci totale.
Arrivant sur le sommet Moeru afficha un large sourire lorsqu’il vit une personne déjà présente sur les lieux. Pour lui, l’administration avait déjà dépêché quelqu’un afin lui transmettre quelques techniques et pourquoi pas, peut-être une vision différente du combat. Son style à lui était un amalgame de Kinton et de Katon, il fallait avouer que son attribut lui offrait une possibilité infinie de création et de polyvalence aussi bien pour la défense que pour l’attaque. Il utilisait le katon offensivement tirant au mieux profit de sa capacité destructrice. En s’avançant vers son enseignant du jour, il observait chacun de ses attributs très intrigué par sa crinière rousse et son kimono rougeâtre. Il reconnut Tengoku qui avait eu un passage dans le « Kunai émoussé ». Arrivé près de son enseignant il mit les mains sur sa taille s’adressant à Tengoku avec un large sourire.
Tengoku-sempai s’était déjà échauffé, ses muscles saillants encore contractés le montraient. Moeru l’observait un moment en gardant un sourire, il était pensif à l’idée qu’un corps si humain pouvait à tout moment devenir celui d’une bête. La nature était impressionnante, l’homme a un instinct animal caché au plus profond de lui, cette aptitude était le pont entre l’homme et la bête. Tout se métamorphosait, sa composition intérieure et extérieure, ses traits, ses aptitudes afin d’en faire une arme sauvage. Peut-être à la fin de l’entrainement acceptera-t-il de lui montrer cette incroyable capacité. Laissant son enseignant du jour s’exprimer, il était comme le voulait la rumeur, un ninja de la lumière qui vouait un profond sentiment de loyauté au partage et la transmission. Cela ne dérangeait en rien Moeru au contraire, c’est avec des ninja tel que Tengoku que l’on peut aspirer former une génération future capable de protéger son village. Après un moment de silence il implosa de rire suite à une remarque de Tengoku-sempai.
AHAHAHAHAHAHAH... En voilà un bien drôle personnage, Tengoku-sempai je sais bien que vous ne maitrisez pas le Kinton, sinon vous seriez un membre de ma famille voyons ! Dit-il en reprenant son souffle de ce long fou rire. Il y avait bien longtemps que je n’avais pas ri de la sorte je vous apprécie Tengoku-sempai ! Cela dit ! Je me tiens constamment informé en ce qui concerne nos plus puissants ninjas au village, aussi je connais plus au moins vos orientations disciplinaires. Enseignez-moi tout d’abord le kage bunshin, ainsi que quelques techniques Katon. S’exprima-t-il en déposant le haut de sa tenue, il était maintenant torse nu afin d’être le plus à l’aise possible dans ses mouvements, gardant ses bijoux il fit quelques étirements et était prêt à commencer sa leçon.
L’expression de Tengoku changea du tout au tout. Son regard devint plus pesant à l’égard du jeune Metaru. Jouait-il un rôle à travers son comportement trop extraverti ? Ce serait dans ce cas un géni pour son âge. Ce qui interpella Tengoku fut les informations qu’avait l’adolescent à son sujet. Il était bien renseigné mais faisait comme si de rien été, comme si c’était naturel. Le roux avait l’impression qu’on lui mettait des ouvertures sous les yeux en se moquant. Car effectivement quand quelqu’un pouvait en apprendre trop sur vous sans que vous ne sachiez rien sur lui alors c’était une grande lacune. La connaissance, outil principal du pouvoir. Autant dans le savoir du passé que dans celui des attributs de vos adversaires ou alliés. Pour son jeune âge ce Moeru semblait déjà exceller dans ce domaine.
« Veux-tu bien faire moins de bruit ? De si bon matin… » Quel rabat-joie ce Tengoku mais c’était plus fort que lui s’il se levait si tôt le matin ce n’était surement pas pour entendre brailler. Ou alors enragé-t-il seulement car un gamin avait réussi à avoir des informations sur lui ?
« Mais dis-moi, tu as l’ai bien informé sur moi. Tu as mené ta petite enquête ? » Si à l’accoutumé l’on devait garder ce genre de soupçon pour soi Tengoku n’était pas du tout ce genre de personne. Les batailles de paroles hypocrites n’était pas sa tasse de thé alors quand il avait quelque chose en tête il le disait.
« Tu veux donc apprendre le Kage Bunshin… C’est une technique assez puissante alors je ne te garantis rien mais on peut essayer. Et si tu y parviens je t’apprendrais alors une autre technique Katon. Tu es prêt ? »
Attendant sa réponse Tengoku se doutait déjà que oui puisse que le manieur de Kinton se retrouvait maintenant torse nu. Si tôt le matin ? Il devait mourir de froid. Tengoku était tombé sur un sacré numéro. Mais n’était-il bon qu’à brailler ? Il en aurait vite le cœur net à travers l’apprentissage de cette technique qui était loin d’être simple.
« Nous allons commencer. D’abord, la théorie. Le Multi Clonage de l’ombre est une technique permettant de faire apparaitre jusqu’à deux répliques identiques de soi. Ce sont de vrais personnes physiques et non pas une illusion comme le Bunshin basique. Ces derniers peuvent utiliser toutes tes techniques car en fait, ils sont toi. Mais attention tes pensées ne sont pas connectées aux leurs. De plus, ils puisent dans ton chakra donc il faut être attentif à cela sans quoi tu te retrouveras vite à court de réserve. Dernière chose à savoir sur cette technique les clones peuvent disparaitre à ton bon couloir, au leur ou alors après avoir encaissé un coup. Je te mets en garde, ils sont sacrément fragiles ! Et quand ils disparaissent tout ce qu’ils ont vu ou appris te revient. Voilà pour l’aspect théorique. Tu as compris ? Des questions ? »
Tengoku laissait l’occasion au jeune motivé de s’exprimer pour émettre une quelconque interrogation. Il avait fait exprès d’enchaîner toutes les infos afin de jauger la capacité de concentration de son jeune élève du jour. Car pour cette technique il fallait savoir rester concentré.
A la suite de quoi Tengoku plaça ses index et majeur joints de chaque main de façon perpendiculaire devant lui de sorte à former une croix.
« Kage Bunshin no jutsu ! »
Dans deux nuages de fumées, de part et d’autre de lui, deux clones apparurent. Il n’y avait rien qui permettait de les distinguer de l’original. Dans un double geste Tengoku frappa ses deux copies conformes qui disparurent comme elles étaient apparues.
« Comme tu auras pu le comprendre c’est une technique à double tranchant. Certes elle est très polyvalente en permettant de répondre à une multitude de situation mais peut vite se retourner contre toi si tu en abuses. Perdre autant de chakra pour que les deux clones disparaissent avec deux simples coups de poings tu seras d’accord avec moi que ce n’est pas une manœuvre des plus rentables. »
Tengoku continuait de jauger le jeune Metaru, il était temps de rentrer dans le vif du sujet.
« Bien, pour cette technique il faut parfaitement maîtriser son chakra. Sache que marcher sur l’eau est d’une facilité sans pareil par rapport à ce qu’il faut faire pour invoquer un clone. »
Tengoku se tourna légèrement en montrant un arbre d’un signe de la main.
« Alors, tu vois cet arbre ? Je veux que tu le grimpe à la perpendiculaire grâce au chakra dans tes pieds mais surtout que tu sois tête en bas en tenant sous une branche. Tu dois pouvoir au moins tenir une minute, ça demande une grande concentration. Essaie autant de fois qu’il le faudra, c’est parti ! »
De quoi était capable ce beau petit brayeur ? Tengoku allait bientôt le savoir.
Que disais-je sourd personnage quant à la force de l’information ? Ne t’avais-je pas averti que finement utilisée elle pouvait déstabiliser un adversaire ? Le regard de Tengoku-sempai changea, s’il était un adversaire je n’avais qu’à tirer encore un peu plus sur la corde sans la rompre. Je m’étais intéressé à son profile après son passage dans le kunai émoussé, je n’avais qu’à discuter avec quelques amis de mon père qui venaient dîner à la maison pour récolter plus d’informations à son sujet. Mais ! Récolter des informations ne suffit pas, encore faut-il savoir les utiliser. Là est la partie la plus complexe car elle demande un sens de la réflexion est une intelligence qu’un simple être ne peut avoir. Tengoku-sempai était de ces personnes honorables qui étaient soignées aussi bien dans leurs manières que dans leurs actes. Je n’acquiesçais qu’un sourire à ses questions tout en continuant à m’étirer jusqu’à ce qu’il arrive au sujet que j’attendais la technique du kage Bunshin.
-Nous allons commencer. D’abord, la théorie. Le Multi Clonage de l’ombre est une technique permettant de faire apparaitre jusqu’à deux répliques identiques de soi. Ce sont de vrais personnes physiques et non pas une illusion comme le Bunshin basique. Ces derniers peuvent utiliser toutes tes techniques car en fait, ils sont toi. Mais attention tes pensées ne sont pas connectées aux leurs. De plus, ils puisent dans ton chakra donc il faut être attentif à cela sans quoi tu te retrouveras vite à court de réserve. Dernière chose à savoir sur cette technique les clones peuvent disparaitre à ton bon couloir, au leur ou alors après avoir encaissé un coup. Je te mets en garde, ils sont sacrément fragiles ! Et quand ils disparaissent tout ce qu’ils ont vu ou appris te revient. Voilà pour l’aspect théorique. Tu as compris ? Des questions ?
J’écoutais attentivement son explication en tentant de schématiser le tout dans mon esprit. Donc l’utilisateur devenait un arbre et les dits clones des branches, ils étaient reliés et abattre le tronc principal entrainerait la chute des branches. Le fait qu’ils pouvaient retransmettre leur expérience à l’original en disparaissant était un atout majeur, qui s’simplifierait énormément de choses tels que les missions d’infiltrations, les entraînements. Cependant, leur fragilité était un contrecoup qu’il était à priori impossible d’éviter. La démonstration de Tengoku-san démontra leur faiblesse, un seul coup suffit afin de les faire disparaître dans un écran de fumée. Comme l’expliquait si bien mon enseignant du jour, il serait beaucoup plus épineux de contrôler le flux de chakra à insuffler dans chaque clone. Pour ça il fallait une maitrise excellente du chakra et sa distribution. Voilà donc la première étape, contrôler ce chakra, Tengoku-sempai me montra un arbre sur lequel je devais marcher à la perpendiculaire sur un arbre et me tenir sous une branche tête en bas et seulement avec mes pieds. Cela paraissait enfantin, mais c’est après avoir fait un oui de la tête à Tengoku-sempai et m’être approché de l’arbre que je compris que cet exercice allait être beaucoup plus compliqué qu’il ne le paraissait…
Je pris un moment à observer l’arbre, je devais insuffler du chakra dans mes pieds pour y grimper. Ma première tentative fut courte, j’avais bien insufflé du chakra dans mes pieds, mais après trois pas sur l’arbre je rejoignis immédiatement le sol. Je compris immédiatement que le choix de l’exercice n’était pas anodin, les pieds étaient la partie du corps où il était le plus difficile de contrôler son chakra. D’habitude pour ce qui est du toucher on utilise constamment nos mains pour interférer avec l’environnement, on a plus l’habitude de ressentir avec nos mains et ce bien qu’il y ait des terminaisons nerveuses dans les deux partie du corps. Ce Tengoku-sempai était un excellent enseignant derrière ses airs de rabat-joie, et savait quel point traiter pour un jutsu comme le kage bunshin. J’enlevais mes sandales afin de mieux ressentir l’adhésion avec l’écorce de l’arbre et me remis à tenter de grimper. J’essayais de me concentrer au maximum afin de ressentir au mieux le toucher entre le tronc et mes pieds, j’arrivais à marcher sur celui-ci, mais lentement et difficilement… Après plusieurs tentatives je retombais à chaque fois sur mes pieds, j’arrivais certes à marcher, mais lorsque je devais rester tête en bas, garder le flux stable me prenait toute ma concentration. Cela faisait plusieurs heures que je tentais en vain à maitriser que la première étape. Je m’assis un instant au sol afin de méditer un moment. Ce qu’il me faisait défaut était la concentration, si mon esprit vacillait ne serait-ce qu’un instant je retombais sur mes pieds, il fallait que je fasse le vide. Après un petit moment de respiration, je ressayais une fois. Je mis un pied sur l’arbre, puis un deuxième, fis un pas puis deux, puis trois, jusqu’à arriver sur la branche. Cette fois-ci je tentais de respirer calmement, de ne pas penser au fait que je pouvais à tout moment perdre ma concentration. J’observais Tengoku-sempai, en essayant de me concentrer sur lui. J’avais réussi à rester immobile, mais il me restait une dernière chose à faire. Afin de compléter cette partie je devais faire en sorte à ce que cela deviennent instinctif comme marcher sur l’eau, sans que mon esprit soit à cent pour cent concentré sur cette tâche, ce serait un danger dans un combat. Alors je détendais les muscles de mon corps, mes talons avaient quitté la branche je ne tenais à celle-ci que sur la pointe, je respirais profondément en observant un faucon voler avec aisance dans le ciel. Je les observais de manière à être totalement captivé par ces magnifiques créatures. Je recollais petit à petit mes talons sur la branche, et c’est seulement après un moment quand le faucon dans une descente véloce put chasser une corneille que je me laissais retomber au sol.
-Vous êtes un bien trop bon professeur Tengoku-sempai ! Cet exercice de contrôle du chakra avec la partie la plus difficile du corps humain vous couvre de louanges ! Il n’existe dans ce monde de défit que je ne peux relever ! Continuons jusqu’à ce jutsu soit mien ! Dit-il comme à son habitude les mains sur les hanches et arborant un léger sourire.
Tengoku était satisfait, il avait beau être un brailleur de première Moeru savait rester attentif. Tengoku détestait ne pas être écouté ou interrompu pour qu’ensuite on lui demande ce qu’il venait tout juste de dire. Heureusement pour lui, le l’adolescent n’était pas de ce style.
Ce dernier semblait n’avoir aucune question et c’est alors qu’il partit plutôt confiant pour affronter son adversaire du jour : l’arbre. C’était bien d’être confiant, mais ne partait-il pas trop confiant ? Non. Tengoku n’avait pas face à lui un de ses élèves qui se croyait le petit génie de sa génération et qui fonçait tête baissée sans réfléchir en pensant que son "talent" suffirait. Il resta devant l’arbre quelques instants à l’observer pour sans doute réfléchir à la meilleure stratégie à adopter pour attaquer cette épreuve. Comme s’y attendait le Genin professeur, Moeru entama sa longue matinée par un échec. Il n’eut pas pu faire plus de trois pas avant que la gravité ne le rappelle à l’ordre.
Plus un bruit. Pendant les heures qui suivirent, seules les pas et les halètements du Genin essoufflé pouvaient se faire entendre. Si on faisait abstraction de l’ambiance matinale du village qui commençait à s’imposer. Parfois des villageois s’arrêtaient pour l’observer, surtout des enfants. Ils étaient vite rappelés à l’ordre par leurs mères pour ne pas être en retard à l’école. Ce qui était étonnant là-dedans était la capacité de ce Genin à se concentrer et à ‘investir dans sa tâche. A première vue Tengoku avait cru avoir affaire à un petit chanceux qui avait sauté quelques classes par un heureux jeu de circonstances. Il était loin du compte car il avait devant lui un enfant capable d’une grande maturité dans l’acharnement du travail. Et c’était grâce à cela, sans doute, qu’il devait son rang aujourd’hui.
Cela étant dit Tengoku s’impatientait car il mettait bien plus de temps qu’il n’aurait dû pour un tel exercice. Mais il ne pouvait lui en vouloir car ce dernier avait réalisé tout cela sans demander de l’aide une seule fois. Ce n’était cependant pas forcément une qualité.
« Jeune Metaru, tu sembles bien avoir saisi le but de cet exercice et je te félicite d’avoir trouvé la solution tout seul. Cependant, même si tu as réussis, tu as perdu un temps fou. N’oublies pas que tu vas devoir travailler en équipe la plupart du temps alors ne restes jamais dans ton coin. Je suis ton professeur du jour mais surtout nous sommes camarades car nous avons le même grade. Tu voulais peut-être m’impressionner en réussissant sans aide, sache que c’est réussi. Mais j’aurais hautement préféré que tu viennes me poser des questions et demander des conseils. J’aurais par exemple pu t’indiquer qu’avec le signe du Tigre ton exercice aurait était beaucoup plus facile. Les mudras sont là pour t’aider à manipuler ton chakra, ne les néglige jamais. Si certains ont le talent de n’en avoir pas besoin vaut mieux en faire et réussir une action en une heure de temps plutôt que de ne pas en faire et d’en mettre deux. »
Tengoku tentait d’avoir une voix la plus bienveillante possible. Il ne voulait pas que le Genin se braque et se sente offusqué d’être critiqué dans sa réussite. Mais Tengoku était ainsi, s’il cherchait la perfection dans ses actions il faisait de même avec ceux qu’il avait sous sa coupe.
Il était temps de passer à l’étape suivante. Tengoku ramassa les trois livres qu’il avait préalablement posés au sol, le Genin torse nu n’avait pas dû les remarquer jusque-là. Tengoku restait silencieux tout en jaugeant la réaction de Moeru. Il jeta les trois livres en l’air et ses derniers atterrirent respectivement sur les épaules pour deux d’entre eux et sur la tête pour le troisième. Sans même vaciller ils tenaient déjà en équilibre comme s’ils étaient scotchés. Tengoku se mit alors à marcher puis à accélérer la cadence jusqu’à se mettre à courir. Après un tour de terrain sans que les livres ne bougent d’un iota il se mit au niveau de Moeru puis commença des enchainements de coups de pieds et de poings. Quel que soit ses mouvements les livres ne bougeaient pas. Après cette petite démonstration Tengoku récupéra les livres et tendit la pile au jeune Genin.
« Tu l’auras compris, ce que je veux de toi maintenant c’est que tu arrives à faire tenir ses livres en équilibre sur ta tête. Cela va te demander deux fois plus de concentration que l’exercice précédent. Commences avec les trois livres empilés sur le haut de ton crâne, pas besoin d’en mettre sur les épaules pour le moment. Dès que tu te sentiras prêt tu pourras commencer à marcher. Tant que tu n’auras pas fait un tour complet du terrain tu recommenceras. Et si un seul livre tombe tu recommences depuis le départ, c’est évident. »
Tengoku se décala pour l’observer et le laisser s’exercer avant d’ajouter sur un ton plus froid.
« Ah ! Je tiens à ses bouquins, alors si tu les fais tomber… » Voulait-il connaître le dénouement de cette phrase ?
Dans mon excès de concentration je n’avais pas remarqué le soleil qui s’était totalement dressé dans le ciel. Ni les quelques rejetons qui s’imaginaient très prochainement à ma place. J’étais quelque peu fatigué mais tellement calme. Je sentais l’air frais dans mes poumons et l’extase d’un esprit si relaxé. J’étais du genre à exprimer ce qui me passait par l’esprit et je connaissais ma place dans ce monde. Je n’étais pas promis à être un vulgaire soldat lambda, non je savais que la grandeur m’attendait qu’un beau jour je serai le roi de mon royaume. Mes entraînements ou la lecture étaient les seuls exercices où j’exemptais ma langue de paroles éloquentes et royales. Je ne faisais que me concentrer pour tirer au mieux profit de ces instants et d’influer le plus possible sur mes capacités. Je me demandais pourquoi Tengoku-sempai ne m’avait donné dès le début l’astuce du mudra du tigre, pourquoi fallait-il m’imposer de le questionner ? Je pense que c’était pour pousser au mieux son devoir d’enseignent, il ne m’enseignait pas seulement une technique mais aussi un principe fondamental : le travail d’équipe. Il est bien vrai que je n’ai constamment compté que sur moi-même, la déception est un sentiment auquel je n’étais pas particulièrement attaché. Attendre quelque chose d’une personne pour que finalement elle vous déçoive. Autant battre le fer soi-même, après tout les autres n’étaient bon qu’à me servir ou respecter mes ordres. Je restais silencieux à ses paroles gardant une main sur ma hanche droite et un léger sourire aux lèvres.
Tengoku-sempai prit trois livres que je n’avais même pas remarqué, les lança en l’air pour les faire atterrir respectivement sur ses épaules et un sur sa tête. Jusque là rien de bien impressionnant, mais comment diantre peut-il courir sans qu’ils ne fassent le moindre mouvement. C’est comme s’ils se tenaient eux-mêmes en équilibre sur son corps, même en donnant quelques coups basiques de taijutsu ils ne s’élevaient même pas. Était-est-ce aussi un exercice de contrôle du chakra ? Quoi qu’il en fût, je répondais d’un simple « oui « de la tête. Je remis mes sandales et pris les livres. Cet exercice ressemblait un petit peu au jeu des sept pierres auquel nous jouions plus jeune, il fallait tenir sept pierres en équilibre l’une sur l’autre avant le temps imparti. Ici il était seulement question de trois livres. Je mis le premier sur ma tête, le deuxième puis le troisième. Je tentais d’abord de les tenir en équilibre en restant immobile. J’écartais mes bras pour avoir un meilleur contrôle de mon centre de gravité et me mis à marcher. Je réussi à faire la moitié du terrain en regardant où je mettais les pieds, une simple pierre et les livres tombèrent, je pus les rattraper immédiatement me souvenant de la remarquer de Tengoku-sempai quant à ses livres. Je devais élargir mon champ de vision, ne pas regarder seulement à mes pieds cela m’empêchais d’anticiper les irrégularités du terrain. Ainsi je me remis à ma position initiale pour recommencer…
J'avais déjà écoulé plusieurs tentatives sans poser de question à Tengoku-sempai, ce n’est pas que je ne voulais pas jeter ses livres et sol et demander le pourquoi de cet exercice ou lui demander de refaire sa démonstration, c’est juste que je ne pouvais pas. Je devais réussir seul, cela devait être difficile, non pas pour l’impressionner ou autres futilités, mais ma victoire qui se résumait à la maîtrise de ce jutsu devait être mienne, et seulement mienne. Je ne pouvais partager cela avec quiconque. Mes bras se faisaient lourds à force de les tenir écartés, je les fis tournoyer pour faire circuler un peu de sang dans ceux-ci et mettre fin à leur engourdissement pour recommencer de nouveau. Je mis les livres sur ma tête pour retenter l’exercice. Je devais ne faire qu’un avec ces livres, je ne devais pas penser que j’avais un poids sur la tête mais une partie de celle-ci. En ayant une vue dégagée, il est plus facile de prévenir les quelques obstacles qui jonchaient le sol. Je réussis à faire un premier tour sans faire tomber les livres, cependant il m’arrivait de m’arrêter ou de tenir sur une jambe pour reprendre l’équilibre des livres. C’est pendant la deuxième tentative que je fus totalement à l’aise. Je marchais sur le terrain pensant à diverses choses, c’est seulement en arrivant près de Tengoku-sempai que je me souvenais de l’exercice et des livres que j’avais sur la tête. Si par inadvertance j’avais complètement oublié leur existence, c’est que j’avais pu maîtriser l’exercice. Afin d’en être entièrement convaincu, je pris une profonde respiration pour cette fois-ci me mettre à courir avec un livre sur ma tête et deux sur mes épaules. Cette fois-ci je n’avais pas mis autant de temps que pour le premier exercice, j’arrivais à courir sans les faire tomber, d’ailleurs il m’arrivait de regarder derrière moi tout en courant pour voir si je les avais fait tomber….
En soit l’exercice avait pour but d’assimiler un objet étranger au corps, se mouvoir aussi aisément avec de tels livres était une preuve que j’en avais compris l’essence, il ne fallait que mettre de côté cette masse sur la tête sans pour autant l’oublier. Cet exercice permettait aussi de gérer au mieux son centre de gravité et son équilibre. Une chose était sûr Tengoku-sempai était un enseignant remarquable et cela s’affirmait d’exercice en exercice. D’ailleurs j’étais impatient de découvrir la suite. Il ne me restait que quelques mètres pour finir mon tour en courant, afin de m’assurer à moi-même une totale satisfaction, je fis voler les livres dans le ciel, fis une roue avec une main pour réceptionner un livre sur ma tête, le deuxième et le troisième. Une petite figure qui fut aisée avec mon entrainement ninja et l’enseignement de Tengoku-sempai. La satisfaction est un sentiment si personnel, comment pouvais-je le partager avec quiconque, cela dit Tengoku-sempai suscitait de plus en plus ma curiosité.
-Permettez-moi de réitéré mes louanges sur vos méthodes Tengoku-sempai… Ce jutsu ne sera bientôt qu’un parmi tant d’autres qui se sont pliés à mon ardente ferveur !Lui disais-je en lui tendant les livres.
Encore une fois le Genin Metaru n’eut aucune question et se contenta d’opiner du chef. Le pire était qu’il ne semblait même pas impressionné par le petit numéro du rouquin. Il restait attentif et savait garder la tête froide. Comme il s’y attendait, Tengoku pu observer Moeru faire ce réflexe typiquement humain qui consistait de mettre ses bras sur le côté pour contre balancer son équilibre. Il commença par une avancée hésitante alors qu’arrivée à la moitié du terrain, déséquilibré par une pierre au sol, les livres dégringolèrent mais le Metaru les rattrapa au vol. Comme indiquait dans la consigne, il recommença depuis le début sans rien dire. Après plusieurs échecs Moeru continuait toujours de s’acharner, comme pour la première étape, à trouver la solution tout seul. Tengoku soupira, était-ce de la fierté ? Le Genin ne pouvait savoir ce que son élève du jour pensait mais il n’avait pas retenu la leçon et était bien décidé à trouver seul chaque solution. Tant pis se dit Tengoku. Au final il était là pour lui apprendre la technique alors la méthode importait peu. Tant que le Genin réussissait chaque épreuve c’était le plus important même s’il perdait un temps fou. Alors qu’il réussissait enfin à faire un tour complet en marchant le Genin voulu aller plus loin. Il plaça les livres comme Tengoku l’avait fait précédemment et fit de nouveau un tour du terrain en courant sans que les livres ne vacillent une seule fois. Il avait outrepassé les consignes de Tengoku mais ce dernier ne pouvait lui en vouloir. Il faisait preuve d’un perfectionnisme que le Genin orange ne connaissait que trop bien. Il était fait du même bois et Tengoku aurait sans doute agit comme lui en étant pas satisfait du premier tour. Il reprit les livres que l’adolescent lui tendait et ne lui fait pas de remarque cette fois ci sur sa méthode.
« Très bien. Maintenant que tu as maîtrisé ces deux étapes nous allons pouvoir passer au vif du sujet. Tu ne dois pas être sans savoir que le Chakra est l’alliance de l’énergie physique et l’énergie spirituelle. Deux choses qui sont opposées mais que nous mélangeons afin de réaliser des jutsus. Ce sera utile pour la suite car si l’énergie physique représente le travail du corps la spirituelle représente la force mentale. Tu vas avoir besoin des deux pour pouvoir effectuer le multiclonnage. La connaissance de ton corps ce qu’on peut aussi appeler la proprioception. Savoir que tel muscle est à tel endroit, tel os, tel tendon etc. Mais surtout plus que le savoir : en être conscient. C’est donc là la première étape essentielle à ce Jutsu : la visualisation. Tu dois pouvoir, dans ton esprit, reconstruire ton corps cellule par cellule afin d’imaginer une copie conforme de toi-même. Même sous la peau. Tu dois être conscient de tout. C’est là que tu vas devoir avoir besoin d’une grande concentration. Après cela il te faudra réaliser l’étape de la projection. Grâce au Mudra que je t’ai montrée plus tôt il te faudra malaxer ton chakra afin de donner vie spirituellement à cette coquille vide que tu as imaginé à partir de ton corps. Une fois fait par expulsion du chakra tu pourras retranscrire cette invention imaginaire dans la réalité. Si tu n’as pas de question, tu peux essayer. »
Tengoku doutait fort qu’à ce stade le jeune Genin puisse déjà réaliser parfaitement la technique mais savons-t-on jamais ce dernier s’était montré très talentueux jusqu’ici.
Je sentais peu à peu mes muscles s’engourdir et ma respiration s’alourdir. Nous avions commencé tôt cette journée d’entrainement sans prendre de pause n’y de quoi nous nourrir. Je comprenais mieux pourquoi ce jutsu n’était pas inclus dans notre cursus académique. Sa complexité est telle qu’il devait être inculqué cas par cas. Sa difficulté résidait dans le fait de devoir amalgamé aussi bien l’énergie physique que spirituelle. Manier le chakra d’une telle façon nécessitait tout d’abord d’en comprendre le fonctionnement ; le chakra est une source d’énergie enfoui en chacun de nous, l’utiliser signifie puiser dans cette source, il fallait que je le sente couler en moi que je le sente circuler et imprégner mes cellule, je devais plonger à l’intérieur de mon corps et mon esprit.
Cette foi-ci je me refusais un quelconque échec ou d'user mon chakra dans des tentatives vouées à l'échec. Assis en position de méditation j’avais joint le mudra du jutsu en me concentrant de la manière la plus profonde possible. Je sentais le vent me caresser le visage et j’entendais le vent dans les branches d’arbre sous lequel nous nous étions mis à l’ombre. Je pouvais sentir mes poils s’hérisser et un léger frisson me traverser le corps. En moi je pouvais entendre les battements de mon cœur dans sa cage thoracique, j’entendais chaque coup et tentais de visualiser le sang ruisseler dans mes veines. Je prêtais attention à mes poumons augmenter et diminuer de volume ainsi qu’à tout l’espace qu’ils prenaient lorsqu’ils étaient gonflés au maximum. Je m’assimilais à une cellule parcourant chaque passage qui m’étais dédié, je pouvais dans une projection imaginer tout mon corps de l’intérieur jusqu’à la moindre cellule.
L’échec est pour moi un sentiment tellement frustrant surtout si proche de but. Je ne laissais rien paraître, mais intérieurement j’étais bouillant. Contrairement à ce que beaucoup pensaient, je n’étais pas du genre à être peu consciencieux, j’aime que mes tâches soient parfaitement réalisées. Je n’étais pas non plus quelqu’un de pourri gâté, je m’étais forgé seul et continuerai seul afin de prouver à tous ce dont j’étais capable de faire à moi seul. Voilà pourquoi je n’acceptais aucune aide. Mon esprit éveillé m’a souvent amené à des situations où j’étais rejeté ou discriminer par mon jeune âge. Pourtant j’avais longuement étudié afin d’être le meilleur, était-ce une erreur de travailler plus que les autres ? Le rejet et les moqueries font partie de la bêtise humaine, qu’ont le veuille ou non nous sommes victimes du regard des autres, alors pourquoi ne pas vivre comme bon nous semble ?
Faisant partie intégrante de mon corps, je baignais dans la source de chakra en son centre. Je pouvais le sentir comme une mer calme dans laquelle on plonge. Je n’entendais plus rien à l’intérieur et sentais une légère pression comme lorsqu’on se laisse couler dans les profondeurs des eaux. Peu à peu que je m’enfonçais je voyais une lumière se faire de moins en moins lumineuse jusqu’à ce quelle disparaisse totalement. J’étais dans les abysses de mon chakra et je sentais un profond sentiment de bienêtre. De l’extérieur je fis passer un léger flux de chakra là où se croisaient mais index ; de l’intérieur, je me sentais alors légèrement mouvoir dans les canaux chakratique. Puis d’un seul coup comme un jet d’eau surpuissant j’étais comme emporté dans un étroit tunnel à une vitesse fulgurante seul un point de lumière était visible au bout qui disparu lorsque j’entendis : « Kage bunshin no jutsu ».
En ouvrant les yeux et en tentant de distingué ce qui se trouvait dans le nuage de fumée qui apparut devant moi, je pus apercevoir ma copie parfaite se tenant devant moi mains sur les hanches. Je lui donnais un léger coup de poing que ma réplique bloqua de sa main. J’avais réussi pour la première fois à créer un clone tangible et plus solide que ses prédécesseurs. Dans une fierté complète je le fis disparaître après un charismatique tope-la. Un sourire et un regard égocentrique avaient regagné mon visage, j’avais réussi cette épineuse technique qui allait me permettre à l’avenir de versifier mes styles de combat. Je me tournais vers Tengoku-sempai qui m’avait incroyablement surpris par sa qualité d’enseignant, je lui tendais mon poing en guise de remerciement.
-Nous avons réussi Tengoku-sempai ! Ne vous avais-je pas dit que rien ne m’était impossible ! AHAHAHAH… Tend donc le poing fastidieux personnage !
Dernière édition par Metaru Moeru le Lun 27 Juil 2020 - 23:25, édité 2 fois
Il était temps pour le jeune Metaru de passer aux choses sérieuses. Après ces deux exercices qui n’avaient que pour but d’introduire cet exercice final, il allait devoir montrer de quoi il était réellement capable. Le jeune garçon était souriant, Tengoku appréciait voir que son élève du jour se plaisait dans cet apprentissage. Même s’il pensait qu’il allait vite déchanter. En effet, si les deux premiers exercices réalisés séparément avaient été plutôt simples qu’en serait-il de devoir fusionner les deux méthodes ? Tengoku n’avait encore une fois donné aucune information sur la manière dont il fallait faire pour réussir la technique. Au final, chacun pouvait avoir une approche différente alors peut-être qu’il se débrouillerait tout seul cette fois encore.
Une première tentative, un échec total. Peut-être un manque de concentration. Il fallait rester focus du début de malaxage du chakra jusqu’à la réalisation finale de la technique. Le moindre petit écart de pensée et tout pouvait foirer. Chaque parcelle de peau, chaque fibre musculaire, chaque fragment d’os, chaque cellule. Tout devait être visualisé à la perfection pour pouvoir tenter de le projeter. Pour que rien n’apparaisse cette étape de visualisation était sans doute déjà un échec.
Deuxième tentative, une mince évolution. Apparu un clone vide de vie qui disparut aussitôt. Si le Genin devait être frustré il n’en laissa rien paraitre. Lui qui avait tout réussi dans la journée jusqu’ici. Il ne devait que très peu apprécier l’échec. Pour autant, il continua à ne demander aucun conseil. Il voulut alors prendre le taureau par les cornes d’une autre manière et commença une sorte de méditation. Tengoku sourit, rien de mieux pour se connecter avec son énergie spirituelle que de méditer.
La troisième tentative fut la plus encourageante. Un bref instant, le clone était d’une composition qui semblait parfaite mais il implosa très rapidement de lui-même sans que personne n’ait besoin de le frapper. Cette fois, pour la première fois de la journée, le Genin semblait à bout d’idée. Mais toujours fidèle à lui-même il ne dit pas explicitement qu’il avait besoin d’aide. Il préféra baragouiner une phrase dont Tengoku ne comprit que très peu le sens.
« La dernière tentative était pas mal. Ta visualisation était sans doute parfaite mais c’est entre cette dernière et la projection que tu dois avoir un problème. Tu as remarqué que ce mudra spécifique n’a été inventé que pour cette technique ? Ce n’est pas un hasard si le point de contact qu’il permet entre tes doigts est le plus infime de tous les mudras confondus. Tu dois visualiser ton corps à cloner. En suite, quand tu veux le projete,r tu dois malaxer la quantité de chakra exacte nécessaire à son apparition. Mais sans expulser ce chakra, dans un premier temps. Une fois que tout est bien mis en place et que ton chakra circule doucement à travers ce point de contact entre tes doigts tu peux projeter ce corps dans notre plan d’existence en expulsant d’un coup tout le chakra nécessaire. Tu comprends ? Ce n’est pas progressif, et ce n’est pas immédiat non plus, c’est un entre deux. Tu peux imaginer ce petit point de contact entre tes doigts comme une sortie d’eau dont tu laisses s’écouler le stricte nécessaire dans un premier temps puis d’un seul coup tu dois ouvrir les vannes afin que la quantité de chakra nécessaire circule d’un coup. Cette amas de Chakra surabondent relâchait d’un coup a pour objectif d’insuffler la vie SIMULTANEMENT dans chaque cellule du corps que tu as visualisé. Ainsi, il sera assez solide pour exister. Si tu en mets trop d’un coup ce ne sera pas bon. Si tu n’en mets pas assez non plus. Essaye encore. »
Tout ça pouvait être très abstrait car chacun visualisait et ressentait son chakra d’une manière très différente. Pour Tengoku c’était comme un flux liquide incessant qui se baladait au grès des courants qu’il pouvait manipuler grâce aux mudras. Cette technique ne nécessitait un seul mudra et pourtant ce dernier était ô combien important dans sa bonne réalisation. Ses conseils seraient-ils suffisant pour que le jeune Metaru trouve sa voie dans ce Jutsu ?
Je sentais peu à peu mes muscles s’engourdir et ma respiration s’alourdir. Nous avions commencé tôt cette journée d’entrainement sans prendre de pause n’y de quoi nous nourrir. Je comprenais mieux pourquoi ce jutsu n’était pas inclus dans notre cursus académique. Sa complexité est telle qu’il devait être inculqué cas par cas. Sa difficulté résidait dans le fait de devoir amalgamé aussi bien l’énergie physique que spirituelle. Manier le chakra d’une telle façon nécessitait tout d’abord d’en comprendre le fonctionnement ; le chakra est une source d’énergie enfoui en chacun de nous, l’utiliser signifie puiser dans cette source, il fallait que je le sente couler en moi que je le sente circuler et imprégner mes cellule, je devais plonger à l’intérieur de mon corps et mon esprit.
Cette foi-ci je me refusais un quelconque échec ou d'user mon chakra dans des tentatives vouées à l'échec. Assis en position de méditation j’avais joint le mudra du jutsu en me concentrant de la manière la plus profonde possible. Je sentais le vent me caresser le visage et j’entendais le vent dans les branches d’arbre sous lequel nous nous étions mis à l’ombre. Je pouvais sentir mes poils s’hérisser et un léger frisson me traverser le corps. En moi je pouvais entendre les battements de mon cœur dans sa cage thoracique, j’entendais chaque coup et tentais de visualiser le sang ruisseler dans mes veines. Je prêtais attention à mes poumons augmenter et diminuer de volume ainsi qu’à tout l’espace qu’ils prenaient lorsqu’ils étaient gonflés au maximum. Je m’assimilais à une cellule parcourant chaque passage qui m’étais dédié, je pouvais dans une projection imaginer tout mon corps de l’intérieur jusqu’à la moindre cellule.
L’échec est pour moi un sentiment tellement frustrant surtout si proche de but. Je ne laissais rien paraître, mais intérieurement j’étais bouillant. Contrairement à ce que beaucoup pensaient, je n’étais pas du genre à être peu consciencieux, j’aime que mes tâches soient parfaitement réalisées. Je n’étais pas non plus quelqu’un de pourri gâté, je m’étais forgé seul et continuerai seul afin de prouver à tous ce dont j’étais capable de faire à moi seul. Voilà pourquoi je n’acceptais aucune aide. Mon esprit éveillé m’a souvent amené à des situations où j’étais rejeté ou discriminer par mon jeune âge. Pourtant j’avais longuement étudié afin d’être le meilleur, était-ce une erreur de travailler plus que les autres ? Le rejet et les moqueries font partie de la bêtise humaine, qu’ont le veuille ou non nous sommes victimes du regard des autres, alors pourquoi ne pas vivre comme bon nous semble ?
Faisant partie intégrante de mon corps, je baignais dans la source de chakra en son centre. Je pouvais le sentir comme une mer calme dans laquelle on plonge. Je n’entendais plus rien à l’intérieur et sentais une légère pression comme lorsqu’on se laisse couler dans les profondeurs des eaux. Peu à peu que je m’enfonçais je voyais une lumière se faire de moins en moins lumineuse jusqu’à ce quelle disparaisse totalement. J’étais dans les abysses de mon chakra et je sentais un profond sentiment de bienêtre. De l’extérieur je fis passer un léger flux de chakra là où se croisaient mais index ; de l’intérieur, je me sentais alors légèrement mouvoir dans les canaux chakratique. Puis d’un seul coup comme un jet d’eau surpuissant j’étais comme emporté dans un étroit tunnel à une vitesse fulgurante seul un point de lumière était visible au bout qui disparu lorsque j’entendis : « Kage bunshin no jutsu ».
En ouvrant les yeux et en tentant de distingué ce qui se trouvait dans le nuage de fumée qui apparut devant moi, je pus apercevoir ma copie parfaite se tenant devant moi mains sur les hanches. Je lui donnais un léger coup de poing que ma réplique bloqua de sa main. J’avais réussi pour la première fois à créer un clone tangible et plus solide que ses prédécesseurs. Dans une fierté complète je le fis disparaître après un charismatique tope-la. Un sourire et un regard égocentrique avaient regagné mon visage, j’avais réussi cette épineuse technique qui allait me permettre à l’avenir de versifier mes styles de combat. Je me tournais vers Tengoku-sempai qui m’avait incroyablement surpris par sa qualité d’enseignant, je lui tendais mon poing en guise de remerciement.
-Nous avons réussi Tengoku-sempai ! Ne vous avais-je pas dit que rien ne m’était impossible ! AHAHAHAH… Tend donc le poing fastidieux personnage !
La journée commençait à se faire longue. A vouloir agir seul, sans assistance, le Metaru s’était mis des bâtons dans les roues et avait donc, par la même occasion, allongeait la durée prévue de l’entrainement. Tengoku ne lui en voulait pas. Même s’il allait devoir apprendre à travailler en équipe et ne pas compter que sur lui-même ce n’était pas forcément une tare pour cet entrainement.
En conséquence, le jeune homme au départ plein d’énergie semblait se fatiguer peu à peu. C’est pourquoi se mettre au sol en position de méditation était une initiative qu’avait apprécié observer le Genin orange. Tengoku se demandait ce que pouvait bien imaginer l’autre Genin pour réussir à visualiser son flux de chakra et le maitriser correctement afin de pouvoir invoquer des clones à la consistance complète et stable.
Pendant que le jeune Metaru était sans doute dans une profonde introspection pour maitriser son flux chakratique Tengoku réfléchit à cet apprentissage et au comportement du très jeune Genin. Il était certes talentueux mais encore bien jeune. Tengoku se demandait ce qui avait pu affecter le jeune garçon ainsi pour qu’il refuse de demander toute aide. Néanmoins, même si son passé pouvait être circonstancié, il ne devait plus se comporter comme cela en tant que Ninja. S’il croyait que compter sur soi lui permettrait d’aller plus loin il se fourvoyait gravement. Et plus que lui cela concernait aussi ses futurs coéquipiers qu’il mettrait sans doute en danger. Tengoku n’était pas son supérieur mais il fallait qu’il lui dise, qu’il donne son avis d’égal à égal. Il attendait cependant qu’il finisse son exercice.
Après de longues minutes de concentration c’était étonnés que les yeux de ce juvénile visage s’ouvrirent pour constater la présence d’un double parfait. Sans attendre il testa sa résistance et ce dernier réagit très bien puisse qu’il en vint même à arrêter le coup de son original. Après avoir fait disparaitre son clone c’est tout fier qu’il vint s’adresser à son professeur du jour. L’objectif était bel et bien accomplit mais s’il devait le féliciter il devait également le mettre en garde.
« Félicitations. Tu as su te montrer persévérant et ingénieux tout au long de la journée. N’hésites pas à continuer à t’exercer d’autres jours pour parfaire ta maîtrise du Jutsu afin de pouvoir la réaliser instinctivement le jour où tu en aurais besoin en combat. Permets moi tout de même de te prévenir, pas en tant que sempai comme tu te plais à le dire mais d’égal à égal. Si j’étais en équipe avec toi je n’apprécierai guerre que tu la jour solo. Je comprends cette frustration d’être bloqué par quelqu’un d’autre alors que tu pourrais te débrouiller seul. Mais c’est ça le travail d’équipe il faut prendre le bon comme le mauvais. Et dans le cas d’aujourd’hui tu as perdu beaucoup de temps à t’entéter à ne vouloir aucuns conseil pour trouver chaque solution seul. Tu n’es pas seul, tu fais partie d’une faction toute entière qui compte sur toi, ne l’oublie pas. »
Afin d’alléger la tension qui venait peut-être de s’installer Tengoku sourit au jeune garçon tout en tapant son poing du sien un poil trop fort afin de faussement le provoquer.
« Combattons face à face un jour et on verra qui de nous deux se montrera fastidieux jeune Metaru !! » S’exclama t’il tout souriant.