Anzu est dans un endroit où elle ne pensait pas être : dans un onsen. Elle n'aime pas ce genre d'endroit, mais elle voulait y aller quand même pour y réfléchir un peu. C'était à peu prêt la même stratégie que la psychologie inversée : si des gens voulaient la voir, ils savaient qu'ils ne la trouveront pas ici. De toute manière, cet onsen ne semble pas si peuplé que ça, à vrai dire, elle était seule à ce moment-là. Il faut dire qu'avec l'agitation qu'il y a eu en ce moment, les civils et les shinobis sont plus en train de s'entraîner et de se demander s'ils vont rejoindre l'homme au chapeau ou non quand d'autres sont partis, mais il semblerait qu'il y ait très peu de départ kumojin. Elle ignore ce qu'il en est des autres villages, mais la menace du manque de chakra ne semble pas avoir effrayé les savants habitants de la foudre, moins que les autres en tout cas. Anzu a bien une idée de pourquoi, mais justement, elle devrait allez rendre visite à Raizen pour savoir ce qu'il en pense, mais elle se sent pas vraiment d'humeur à participer à une longue discussion.

Elle plonge, habillée d'un sous-vêtements de bains en une pièce, c'était un onsen, donc elle n'est pas obligé d'y venir en tenue d'Eve. Elle pose son dos contre le rebord, puis profite, posant ses bras au niveau du bord pour s'y tenir sans problème, tout en restant immobile de sorte à se prélasser dans cette eau chaude, reposant ses muscles. Elle a fait face à l'homme au chapeau une deuxième fois, elle se doute que ses intentions sont bonnes, tenter de trouver un moyen pour que les civils et les shinobis se retrouvent à armes égales, mais la manière dont il souhaite imposé cette équilibre est très mauvaise, supprimer le chakra est bien trop radicale comme solution. Elle pense qu'il y a une autre solution, et justement, Anzu pense qu'elle se trouve à Kumo : grâce à l'institut, il sera possible de changer ce déséquilibre. C'est pour ça qu'elle refuse de rejoindre l'homme au chapeau, elle veut lui prouver qu'il y a d'autres solutions : c'est le genre d'homme à ne pas crouler sous la puissance et les coups, mais par les mots et les faits.

Elle réfléchit, Anzu n'est pas une scientifique, bien qu'on la qualifie comme étant une savante, elle est plus une scribe qu'une inventrice. La violette a cependant ces pensées troublés quand une masse noire apparaît sur le mur, avant de descendre en se réceptionnant à quatre pattes, puis s'approchant de la Sendaï qui se prélasse encore, mais qui ouvre un oeil avant de le diriger sur sa direction. Un chat, un parfaitement noir, d'habitude les animaux domestiques la fuit, qu'ils soient volatiles ou non, félins, reptiles, oiseaux ou canidés. Et pourtant, celui-là s'approche d'elle, comme s'il ne la craignait absolument pas, ce qui est étrange et suspicieux à la fois.

- Que fais-tu là toi ?

Dit-elle alors qu'elle approche sa main par en-dessous, elle sait au moins que les chats ont peur lorsqu'ils voit quelque chose s'approcher par-dessus, surtout venant de créature plus grande qu'eux. Elle tente de lui caresser le cou pour commencer, se demandant s'il s'agit d'un Yasei voulant lui faire une farce, un animal d'un Hokazuka, ou juste un kuchyose qui s'est henge pour tester un shinobi ou pour le faire tourner en bourrique. Dans tous les cas, agressifs ou non, elle ne craint pas cet animal de son côté aussi.

Kuchyose no jutsu:

Ce chat semble être réceptif à ses caresses, ce qui est toujours étrange pour Anzu qui a toujours fait fuir les chats, rien que les regarder les rendent agressif à son égard, pourtant, elle ne sait pas ce qu'elle a sur le visage pour que les félins soient aussi apeurés. Enfin, la violette ne se pose pas de question, quelque soit la nature de ce chat, elle se content de la caresser, d'abord le cou, puis, alors que le petit félin commence à s'installer au bord des sources chaudes, probablement apeuré par l'eau mais attiré par la chaleur émané par cette source bouillante et apaisante, Anzu se tourne. Faisant face au rebord, elle pose un bras pour s'y tenir, puis utiliser sa main libre pour venir caresser le chat noir. Au moins, c'est la première fois qu'elle caresse véritablement un chat sans se faire grignoter sa main, se faire feuler, se faire griffer, ou un mélange des trois. C'est vrai qu'ils sont doux et que c'est agréable de caresser un chat lorsqu'il ronronne. Anzu sourit un moment, lui caressant la nuque, puis le reste du corps.

- Tu es soit le chat le plus inconscient, soit le plus courageux que je connaisse.

Elle passe un moment à le caresser, bien que cela devienne un peu un automatisme alors qu'elle replonge dans ses pensées. Elle repense a son projet d'instaurer la poudre noire dans Kumo, il lui fallait un vrai prototype, mais elle devait voir la directrice de la Forge. Mais quand elle y est allé, on lui a dit qu'elle se trouvait encore à Kaze, elle ignorait donc quand elle reviendra. Enfin, la violette se demande comment pouvoir améliorer son prototype, mais elle voulait aussi lui poser quelques questions pratiques, notamment sur comment fonctionne la forge. Elle comptait lui demander des conseils pour faire en sorte que sa capacité à manipuler du chakra pur perde son côté éphémère. Elle réfléchit aussi à comment faire pour la suite : armer les civils est une chose, mais donner un katana à une personne n'en fait pas un samouraï, il fallait donc commencer à leur apprendre à se battre et à manier les armes. Cela voulait dire que son idée doit encore être travailler et suivie de quelques manœuvres et tests.

Bercer par la chaleur des eaux et un peu aider par la douceur du chat qui l'accompagne, Anzu pouvait sentir son corps se fatiguer un peu. Elle baille, c'est vrai qu'elle a eu des journées assez remplit, entre ses expérimentations, son test à la bibliothèque et ses nombreux entraînements, ses journées sont plutôt remplies. Elle ne s'en plaint pas, surtout que maintenant, elle savait ce qu'elle voulait faire maintenant. Elle se relève, s'étire les bras, puis vient les croiser sur le bord, avant de poser sa tête dessus. Elle laissa le libre choix au chat de venir ou non se blottir contre elle, mais elle le regarde profiter de la chaleur émanée de l'onsen, puis elle s'endort, une petite sieste ne tuera personne, surtout qu'elle a le sommeil assez léger.

Anzu s'est assoupie, il faut dire qu'elle était fatiguée, bien qu'elle ignorait le danger qu'elle courrait de la sorte. Il faut dire que la violette allez aux sources chaudes pratiquement jamais, alors la Sendaï ne savait pas ce qui se passait si elle restait plus longtemps que ça à dormir dans l'eau. Heureusement, son ange gardien recouvert de poils noirs est venu à sa rescousse, bien qu'étant un peu hésitant. En même temps, un chat normal se contenterait de se frotter à elle, surtout qu'elle est chaude et probablement confortable pour les attentes d'un chat, mais le félin décide de lui hurler dans l'oreille, ce qui mets d'abord lâcher à la violette quelques grognements, montrant qu'elle dormait bien, avant qu'elle se mette à lever la main, formant dans celle-ci une lance, pour venir s'abattre à côté d'elle, s'appuyant dessus pour se remettre debout. Elle se frotte les yeux, puis fait disparaitre la lance de chakra qui se désassemble en plusieurs cubes solides.

- Il s'est passé quoi ? ... Ah oui, je me suis assoupie.

Elle s'étire, puis elle vient se mettre assise sur le bord de l'onsen, toujours en maillot de bain une pièce, car ce n'était pas parce qu'il n'y avait que des filles dans cet endroit qu'elle compte se mettre en tenue d'Eve. Enfin, le fait que le chat se soit mise à lui parler ne la fait pas tilter plus que ça, à vrai dire, cela allait dans son hypothèse que cela n'était pas un chat normal, mais maintenant, elle peut rayer l'animal hokazuka de sa liste, ce qui fait qu'il ne reste que le kuchyose se cachant pour tester un potentiel invocateur ou un Yasei. Anzu regarde le félin, assis sur son postérieur, en train de la regarder. Sa voix ne lui disait pas grand chose.

- Je me doutais bien que tu n'étais pas un chat normal. Merci de m'avoir réveiller.

Dit-elle, alors qu'elle pose au niveau de son oeil sa main, laissant activer le sceau situé dans son oeil pour lui permettre de pouvoir voir à travers son henge. Son oeil laisse échappé une lueur verte avant que ce dernier ne se pose sur le félin encore assis devant elle. A travers ce dernier, elle pouvait voir se dessiner une figure féminine qui surplombait le félin, une figure couleur chocolat qu'elle connaissait déjà.

- Vous êtes ...

Dit-elle avant de se taire, se mettant à réfléchir. Metaru Mairu, c'est la cheffe de la forge de Kumo, mais surtout une Metaru. Elle se doutait qu'elle manipulait le métal, ou bien s'y assimilait, et peut-être que ce pouvoir n'est pas celui qui est inné. Elle ignore si elle souhaite que son pouvoir s'ébruite, afin d'éviter d'attirer les foudres de son clan ou bien qu'on la prenne pour une espionne ennemi, mais au cas où, Anzu va éviter de dire son nom à voix haute.

- ... une bien jolie femme derrière cette apparence féline.

Allons-y à la méthode Raizen.

Réussi à la démasquer ? A vrai dire, c'est moins évident qu'il n'y paraît, même Anzu a un peu de mal à visualiser les gens derrière un camouflage aussi sophistiqué que celui-ci, et pourtant, c'est une maître en la matière. Cela ne voulait cependant pas dire que ce camouflage était imparfait, au contrait, il remplissait son travail sans grande difficulté. Après, même sans ses connaissances en sensorialité, elle en doutait, non pas qu'elle était une mauvaise comédienne, mais elle n'attirait pas les chats, à vrai dire, ils n'arrêtent pas de la fuir, comme les humains fuiraient les chats noirs les vendredi 13, va savoir pourquoi ... en tout cas, Anzu l'observe, restant toujours contre le bord du bassin, alors qu'elle continuait de détendre son corps fatigué par les quelques expérimentations qu'elle a fait.

- Je suis une maître dans le domaine de la sensorialité, voire à travers un camouflage comme celui-ci est compliqué, mais faisable pour moi.

Elle l'observe ensuite plonger dans l'eau, elle la laisse faire, puis au bout de quelques secondes, une femme couleur chocolat sort de l'eau, entièrement nue, mais contrairement à Anzu, elle est loin d'être pudique, pour pas dire pas du tout pudique. Anzu devint de plus en plus rouge alors qu'elle tournait la tête, totalement gênée de voir la cheffe de la Forge en tenue d'Eve, même si elle avoue qu'elle préfère le corps de sa Itagami, surtout une fois les sceaux retirés. Enfin, elle la regarde une fois qu'elle plonge dans l'eau, camouflant ses formes et sa nudité, alors que la demoiselle café lui demande de garder le secret de sa transformation.

- Quelle transformation ?

Disait-elle alors qu'elle reprit de plus en plus ses couleurs, maintenant qu'elles sont à côté et qu'elle ne visualise plus les formes intimes de Mairu, elle désactive le sceau dans son oeil, puis elle se prélasse en soupirant un peu.

- Vous avez passer une dure journée vous aussi, Mairu-san ?

Elle en tout cas, elle a fait une journée plutôt chargée, mais elle voulait savoir si elle pouvait lui parler de son projet car ... elle va devoir en parler à la forge pour construire son prototype ... d'ailleurs, un silence montrant que les deux dames se reposent de leur journée rude. Elles profitaient tout les deux des bienfaits de la source chaude, mais au bout d'un moment, Anzu souhaite rompre le silence.

- En ce moment, je travaille sur un projet qui pourrait demander le soutien de la forge.

Disait-elle afin de prendre la température, savoir si elle était intéressée ou bien si elle voulait ne pas entendre parler de boulot, mais elle l'observait style "est-ce que ça t'intéresse", essayant d'avoir une réponse simple de sa part.

Cela restera l'un de ses secrets, elle l'emportera dans la tombe et au dela, du moins, jusqu'à ce que la Metaru décide d'en parler elle-même. Anzu ne se tiendra pas responsable de son secret dévoilée, si quelqu'un le sait, ce ne sera pas à cause de la violette, mais bien à cause d'une autre personne. Qui ? Elle l'ignore, peut-être un proche parent tout aussi dénué de pudeur qu'elle peut-être, enfin, les Metaru semblent ne pas avoir un soucis avec ça ... elle se demande bien d'où ça vient, c'est culturel ? Si c'est le cas, elle est passé à côté de quelque chose depuis un long moment, mais elle préfère ne pas se mettre nue pour l'instant, surtout que la dernière fois qu'elle s'est baignée dans de l'eau avec une manipulatrice de métal en tenue d'Eve ... elle préfère ne pas y penser, mais elle lui demandera quand même ce qui peut bien lui donner ce courage de se dévoiler au plus naturel sans devenir rouge de honte.

Parlons plutôt du boulot, oui, du boulot, elle a dû en avoir la Metaru, surtout en ce moment avec les fameuses prothèses, donc elle peut comprendre qu'elle est occupée. Elle aimerait que ce soit le cas aussi pour elle, mais étant donné qu'elle est coincée à Kumo, elle s'occupe comme elle peut, notamment en faisant des expérimentations avec la poudre noire, au moins, ça fera un sujet à donner à la bibliothèque pendant qu'elle s'occupe de son côté à tenter de révolutionner l'armement kumojin. Et d'ailleurs, elle compte lui en parler, après tout, qui de mieux que la directrice de la Forge pour pouvoir avoir de quoi finaliser son projet et le matérialiser.

- La Forge pourrait m'aider en bien des choses, j'aurais besoin de l'expertise de celui-ci pour créer diverses objets en métal qui m'aideront à finaliser mon projet.

Evidemment, elle compte en dire plus, surtout que la directrice de la Forge doit savoir sur quoi elle va travailler ou sur quoi ses hommes travailleront.

- Vous avez entendu parler de l'Antre du Dragon ? C'est l'ancienne fabrique de feux d'artifices que tenaient mes parents avant que je le reprenne récemment.

Elle soupire, rien que penser à eux l'énerve un peu, surtout comme ils l'ont reniés ... reprendre cette fabrique serait une sorte de revanche ? Elle ne pense pas, ils seraient bien trop fiers d'elle qu'elle reprenne les affaires familiales que vraiment en colère.

- J'ai fais quelques découvertes sur la poudre noire, et j'ai trouvé un moyen de l'utiliser pour des utilisations défensifs et offensifs, que ce soit par nous, les shinobis, ou les civils qui pourront se défendre. Le problème, c'est que la poudre en elle-même est très instable pour l'instant et nécessite d'être contenu pour éviter de blesser celui qui l'utilise.

Heureusement pour elle, c'était sa soeur qui s'occupe de mettre le feu au poudre, littéralement, être une assimilatrice, ça aide en même temps.

- Cependant, j'en suis encore à la conception d'un prototype, je n'ai pas encore réfléchit à quelle forme lui donnée, mais je sais qu'il faudra qu'elle soit suffisamment solide ... par contre, je sais qu'il me faudra des projectiles de différents poids pour que je continue des expérimentations.

Elle ignore si cela emballe Mairu, mais si elle souhaite lui poser des questions, elle accepte d'y répondre, après tout, l'important dans le savoir, c'est que cela se fait dans les deux sens.

- Oui, les ... affaires "familiales".

Anzu se rappelle avoir été renié à cause de sa nature de Sendaï, ce qui fait qu'elle n'a pas vraiment de "liens" avec sa famille, hormis sa petite soeur. Disons qu'elle a repris l'Antre uniquement pour faire des recherches et parce que sa soeur souhaitait reprendre l'endroit, mais comme elle est mineur, il fallait bien que quelqu'un devienne propriétaire. C'est même grâce à elle qu'elle a appris la puissance de la poudre et avoir découvert son utilité. Enfin, elle n'a pas envie d'en parler, et elle préfère parler de ce qu'elle souhaite faire grâce à son aide. La Metaru semble partagé la même enthousiasme qu'elle a lorsqu'elle a commencer à découvrir le potentiel de la poudre.

- Je vous remercie de m'apporter votre soutien, Mairu, j'espère que cela signe une collaboration de longue date pour le bien de Kumo et son avancée technologique.

Dit-elle en lui montrant la main, essayant de ne pas regarder autre chose que sa tête, sinon elle deviendrait aussi rouge qu'une tomate. Elle a beau ne pas être aussi belle à ses yeux qu'Itagami, elle ne peut pas nier qu'elle est plutôt jolie cette Metaru, même si elle aurait pû faire preuve de ... retenu dans sa tenue ? Quelque chose comme ça oui.

- Je l'ai partagé avec le Raïkage, il m'a donné son accord pour continuer mes expérimentations et des paliers à attendre. Une fois que cela sera fait, je pourrais le montrer à l'Institut.

Elle espère juste que cet organisme va accepter ses idées et ne pas être contre car "trop belliqueuse". Enfin, elle pense qu'elle va la laisser ainsi.

- Je vais vous laissez, Mairu, n'hésitez pas à passer à l'Antre du Dragon, on pourra boire le thé ensemble et en discuter à ce moment-là.

Elle se lève, sortant dans sa tenue de bain une pièce, puis lui fait un salut polie avant de repartir des sources chaudes.