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Quand la lumière du phare s'éteint [Sendai Hanae]

Harusame Natsumi
Harusame Natsumi

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Lun 16 Nov 2020 - 8:27


   
Seule. J'étais seule.
Devant ce qui était autrefois les appartements de Joo Jun, lieutenant du Teikoku, je contemplais ma propre solitude. Le temps était maussade, gris. Ça oui. 

Elle était partie, je vous le jure. Disparue. Mon mentor. Mon unique guide depuis ma désertion - ou enlèvement, au choix. Sans un mot, ni même une lettre pour en expliquer les raisons, elle s'était, du jour au lendemain, comme volatilisée. Pouf ! Peut-être le pigeon voyageur, apportant de nouvelles indications de sa part, s'était-il égaré en chemin? Non. Non, pas du tout. Pas du tout. Elle m'avait abandonnée. Sans un mot. 

Ne vous méprenez point, cependant : je ne lui en voulais pas. Pas le moins du monde. J'avais fait de même avec Kumo, après tout, non? Je n'étais, à quelques exceptions près, qu'une pâle copie de celle qui m'avait reconstruite, au pays du Fer. J'avais, moi aussi, tout laissé derrière, aussi subitement que venait de le faire mon lieutenant. Ah oui ! Ma pauvre famille, mon village, mon équipe et... Mon pandaesque de Tengoku. Je l'aimais réellement, ce preux chevalier, ce Don Juan, ce coquin rouquin à la musculature d'acier. J'aurais fait n'importe quoi pour lui, je vous le dis, même défier, de la pointe d'un éclair au chocolat, un être explosif et meurtrier avec des bouches partout-partout sur le corps! 

Et pourtant…  Oui, je l'avais abandonné. Contre mon gré, certes, mais les faits ne trompaient pas. Malgré cet amour que je nourrissais pour lui. Un amour réciproque, d'ailleurs. Quelle tristesse. Quelle honte. Je vous le jure. Quelle honte.

« Je… je suis désolée, Tengo… J'espère que tu vas bien… À Kumo... » soufflai-je, tentant de me réconforter par la parole comme on le ferait avec une couverture chaude. « Que… qu'est-ce que… Je devrais faire, maintenant… Je... » me questionnai-je, cherchant une issue, un échappatoire quelconque à cette situation profondément déstabilisante, incontestablement déroutante. 

Car, et ce point n'était pas négligeable, mon unique repère en ce pays venait de s'envoler, de partir en fumée. Pour une seconde fois en si peu de temps, l'univers en lui-même se fracturait autour de moi. Pour une seconde fois, je me retrouvais esseulée, perdue, près de la rupture psychique et, cette fois-ci, sans phare pour guider mes pas. Oui. Le phare s'était éteint. Merde.

Me relevant maladroitement en prenant appui sur mon unique jambe de chair et d'os, j'observai une ultime fois ce lieu chargé en souvenirs, détaillant avec précision la moindre courbe, la moindre singularité caractérisant la structure de la bâtisse, comme pour en imprégner ma mémoire. Puis, je me dirigeai d'un pas déterminé, mais claudicant, en direction de ce que je considérais être un véritable refuge : le terrain d'entraînement, non loin de là. 

Sur place, pas un chat.  Pas une âme qui vive. Pas une. Sauf la mienne, bien sûr. Une âme amochée, craquelée et à deux doigts de l'effondrement. Ha ! La vie faisait, pour une fois, plutôt bien les choses, en m'offrant ainsi le confort de la solitude.

En cet espace isolé au sein de la cité impériale, le silence, omniprésent, dominait  l'étendue verdoyante qui s'étendait à mes pieds. Une douce brise caressait avec tendresse les mèches rebelles de ma charmante tignasse de brunette, chatouillant au passage la peau rougie de mon visage. Je fermai les paupières un instant, profitant de ce contact privilégié avec la nature, humant longuement l'air frais parvenant jusqu'à mes narines…

Et fondis en larmes. 

Sous l'influence grandissante d'une charge émotive trop importante pour ma pathétique petite personne, sans doute, je hurlai à pleins poumons mon malheur, communiquant à qui voulait bien l'entendre la souffrance qui me rongeait les entrailles depuis… Depuis mon départ de Kumo, à vrai dire. Quel supplice.

D'un mouvement aussi brutal qu'impulsif, saisissant fermement le manche de mon fidèle compagnon, je dégainai le katana rattaché à ma ceinture, déversant ma rage sur un ennemi imaginaire, coup après coup, sanglot après sanglot... sans me douter qu'à cet instant précis, une âme de plus franchissait la bordure du terrain d'entraînement.


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Mer 18 Nov 2020 - 10:43







Cri de détresse



Les pensées peuvent rapidement s’éparpiller entre les différentes idées qui se trament dans l’esprit, lorsque beaucoup d’événements se cumulent. Depuis sa mission lancée pour chercher un Inuzuka disparu, Hanae n’a cessé de quitter son village, puis sa ville, pour partir en mission, encore et toujours. D’abord à Hayashi, puis à Tsume, sans prendre réellement le temps de se poser dans son « chez elle » en l’espace de quelques semaines, voire mois. Mais ce ne sont pas tant les ordres reçus qui la dérangent, car sa vie passée de nomade, en compagnie des Yasei, et son métier de ninja, font de la rougeoyante la parfaite soldate qui peut accomplir la moindre des tâches sans broncher.

Non, ce qui occupe l’esprit de la jeune femme, ce sont bien les deux choses les plus importantes pour elle à l’heure actuelle : le ralliement de son clan, pour en faire une vraie entité et leur donner une posture forte dans le Yuukan, à l’instar de tous les autres clans, mais surtout l’avenir de l’Empire. Si elle a choisi de quitter Kumo, ce village qui l’a recueilli par le passé, suite aux événements terribles qui lui sont tombés dessus, c’est justement pour la tyrannie qui a été tant présente dans les nuages, par le passé, que la rubiconde ne peut pardonner. L’autorité en place au Teikoku n’était pas parfaite, mais Yamanaka Rei possédait un idéal qui a su attirer la Sendai dans ses rangs, et maintenant qu’il est parti, la déchéance du feu risque de vite venir.

Marchant dans la rue, sans réelle destination, la flamboyante pense à ce qu’il pourrait arriver si une personne mal intentionnée prenait la tête de ce pays. Une personne souhaitant quitter la coalition mènerait à la fois Hi, et le monde, à leur perte. Pire, si un despote prend le pouvoir, cela pourrait même aider l’ennemi public numéro un. Au final, le seul en qui la belle peut avoir confiance, c’est son cousin Yahiko. Il possède la force et les idéaux qu’il faut pour mener le Teikoku vers un avenir radieux, et le peuple ne pourra que s’en rendre compte en le voyant.
Une présence tire alors la rubiconde de ses pensées : une jeune femme, seule au milieu d’un terrain d’entrainement, qui semble… triste. D’ordinaire, Hanae ne dérangerait pas quelqu’un dans un moment qu’elle peut qualifier d’intime, mais lorsque celle-ci tire sa lame de son fourreau, la Lieutenante vient lui faire face, de peur que celle-ci ne commette l’irréparable. Cependant, la lame vient frapper devant elle, et grâce à un réflexe certain, la rougeoyante revêt son avant-bras d’une protection de chakra pur, avant de bloquer la lame à mains nues.

« Ouf, j’ai cru que vous alliez vous faire du mal. Mais je pense que j’ai réagi un peu trop précipitamment. »

Un peu gênée de s’être finalement immiscée dans ce moment privé, la Sendai ne sait pas vraiment quoi dire. Elle est une inconnue pour la châtaigne, et pourtant, désormais, elle ne peut plus faire machine arrière, sauf si elle le lui demande.

« Puis-je… vous aider ? Vous avez l’air… désemparée, et triste, alors s’il y a quoi que ce soit que je puisse faire. »

Aider quelqu’un peut être une solution pour s’évader un peu des obligations et des plans à échafauder, non ?



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Jeu 19 Nov 2020 - 10:08
   

L’impact est inattendu; le réveil, quant à lui, aussi brutal qu’une douche d'eau glaciale sur la tête.

Tandis que l’onde de choc se répercute dans la paume de mes mains jusqu’à gagner mes avants-bras, la stupeur s’empare de chaque parcelle de mon visage, me laissant, pour un bref moment, dans l’incapacité de produire la moindre expression, le moindre son. Les larmes aussitôt se taisent, bientôt remplacées dans mon champ de vision par un éclat rougeoyant, vif, et, je me dois de vous l’avouer, plutôt joli. Ainsi dans la tempête se rallume, alors que je me crois perdue, un semblant de sens, d’ordre dans le chaos, une lumière inédite sous la forme d’une jeune femme aux cheveux et aux iris de feu.

Ne sachant cependant pas trop comment réagir, je raffermis instinctivement mon emprise sur le katana, reculant d’un bond rapide afin d’avoir une meilleure vue d’ensemble sur la situation. En garde, je scrute la nouvelle venue, l'observe attentivement, n'osant pas briser le silence de peur que cela ne la stimule à passer à l'action. L'adrénaline circule à profusion, faisant pulser mon coeur à un rythme effréné. Boum-Boum. Boum-Boum. Boum-Boum. La tension est présente dans l'air. Du moins, dans mon esprit. Ce qu'il fait chaud, le corps couvert de sueurs froides, ne trouvez-vous pas?

Toujours immobile, pourtant, je m'interroge. Est-ce une ennemie? Non, au fond, je n'en ai pas l'impression. L’ai-je réellement atteinte, dans ce cas, ou même blessée ? Non plus. Enfin, je n'ose l'imaginer : Jūryoku n'est pas affûté sur sa face convexe. Son fil est, en vérité, inversé, afin d’éviter de tuer ou de faire du mal inutilement. Et puis, de toute évidence, la rubiconde a su se défendre à temps et ne semble pas plus ébranlée que cela par la force de l'impact. Quel soulagement. Pour tout vous dire, jamais je n’ai perçu sa présence, de son arrivée sur le terrain d’entraînement jusqu’à ce que celle-ci n’intervienne. Le fait qu'elle s'en sorte indemne en est d'autant plus surprenant. Cela doit en dire long sur l'étendue de ses capacités, ou, minimalement, sur la qualité de ses réflexes. Visiblement, je n'ai pas affaire à n'importe qui.

Quand soudain sa langue s'agite, c'est d'une voix douce qu'elle chasse, du revers de la main, certains de mes doutes, répondant du même mouvement aux questions que je n'ose poser. Selon ses dires, me croyant en perdition, elle se serait précipitée aussitôt à mon secours bloquant au final un coup qui ne lui était point destiné. Je comprends mieux, mais j'en reste tout de même bouche bée, je vous le jure. Ce genre d'attention me surprend, dorénavant. J'en suis touchée, émue, presque nostalgique d'un passé où ce genre de pratiques était commun, habituel, quotidien. Du moins, plus qu'avec mon ancien mentor. À quelque part dans ma tête, les souvenirs de Tengoku et de Medyûsa, ma meilleure amie à Kumo, surgissent, m'obligeant à réprimer, sans succès, cependant, un nouvel assaut issu des glandes lacrymales...

« Pa… Pardon ! Je… Je ne voulais pas vous faire peur. En… Encore moins vous frapper de ma lame... » dis-je promptement en rengainant mon sabre, honteuse d'avoir ainsi porté un coup à l'endroit d'une personne que je ne connais point et qui, vraisemblablement, ne me veut que du bien. « Je… je peux connaître votre nom? Pour… pour ma part, c'est… Natsumi. Je suis… soldate. »

De nouveau muette, j'hésite un moment face à l'offre que me fait la rougeoyante; la méfiance, de toute évidence, me guette toujours, aussi généreuse que soit cette inconnue. Néanmoins, l'écoute et la présence rassurante de la bonne samaritaine m'apaisent légèrement. Je baisse donc un tantinet ma garde, sans pour autant aller droit au fond du problème qui me hante; je dois m'assurer, avant toute chose, que cette femme ne me posera pas davantage de soucis. Je juge alors qu'il vaut mieux ne pas trop lui en dire concernant mon passé kumojine; concernant mon passé, point.

« Je… Je n'ai plus rien… Ni famille, ni toit, ni repères, ici, à Urahi. J'ai été abandonnée par le lieutenant qui me… formait… Soudainement, sans un mot, sans… sans ordre, elle a disparu. Je… je ne sais plus quoi faire, ni où me diriger.  Je suis perdue. » 

Oui, bon. Fidèle à moi-même, mon récit a un brin débordé sous cette rafale d'émotions en ébullition. Bravo Natsumi, bravo.


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Mer 25 Nov 2020 - 10:06







Cri de détresse




La réaction de l’inconnue est plutôt inattendue. Si Hanae ne s’y connait pas vraiment en psychologie, elle peut tout de même deviner certains comportements propres à l’animal, notamment cette attitude de préservation de soi, lorsque la châtaigne a bondi en arrière. Une attitude, bien qu’inattendue, plutôt compréhensible. Elle semble perdue, et si elle pleure dans un endroit à l’écart, seule, plutôt qu’en compagnie d’un membre de sa famille ou d’un ami, cela veut probablement dire qu’elle n’a personne, ou tout du moins personne de confiance. Il serait présomptueux de la part de la Sendai de penser que l’épéiste puisse se confier à elle. Le souhaite-t-elle seulement ? Cela est difficile à estimer, car même si le sort des autres importe énormément à la rubiconde, elle ne peut tendre l’oreille aux maux de tous.

Les premiers mots prononcés par Natsumi sont hésitants, proches du bégaiement, mais celle-ci commence par se présenter, et s’avère être simple soldate. Ainsi, une subordonnée semble dans le besoin, et il est donc du devoir de la Lieutenante de tenter de l’aider. Avant de répondre, la Kazejine se permet une analyse du problème qui peut hanter son interlocutrice. Cette dernière est plutôt mignonne, et jeune, alors peut-être que ses tourments sont causés par… une histoire de cœur ? Un jeune homme qui lui aurait brisé le cœur, et bafoué ses sentiments ?

« Sendai Hanae. Lieutenant. »

Se contente de dire la jeune femme, sans plus de fioritures dans ses propos. La réflexion de sa vis-à-vis est longue, mais la rougeoyante sait que la demoiselle va finir par parler. Son langage corporel l’indique, et l’hésitation est normale. Après tout, l’ancienne Kumojine ne se livrerait pas à la première personne venue, de son côté. Mais lorsque les mots fusent, étrangement, l’ancienne chûnin se revoit plus jeune, alors qu’elle avait environ quatorze ans, et qu’elle avait tout perdu, elle aussi. Privée de ses parents, de sa famille, de sa liberté, et de son innocence. Tout en même temps, enfin, en l’espace de deux petites années.

Il devrait être facile, pour une personne étant passée par les mêmes moments, de donner une solution à celle qui vit des moments difficiles. Pourtant, rien n’est plus compliqué, au contraire. Pour sa part, Hanae a mis plusieurs mois à se relever, et mis à part les deux personnes qui ont été là pour elle, qui lui ont transmis les bons mots, le reste n’a été que… force mentale. S’approchant doucement de Nastsumi, dans craindre son arme, elle pose une main sur son épaule, avec délicatesse.

« Je… suis désolée pour tout ça. Je ne peux pas te rendre ce qui t’a été pris, mais je peux t’aider à recréer un semblant de vie qui pourrait te rapprocher de ton passé. Je suis moi-même passée par ce moment de… vide. Si tu n’as plus rien, pour commencer, il te faut comprendre que tu es aveugle, Natsumi. »

Les mots sont durs, certes, mais bien réels.

« Tu as beaucoup perdu, je ne peux le nier, mais tu as conservé la chose la plus précieuse dans ton malheur : ta vie. Ne la mets jamais de côté, ne la considère jamais comme rien. Elle fait partie du « tout » que tu possèdes, et c’est elle qui te permettra de rebondir. Si tu l’avais perdue, alors tu aurais aussi perdu la chance de pouvoir recommencer à espérer, à rire, à aimer. »

Hanae espère atteindre, un tant soit peu, la brune, avec ces mots. En effet, si elle pense avoir tout perdu, alors elle se trompe fortement.

« J’ignore qui est ce lieutenant qui t’a laissée, et je ne pense pas pouvoir le remplacer, mais tu es soldate et moi ta supérieure, alors si tu as besoin de mon aide, je serai là. »

Cette aide ne serait pas proposée à n’importe qui, mais la situation de Natsumi est trop familière à Hanae pour l’ignorer.



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Jeu 26 Nov 2020 - 7:09


Hanae. Sendai Hanae. 
Ce nom effleure d'abord mon oreille sans que je ne puisse réellement le saisir au vol. Je jongle un bref instant avec sa douce musicalité, cherchant à dénicher ce je-ne-sais-quoi me faisant tilter, cette sonorité empreinte de familiarité. Mon esprit semble vouloir s'y accrocher comme s'il s'agit d'une vieille connaissance, lointaine et depuis longtemps perdue. Je cherche, je me questionne, je panique presque en ne mettant pas le doigt sur ce qui me démange. Où l'ai-je entendu? Car il va sans dire que je le connais déjà, bien que je ne me souvienne pas exactement de la provenance de ce souvenir. J'y songe longuement...

Soudain, la gifle, comme si un millier de carillons se mettaient à résonner en même temps, comme si, ô douloureuse réverbération, leurs échos sonores distinctifs se percutaient et rebondissaient contre les parois fragiles de ma boîte crânienne, déjà sur le point d'imploser. Je saisis enfin : je la connais, oui, bien sûr. De nom, du moins. J'en suis sidérée, émue, émue au point de laisser s'échapper un énième sanglot.

« Hanae..? Tu… Tu es… la petite amie de Med-chan? C’était...  ma… ma meilleure amie, à Kumo. Je... »

Sous mes timides paroles brisées par des émotions soudaines et un bégaiement prononcé, je n'en crois pas mes yeux. C'est tout bonnement impossible. C'est elle. 

Et pourtant, au moment où elle semble s'approcher et élever la main vers moi, je cède face à la vengeance d'un traumatisme : éprise d'une vive impulsion, j'initie un mouvement de recul tandis que mes paupières se referment, bien serrées, et que mon visage se crispe et se détourne dans l'attente d'un contact violent et désagréable. Ma poigne se referme aussi autour du fourreau de mon katana, l'agrippant avec une force à en faire pâlir la peau sur mes phalanges… Mais la claque ne vient jamais, au final, et la main de la rubiconde, plutôt que d'effleurer violemment ma joue, se dépose délicatement jusqu'à mon épaule. Si le contact me fait légèrement sursauter de prime abord, je finis par en accepter la présence et par en ressentir toute la bienveillance. 

Doucement, doucement, je relâche mon emprise sur l'arme pendant à ma ceinture, puis apporte ma main jusqu'au poignet de la rougeoyante, l'y déposant tout aussi délicatement, sans grande pression. Je ne sais pas pourquoi, en fait, mais le toucher me semble une solution, une sorte de réconfort. Un moyen de me faire redescendre sur terre, de reprendre brièvement pied, aussi. Comme un peu de baume apposé sur une âme en morceaux. Comme un point d'ancrage, solide et confiant. Le cyan de mes prunelles observe quelques  secondes la scène, avant de partir, grand voyageur, à la découverte des rubis de la Sendai, s'y accrochant quelques secondes, tout au plus. Ne pouvant le tolérer, cependant, j'opte pour la fuite, et me retranche finalement vers la main de la jeune femme, avant de reprendre parole, d'une voix toujours aussi trouble, quoiqu'un peu plus calme, apaisée. Je ne saisis pas encore concrètement toute l'étendue des propos énoncés par Hanae.

« Je… Je suis aveugle? Tu… tu veux dire que… J'avance dans la noirceur, main… maintenant? » 

Dis-je, un trémolo dans la voix. Je tremblote, je viens de m'en apercevoir. Les paroles de la lieutenante font leur effet, évidemment. Comment en serait-il autrement?

«  Ma vie… C'est vrai, j'ai… je suis toujours en vie. »

Un bref sourire étire les traits de mon visage. Instinctivement, mes bras se referment autour de mon corps, imitant l'effet produit par une étreinte, une caresse. Une manière, primitive peut-être bien, de chercher la chaleur humaine, un certain bien-être. Mon regard se perd timidement, l'espace d'un instant, dans les magnifiques cheveux colorés de celle qui me fait face.

« Je veux... »

La phrase ne sort pas. Pas directement. Avouer ce genre de choses n'a rien de facile. J'inspire longuement, cherchant à trouver, à même ma respiration, ne serait-ce qu'une once du courage nécessaire. Enfin, je me lance :

« Hanae, j'ai… j'ai besoin de ton aide... Mais, je… je suis une shinobi, je ne devrais pas… J'étais kumojine et maintenant... Joo Jun, elle pourrait… »

Je soupire. Tout se mêle. Quelle idiote je fais. J'ai envie de tout lui dire, tout lui raconter, mais, au fond, ça ne changerait probablement rien. Le passé est passé. Il ne reviendra pas. À présent, je dois avancer. Mais où, comment, dans quelle direction ? Sans repère, c'est impossible ou, minimalement, ardu. La montagne est difficilement franchissable sans guide, sans appui, c'est un fait.

« Qu'est-ce que je… devrais faire? »


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Lun 30 Nov 2020 - 9:57







Cri de détresse



Venir en aider aux autres n’est pas l’activité la plus fréquente d’Hanae, qui malgré toute sa bienveillance, n’est pas de ces personnes qui s’invitent dans la vie des autres sans raisons. Venir en aide à des personnes qu’elle connait, la jeune femme peut s’y résoudre, mais intervenir de la sorte auprès d’une inconnue, c’est une première pour la rubiconde. Bien entendu, la rougeoyante ne regrette pas son geste, et trouve rapidement la châtaigne très attachante. Sa situation ne la laisse pas indifférente, et lorsque Natsumi mentionne Medyûsa, son nom ne lui est plus inconnu non plus. Sa moitié lui a déjà parlé de son amie, à Kumo. Harusame Natsumi, un nom qui, finalement, ne lui est pas inconnu. Il est évident que depuis le temps, elle a rencontré tant de nouvelles personnes, qu’elle l’a presque oubliée. Quoi qu’il en soit, cela arrange la Kazejine, qui pourra plus aisément aider l’être en perdition.

« Harusame Natsumi… Alors tu es donc cette fameuse meilleure amie dont Med m’a parlé. Cette coïncidence est plutôt… heureuse, non ? »

Mais la réaction de Natsumi au geste de la Sendai n’est pas aussi heureux. Elle semble réellement effrayée par les contacts humains, ce qui déplaît à la flamboyante.

« Allons nous assoir, je pense que cette conversation pourrait… s’éterniser. »

Mais le but premier est surtout de s’assurer que, dans son état actuel, la soldate ne perde pas pied. Désignant un banc à proximité, elle invite la brune à la suivre, et reprend là où elle s’en était arrêtée :

« Cette rencontre hasardeuse est plutôt un bon signe. Tu es perdue, mais cela ne durera pas. »

Elle a bien sûr tout écouté, et compte bien s’immiscer un peu plus dans sa vie car…

« Les amies de Med sont mes amies. Alors n’aies pas peur de me parler. Tout ce que tu pourras me dire restera entre nous, si c’est ce que tu souhaites, et plus j’en saurai, plus je serai en mesure de t’aider efficacement. »

Préférant éviter un autre contact pouvant braquer la demoiselle – et aussi parce que la Lieutenante n’est pas si tactile que cela – l’ancienne Kumojine préfère simplement poser des questions pour mieux cerner la situation. Son visage radieux et souriant suffira à faire comprendre à l’Harusame qu’elle peut passer sous silence tout ce qu’elle souhaite, et ne parler que de ce qu’elle se sent capable de parler :

« Je t’écoutes. Dis-moi tout, à commencer par les raisons de ta présence au sein de l’Empire. Sache d’ailleurs que tu n’y es pas seule… Medyûsa a également quitté Kumo, et est désormais une Teikokujine. »

Souhaitant instaurer une sorte de confiance, la rubiconde tente d’ouvrir les yeux de Natsumi sur sa situation. Elle n’est pas seule, et elle aura de quoi se raccrocher à un espoir, ou même deux.




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Mar 29 Déc 2020 - 9:41



Quand vient se rompre l'étreinte que m'offrent mes bras, c'est vers mon visage que se détournent mes doigts. Les larmes qui jusqu'alors se déversaient par intermittence, sanglot après sanglot, sont à présent écrasées, chassées des traits sculptant ma peau aussi rougie par les émotions que les prunelles de la Sendai. Mon regard, dorénavant vide de toutes traces du déluge, se porte vers l'horizon, décrivant les contours d'un monde semblant reprendre, petit à petit, ses formes d'antan. Le gris du couvert nuageux est davantage gris, le feuillage des arbustes bordant le terrain, tout comme la chevelure de la rubiconde se balançant au rythme de la brise, me paraît presque trop vif, éblouissant. Au loin, les bâtiments de bois délimitant l'espace semblent s'ancrer à nouveau dans la réalité. La distorsion, la noirceur, n’est plus, ou, du moins, est quelque peu apaisée par la présence d’une personne qui, au fond, ne m’est pas tout à fait inconnue. Le phare aurait-il retrouvé sa lumière ? 

Sans un mot, buvant chacune des paroles de la rougeoyante, j’évite de l’interrompre, préférant garder pour plus tard le peu de salive qu’il me reste. Hésitante, j’acquiesce cependant à sa suggestion d’un timide hochement de tête tandis que je lui emboite le pas, claudicante, la suivant jusqu’à un banc à proximité avant de m’y asseoir à mon tour d’un geste maladroit, témoignant d’une ancienne blessure. Dans cette position où le malaise semble d’abord me dominer entièrement, la lieutenante me rassure, se montrant disposée à recevoir l’ensemble du récit à venir. Son sourire l’affirme. Ses propos aussi. Bien entendu, l’annonce concernant ma meilleure amie ne passe pas inaperçue, et force même un sourire nostalgique sur mes lèvres. Je ne suis peut-être pas complètement seule, au fond. 

« Med-chan… Elle… Elle est venue te rejoindre, hein... » dis-je, en un souffle à peine audible, empreint de soulagement. « Je...  »

Mais il n’est pas aisé de raconter son malheur, sa souffrance, encore moins à une personne que l’on connaît depuis peu. Et, malgré que la jeune femme soit vraissemblablement un être de confiance pour ma meilleure amie, celle-ci n’a pas encore fait ses preuves auprès de moi. J’inspire donc un grand coup, chassant mes craintes et mes angoisses d’un revers de la main, puis me lance, non sans gêne. Certains éléments resteront dans l’ombre... Pour l’instant.

« Con-Contrairement à Medyûsa, je… ne suis pas ici… de mon plein gré. P-pas complètement. » lui appris-je, me crispant légèrement, gagnée par une peur soudaine.

« Je… n'aime pas l'empire, Hanae. J'ai… J'ai perdu ma jambe par sa faute, p-puis ma famille, mon… copain… et mon ancienne vie à Kumo. J’y étais genin, d-dans l’équipe d’un certain Syoto et je... M-Malheureusement, je… J'ai croisé la route du… du Lieutenant Joo Jun, a-au détour d'une rue. C'est ma faute, je… J'étais trop faible. Je devais suivre… ses… ses ordres. D-Du jour au lendemain, je… perdais tout. Elle voulait faire de m-moi… sa chose, s-son arme. »

Naviguant entre la haine, un profond sentiment d'abandon et cette étrange impression d'être totalement responsable des horreurs vécues, l'ambivalence me gagne. Je n'arrive pas à saisir les sensations qui m'assaillent de toutes parts, à la fois complémentaires et contradictoires. C'est tordu, confus, dépourvu du moindre sens. Je ne comprends pas. Je ne comprends plus.

« Je… j'ai l'impression de la trahir, en t-te racontant tout ça… Et… Et pourtant, je... je la déteste. J'ai connu l'enfer à… à Tetsu, et… et sur la route jusqu'ici. N-Non, jusqu'à sa disparition soudaine. M-Mais, je dois lui rester fidèle, je dois être une… une bonne soldate. Je ne peux pas… Je dois… Je l'aime... »

Sentant le contrôle me glisser entre les doigts, je tente de me ressaisir en mordant ma lèvre inférieure au sang, puis reprends là où je me suis arrêtée, tremblante, terrorisée, sans jamais croisé les rubis de la Sendai :

« Je... n'ai jamais voulu trahir Kumo, ou m-mes proches. J'ai… j'ai laissé mon bandeau frontal à l'Arche Grise. J'y… J'avais dissimulé un message… un appel à l'aide, entre le tissu et le m-métal. Mais personne n'est venu. Personne... » dis-je avec amertume. « Qu'est-ce que je devrais f-faire, à ton avis, Ha-Hanae..?  »

Retourner à Kumo n'est pas à exclure, bien que je doute d'y être accueillie à bras ouverts. Je ne suis sans doute rien d'autre qu'un vulgaire déserteur, à leurs yeux. D'un autre côté, rester à Hi, ma terre natale, est aussi une possibilité, même si je n'y vois aucun chemin, aucun avenir devant moi. La personne qui guidait mes pas, depuis ce brusque départ de la Foudre, était Jun, après tout. Celle que je voyais autrefois comme mon unique phare. Un phare à présent éteint, détruit.

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Lun 11 Jan 2021 - 11:25







Cri de détresse



Hanae laisse le champ libre à Natsumi pour parler de ce qu’elle a vécu. Bien entendu, le ton bienveillant de la rubiconde indique à la brune qu’elle ne doit en aucun cas ressentir une quelconque obligation à cela, et si celle-ci préfère se murer dans le silence, alors la Lieutenante se contentera de ce qu’elle sait. Néanmoins, l’Harusame se confie, d’une façon assez inattendue par la rougeoyante, qui se met alors à écouter, pour ne pas passer à côté d’informations qui lui permettraient d’aider la jeune femme à aller mieux. Voici une situation que la flamboyante n’aurait pas envisagé, quelques instants auparavant.

Les premiers mots de la mélancolique sont à l’attention de Medyûsa. Cela semble la soulager de savoir sa meilleure amie ici-même, à Urahi. La demoiselle enchaine ensuite sur les raisons de sa propre présence ici, et ne manquent pas de surprendre son auditrice, qui ne comprend pas le concept d’être ici contre son gré. L’aurait-on forcée, par un stratagème spécifique, à se retrouver dans les rangs de l’Empire ? De sa mémoire, Hanae ne tire rien de semblable, alors la suite lui sera de nouveau dictée par l’amie de sa moitié. La suite est assez rapidement énoncée, malgré l’hésitation évidente de Natsumi. Tout s’enchaine, rendant difficile à la Sendai de comprendre la totalité. Les mots clés sont cependant perçus, comme le fait qu’elle n’aime pas l’Empire, ou que celui-ci lui ait pris beaucoup, presque tout en fait.

Un nom sort du lot, celui de Syoto, que la rubiconde a connu. Un jeune homme plutôt désagréable, qui a tenté de surprendre la jeune femme lors d’un apprentissage. Il n’y est pas parvenu, et jamais plus faible qu’elle ne pourra avoir la rouquine, de toute façon. L’autre nom, néanmoins, n’est pas connu de la manipulatrice du chakra pur. Joo Jun, une lieutenante également, qui aurait plus ou moins kidnappé la pauvre petite chose qu’est Natsumi, pour l’enrôler de force. Lorsque le récit s’achève, le temps de parole de la Sendai vient :

« J’ignore quel genre de relation tu as avec cette… Jun, mais cela n’a rien de sain. Tu as beau l’aimer, elle ne semble t’avoir apporté que du malheur. J’ignore même si cet amour n’est pas une résultante de ta condition d’otage. Quoi qu’il en soit, si elle refait surface, je m’assurerai qu’elle ne t’approche pas. »

Les yeux de la rubiconde sont sérieux. Elle se fiche de l’avis de Natsumi sur le sujet, car elle se doit de la protéger du mieux qu’elle peut. La souffrance l’a bien assez frappée, et cela n’a plus rien à voir avec le fait qu’elle soit l’amie de Medyûsa, désormais.

« J’aspire à la paix et au bonheur de tous, si je ne peux t’aider à retrouver ta vie, je peux au moins t’aider à en avoir une nouvelle qui te convienne, et dans laquelle tu n’aurais pas à souffrir davantage. »

Le passé, une fois qu’il a été brisé, n’est pas rattrapable. C’est un fait que la Kazejine n’a que trop bien connu.

« Je comprends ton ressentiment, mais il ne doit pas se diriger contre l’Empire tout entier. Il existe de terribles personnes ici, tout comme il en existe à Kumo, à Kiri, à Iwa… L’endroit n’est pas le sujet, ce qui compte, c’est qui le dirige, et qui le compose. L’Empire ne compte pas de dirigeant, pour l’instant, mais je te promets de tout faire pour que celui qui prendra le contrôle en fasse un lieu où il fait bon vivre. Le peuple, ici, n’aime pas beaucoup les étrangers, et je ne peux que les comprendre. Ils ont souffert, et pensent désormais que la violence et la haine sont leurs seules armes. Je ferai en sorte d’effacer cela, pour que cet endroit soit un lieu de sécurité et de joie pour toi. Je ne te demande pas de me croire, mais laisse-moi une chance de te le prouver par des actes, ne fais rien qui puisse m’ôter la chance de t’aider, comme fuir. »

Elle ignore les intentions de Natsumi, mais une personne blessée et terrorisée pourrait bien choisir de ne pas regarder la réalité en face et de s’en aller. Il faut au moins que l’Harusame reste jusqu’à ce que les choses changent…

« Fais-le pour Medyûsa. »

Se contente-t-elle d’ajouter.



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