En plus d'une recommandation à l'Unité Kyuubu, le Yondaime avait également promu le Tenace au grade chûnin. Le grade intermédiaire, lui permettant alors de prendre en main une équipe de genin... Etait-il réellement prêt ? Il ne le savait pas vraiment. Quelques jours auparavant, il avait reçu un parchemin indiquant alors deux noms : Suzuri Hoshimi et Hinai Nae.
Deux noms qu'il ne connaissait pas, mais qu'il avait déjà hâte de rencontrer. Finalement, on lui avait annoncé que Hinai Nae ne rejoindrait pas son équipe, remplacé par un certain Otsuki Mizuao. Il n'y avait aucune information sur cet individu, si ce n'était que son identité.
En l'état, cela ne le dérangeait absolument pas. Yūga préférait rencontrer ces élèves en réalité, voir de lui-même les capacités de ces personnes. Elles avaient probablement du talent, des secrets bien cachés. Quant au Suzuri, il n'avait pas eu de retour.
L'équipe Hogo était actuellement incomplète, il fallait l'avouer. Mais, soit. Yūga allait pouvoir se concentrer sur son unique élève, pour le moment. Ainsi, il avait donné rendez-vous à l'Otsuki sur un des nombreux terrains d'entraînement du village caché. Il ne comptait pas un affrontement, loin de là.
— J'imagine que tu es Otsuki Mizuao ?
Demanda-t-il alors qu'un jeune home arrivait sur le terrain, s'approchant de lui. Le guerrier céleste analysait cet homme, il avait un petit air de mystère.
Les héros, les méchants ... Vous savez moi, je vous dis, que très peu de choses les différencie... Je ne vais pas vous faire de leçon de morale, mais l'important, c'est que vous teniez bon. Que vous ne lâchiez jamais. Que vous n'abandonniez pas la lutte, jamais. L'important dans la vie, c'est la résilience. C'est la main qui caresse votre joue, et vous ébouriffe les cheveux, tendrement, rudement, et parfois même sans aucun amour. Qu'elle soit là, cette main, pour vous soutenir dans vos pires tourments, vos pires tracas, qu'elle soit là quand vous en ayez besoin. Même les plus grands héros ont leur moment de faiblesses. Même les pires démons ont connu la tendresse. Il n'y a pas de noir, il n'y a pas de blanc. Le monde n'est pas si dichotomique. A la place, voyiez que l'ombre, sans la lumière, n'existe peu ou prou.
C'est parce que l'on brille intensément, que l'on créer de la noirceur chez d'autres. Il ne faut pas leur en vouloir, ils ne sont que le fidèles instrument de l'équilibre.
Cela remonte à loin, se dit-il, la dernière fois qu'il n'avait pas repenser à eux. Tout les ans, c'était le même cinéma, le même cirque. Il se laissait aller à une sombre nostalgie. Bien que les souvenirs effacés de sa mémoire pour le protéger, dans son propre intérêt, soient aussi délavée qu'un tissus mainte fois repassé dans l'eau et le savon ; Il lui restait malgré tout des pièces du puzzle qui faisait sa vie avant que l'on ne le découvre, errant dans le Yukan, comme un simple enfant qui se demandait ou était passé papa, maman. Il avait survécut longtemps en se nourrissant dans les poubelles, le jeune Mizuao. Il avait survécut longtemps comme un charognard, d'abords. Puis il s'était construit. Il avait grandit, comme les pousses d'un jeune arbre solidement ancré. Et maintenant, il surplombait les cimes, comme d'autres arbres avant lui, de la montagne brumeuse.
Alors faites de mauvais coeur bonne fortune, à ce qu'il parait, rien ne se perd, rien ne se créer tout se transforme. Et c'est ainsi que de petites larves, il était devenu un superbe papillon. Ses couleurs chatoyantes formant des sphères, des spirales, des chemins de vie. Qu'il traçait de sa lame autant que de sa flute, comme les sillons rougies qu'avait labouré les lames de ses détracteurs, dans le sol, quand il avaient exécuté ses parents sous ses yeux.
Il repoussa cette idée au loin. Il était un orphelin après tout, le passé était un fielleux compagnon plein de miel. De loin, il paraissait appétissant, ce n'était qu'en croquant dedans que l'on se rendait compte du subterfuge. Ce n'était qu'en s'abandonnant au passé, que l'on pouvait oublier son présent, et rater son futur. Sans jamais trop se poser de questions, Mizuao avait survécut à droite et à gauche, bourlingué de pays en pays sans jamais s'arrêter de chercher l'endroit qui accueillerait toutes ses folies, qu'elles soient géniales ou bien tout simplement macabres. Il n'échappait pas à la règle qui faisait que toute construction reposait sur ses fondations. Tronquées, jonchées de noir, de blanc et de rouge, les siennes tiraient la tronche à l'époque. Il traça un sillon de plus dans le sol avec sa flute à bec. Il attendait patiemment, sur un banc, sa venue.
Ce matin là, il avait enfilé son plus beau kimono, après une nuit sans rêves, ni cauchemars.
Ce matin là, luttant contre ses plus insidieux démons, il n'avait pas encore fuit la ville, et contrairement à son habitude, s'accrochait aux pans de la montagne comme une huître à son rocher. Il était persuadé que Kumo servirait ses objectifs, bien mieux que n'importe laquelle de ses institutions Shinobesques, qui traînait leur basques sur la planète.
- Et tu dois être Denkou Yuga, je présume, fit-il en se levant, toisant le petit être qui se détachait de la foule d'inconnu qui s'éparpillait vers leur occupation. Il avait reçut la convocation le matin même, et l'avait lu devant un solide petit dejeuner. Il ne connaissait pas le fameux Yuga qui se présentait à l'instant même. Tout juste savait-il qu'il se nommait "Le tenace". Il espérait qu'il l'était, parce qu'avec lui, l'histoire n'était pas dans la poche.
Il savait faire de détours, des retours, et la vie était pour lui, retorse. Mettre un peun de piquant n'avait jamais fait de mal à personne.
Otsuki Mizuao. Peu d'informations à son sujet, et Yūga appréhendait après tout cette première rencontre. Que dire et que faire, telle était la question. Il n'avait jamais fait parti d'une équipe réellement, et ne connaissait donc pas la meilleure des choses à faire, le processus normal. Il allait devoir innover, réfléchir à ce qui pourrait être fait.
La première des choses était éventuellement d'apprendre à connaitre celui qui serait son élève. Et, lorsqu'il l'aperçut, le Tenace n'avait rien à redire sur cet homme à la vingtaine d'année. Il faisait bien plus âgé que lui, par ailleurs. Un kimono propre et élégant.
— Exactement.
Répondit-il, au moins, les deux ne s'étaient pas trompés d'interlocuteur. Le jeune chûnin analysa son élève, pensant alors à un petit combat d'entrainement afin de voir les possibilités de combat qu'offrait l'Otsuki. Mais, c'était trop tôt encore, se disait-il. Mieux valait commencer doucement.
— Passons rapidement aux choses sérieuses... Peux-tu te présenter rapidement sur ton identité, tes capacités et spécialisations, tout en ajoutant tes objectifs sur le court et long-terme ?
Mais, avant tout cela, il fallait évidemment se présenter soi-même.
— Pour ma part, je suis le chûnin Denkou Yūga. En réalité, mon nom de famille est Sendai, je peux ainsi maîtriser et modeler le chakra dans sa forme la plus pure. Je me suis spéciliasé sur le Kenjutsu, le Ninjutsu et le Taijutsu. Je touche néanmoins un peu à tout, par exemple les arts des Sceaux ou de la Sensorialité mais je n'en suis encore qu'au stade de l'apprentissage dans ces deux-derniers domaines. Quant à mes objectifs, je viens de rejoindre récemment le Kyuubu, j'ai pour objectif de protéger Kumo et ses habitants.
Vraiment, on lui avait attribué un enfant comme chef d'unité ? Ou bien le nanisme n'était plus un motif d'exclusion des forces militaire ? Dans tout les cas, il n'était pas satisfait du choix de ses dirigeants. Encore une fois, il aurait trouvé à redire de leurs idées farfelues et complètement erronées... Jusqu'à ce qu'il ouvre la bouche, et qu'une voix mature lui réponde, posé, calme, réfléchie. L'homme en face de lui -et non l'enfant comme il l'avait pensé, semblait être capable de diriger un groupe d'homme vers la victoire. Même si ce groupe n'était qu'un binôme.
Il écouta tout en gardant son air fier et digne. la main dans la manche de son kimono, l'autre posé sur le bras droit, il songeait à la première fois qu'il avait eu à se battre. Bien qu'il aime ça, que cela assouvisse ses pulsions les plus sombres, il avait toujours cette candeur dans le fond de son coeur, qui le retenait de frapper. Cette candeur avait disparue aujourd'hui, et avec elle, la timidité maladive du jeune homme. Quand on doit se produire devant des centaines de personnes, que ce soit pour un concert ou bien un bagarre, cela vous paralysait au début, puis cela devenait libérateur. Presque comme une drogue, on recherchait alors cette sensation ailleurs, dans d'autres situations, avec d'autres gens. On ne fait que réitérer les plaisirs d'antan, dans une sorte de nostalgie qui réanime nos émotions passées.
- Enchanté, Yuga-dono, fit-il avec toute la révérence pleine de morgue dont il était capable. On eut dit qu'il aurait fallut s'excuser de la politesse qu'étouffait le jeune flûtiste. Je me nomme Otsuki Mizuao, Genin et musicien de Kaminari no kuni. Je ne suis pas du coin à l'origine ... Quand à mes spécialités, je dirais que la majeure partie de mon répertoire est illusoire, du genjutsu surtout. J'ai quelques techniques de combats rapprochés avec ma flûte en cours de composition. Et je suis d'affinité Fûton. Termina-t-il, l'index relevé, une main toujours dans la manche, comme s'il faisait une leçon ou soulevait un point important.
- Je suppose que cette convocation de courtoisie vise à me sonder. Mon objectif premier s'est de combattre l'homme au chapeau aussi faire que peu, afin que perdure notre grande famille des Shinobis. C'est assez énorme en soit pour ne vouloir plus.
Ah oui, il oubliait de mentionner la gloire, et l'argent. Les livres d'histoires, les concerts et tutti quanti.
Le chûnin nota dans sa tête qu'il était musicien, peu intéressant pour la suite, du moins tout dépendait les missions auxquelles ils seraient envoyés finalement. Mais, le plus important restait ses capacités, il était important pour le chef d'équipe d'en savoir plus quant à celle-ci afin d'élaborer stratégies et divers apprentissages à l'avenir. Toutefois, il était malheureux de savoir que les deux n'avaient aucun point commun réel.
Le genin maîtrisait le Genjutsu, ainsi que le Fuuton. Loin des capacités du Denkou, il ne pourrait rien lui apprendre car lui ne maîtrisait pas les arts des Illusions, tout comme il ne maîtrisait pas les affinités, tout du moins il ne savait pas les modeler mais pouvait toutefois créer des choses avec l'élément en question si celui-ci se trouvait à proximité.
De toute façon, son affinité était le Katon.
— Je vois. Malheureusement, je ne pourrai rien t'apprendre en terme technique puisque je ne dispose d'aucunes connaissance en Genjutsu. Tout comme avec le Futon, je suis d'affinité Katon. De toute manière, les Sendai ne possèdent pas la capacité de créer l'affinité comme vous.
Il écouta la suite. Les objectifs. Et le sien était de grandeur : abattre l'Homme au Chapeau. Le tenace eut un léger sourire qui s'affichait sur le visage.
— C'est ça, j'ai besoin de savoir à qui j'ai affaire. Ton objectif est de taille, je doute qu'en tant que genin, tu pourras te mesurer à lui en sachant que des membres d'élite de la Coalition ont était mis en faillite face à lui, toutefois... Si nous sommes assez nombreux pour battre ses Lieutenants et hommes à tout faire, je pense qu'on peut aider beaucoup.
Yūga avait une vengeance à prendre, mais il était prêt désormais à affronter d'autres individus à la botte de l'Homme au Chapeau.
Mizuao remarquait une certaine logique chez le jeune homme lui faisait face, mais une logique qu'il ne partageait pas avec l'Otsuki. EN effet, loin de convenir à ses conclusions, le musicien trouvait intéressantes les disparités qui les séparaient ... Mais après tout, il ne l'avait sûrement pas dis en ce sens et pourtant, à voir le verre à moitié vide, l'on se privait de beaucoup de choses.
- Je vois, cependeant, vous avez de nombreuses autres choses à m'apprendre, j'en suis certains. De plus, nous nous complétons plutôt bien, ce qui faciliteras les chances de réussites de nos missions... FIt-il en souriant, se portant à la hauteur de Yugâ. Il siffla et de sa bouche ne sortis aucun son audible, cependant à mesure que l'homme parlait, il semblait prendre une voix profonde et caverneuse. J'ai également comme capacité spéciale de manier le son... L'impression de menace sembla passée.
Il ne devait rien cacher de ses capacités, car s'il ne pouvait donner sa confiance, jamais l'on lui aurait confié de missions et encore moins l'aurait on amener à combattre dans cette guerre. Après tout, il valait mieux un petit nombre valeureux, qu'une infinité de cloportes. C'était ce précepte que suivait les ninjas depuis des décennies, et cela leur réussissait plutôt bien. En tout les cas, c'était le schémas qu'affectionnait le plus le Genin, qui se contenta de sourire à la réflexion de son chef d'équipé.
- J'ai peut être trop d'ambitions, ou me suis-je mal exprimé, cela m'étonnerait que je me confronte à l'homme au chapeau, mais j'ai pour objectif de le détruire, et cela peu importe les moyens à ma portée... Que ce soit des sbires, ou bien des hommes puissants, mes capacités sont assez méconnues et surprenante pour faire la différence. C'est ce que je crois après tout ... Lâcha-t-il un peu contrit, que l'on ne croit pas en lui ne l'étonna pas. Cela faisait que quelques mois qu'il avait rejoint Kumo, et l'on avait encore vu aucune preuve de ses capacités.
Il se contenta d'hocher la tête, et de se rasseoir sur son banc, attrapant sa pipe à tabac, qu'il se mit à fumer sans aucune gêne d'aucune sorte. Même si cela pouvait surprendre d'un musicien d'instrument à vent, et d'un chanteur émérite, il aimait particulièrement l'effet et le goût du tabac. C'était devenu une fâcheuse habitude, qu'il essayait de perdre pour gagner en endurance.
Techniquement, il ne pourrait rien lui apprendre. Les deux shinobis des Nuages ne possédaient pas les mêmes capacités et spécialisations, alors... il allait être difficile pour le Tenace de lui apprendre des techniques intéressantes. Toutefois, il n'avait pas tort sur un point unique : les deux étaient plutot complémentaires. L'un usait d'illusions, tandis que l'autre achevait l'adversaire par le Ninjutsu ou le Taijutsu. Yūga apprit alors que son élève était un manipulateur du son. Une capacité rare...
Yūga n'avait jamais été confronté à une telle capacité... D'ailleurs, s'il venait à affronter un illusionniste, le kumojin n'était clairement pas sûr de pouvoir s'en débarrasser aisément.
— Le son... Je vois, c'est une capacité rare. Elle doit être puissante, j'imagine ?
Manier le son pouvait s'avérer destructeur. En effet, il était difficile de bloquer son ouïe comparé à l'auditif ou la vue.
Il surenchérit.
— En effet, je pense pouvoir t'apprendre humainement par rapport à mon expérience. Nous devons avoir le même âge mais je suis shinobi depuis quelques années maintenant et j'ai vécu certaines choses qui pourraient probablement t'apporter.
Parlant d'ambition, Yūga comprit où voulait en venir l'Otsuki.
— C'est bel et bien le cas. L'Onkyoton n'est pas une capacité répandue dans le Yuukan, agir sur l'effet de surprise pourrait s'avérer être intéressant face aux futurs adversaire. Je dois t'avouer que l'équipe sera néanmoins axé sur la protection de Kumo et Kaminari, j'espère que cela t'ira ?
Lui demanda-t-il, posant son regard nuiteux sur lui.
Le jeune homme ravala sa fierté, et sourit. Effectivement, le son était prodigieux. Simple vibrations à l'origine, elle était devenue au fil des années musique à ses oreilles, et le moindre pas avait une sonorité différente pour Mizuao. Même si cette capacité à percevoir n'était pour le moment pas utilisable en combat, elle semblait se developer au fur et à mesure du temps, lentement, déployant sa toile comme une araignée sur le futur de l'Otsuki. Planait alors ce doute, celui que s'il arrivait à saisir l'ensemble des capacités de sa spécialisation, il n'aurait alors plus rien à apprendre.
- J'imagine qu'elle est sommes toute utile sur tout les fronts, et dans pas mal de situation. J'ai toujours réussis à m'en sortir grâce à ça ...
Doute idiot. Il n'aurait jamais finit d'apprendre, de lui même comme des autres. On arrivait toujours à surprendre, encore plus à se surprendre. Certaines de nos actions, ou de nos paroles, sont faites pour nous choquer, autant qu'elles choquent. Cela s'appelle la capacité d'adaptation. Sous la contrainte d'un environnement, tout individus est capable de changement. Première lois de la génétique des hommes, et de leur adn. En tout les cas, c'était ce que pensait Mizuao après différente recherches à la bibliothèque.
- Il est vrais que je ne suis pas encore tout à fait au point sur le métier de Ninja, ce qu'il se doit de faire, ce qu'il ne doit pas. J'ai un peu appris à la volée, sur le tas. Il faudra me faire savoir ce que je fais de mal, Yuga-dono.
Il avait tellement connu la violence, qu'il voulait rendre la pareille à ceux qui le méritaient. Puis vint l'homme au chapeau, et ses plans sur la comète. Et là, il comprit que quelque chose changeait dans le Yukan. Et que cette chose, il pouvait la saisir, et rendre à tout ses mécréants, la monnaie de leur pièce. Que tout ceux qui se sentent puissant prennent garde, la marche est haute, et la chute, difficile.
- Soit, si je dois en passer par là. Mais vous connaissez mon objectif, c'est celle d'être en première ligne le jour ou cela commencera. Fit-il en souriant d'un air lumineux, tandis que ses paroles étaient plutôt sombres.
Il rencontrait des sainbois aux capacités étonnantes, capable de terrasser un homme rapidement. Le son pouvait être une arme silencieuse redoutable, et se spécialisait dans l'Illusion. Difficilement parable, le Denkou ne savait guère comment s'y prendre. En tout cas, Mizuao confirmait avoir pu toujours s'en sortir grâce à cette capacité autant sur le front que dans diverses situations.
Les shinobis pouvaient toujours compter sur leurs capacités. La maîtrise du chakra pur l'avait protégé bien plus d'une fois, tentant encore et toujours d'améliorer ses capacité.
— Ne t'inquiète pas... Mis à part respecter les lois kumojines et kaminarijin, il n'y a pas grand chose à savoir au début. Enfin, il faut savoir que tu représentes le village désormais aux yeux des civils et des gens de l'extérieur, tu dois toujours faire attention à ne pas mettre Kumo en porte-à-faux.
Yūga comprenait les objectifs de son élève, évidemment. Une soif de vengeance, comme lui auprès de cette Uma. Il voulait la retrouver et l'étriper. Lui faire mal autant qu'elle lui a fait mal.
Pourtant, Kumo doit être prioritaire dans ses pensées.
— Tu pourrais très bien l'être tout en restant ici... Mais, nous verrons le moment venu. Je ne t'empêcherai pas de vouloir atteindre tes objectifs.
Il posa son regard sur lui.
— Lorsque j'étais Genin, mon sensei avait décidé de s'affronter à moi et mon équipier afin de développer notre esprit d'équipe et surtout évaluer nos capacités. Mais, je doute que cela soit intéressant... Que dirais-tu si je nous dégottais une mission ?
La loi et l'ordre. Deux choses qu'ils se devaient tous de respecter, sinon le monde aurait pû s'effondrer dans le chaos le plus total. Il comprenait cette nécessité, même si pour lui la moralité comptait plus que la légalité des choses. Cependeant, en tant que force militaire de son pays, obéir à un ordre était nécessaire, afin de garder la cohésion de l'équipe, et la puissance que donnait l'alliance de deux ninjas. Ou trois, ou quatre. Le nombre importait peu. Toujours une même méthode, la chaîne de commandements. On avait rien de fait de mieux depuis les derniers affrontements contre l'homme au chapeau.
- Plutôt aisé, si l'on m'explique tout ce que je n'ai pas le droit de faire, je pense réussir à maintenir l'ordre dans Kumo, avec vous. Il se trouve que l'on a pas forcément tous les mêmes valeurs, et j'aimerai que notre collaboration se passe au mieux. Il se garda bien de dire que ses combats se résultaient toujours par la folie ou bien la mort. Pas de pitié pour l'ennemis, tel était sa devise.
Yuga semblait être un solide partisans de Kumo, fidèle de surcroît. Quand à Mizuao, il était surtout fidèle à lui même, et ne comprenait pas que l'on s'aliène juste pour rentrer dans le moules. S'il était à Kumogakure et pas ailleurs, c'était que cela servait ses objectifs. Peut être qu'à l'avoir coller avec un nationaliste ayant à cœur sa nation, on lui avait mit des bâtons dans les roues finalement ... Il se détourna quelques instants pour dévisager le village qui l'avait recueillit, il y'a fort peu de temps.
- Mes objectifs sont la seule raison pour laquelle je respire encore, soyez sûr que j'apprécie énormément votre bonhommie à leur égards ... Fit-il en se retournant vers son comparse.
Une mission ? Pourquoi pas, il avait bien longtemps qu'il ne s'était pas dégourdis les jambes, et qu'il ne faisait plus rien non plus du côté de ses arcanes majeurs, le genjutsu et le ninjutsu. Un peu de décrassage ne ferait pas de mal, il faut toujours faire quelques tours de chauffe, avant d'utiliser une nouvelle technique, de même que pour une équipe.
- Ay, ay, je suis partant pour que l'on rôde notre équipe ... Mais ne devrez-t-il pas y en avoir un deuxième ? Suis-je le seul à faire partis de votre équipe, Yuga-dono ? Questionna-t-il en remettant ses mains à l'intérieur de son kimono, croisés devant lui.
Le Denkou ne savait pas réellement comment s'y prendre, à vrai dire, il n'avait aucune expérience en tant que chef d'équipe mais il allait tenter de faire du mieux qu'il pouvait autant pour son élève que pour lui-même. Il allait engranger une certaine expérience, nécessaire pour la suite de sa carrière de shinobi.
En tout cas, Mizuao n'était qu'un genin tout frais et ne connaissait pas encore le fonctionnement du village. Au moins, Yūga pourrait lui expliquer tout cela.
— Ne t'en fais pas, tout ira bien. Je t'expliquerai petit à petit ce que tu as à savoir.
Lui répondit-il. Il n'y avait actuellement rien de presser, au contraire. Le Tenace lui expliqua alors ne pas vouloir se mettre en travers ses objectifs, notamment parce qu'il n'apprécierait pas que l'on se mette en travers des siens. Il comprenait ainsi parfaitement.
Toutefois, il aurait probablement tout le loisir d'atteindre ceux-ci en aidant Kumogakure no Sato. Yūga lui proposa alors de partir en mission pour commencer le travail d'équipe, ce qui semblait lui convenir.
— Si, Suzuri Hoshimi. Toutefois, il ne sera pas présent actuellement et il est possible qu'il ne soit jamais là. Pour le moment, nous ne serons que deux et peut-être nous resterons ainsi, ou alors un autre genin sera affecté à notre équipe.
Il garda un sourire malgré tout.
— J'aurais comme cela tout le loisir de peaufiner ce que je pourrai t'apprendre. Dans ce cas... Je m'en vais voir le tableau des missions, et nous allons régler cela rapidement. Je te ferai parvenir un parchemin.
Yūga s'inclina légèrement, puis le salua avant de quitter les lieux.
Un Suzuri manquant à l'appel ? Si ses souvenirs étaient exactes, c'était une sorte de tradition chez eux. En tout les cas, n'être qu'un duo pourrait améliorer la cohésion, tout comme la détruire tout bonnement. C'était pile ou face, et il n'y avait pas de troisièmes options. Le jeune genin était un homme expéditif, et radicale. Il ne faisait pas dans la dentelle, malgré que son répertoire de jutsus demande de la subtilité dans la forme, dans le fond il restait un fieffé imbécile, qui ne savait pas user de diplomatie. A peine savait-il mettre suffisamment d'eau dans son vin, pour que les débats et discussions se passent pour le mieux. C'était sa seule concession. Quiconque se mettrait sur son chemin, en subirait les conséquences.
*Ainsi, je fais partie d'une équipe, la route sera longue, mais je parviendrais à faire resonner mon histoire à travers les âges, j'en suis certains* se dit-il en grattant son menton, et sa barbe inexistante. Il faut dire que Mizuao était le style imberbe, à la peau blanche, et aux yeux sombres. Le genre de ténébreux qui donnait du grain à moudre au jeune demoiselle en manque de sensation forte... Il n'y pouvait rien, il n'avait rien demandé, celà lui importait peu en règle générale.
- On se reverra, Dame Metaru ... Fit-il pensivement, en repensant à une grande dame de fer, au pays des cieux. Une grande dame à la peau dorée qui lui avait donné des émotions fortes, comme jamais aucune autre femme ne l'avait fait. Peut être que cette réminiscence d'amour maternel -car tout homme cherche la femme qui se centre sur sa mère, serait à l'origine de bien des maux dans sa vie.
Peut être, qu'elle signifierait la fin de ses objectifs. Il n'en savait rien, pour l'instant sa seule volonté était de combattre, de faire perdurer le monde Ninja, celui qui l'avait recueillit quand les criminels lui avaient pris sa famille.
Ce traumatisme rendait notre personnage déséquilibré, presque fou, la vision du sang contre le mur, l'odeur des excréments, la peur qu'il avait eu dans le cœur, la paralysie face à une mort certaine ... Tout ça était ancré en lui.