Les rues d’Urahi étaient toujours animées, de jour comme de nuit. Restaurants, tavernes, saltimbanques et artistes de rue cohabitaient au sein des allées pavées de la capitale, animant de concert une époque bien trop sombre à leur goût. Et aujourd’hui, Akira participait à la cohue de son propre cru. Armé d’un shamisen acquis pour trois fois rien -quelques cordes, depuis rajoutées, manquaient- le virtuose s’était enquis d’un air improvisé, niché sur un petit muret en périphérie du quartier des nuées.
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S’il n’était pas le plus doué du quartier, Akira était sans doute l’un des seuls à jouer de cet instrument traditionnel au rythme bien peu plébiscité par les Hijins. Le biwa et la flûte restaient plus pratiquées bien que le plus populaire soient les percussions et ce côté énergique, vibrant, qu’elles renvoyaient.
Ainsi, peu de passants accordèrent leur attention au Kogami, si ce n’était pour la stature imposante qu’il arborait, ses épaules carrées et bovines lui donnant l’air d’être gladiateur plus que mélomane.
Dans une suite logique, les longs doigts épais du lieutenant manquaient à chaque instant de briser les fines cordes du shamisen, sans parler de la peau rêche de ses mains plus habitées à tenir la poignée d’un katana qu’un quelconque instrument. Pourtant, ce fut avec la plus grande adresse qu’il composa son morceau, rappelant ceux joués par les moines dans les temples du soleil périphériques à la cité.
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Une chose était certaine, Akira était concentré. Peut-être trop pour remarquer qu’une paire d’yeux s’était posée sur lui, sans doute attirée par la musique qu’il produisait avec pudeur dans les rues viciées par le brouhaha constant d’une capitale en effervescence. Au milieu de tout cela, Akira était parvenu à créer sa petite bulle de confort.
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Dans la Guerre, Victoire. Dans la Paix, Vigilance.
Dans la Mort, Sacrifice.
Particularités - Akira fait 1M96 - Nombreux tatouages sur le corps (Torse/Dos/bras)