Although monks now bring news of life and death, people still persist uncertainly, since none can truly fathom fate, I shall end it with one strike of my hand.
Il n'y avait pas de répit pour les braves, si ce n'était lors d'un passage dans le fief des égarés, voir des damnés. Les auberges représentaient à travers le Yuukan le seul et unique havre de paix pour les esprits troublés. Un cocon où se reposer afin de partir vers de nouvelles aventures, aussi trépidantes soient-elles.
La monochrome était une exploratrice des secrets de ce monde, mais elle n'arrivait pourtant pas à saisir toute la subtilité intrinsèque de ces bastions où les badauds aux tristes mines et aux nez écarlates se rassemblaient. Il devait surement s'agir d'un temple tacite, d'un repère pernicieux où les dévots d'un culte obscur se réunissaient afin de tenter de conquérir le Yuukan.
Sur l'une des routes sinueuses et labyrinthique du Pays de la Terre, la petite Yugiri avait trouvé un établissement où se ressourcer. En effet, une étrange auberge se trouvait sur la route principale, connu pour être une voie commerciale très fréquentée par la populace qui travaillait, ou bien faisait du tourisme, ou encore moult raisons diverses et variées. Parfois, il valait mieux ne pas trop en savoir sur les noirs desseins qui pouvaient se tramer dans les esprits tordus qui peuplaient monts et vallées aux quatre coins du monde. Cela faisait déjà quelques jours que la demoiselle à la chevelure d'albe et d'argent avait posait ses valises dans cet étrange endroit et observait un peu les autochtones. Cela était assez étrange, car la plupart semblaient être des marchands qui vaquaient à leurs occupations. Il y avait une chose qui avait frappé la douce, et c'était ces incroyables nouvelles qu'elle lisait dans les journaux qui étaient empilés dans une sorte de boudoir près d'une cheminée. Il y avait la collection complète des Kunai Émoussés, mais aussi la fameuse et incroyable série des Katon de la Roche, un hebdomadaire local qui était le fer de lance des ragots et autres médisances qui alimentaient les dramas de Tsuchi no Kuni.
Alors qu'elle sirotait tranquillement un thé étrange, où des sortes de perles nacrées et fruitée se faisaient aspirer par une paille en bambou, la jeune femme terminait de lire la dernière page de l'édition du jour, où il était question de moult complots et autres histoires abracadabrantesques. On pouvait voir une expression de satisfaction sur son visage, comme si elle était très contente de cette nouvelle activité qu'elle venait de découvrir en arrivant dans ce mystérieux endroit où la Roche est solide comme le marbre.
« Les Katon de la Roche, c'est vraiment quelque chose ! Vivement la prochaine parution. »
Cependant, quelque chose venait hanter son esprit. En effet, quelques pages étaient consacrées au plus grand et talentueux artiste dans la haute-couture, le seul et l'unique, Gushi-sama. En y repensant bien, la moniale était avant tout une femme, et il était normal d'être émue devant des créations aussi exquises et à la mode. Apparemment, une boutique-atelier se trouvait pas très loin, près d'un village. La tentation était grande de succomber à l'appel de l'avant-gardisme Yuukanite, mais comment une pauvre aventurière pourrait financer l'achat d'une des pièces uniques d'un génie incontesté des ciseaux et du bon goût ? Mystère.
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Il y avait quelque chose d’étrange dans ces contrées rocheuseuses, comme si l’oronymie du paysage appelait l’âme des voyageurs vers une destination nébuleuse et mystérieuse. La monochrome était intriguée par ces étranges voix qui se perdaient comme des échos dans un horizon lointain, presque inatteignable pour les pauvres mortels. Cependant, la moniale était bien plus perspicace que ne laissait suggérer sa bouille naïve et blafarde, tant et si bien qu’elle touchait du doigt à la quintessence primordiale de ce sombre Yuukan empli de moult terreurs. C’était comme si on l’appelait par une force insondable et primordiale à acquérir une des titanesques et inestimables reliques frappées du tigre divin, et ce par n’importe quel moyen. Néanmoins, il s’agissait de la fin du mois, la plus grande terreur de tout aventurier parcourant les monts et vallées du Yuukan. Sans compter que l’auberge n’était pas gratuite et que la facture allait être particulièrement salée avec toutes les extravagances qui n’étaient pas incluses dans le séjour digne des sources chaudes les plus onéreuses de Yu no Kuni. Le ventre sur pattes allait payer cher ses excès de ces étranges et gouleyantes boissons répondant au doux nom si exotique de mojito et autres plats à base de curry et de poulet pané. Triste monde tragique, on ne pouvait être aventurier sans le sou dans ces inhospitalières mais bucoliques contrées.
« Hum… » -regardant pendant un long moment l’intérieur de sa bourse où l’abysse du néant menaçait d’un règne pas si lointain-
Pour résumer, il fallait absolument trouver de la thune dans les plus brefs délais, afin de ne pas sombrer dans les abysses les plus ténébreuses qui n’aient jamais existées. Seulement, la contrée semblait aussi paisible que laconique, n’aidant en rien une moniale en quête de richesses.
Une voix criarde et très désagréable venait alors tirer de sa torpeur la petite tête à la crinière d’albe et d’argent.
« Ça va pas fort les finances ? J’ai peut-être quelque chose qui peut vous intéresser… »
Ce ton condescendant et insupportable, il appartenait à ce maudit tavernier qui avait réussi à voler la fortune de l’albinos la plus proche des déités célestes. Cependant, toute opportunité était bonne à prendre, surtout lorsque sa bourse devenait aussi légère que le zéphyr.
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Comment une moniale pouvait se retrouver dans une impasse aussi tragique que d’être désespérément fauchée comme les blés ? Mystère. Cependant, il subsistait toujours un espoir, même dans les ténèbres les plus sombres et abyssales.
« Quelque chose ? Dites toujours… » -prenant une pose de pimbêche, de manière prononcée-
Le grossier et vil personnage était accoudé au comptoir, en train de mettre un petit coup de polish à une étrange tasse aux proportions gargantuesques et dignes d’un ogre. Il ne fallait pas être devin pour se douter qu’il devait passer la majorité de son temps à cette étrange activité digne des plus sombres terreurs de la nuit des temps. Se raclant légèrement la gorge, de façon assez rustre, le débonnaire personnage répondit à l’albinos de service.
« Les affaires sont les affaires. Que diriez-vous de vous faire un max de ryôs facilement ? » -regard vitreux-
La petite tête à la chevelure aussi argentée que sibylline réfléchit une seconde, fixant d’un œil perplexe l’étrange tavernier qui était toujours en train de lustrer avec passion la chopine qui brillait pourtant déjà de mille feux. La Yugiri sauvage n’avait pas vraiment le choix, car après tout elle ne connaissait aucunement cette mystérieuse région où la Roche était vénérée comme les anciens Kami de naguère.
« C’est quoi l’arnaque ? » -fronçant légèrement les sourcils, de manière trop mignonne pour être menaçante-
Le vieux renard s’esclaffait de rire, manquant de tomber à la renverse de sa chaise qui grinçait dangereusement sous le poids dantesque de l'hurluberlu adorateur de bibine, comme le démontrait son bidon énorme et bien rond.
« L’arnaque ? L’arnaque c’est qu’il n’y a pas d’arnaque. » -regard vitreux- « Vous connaissez la nouvelle mode des quêtes secondaires ? »
La douce et fantabuleuse rêveuse était stupéfaite par la réaction disproportionnée du malandrin qui lui faisait face, mais aussi par ces histoires de quête.
« Vous voyez, le chat d’une riche voyageuse qui séjourne dans la taverne s’est échappé. Si vous le retrouvez, à vous les ryôs. Facile, non ? »
Le manant ne manquait pas de toupet, pour oser penser qu’une moniale de niveau international allait se rabaisser à chercher un vulgaire chaton de gouttière alors qu’elle avait davantage l’étoffe à braver les plus sombres terreurs du Yuukan afin de sauver le monde la noirceur des ténèbres. Néanmoins, il fallait savoir faire des sacrifices.
« Et après, vous allez me demander d’amener une lettre au prochain village, c’est ça ? » -prenant un air hautain- « Bon, il ressemble à quoi ce chat ? »
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Les affaires étaient les affaires, et dans ce triste Yuukan tragique, il valait mieux avoir les poches remplies de moult ryôs sonnants et trébuchant afin de s’assurer de meilleurs lendemains pour les jours futurs et ne pas sombrer dans les abysses sombres et emplies de terreurs que le destin pouvait se plaire à mettre en exergue à la moindre occasion. La plus belle moniale que le monde puisse se targuer de connaître le savait bien, surtout après la tragédie que le Pays du Rempart avait placée sur sa route. Enfin, la principale raison de cet engouement soudain pour l’argent était surtout à cause de l’idée saugrenue qu’elle s’était mise en tête, à savoir acquérir une pièce sur-mesure du fantabuleux et délicieux Gushi-sama, le plus grand styliste de la nuit des temps.
C’était donc avec une certaine amertume qu’elle aurait même accepté la quête la moins glorieuse afin de parvenir à financer pareille entreprise. Force était de constater que retrouver un vil chat de gouttière mal léché touchait dangereusement à ce que le destin pouvait offrir de décadent quant on savait la grande importance dans le futur de l’humanité de la petite tête d’albe et d’argent.
Dénicher l’animal ne devrait pas être bien compliqué, surtout pour une moniale de l'acabit de la Yugiri sauvage. Cependant, les informations manquaient et le fichu félin pouvait être n’importe où. Premièrement, l’albinos de service examinait avec une certaine lassitude les environs de l’auberge démoniaque, mais elle ne trouva rien de probant. Réfléchissant dans un second temps aux différents scénarios pouvant expliquer la disparition mystérieuse du chenapan à la truffe humide et froide comme la mort, Yugiri pensait qu’il avait peut être été kidnappé par des brigands mal lunés, mais si cela avait été le cas, la grognasse aurait bien sûr reçu une demande de rançon. Elle écarta donc cette hypothèse rapidement. Le plus probable était que le chaton s’était égaré dans les ténèbres du jardin bucolique que représentait ce petit bourg aux mille et un secrets. Surement appâté par une des innombrables tentations interdites, comme pourchasser des piafs ou autres raison obscures.
« Non mais on est où là ? À la foire à la saucisse ? » -dit-elle, d’une voix exaspérée-
En effet, la situation était grave, pour ne pas dire sans espoir. Il fallait retrouver ce putain de gros matou avant qu’il ne soit trop tard, autant pour sa propre santé mentale que pour la limite de la date fatidique qui hantait l’événement d’une importance internationale et le séjour du Gushissime.
Après avoir examiné tous les alentours du bastion des nez-rouges, la belle et rebelle Yugiri ne pouvait que se résoudre à un triste constat. Le chat des enfers allait lui donner bien du mal à être retrouvé.
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Il fallait reconnaitre que le Yuukan était sombre et empli de terreurs, toutes plus insondables les unes que les autres. Alors que le voile mélancolique du crépuscule menaçait d'étendre ses bras sur les bucoliques vallées du Pays de la Terre, le chaton mignon demeurait une chimère insaisissable qui se tapissait au plus profond des ombres. La petite Yugiri devait préserver la fierté des moines de la nuit des temps, en retrouvant ce satané matou qui avait mystérieusement disparu sans même laissé la moindre trace.
Réfléchissant longuement, l'albinos de service tentait de résoudre l'énigme qui lui donnait tant de fil à retordre. A mesure que ses méninges travaillaient, son teint laiteux de porcelaine commençait à prendre une teinte de plus en plus rubiconde à mesure que sa tête de linotte chauffait ardemment. En effet, les plus grands enquêteurs des forces armées des villages cachés s'avéraient de vraies fripouilles lorsqu'il s'agissait d'élucider les questions qui faisaient tourner ce triste monde tragique. Même si la délicieuse était une génie incontestée dans les arcanes obscures et interdites, son domaine de prédilection ne s'avérait pas vraiment utile dans ce genre de mission qui relevait plus des talents des Genins joufflus d'une académie sibylline aux noirs desseins.
Alors que la nuit étoilée menaçait de prendre ses aises, la goguenarde à la chevelure d'albe et d'argent décidait de prendre une pause dans sa vaillante expédition. Une nuit de sommeil saurait l'aider à trouver l'inspiration pour réussir à discerner la vérité dans la mer abyssale de secrets.
Tandis que la moniale rebroussait chemin en direction de l'auberge des damnées, un écho lointain et tentaculaire déchirait le silence placide de la soirée qui prenait place au cœur de l'oronymie champêtre de la Roche.
Aucun doute possible, ce râle strident et détestable était un appel à l'aide d'un vil chat de gouttière.
« Plait-il ? »
« Agrougrou !!! »
« Oh oh ! Ce fichu chat ! » -dit-elle-
Après moult péripéties, une piste venait enfin se mettre en exergue dans ce capharnaüm sinueux et démoniaque. Encore une preuve flagrante de la suprématie de la moniale que le destin mortifère qui tyrannisait les hommes depuis les temps ancestraux de naguère.
Se plastronnant avec panache, la petite tête blanche aux miroirs aussi azuréens que les cieux d'un jour d'été prit sa résolution d'aller rapidement en direction du bruit sinistre qui émanait des profondes ténèbres qui lui faisaient face.
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Il y avait quelque chose de sinistre dans l'atmosphère qui nimbait le crépuscule d'un voile de ténèbres aussi sinueuses que les nuages d'un soir d'été. Quelles pouvaient être ces chimères qui se dissimulaient à l'orée des cieux du lointain horizon ? Était ce une Planète Simiesque qui instaurait son règne sur l'humanité ou bien les sombres lueurs d'un destin mortifère ? Mystères.
La petite albinos de service n'avait pas le loisir de tergiverser sur ces fantasmagories, que bien peu de badauds pouvaient espérer toucher du doigt un jour. Pour l'instant la seule préoccupation de la moniale était de retrouver le félin qui s'était égaré dans les méandres sinueux et austère d'un monde inconnu.
Heureusement, le destin goguenard avait offert en offrande un délicieux indice à la petite tête d'albe soyeuse, laissant choir l'écho strident d'un miaulement digne d'iriser les poils et de grincer des dents. Armée de son courage, de sa bravoure et de sa bouille maligne, la Yugiri sauvage s'aventura dans les abysses d'une nuit insondable afin de secourir le chat fou et inconscient. Loin d'être nyctalope, l'ingénue ne voyait rien dans la pénombre d'une nuit sans la moindre lueur stellaire. Après moult péripéties, qui amenaient à de rocambolesques prouesse digne des plus grands Shinobi que le Yuukan ait pu se targuer de compter, la malicieuse moine de l'impossible avait enfin réussit à dénicher la boule de poil hirsute. Ce chenapan s'était coincé dans un cerisier et ne pouvait plus en descendre. Quelle ironie !
Alors que la belle, et rebelle, tenait le chaton mignon par le cou, arborant un air exaspéré et un visage empli de moult griffures encore sanguinolentes, signe d'une lutte aussi périlleuse qu'épique, les explosions dignes d'une apocalypse se profilaient au lointain.
Ecarquillant les miroirs de l'âme, la douce rêveuse n'en croyait pas ses yeux. Quelle était encore cette diablerie ? Décidément, le Yuukan était sombre et empli de terreurs. Un immense incendie se propageait avec allégresse, semant le chaos et la discorde dans les belles contrées du Pays de la Terre. Il fallait espérer que ce chaos ne touche pas les créations fantabuleuses du plus grand et renommé couturiers de la mode Yuukanite. Se plastronnant avec vaillance, la plus belle hâta le pas afin de retourner prestement à l'auberge où elle pourrait récupérer sa récompense.
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Arrivant à l’auberge, la moniale tenait le chaton déchaîné dans ses bras, pensive sur les mystérieux signes du destin qui faisaient rage à l’horizon. En effet, cela était troublant, car tous les stigmates écarlates de l’apocalypse paraissaient se mettre en exergue afin que la nuit étende son ténébreux et sombre manteau sur le Yuukan, et cela pour l’éternité.
Le tavernier n’avait pas bougé de place, semblant aussi immuable que la Roche qui s’ancrait depuis toujours dans une oronymie placide et sibylline. Il continuait d’astiquer ses godet, avec une attention plutôt louche mais naturelle, tandis que les clients roulaient avec panache sous les tables de manière aussi gracieuse qu’un éléphant dans un magasin de poterie. Le Yuukan était aussi abyssal qu’une nuit sans lune, et les traditions ancestrales de la philosophie humaine aussi limpides que le cristal. Il n’y avait jamais vraiment de surprise dans ce genre d’endroit, qui semblait être le sanctuaire commun de l’humanité par delà les quatre vents.
« Je suis de retour et j’ai retrouvé la boule de poil. » -dit-elle-
Le singulier tenancier regardait avec son œil terne et morne le félidé, acquiesçant dans un monotone raclement de gorge avant de prendre la parole.
« Très bien ! »
La récompense dûment récupérée, la petite albinos continuait à être pensive sur ce qu’elle avait vu. C’est donc tout naturellement qu’elle questionna le badaud à la barbe hirsute et au regard triste. Si quelqu’un savait ce qu’il se tramait dans les coulisses, cela ne pouvait être que lui.
« Au fait, c’est bizarre mais c’est toujours aussi agité dans le coin ? » -voix intriguée, pleine de mélopées-
Marquant un sourcil, le gérant de l’auberge haussa les épaules, soupirant à en perdre haleine.
« Bah c’est toujours la foire à la saucisse à cause des Shinobi ma p’tite dame. Ça brûle des forêts, ca s’bastonne, la routine quoi. »
La demoiselle à la chevelure d’albe et d’argent était assez surprise par la réponse du goguenard personnage qui paraissait aussi calme qu’une rivière dans un champ d’edelweiss.
« Ah d’accord… » -yeux ronds-
Décidément, le monde était un bien étrange théâtre. Néanmoins, la délicieuse rêveuse commença à toucher du doigt son objectif. Du moins, c’est ce qu’elle pensait…
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Tous les astres s’étaient alignés pour que le rêve de la petite tête nimbée d’albe se réalise. Elle venait de se faire une somme assez coquette avec la mission d’importance qu’elle venait de mener à bien, ce qui augurait d’assez bons présages en ces terres hostiles et rocailleuses. Le chat des enfers avait été capturé et remis à sa propriétaire, après moult périples plus goguenards les uns que les autres. La moniale venait de prouver une fois de plus sa grande érudition et sa maîtrise dans la force, ce qui prouvait qu’elle était l’élue qui ramènerait l’équilibre dans le sombre chakra et ses inéluctables terreurs.
La bourse pleine de ryôs, sonnants et trébuchants, la Yugiri sauvage avait empaqueté ses affaires afin de quitter l’auberge des ténèbres au lever du soleil. Sortant de sa chambre, l'œil luisant d’intelligence et de soif d’aventure, la douce demoiselle se rendit devant le rustre badaud qui gérait l’établissement. Posant quelques pièces afin de payer le séjour, la délicieuse affichait un nez mutin en se plastronnant.
« Nos chemins se séparent ici, nous ne nous reverrons plus. » -dit-elle-
Soudain, l’atmosphère changeait dans une teinte aussi monochromatique et froide que la nuit. Quelle classe ! Quel charisme ! La jeune femme était à un tout autre niveau que les Yuukanites aux yeux ternes et mornes qui se saoulaient en roulant sous les tables.
Le tavernier se grattait le bidon en fixant la cliente, avant de ramasser le magot en le comptant avec une avidité assez virevoltante.
« Mah ! On est où là ? Y a pas l’compte ! » -s’écriant avec renardise alléchée-
La Yugiri se retournait, affichant toute sa stupéfaction. Elle venait de se délester d’une véritable fortune.
« Nanni ? » -Stupéfaite-
« On a dû augmenter nos prix hier, avec la guerre, l’inflation, la destruction de la capitale, vous voyez ! » -affichant un sourire sardonique- « Les affaires sont les affaires ! »
La rêveuse allait-elle être prise pour un dindon-shuriken et arnaquée de la sorte par un apôtre des forces du mal ? Mystère…