La fête battait son
plein. Dans tout le
village. Tellement. Que tu ne pouvais pas fermer les yeux. Sans devoir entendre des
cris. Des
rires. Des
bruits. De la distraction. Alors, tu ouvrais les yeux. Regardant ton plafond. Priant pour qu'ils cessent tout ce
remue-ménage. Mais rien ne changera à cela. La
fête. Les
festivités. Et donc, le bruit. Tu n'en pouvais plus. Tu ne comprenais pas pourquoi les gens étaient
heureux. Qu'est-ce qu'est le
bonheur ? Tu soupirais en te redressant. Le coude posé sur ta jambe, tu passas ta main sur ton
visage. Encore un souffle. Encore un. Et
encore. Tu fermas les yeux.
Tu te levas en te tapotant les
joues. Tu bâillas à t'en décrocher la
mâchoire avant d'aller te vêtir.
Faiblement. Encore une fois. Mais cela était mieux. Cela te permettait de mieux
combattre. La soirée s'annonçait
chaude. Sans vent. Sans chaleur
accablante.
Tu empruntas les ruelles.
Noires. Personne ne traînait dans ces coins-là. Les papillons sont attirés par les
flammes. Et finissent par s’y
brûler. Non, tu préférais emprunter la nuit. Elle est bien plus rassurante que le
feu. Le
feu est le
mal.
« Il n'y a pas de bonne fête sans lendemain. »
Puis tu sentis un regard glissait sur
toi. Tu accéléras ton allure. Il te suivait.
Discrètement. De toit en toit. Un ninja. Tu le sentais. Tu le laissas
faire. Parmi les miaulements des chats. Tes
repaires. Les chats sont de braves
bêtes. Qui mettent du temps à donner leurs confiances. Mais une fois acquise, elle demeure. À
jamais.
Puis des bruits plus loin. Des rires
gras. Du verre qui se
casse. Tu ne ralentis pas. Tu tournas à l’angle pour croiser les
ivrognes. L’un lança sa bouteille au moment où tu passas juste devant celle-ci. Tu donnas un coup de
pied. Elle éclatait, répandant son sombre liquide. Le long de tes
griffes. Tu haussais un sourcil en te tournant vers les individus.
Ils se regardaient. Se demandant qui tu
étais. Et pourquoi tu étais venu les déranger.
Ivrogne comme ils étaient. Ils ne pensaient pas. Alors, ils voulurent t'attaquer. Tu te mis en position.
Position de félin prêt à bondir. C'était ta position préférée. Qui te donnait le plus d'élan.
La ruelle risque d’être
coloré. D’un liquide
rougeâtre. Que seule la lune pourrait différencier
des autres couleurs.