Là, au sein d'un dojo annexe, non loin du repaire des épéistes, se terraient un homme et son neveu. Le regard observateur, eux qui posaient pied dans ce lieu pour la première fois pouvaient apprécier les éléments qui le composait. Tout était propre et c'était un air frais parfumé d'encens qui s'insufflait dans leurs poumons telle une brume rafraîchissante. Là, leurs souliers déposés au seuil du parquet, ils s'avançaient le pas léger et sobre dans cet espace aujourd'hui vide. De fins puits de lumière venaient raviver leur chair d'une chaleur réconfortante. Ils jonglaient ainsi au gré de leurs pas entre le chatoiement du soleil et le réconfort de l'ombre, jusqu'à ce que, une fois arrivés au milieu de la pièce la marche cesse.

L'homme roux déposait dès lors son haori un peu plus loin, laissant pour qui était un peu curieux, la vision de sa peau épaisse maculée d'innombrables tatouages, stigmates d'une vie enivrée de hauts-faits et d'un amour éternel envers son clan et sa famille élargie. Là, sur les côtes, étaient dessinées à l'encre sombre les patronymes de ses communs les plus chers, et pourtant, cette écriture n'empêchera pas l'oncle d'être farouche envers le neveu.

▬ Yusuke, il est l'heure.

Aujourd'hui n'était guère un banal entraînement, non, il était venu l'heure de l'examen. À présent torse-nu, aucun équipement ne fut apporté par le roux, en effet, son arme à lui, il la transportait au quotidien. L'index levé, c'est en direction du jeune amateur de lame qu'il pointant le doigt tandis que depuis son torse se propageaient sur son corps de vastes et élancées lignes noires qui prenaient petit à petit possession de son corps avant de stopper à mi-chemin.

▬ Si tu ne souhaites pas que je te roue de coups, alors tu n'auras qu'une seule solution : me blesser. Et crois moi, ni ta chienne de mère ni ton traître de père ne pourront te préserver de mon courroux. Je te laisse deux minutes, après ça, je te tabasse.

L'œil était déterminé et aiguisé, promesse il proliféra, promesse il tiendra.

▬ Alors viens et montre-moi à ton oncle combien tu as pu progresser.

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