Cela faisait un moment que la Nara n'avait plus mis les pieds ici, elle arpenta d'un pas lent la cour et les couloirs de l'établissement qui lui paraissait vieux maintenant. C'était ici, après des années où son seul précepteur avait été Yuan, que Sayo avait poursuivi son cursus aux côtés d'autres gamins de son âge. Elle passait devant l'ombre toujours présent où se planquer Shiro, qu'elle ne savait être encore son frère, mais avec elle s'entendait depuis toujours à merveille. A l'époque, le bâtiment était en travaux perpétuel, comme la cité de Kumo en fait. Son père venait de décrocher son premier job ici et puis elle se faisait chahuter parce qu'elle était sa fille la plupart du temps. Non pas qu'il n'était pas apprécié, mais juste que c'était comme ça que ça se passait.
Plus loin, elle s'arrêta devant un salle plus particulière, en se souvenant de la première qu'elle y avait mis les pieds. C'était celle destinée aux soutiens scolaires, une élève studieuse comme elle n'aurait donc jamais dû s'en approcher. Dans sa tête, c'était comme hier.
***
Sois une gentille fille Sayo, qu'il avait dit. Yuan était déjà capable de lui faire faire n'importe quoi à cette époque. Ainsi la jeune Nara avait accepté d'offrir de son temps libre pour se rendre à cette salle, là bas, elle y retrouverait visiblement chaque fin de journée un camarade tout récemment arrivé. Il vivait dans les montagnes, il sait pleins de choses sur elles, qu'il avait dit pour attiser son intérêt. Pour qu'elle ne le juge pas trop durement. Il était assis à une place en paraissant plutôt calme, il avait pas vraiment l'air ravi d'être là pour tout dire, mais il avait été étonnement assez poli pour le cacher au mieux. Sans tact, la gamine l'avait dévisagé. Elle était pas très subtile à cette époque là, mais déjà très tactile en glissant un doigt sur une cicatrice pour voir quelle sensation de toucher ça donnerait, puis sa question à savoir si ça lui faisait toujours mal.
-Comment tu as fait ça. Qu'elle avait dit. Et tout était parti de là.
***
-SAYO-CHANNNN !
Une voix l'extirpa de sa pensée, elle reconnaissait la fille à côté de qui elle aimait bien s'asseoir des fois, cette fille qui l'agaçait aussi terriblement. C'était la plus jolie à l'époque, c'était une vérité encore bien plus valable aujourd'hui. Sayo la jalousait sans aucun doute, mais elle était si adorable qu'elle n'avait jamais eu de raison valable de la faire payer. Ce monde injuste.
-J'espère qu'on sera tous là! C'est vraiment bien que ça soit tombé sur nous cette année d'organiser la rentrée de la nouvelle promo. Je pensais jamais revenir ici à moins d'y conduire mes enfants. Et Sayo jamais te revoir tout court.
Elle riait la belle blonde, c'était comme si un aura étincelait autour d'elle, la meute qui composait leur classe était toujours suspendu à ses lèvres, collé à son ombre. La Nara lui avait fait un sourire et une réponse polie, comme toujours Shiro jouait les fantômes, la belle Miyu avait toute l'attention et pouvait ainsi s'offrir le monopole de tout. Mais... La Nara balaya l'espace du regard. Il manquait pas un Metaru ? Après tout, ils n'étaient pas encore tous arrivés. En lui posa une pile de livres trop lourdes pour elle entres ses bras, avec les directives de les disposer sur les tables pour le lendemain. Son dos était voûté et Sayo semblait bien avoir des misères et les premiers signes de sa lassitude dans le grand couloir.
-Tu veux de l'aide ? Qu'il avait dit. Et elle avait déjà entendu ça au même endroit.
Un petit imbécile qui jouait les acrobates dans son ombre en transportant la pile de bouquin qu'il aurait du lire depuis une semaine. C'était sa punition il paraît, mais la tortionnaire riait d'autant plus qu'il exagérait la pitrerie pour accentuer l'effet. Personne ne savait la faire rire comme lui, tout comme exploser au quart de tour.
-NUUEE-KUUNNNNN !
Encore cette voix insupportable. La Nara jetait un regard froncé vers le duo qui s'enlaçait, enfin c'était plus la fille qui s'était jeté dessus.
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Si certains se souviennent encore de l'académie comme de ce moment doucereux, un peu amer par certains penchants, mais surtout agréable quand on y repense après, Nué n'en faisait pas partie. Pour lui l'école avait été et restera un calvaire, un gouffre dans lequel il aurait perdu pied sans l'aide d'une jeune fille aux cheveux d'ébène et aux yeux rouges. Une fille avec qu'il n'arrivait pas à tenir une conversation sans qu'un mot plus haut que l'autre en soit placé, contreplaqué, et replacé. Déplacé sûrement aussi, mais c'était encore une autre histoire. Tout deux se bouffait la vie comme deux ennemis séculaires, qu'ils représentaient presque parfaitement, en tant qu'homme et femme. Il n'y avait guère à cette époque pour croire en une relation plus profonde, entre les deux genins.
L’académie donc, terre de toutes les tortures mentales possibles et inimaginables quand on ne capte rien d'autre que la métallurgie, et foutre quelques baignes entre midi et deux à des gamins impétueux.
Il se souvenait bien de sa première rencontre avec Sayo. Un véritable événement dans la famille ; Il était le premier de ses Metarus là sur les bancs de l'académie, mais ses résultats catastrophiques en théorie le plaçait dans de bonnes dispositions pour être recalé. Sa mère avait tout essayé, récompenses, punitions, flatterie et menaces à peine voilées. Et pourtant rien n'y fit, sa tête restait imperméable à toute formes d'obscurantisme scolaire. On ne formaterait pas ce petit aussi facilement que les autres, se disait-on dans les couloirs, et même parlait-on d'une intolérance à l'autorité, encore des termes scientifique comme une couche de vernis déposé sur la complexité humaine, dans nos grandes institutions. Ce jour là, on lui avait fait prendre deux bains, on lui avait tiré les cheveux en un chignon sévère, accompagné de vêtement inconfortables.
Une Nara allait s'occuper de leur fils, le soleil arrivait enfin après les lourds nuages noir de sa bêtise. Il l'avait déjà en horreur.
Cela avait changé à son contact, comme la flamme chauffant le métal, longuement et lentement, pour le travailler dans son essence même. Elle avait forgé un être brute en une créature capable de penser, à peu près, si on l'écoutait parler encore maintenant. Il lui laissait volontiers la palme, une victoire ne désignant pas forcément un seul vainqueur, et la victoire n'était pas toujours présente sous un seul aspect. Il arrivait à voir à travers ce prisme de possibilités. Au départ ça avait été dur, il essayait toujours de passer son tour quand venait leur tête-à-tête.
Le jour où tout changea, c'est quand il aperçue que tout ceux qu'ils rejoignaient avait été corrompus par sa futur partenaire, amourachés de sa tendre beauté superficielle -il savait quel monstre recelait l'intérieur, lui- et de sa vive intelligence, qui pouvait se faire autant charmeuse que terrible. " Tu ne m'échapperas pas comme ça ... Nué." Il avait su qu'il devrait accepter sa présence à ses cotés ; Et ce fût définitif, il l'accepta dans le cercle de son cœur, et pas celui de vingt quatre carats.
Il repensait à tout cela en souriant, sur le toit de l'école. Il avait dix sept ans et demi maintenant ! C'était finis tout ça, il était enfin devenu un ninja, et sa vie lui plaisait. Qu'ils doivent tous les revoir pour se souvenir de ses éhecs ne l'enchantait guère, mais il se rassura en se disant que cela faisait partie de ses devoirs. Au finale, il les avait accepté, s'était attaché à eux et les avait fait siens. On a plusieurs choix devant un problème majeur, le combattre ou bien l'épouser.
- Salut tout le monde, fit-il après avoir rejoint le sol de sa demarche tranquille. Le nouveau nué était plus cool, plus détendu ...
-NUUEE-KUUNNNNN ! On lui sauta dans les bras, et il faillit répliquer d'un sévère coup de poing du droit. Heu ... Salut... Il regarda fixement vers le badge qui pointait de sa poitrine... Miyu ! Continuait-il avec son air serein habituelle, comme on est heureux de revoir quelqu'un, sans se souvenir de son prénom. Toujours dans la manipulation des fleurs ? Elle composa un signe avant de déposer une rose rouge sur sa tunique de forgeron, comme une fleur au fusil. Et oui, et je vais bientôt partir en voyage avec mon Senseï, pour découvrir de nouvelles espèces ! Ouah ! Trop bien, vous allez partir où ? quand ?! Incroyable ! Je suis jamais aller la bas, tu devras tout me raconter en rentrant hein, je rigole pas ! Continuait-il dans son élan, la conversation écartant tout autre participants que les deux qui partageait un sujet les passionnant, mais pour des raisons absolument différentes.
Un claquement de langue impatient lui fit tourner la tête : Mais c'est pas la 'princesse Nara' qui nous fait l'honneur de sa présence. Moqueur ou pas, le compliment était lancé. Pourquoi ? Simplement parce qu'il le pouvait. Tout l'art de lui rendre la pareille, sans méchanceté aucune, mais dans l'idée que c'était son mode de fonctionnement. Il passa une main derrière sa nuque en riant, comme si ça avait été une blague. Franchement, t'étais qu'un imbécile heureux.
- Mh mh, Miyu et les autres, venez par là ! Fit une grosse dame avec un kimono affreux à pois bleu et rouge, Nous allons former des groupes de deux pour aujourd'hui ! Chacun s'occupera d'une tâche particulière, comme accueillir les nouveaux élèves à l'entrée et récupérer les donations des parents, elle compta sur ses doigts, Informer sur les cursus et leur spécificités au sein de notre académie, tenir des stands, la buvette, et même organisé la chorégraphie de clôture ! Termina-t-elle joyeusement, comme si c'était le clou de l'opération.
- Alors nous allons former les groupes ... Commença-t-elle en chaussant les gros verres à grosse montures qui lui servait de lunette ... Et pour finir, Sayo Nara, ah oui c'est vous, et Metaru ... Nué ! Fit-elle comme si ce nom ne lui disait rien ... Vous vous occuperez d'aiguiller les nouveaux élèves vers leurs cursus et leurs spécificités !
Lueur qui brille dans un regard carmin, Oh misère.
On les avait collé ensemble à nouveau, à croire qu'ils étaient fait depuis le début pour aller de paire, son carmin tenta une énième fois depuis des mois, peut-être des ans, d’enflammer ce charbon là en vain. Elle lui avait toujours inspiré cette envie de s'enfuir en courant. Ingrat. Le temps l'avait rendue aussi lasse qu'amère.
-Espère pas pouvoir te désister ou me laisser tout faire.
Fut un temps où elle lui parlait gentiment parfois, où elle lui montrait presque qu'elle était contente de le voir. Aujourd'hui, elle lui glissa la pile de bouquins entres les bras et les voir naviguer en duo ne semblait troubler personne tant c'était familier. C'était rare de voir entre ses murs Nué sans Sayo, hormis quand elle lui courrait après en tapant des pieds parce qu'il fuyait ses devoirs. C'était pas rare qu'elle hurle son nom au complet dans ce couloir là notamment, et que Yuan apparaisse au détour d'une salle en lui suggérant d'être plus gentille pour lui donner envie de revenir. C'était elle qui lui rendait service, mais c'était aussi à elle d'être gentille ? Au début, elle n'avait pas compris.
***
-Nué ! On a dit qu'on jouerait que si tu avais retenue la leçon !
Je la sais qu'il disait. Puis quand elle essayait de la lui faire réciter, il lui balançait des boulettes en papier. Sayo était trop sérieuse. Nué trop dissipé. Heureusement pour lui les premiers mois, elle ne connaissait pas encore toutes les vertus de son ombre.
-Ok, ok et si je te montre comment faire une sarbacane insoupçonnable pour jouer en classe, tu acceptes de te concentrer un peu ?
Ces deux-là, ça avait été souvent une affaire de deal. Puis il était évident à son petit sourire de diablesse que ces idioties lui plaisaient tout autant que lui.
***
Un petit plomb lui percutait l'arrière du crâne Nara. Puis le Metaru était ancré à son ombre justement.
-Bordel Nué ! T'es un vrai enfant !
Elle marmonna longuement, jusqu'à croiser le chemin d'un ancien professeur, ce dernier joncha longuement son partenaire. C'était que Nué lui avait fait les quatre cent coups, il ne le tenait pas dans son cœur à l'inverse de la Nara qui semblait toujours aussi présente dans son cœur d'érudit àl'égo satisfait. Il demanda à Nué s'il était toujours cette même mauvaise graine et il se désola en apprenant qu'il était toujours dans l'ombre de la princesse. Elle si parfaite qui ne s'était jamais laissé corrompre par sa mauvaise influence. Chanceux Nué tu crois … ?
***
T'es sûr de toi qu'il avait dit. Imparable, qu'elle avait affirmé son petit rire en écho déjà amusée de leur bêtise. Quelques minutes après, en passant la porte le professeur était trempé, bien sûr qu'il hurla et menaça en sortant le courroux de sa règle. Ce jour là, il ne les attrapa pas. Puis ça l'avait tenté à toujours plus tester la limite, la Nara était ce genre de créature un peu inconsciente qui mourrait sûrement avant ses vingt ans à sa première vraie mission si elle n'était pas si feignante pour devenir accomplie avant. Le jour d'après en revanche, il la prenait sur le fait, elle était la seule dans la salle, le Metaru faisait le guet, parce qu'elle était la plus insoupçonnable. La déception du maître était palpable, jusqu'à ce qu'on sauve la belle image. C'est moi qu'il avait dit, en s'accusant à sa place. Pourquoi tu fais ça imbécile qu'elle avait voulu lui dire, mais elle ne l'avait jamais fait, ni même remercier, cette fois et toutes les autres après.
***
Sa voix mielleuse et manipulatrice enchanta les oreilles du maître, elle lui avouait le trouver bien dur, elle affirma presque que Nué était un bon coéquipier en fait. Et encore en tira toute la gloire de sa bonté en volant toute la lumière. Tout ce qu'elle voulait c'était l'aidé depuis le début, mais souvent c'était cet effet là qu'elle avait, comme un coup de grâce sur les efforts qui auraient pu définitivement la détacher de son utilité auprès de lui. Le faire briller enfin, loin d'elle.
-Je me souvenais pas que tu t'entendais aussi bien avec Miyu. Lui glissait-elle en chemin. Jalousie ? Allons, allons, Sayo Nara était plus méchante pour l'être qu'avec de réelles motivations non ?
Elle haussa les épaules en avançant soudainement boudeuse alors qu'il n'avait même pas encore entrepris de répondre. Sacrée Sayo, c'était comme si elle s'était énervée toute seule en fait. Ils arrivaient à la grande salle d’accueil, encore vide. Elle arrangeait les chaises autour de la table d'ancrage. Essayant de se souvenir de son premier jour ici. Sûrement dans un coin à jeter des regards hautains à l'assembler, mais elle était si mignonne qu'on lui pardonnait tout. Ses joues et lèvres rosées lui donnaient cet air de poupée, ses longs cils battaient le vent et les défenses pour que puisse jouer son brasier charmeur. Parce qu'elle était maligne, elle leur faisait peur quand même. Tous ou presque répondaient à cette vérité. Son regard fendait sur son partenaire. Ça n'avait jamais pris sur lui. Si son charme, ni sa malice. Pourquoi ?
Les premiers arrivants les saluaient, elle se forçait à son plus beau sourire, comme elle l'avait toujours fait. Ils avaient des tonnes de questions, elle aussi, mais elle ne pouvait les poser à personne. C'était ce qui avait toujours fait la différence !
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Elle lui disait de s'appliquer, pour lui refiler la partie physique du boulot, démontrant cette parfaite contradiction qu'était Sayo Nara ; la vie, parfois, vous impose des barrières et il ne faut pas trop chercher à comprendre, il faut juste les sauter. Bien avisé celui qui arrête de penser devant l'incongrue, et le mystérieux. C'est comme ça que le monde est le meilleure, avec cette part de magie que chacun recelé ; Trésor de pensée, Reflet chatoyant de l'âme, menue monnaie de peu de mot. Il se confrontaient encore une fois, choc, les deux bloc s'opposant sans laisser la moindre aspérité, s'épousant parfaitement l'un l'autre. Voilà, cette sensation là, elle lui coupait tout système de défense, et il détestait ça. - C'est pas moi la 'reine' des bureaucrates et des grattes papiers, ici.[ Double sens tranchant, le métal Metaru éprouvant les défenses d'une ombre ; Cruelle ironie d'avoir une telle force, avec autant de faiblesses réunies. Cela démontrait juste son talent dans l'art de déployer son ombre, mais il ne pouvait s'empêcher de faire un parallèle qui le laissa perplexe ; Si une ombre, par son essence, est inconsistante et intangible, qui peut bien la blesser réellement.
Il lui renvoya sa moue à lui, lèvres serré et un sourcil arqué pour la tenter de continuer à renchérir sur cette dispute. Personne ne faisait plus attention à eux. Déposant délicatement la pile de livres et de brochures, il usa de son chakra pour la faire adhérer à sa tête, lui donnant la possibilité d'user de ses bras pour s'élancer dans une petite danse rituelle chez lui, tout en mouvement désagréablement souple et flexible, comme si son corps était désarticulé.
" Dans un village minuit sonne Un forgeron frappe le fer Auprès du brasier qui rayonne Son marteau s'élève dans l'air Il retombe et sa main velue S'accompagne d'une chanson ... "
Il continua ses pitreries, mais elle semblait toujours perdue dans ses pensées, inaccessible comme toujours. Elle donnait le change de façade, mais ne se livrait jamais hein, c'était pas le genre de la maison la capitulation. Elle ignora superbement sa grimace, ses petites blagues et ne se réveilla que quand un petit cube de métal percuta son crâne.
- Heu, t'es entrain d'aller dans la mauvaise direction Sayo. Il lui fit un petit sourire, dire qu'elle était sensé être la plus maligne ... Un professeur les alpagua tandis qu'ils sortaient par la cour principale, celle ou les enfants s'amusaient et s'exerçaient parfois au lance de shuriken ou de kunaïs. Il ne s'y intéressa pas, préférant faire le tour de la cour, qui s'était parée de ses meilleurs atours pour l'occasion, donnant à l'austère bâtiment institutionnel, l'air d'une kermesse enfantine. Des stands en bois, des fanions colorés, et beaucoup, beaucoup de nourriture. Il retrouva Sayo en lui donnant une baguette qui plantait une pomme recouverte de sucre transparent et délicieux. Tiens, fit-il la bouche pleine, Il faut que tu prennes des forces.
Les gamins, ça n'avait jamais été son fort non ? Il s'en souvenait encore. Son côté moralisateur, ses airs grandiloquents, tout ce qui lui donnait envie de lui faire les pires crasses possibles. Et pourtant, pourtant il s'étaient alliés un jour, pour la réussite de Nué autant que pour la soif d'apprendre de Sayo.
-Je me souvenais pas que tu t'entendais aussi bien avec Miyu. lâcha-t-elle presque innocemment, au détail près que tout ce que faisait Sayo Nara, n'était jamais vraiment innocent, ou dépourvu de motifs obscurs et secrets. Il leva les yeux au plafonds, lui rétorquant d'un petit air tranquille, ses livres sur la tête, alors qu'il avançait en faisant le poirier. Il y'a tant de chose que tu ne sais pas sur moi, je te ferais un mémo ! Très bon ça, il avait même instillé un peu de son vocabulaire, pour percuter un peu plus la jeune fille sur ses fondations.
Opération déstabilisation. En attendant, elle chercherait plus à comprendre ce que sa relation avec Miyu avait de particulière, et ça lui allait bien comme ça ; Moins elle en savait, et plus il était en sécurité après tout. "Miyu donc, oui oui, la fille au fleurs c'est vrais". Un peu comme si elle lui avait rafraîchit la mémoire. Je crois que l'on est arrivés. Fit il en designant la salle où ils allaient acceuilir les enfants. Et seulement eux. Il souffla bruyamment en tournant la poignée, et entra dans la salle un peu poussièreuse qu'on leur avait réservé. Un peu de ménage s'imposait, mais il n'eurent le temps que de tirer les draps blancs et d'enlever la saleté de la chaise de la princesse ; Prestige oblige.
Ah les enfants. Comment ça vous connaissez la chanson ? Oui, l'avenir quoi.
- Je te dis c'est Shuuhei-Dono le meilleur ! - Non c'est pas vrais c'est Kizuato-Sama le plus fort ! - Repete ça pour voir, je vais te faire le coup du shuriken ! - Kizuato ... Shuuhei ...
Impossible à calmer malgré les appels repeté de Nué, en pleine explication les deux enfants se battaient comme des chiffoniers. Sa lui rappelait des souvenirs tout ça. Il s'apprêtait à intervenir, mais Sayo fut la plus rapide, et tandis qu'il s'élançait pour s'interposé, elle lança en plein front deux craies blanches qui patientaient sagement depuis le départ, sur le bureau reservé au professeur. Quand on était habitué des Kunaïs, une craie pouvait tout a fait faire un projectile plus que convenable. Nué n'aurait pas aimé être à leur place, quand elle lançait les hostilités, ce n'était que le début des ennuis de se prendre quelques coups.
Ses craies avaient traversé la salle en un éclair et la Nara menaçante avait pop presque aussi vite devant les agitateurs. Son regard de braise enflamma l'assistance, une pichenette sur la tête de chacun pour remettre les idées en place.
-Ce qui est certain, c'est que c'est moi la plus forte de vous deux morveux ! ALORS RESPECTEZ MOI QUAND JE SUIS EN TRAIN DE VOUS PARLER OU VOUS AUREZ PLUS L'OCCASION DE DÉBATTRE UNE FOIS QUE VOUS N'AUREZ PLUS VOTRE LANGUE !
Aucune prise de partie. La moitié sursauta dans la salle. C'était rare que la princesse sorte de ses gongs comme ça, mais les mômes, c'était un peu comme son point faible, un terrain inconnu et nouveau, elle était fille unique et avait vécue recluse, ainsi la princesse n'en avait pas côtoyé, elle ne savait pas comment ça marchait ces bêtes-là. On l'avait mise en zone trouble.
-C'est clair ? Fit-elle en réajustant sa chemise, un ton calme après avoir raclé sa gorge, l'air de rien.
Si elle n'avait pas de pratique avec les enfants, elle savait qu'avec Nué hurler à en faire trembler les murs suffisait au moins à attirer son attention. Pour un temps.
-Asseyez vous. ET EN SILENCE ! Vous viendrez chacun son tour et le premier qui chicane. Elle lançait son regard meurtrier. Je lui fais se mettre des tartes tout seul !
Ce qui ne l'arrangeait pas vraiment si elle devait elle aussi s'en mettre, mais ils n'étaient pas censé le savoir. Elle tourna les talons pour reprendre sa place, sachant pertinemment la scène de soupe aux grimaces qui se jouait alors. Ses yeux roulaient, elle avait l'habitude, Nué aussi négligeait dans le temps le reflet des vitres ayant un effet miroir. C'était encore elle la méchante de l'histoire, ça l'avait toujours été.
***
-Nué viens jouer ! -Ah non pas question ! Il reste encore deux chapitres.
Il tentait bien de l’amadouer et les autres de l'inviter même si ce n'était pas le projet d'origine, Sayo était si rabat-joie... Mais Nué était quant à lui une attraction à lui tout seul, on s'amusait toujours bien en sa compagnie. Alors si fallait faire avec les deux, ça compensait.
-J'ai DIT NON NUE ! VIENS ICI !
La table de travail restait en désordre, puis les minutes défilaient tandis qu'ils se courraient après. La Nara était particulièrement acharnée, puis qu'il ait des alliés pour troubler sa progression ne l'avait jamais empêché de toujours finir par lui remettre la main dessus. Le ciel était orangé déjà, ils n'allaient pas étudier longtemps, mais ils avaient chahuté ensemble tout le long. Tu progresseras jamais comme ça, qu'elle disait ! Et pourtant c'était elle qui en quelques semaines arrêtait de se ramasser lamentablement aux examens d'exercices physiques. Y avait pas que les bouquins et le savoir dans la vie Sayo ! Elle était peut-être pas la meneuse de la danse en fait.
***
La matinée avait déjà filé entres leurs doigts, c'était la pause déjeuner. La Nara était affalé sur sa chaise, elle guetta l'immense panier repas que lui avait laissé en prévision Yuan avant de partir. Elle était pourrie gâtée, assistée, sur-protégée. Un regard en coin, elle cherchait ce qu'était les projets de son duo pour la pause. Sans douter une seconde qu'il aurait un plan pour la fuir.
-T'as prévu quoi pour le déjeuner ? -Nuée-kuuunn ! La reine des fleurs polluait à nouveau son espace. Son feu volcanique l'irradia. Tu viens manger avec nous, on se fait un pique-nique à la cour tous ensemble. Elle s'était accroché à son bras, comme si c'était déjà acquis, avant d'adresser un regard à la Nara comme si elle constatait tout juste sa présence. Bah voyons. Tu peux venir aussi Sayo si tu veux.
Même si tout le monde savait que c'était pas le genre de la princesse. Son souffle fut long et bruyant, puis elle jetait le premier truc sous sa patte une fois l'ombre disparue pour dégager sa frustration. La Nara haussait ses épaules, elle avait des trucs à faire de ce qu'elle affirmait en la laissant traîner le Metaru. Il se faisait jamais prier pour s'amuser celui là de toute.
-Pourquoi t'y va pas ? Lui fit une petite voix, celle d'un petit individu caché à l'avant de son bureau, il était accroupi, et elle avait dû se pencher pour le découvrir. -Qu'est ce que tu fous encore là toi ? Qu'elle lui fit. -Et toi alors ? Ils se fixaient. J'ai oublié mon repas one-chan...
Elle avait levé les yeux au ciel, mais ça ne l'empêcha pas de lui donner son bento. De toute façon, elle n'avait pas d'appétit.
-Allez, viens, on va profiter du soleil un peu.
Puis finalement, il l’entraîna vers le pique-nique improvisé, non pas sans la saouler avec un millier de question. De tous, pourquoi c'était dans ses pattes à elle qu'il était venu se glisser ? C'était son cadet de trois ou quatre ans au max. Il l'avait aussi niais que Nué à le regarder de plus près. Va rejoindre tes amis qu'elle lui fit. Puis j'en ai pas, qu'il lui avait répondu. Ce qui la dérida aussitôt. Nous voilà un point commun alors. Elle riait, mais ne plaisanter pas à cette époque. T'exagère Sayo-chan !!! Se plaignait un ancien camarade. La Nara lui lançait juste un regard l'air de dire t'es qui toi déjà.
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Sérieusement, mais qui avait eu l'idée de le coller avec ce binôme, ce petit démon d'une colère sourde et terrible ? Le responsable devrait payer cette infamie, il en fit le serment. En attendant, il devait tenter de prendre le taureau par les cornes, et se faire violence, tandis qu'elle piquait l'une de ses colères légendaire, faisant trembler jusqu'aux fondations de Kumo elles-même. Il essayait bien de faire quelque chose, surtout qu'il croyait que le pire était venue quand elle le avaient menacé. Finalement, le pire avait été écarté quand l'un des garçons avait voulu tirer la langue dans le dos de Sayo, et qu'une bille de métal savamment lancé lui avait fait fermer con clapet une bonne fois pour toute.
- BIEN ! Fit-il avec une grosse voix autoritaire, c'était ainsi que faisait son père, quand il en venait aux choses sérieuses que sa mère avait décidé, et dont il n'était que le messager. Puisque nous en sommes ici... Pendant que vous aurez la chance de passer des entetiens individuels avec Sayo Nara, nous allons en profiter pour voir les spécificités du Mokuton de Daisuke-Taicho et du Kinton du Raikage, que j'utilise moi même ... Il fit apparaître plusieurs sphères d'un métal sombre, qu'il fit rouler sur la table de Sayo jusqu'à elle. Au moins, avait-elle de la réserve pour mitrailler correctement ses chenapans, en cas de récidive. Le sourire en coin qu'il jeta aux jeunes élèves, éluda tout les sourires et les exclamations joyeuses, démontrant que le professeur était au moins aussi terrible que la Senseï. Bah quoi, elle leur avait fait peur et maintenant il la craignait plus que lui. Il ne pouvait pas la laisser être plus crainte que lui, leur rivalité ne datant pas d'hier.
Il ne lui avait d'ailleurs jamais vraiment laissé la primeur d'être première avec lui.
[***]
- Nué, tu m'écoutes oui ?! Fit une voix contrariée, par une chaude après midi, d'un été torride.
L'interpellé avait vraiment la tête à autre chose, regardant par la fenêtre les nuages estivaux et paresseux de ce dimanche, pestant contre le professionnalisme de sa tutrice ; Pourquoi donc vouloir rattrapé le temps perdu pendant une jour férié ?! Vraiment, cette bêcheuse. Mushi Mushi monsieur le Metaru ? Dans un claquement de doigt, rien n'y faisant, on eut crût qu'il le faisait exprès. METARU NUE ! Un lourd livre d'anatomie tomba sur le bureau, le faisant sursauter comme s'il dormait les yeux ouverts. Hein !? Quoi ?! Ah. Il avait l'air dépité d'être réveillé, l'air endormis comme les enfants sortant d'une longue sieste. Il avait envie de bailler ... Mais elle ne lui en laissa pas l'occasion, car il dût esquiver la brosse de la petite salle de cours privée. Tu vas pas t'en tirer comme ça petit ... Qu'elle lançait alors qu'il s'élançait par la fenêtre avec une partie de ses leçons dans les mains. Attrape moi si tu peux !
Défi accepté, joie partagée, liberté retrouvée. Il avait toujours été le plus libre des deux.
Ils avaient couru une bonne demie-heure, grimpé une nouvelle autre moitié d'une, pour finalement échouer sur un petit massif surplombant l'académie. TU VAS ME FAIRE COURIR ENCORE LONGTEMPS, IDIOT. Qu'elle faisait en le rattrapant, alors qu'il regardait les notes de cours, qui se trouvaient être une littérature plus libre que celle qu'il pensait. Il comprenait tout et ria, alors qu'elle l'incendiait de tout les feux de ses yeux carmins. Enfin il faut pas être trop pressé Sayo ! Il esquiva un doton poussiéreux et tremblant, qui fit s'écrouler une des parois de la montagne en libérant une masse d'eau boueuse à leur pieds. Il s'engouffra à travers le trou crée, sur de ce qu'il se trouvait de l'autre côté. Il n'avait pas réussit à retrouver l'entrée mais ...
Elle essaya de lui attraper la manche. Il se retourna vers elle en levant le nez au plafond. Autours d'eux des torrents d'eau s'écoulaient dans la montagne, dont ils étaient le centre. Une immense trouée dans la pierre s'étendait presque jusque sous eux. La caverne, dans la lumière de l'après midi, que laissaient traverser quelques trouées dans la falaise, brillaient comme si des milliers de lucioles avaient brusquement décide de se poser ici. Il parait que quand la guerre des esprits faisaient rage, la mer et la terre furent les deux pires ennemis que l'on puisse trouver... Connaissait-elle la légende ? Jusqu'à ce que le Ciel, le mari et le frère, décide de leur offrir un présent qui les réunit à jamais ... Il désigna l'endroit, un cascade qui serpentait jusqu'au tréfonds de la terre, venant directement du ciel. Tu vois l'important ... Il s'échappa de la prise ferme et s'élença dans le vide en regardant vers l'arrière : C'est de se lancer !
Et il disparut dans le néant piqué d'étoiles aqueuses, et de ciel de roche.
[***]
Pendant que Sayo s'entretenait avec ce mystérieux Nara dont elle ne lui avait jamais parlé, lui avait donc accepté de partager le repas avec toute l'équipe, dans un soucis de bienveillance, plus que pour le plaisir de la compagnie ; Il n'aimait toujours pas le monde, et cet espèce d'engouement pour sa personne. S'il avait pu disparaître dans un trou de souris, et ne jamais plus avoir à parader comme ça ... Mais il était Metaru Nué, et il acceptait que la vie soit plus compliquée que ce qu'il souhaitait.
- Nué-Kun, viens voir qui arrive au loin ! Une Sayo sauvage venait d’apparaître, tout en jambe, en yeux cramoisis et en humeur aussi noire que ses petits plats cuisinés.
- Han, vous avez vu, elle n'a pas honte ... - Frapper des enfants ... - Ils n'avaient rien fait d'autre que défendre leur opinions ... - Heureusement que notre éducation n'a pas été confiée à une margoulin pareille ...
C'en fût trop pour la princesse, alors que les discutions avaient déjà baissé d'un cran, on venait de l'achever du coup de surin de la rumeur. Ils n'avaient meme pas attendu qu'elle se retourne, pour parler dans son dos ; Un puissant sentiment de colère et d'injustice martela le coeur de Nué, qui avait bien vu toute l'histoire, dont personne ne lui avait jamais rien demandé. Comme d'habitudes, ragots et bimbos font mauvais ménage, et lance les foudre de l'opinion publique sans rien dire à ceux qui étaient concernés.
- Vous êtes trop cons ma parole, barrez vous de là ! Qu'il fit en repoussant Miyu qui essayait de le retenir d'aller la rejoindre. Pourquoi donc faisait-il ça ? Elle le maltraitait, le traitait d'idiot, lui faisait subir mille supplices, et voilà qu'il lui courrait après, parce qu'il ne pouvait souffrir de la voir blessé. Incompréhensible.
Il y avait des classiques qui se jouaient à l'infini, le gamin avait eu l'air d'apprécier son bento et elle qu'il se régale avec, même si elle ne le montra nullement derrière son visage fermé, son rictus trop strict. Son confrère Nara, le prétendu ami, tenta bien de la dérider, mais sans succès. Elle n'était pas beaucoup cet endroit, la cour on s'entend, les bancs de l'école ne lui avaient quant à eux jamais manqué, parce qu'elle aimait quand tous étaient obligé de s’asseoir et faire silence. Parce qu'elle était concentré sur la leçon plus que sur ce qui se passait. Elle n'était ni sourde, ni stupide, et c'était bien dommage, contre les imbéciles vivaient bien heureux. Son attitude ne fut pas différente de celle qu'elle avait des années en arrière. Sayo Nara ne perdait pas son temps avec les idiots il paraît, théorie réfutable avec Nué ceci dit, mais il était un cas particulier.
-Bien, je te confie à Kemaru-kun, il a de la conversation à revendre on dirait.
Haussement d'épaules, la conversation en arrière plan ne lui avait pas échappé, combien même elle l'avait snobé. Son ancien camarade lui lança un regard désolé, avant de détourner son regard et déclencher un flot de paroles inutiles pour couvrir les commérages. L'intention était bonne, bien qu'inutile, elle détestait ce genre de gens, comme lui ou eux à l'arrière. Ce n'était pas tellement que ça l'atteignait encore, c'était juste l'évidence de son groupe 'à part' qui l'accablait. Peut-être qu'elle s'y sentait seule parfois maintenant qu'elle avait tourné les talons sans chercher à vraiment se défendre ou comprendre. Ils ne l'intéressaient pas, elle ne voulait ni leur attention, ni leur intérêt. Elle avait ses mains dans le dos et jointes, tandis qu'elle se baladait d'un pas lent dans un couloir de l'établissement, un désert à cette heure. Ça lui rappelait tous ses temps de pause où elle naviguait dans le but de trouver un coin tranquille où dormir ou bien lire. L'issue de secours était son endroit préféré, et elle fut un peu surprise d'entendre une voix l'empêcher de rejoindre son antre de solitude.
Toujours le même venant semer et défaire ses troubles.
-Nué ? Qu'est-ce que tu fais idiot, on reprend que dans une heure.
Elle haussa les épaules supposant qu'il l'avait suivi en croyant à la reprise et non pas pour rattraper le coup, pourtant au fond d'elle, elle savait bien la vérité. C'était pas la première fois, il le faisait toujours, au début elle l'avait détesté pour ça. Parce qu'elle aurait bien voulu un ciel pour réconcilier l'eau et la terre comme il lui avait conté, et que cet endroit soit aussi leur petit secret. Quand même elle lui avait jeté un regard un sourcil relevé. C'était beaucoup plus que pour la plupart. Et bien plus encore quand elle lui disait presque de sa voix suave...
-Enfin maintenant que t'es là, si tu veux j'allais m'offrir un thé à boire sur le toit. Une invitation.
***
-Nué t'es en retard !
C'était pas rare de la voir débarquer les joues roussies dans cette maison de Metaru là. Après tout, elle et Nué c'était pour la vie ! Euh, non, pour le meilleur et le pire ! Quoi toujours pas ? Un contrat et des objectifs dont ils devaient s’acquitter. Sayo Nara n'échouait jamais. Ses grands frères aimaient qu'elle le tyrannise, il la glissait souvent dans sa chambre les matins de fêtes ou de congés quand il dormait, comme un serpent dans son caleçon. Ah lala, la fraternité.
-On devait étudier !
Il protesta, tira sur sa couette d'un bord, elle de l'autre. Une lutte sans fin.
-Tu m'échapperas pas cette fois ! Qu'elle lui fit et si elle était aussi sûre d'elle c'était qu'elle avait appris le kagename spécialement pour lui. Sacré Sayo. Pauvre Nué, le début des vrais études sérieuses et de l'art de la négociation pour se défaire de cette ombre greffée à la sienne.
***
Sur le toit, elle était accoudée sur la rambarde, le vent balayait leurs cheveux et faisait danser la fumée de leur tasse, c'était pas là qu'elle se rendait à l'origine, mais si elle avait changé ses plans aussi facilement, c'était parce que lui il adorait ce genre d'endroit. Deux idiots en fait, c'est pour ça qu'il faisait si bien la paire.
-Avoue que je t'ai servi d'excuse pour t'enfuir. Elle ria bien qu'un peu amère. Ce ramassis de crétins, peut-être qu'un jour j'aurais plus jamais à supporter aucun d'entre vous. J'ai hâte !
Elle était si mauvaise cette garce. Mais tout glisser sur lui comme s'il avait toujours vu clair dans son jeu.
- Et toi qu'est-ce que tu fais là toute seule ? Depuis quand tu ne m'as plus dans les pattes aux moments que tu souhaite le moins ?
L'art d'être là où on l'attends pas, tout une vie qu'il jouait sur un simple jeu de dé, et un instinct qui lui bouffait les tripes. Et c'était ainsi que commençaient les belles histoires ? Celle des Moines, des Samourais, des Ninjas, des Seigneur et mes des Ombres, non ?
Les belles histoires ne finissent jamais, n'est-ce pas ? Et assurément, une belle histoire nous vous raconterons. Elles recommencent encore et encore, à volonté, sous la plume ou sous notre épiderme, sous notre volonté, ou sous nos désespoirs. La vie change, la vie se transforme, mais la vie ne fait que mué. Mué, c'était aussi à une seule lettre de Nué, et pourtant cela le représentait bien, cette capacité de changement, et cette fondamentale habilité à rester le même tout au fond, quoi qu'il arrive. Une dualité, une force, une faiblesse ? Une différence néanmoins, pouvait-on penser à le voir là, toujours le même gamin au fond, mais fondamentalement différent sur bien des aspects. Et on pouvait toujours voir la même peste, ou bien la jeune femme qui se cachait sous le masque. Deux destins opposé, deux visages différents, deux personnalités distinctes, et pourtant ils étaient réunit, la maintenant, sur le toit, comme deux proches qui se connaissaient, finalement, depuis la fin de leur humeur d'enfant.
- Je croyais que le manque d'oxygène inhérent à la hauteur te fatiguait trop. Charbon ardent, noir de suie, toujours là pour faire éclater cette bulle qui l'acapar. Ne pas la laisser seule, ni lui laisser le plaisir de cette moue sagace. L'effacer définitivement.
[***]
S'il y'a une chose traditionnelle à toute académies, peu importe le pays d'où l'on vient et la lanque que l'on parle, c'est ses casiers de bois dans lesquels les élèves y déposent leur affaires ; Et aussi les petits mots doux qui profitent alors d'un moment à l'ombre, sans que personne ne puisse s'en douter. Ce jour là, il ne l'avait pas eu sur le dos, et peut être cela lui avait il manqué, ou bien la pluie faisait-elle des traces sur son optimismes sans tâches.
Il avait trouvé la lettre près de ses chaussons, avec un doux parfum et quelques mots doux. Pas de nom, qu'une destination et une heure de rendez vous. Pour quoi faire ? Une sombre affaire l’appelait elle à ce moment, ou bien quelques vieilles dettes qu'il avait à régler ? Il se pointa sur le toit. Rien n'y personne, il avança tout en restant méfiant. On ne pouvait jamais savoir. Et là il l'entendit. - Nué-kun ! Elle était dans l'ombre. - Hein, qui c'est, tu veux quoi ? Fit il en plissant les yeux. - Tu me reconnais plus ... fit une voix boudeuse, et une fille apparut, charmante et pimpante dans ses habits, un regard doux tendre et amère à la fois. - C'est ... Miyu non ? Oui ! Echange vif. - Pourquoi est-ce que tu m'as donné ça ? Il tendit la lettre à deux doigt.
[***]
Il la regarda avec un petit sourire en coin, matant l'horizon en lui disant un truc comme "Et tu as vu celui là il a la forme d'un ... Cumulonimbus ?" qui sonnait très faux. Esquive pas Nué. Jamais été le style du gamin de ne pas prendre les coups qu'on lui proposait, et de ne pas le faire avec son sourire d'idiot. Avoue que ses messes basses t'ont servit d'excuse pour m'éviter alors lança-t-il du tac-au-tac, ses yeux cachés sous ses paupières. Il lui avait laissé le temps de finir sa tirade et donc termina la sienne derechef dans une foulée athlétique. Enfin qu'est-ce que je peux en savoir, je suis un crétin c'est bien vrais ! Il ria en levant les deux bras en l'air comme pour dire bravo, et il se tourna vers elle lui faisant son grand sourire : Puis c'est à ce moment là que tu vas te mettre à nous regretter surtout ! C'était toujours une fois les choses terminées, que l'on commençait toujours à sentir venir pointer la nostalgie et le malaise, quand on baissait la garde. Et puis ce jour là, ce sera que quand j'commencerais à nourir les corbeaux ou toi les vers de terre, pas avant !
Tu m'auras toujours sur le dos, Nara Sayo.
[***]
- Pourquoi. Pourquoi Non ? je ne suis pas assez jolie ? Murmures de protestation. Elle s'était déclarée, devant un Nué ahuris qui n'envisageait encore les femmes que comme une curiosité tordue, au mieux. Une sacré tempête, au pire. Il avait dit non, et là tout était partis de travers , tandis qu'une pluie battante frappait le sol durement, laissant des ondées passagère aux blanches écumes sur le sol, et détrempait leur vêtement. - Je ... Je ... Je sais pas de quoi tu parles. Il était gêné, mouillé et bientôt ... surpris ! Elle l'enlaça dans un étaux chaud et qui lui fit découvrir pour la première fois les passions adolescente. C'est de sa faute avoue ! Sayo Nara hein ! C'est elle ! Qu'elle lui glissa à l'oreille comme deux amants se chuchotaient à l'oreille. Devant son absence de réaction, elle foutu le camp sans attendre qu'il parle, le laissant seul sous la pluie. Mais c'est quoi ce bordel ...
Il quitta le toit, sans voir l'ombre dans le recoins droit, longeant le mur.
[***]
- Si tu savais tout Sayo Nara ...Murmura-t-il à lui même, dans sa barbe inexistante. Allez, on a encore toute l'apres midi à tenir, ils ont parlé d'échanger les groupes pendant la pause déj'. Il lui fit un clin d'oeil. Fallait écouter 'princesse Nara'.
-C'est toi ça. Tu m'épuises Nué. Et c'est vrai que j'en ai profité.
Elle essayait bien d'y mettre des formes agacées, mais son sourire amusé n'arrivait pas à se cacher, un mot stupide en cause, ou le fait qu'elle savait qu'il l'avait fait exprès. Il avait toujours été studieux pour venir regarder les nuages avec elle. La Nara n'avait pas le souvenir d'avoir dû lui répéter plusieurs fois le nom des nuages à l'époque pour qu'il les retienne bien. Elle savait bien qu'il aimait l'agacer, comme elle aimait narguer une certaine princesse des fleurs à l'époque en le traînant déjà là pendant les pauses. Toujours avec des excuses innocentes. Une guerre sans fin. Le problème avec Sayo s'était qu'on ne savait jamais sur quel pied dansait, ses phrases et ses attitudes avaient toujours plusieurs possibilités de sens et de compréhensibles, toutes à la fois évidemment. Alors elle laissait le commun des mortels confus, elle semblait plus impénétrable que ne l'était le Metaru pour elle.
***
Ils sortaient de classe classiquement ensemble et si tous filaient comme le vent vers la sortie, la Nara était plus du genre à traîner la patte. On aurait pu penser que Nué serait le premier à quitter l'enceinte de l'école, mais non, il avait d'autres priorités à cette heure, comme exaspérer assez sa Nara pour qu'elle n'ait pas envie de venir le retrouver après le souper pour leurs cours supplémentaires. Elle l'ignorait comme toujours avec un brio légendaire, avant de s'étonner qu'il soit toujours devant les grandes portes de sorties à son passage à elle. Un papier entres les doigts. Sa curiosité l'obligeait à vérifier le contenu ne la concernant pas. Elle connaissait cette écriture. Cette garce. A l'ombre d'un casier, elle l'avait laissé passé, toujours dans cette dernière elle fulminait, ses petits poings serrés, son regard abîmé dans l'horizon. Rentre chez toi, lui dictait sa raison, emboîte son pas, dictait son cœur. Est-ce qu'elle avait écouté la bonne messe ?
***
Son regard carmin s'était reporté sur l'imbécile heureux, celui à qui elle aurait voulu parfois un peu plus ressembler. Vous savez ce qu'on dit, qui se ressemble, s'assemble. Miyu collait parfaitement au genre. Ça lui avait fait perdre son sourire si fragilement acquis. Pas de chance Nué, t'y étais presque. Oh elle le regretterait certainement, mais le plus tôt serait le mieux, faudrait bien que ça arrive un jour, elle était parfaitement consciente et c'était la même déchirure dans sa poitrine à chaque résolution. Mais voilà presque une année ou deux qu'elle s'était faite une raison, cette époque où elle avait décidé d'arrêter de jouer avec lui gentiment et à la place de le griffer ardemment.
-C'est toi qui risque de regretter d'être là en ce moment surtout. Pas sûre que ta petite copine reine des fleurs apprécie le second plan. Puis figures toi que j'ai déjà notre nouvelle affectation. Je suis pas du genre à perdre mon temps comme toi moi.
***
Ce n'était pas correct ce qu'elle faisait et elle le savait. Puis la pluie caressait son visage accablé, la réconfortant faiblement, mais couvrant au moins sa présence insignifiante en cet instant du monde ou de la scène. Elle était loin, mais c'était comme si le bout de ses doigts tendus pouvait les atteindre, bien que son ouïe ne pouvait entendre. C'était sur cette tignasse qu'elle aurait tiré en premier ou sur son bras à lui pour l'emporter ? A la place, elle avait laissé cette vision troublée et pas que par la pluie en tournant ses talons pour rejoindre le fond du bâtiment, au même niveau que son ressentiment cette fin d'après-midi là. C'était dommage Sayo, il aurait fallu attendre quelques secondes de plus ou simplement succomber à l'appel de regarder en arrière pour voir qu'elle avait pris exactement le même chemin ce jour-là, cette fille là. Tout ce qu'elle avait vu c'était la proximité. Et elle n'avait pas menti non plus dans la soirée en disant que sa tête la faisait souffrir, que c'était la raison de leur jour de congé.
Il lui avait bien fallu deux ou trois journées de plus de la même essence pour forger l'attitude à adopter.
***
Si c'était une affaire de timing, sa vie comme le reste. Sayo avait raté sa chance... Parce qu'elle lui en voulait. De quel droit tu saurais ?
Forcément en redescendant, l'assassinat en quelques regards était inévitable, son rubis dans ce topaze tenace, un incendie déclenchait par une foudre dans les bras d'une nuit sans lune.
-On pourrait varier les duo pour cette après-midi. Proposition anodine tu crois ? -Je ne crois pas non. Catégorique et c'était rare que les princesses se confrontent de face et de front comme ça, ça avait coupé le sifflet de tout le monde. D'ordinaire la ténébreuse ne voulait pas perdre son temps, elle capitulait d'une certaine façon en refusant de participer. Pourquoi pas là ? -Et pourquoi ça Sayo-chan ? De toute façon ça te dérangera tout autant d'être avec n'importe lequel d'entre nous. Laisse pour une fois Nué profiter. Mots choisis. Accusation à peine camouflée. Bien tenté, mais aussi très mal avisé, parce qu'il fallait pas oublier, c'était une Nara. -Mais beaucoup moins que toi avec moi avec lui. Phrase à tirer les cheveux, mais vu son sourire en coin et l'expression en face, elles s'étaient comprise.
On les séparait avant le drame. Oh parce que ce n'était pas vraiment la première fois, combien même s'était plus subtile avant et à l'écart du public. Elles s'étaient faite toutes les crasses.
-Sayo, Nué, vous pouvez commencer à préparer la première épreuve physique. Informait un des organisateurs un peu plus tard. -Ah ah voilà qui va rappeler des bons souvenirs à Sayo ça ! Se moquait son soit-disant ami le Nara. Ils étaient juste du même clan.
***
-Arrêtez ça ! Tout de suite ! Sayo ! Miyu ! C'est inacceptable !
Elles se roulaient au sol, mains dans les cheveux, griffes plantées dans le visage, à croire que le but était de détruire la beauté de l’autre. L'une si pacifique, l'autre si laxiste d’ordinaire. Impossible d'éteindre leur colère mutuelle l'une pour l'autre ce jour-là. -Mais qu'est-ce qui leur arrive... -J'sais pas, elles échangeaient la balle un peu durement puis...
Il y avait des victoires que la Nara devait prendre, elle ne pouvait pas que subir les défaites. Son poing était fermé et percuté dans une prédisposition à le faire inquiétante, elle ne lâcha pas sa prise à cheval sur la princesse des fleurs qui réduisait les dommages comme elle pouvait en plaçant elle aussi. Avec un effet plus moindre.
-Je te déteste Sayo NARA ! Qu'elle lui avait hurlé à la face en larmoyant à peine l'avait on sauvé de la fureur d'un néant.
C'était là que c'était joué toute la différence, celle qui pleure en public et celle qui reste de marbre devant lui pour garder la face. C'était comme se désigner comme étant la méchante de l'histoire. Tout avait foutu le camp à partir de là... Ou presque.
***
Arrête de faire la gueule qu'il disait. Comme si elle pouvait.
- Ma grand mère est morte... - Ah ... Sourcil arqué, inquiétude non masquée. - Je vais rentrer directement ...
Esquive, parade, mensonges, terrain de jeux.
...
- Ma grand mère est morte ... - Sa suffit avec tes conneries Nué ! Colère froide, menace à peine voilée.
Vague salée qui coule sur une joue moite, elle le prenait dans ses bras dans une étreinte réconfortante. ...
- T'es insupportable, insupportable et ingérable ! - T'es qu'une méchante menteuse qui pète trop haut alors ... - Petit ignorant ! - Bêcheuse ! - Couillon va ...
...
C'était la course d'un gamin contre le temps, les aiguilles tournant impitoyablement sur lui, qui n'avait pas le temps d'attendre ; Ni d'en vouloir à quiconque ; Qui pensait que la guerre était une perte de temps ; Et la paix la garante de l'évolution parfaite d'une race, à son sommet ; La violence est un luxe dont peuvent se permettre seulement imbéciles qui croient la force au dessus de tout autres formes de puissance ; Il pensait qu'avec des mots, on pouvait changer le monde.
Avec des mots, elle avait changé son monde.
- Tu vois là haut, c'est un Nuage, qu'on appelle Cumulonimbus. Elle avait prit son petit ton studieux, et il la voyait presque chausser une paire de lunette imaginaire. Quand on en voit, c'est que des milliers de cristaux se déplacent en suspension dans le ciel. Lui avait l'air impressionné, et ne connaissait que les formes, sinon la quiétude qu'ils apportaient en été par un temps sec et chaud. Il se rappelait que Kumo no Kuni était le village des Nuages. Tout cela s’emboîta dans sa tête, comme une pièce manquante, qui lui servait à avancer plus vite sur la voie qu'il voulait tracer. "Enfaîte les nuages, c'est la couverture du ciel" fit-il en désignant un nuage qui avait la forme d'une couette, en riant comme un idiot de ses propres bêtises.
On a tous une idée derrière la tête, il suffit d'oser la lancer pour prendre conscience de son potentiel.
...
- Pourquoi, tu as l'intention de me le faire regretter toi même? lui lança-t-il tout de go sur un air de défis, pour cette fille qui lui donnait temps autrefois, mais ne faisait que le mordre aujourd'hui, sans raisons aucune. Il la retint de ses mots : Je sais pas ce que tu as contre cette Miyu, mais je crois que tu devrais oublier le passé, ça sert à rien de se retourner tout le temps sur des souvenirs, c'est le présent qui compte maintenant.
Il se tira du toit en lui laissant finir son thé et sa propre tasse, seule marque de son irritation, seule à lui faire perdre son sang froid et ses grands airs de maître Zen bienheureux. Je vais aux toilette je reviens ! avait-il lancé en descendant l'escalier qui menait aux couloirs blancs de l'académie, emplit de souvenir, comme d'interminables écran lui repassant les scène de son enfance disparu. Pourtant, incapable de trouver un coin tranquille, il décida de se rendre dans les toilettes des Senseï qui se trouvait à l'étage de la salle d’entretiens individuels du matin.
Décidément, il y'avait toujours trop de monde dans cette école.
- Sayo, Nué, vous pouvez commencer à préparer la première épreuve physique. - Bah il est ou Nué-san ? demanda timidement l'ancienne délégué de classe, brillant par son manque de charisme total.
...
- Hey, Nué ! Metaru Nué c'est toi non mec ?! Un individu au cheveux noirs, yeux rouges en billes de feu qu'il connaissait déjà, mais ne reconnaissait pas comme la paire jumelle de Sayo. - Hey ... heu, Hiro ? Non Shiro ! Excuse moi ... Je suis pas doué en prénom, qu'est-ce que tu fais là, toi aussi tu viens aider à la rentrée ? - Ahahahah ! Non t'es fou, j'étais venu pour récupérer un truc dans le bureau de Sayo, j'avais besoin pour mon travail, t'sais. D'ailleurs tu l'as vu ou pas ? - Bah on était ensemble tout à l'heure mais elle était de mauvaise humeur encore ...
Il eut le méprit comme suite de conversation, que des cris se firent entendre dans la cour, attirant l'attention du Ninja sensoriel le plus efficace de Kumo no Kuni, qui n'avait même pas vu se déclencher une véritable bataille rangée qui opposait Sayo à Miyu. Pour que deux filles, et deux filles comme elle, en viennent au mains ; Non, il n'osait imaginer la teneur de leur différent, car tout le monde sait que la solidarité du sexe féminin était une arme redoutable dont elles usaient toutes pour les avoir à l’œil.
Plus il approchait et plus son calme légendaire, ce vernis sous lequel il cachait des penchants ténébreux et volcanique comme tout autre ; Il dégringola du troisième étage jusque dans la cour, en se retenant au mur et aux prises que lui laissaient certaines fenêtres. Il malaxa son chakra une bonne fois pour toute, son corps picotant de l'intérieur, comme un tempête parasitant son âme qu'il ne pouvait calmer qu'en bougeant, et en l'utilisant de toute sa fureur.
Il se précipita sur la Cohue tandis qu'un sabre jaillit dans ses mains, sommaire lame de fer dans lequel circulait un courant raiton qui lui écorchait les mains. Ses getas percutèrent le sol en soulevant une gerbe de fumée, poussant des spectateurs mécontents, qu'il haïssait somme toute plus que les deux filles qui se battaient comme des chiffonnières.
- -Je te déteste Sayo NARA ! Que fit la deuxième tandis qu'il se jetait au centre des débats, attrapant sans merci le poignet de la jeune fille aux cheveux noirs, sans un regard pour les yeux d'ocre qui le suppliaient de l'aider. Trop tard, il avait déjà cru entendre ses mots, on presque des semblables, par une nuit pluvieuse d'hiver ... Son visage était fermé en dévisageant Sayo, qu'il poussa sans ménagement dans un coin, sa lame chargée d’électricité donnant l'aspect du cuivre à son coupant. Défi encore, noir et rouge, s'affrontent dans une ultime valse de menaces.
- Sa suffit Sayo, maintenant tu restes tranquille ! Il eut un rictus mauvais en se tournant vers l'assemblée : Et vous, fermez là et allez vaquer à vos occupations .... Vous êtes les pires ! Qu'il lâcha des reproches pleins la voix, et une colère sourdant dans sa poitrine en menaçant. On avait jamais vu Nué s'énerver hein ... Et bien chose faite, maintenant on s’exécute, et on m'évite les revers scénaristiques macabres, merci.
...
- Arrête de jouer au con, qu'elle avait dit. Comme si c'était facile.
Elle y avait été sans lui, faire la besogne. C'était que ça faisait longtemps qu'elle ne lui courrait plus après toute la journée, c'était comme si un jour subitement les rôles s'étaient inversé. Avant c'était lui qui la distançait et l’appâter de loin, elle qui accourait en cas d'absence. Puis après ce jour-là, ils s'étaient vu beaucoup moins, plus quand il en avait envie ou qu'on l'y envoyait, l'avantage, c'était qu'il était plus enclin à étudier du coup, probablement parce qu'elle n'était plus enclin à s'amuser avec lui. L'ambiance avait viré de plus en plus glaciale avec le temps, pourtant qu'un seul des pôles avait gelé. Une dispute entre les deux mêmes de la matinée venait d'éclater sur le terrain d'évaluation. Ah les combats de coqs. Elle savait ce que c'était de défendre une rancune ou une conviction. La Nara soupira avec une faible détermination en partant les séparer. En vain, Nué venait lui couper l'herbe sous le pied. Pas si loin, elle observait jouer les moralisateur auprès des spectateurs, ce n'était pas sa première représentation. Elle se souvenait encore à quel point il l'énervait à la défendre tout le temps.
Comme si elle avait eu besoin de lui pour ça. Jusqu'à ce qu'il se retourne finalement contre elle.
Son regard était perçant, son visage fermé quand ils s’apercevaient tous deux sur le même espace. Bien obligé de finir la besogne ensemble, si ça n'avait tenu qu'à elle... En fait non, ce n'était pas son genre de fuir aussi ouvertement le conflit, bien au contraire. Un côté masochiste. Elle le snoba dans un souffle et une tête qui se tourne comme la princesse mécontente qu'elle était, celle qui avait encore mal à son poignet. Celle qui avait tourné les talons pleine de rage et de rancœurs. Incroyable, dire qu'elle n'avait même pas le souvenir d'avoir eu l'intention d'adresser un mot à cette garce de princesse des fleurs. D'ailleurs...
Elle laissait les plus jeunes s'éloignaient pour obéir aux ordres du Metaru.
-Pourquoi tu es là ? Je me débrouillais très bien sans toi. Ta princesse pourrait se casser un ongle en ton absence. Elle roulait des yeux.
C'était la première version douce pour lui dire de dégager, retourner d'où il venait. Changer les équipes hein ? Elle aurait dû accepter dès le début, quelle idiotie, celle d'avoir cru ou oublier. Ils avaient fini les épreuves, les nouvelles têtes de l'établissement étaient pressé de rejoindre la sortie, comme eux avant, ou plutôt lui. Comme toujours, dans une tradition qui ne voulait pas se changer, jamais, c'était la Nara qui retenait son bras à cette heure-là, d'habitude c'était plus mignon quand elle le traînait avec elle.
-Je t'ai pas répondu ce midi. Qu'elle lui fit en n'ayant pas oublié leur conversation sur le toit. Tu voulais savoir pas vrai. Son nez frôla le sien de quelques millimètres à peine. C'est à cause de toi et ton hypocrisie Nué qu'on se hait et que je te déteste aussi. Monsieur tout sourire... Pauvre abruti, j'espère vraiment que je serais définitivement débarrassé de toi maintenant.
Elle restait imperturbable, très crédible...
***
Comme ce jour-là.
-Ah ah, même Nué a réussi t'as vu ! Elle ne répondait pas. Sayo aurait dû se réjouir et en un sens elle l'était, qu'il est réussi, mais ça voulait dire la fin du contrat. Peut-être qu'elle n'était pas pressé d'arriver à ce jour. -Ah ah, on gardera contact pas vrai Sayo ? -Je ne crois pas non.
Sèche et franche, elle ne voulait plus jamais en revoir aucun, deux moins que les autres encore, cette idiote de Nara.
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— Objectifs atteints —
#Mettre une main aux fesses de Reiko ✓ #Embrasser Hisao ✓ #Shikarai :X #Asami :X #Taishi :x #Shuuhei :X #Itagami :X #Raizen :X
Revenons aux classique ; Le jeu de dame ; Pion rouge contre pion noir, le premier qui a commencé le jeu a déplacé deux fois ses arguments ; Faisant valoir le métal brillant d'un sabre du métal le plus pur, Metaru jusqu'au bout de la garde à partir de son fil. Donnant de son voile sinueux le plus obscure, Nara, jusqu'au bout des ongles et de la manucure. Cela n'avait toujours été qu'une affaire entre eux deux de toute manière, qu'il n'en est pas conscience ne changeait pas la donne ; Elle ne faisait que perturber la coupe et les analyses des deux joueurs. Son bras replié près de lui, son visage brillant sous la lueur jaunâtre d'une lame chargé d’électricité ; La raison de cette énième dispute ayant disparu sans demander son reste, laissant la situation se gâter comme un fruit trop mûr sur un arbre solitaire.
Cela avait toujours été une question de fuite entre eux ; Fuite de l'un l'autre, fuite d'eux même, fuite de sentiments comme l'eau d'une cruche percée ; Question de perspective, parade, contre-attaque ; Question de point de fuite, pas de côté, pirouette malicieuse. Deux entités compacte et inébranlable, ne voulant rien cèder. L'être et le devenir se mêlant depuis leur première rencontre, comme le fil rouge d'un destin inévitable, menant au rideau de l'Acte Trois.
- Pour t'empêcher de faire une connerie ? Qu'il lui lança sans départir de son expression, elle avait dépassé les bornes, même s'il ne savait pas ce qu'il s'était passé, la Nara Sayo qu'il connaissait ne perdait son calme que pour une seule raison : Lui. Etait-il jaloux que ce soit quelqu'un d'autre qui en profite pour se chiffonner dans son dos ? Peut-être. Etait-ce la raison qui l'avait fait ignorer sans même un regard, la silhouette étendue de Miyu ? Sans l'ombre d'un doute. Je t'ais dis que je serais toujours là, j'bougerai pas ! Il ne voyait plus celle qu'il aurait dû protéger, et pourtant il affrontait sa colère. Comme pris dans l'ouragan enflammé de son âme, par les deux trouée de ses yeux incendiaires ; Il restait là comme un fou nu dans la tempête, n'ayant plus rien à perdre.
De toute façon, ça allait encore jaser. Eh le metaru par ci, eh le metaru par là ; Nué ceci, Nué cela ; Tout ce qu'il faisait, qui ne plaisait à personne, jamais. La somme de toutes ses frustrations dans une équations dont il ne connaissait qu'une seule variable ; Il ne bougerait pas de là, et se tiendrait droit comme un Kumojins. Il ne cilla pas quand elle sortit un Kunaï de son Kimono. Il rembarra la superviseuse qui commençait à sentir un roussis, quand l'incendie s'être déjà déclaré dans toute la cour de l'école. Non de dieu, ils recommencent, sortez vous planquer ! Et la voilà qui déballait son linge sale, espérant que le torrent de ses insanités en nettoierait la vieille crasse accumulée.
- Hypocrisie ?! Mais tu dérailles complètement Sayo ! Il la regarda dans les yeux, la repoussant quand elle voulu brandir son Kunai. Elle ne le laissa pas continuer et chargea comme une furie toute aile dehors, le métal crissa entre eux, des gerbes d'étincelles enflammant l'oxygène autours de leurs arguments guerriers. Je ne t'ai jamais mentis et je le ferais jamais ! c'est lui qui taquina sa lame d'une coup souple mais démontrant qu'il savait y faire avec des armes blanches. Il était forgeron après tout, et quel créateur ne teste jamais ses propres créations ? L’équilibre, c'était le secret et ça l'avait toujours été, dans une arme.
Il faut qu'elle sois suffisamment coupante pour blesser, mais ne pas se retourner contre son propriétaire ; Il faut qu'elle soit suffisamment épaisse pour bien tenir en main, mais suffisamment fine pour être nomade ; Suffisamment lourde pour faire des dégats, mais assez légère pour être maniable ; Il en était de même entre les hommes et les femmes, les dieux et leur fidèles, et tout les concepts et dualités régissant notre monde.
- Et si je souriais, c'était que j'étais content de voir, c'es tout idiote ! Son visage à présent ne reflétait que le marbre figé de sa colère sourde, la première à le faire sortir de ses gonds hein ; Et pourtant, arrêterait-elle jamais de vouloir déverrouillé le verrou, et faire sauter la porte d'entrée ? Il chargea sur elle à toute vitesse, son chakra explosif concentré dans ses jambes, le menant tout droit sur elle, tout proche à nouveau ; Si éloigné.
- Je te déteste, Sayo Nara. Et il arrêta le mouvement de sabre qui lui était destiné. Sa voix était froide, répertoire qu'il lui avait une nouvelle fois voler ; C'était ça toute la problématique de l’artisan, il s'approprie,améliore, perfectionne, et s'attire la jalousie des créateurs.
...
- Nué ! Mais qu'est-ce que tu fais debout à cet heure de la nuit ? Sa mère avait les gros yeux, ceux qui vont prennent en flagrant délit. - Je dois le faire ... Sa petite voix ne parlait à personne, ses deux mains composant des mudras. Je dois y arriver ! Rah... Baka, baka, baka, baka.
...
il se retourna une dernière fois, juste sa tête découpé dans le bleu du ciel.
- On croirait rêver, Sayo, t'as vraiment rien retenu, tout oublié pas vrais ?
Le sabre dans sa main disparut. Il s'arrêtait ? Ou du moins il ralentissait, son coeur se serrant de s’éloigner d'elle, une nouvelle fois ; De subir la solitude sans sa présence dans on ombre ; De ne briller que pour le jour, et jamais plus pour la nuit. Et pourtant, fierté d'adolescent, quiproquo et conclusions hâtives l'empêchait de faire demi-tour.
- Le plus dur dans la vie, c'est pas la chute. Il avait prit sa deçision. Il était un homme de parole, et celles que l'on se donne à soi même sont les plus importantes. C'est l’atterrissage. Elle pouvait le frapper si elle le voulait, il ne souhaitait plus l'affronter.
Pourquoi vaincre sans gloire, quand on peut mourir debout les yeux tournés vers le ciel ?
-Depuis quand ça t’intéresse ? Je croyais que tu voulais être é-ru-dit...
Son père se moquait, mais au fond il était bien content de trouver un d'intérêt de sa gamine pour l'art ninja. S'il savait d'où il lui venait, il aurait déchanté, déjà à cette époque là il avait vu l'initiative de Yuan d'un mauvais œil dès la base. Pas pour les mêmes raisons, mais c'était du pareil au même.
-Avant de le Kagename papillon, tu devrais déjà apprendre à te servir correctement d'un kunai....
***
Elle n'avait jamais bien appris cette partie là, les armes, ce n'était peut-être pas fait pour elle. Et Nué lui démontra encore une fois qu'elle ne pourrait jamais le prendre, ni rivaliser sur ce terrain-là, mais au fond, c'était sûrement aussi pour cela qu'elle l'avait choisi. Est-ce qu'elle voulait vraiment lui faire mal ? Physiquement sûrement pas. Les lames chantaient leur pathétique mélodie, comme si même elles se moquaient de ceux qui les manier, ou plutôt de leur but en le faisant.
Il était persuadé de dire vrai, mais au fond il mentait autant qu'elle qui avait en prime la même persuasion que lui. Une envie de s'arracher les cheveux pour comprendre ? Normal, c'était leur parfaite illustration qui tenait dans cette phrase au sens et à la syntaxe discutable, comme les choix de leurs mots l'un envers l'autre. Content de la voir ? Peut-être, ils se le montraient aussi mal l'un que l'autre au final, puis aussi ça n'aurait jamais suffit de toute façon de se contenter de ça.
Un échange cette fois qui leur paraissait irréparable.
-Bien, au moins nous voilà d'accord pour la première fois sur un point.
Réponse au tac au tac, comme si elle l'avait préparé sur le bout de ses lèvres depuis toujours.
***
-Viens prendre une pause pour goûter. Pourquoi c'est si important que tu l'apprends aussi vite ?
La voix était plus tendre que l'instructeur Nara qui avait déjà rendu sa casquette depuis une heure devant le manque de talent de sa descendance pour leur art héréditaire. Elle n'avait pas répondu, juste fait la moue tandis que la chat lassé d'être sa cible s'écroulait au sol pour ronronner durant sa sieste. Ce n'était pas juste. Bien des choses étaient injustes.
-Alala, tu comptes capturer un gros chat devant une table de bureau c'est ça ?!
Il ria, elle hocha la tête et confirma. Alors Yuan proposa son aide pour être le cobaye du Kagename la journée entière. Il n'avait jamais eu besoin qu'elle avoue quoi que ce soit pour la comprendre lui, comme un livre qu'il était en train d'écrire et dont elle l'était héroïne, il la maniait et la garder dans un creux de main protecteur, mais subtile. Il fallait qu'elle pense que cela venait d'elle. C'était meilleur pour son estime il parait.
***
Aujourd'hui, elle le maîtrisait très bien, sans concentration, sans risque d'échec. Alors pourquoi ne pas simplement le lancer ? Une ombre d'une silhouette de dos dansait presque à ses pieds, comme si le soleil lui même était venu la narguer en la poussant presque dans ses retranchements, la Nara regarda ses propres pieds, sa propre ombre à elle qui suivait la même direction vers l'arrière. Une enfant de l'ombre aurait pu changer l'orientation comme dans un claquement de doigt, mais elle décida de ne rien en faire, à la place, juste prendre le chemin inverse en silence. Il parla de chute et elle eut envie un instant de lui démontrer à quel point elle avait atterrie depuis longtemps de la dernière qui lui avait fait faire. Mais à quoi bon.
-Sayonara Nué ! Qu'elle lui glissait pour dernière attention en relevant une main, ses pas avaient déjà commencé à creuser l'écart. Il avait dit qu'elle regretterait...
La moquerie maudite de son nom qui s’emboîtait parfaitement avec le moment curieusement.
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— Objectifs atteints —
#Mettre une main aux fesses de Reiko ✓ #Embrasser Hisao ✓ #Shikarai :X #Asami :X #Taishi :x #Shuuhei :X #Itagami :X #Raizen :X
Montagnes aux reflets d'argent, des veines d'un bleu océan tachetant l'intérieur ; Reflet d'opale sur une mèche blanche, des yeux de charbon et un petit air indifférent. Nué n'était pas du genre à s'intéresser aux choses terrestres ; Il avait le nez en l'air, le cul par terre, et les pieds nues de ceux qui oublient que des petits cailloux peuvent joncher la route. Il ne commença à parler qu'à l'âge de sept ans, tandis que son corps n'avait pas grandit depuis trois années, lui donnant cet air frêle et chétif, de l'enfant qui n'aurait pas dû dépasser les quelques printemps.
Puis un jour son père le prit sur son épaule solide, et le mena à l'établis ; Lui montrant un océan de possible dans lequel il se fit poisson dans l'eau. Carpe argenté, qui remonte le courant et esquives les rapides sans difficulté, trouvant son élément dans quelque chose de dur, de solide et de concret.
- Regarde ce que j'ai fais papa ... ! Il montra l'informe petite chose qui avait la forme d'une boite, mais pas la mesure. Oh, j'en ai de la chance, c'est trop beau mon fils !
...
- Hey, rendez la moi, ce n'est pas drôle ! Que disait la petite voix de la jeune fille aux cheveux d'ébène en tirant sur les vêtements de deux grands imbéciles plus vieux et plus crétin qu'elle. C'est dernière boite à crayon, après papa voudra plus m'en redonner ! Elle poussait maintenant contre les deux grands échevelas qui se gaussaient d'elle comme deux gamins peuvent le faire. C'est un souvenir, rendez le ...
- AYAAAAAAA ! Fit un jeune garçon à la chevelure blanche pleine de panache, pas loin des onze ans lui aussi, des yeux sombre comme la nuit qui la hantait ; Son pied percuta une fondation bien trop vulnérable, et poussa dans ses retranchements les deux imbéciles, dont l'un lâcha la boite de crayons, qui se fendit sur une pierre pointue. Une larme commençait à couler dans l’œil cramoisis de la petite fille. "Oayo petite fille ! Je suis pas une petite ! T'as rien de cass... Pour qui tu te prends ?! T'arrives avec tes airs de chevalier et tu crois que tu peux tout faire sans rien assumer... Mais je ... Tu as cassé ma boite à crayon préférée, tu vas me la rembourser ! Je n'ai pas d'argent moi ... Je m'en fiche, je vais crier très fort et quelqu'un va venir je lui dirais tu as voulu regarder sous ma jupe ! Euh, je sais, prend celle là je l'ai faite il y'a l*... Ah, mais non c'est tellement moche j'en veux pas ! Qu'elle avait dit sans se retourner en courant comme une princesse, le laissant là comme ébahis par le tourbillon de ses yeux enflammés.
Elle avaitoublié, pas vrais ...
Nué à 11 ans:
...
Nuit d'ombres et de cauchemars, rumeur enfantine des échos du fer sur la pierre, et des sabots sur la route, et de cette cruelle affliction, qui lui faisait perdre tout ses moyens dès qu'il apercevait un visage autre que le siens. Il n'arrivait même pas à parler, comme si un chat était resté dans sa gorge pour manger ses petits mot dans cette petite bouche toute mignonne. Il ne parlait pas, mais pensait beaucoup, le nez dans les nuages, les pieds sur la terre, comme un être lançant un duel à sa propre existence.
Un air d'astre lunaire. Un nez remontant en pied de nez, comme la courbe d'une lune qui montre ses courbes au seigneur diurne ; Nué, un être inconstant comme une volute de fumée, on voit à travers et pourtant ...
Tâche d'encre dans le ciel, le voile nocturne pour seul manteau, la lune diaphane jetait des lueurs inquiétante dans le ciel ; Son lit chaud et inconfortable, comme si le sommeil lui même le torturait ; Des rêves fous, fait de ténèbres de désespoir, de luttes incessantes et de chutes sans fins. On entendait des rires grinçant comme des portes séculaire qui claquent, on entendit une rumeur sourde comme celle d'un prédateur protégeant son petit, On entendit un bruissement dans le ciel tâché d'encre de ses rêves, comme un claquement sec d'une parois dure qui se brise en million d'étoile rouge, sur fond d'ombres. Un immense corps serpentin, des ailes monstrueuses, un souffle de magma.
Il chassa la peur comme on souffle sur un pissenlit, qui se détacha en lambeaux noiraud et malsain ; Dégageant une froideur de mort. Le dragon se tourna vers son protégé, l'enfer à son museau, et la sagesse céleste dans le regard. Il fonça sur lui et le percuta durement tandis qu'il voulait crier mais ne pouvait plus rien faire d'autre que de tomber dans une douceur tendre et presque maternel.
Elle était là, créatures de ses rêves, l'enlaçant dans une étreinte intemporelle et plus vieille que le temps lui même ; Ses longs cheveux d'ébènes couvrant son petit corps, il retrouva vigueur et leva la tête vers elle.
Noir et rouge s'affrontant, pour la première fois.
...
Il n'avait jamais rien oublié de sa vie. Il pariait que celle là non plus. Sacré princesse ... Il souffla dans une mèche de cheveux opalescente et tira sur sa frange. Il devait passer au coiffeur tiens, ça devait être le problème, la prochaine fois peut être que...
- Au revoir, Sayo Nara ... murmura-t-il pour lui même une main sur la hanche.