En équilibre sur le haut de la fontaine centrale du Grand Dôjo, Inja songeait, pensant pouvoir être finalement tranquille. Depuis ces derniers jours, il n’avait pas perdu de temps, toujours affecté à telle ou telle mission, les gérants de l’effectif semblaient bien comprendre que son prénom rimait avec efficacité, malgré la consonnance différente, les résultats étaient là. Toujours une nouvelle mission pour en suivre une autre… Inja ne distinguait pas s’il avait été vu comme un des meilleurs shinobis pour réussir les missions, ou seulement un pigeon prêt à faire n’importe quelle mission sans s’être encore plains de ce qui lui avait été donné. Il fallait dire que quelques plaintes auraient pu fuser, mais son genre était bien loin de cette idée, bien qu’il ait dû tuer des dizaines de bandits encore cachés sur certaines des îles désertes de Mizu, réfugiés comme des rats depuis la grande purge, sa vie avait été mise en danger à de nombreuses reprises… Néanmoins, les rapports de mission suffisaient généralement à justifier une rémunération supplémentaire ce qui ne lui permettait pas de se plaindre, malgré le fait que la seule période ou Inja se retrouvait vraiment équipé au niveau pécuniaire, s’agissait également de celle il n’avait jamais le temps de justement dépenser son argent et continuer à le stocker au final. Du répit, c’est ce qu’il voulait, mais le destin continuait à se jouer de lui, le bruit distinct des Getas du messager se faisait entendre au loin, s’approchant de la salle dans laquelle se trouvait Inja, à ciel ouvert, concentré sur l’environnement.

« Inja il y a… »

« Oui, je prends. Allez tiens. »

A peine l’enfant avait-il commencé sa phrase que le shinobi de lumière le coupait en lui lançant une pièce qui trainait dans sa poche. S’il n’aimait pas ces interventions intempestives, Inja commençait finalement à s’y faire, c’était d’ailleurs la première fois qu’il donnait un petit quelque chose au gosse messager, sachant bien qu’il faisait son travail et se faisait bien trop malmener à chaque arrivée chez les shinobis. Un traitement qu’il ne méritait en aucune façon. Descendant de la fontaine d’un saut, Inja récupéra la missive alors que le messager repartait en courant vers une nouvelle mission, alors… Une nouvelle demande, différente des autres cette fois, bien moins pressée qu’auparavant et surtout, seul. D’après la lettre, Inja devait rattraper un des genins du village qui était en pleine crise et avait décidé de fuguer en direction de la frontière, chose qu’il lui fallait arrêter avant que celui-ci ne soit considéré comme un déserteur. Il était encore temps de l’arrêter et surtout, la mission devrait se faire de façon furtive. Un bateau l’attendait déjà sur le port, encore une fois différente, publique cette fois-ci, remplie d’autres personnes du peuple… Il devait se fondre dans la masse. Yahou ! Génial … Il ne restait plus qu’à Inja de prendre ses affaires et de se rendre en direction du port, plus tôt il partirait, plus tôt il pourra retrouver l’enfant et l’empêcher de faire une bêtise.


Il fallut vingt minutes supplémentaires au ninja pour arriver au port, endroit dans lequel il allait devoir se fondre, le mieux étant de mettre une capuche, cacher son visage. Après quelques rapides mudrâs Inja régula la réflexion de lumière de l’intérieur de sa capuche, laissant croire à que celle-ci était presque entièrement noire. Avec ça et un vêtement drapé supplémentaire, personne ne le reconnaîtrait. Il serait seulement, un mec bizarre que personne n’a envie d’approcher. Arrivant sur le ponton en question, Inja pu observer le nombre de personnes du peuple se préparant à passer sur le bateau, certains riches, d’autres moins, tout le monde se mélangeant pour prendre une embarcation commune en direction de la prochaine île. Le capitaine commença à ouvrir le navire, faisant entrer tout le monde de façon gratuite, ce voyage étant été financé par Kiri, profitant d’une embarcation de mission pour faire croire au peuple que des navires avaient été mis à leur disposition, chose qui n’aurait jamais pu être possible sans l’utilisation de celle-ci pour un missionnaire en particulier. Mais ceci restait politique.