Le village de Kumo devenait de plus en plus actif. Depuis la dernière publication du Kunai Émoussé, l’annonce comme quoi Kumo risquait de devenir la capitale de Kaminari no Kuni avait eu pour conséquence d’attirer une grande vague migratoire. Ainsi, le village qui était déjà animé par le passé avait connu une forte croissance. De nombreux habitants arrivaient et ils étaient accompagnés. En effet, là où les habitants allaient, les marchands suivaient. Ainsi, la zone des commerçants de Kumo devenait de plus en plus compétitive. Si certains se faisaient des guerres de prix pour être en mesure de survivre et fidéliser une nouvelle clientèle, d’autres se démarquaient en vendant des produits de niches. Parmi ceux-ci, il y avait de nombreux éléments intéressants, notamment des produits importés. En effet, la distance entre les différents territoires était généralement si prononcée que les gens valorisaient énormément tous les artefacts qui venaient des autres régions. De plus, il y avait aussi le facteur de curiosité qui jouait dans la popularité de ce genre de commerces. Malgré tout, rares étaient les commerçants ayant suffisamment de contacts pour importer constamment des matières étrangères. Ainsi, le meilleur moyen de pallier à ce manque était la contrefaçon, ce à quoi bon nombre de commerçants étaient contraints à faire appel. Parfois par souci de rentabilité, tantôt par mauvaises intentions, toutes les raisons étaient bonnes pour faire des profits en situation d’affaires. Ensuite, il était rare que les acheteurs puissent faire la différence entre les produits étrangers contrefaits. Il fallait soit être un spécialiste ou être un fin connaisseur. Autrement, il était fort possible de se faire flouer. Pire encore, certains n’avaient jamais eu l’occasion de goûter à de vrais produits étrangers. Se faisant ainsi avoir depuis le début, lorsqu’ils rencontraient la vraie version du produit qu’ils consommaient, ceux-ci étaient si choqués de la différence qu’ils accusaient le vrai d’être le faux. Bref, c’était un cercle vicieux qui était alimenté par les crapules commerçantes qui désirait s’enrichir sur le dos des autres.
-Vous êtes certain?
Arquant un sourcil, Raizen était dans un coin relativement désert de la zone commerçante. En effet, celle-ci était réputée pour abriter que des commerces de hautes gammes. Les gens s’y promenant étaient généralement plus fortunés que la normale et les clients étaient pour la plupart des fins connaisseurs. Pourtant, de nombreux commerçants se risquaient tout de même, tentant ainsi leur chance sur cette clientèle expérimentée. C’était notamment le cas de Raizen qui était un accoutumé des différents thés. Connaissant leurs aromes, caractéristiques et odeurs, pour les avoir étudiés et consommés, il savait pertinemment faire la distinction entre le vrai du faux. Rien qu’à l’odeur, il pouvait déceler certaines différences. Pour avoir réalisé de nombreuses expériences impliquant des feuilles de thé, il avait appris sur le tas en faisant des essais et des erreurs. C’est d’ailleurs ce genre de tests qui lui permit de faire la distinction entre le vrai et le faux.
-Je vous promets, ce sont des feuilles de thé de la plus haute qualité. Vous ne pouvez en trouver nulle part ici puisque nous avons le monopole.
Souriant intérieurement, le jeune homme faisait mine d’être innocent et de ne pas connaître la vérité. Pourtant, son but était simple, déceler le vrai du faux. Ainsi, usant de son ingéniosité, il posa une question qui risquait de confirmer ou d’infirmer ses prémisses.
-En avez-vous en grande quantité ? J’aimerais acheter pour un grand groupe de personne.a
S’excitant le commerçant commit une grande erreur, révéler ses quantités.
-Évidemment, nous en avons suffisamment pour tout un banquet.
Souriant, Raizen décida de poursuivre sa mascarade histoire de jeter un coup d’œil à la qualité des contrefaçons. Après tout, lorsqu’un produit était rare et cher, il était impossible d’en retrouver en quantité industrielle à un aussi bas prix. Ainsi, le jeune homme tentait d’évaluer le tout, et ce par simple curiosité.
-Parfait, par contre, j’aimerais voir ce que je compte acheter. Pourriez-vous m’amener ce que vous avez à votre disposition.
Promptement, l’homme afficha un rictus sournois alors qu’il pensait réaliser son coup d’argent de l’année. En attendant, Raizen se contentait de sentir les herbes à thé qu’il tenait dans sa main. Cette odeur lui rappelait quelque chose de possiblement néfaste pour la santé. À son retour, il comptait proposer à Asami d’examiner la substance afin de savoir quel genre de composé formait leurs herbes de basse gamme.
"Mais on juge les gens parce qu’ils sont liés aux autres et au monde, qu’ils le veuillent ou non. C’est leur destin. Dans ce cas, lorsque les sentiments personnels de quelqu’un se retrouvent confrontés à la volonté du monde, cette personne est considérée comme une vulgaire existence confuse et vaine.."
Les voilà, ces sales fils de putes. Elle ne les cherchait pas depuis une éternité non plus, mais le bruit courait que ces abrutis étaient dans le coin cette soirée. De la contrefaçon du thé Sadō, qu’ils vendaient. Enfin, c’est ce qui se disait dans les hautes sphères. Certains blaireaux se vantaient d’avoir mis la main sur un thé d’une autre région, c’est pourquoi les retracé avait été si difficile. En effet, ces sales cons ne s’y connaissaient tellement pas en thé… Le thé Sadō était natif de Kumogakure. Ce clan était installé ici depuis des lustres. Ah, ces amateurs. Vraiment, pas un pour attraper l’autre.
Elle les avait suivit jusqu’ici. Bizarre, il était seul. Ce n’était pas si grave, il allait prendre cher cet enculé. S’étant spécialisée dans le domaine de la dissimulation, comme la vicieuse qu’elle était, elle observait la possible transaction d’un point de vue en hauteur. Putain mais c’était qui lui ? Un mec de près de deux mètres était visiblement entrain de marchander avec les fieffés contrebandiers. C’était qui ce gars là ? Un grossiste ? Un revendeur ? Un pigeon ? Un flic déguisé ? Allez savoir, elle n’avait déjà que trop attendu. N’écoutant que son cœur vaillant, elle bondit pour finalement atterrir près des deux hommes. Elle fixait le géant tandis qu’elle posait sa main sur le visage de l’autre, qui était visiblement apeuré.
J.J.Joseiiro-san, j.j.en sueur avant d’être interrompu.
Deteike.d’une voix maussade, en continuant de fixer l’autre homme.
Un pylône de cristal couleur émeraude se forma subitement autour du bras de la jeune femme et prit la direction du crâne du malfaiteur, emportant sa pauvre carcasse quelques mètres plus loin avant de le laisser terminer sa course en roulés boulés. La masse verdâtre se brisa en une infinité de morceaux, n’ayant apparemment plus aucune utilité. La poussière de cristal brillait tandis qu’elle tombait doucement au sol. Elle ramena finalement son bras contre son corps, le forcené ayant apparemment été mis hors d’état de nuire. Habillée d’un sweat, d’un jogging, de baskets et d’une casquette tous assortis de la même couleur, elle se tenait du haut de son mètre soixante huit. Un court silence s’installa avant qu’elle ne fasse exploser une bulle étrange devant de sa bouche. Apparemment, elle mâchait quelque chose. C’était un Chūingamu, une récente invention de la haute sphère mais très peu apprécié de la noblesse, donnant un air trop vulgaire d’après certains.
Bonsoir.avant de cracher son chūingamu sur le contrebandier au sol.
Elle plaça ses bras dans les poches de son sweat et adoptait un air un peu plus cool (seulement en apparence ?).
Tu cherches quelques chose peut-être ?l'air curieuse.
La question était évidemment rhétorique. Elle voulait voir si la seule qualité du gaillard était d’être anormalement grand. Peut-être avait-il aussi un certain sens de l’humour, qui sait ?
Apparence approximative :
Dernière édition par Sadō Midori le Lun 26 Fév 2018 - 1:36, édité 1 fois
Alors qu’il pensait être bout de ses peines en découvrant un contrebandier de thé qui prétendait avoir un grand volume de thé rare, la scène qui se passa devant lui laissa le jeune Meikyû perplexe. Dès l’arrivée de la jeune femme à la chevelure verdâtre, l’atmosphère changea. Passant de scrupuleux à stresser, le commerçant termina sa carrière en mordant le tapis sous une attaque cristalline verdâtre. Dès lors, Raizen écarquilla les yeux face à une telle manifestation. Un sourire mesquin se traça sur ses lèvres alors que ce geste venait d’attiser sa curiosité. Ainsi, il délaissa temporairement son jugement par rapport aux motifs qui avaient mené à cette exécution publique. Il se chargerait de mieux comprendre les motifs de cette attaque plus tard. Pour moment, il préférait se concentrer sur quelque chose de plus enrichissant et divertissant. Ainsi, du haut de son mètre 91, il abattait durement son regard sur la jeune femme qui ne semblait pas intimidée. Sur le coup, il ne put s’empêcher de se dire qu’elle était drôlement agréable à regarder. Sa chevelure et ses traits étaient très rares. Ses iris lui faisaient penser à certaines manifestations de l’électricité. Quant à sa chevelure, celle-ci était simplement unique. Provenait-elle d’une lignée royale ? Cette idée pouvait sembler loufoque, toutefois, elle traversa tout de même son esprit malgré le manque de manière dont celle-ci venait de faire preuve.
-À la base, je cherchais un thé spécial, mais je pense que tu as peut-être quelque chose qui pourrait m’intéresser.
Flirtant du regard, il se retenait de sourire alors qu’il désirait mesurer à quel point cette jeune femme était hostile. Après tout, il ne savait pas quels étaient ses motifs. Peut-être s’amusait-elle à massacrer les commerçants. Or, ils semblaient se connaître. Sur le coup, Raizen ne pouvait pas penser à 36 000 possibilités. De par son allure, il était fort possible qu’elle fasse partie des malfrats réquisitionnant des taxes aux commerçants pour faire survivre leurs gangs.
-Pourquoi t’es-tu attaquée à un commerçant et quelle était cette technique que tu viens d’utiliser ?
La défiant du regard, Raizen ne démontrait aucune crainte. Au contraire, il était curieux ce qui expliquait la raison pour laquelle il ne dégageait aucune hostilité. Après tout, il ne valait pas la peine de se porter à la défense d’un individu quelconque s’il ne connaissait pas le contexte, d’autant plus qu’il avait possiblement un intérêt dans cette situation.
"Mais on juge les gens parce qu’ils sont liés aux autres et au monde, qu’ils le veuillent ou non. C’est leur destin. Dans ce cas, lorsque les sentiments personnels de quelqu’un se retrouvent confrontés à la volonté du monde, cette personne est considérée comme une vulgaire existence confuse et vaine.."
Quelque chose qui pourrait t’intéresser tu dis ? Il va falloir être plus précis, boy.toujours l’air curieuse.
Ce mystérieux grand con souriait bizarrement. Encore un pervers ? Ce ne serait pas si étonnant. Après tout, tous les hommes n’étaient-ils pas tous des grosses merdes ? C’était probablement pour cette raison que le clan était matriarcal, pas foutus de se contrôler. Il pouvait tout aussi bien avoir un comportement moins vicieux et rechercher des biens matériels, ce qu’elle avait évidemment en abondance. Même si elle le voulait, elle ne pourrait pas utiliser toute sa fortune. Une vie ne suffirait pas à dépenser des centaines d’années de commerce. Elle n’allait probablement pas tarder à connaître le fond de sa pensée, du moins si il comptait jouer franc jeu.
Il se trouve que cet ignorant tentait de salir le nom de ma famille en vendant ces ignominies.puis elle se mit à émettre un doux rire moqueur.
C’est fabuleux n’est-ce pas ?en formant un petit cristal smaragdin rappelant la forme de pétales de rose.
Il était vrai que cette capacité était étrange, ne ressemblant visiblement à aucune autre dans ce pays. Aussi, les membres de son clan n’étaient pas militarisés. Le seul usage qui était fait de ce cristal était purement commercial. Même si le domaine de leur clan était quasiment formé que de ce pur élément, elle pouvait comprendre que cela n’était pas forcément évidement. Oui, il existait des gens capable de produire des richesses folles à l’aide de leurs seules petites mains. Comme quoi, tout le monde avait son petit truc à lui.
Le cristal disparut de la même manière que le précédent pylône, le vent emportant la poussière brillante tout juste créée vers un horizon lointain. Elle n’avait toujours pas répondu à sa question, avait-elle seulement envie de le faire ? Il ne semblait pas vouloir lui donner d’ordre, ni même être ne serait-ce qu’un poil hostile. Il fallait croire que la curiosité l’avait emporté sur le jeune homme ayant bien deux têtes de plus qu’elle. Ce n’est pas qu’elle hésitait, c’était juste qu’elle se demandait si elle devait en rester là avec lui ou si lui, avait quelque chose qui pourrait l’intéresser. Bien sûr, les plaisirs du corps et matériels n’intéressaient pas la noble héritière. Elle avait plutôt en tête de possibles amusements en tout genre et pourquoi pas, de fabuleuses découvertes. Selon ce qu’il avait en réserve, elle aurait de quoi s’occuper de la meilleure des manières.
Elle souriait alors doucement avant de poser sa main au sol, un second pylône se formait autour de son bras. Ce dernier la surélevant, elle arrivait à hauteur de son homologue kumojin.
Sadō Midori, héritière du clan du même nom. C’est la moindre des choses de se présenter avant de se montrer curieux ne penses-tu pas ?en souriant, les mains remis dans les poches de son sweat.
Cette soirée allait peut-être se révéler plus agréable que ce qu’elle laissait paraître à la base.
Lâchant malgré lui une expression de surprise, Raizen était confronté à un talent assez unique et particulier. S’il avait entendu parler du contrôle des cristaux par le passé, à son souvenir, les manifestations shotons étaient toujours dans le même registre de couleur. Ainsi, y avait-il une différence chez elle qui rendait ses cristaux similaires à des émeraudes? Il n’en avait aucune idée, pourtant, il était certain qu’il allait en apprendre davantage sur le sujet d’ici très peu de temps.
-Ça tombe bien puisque je cherchais justement du thé Sado. À la base, j’ai été surpris de voir qu’il prétendait en avoir en quantité industrielle, donc je me suis aventuré à vouloir voir l’étendue de la supercherie, mais maintenant je comprends mieux ta réaction.
Fronçant les sourcils, un regard amusé dominait le faciès du grand kumojin. S’il comprenait un peu mieux la situation, il trouvait cela tout de même intéressant qu’une jeune femme de ce genre ait le culot de mettre un commerçant dans un tel état. Après tout, peu importe de quelle manière la situation était retournée, le commerçant restait tout de même un de leurs ainés et nombreux étaient ceux qui auraient tout de même gardé en tête le fait qu’ils devaient respecter les gens âgés, quoiqu’il arrive. Malheureusement, ni Midori, ni Raizen ne semblaient se préoccuper de cette règle dénuée de sens et sans fondement. Autrement, Raizen se serait porté à la défense de l’individu qui peinait probablement à se relever.
-La curiosité est comme un éclair de génie et je fais partie de ceux qui préfèrent la savourer quand elle est encore vive surtout que ce n’est pas chaque jour qu’on a la chance de côtoyer une jeune héritière d’un clan aussi réputé et prestigieux...
La regardant droit dans les yeux, celle-ci s’était élevée pour faire face à Raizen. De cet angle de vue, le Meikyû avait le temps d’admirer les traits fins et attrayants de la jeune femme. Si les Sados étaient réputés pour leurs thés, ils avaient de quoi être fiers puisque leurs traits n’étaient pas désagréables.
-Meikyû Raizen, jeune genin en quête de découvertes.
D’un air amusé, il trouvait cela drôlement comique de répondre à une formalité par quelque chose d’aussi banal. Pourtant, il ne voulait en aucun cas faire appel à son titre Meikyû passé ni à son rang de genin. Ainsi, n’ayant aucun titre prestigieux à mettre de l’avant, il avait préféré faire simple, car il détestait les titres trop longs qui ne voulaient rien dire. Bien que rassurant, il préférait y aller droit au but. S’il avait pu se limiter à son nom complet, il l’aurait fait sans aucune hésitation.
-Par contre, si je ne me trompe pas, les Sados sont reconnus pour leur maîtrise de cristaux rosée. Je n’ai jamais eu vent de cristaux verts...
La regardant d’un air inquisiteur, son regard devint soudainement dur, cherchant faussement à y déceler une explication. Dans un sens, il l’accusait indirectement dans le but d’avoir plus d’information sur cette anomalie qui l’intriguait. Après tout, elle semblait beaucoup trop joueuse pour se permettre de répondre simplement à une question. Ainsi, il espérait qu’un détour soit plus efficace.
"Mais on juge les gens parce qu’ils sont liés aux autres et au monde, qu’ils le veuillent ou non. C’est leur destin. Dans ce cas, lorsque les sentiments personnels de quelqu’un se retrouvent confrontés à la volonté du monde, cette personne est considérée comme une vulgaire existence confuse et vaine.."
Ah! comme à son habitude, elle étonnait la foule. Enfin, ici il n’y avait qu’un marchand à moitié dans le coma et un amateur de thé. Pas peu fier d’elle-même, elle affichait un petit sourire satisfait à la vue de tout cela. Petit spectacle pas commun, pour sûr c’en était un. Même au sein de son clan, la stupeur restait la même. Il était plutôt rare de voir un cristal autre que celui de la couleur rosée. En vérité, on croyait même cela impossible il y a encore une trentaine d’années. La nature étant de ce qu’elle était, elle parvenait toujours à surprendre ses créations. L’oiseau géant cherchait du thé, de son clan pour être plus précis. Il s’y connaissait cet enfoiré finalement. Bien sûr, c’était de la bonne came ce thé. Enfin, pas de la came à proprement parler… Mais, quand un met vous parait sans imperfection et que vous ne vous en lassez pas, peut-on rapporter cela au domaine de l’addiction, de la drogue ? Allez savoir, elle en avait rien à foutre en fait.
Tu comprends vite, boy. en regardant le marchand.
Le marchand ou le contrebandier ? Ce dernier nom lui allait à ravir oui. Le fieffé vendeur de contrefaçons se leva finalement avec un peu de mal, visiblement désorienté suite à la petite raclée qu’il venait de se manger. Se confondant en excuse dans un langage très approximatif, il s’inclinait devant eux puis il partait en titubant, laissant son thé dégueulasse ici. D’habitude son clan informait les forces kumojins pour qu’ils se chargent eux-mêmes de ce genre de problème, ne formant pas de guerriers dans leurs rang depuis fort longtemps, ils ne pouvaient pas gérer cela seuls. Dans la tête de la fabuleuse, ce n’est pas comme ça qu’on acquérait le respect.
La preuve en était cette situation. Ce péteux avait beau savoir que cette famille était puissante, riche et influente, il s’était quand même donné pour objectif de vendre des produits contrefaits de cette dernière. Avait-il fait cela par avarice ? Ou bien Kumogakure était dans un pétrin économique en ce qui concernait les petites gens ? Dans tous les cas, ce fils de kirijin n’avait pas à faire cela. Enfin, l’âge du commerçant ne changeait rien pour elle. 90 ans ou la vingtaine, c’était la même. Pour elle, la justice ne bégayait pas face à l’âge donc elle appliquait la même logique en ce qui concernait ses coups de pylône (sacré technique d’ailleurs). Elle souriait légèrement en l’écoutant déblatérer ses phrases bateau.
Ouais t’es un bon vivant quoi.en se grattant doucement la joue avec son index.
Ce petit pervers faisait parfois dévier son regard de celui de son interlocuteur. Bon, elle n’allait pas en faire tout un plat, il est vrai qu’elle était bien bonne, cette héritière. Après était-ce un trait propre à elle ou l’avait-elle en commun avec toutes les autres fabuleuses ? Il n’y avait qu’une façon de vérifier à vrai dire, mais ce n’était pas le sujet. Partons du principe qu’elles étaient toutes des bonasses.
Je vois, quelle type de découvertes ?en frottant ses mains dans les poches de son sweat.
La fin de l’hiver montrait le bout de son nez mais les températures, elles, ne semblaient pas vouloir partir avec lui. Bref. Le terme découverte pouvait désigner nombre de choses, tout et rien au final. Elle était là, à lui parler maintenant donc autant en savoir un peu plus sur le Meikyû. D’ailleurs, il questionnait la douce à propos de sa faculté d’avoir un cristal de couleur unique.
Des cristaux verts tu dis ?en plaçant une main sur son menton, l’air de réfléchir.
Le prendrait-elle pour un fou, ne connaissait-elle pas la couleur de son propre cristal ou se moquait-elle de lui ? Elle pouvait aussi être daltonienne, qui sait.
Non, désolé je ne vois pas de quoi tu parles. Peut-être que ta vue te fait défaut, boy.en levant les bras et en grimaçant légèrement.
Un peu comme ça:
Elle frappa finalement dans ses mains, soufflant un peu de vapeur du fait de la différence de chaleur entre l’air ambiant et son corps.
Bon, moi j’me tire.en commençant à partir.
Quelques mètres plus loin, elle leva frugalement son bras tout en continuant d’avancer. Elle lui fit signe de l’index, doigt auquel un ongle de cristal verdâtre s’était formé pour disparaître une fois le signe terminé et sa main retournée dans sa poche. Il avait plutôt l’air sympa ce gars mais là, tout de suite, elle se gelait les couilles à rester dehors. Après, est-ce que sa curiosité allait le pousser à suivre l'héritière excentrique qu'elle était ? La suite, au prochain post de Raizen.
Raizen se retenait un dangereux fou rire dû aux actes de la Sado. En effet, celle-ci avait une capacité d’être d’une simplicité préoccupante. Quoi qu’il dise, elle arrivait étrangement à briser sa concentration en terminant ses phrases de la même manière: ‘’boy’’. Le faisait-elle par exprès ? Raizen se le demandait, mais osa prendre cette option au sérieux lorsqu’elle nia totalement le fait que ses cristaux soient verts. Remettant en question sa sinité le temps d’un moment, il serra les dents en pensant au fait qu’elle devait probablement se foutre de sa gueule. En réalité, la première impression qu’il s’était faite d’elle était la suivante : Gamine joueuse, mais désintéressée.
Même si Raizen semblait ne pas forcément apprécier ce cirque, il devait avouer qu’elle avait piqué sa curiosité. Il savait ce qu’il avait vu et les cristaux étaient bel et bien verts. Tentait-elle de masquer ses habiletés tout comme il l’avait fait si souvent ? C’était fortement possible surtout si elle avait une personnalité un tantinet aussi discrète que celle de Raizen oupas.
-Elle est sérieuse?
Alors qu’elle venait de quitter comme une voleuse, celle-ci le nargua en faisant apparaître un ongle de cristal verdâtre sur son doigt. Sur le coup, un violent sourire naquit des lèvres du Meikyû tandis qu’il venait d’exploser d’un bon puissant pour se rendre aux côtés de la jeune femme. Elle ne devait probablement pas s’attendre à ça surtout qu’il avait chargé avec une vitesse assez vertigineuse. Or, dès son arrivée, il fit comme si de rien n’était, contrôlant son souffle afin d’agir comme s’il avait toujours marché à ses côtés.
-Ce n’est pas tous les jours qu’on voit quelqu’un ayant un complexe de grandeur s’amuser à narguer les autres.
Feignant un doux sourire provocateur sur cette parole, Raizen comptait s’amuser tout en s’assurant de satisfaire la curiosité. Après tout, rien que par l’interaction qu’elle avait eue avec le monsieur, elle ne semblait pas du genre à fuir l’action. Ainsi, mélanger provocations et questions risquait d’être sa meilleure tactique pour le moment. Par la suite, il comptait s’ajuster si elle continuait à agir comme une enfant.
-Pendant un instant, j’ai vraiment cru que tes cristaux étaient verts, mais je pense que tu as utilisé trop de colorant en faisant ta dernière coloration. Ça arrive, tu sais, j’ai entendu dire que certaines personnes avaient accidentellement changé la couleur de leur chakra en utilisant trop de colorants.
Freinant ses paroles qui n’avaient vraiment aucun sens, Raizen décida de calmer la situation en la ramenant à son avantage.
-Il y a aussi des rumeurs qui disent que le chakra des gens agit d’une manière spécifique quand ils mentent, c’est intéressant non ?
Ne la regardant même pas, il continuait de marcher comme si de rien n’était puis d’un seul coup, son ton devint sérieux.
-En quoi tes cristaux sont-ils différents de ceux des autres Sados?
Raizen avait le temps de passer du fourbe au sérieux et c’est tout ce qui faisait son charme. Peu importe la situation, il s’adaptait et ne cessait d’apprendre.
"Mais on juge les gens parce qu’ils sont liés aux autres et au monde, qu’ils le veuillent ou non. C’est leur destin. Dans ce cas, lorsque les sentiments personnels de quelqu’un se retrouvent confrontés à la volonté du monde, cette personne est considérée comme une vulgaire existence confuse et vaine.."
Wow. Impressionnant le bougre. Il savait aller très vite, bravo à lui. Pour peu, elle s’était chié dessus mais l’habitude de garder son sang froid en tant qu'héritière avait dû l’aider à ne pas sursauté en lâchant un cri digne des hentais les plus vicieux, ceux incluant diverses défleuries telles que des tentacules et des f… Ce n’est pas le sujet. Enfin, pas encore. Pour en revenir à notre tatoué, il semblait avoir pris ses aises avec elle pour ainsi se comporter de la sorte avec la douce. Personne ne la défiait jamais. Il faut dire que dans son harem féminin géant qu’était son clan, la délicate avait de quoi assouvir ses pulsions en plus de n’avoir aucune concurrence. Personne pour la contrarier ou encore la regarder de haut. Et lui, affichait un air goguenard. Ah, vraiment. Elle regarda devant elle d’un air suffisant et esquissant un léger sourire avant de lui répondre.
Visiblement, tu es aussi doué en vanne que pour chiner du thé, boy.
Un complexe de grandeur ? Hmm, pas vraiment. Elle se demandait simplement ce que cela pouvait faire de voir à presque deux mètres du sol. Aussi, elle a pu lui montrer ce que cela devait faire de parler à une déesse de près de six pieds. En tout cas, le type qu’elle avait en face d’elle semblait avoir un minimum de répondant et savait faire dans l’humour, chose rare de nos jours. Elle lui reconnaissait cette qualité en plus de ne pas être dégueulasse physiquement. Il ne lui manquait plus qu’à prouver qu’il n’était pas trop con et qu’il avait une grosse paire de corones et il se démarquerait vraiment du troupeau que formait la masse de ce monde.
Huuuuh, tu crois vraiment que c’est ça ?!?
Feignant assez bien l’air naïf pour appuyer les conneries du jeune homme à la crinière de jais, elle usait d’acting comme elle savait si bien le faire. Après tout, c’était une véritable pétasse. De qualité. Bien évidemment. Oui. Donc c’était un must-have pour elle, pour sûr. C’était quelque chose de primordial à maîtriser pour mentir aux autres et les manipuler. Ces petites merdes insignifiantes là.
Intéressant oui, mais c’est tout ce qu’il y a à en dire ?
De toutes évidences, elle aussi savait passer de l’allure joueuse à un sérieux désintéressé et aux allures fades. Cela montrait-elle que la conversation ne l’intéressait plus ou qu’elle était une putain de lunatique ? Que nenni messire. C’était là un premier signe de respect de la part de la diva aux couleurs luxuriantes. Ça et le fait qu’elle accepte qu’un possible furoncle daigne s’approcher d’elle après avoir bondi comme un buffle pour se rendre près d’elle. Peut-être aussi le fait qu’elle avait décidé de ne pas le buter lui et l’autre pédé de contrebandier. Après tout, il pouvait donner des excuses mais si ça se trouve, il était une sorte de Kaizeru Sozee. Un criminel bien caché. Ah, c’aurait été quelque chose ça! mais ça lui aurait bien fait chier donc oublions.
Ils sont verts.
Elle n’en savait pas plus que cela. Une tradition, appelée aussi prophétie par chez eux, annonçait un petit groupe unique d’utilisatrices de Shoton coloré. Une fabuleuse jeune femme pour chaque couleur de l’arc-en-ciel, avec chacune en spécialité différente. À ce jour, il n’y en avait que deux. Shana & Elle. Et c’était déjà pas mal, il fallait dire.
Intrigué, boy ?
Sur un ton un peu plus léger, elle s’adonnait alors au jeu de la curiosité elle aussi.
Raizen venait de goûter à un avant-goût en primeur de sa propre médecine. S’il était bon dans tout ce qui avait attrait au sarcasme, celle-ci était une drôle de comédienne. Sachant faire usage de son visage angélique et de ses traits doux, elle savait apaiser les soupçons des plus sceptiques grâce à ses talents d’acteur. Malheureusement pour elle, Raizen suivait les moindres détails. Mieux encore, il vivait avec quelqu’un qui avait un talent fou d’acteurs. Ainsi, une part de lui émettait toujours un doute lorsque le tout ne semblait pas aller de pair avec l’image de base qu’il avait d’une personne ou d’une situation.
-Non, en fait, je voulais juste m’assurer que je n’étais pas daltonien.
Répondant du tact au tact, il était impossible que Raizen n’utilise pas son répondant pour lui démontrer qu’il n’avait pas peur d’elle. Après tout, un jeu était bien plus intéressant et plaisant lorsqu’il était multijoueur, être seul à jouer pouvait promptement perdre de son goût puisqu’il y avait une absence flagrante de défi et un contrôle quasi total de l’issue des événements. Modifiables à sa convenance et limitant les imprévus, jouer seul était la pire des situations. Ainsi, Raizen comptait lui faire cet honneur tout en obtenant plus d’information sur ce phénomène rare.
-Mais bon, je ne dirais pas que je suis intrigué, disons simplement que je suis très curieux ?
Continuant de marcher en compagnie de la Sado, Raizen glissa ses mains dans ses poches en arborant un air totalement désintéressé. Pourtant, lorsqu’on fixait ses iris, on pouvait y voir un niveau élevé d’intérêt provoqué par les découvertes qu’il risquait probablement de faire. Du moins, tout dépendait de si la princesse à l’humour spécial se prêtait au jeu ou pas.
-En tant que personnes non intriguée, mais curieuse, les utilisateurs de cristaux utilisent généralement des cristaux violets. Donc, si on veut, tu es un peu le mouton vert de la famille.
Prenant un malin plaisir à faire des métaphores pour éviter qu’elle se braque, Raizen s’amusait comme un fou à entamer les chemins les plus intéressants à tester afin de collecter l’information qu’il cherchait.
-Disons que ça me pousse à me demander quelle est la différence entre tes cristaux verts et ceux de tes pairs, parce qu’il doit bien y avoir une raison pour que tu sois le mouton....
Raizen n’y allait pas par 4 chemins. Il était bref et concis et tentait de montrer son intérêt sans réellement le montrer de manière conventionnelle. Autrement, il se ferait marcher sur les pieds.
"Mais on juge les gens parce qu’ils sont liés aux autres et au monde, qu’ils le veuillent ou non. C’est leur destin. Dans ce cas, lorsque les sentiments personnels de quelqu’un se retrouvent confrontés à la volonté du monde, cette personne est considérée comme une vulgaire existence confuse et vaine.."
Daltonien ? Quelle idée saugrenue! en tapant son crâne avec la paume de sa main.
Il avait pété un plomb le Meikyu ? Ouais ça devait être ça, c’est sûr. Mais bon, en même temps, qui n’aurait pas le cerveau grillé après quelques instants passés avec une femme enregistrant un tel taux de fabulosité en elle ? Il était vrai qu’elle avait tendance à rendre fou les femmes autour d’elle, n’adressant que très rarement la parole à ces êtres inférieurs nommés hommes. Ils avaient tout pour déplaire, à commencer par leurs traits brutes et leur tendance trop habituelle à se donner maître d’un lieu ou d’une organisation quelconque afin de flatter leur propre ego. Au domaine du clan, tout le monde était plus ou moins égaux et chacun forniquait avec qui il le souhaitait et ce, de manière respectable. Enfin… Oui, disons respectable.
N’est-ce pas la même chose à peu de choses près ? Je vois que tu aimes jouer sur les mots, boy. d’un air amusé, feintant la suffisance.
Curieux, intrigué… On s’en bat un peu les couilles non ? En gros il était intéressé, voilà ce qu’il fallait retenir. Après, sur quelle nuance jouait-il ? Cela ne regardait que lui finalement. Ce n’était pas le premier à être subjugué par sa personne et sa magnificence. Elle était unique, oui. Cela était acceptable. En tout cas, elle l’avait bien assimilé depuis qu’elle avait découvert la couleur spéciale de ses cristaux. Depuis son jour, elle était devenu une véritable pétasse oui, mais elle l’assumait parfaitement.
En tant que personne non intriguée, mais curieuse, tu es très observateur! en se penchant sur le côté, une main sous le menton et l’air faussement ahuris.
Le mouton vert ? Ce n’est pas très élégant, tu peux mieux faire boy. en se redressant avant de continuer sa route à ses côtés.
Ils s’enfonçaient dans les méandres de la nuit, visiblement sans crainte d’une attaque quelconque de criminel. Ah, vraiment. Quelle village de lopettes qu’était Kumogakure. Elle avait bien envie d’aller retourner des daronnes à grand coup de pylônes de cristal mais bon, il fallait croire que personne n’était téméraire dans le coin. Ah si, c’est vrai. Les thugs de Kumo, les contrebandiers. De véritables bandits, waou. Sensationnel ce village dites moi.
Peut-être est-ce juste une anomalie. en plaçant son index et le bout de ses lèvres et en levant le regard vers lui, d’un air INTRIGUÉ.
Ou peut-être que d’autres pouvoirs me sont conférés, un truc comme ça, vas savoir. en se grattant les cheveux, l’air d’en avoir rien à foutre.
Le girl était sorti, elle esquissait alors un sourire plutôt satisfait.
Tu apprends vite, boy.
Sans s’arrêter, la discussion continuait. Il avait l’air de plutôt bien se débrouiller le bougre, méritait-il probablement de connaître la terrible vérité derrière tout cela. Une histoire bien sombre se cache derrière tout cela. Les mystères de ce monde ne sont rien en comparaison à ce qu’il y a derrière tout cela.
Un groupe d’individus règne sur ce monde. On les appelle les Adumins. Du nombre de cinq, ils ont de terribles pouvoirs tel que le Adumin no Jutsu qui leur permet de ne craindre personne en ce bas monde. On raconte que ce sont de véritables monstres, allant même jusqu’à être les auteurs d’attaques majeurs de villages et d’organisations. Leur influence est sans pareille. en prenant un air légèrement inquiet.
Deux d’entre eux vivent à Kumogakure, saches le. avant de soupirer.
Ils détiennent la vérité qui se cache derrière mes pouvoirs, même moi je ne sais pas de quoi je suis capable. Je présume que si tu veux vraiment le savoir, tu devras les traquer avec moi et leur tirer les vers du nez.. boy. en souriant.
Le quatrième mur venait officiellement de se faire DE-MON-TER.
Si Raizen s’était contenté de légers sourires et de faible rire jusqu’à présent, il avait fortement du mal à garder son euphorie pour lui-même. Allant même jusqu’à être comparable au gaz hilarant d’Asami, le jeune homme lâcha un puissant rire alors que celle-ci parlait des Adumin, un terme qu’il n’avait jamais vraiment entendu par le passé. Or, elle reprenait le principe de Dieu et d’omniscience, sujet qui n’était pas inconnu de Raizen. Pour s’être souvent posé des questions sur les Dieux de ce monde et les êtres aspirants à occuper le rôle de divinité, Raizen ne pouvait s’empêcher de sourire à l’idée de s’être retrouvé dans un sujet aussi intéressant.
S’il y avait bien une chose qu’il aimait, c’était lorsqu’une simple discussion avec un étranger se transformait en sujet inspirant et intrigant pour les deux partis. Lorsque ça arrivait, son visage naturellement froid se transformait pour faire place à des yeux pétillants dignes d’un gamin. Dès lors, Raizen ressentait une inspiration combinée à de nombreuses idées qui remplissaient la totalité de son cerveau.
-Je ne sais pas à quelle divinité tu fais référence, mais sache que les êtres les plus influents ont beau savoir l’historique derrière tes pouvoirs, mais ils n’ont aucune idée du potentiel d’un individu.
Entrant dans sa zone de confort, Raizen regardait vers l’avant. Son timbre de voix se transformant, il arborait soudainement une confiance qui était imposante, plus froide.
-Le concept d’omniscience est faux. En aucun cas, des êtres influents peuvent être partout en même temps. Autrement, il n’y aurait qu’une personne omnisciente. Ils ont beau s’occuper ou influencer les macroévénements. Par contre, tout ce qui a attrait aux microévénements est hors de leur contrôle jusqu’à ce qu’ils aient vent que ça peut influencer leurs projets.
Terminant ainsi sa théorie, Raizen diminua légèrement le ton.
-Mais bon, si après tout ça, tu penses encore que les ‘’Adumin’’ sont ceux qui se cachent derrière tes pouvoirs et bien, peut-être que sans le savoir ils sont des marionnettistes qui croisent chacune de tes actions.
Haussant les épaules en la regardant d’un air indiscret, il ajouta :
-Qui sait, peut-être que quand tu décides de porter une culotte noire, ce n’est pas ton choix, mais bien le leur...
Grimaçant légèrement, Raizen n’avait pas vraiment de filtre, n’hésitant pas à utiliser des exemples colorés pour faire couler l’encre. Son but était simple : retirer le plus d’information de cette joueuse compulsive qui s’amusait à passer de la blague au réel. Or, elle n’était peut-être pas encore au courant, mais Raizen était aussi en mesure de faire la même chose.
-Si tu pouvais choisir tes capacités, comment les visualiserais-tu – green girl ?
Détourner la question pour mieux la poser. Telle était sa technique. Sa subtilité n’avait aucun intérêt puisque comme elle l’avait mentionné, il apprenait vite.
"Mais on juge les gens parce qu’ils sont liés aux autres et au monde, qu’ils le veuillent ou non. C’est leur destin. Dans ce cas, lorsque les sentiments personnels de quelqu’un se retrouvent confrontés à la volonté du monde, cette personne est considérée comme une vulgaire existence confuse et vaine.."
Elle se mit alors à soupirer, de manière abusive.
Ce sont des êtres extrêmement puissants. De là à dire que ce sont des divinités… Tu t’avances un peu, boy. d’un air taquin.
Il avait de l’assurance, c’est bien. Peut-être trop, non ? S’en suivit l’exposition de sa pensée sur l’omniscience et son principe. Elle l’écouta attentivement avant de se tapoter le menton avec son index, les yeux braqués en direction des cieux.
Je suis d’accord avec toi. avant de sourire.
Ils sont probablement dirigés par cette unique personne omnisciente. malicieusement.
Elle serra alors les dents en se disant qu’il avait peut-être raison. Des marionnettistes ? Quelle belle bande de fils de putes ceux-là aussi, elle ne les avait jamais tenu dans son cœur, tous vicieux. Ah, les sous-vêtements. Ce coquin de Raizen a frappé.
Peut-être bien oui, je devrais faire attention.. d’un air sérieux.
Elle se rendit compte finalement de sa bêtise et se mit à rougir, gênée.
B.B.baka! en détournant le regard, véhémente.
Émeraude personnage ne s’écarte pourtant point du géant aux allures de métrosexuel, peut-être faisait-elle semblant, peut-être était-ce une autre partie de ce jeu ? Allez savoir. Il avait décidé de prendre le lead de cette discussion, elle voulait bien voir jusqu’où cela allait. Ses cristaux ? Sa curiosité n’a d’égal que sa connerie en fin de compte.
J’en sais trop rien. en levant une main à mi-hauteur devant elle, formant une énième fleur à l’intérieur de cette dernière.
Je trouverais poétique et surtout logique que cela ait un rapport avec la couleur en question. Pourquoi pas quelque chose en rapport avec la nature luxuriante pour ma part ? Quelque chose qui ne cesserait d’apparaître en grand nombre et qui pourrait aussi me soigner de diverses blessures ? avant de rire doucement.
Elle tournait le regard vers lui, goguenarde.
Qu’en penses-tu, baby boy ? d’un air fort mystérieux.
Tous les gestes de la jeune femme étaient suffisamment drôles pour étirer un sourire sur le visage de Raizen. Il ne pouvait s’empêcher de se dire que cette gamine était le cumul de nombreux comportements qui le faisaient rire. Allant de sa réaction à sa manière de lui parler, il pouvait affirmer qu’elle avait une personnalité assez particulière qui pourrait même être catégorisée comme étant relativement déficiente. Après tout, qui s’amusait à appeler un étranger d’il y a 10 minutes ‘’Baby-boy’’.
-Je ne sais pas, l’espace d’un moment, j’ai cru que tu étais plus généreuse que tu en as l’air, mais tu as pris le temps de préciser que ce serait pour te guérir.
La regardant un instant, il n’y avait aucun doute concernant le fait qu’elle ne semblait pas se préoccuper de quiconque outre sa propre personne. Toutefois, Raizen tenait tout de même à confirmer ou infirmer cette supposition.
-Est-ce qu’il t’arrive souvent de te mettre en mauvaise posture et de finir blessée ‘’baby-girl’’ ?
Répétant le tout de manière exagérée et taquine, Raizen devait avouer qu’il s’amusait dans la subtilité que pouvaient avoir ces provocations. Ce jeu était encore plus intéressant surtout puisqu’il ne connaissait pas la jeune femme. À tout moment, elle pouvait se frustrer et décider de lui enfoncer son poing au visage, chose qu’il voulait à tout prix éviter. Du moins, pas tant qu’il n’avait pas obtenu d’information qui mérite un tel châtiment.
-Vu ton caractère joueur et la couleur de tes cristaux, je me serais imaginé des cristaux comestibles qui permettraient aux gens de se soigner en les croquant. Je me dis que ce serait une bonne idée surtout que de toute manière, les gens aiment croquer toutes les belles choses qu’ils voient.
La regardant en coin pour ensuite lui faire un clin d’oeil, il se disait qu’elle allait fort probablement interpréter ses paroles à sa manière. Pourtant, en aucun cas, Raizen ne tenta de l’arrêter. Après tout, elle pouvait bien se faire les idées qu’elle voulait. Cela ne voulait pas dire que c’était vrai. Au contraire, ça n’en serait que plus drôle. Après tout, peut-être allait-elle l’approcher avec un nouveau surnom.
-Ensuite, tu pourrais aussi avoir des pierres empoisonnées, mais une femme aussi mignonne que toi ne peut pas vraiment avoir d’ennemis. Après tout, ce n’est pas comme si tu venais tout juste de frapper un monsieur pour avoir fait de la contrebande de tes produits.
Poussant la comédie à son paroxysme, le kumojin s’amusait à lui servir un thé qui sans le savoir était assez amer. Ainsi, il ne restait qu’à attendre de voir si la gamine aux traits émeraude allait révéler aimer le thé ou tout le contraire.
"Mais on juge les gens parce qu’ils sont liés aux autres et au monde, qu’ils le veuillent ou non. C’est leur destin. Dans ce cas, lorsque les sentiments personnels de quelqu’un se retrouvent confrontés à la volonté du monde, cette personne est considérée comme une vulgaire existence confuse et vaine.."
Insinuerais-tu que je ne le suis point, boy ?
Généreuse ? Cette pétasse ? Le doute s’emparerait de l’esprit du tatoué ? Aucune chance. Après tout, il était joueur lui aussi. Non ? Donner à soi-même était déjà un acte de bonté en soi. Oui oui. Une interrogation posée lui fit se poser une main sur son menton alors qu’elle affichait un air dramatiquement perplexe.
Mauvais posture et finir blesser veulent tout et rien dire. Sois précis, boy!
La discussion pouvait se montrer fortement intéressante selon elle. Un peu de réflexion ne ferait point de mal dans tout ce bordel. Elle avait probablement la mémoire courte, vu qu’ils avaient déjà entamé les petites hostilités verbales et intellectuelles? Ou alors là, c’est le narrateur qui n’a pas pris le temps de relire et se tape un délire, mais là c’est un tout autre problème…
C’est une brillante idée. C’est très nul mais c’est brillant, bravo. Je ne pensais pas que ce serait possible mais tu l’as fait. Croquer les belles choses tu dis ? Qu’appelles-tu belles choses ?
Le clin d’oeil fait pervers et lubrique… Mais elle le lui rend. Peut-être est-ce une coutume chez les attard.. son clan, allez savoir. On ne sait jamais sur quel taré on peut croiser, surtout au milieu de la nuit. Aussi, le gars avait l’air vachement sympathique et avenant pour quelqu’un rencontré il y a à peine cinq minutes. Enfin, elle n’est pas vraiment non plus en position de parler mdr.
Moi faire du mal à quelqu’un ? Jamais. Tu le sais aussi bien que moi, big boy.
Poussant la comédie à son paroxysme, la kumoji s’amusait à accepter le thé avant de verser le contenu au sol en souriant, l’air goguenarde.
Ma maman m’a dit de ne jamais rien accepter d’un inconnu, désolé hihihi.
Soupirant face à l’ensemble des répliques que lui offrait la femme à la chevelure verte, Raizen n’en pouvait plus. Celle-ci était non seulement joueuse, mais il avait l’impression qu’ils pouvaient aisément passer la journée à se lancer la balle d’un côté à l’autre. Certes, Raizen appréciait les joutes verbales de ce genre, pourtant, il préférait garder la suite pour une première fois. Autrement, celle-ci risquait d’y prendre trop de plaisir, surtout qu’il était celui qui la suivait et non l’inverse.
-Je n’insinue rien d’important. Tout ce que je dis, c’est que les apparences peuvent être souvent trompeuses et ce qui paraît pur et innocent aux yeux d’un n’est pas forcément le cas aux yeux des autres.
Lui retournant calmement le même clin d’œil qu’elle lui avait envoyé, Raizen osa même lui offrir un rictus qui voulait en dire long. Pour une raison inconnue, il avait l’impression qu’il n’avait pas fini d’entendre parler de la jeune femme. Il n’en entendrait probablement pas parler sur la place publique, mais quelque chose lui disait qu’elle baignait possiblement dans des trucs plus ou moins innocents. Sachant très bien que rejoindre la police faisait partie de ses plans, il se devait d’agir comme un citoyen exemplaire et d’éviter d’aller là où ça sentait le brûlé. Après tout, il était peu probable qu’une personne niant avoir cogné un homme alors qu’il était présent soit 100 % transparente sur ce qu’elle était. Joueuse comme elle était, il espérait simplement qu’elle baigne dans la dépendance au jeu et rien de plus dévastateur. Après tout, qui sait ? La prochaine fois qu’ils allaient se rencontrer serait peut-être dans des rôles opposés.
-Tu m’excuseras, mais je dois te laisser à tes taquineries.
Ralentissant le pas pour aller en direction opposer, Raizen prit le temps de s’arrêter avant de préciser.
-Oh et pour la prochaine fois, tu devrais faire attention avec quels inconnus avec qui tu discutes, après tout, on ne sait jamais sous quel masque se présentent les gens. Ne sois pas un mouton, encore moins un mouton vert. L’herbe verdoyante peut être attrayante, mais en y goutant, il est possible de tomber sur un poison. Donc, ta maman t’a donné de sages paroles.
Se contentant d’un bref sourire, il commença à marcher en sens opposé alors que ces dernières paroles ne voulaient rien dire.