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L'ignorance a ses avantages [Ft. Meikyû Raizen]

Tadaoki Asami
Tadaoki Asami

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Mar 10 Avr 2018 - 18:57
Assise dans son laboratoire, la porte fermée, elle était penchée sur quelques plans qu’elle venait modifier, son armure se tenant debout à ses côtés. Ce n’était pas surprenant que de la voir travailler ses marionnettes, notamment parce qu’elle partait sous peu en mission, le lendemain matin à la première heure pour tout dire. La soirée étant déjà bien entamée, elle venait faire quelques petites modifications à Osoroshi, qui avait cruellement besoin qu’elle s’attarde sur son cas, une fois serait-elle rentrée du pays du feu. Avec Hisao, son sensei, ils avaient relevé nombreux défauts qu’elle se devait de corriger, cependant, par manque de temps, compte tenu qu’elle se devait de faire plusieurs tests, elle avait remis à plus tard l’amélioration de la marionnette.

Pour l’instant, si elle semblait travailler, au final, elle ne cherchait qu’à s’occuper l’esprit. Toutes les raisons étaient bonnes pour ignorer son colocataire, depuis les derniers événements étant venus marqués leur relation de quelque chose de particulier. Immature venant de sa part, comme réaction, cependant, elle n’était pas dans un état d’esprit propice à la confrontation. S’ils avaient tous deux remarqué qu’il leur était possible d’enterrer la hache de guerre et faire preuve d’une douceur plus que surprenante, elle n’était pas non plus certaine d’avoir envie de poursuivre dans cette voie. Dans tous les cas, la présence du Meikyû avait quelque chose de dérangeante, ne serait-ce que pour tout ce qu’il venait éveiller chez elle. Frappée par de fortes émotions et des sensations brutes, ce qu’elle avait ignoré des années durant pour maintenir ce contrôle quasi parfait qu’elle avait de sa personne, elle était tout simplement décontenancée vis-à-vis de ce qu’ils entretenaient, de ce qu’il s’était passé entre eux deux, de toutes ces paroles, mais surtout, de tous ces silences qui semblaient vouloir dire bien plus.

Il n’y avait pas non plus que lui pour venir perturber son esprit et semer la confusion dans ce qui était pourtant une pièce parfaitement orchestrée par ses soins. Il y avait aussi sa meilleure amie, dont la situation précaire avait de quoi venir l’embêter. Ce n’était pas tant la situation ni même elle, au final, qui se voulaient dérangeantes. Non. Il s’agissait du côté plus humain que cela semblait venir chercher chez elle, de cette inquiétude qu’elle ressentait vis-à-vis de sa cadette. Elle qui avait toujours eu ce détachement vis-à-vis des autres, ne s’embarrassant pas d’émotions ni d’attachements, et pourtant, les choses semblaient graduellement changés. Si la Nara avait toujours été quelqu’un de particulier pour la Tadaoki, elle avait surtout été un projet, quelque chose sur le long terme que la scientifique avait voulu voir se développer. À quel point pouvait-elle l’influencer ? La réponse était beaucoup trop, si elle se fiait à celle qui avait drastiquement changé lors de l’emprisonnement de son sensei.

Pour la première fois de sa vie, elle apprenait ce que c’était que la culpabilité. Elle qui avait toujours manipulé tout le monde, sans une seule once de remord, abusant comme elle le voulait d’autrui sans jamais se soucier d’eux, sans jamais même n’avoir un minimum de considération pour ces derniers. Et pourtant, voilà qu’elle s’en voulait presque de ce qu’elle avait poussé la Nara à devenir, cette copie d’elle-même au caractère encore plus détestable alors qu’elle était jumelée à un côté adorable bien propre à elle.

L’inquiétude vis-à-vis de sa mission était tout aussi présente. Si elle l’ignorait, comme beaucoup de chose qu’elle enterrait, au final, elle ne pouvait s’empêcher d’inlassablement y revenir. Ce n’était pas tant le niveau des ennemis qu’elle allait rencontrer qui l’inquiétait, mais bien ce que ce serait que de se retrouver en équipe avec deux shinobis nettement plus gradés qu’elle, dont l’une d’entre eux se voulait nettement plus forte. Elle avait confiance en ses compétences, et pourtant, travailler en équipe pouvait se montrer difficile, compte tenu de ses techniques. Et si Raizen l’avait rassuré, en quelque sorte… Il l’avait rassuré. Cette idée avait de quoi presque la rendre malade, alors que jamais avait-elle envisagé une telle chose. Tout comme jamais elle n’aurait cru apprécier ce geste, venant de lui. Venant de quiconque, même, alors que nul n’avait eu droit d’apercevoir ce visage plus fragile qu’était le sien. Personne, sauf lui.

La porte de l’appartement s’ouvrit, sûrement lui qui rentrait d’elle ne savait trop où. Pour sa part, elle était assise en tailleur sur son siège, ayant enfiler un jogging sombre et un débardeur légèrement trop grand pour elle, quelque chose de bien simple et de confortable alors qu’elle travaillait sur ses marionnettes depuis quelques heures déjà. Ses cheveux avaient été remontés en un chignon lâche, les dégageant ainsi de son visage, bien que quelques mèches étaient tombés au fil de la journée. Il n’y avait bien que chez elle qu’elle arborait telle tenue, qui se voulait confortable mais bien différent de ce qu’elle portait habituelle, cherchant toujours à mettre en valeur, parfois subtilement, parfois un peu moins, sa silhouette qu’elle entretenait avec attention.

Seule, elle n’avait pas vu l’intérêt que de fermer la porte de son laboratoire. Or, maintenant qu’il était rentré, elle n’avait nullement envie de le voir. Ou, enfin, ce n’était pas tout à fait vrai et là encore était quelque chose de dérangeant. Ce n’était pas tant sa compagnie qu’elle trouvait embêtante mais bel et bien tout ce qu’il venait provoquer chez elle. Elle s’était habituée à sa présence, depuis qu’ils vivaient ensemble. Son quotidien s’était adapté à vivre avec quelqu’un d’autre, et puis, leur colocation n’était pas mauvaise en soit. Du moins, ne l’avait pas été, jusqu’à ces derniers événements qui lui laissaient un goût amer dans la bouche.

Elle s’était donc relevée, s’avançant vers la porte de ce qui lui faisait aussi office de bureau pour venir la refermer, à voir s’il avait perçu ce geste de sa part ou non. Elle revint ensuite vers Osoroshi, attrapant l’un des nombreux outils qu’elle possédait, venant apporter quelques modifications à ses mécanismes, mais surtout, en ajouter quelques uns supplémentaires. Elle avait besoin d’un peu plus de poison, de ce qu’elle se disait, ne serait-ce que plusieurs mécanismes qui détenaient le même, pour lui permettre plusieurs utilisations de celui-ci.
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Meikyû Raizen
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Mer 11 Avr 2018 - 5:10

Les derniers jours avaient été particulièrement intéressants. Faisant face à l’approche d’une grande mission, Raizen se préparait du mieux qu’il le pouvait, consacrant ses journées à se fortifier physiquement et mentalement pour un tel épisode. Or, même s’il aurait aimé y consacrer toute son énergie, une partie de lui se posait de nombreuses questions par rapport à ce qu’il s’était passé entre lui et Asami. Leur relation avait pris une tournure particulière alors qu’il lui arrivait de se réveiller la nuit en ressentant une douce brise caresser sa joue. Reflétant le court moment de tendresse qu’ils avaient vécu, il ne pouvait s’empêcher d’afficher un sourire pour le moins confus. À bien y repenser, vivre avec Asami était définitivement intéressant.

Malgré tout, il ne pouvait cacher le fait que cette relation le fragilisait et l’atteignait à un point qu’il n’avait jamais pu goûter auparavant. Cette relation unique qu’ils partageaient était assez particulière. Or, ce qui le surprit le plus fut le comportement de sa colocataire qui se mit à l’éviter de plus en plus. S’il lui arrivait parfois de s’attendre à la voir venir le taquiner ou lui demander d’être sujet à ses tests et expériences, celle-ci n’en faisait rien, se contentant de l’ignorer et de passer tout son temps dans sa chambre ou dans le laboratoire. Étrangement, son synchronisme était toujours opposé à celui du Meikyû, les empêchant ainsi de se croiser comme si le tout était fait exprès. Le scénario était fait avec tant de précision et de calcul qu’il ne se souvenait même pas de ce à quoi ressemblait son teint. Avait-elle pris de la couleur dans les derniers jours ? Il ne le savait guère.

Or, cette journée-là, alors qu’il entra dans leur appartement, il fut surpris de voir la porte du laboratoire se fermer, comme si le mécanisme opposait devait se déclencher chaque fois qu’il pénétrait dans l’appartement. Se raclant instantanément la gorge, Raizen pouvait voir de manière concrète qu’elle tentait définitivement de l’éviter.

Malheureusement pour elle, cette situation de neutralité devait cesser. Raizen avait eu plusieurs jours pour réfléchir à tout cela de multiples manières. Ainsi, il en était venu à la conclusion que le plus important était de continuer d’interagir afin de mieux comprendre. La fuite n’étant pas la solution, celle-ci ne ferait que rendre la situation plus ambiguë et pleine de sous-entendus, chose qui était déjà trop présente à son goût. Voulant briser le joug de l’incertitude en y apportant une homogénéité plus propice à l’apprentissage, le jeune homme se dirigea vers le laboratoire dans lequel il entra sans cogner, n’annonçant même pas sa présence. Il se contenta de pénétrer dans la pièce et de refermer la porte derrière lui avant d’adosser son épaule contre le mur en croisant ses jambes.

-Tu es en pénurie de poison ou tu en as de moins en moins à me faire tester tout d’un coup ?

Son réflexe initial aurait été d’afficher un sourire cynique. Malheureusement, la situation l’affectait tant qu’il fut contraint d’y afficher un maigre rictus. Connoté d’incertitude et de mystère, tourner autour du pot ne le ressemblait pas. Il préférait aller droit au but. Le fait qu’il opte pour une autre stratégie le surprit au point où il se mordit lentement la lèvre, signe que cette situation ne devait pas l’affecter à ce point. Il était temps de se rassir et de prendre le taureau par les cornes. Autrement, ils se feraient avaler tous deux dans une interminable combinaison de situations dans lesquels l’incertitude était reine.

-Est-ce que l’évitement fait aussi partie de ta stratégie ?

La regardant droit dans les yeux, il affichait un sérieux qui lui ressemblait peu. Or, il rattrapa le tout en agrémentant la situation d’un contexte qui risquait de rendre la situation croustillante.

-J’ai bien l’impression que tu auras besoin de renforcer tôt ou tard cette armure pour affronter les menaces qui se feront de plus en plus difficiles à combattre.

Sa phrase n’avait pas de début ni de fin. Elle vivait dans de nombreuses situations. Ainsi, Raizen laissait libre court à son esprit d’imaginer le tout de la manière de son choix. Après tout, ce n’était que plus drôle surtout qu’il pouvait réellement tester ce qui trottait dans son esprit.
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Tadaoki Asami
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Mer 11 Avr 2018 - 7:04
Un cruel manque de vigilance pouvait se faire voir, de la part d’Asami, tandis qu’elle sursauta, la voix de l’homme parvenant à ses oreilles. Cela faisait bien un petit moment qu’elle ne l’avait pas entendu, s’étant assurée de ne pas avoir à interagir avec lui. D’ordinaire dotée d’une assez bonne répartie, elle avait voulu renchérir quelque chose à cette provocation lui étant adressée, soulignant du même fait l’attitude qu’elle avait eu ces derniers jours, en cherchant à l’éviter. Comme quoi cela n’était pas passé inaperçu aux yeux du Meikyû. Toutefois, malgré l’envie de venir couper court à ce qui s’annonçait comme une discussion passablement dangereuse pour elle, elle n’en fit rien, restant silencieuse, se contentant simplement de relever son regard enflammé vers lui.

Son rictus ne lui échappa pas, pas plus fut-elle aveugle à ce manque d’arrogance sur ses traits. À croire qu’il perdait peu à peu sa confiance, ce contrôle qu’il avait affiché pendant un certain temps. Était-il dans un état aussi misérable que le sien ? Elle ne saurait dire.

Son regard venant rencontrer le sien, elle tenta de rester impassible, imposant cette distance presque froide entre lui et elle, tentant de se préserver du mieux qu’elle le pouvait. Se préserver de quoi, en vrai ? De lui ? L’idée était complètement stupide alors qu’elle se refusait d’y penser, ne serait-ce que parce que cela reviendrait à admettre cette emprise qu’il avait sur elle. Aussi évidente cette dernière était-elle, elle se voulait toujours difficile à assumer. Elle fut encore une fois confrontée à un échec, son regard affichant ce trouble qu’elle vivait depuis quelques jours déjà, révélant ainsi à nouveau cette facette de sa personne qu’elle-même ne connaissait pas et dont elle se refusait d’apprivoiser. La faiblesse n’avait jamais fait partie de ses options, et pourtant, voilà que l’homme qui lui faisait face venait fragiliser son être tout entier. Plus les choses avançaient et plus elle craignait la chute, quand bien même la descente pouvait-elle s’annoncer intéressante. Au point où elle en était, elle était convaincue que l’impact lui serait fatal.

- Effectivement. Mon dernier entraînement avec Hisao l’a mis à mal une seconde fois. J’essaie donc de voir ce que je peux faire pour éviter les accidents. Je doute cependant avoir le temps de le faire d’ici demain.

Son ton était froid, détaché. Elle n’avait fait que répondre à sa provocation en faisant mine de ne pas avoir compris les sous-entendus. De son armure il ne parlait pas d’Osoroshi, mais bel et bien de toutes ses barrières mentales qu’il venait souffler comme si elles n’avaient jamais existé. De ces menaces, il ne s’agissait pas des adversaires qu’elle rencontrerait au sein du Soshikidan, mais de lui. Autant s’était-elle longtemps refusée de le voir ainsi, autant était-il évident qu’il représentait une menace pour elle, pour tout ce qu’elle avait toujours été et tout ce qu’elle cherchait être. Il était celui qui venait briser tout ce qu’elle avait toujours connu, détruisant peu à peu son être en entier.

Détruire pour mieux reconstruire.
Que cherchait-il à venir reconstruire ?

Lâchant son regard, elle vint à nouveau se concentrer sur son armure. Or, elle savait qu’il ne la quittait pas des yeux, elle pouvait sentir son regard sur elle. Tout comme elle pouvait sentir sa présence en ces lieux, le seul havre de paix qu’elle possédait et qu’il venait corrompre par le simple fait d’y avoir mis les pieds. Certes était-ce aussi chez lui et il pouvait y venir comme bon lui semblait. Toutefois, pas alors qu’elle y était et encore moins alors que le simple fait de le savoir non loin d’elle venait perturber davantage son esprit.

- Je te l’ai dis, je n’ai aucune stratégie.

Contrairement à la précédente fois où elle avait admis telle chose, elle n’avait pas cherché à venir provoquer le chaos qui l’habitait tout autant qu’il était présent chez elle, s’étant contenter de répondre encore une fois pour venir couper court à ce qui aurait pu suivre.

Se levant finalement, elle déposa l’outil qu’elle avait en main pour se diriger vers la porte. Laissant échapper un lourd soupire, elle s’approcha de la porte, et donc de lui, pour venir ouvrir cette dernière, venant à nouveau plonger ses prunelles dans les siennes. Il y avait quelque chose de différent chez lui, et cela était aussi vrai pour elle.

- J’ai quelques trucs à terminer d’ici demain et je n’ai plus beaucoup de temps. Tu vas donc me faire plaisir et me laisser travailler. Tranquille.

Elle avait insisté sur ce dernier mot de ce qui semblait effectivement être un ordre. Cela en était un. Tenant toujours la porte ouverte, elle ne cilla pas, pas plus ne bougea-t-elle, lui laissant seulement la chance que de quitter la pièce.

- Tu devrais aller te reposer, tu as mauvaise mine. Je tiens à ce que Shôran revienne de Kaze, autant qu’il ne lui arrive pas quelque chose parce que tu n’as pas la forme.

Sur ces dernières paroles, elle lâcha la porte dans l’idée de retourner s’asseoir face à sa marionnette, espérant presque qu’il quitte sans ajouter quoique ce soit. Or, elle commençait à le connaître, l’abruti qui lui faisait office de colocataire. Il n’en démorderait pas aussi facilement. Elle espérait seulement que cette fragilité qui se reflétait tant dans son regard que le sien l’amène à prendre la décision de partir, pour cette fois-ci. De se tenir tranquille.

Car nul ne pouvait prévoir ce qu’adviendrait d’une guerre ouverte entre eux deux, pas en ce moment-même où leur esprit semblait peiner à se remettre de la dernière bataille qui s’était terminée sur une note particulière. Cette même note, semblant signe de paix, qui s’était vue être la plus dévastatrice.
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Meikyû Raizen
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Sam 14 Avr 2018 - 4:28
Après quelques jours, sa première impression d’Asami était véridique. Elle ne semblait pas s’être totalement remise du moment. Autrement, elle se serait probablement amusée à le provoquer, chose qu’elle fit tout de même, mais de manière détournée. Impressionné à l’idée que leur chef d’équipe ait mis la marionnette d’Asami dans un mauvais état, Raizen comprenait qu’il n’avait probablement pas été très clément en cours d’entrainement. Si on veut, la base de l’entrainement était de pouvoir découvrir ses faiblesses et ses forces. Ainsi, en lui montrant ouvertement qu’elle ne pouvait plus rien faire une fois ses créatures mises hors d’état de nuire, Hisao avait fort probablement contribué au bien de la jeune femme. Après tout, Raizen avait aussi découvert le tout la dernière fois, d’où sa proposition de créer un golem qui serait modulable à partir de n’importe quel composant de la terre.

Or, la situation actuelle était bien plus importante que les fruits de son entrainement. En la voyant venir tenir la porte et insister, Raizen pouvait y lire un mélange de crainte voire même de confusion. Lui-même troublé par ce soudain changement de personnalité, il se demandait ardemment si sa présence était si ennuyante pour elle. Après tout, jamais il n’avait vu Asami l’éviter à ce point, même quand elle était en constante phase de lui déclarer son aversion pour son idiotie.

Cependant, ce qui fit réellement déborder le vase fut le message indirect qu’elle envoya en fonction de la sécurité de Shoran en mission. Sur le coup, Raizen n’eut aucune misère à lire entre les mots. Celle-ci tentait de l’attaquer en dévalorisant son importance en le comparant à autrui. Si cette phrase étira un profond sourire chez Raizen, ses iris eux affichèrent une lueur de curiosité. Bien que drôle, il ressentit étrangement un léger pincement, signe pertinent qu’il allait devoir répliquer pour ne pas perdre du terrain.

-Pour avoir réussi à briser ta défense une fois, je pense bien être en mesure de t’aider à la reconstruire. Après tout, c’est en connaissant les failles qu’on est en mesure de les solidifier.

Fermant calmement la porte derrière lui, il s’avança dans la pièce en plongeant son regard dans celui de celle qui fuyait. Elle s’attendait probablement à ce qu’il reste bien qu’elle aurait possiblement aimé qu’il parte. Or, dans ce genre de situations, aucun des deux ne savait réellement ce qu’ils voulaient respectivement mis à part Raizen, qui désirait tâter le pouls de cette situation. Aimant être en constant contrôle, il n’aurait aucunement vu Asami venir le provoquer alors que celle-ci devait être relativement confuse.

-Ensuite, il te faudra bien quelqu’un pour la tester et voir si elle est encore solide non ?

Venant s’asseoir face à elle en tirant un petit tabouret, Raizen plongea son regard dans le sien sans même porter une once d’attention à sa marionnette. À vrai dire, il n’était pas vraiment là pour l’aider à la solidifier. Or, si elle partait sur le champ de bataille avec un esprit autant en pagaye, solidifier sa défense n’en serait que plus intéressant pour éviter tout moment d’inattention qui lui serait fatal.

-Du moins, on ne peut pas toujours tout éviter même quand ça devient difficile. Parfois, il faut prendre le temps de s’apercevoir que l’esquive n’est pas la solution et qu’il faut

Marquant une brève pause, ses iris étaient toujours plongés dans ceux de la jeune femme qui pouvait fuir du regard tout comme elle pouvait l’affronter. Tout allait dépendre de nombreux facteurs sur lesquels il n’avait aucun contrôle. Raizen comptait tout de même profiter de ce sur quoi il avait de l’influence pour enfoncer le couteau encore plus profondément dans la plaie.

-... qu’il faut tout simplement accepter d’affronter la réalité.

Souriant doucement en l’observant tranquillement, le jeune homme amena sa main derrière son dos afin d’utiliser un sceau de stockage pour faire apparaître 3 éléments. Dans sa main se trouvaient une bouteille d’alcool et deux verres. Les déposant calmement sur la table, il versa deux petites coupes. Contrairement à la dernière fois, la bouteille était très petite. On aurait dit une flasque pour usage personnel, ce qui n’était pas tout à fait faux. Une personne avait beau consommer tout le contenu de la flasque qu’elle n’en serait pas ivre. Or, il trouvait que c’était un bon moyen de confronter un sujet et de discuter en ayant quelque chose au bout des lèvres. Après tout, cet élixir lui avait permis d’en découvrir beaucoup sur son opposante. Si ça avait marché une fois, peut-être que ce serait le cas une nouvelle fois, surtout qu’ils savaient tout deux que cette variable n’influençait en rien leurs réponses ni leurs attirances l’un pour l’autre.

-Ensuite, on peut le faire calmement autour d’un verre et discuter d’à quel point la sécurité de Shoran te tient à cœur ... si tu veux.

Les trois derniers mots qu’il avait prononcés étaient de toute part connotés d’un sarcasme pertinent. En réalité, Raizen ne voulait pas parler de Shoran. Pour ne pas dire qu’il n’en avait rien à cirer, il ne s’en préoccupait guère outre pour distraction personnelle et pour taquiner Asami. Il y avait plus important en jeu.

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Sam 14 Avr 2018 - 8:15
Pas une seule seconde elle eut l’impression qu’il parlait de sa marionnette. Alors qu’il refermait la porte sans être sorti, cette dernière n’eut d’autres choix que d’assumer sa présence. Or, chacun de ses mots prononcés avec soin vinrent secouer ce qu’il avait déjà ébranlé par le passé, la forçant à garder le silence bien qu’elle se refusa à détourner le regard. Elle aurait voulu le faire, toutefois, elle s’accrochait à ce qui lui restait de fierté pour continuer de l’observer tranquillement. S’il semblait parler de stratégie de combat, elle n’était pas assez idiote pour ne pas comprendre ce qu’il voulait vraiment dire. Ce champ de bataille n’était pas celui qui se trouverait peut-être là où elle allait mais bien celui où tous les deux s’affrontaient et évoluaient. Il avait mis à mal ses défenses, les avait écrasé sans sembler éprouver quelconque difficulté et maintenant, que tentait-il de faire ? Cherchait-il réellement à l’aider à se reconstruire ou, au contraire, souhaitait-il venait la détruire à nouveau, l’écraser jusqu’à ce qu’elle ne soit plus en mesure de se relever ?

Arquant un sourcil, elle observa la petite bouteille de saké et les verres. Rapidement, son cerveau vint associer ce qui se trouvait devant elle à des événements que tous les deux avaient connu, dans son ancien laboratoire, alors que le breuvage alcoolisé avait été initiateur d’une relation dévastatrice pour la marionnettiste et sûrement tout autant pour l’homme lui faisant face.

Elle releva son dernier commentaire d’un sourire en coin, se voulant provocateur alors qu’au final… Cela n’en avait pas l’air, pas alors que son regard exprimait toujours le même trouble que précédemment. Si elle avait évoqué Shôran, ce n’avait été que pour dissimuler autre chose qu’elle se refusait d’admettre à haute voix. Si elle lui avait conseillé de se reposer, ce n’était pas tant pour son groupe que pour lui. Sans même qu’elle ne comprenne pourquoi, elle s’inquiétait. Elle le savait idiot. Terriblement intelligent, certes, mais affreusement stupide. D’une intrépidité semblant ne connaître aucune limite, il n’avait pas froid aux yeux et se refusait de capituler devant le danger. Après tout, s’il possédait ne serait-ce qu’un minimum d’instinct de survie, jamais aurait-il accepté de venir vivre avec elle et de partager son quotidien. Et ce danger pouvait se montrer tout aussi intéressant que mortel. D’abord Sayo, qui avait sut lui arracher des émotions un peu plus humaines, puis Hisao, voilà que Raizen venait éveiller en elle ce qu’elle ignorait depuis toujours. Contrairement aux deux précédents, peu importe l’affection qu’elle pouvait avoir pour la première, le Meikyû avait réussi à s’infiltrer sous sa peau, dans sa vie et dans sa tête, venant faire sortir le pire d’elle-même, mais peut-être aussi le meilleur.

Mais, surtout, Raizen était dangereux. Terriblement dangereux, même, pour celle aux multiples visages. Ayant réussi là où tous avaient échoué, il représentait une menace pour celle qui perdait de plus en plus le contrôle sur cette relation dangereuse qu’ils entretenaient. Il le lui avait pourtant dit, la dernière fois, avec une telle confiance qu’elle avait voulu la lui faire ravaler. À force d’arborer autant de visages, elle allait finir par s’y perdre. Peu à peu, elle réalisait qu’il n’avait pas tout à fait tort. Ses réactions devenaient plus spontanés, plus légitimes. Une certaine sincérité pouvait même être visible chez elle.

Et ça, elle ne pouvait se le permettre.

- C’est mon refus d’esquive qui a amené mon armure dans un état aussi lamentable.

Parlait-elle d’Osoroshi ? D’elle-même ? Elle avait décidé d’affronter Raizen sans jamais douter de rien, s’opposant à lui sans même se poser de question, s’amusant de ce jeu qui s’était installé entre eux deux. Or, elle n’était plus certaine que de s’y amuser. Pas autant qu’avant du moins. S’il avait quelque chose de divertissant, cela ne faisait aucun doute, elle ne pouvait nier qu’elle était lentement mais sûrement consumer par ces flammes qu’elle avait voulu observer de trop près. À force de jouer avec le feu, elle avait fini par s’y brûler. Vivait-il même blessure qu’elle ?

- Non merci, pour le verre.

Elle désigna le saké. Elle en gardait des mauvais souvenirs… Étaient-ils vraiment mauvais ? Cela dépendait des points de vue, sans aucun doute. Si elle ne pouvait nier que le tout avait été plus qu’agréable, il avait temporairement marqué son corps, mais surtout, il s’était imposé à son esprit, la marquant définitivement de sa présence.

Un soupire s’échappa de ses lèvres alors que ses prunelles enflammées restèrent posées sur l’homme, son visage perdant de son sourire qu’elle portait généralement au quotidien. Une expression plus sérieuse s’était donc peinte sur ses fins traits alors qu’elle semblait chercher ses mots. À savoir quoi lui dire. Il était rare qu’elle se montre aussi hésitante, et pourtant, cette fois-ci, sa répartie ne semblait pas vouloir être de la partie, à son plus grand dam.

- Que veux-tu, Raizen ?

La question était franche et adressée de façon assez claire, tandis qu’elle s’appuyait contre le dossier de sa chaise, ses bras croisés sous sa poitrine, son regard ne lâchant pas le sien.

- Si c’est pour venir me faire la morale ou me narguer avec je ne sais quoi, tu attendras de voir si tu rentres vivant de Kaze, d’accord ? Je n’ai pas le temps à perdre avec ces enfantillages.

Ou plutôt, elle avait tout son temps à lui accorder. Cependant, sa présence avait un effet qu’elle ne pouvait expliquer sur sa personne. S’ils n’avaient pas besoin d’alcool pour venir se provoquer, inlassablement, elle n’avait définitivement pas besoin d’alcool pour ressentir toute l’attirance présente entre eux deux. Cela ne faisait aucun doute alors qu’il y avait une chimie évidente entre eux deux, de ces deux esprits s’affrontant alors que leur corps s’appelaient. Et elle détestait se sentir de la sorte, alors que l’instinct semblait vouloir prendre le dessus sur la raison, et ce, à chaque fois qu’il était dans les parages.

Raizen était définitivement une personne toxique pour elle, dangereuse même, dont la seule présence se voulait menaçant. Et pourtant, malgré tous les dangers qu’il représentait, malgré tout ce qu’il lui avait déjà infliger, au final, elle se retrouvait à en redemander.

- Tu as deux minutes.

Pour expliquer la raison de sa présence ici, face à elle. Après cela, elle se contenterait de l’ignorer. Autant pourrait-elle le faire en sentant son regard sur elle.
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Sam 14 Avr 2018 - 23:11

Rangeant soudainement la bouteille de saké qu’il avait fait apparaître puis les verres, Raizen portait toute son attention sur Asami qui avait un comportement complètement différent à ce dont il était accoutumé. Pour une fois, celle-ci n’hésitait aucunement à démontrer ouvertement que toute cette situation venait la chercher et la déboussolait. Autrement, elle aurait pris son verre et se serait amusée à détruire les moindres paroles qu’il venait de prononcer. C’était de cette manière qu’Asami fonctionnait. Elle combattait le feu par le feu et en ressortait toujours grande gagnante. Or, ce n’était pas le cas avec Raizen et elle commençait de plus en plus à en prendre conscience. Autrement, celle-ci n’aurait pas demandé à celui-ci d’aller droit au but ni de sortir. Ça, c’était sans compter le fait qu’elle lui donne un ultimatum.

Si Raizen avait pu considérer le tout comme étant deux minutes pour la narguer et lui dire tout ce qu’il avait à lui dire, il le voyait autrement. En d’autres mots, Asami lui laissait deux minutes pour venir la surprendre avec quelque chose de suffisamment intéressant pour qu’elle accepte de confronter la situation et délaisse ce qu’elle faisait pour lui donner de l’attention.

-Deux minutes pour ?

Étirant un léger sourire taquin, il savait qu’elle comprendrait l’allusion avec laquelle il tenta de briser la glace. Or, ce rictus ne dura qu’une courte durée alors que son rythme cardiaque commença de plus en plus à s’accélérer. À vrai dire, une des questions qu’elle avait posées le laissait perplexe. Pour ne pas dire qu’il ne savait pas vraiment ce qu’il voulait, Raizen était probablement tout aussi confus et perplexe qu’Asami. Or, il avait mis une parcelle de ses espoirs dans un effort commun pour comprendre à deux. Seuls, nombreux étaient les risques pour les deux personnes concernées qui souffraient déjà de l’éclectisme de leur relation.

-Toi que veux-tu Asami?

Se levant soudainement en suivant la jeune femme du regard, Raizen s’approcha tranquillement de celle-ci avant de venir s’asseoir à côté d’elle. La dernière fois qu’un tel mouvement avait été effectué, Asami en avait été l’hôte, lui montrant clairement qu’elle n’avait aucune crainte de lui. Cette fois-ci, c’était le tour de Raizen qui s’approchait de la situation déjà dangereuse qu’ils partageaient. Dès lors, leurs iris se rencontrèrent, flirtant dans cette incertitude qui baignait l’éclectisme de leur relation. Laissant quelques secondes passer, Raizen savait pertinemment que chaque seconde était comptée. Pourtant, il prenait son temps avant de poursuivre, lui laissant ainsi le temps de réfléchir à l’approche qu’il voulait avoir.

-Moi je viens uniquement pour savoir comment tu te portes avant de partir ou plutôt...

Levant son regard vers l’avant, puis ensuite le ciel, il étira un bref sourire avant de reporter toute son attention sur celle-ci.

-J’aimerais savoir ce qui te tracasse et te rend si pensive...

Prononçant calmement ses paroles, Raizen savait pertinemment que le tout avait un lien avec sa propre personne. Or, il devait lui enlever le luxe de se cacher derrière des allusions. Autrement, ce serait trop facile pour elle et pour lui d’esquiver la question une énième fois. Tout le danger du Meikyû résidait dans cette approche maladive qu’il avait de confronter le danger tête première.

-Ou plutôt, qu’est-ce qui te fait peur au point que tu ne veuilles que confronter le tout deux minutes ?

Venant caresser lentement sa joue d’un bref geste, Raizen laissa retomber sa main alors que son regard embrassait le sien. En aucun cas, il ne comptait la laisser se défiler avec la queue entre les jambes. Asami était l’experte aux multiples visages et pourtant, aucun visage ne l’aiderait.

-J’ai bien peur qu’à force de peaufiner de multiples visages qui ne t’appartenaient pas, tu aies oublié de t’occuper du plus important.

Lui volant de nouveau une délicate caresse au faciès pour lui faire comprendre de quel visage il faisait référence, Raizen la regardait d’un air quasi inquiet et quasi serein. La situation était tout sauf facile, surtout pour lui. Plus il restait à côté d’Asami, plus cette relation qu’ils avaient évoluait étrangement. Lui-même ne sachant plus vraiment où se positionner, il était le premier sur le champ bataille et à tout moment il pouvait avoir pilé sur une mine qui risquait de lui exploser en plein visage.


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Tadaoki Asami
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Dim 15 Avr 2018 - 4:47
Bien évidemment qu’il s’était rapproché d’elle. Comme s’il cherchait à nouveau à venir imposer sa présence dans sa vie, dans son quotidien, alors qu’elle s’était assurée de le fuir ces derniers jours. Même qu’elle eut droit à l’excuse parfaite alors qu’elle se rapprochait du policier qu’elle manipulait dans l’optique d’obtenir ce qu’elle voulait, à savoir la nécromancie. Pour la seconde fois depuis qu’elle le connaissait, il lui avait offert de rester pour la nuit et elle avait accepté, ne serait-ce que pour mener à bien son plan. Et puis, éviter le plus qu’elle le pouvait son colocataire, accessoirement.

Lui avait-elle manqué ? Cette idée était tout aussi saugrenue qu’amusante. Ses paroles étaient tout aussi surprenantes, en réalité, marquées d’une inquiétude qu’elle ne lui reconnaissait pas. Depuis quand se souciait-il d’elle, autre que pour venir se moquer ou encore la narguer ? Leur relation était chaotique, cela ne faisait aucune doute, où plusieurs sentiments entraient en conflit pour offrir quelque chose d’explosif. Or, jamais n’aurait-elle cru qu’ils en viendraient à avoir une discussion telle que celle-ci, où l’honnêteté semblait de mise et où les choses semblaient avoir besoin d’être dites.

La suite fut plus difficile encore tandis qu’il posa un geste venant mettre à mal tout ce qu’elle avait tenté de reconstruire. De ce simple geste, contre sa joue, qui vint perturber tous ses sens. La douceur de ce contact avait de quoi soulever nombreuses questions dont elle n’était pas certaine de vouloir répondre. Dont elle ne connaissait pas la réponse. Ce n’avait rien de cette passion soulignée d’un désir mêlé à la haine. Non. Le geste avait été léger, presque tendre, semblant vouloir souligner ce que ses mots lui disaient. Elle se maudissait de cette faiblesse qu’il avait fait naître en elle, de ce qu’elle vivait et ne parvenait pas à comprendre. Elle le maudissait pour tout ce qu’il lui avait infligé, cette marque permanente qu’il avait apposé à son esprit, venant souligner ainsi sa victoire sur sa personne, aussi dévastatrice cette dernière avait-elle pu être pour lui. Avait-il seulement gagner ? Elle ne pouvait que le supposer alors que, pour sa part, l’échec avait été cuisant. Horrible même. Difficile à vivre et encore plus à assumer. Et puis, si, dans ses prunelles, elle reconnaissait ce même doute qui prenait place chez elle, ayant presque l’impression de regarder dans un miroir, elle ne pouvait affirmer exactement ce qu’il se passait dans son esprit, comment voyait-il cette situation que tous les deux avaient créés.

Au final, la Tadaoki se retrouva à adopter une position plus défensive. De ce fait, un sourire en coin vint étirer ses lèvres tandis que la flamme de son regard vint rencontrer celui plus sombre de l’homme. Une lueur particulière semblait s’y trouver, opposant son propre trouble à cette volonté qu’elle avait de reprendre le contrôle, ne serait-ce qu’un minimum. Même qu’un rire s’échappa de ses lèvres tandis qu’elle en vint à arborer une expression moqueuse avant de lui adresser un regard entendu.

- Mon visage va très bien, merci. Tu as eu la décence de ne pas l’abîmer.

Un rapide coup d’oeil à sa main porteuse du sceau de putréfaction serait suffisant pour qu’il comprenne où souhaitait-elle en vie. Il l’avait marqué à plusieurs endroits et si, aujourd’hui, ces dernières n’étaient plus apparentes, elle pouvait prendre encore sentir ses mains contre sa peau. Son souffle se mêlant au sien. Ses lèvres contre les siennes… Difficile que de se concentrer alors qu’il était si prêt et que son corps semblait répondre aux souvenirs qu’il éveillait en elle, de cette passion qu’elle avait accepté de vivre sans retenue.

- Ce n’est pas toi de venir t’inquiéter pour ma personne. Tu es certain que tu ne devrais donc pas te soucier un peu de toi-même ? Mieux vaudrait que tu ne quittes pas en étant malade…

Soulignant ses propos qui ne servaient qu’à l’embêter, mais surtout, l’éloigner de la question lui ayant été adressée, elle leva un bras pour venir poser son poignet contre son front, comme si elle cherchait à voir si sa température n’était pas plus élevée qu’à son habitude.

- Il n’y a rien que je refuse de confronter. La bonne blague. J’ignore ce qu’il te passe par la tête ou ce que tu peux t’imaginer, Raizen, mais si je ne t’accorde que deux minutes, c’est que je n’ai pas le temps de t’accorder plus pour quelques idioties.

Un soupire s’échappa par la suite de ses lèvres. Elle aurait tant voulu être convaincante dans ses propos alors qu’elle semblait lasse. Or, il ne se laisserait certainement pas berner par cet énième masque qu’elle arborait, cherchant à venir protéger ce visage qu’il était venu caresser. Il y avait tant qu’elle se refusait de dire, mais surtout de vivre et ça, bien malheureusement, il n’y pourrait certainement rien. Ce n’était pas tant qu’elle refusait de s’ouvrir, mais bien qu’elle se refusait de vivre tout ce qui lui traversait l’esprit, tout ce qui avait influencé sa vie dans les derniers jours. Si Sayo possédait encore cette partie un peu plus humaine de sa personne, celle d’Asami avait été enterrée de nombreuses années auparavant, cette dernière s’étant assurée de se détacher de tout ce qui pouvait se rapprocher à des sentiments ou des émotions la liant à d’autres. Elle n’avait besoin de rien ni personne. Ils ne feraient que l’embarrasser alors qu’elle chercherait à avancer.

Et il n’avait pas tort. Voilà ce qui l’effrayait sûrement le plus. À force de se cacher derrières nombreux visages, certains étaient devenus plus quotidiens. Plus naturels. Presque plus sincères. Chose qu’elle se contentait d’ignorer alors que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Ou, tout du moins, tout irait bien dans le meilleur des mondes s’il se décidait de ne pas s’en mêler.

- Tu me fatigues…

Ces quelques mots furent prononcées avec une sincérité déconcertante, venant d’elle, alors que sa voix s’était fait plus douce, mais surtout plus discrète, un peu comme si elle avait marmonné ces quelques mots pour elle-même.

- Qu’es-tu venu chercher ici, Raizen ? Qu’est-ce que tu t’attends de moi ? Que veux-tu que je te dise, pour satisfaire je ne sais pas quoi que tu sembles chercher à vouloir satisfaire ? Si c’est de mon état mental que tu t’inquiètes, tu peux arrêter maintenant. Je vais bien.

Elle avait appuyé ces quelques derniers mots, définitivement plus pour elle-même que pour lui. Allait-elle réellement bien ? Absolument pas.

- Tu as eu ce que tu voulais, non ?

Soudainement, son temps semblait plus amer. Plus désagréable aussi, alors que son regard semblait s’enflammer de quelque chose qui ne laissait rien présager de bon. À croire qu’à force de parler, elle avait fini par se lancer sur un chemin qu’elle n’aurait pas dû emprunter. Or, s’il y avait bien une chose qu’il était en mesure de faire sans même faire un seul effort, c’était bien de venir écraser sa raison pour laisser parler l’instinct, de cette irrationalité dont elle faisait preuve depuis qu’il était dans sa vie.

- N’était-ce pas ce que tu cherchais à faire depuis le départ, de toute façon ? De venir te frayer un chemin dans mes failles pour mieux me briser ?

Elle remontait dans la conversation des choses qu’il lui avait déjà dit, des propos qui étaient venus marquer son esprit, tout comme tous ces gestes qu’il avait eu à son intention. Elle parlait plus vite qu’elle ne réfléchissait, en admettant certainement plus que ce qu’elle aurait voulu.

- Alors tu viens faire quoi de plus ? Admirer ton oeuvre ?

Elle roula des yeux, son agacement étant presque palpable dans ses paroles semblant baignées dans un venin qu’elle exprimait à son intention.

- Tu contempleras plus tard. Je n’ai… Pas le temps pour ça.

Secouant doucement la tête de droite à gauche, elle baissa les yeux, venant présenter un côté plus vulnérable de sa personne alors que, bien malgré elle, sûrement avait-elle dit exactement ce qu’il souhaitait entendre. Que toute cette situation l’avait affecté bien plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Bien plus qu’elle n’osait l’admettre même. Quant au temps… Les minutes passaient, l’amenant de plus en plus près du lendemain, où elle quitterait le village pour Hi et lui en ferait de même pour Kaze.

Elle n’avait pas le temps maintenant. Ou, tout du moins, elle n’avait pas envie d’y faire face pour le moment. Et là se trouvait la raison du pourquoi s’était-elle montrée si distante, ces derniers jours. Elle était désormais tel un animal ayant été traqué et désormais acculer au mur, alors qu'elle tentait de montrer les crocs tout en se retrouvant forcer que d'admettre sa défaite.
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Lun 16 Avr 2018 - 0:11

Si on veut, Raizen venait de démarrer un dialogue interminable dans lequel Asami s’était plongé elle-même. Le jeune Kumojin avait bien calculé son coup. Il ne lui avait fallu qu’un seul mot, placé au bon endroit pour la forcer à ouvrir une parcelle du sac qu’elle trainait depuis quelques jours. Paraissant normal, au début, Asami semblait avoir relativement gardé contrôle d’elle-même. Ne lui donnant ainsi que peu de marche de manœuvre, Raizen se contenta de rester silencieux, laissant le silence faire son travail. Généralement, quand quelqu’un retenait quelque chose sur sa conscience, lors d’une phase de questionnement, un moindre silence pouvait créer une incertitude, les poussant ainsi à partager plus qu’il ne l’aurait fait en temps normal.

Ce phénomène venait de jouer un tour à Asami, qui semblait de plus en plus craquer. Entrant dans un cercle vicieux, celle-ci déballa la quasi-totalité de son sac, ne lui laissant aucunement l’occasion de venir la couper au moindre endroit. Rien que par sa réaction, il pouvait voir qu’elle était fragilisée. Étirant un doux sourire, Raizen se complaisait de l’état dans lequel elle était. Certes, son œuvre était agréable à regarder et à observer. Pourtant, la joie qu’il véhiculait était brouillée et brimée partiellement par quelque chose sur lequel il n’avait aucun contrôle. Ainsi, ne pouvant profiter totalement de la brèche qu’il venait de créer, il se mordait les lèvres dangereusement alors qu’il reconnaissait certaines faiblesses chez Asami en sa propre personne. Probablement que si elle aurait été venue le voir de cette manière, probablement qu’il aurait eu une réaction similaire. Depuis le début, il était la personne qui avait su le plus s’imposer auprès de l’autre. Or, ce n’était pas sans un prix spécifique. Après tout, sa résistance s’était affaiblie, le rendant susceptible à un désir qu’il se refusait depuis bien longtemps.

Raclant sa gorge, Raizen avait du mal à ne pas concentrer son regard sur les lippes de celle-ci. Dans ce moment de fragilité et de mécontentement, il ne pensait étrangement qu’à une chose, voir à quel point la situation pouvait devenir hors de contrôle. Plusieurs l’auraient traité de fou. Or, il voyait un charme invisible dans ce sentiment d’être faible et susceptibles aux failles. Il le visualisait, mais le ressentait aussi au plus profond de ses entrailles. Laissant ainsi un doux frisson parcourir chacun de ses membres, il réalisait à quel point cette bataille venait de laisser des séquelles importantes de part et d’autre.

-J’admets que tu vas bien, je ne t’ai jamais vu aussi en forme même. J’ai l’impression de revivre l’épisode du laboratoire surtout que le temps n'est malheureusement pas un facteur sur lequel on peut avoir un constant contrôle.

Amenant délicatement sa main pour attirer l’attention d’Asami vers lui, le jeune homme préférait qu’elle le regarde quand elle parlait. Après tout, s’il devait aussi prendre des risques destructeurs, ils allaient tous deux être exposés au danger potentiel qu’ils représentaient l’un pour l’autre. C’était tout ou rien et Raizen, contrairement à elle ne voulait pas fuir. Autrement, tous deux risquaient de partir en ayant un goût amer de leur dernière interaction, fait qui pourrait les tuer dû à un manque de concentration de part et d’autre.

-Je suis juste venu savoir comment on se sent quand tu es finalement confronté à tout le chaos que tu provoques chez autrui.

Se faisant de plus en plus insistant dans son regard, Raizen poursuivit, sans broncher, sans feigner

-How you feel when someone is crawling under your skin, a poison inside your veins, slowly driving you mad ?

Or, il n’avait pas fini. Raizen était affecté et il le montrait différemment. Au lieu d’être tempéré dans ses propos, il se laissait influencer par ses sentiments et l’ivresse du moment, ne laissant aucune parole sans un timbre unique qui caractérisait son état d’esprit.

-So now, show me for real what you meant when you said that it is when you are the weakest that you hit the hardest.

Caressant sa joue dans un geste final, Raizen se mordit de nouveau la lèvre, affichant une mine légèrement mécontente avant de venir lui voler un délicat baiser puis un second. Déposant tranquillement son front contre le sien, celui-ci laissait son souffle se mêler à celui d’Asami alors qu’il venait possiblement d’allumer une bombe à retardement. Il ne comprenait pas pourquoi il osait aller jusqu’à là, sachant que toutes les cellules de son corps lui disaient de fuir. Il savait pertinemment les risques qu’il courrait, mais il devait savoir quitte à se compromettre. Il voulait voir et vivre qui était Asami dans un moment de faiblesse comme celui-ci. Pour une fois, sa curiosité n’était pas la pièce maîtresse qui guidait ses actions. Cette fois-ci, c’était un mélange beaucoup trop irrationnel pour être caractérisé. Raizen agissait simplement sur une impulsion, et ce dans l’envie de découvrir qui se cachait derrière cette carapace qu’elle avait mise tant de temps à construire.

C’était le temps de voir ce qui se cachait derrière tout cela et Raizen ne savait pas s’il était prêt. Or,il comptait finir rapidement par le savoir. Ce changement soudain d’approche était complètement différent de leurs moments précédents ou force et intensité étaient au rendez-vous. Cette fois-ci, il avait opté instinctivement pour le pouvoir destructeur de la délicatesse en guise de provocation. Après tout, si elle était dans un stade de fragilité, cela voulait dire qu’il devait changer son approche pour s’adapter, point.


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Lun 16 Avr 2018 - 1:32
Tout chez lui était insupportable. C’était ce qu’elle en vint à se dire alors qu’il avait passé sa main contre son visage, la forçant à relever son regard, venant rencontrer celui plus sombre de son interlocuteur. Elle avait envie de se défiler. Elle, la si confiante et si arrogante Tadaoki avait envie de se défiler. De fuir son regard. De fuir son contact. Sa peau frissonna alors que sa peau entrait en contact avec la sienne une nouvelle fois. Elle se sentit frémir jusqu’au plus profond d’elle-même alors qu’elle s’était retrouvée forcer à devoir soutenir son regard, le feu animant le sien se voulant plus faible qu’à l’habitude.

Ses paroles étaient lourdes de sens. Elle aurait préféré ne pas avoir à les entendre. Si elle se doutait que son trouble était évident et qu’il avait certainement remarqué cette fragilité dont elle était victime, toutes ses failles qu’elle lui laissait le loisir d’observer, l’entendre l’admettre était plus difficile à assumer. Il l’avait remarqué. Il s’en jouait même, en quelque sorte. Elle avait envie de lui faire ravaler son sourire. Elle avait envie de lui faire ravaler tout ce qu’il lui disait. Toutes ces paroles qu’elle lui avait un jour adressé. Était-il en train de lentement l’entraîner vers la folie ? Assurément. Cela ne faisait plus aucun doute. Sa seule présence balayait tout ce qu’elle avait toujours connu, tout ce qu’elle avait construit jusqu’à ce jour. En était-il fier ? Certainement. Elle en était convaincue.

La caresse contre sa joue avait une saveur particulière, bien différente que ce qu’il lui avait offert les fois précédentes. Il y avait une certaine tendresse dans leur échange, contrastant avec les flammes animées par la haine qu’ils avaient fait naître entre eux. Même ces baisers, aussi rapides que discrets, avaient un goût différents. Lui semblaient différents. Une douceur qu’elle ne connaissait pas, qui lui était étrangère. Si elle savait faire preuve de délicatesse, lorsque la situation le demandait, jamais le faisait-elle avec autant de sincérité qu’à l’heure actuelle. Des mensonges devenus plus vrais avec le temps. Des mensonges qu’il avait rendu plus vrai, venant briser ses masques qu’elle avait tenté d’arborer en sa présence, la laissant ainsi nue devant lui, ne pouvant plus qu’afficher sa vraie personnelle. Celle qu’elle n’avait jamais réellement pris le temps de connaître.

- I already did it.

Malgré cet échec qui était le sien, elle avait répondu que quelques petits mots qui pourtant voulaient dire beaucoup. Son front appuyé contre le sien, ses prunelles étaient éclairées d’une flamme nouvelle qu’il avait su animé de par ses provocations. Une flamme qui venait essuyer le trouble pourtant toujours visible, qui s’était vu encore plus présent lorsque ses lèvres avaient rencontré les siennes.

- Even when I’m trying to set you free, you keep running back to me. Am I that intoxicating ?

Elle se jouait sur l’arrogance tandis que son visage fit apparaître un mince sourire, son regard toujours ancré dans le sien. Elle lui avait dit, la dernière fois, qu’elle avait conscience de toute l’emprise qu’elle pouvait avoir sur lui. Si l’inverse était vrai, il n’était pas le seul à avoir un quelconque pouvoir sur l’autre. Levant sa main, elle vint la poser dans le creux de son cou, près de son épaule, caressant doucement la peau qu’elle rencontrait, cherchant à venir perturber ses sens.

- How do you explain that, uh ?

Malgré tout ce qu’elle pouvait dire, malgré cette flamme dans son regard, elle n’avait pas la même assurance qu’elle avait pu avoir autrefois. Elle sentait le souffle de l’homme contre sa peau, se mêlant au sien, venant perturber ses sens et ses pensées. Elle n’avait donc pas répondu à ses questions. Pas directement, donnant ainsi un ton différent à leur conversation, tentant de lui faire réaliser que tout ce qu’il avait su créer chez elle, il ne l’avait pas fait sans devoir en payer le prix.

Ses lèvres vinrent à nouveau rencontrer les siennes, échangeant à nouveau un baiser plus calme qu’à l’accoutumé, et ce, quand bien même était-il aisé d’y voir toute la colère qu'amenait en elle toute cette situation, cette dernière s’opposant à ce désir qu’il faisait naître en elle, à cette confusion dont il était la source principale. Elle avait comblé les quelques centimètres la séparant de lui sans même y réfléchir, laissant son instinct diriger ses actions, commander son corps, tandis que la raison s’était à nouveau écrasée face à l’ennemi de taille que représentait le Meikyû. Il y avait tant de chose qu'elle se refusait d'exprimer et même de vivre, par manque d'habitude alors qu'elle avait enterré son humanité quelque part en laissant tout simplement son désir de divertissement prendre le dessus de sa personne. Et pourtant, aujourd'hui, elle était confrontée à bien plus que ce à quoi elle aurait cru, s'étant laissée entraîner dans une danse dont elle avait perdu le contrôle et dont les conséquences s'annonçaient violentes.

- Crawling under my skin…

Elle avait répété les quelques paroles qu’il lui avait adressé alors qu’elle s’était séparée de ses lèvres, restant cependant à proximité de ces dernières.

- And now you’re stuck there, not knowing what you want or what to do.

Elle était cependant dans une situation similaire, où elle ne savait rien de ce qui allait advenir d’elle, d'eux, de cette relation dévastatrice qu’était la leur, cette dernière s’enflammant de par leur caractère respectif, de cet envie de venir détruire l’autre tout comme cette attraction qu’ils avaient l’un envers l’autre.

Il était difficile pour elle que de se savoir faible. Et pourtant, elle avait réagi presque naturellement à sa présence, s’étant rapprochée de lui sans qu’elle ne prenne le temps d’y réfléchir. À croire que son corps réagissait à lui, à sa proximité, sans même que sa tête n’ait à décider quoique ce soit. S’était-il réellement imposé de la sorte dans sa vie, dans son quotidien ? Assez pour que sa présence, en plus de ne plus être si dérangeante que cela, soit presque devenue normale. Assez pour qu’elle s’y habitue, cela ne faisait aucun doute. Assez pour que le manque de lui se soit fait ressentir, et ce, malgré le fait qu’elle avait été celle à le fuir.

Tous deux s’étaient perdus dans cette histoire qu’ils ne parvenaient plus à contrôler, ce chaos dont il avait fait référence ponctuant chacun de leur échange.

- Ce chaos était tout ce que je recherchais, après tout.

Sa main déjà présente sur sa peau glissa vers sa nuque, s’y arrêtant tandis qu’elle vint distraitement jouer avec quelques mèches de cheveux.

- Je te l’ai promis, que cette descente, je ne la ferais pas seule.

Autrement dit, s’il était parvenu à s’infiltrer dans ses failles, à venir détruire l’être qu’elle était, elle n’avait pas été la seule à s’écraser dans le processus. S’il croyait avoir gagné, force était de constater qu’elle l’avait entraîné avec elle, dans une certaine mesure, dans cette obscurité qu’était la sienne, de cette déchéance qu’elle lui avait promis là où toute cette histoire avait commencé.
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Lun 16 Avr 2018 - 2:59


Laissant Asami le bercer par ses douces paroles et ses doux gestes, Raizen ressentit un réconfort à l’idée qu’elle ne fuyait pas. Désirant l’affronter sur son propre terrain, la dynamique avait pris une tournure radicalement imprévue. Il ne s’attendait pas à tant de douceur et de compassion de sa part. Même si ses paroles étaient provocatrices, il les vivait étrangement à travers les moindres gestes qu’elle faisait. Étirant ainsi quelques frissons passant des plus doux aux plus violents, Raizen avait l’impression d’avoir consommé des stupéfiants. Cette attirance pour Asami devenait de plus en plus maladive alors qu’il appréciait beaucoup trop sa présence pour être en parfait contrôle de la situation et elle le savait. Elle lui faisait prendre conscience qu’en la faisant chuter, il avait aussi subi le même sort.

Or, contrairement aux attentes, le bas du tunnel était beaucoup moins sombre qu’il en avait l’air, brisant ainsi sa tentative de faire ressortir une facette plus sombre et destructrice de sa personne. Ainsi, pour une fois, Raizen prenait le temps de voir le chaos d’une manière totalement différente. Au lieu d’y voir les dangers, les dégâts, l’éclectisme et la destruction, il semblait y voir les pauses entre les divers événements. Tout d’un coup, tout semblait se figer autour de lui alors qu’il réalisait les singularités des moindres gestes et mouvements qu’ils provoquaient. Ensemble, le tout avait beau donner un mélange imprévisible, toutefois, comme dans toutes choses, certains aspects avaient une connotation positive tandis que d’autres faisaient partie de l’opposé. Dès lors, les paroles provocatrices d’Asami qui avaient pour but de le rendre mécontent étaient tout de suite adoucies par la douce caresse et le baiser qui accompagnait le tout. Dès lors, la vision du jeune homme sur la situation changea, lui donnant ainsi la vision le menant à comprendre qu’il pouvait décider ou non de porter son attention sur certains facteurs plutôt que d’autres. Aux extrêmes, il pouvait faire naître un chaos destructif tandis que de l’autre, il pouvait accepter de se laisser bercer par cette douceur jusqu’à vivre dans le déni et dans l’oubli.

Or, rien n’était blanc et rien n’était noir. La destruction existait dans le but de détruire les fondements de blanc ou de noir afin d’y reconstruire des combinaisons grises aux multiples teintes. C’était dans ce genre de combinaisons différentes qu’il y avait place à l’amélioration, la découverte et la synergie entre deux mondes opposés qui se devaient de travailler en communion. Ainsi, chaque parole, pourtant négative rehaussait son désir de répliquer tandis que chaque caresse lui donnait envie de faire plaisir à celle-ci. Telle était la manière dont la balance avait soudainement changé de direction, penchant ainsi pour un moment beaucoup plus passionnel et marquant pour les deux principaux concernés.

Restant muet pendant un bon moment, Raizen se noyait entre les baisers et les caresses qu’il faisait à Asami. Laissant lentement sa main caresser l’extérieur de sa cuisse tandis que l’autre soutenait leur doux et long baiser, le jeune kumojin se laissait bercer par un élan de passion nouveau. Si certains avaient considéré la scène comme étant plus sucrés qu’épicé, il devait admettre que le tout avait bon goût. À force de s’affronter sur des notes fortes d’épices, tous deux cherchaient à vivre et ressentir quelque chose de différent. Si dans la force des épices il y avait des éléments percutants et attrayants, la douceur avait ses points positifs et aphrodisiaques. Or, tout dépendait de quelle manière elle était introduite.

-Ce chaos est moins sombre qu’il ne l’était...

Délaissant les lèvres de celle-ci un instant pour venir déposer ses quelques paroles, Raizen ne la quittait pas du regard, se laissant bercer dans ses prunelles fragiles. Illustrant parfaitement leur situation, étrangement, plus Raizen chutait et plus il se rendait compte que le tunnel noir de la promesse était très gris. Parfois clair, parfois sombre, il ne pouvait s’empêcher de se questionner sur la teinte du fond.

-Tomber est une chose, mais maintenant, voyons voir qui d’entre nous saura retomber sur ses pattes le premier.

Tirant ainsi son bras pour l’amener contre lui, Raizen attira Asami pour qu’elle vienne s’installer confortablement sur lui tandis qu’il restait assis. Ainsi, il délaissa ses lèvres pour venir se balader le long de sa nuque. Mêlant cette passion à de douces caresses au niveau de sa chevelure, il dériva lentement de sa nuque pour venir baiser sa clavicule d’un mélanger de tendres pressions et baisers émis par ses lèvres. Lentement, il vint dénuder une de ses épaules Asami, s’amusant ainsi à lui faire pleinement ressentir les frissons que la passion pouvait apporter. Après tout, c’était quelque chose de nouveau pour lui et il avait envie de s’y perdre pour voir s’il retomberait lui aussi sur ses deux pieds.


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Lun 16 Avr 2018 - 4:09
Tout chez Asami était différent, dans cette interaction avec Raizen. Que ce soit le regard qu’elle lui lançait ou encore le sourire qu’elle lui adressait. Dans ses paroles, dans sa voix, tout lui semblait différent de ce dont elle avait l’habitude. Même lui semblait différent. Ses gestes étaient plus doux. Ses provocations avaient même un ton différent. À nouveau, ses lèvres étaient contre les siennes, ses mains contre son corps. Elle sentait sa caresse, sur sa cuisse, au travers le tissus de son jogging, tout comme l’autre contre son visage qui venait approfondir ce baiser au goût inhabituel. Ceux qu’elle échangeait avec d’autres, d’ordinaire, ne servaient qu’à mener à bien un plan qu’elle avait mis du temps (ou pas) à mettre en place. Il n’y avait aucun sentiment, aucune émotion, si ce n’était que celles qu’elle souhaitait faire passer pour le bien de sa cause. Ils n’étaient d'artifices lui permettant de se jouer un peu plus des autres, de s’assurer de l’emprise qu’elle avait sur ces derniers, de ses lèvres empoisonnées.

Cependant, encore une fois, tout était différent lorsque le Meikyû était impliqué. Il n’était pas un plan. S’il était vrai qu’elle éprouvait un désir de venir le faire chuter, de le voir s’écraser, il n’y avait pas que ça. Cela n’avait jamais été que ça. Dès la première fois, il l’avait confronté, se permettant de l’affronter sur son propre territoire. Elle l’avait laissé en vie par curiosité plus que parce qu’elle l’impliquait dans quoique ce soit. Parce qu’il était divertissant. Parce qu’il était intéressant. Toutefois, plus le temps avançait et plus la menace qu’il représentait était importante. Elle ne savait pas quoi faire de lui, pas plus savait-elle pourquoi était-il pris dans sa toile. Qu’était-il supposé représenté ? Quel rôle avait-elle voulu lui donner ?

Si elle l’avait su, un jour, de ce qu’elle comptait faire de lui, elle n’en avait aucun souvenir. Dans sa vie, pour elle, pour ses objectifs, il n’était rien ni personne et les choses auraient décidément dû restées ainsi. Et pourtant, il s’était imposé, avait pris de l’importance et faisait désormais parti de son quotidien, elle-même l’ayant invité à y prendre part. Et maintenant… Elle se retrouvait avec une main contre sa nuque, caressant sa peau et la base de ses cheveux, ses lèvres sur les siennes, échangeant un baiser au goût particulier, bien différent que ce qu’elle avait pu avoir jusqu’à maintenant, et ce, depuis toujours. Si la passion était bel et bien présente, animée de ce désir incontestable entre eux deux, cette dernière était plus douce que les fois précédentes, les amenant à apprécier le moment où les choses semblaient plus calmes. Il n’y avait aucune menace accompagnant ce geste, la haine ayant laissé place à quelque chose de plus pondéré.

- That’s exactly what Hell is supposed to be. It’s supposed to let you see exactly what you want.

À nouveau, elle était contre lui, cette proximité qu’elle semblait désirée tout autant qu’elle craignait. Il y avait quelque chose de maladif dans sa présence dont elle ne semblait pas être en mesure de se passer, alors qu’elle en redemandait, encore et encore, malgré les risques encourus et cette prophétie qui annonçait sa déchéance imminente.

- It’s a nightmare dressed like a daydream.

Était-elle le rêve ? Le cauchemar ? Un peu des deux, sachant adopter ces deux rôles, dépendamment de ce que les autres pouvaient s’attendre d’elle. Elle était le rêve pour plusieurs, les berçant dans une douce illusion, avant de les confronter à une dure réalité qu’ils n’étaient pas prêts d’assumer. Qu’était-elle donc pour Raizen ? Ni l’un ni l’autre, sûrement. Il ne la craignait pas, et donc, de ce fait, elle ne pouvait être le cauchemar. Était-elle la douce illusion ? Aucunement. Et ça, elle le savait. Le Meikyû n’était pas de ceux qu’elle arrivait à berner. Elle n’était qu’elle, dans sa forme la plus sincère, sous son visage le plus honnête.

Et cela l’effrayait plus qu’elle n’osait l’admettre.

Un soupire de contentement s’échappa de ses lèvres tandis que celles de l’homme glissaient sur sa peau, provoquant de violent frisson dans tout son corps. Il avait appris en beaucoup trop peu de temps ses points faibles, où appuyer pour la faire réagir avant même qu’elle n’ait le temps d’y réfléchir.

L’une de ses mains vint se glisser sous son visage, le remontant vers elle, lui donnant ainsi accès à son cou et à sa mâchoire. Elle se pencha donc vers lui, glissant ses lèvres contre sa peau, venant le marquer de sa présence avant de poursuivre son chemin. Elle remonta le long de son cou, le long de sa mâchoire, pour venir se saisir de ses lèvres. Assise sur lui, elle s’était appuyée contre son torse, une main sur son épaule et l’autre contre son visage, l'emmenant dans une ballet que, si elle avait décidé de mener, elle en perdit rapidement le contrôle, laissant son corps réagir sans s’y opposer. Ce n’est pas comme si elle aurait pu faire autrement, de toute façon, alors que voilà bien longtemps que son instinct dictait sa façon de faire en sa présence. Sa main contre son épaule avait descendu le long de son corps, venant s’infiltrer sous son chandail, caressant à nouveau la peau qui s’offrait à elle, remontant vers son torse. Relâchant finalement ses lèvres désormais rougies de leurs échanges passionnés, elle prit quelques instants pour reprendre son souffle, sa main caressant son flanc, ses prunelles cherchant celles de l’homme.

Son regard rencontrant la sien, tout semblait la frapper de plein fouet. La peur. La confusion. Ce qu’elle devenait bien malgré elle, par sa faute. Grâce à lui ? Elle ne saurait le dire. Une chose était certaine, c’était qu’elle était terrifiée. Un sentiment qu’elle n’avait jamais ressenti et qui, pourtant, lui semblait évident, à l’heure actuelle, alors qu’il avait réussi à arracher aux mains de la manipulatrice tout repère. Elle ne comprenait plus rien, de cette situation, de cette relation qu’ils partageaient, de cette passion dévastatrice dont ils étaient les seuls initiateurs. Il y avait trop de choses qu’elle n’arrivait pas à expliquer, dans cette relation qu’ils entretenaient. Trop de choses beaucoup trop irrationnelles pour qu’elles fassent du sens. Et c’était bien ces choses-là, ce qu’elle n’arrivait pas à contrôler, qui créait la peur chez elle qui ne s’était jamais retrouvée confrontée à une telle situation.

Jamais avait-elle eu le loisir (ou le malheur), de rencontrer quelqu’un comme le Meikyû, qui en venait à la forcer hors de sa zone de confort, l’amenant face à des situations qu’elle n’avait jamais connu. Il la forçait à regarder ce visage qu’était le sien, apprendre celle qu’elle était sous les divers masques qui composaient sa personne.

- What the hell are we doing…

Elle avait prononcé ces quelques mots à voix basse, assez fort cependant pour qu'il l'entende, compte tenu de leur proximité, pour elle-même, sans pour autant le lâcher du regard, comme si la question lui était adressée. Ce qui n’était pas tout à fait faux. Déjà qu’elle peinait à assumer ce trouble qu’il causait chez elle, l’admettre de vive voix lui semblait impossible. Et pourtant. Toutes ses émotions contradictoires s’étaient trouvées présentes dans ces quelques mots qu’elle lui avait adressé, son visage encore à quelques milimètres du sien, son regard plongé dans celui plus sombre de l’homme tandis que tout son corps réagissait à sa présence sous elle.
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Lun 16 Avr 2018 - 19:22


Étrangement, le temps semblait fonctionner au ralenti tandis que chaque geste se faisait ressentir de manière amplifiée. Que ce soit ses lèvres ou ses mains qui caressaient sa peau et son torse, de puissants frissons terrifiaient l’épiderme de sa peau, le poussant à relâcher quelques soupirs de satisfaction. Inspiré par la douce sensation que lui procurait cette chair de poule, Raizen se laissait faire, s’inspirant du moment pour s’enivrer de plus en plus de l’enfer qu’elle lui promettait, un lieu qui lui montrait exactement ce qu’il voulait voir sans forcément l’être, un lieu prometteur, qui pourtant avait sa propre conscience et la capacité d’enlever aisément ce qu’il procurait.

Raizen flirtait avec cet espace d’une nouvelle dimension conçue à travers leurs attentions l’un pour l’autre. Cette dimension grise était bel et bien un cauchemar dans un rêve ou même un rêve dans un cauchemar. Raizen ne saurait choisir entre les deux, il savait simplement que les deux étaient appropriés au contexte sans forcément avoir une prédominance pour l’un ou pour l’autre. Au contraire, il se complaisait dans cet instant de doute et de fragilité qui parcouraient chacun de leurs membres allant des caresses aux fines paroles qui dressaient leurs sens respectifs en alerte. Ainsi, Raizen plongea ses iris dans ceux d’Asami, ne la laissant aucunement fuir du regard, elle qui affichait une facette beaucoup plus douce et tendre qu’auparavant. Dans cette incertitude, il pouvait clairement voir qu’elle n’était pas dans sa situation de confort usuel. Pourtant, il avait la forte impression qu’à force de jouer le rôle de prédateur, celle-ci avait oublié les fondements qui rendaient un individu imparfait. Raizen comptait ébranler les fondations qui gouvernaient sa raison pour lui faire reprendre conscience de la faiblesse dont tous pouvaient faire preuve. Il comptait lui faire vivre ce moment de faiblesse et d’impuissance à son paroxysme. Indirectement, Asami n’attendait que cela, le questionnant même sur ce qu’ils faisaient respectivement.

Forcé de reculer légèrement la tête pour mimer une prise de conscience, il baissa ses iris sur ses lèvres avant de les reposer sur les miroirs brouillés et troublés que dirigeait la femme aux iris habituellement enflammée.

-We’re breaking the real barrier that kept you from enjoying this for so long.


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Mar 17 Avr 2018 - 1:22
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Mer 18 Avr 2018 - 8:45


Dernière édition par Tadaoki Asami le Jeu 19 Avr 2018 - 2:43, édité 1 fois
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Jeu 19 Avr 2018 - 2:37

Raizen avait laissé présager être venu dans le début de clarifier la situation et de la rendre plus claire pour les deux partis. Or, tout sauf cela s’était produit, chacun se laissant respectivement attirer dans un gouffre plein de passion où la réflexion n’avait pas sa place.


Ressentant le toucher d’Asami sur sa joue, Raizen eut un violent frisson alors que son regard se berçait dans le sien. À travers le timbre de sa voix, sa manière de parler et les paroles qu’il lisait, il pouvait y lire un stade de faiblesse relativement avancé. Ainsi, Asami se trouvait dans une situation qu’elle n’avait probablement jamais connue, chose que Raizen partageait. Jamais il ne se serait attendu à devoir aller aussi loin, surtout que la promesse de celle-ci était de le faire sombrer dans le côté opposé de la force. Si l’on veut, le duel s’était soldé en un échec du côté d’Asami , n’ayant pas totalement réussi à le faire sombrer là où elle l’imaginait au début. Or, elle avait réussi à le faire sombrer ailleurs, transformant le résultat de la situation en fonction de la perspective qui était adoptée.

Raizen aimait penser que tout était relatif et une question de perspective. Ce qui pouvait paraître bien pour un pouvait être totalement l’inverse pour l’autre. Si l’on veut, c’était le balancier sur lequel le monde gravitait. Chaque parcelle de vie avait une facette antagoniste qui pouvait être une bénédiction pour certains comme une malchance. Ainsi, lorsqu’elle posa sa question, il ne put s’empêcher de laisser un bref sourire planer sur ses lèvres. Par son expression, il était clair que Raizen se sentait drôlement apaisé et confortable. Son torse était toujours sujet à de grandes respirations tandis qu’il récupérait de l’intensité du moment qu’ils venaient de vivre.

-Because this is what I do, that’s all.

Si aux premiers abords, son envie de prendre tous les bénéfices sans forcément donner crédit à autrui lui était traversé l’esprit, il décida d’en faire autrement. Là où par le passé, il l’aurait maigrement laissé sur de courtes paroles, il faisait l’effort de lui faire prendre conscience de la totalité de la situation et pas juste ce qui l’arrangeait. Après tout, Raizen n’avait pas peur d’affronter ses échecs tout comme il embrassait ses réussites. Selon lui, il fallait accepter la totalité des événements qui marquaient une vie pour pouvoir prendre conscience des bonnes comme des mauvaises choses. Autrement, ce qui était fondamentalement agréable ne l’était possiblement pas à son plein potentiel et vice versa. En ressentant les résultantes de manière plus intense, il lui était dès lors possible d’en faire de plus d’apprentissages et de développer ses connaissances.

-Whether you consider that you’ve lost or won depends of you because everything is a matter of perspective.

La fixant pour sonder plus en profondeur la manière dont elle se sentait, Raizen ajouta une question qui lui trottait dans l’esprit. Savoir où elle se positionnait par rapport à tout cela serait un élément clé et si elle était confuse à la base, cette question risquait de décupler les phases d’incertitudes qu’elle allait traverser dans les prochains jours. Or, l’animosité qu’elle utilisait pour fuir n’était plus ce qui risquait de lui permettre d’être concentré et de canaliser son énergie négative autrement.

-Someone once asked me why I was so obsessed with winning, as if I only had this word in my mouth.

Prononçant les quelques mots avec une douceur, il élimina le facteur pouvant pousser à la prétention. Au contraire, Raizen faisait preuve d’une douceur qui lui était plus ou moins nouvelle.

- However, the result doesn’t really matter. Everything is a matter of how you feel about something.

Prenant une courte pause pour introduire ses pensées, il poursuivit sur cette douce lancée.

-So tell me Asami, do you feel like you have won or lost ?

Le sentiment de gagner était relatif tout comme l’était celui de perdre. Tout était une question d’objectifs réalistes , d’attentes et de besoins à combler à travers l’objectif, ni plus ni moins. Quant à lui, Raizen savait qu’il avait gagné sur tous les points, qu’il soit en échec ou pas puisque sa carte maîtresse était sa curiosité, son désir d’apprentissage à travers la victoire comme la défaite. Pour cette raison, il se considérait un gagnant perpétuel, quelles qu’en soient les conséquences. En espérant qu’elle réalise que vivre sous des masques était plus facile que de le faire sous son vrai visage, là où tout commençait.

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Jeu 19 Avr 2018 - 18:30
Allongée sur son dos, elle avait la tête légèrement tournée vers l’homme à ses côtés, son regard venant rencontrer le sien. La question avait été exprimée avec un trouble certain de sa part, sans toutefois aucune trace d’animosité, ce qui était presque surprenant. D’ordinaire, elle se serait mise sur la défensive et l’aurait accusé de nul ne sait quoi. Cependant, cette fois-ci, elle cherchait une réponse. À cette vague question qui illustrait parfaitement sa position dans cette relation qu’elle ne saurait expliquer, elle cherchait y obtenir réponse chez le principal concerné. Voyait-il les choses de la même façon qu’elle ? Ou avait-il l’impression, lui aussi, que d’avoir échoué ? Après tout, tous deux avaient laissé tomber cette fierté propre à eux, s’abandonnant à l’autre tout en s’entraînant dans un gouffre dont ils ne voyaient plus l’issu.

Le ton de leur conversation était particulier. Si elle aurait pu se sentir attaquer par ce qu’il lui disait, provoquer par l’évidence qu’il soulignait, ce n’était pourtant pas le cas. Il y avait cette douceur dans sa voix qui l’empêchait de mal percevoir ce qu’il cherchait à lui dire. Comme s’il souhaitait réellement répondre à sa réponse, en prenant toutefois quelques chemins détournés. Sa main qu’elle avait passé sur son visage glissa sur son corps, venant distraitement détaillé le tatouage qu’il arborait tout en se laissant bercer par ses paroles.

Pouvait-elle réellement répondre à sa question ? Il y avait tellement de choses qu’elle ne comprenait même pas dans leur situation actuelle qu’il était difficile pour elle ne serait-ce que de réfléchir un minimum. Avait-elle gagné ? Non. Ça, elle en était convaincue. De ses yeux à elle, cela n’avait rien d’une victoire. Ses masques étaient tombés et elle s’était retrouvée confrontée à une personne qu’elle n’avait jamais pris le temps de connaître, à savoir elle-même. Pas ce qu’elle disait être et non pas ce qu’elle croyait être, de cette froide personne calculatrice qui avait un parfait contrôle de sa personne et des autres. Non. Il y avait plus. Une femme un peu plus humaine, dont les sentiments étaient bel et bien existants. Enterrés depuis des années pour ne pas s’embarrasser de ces quelques états d’âme inutiles dans ses projets, mais existants. De ce fait, y avait-elle gagner quelque chose ? Impossible à savoir pour l’instant alors que la confusion embrouillait son esprit. Ou, plutôt. Il lui était difficile que d’envisager autre chose que l’échec alors qu’il avait ébranlé l’essence même de sa personne.

-

Ses lèvres s’étaient entrouvertes, comme pour parler, avant de se refermer, tout simplement. Se soustrayant de son regard, elle ferma les paupières, réfléchissant quelques instants supplémentaires. Un soupire, plus faible cette fois-ci, s’échappa de ses lèvres avant qu’elle n’accepte de rouvrir les yeux.

- Tu n’as pas encore répondu à ma question.

Changeant de sujet, elle s’esquivait ainsi de celle qu’il lui avait adressé, n’étant pas en mesure d’y répondre pour l’instant. Il y avait une part d’elle qui ne voulait pas y répondre, ne souhaitant pas lui donner encore plus accès à cette fragilité nouvelle. Or, la vérité était qu’elle ne savait même pas elle-même, ayant été plongée dans quelque chose qu’elle ne connaissait pas. Et qui, sincèrement, l’effrayait. Ce qu’elle avait longtemps tenu à distance était revenu, une vague violente l’ayant secoué.

- Je vote découverte.

Elle marqua une pause. Se souviendrait-il des règles de son propre jeu ? Elle, elle n’avait pas oublié, ne serait-ce que pour tout ce que cette soirée impliquait désormais, tout ce qu’il en avait découlé, ces événements ayant contribué à la chimie particulière qu’entretenait désormais le duo.

- What do you want from me, Raizen ?

Réitérant la première question qu’elle lui avait posé lorsqu’il s’était invité dans son laboratoire, elle ne se dérobait pas de son regard, venant plutôt y plonger dans l’espoir d’y trouver une réponse silencieuse qui viendrait peut-être éclairer son propre esprit. Soulignant ce jeu qui avait provoqué une suite d’événements dont l’issu était eux deux, en ce moment même, dans son lit, elle laissait sous-entendre qu’elle serait bonne joueuse. Pour peu lui donnait-il réponse à cette question qui voulait tout et rien dire à la fois, peut-être consentirait-elle quant à évoquer un sujet qui ne lui avait jamais, ou presque, traversé l’esprit : ses propres sentiments et émotions. Pas de ceux factices qu’elle adressait à tous dans l’idée d’effacer les soupçons tout en offrant une facette assez agréable de sa personne. Non. Qu’est-ce qu’elle, Tadaoki Asami, une fois toutes les barrières tombées et les fondations menaçant de s’écrouler, pouvait bien ressentir. Il n’était plus question de raison, ni même de logique. Mais bien de se plonger dans l'irrationalité qu’il avait créé chez elle, lui offrant ainsi la chance que d’agir sans réfléchir, d’y aller au gré de ses envies et de son instinct, plutôt que de se contenir encore et toujours, sous prétexte d’un contrôle qu’elle avait sur elle-même, et ce, depuis presque toujours.
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Ven 20 Avr 2018 - 3:13

C’était le calme après la tempête qui avait pris une connotation beaucoup plus calme et douce que prévu. Même dans les extrêmes se situait une teinte de douceur qui ne la rendait que plus dangereuse. Ainsi, Raizen était allongé en compagnie d’Asami dans un des rares moments de proximité et de tendresses. Généralement, ils se séparaient aussi vite qu’ils s’étaient rapprochés, phénomène tout à fait normal. Pourtant, cette fois-ci, c’était bien différent sachant que Raizen ne comptait pas vraiment se lever. Se laissant bercer par la fine main qui caressait ses tatouages, toute son attention était portée sur la confusion qu’il pouvait lire dans les iris de celle-ci.

Le plus étonnant était qu’il pouvait se voir dans ses iris, aussi confuse soit-elle. Cette situation était certes particulière et unique. À vrai dire, jamais Raizen n’avait connu un moment aussi profond de confusion et d’incertitudes. Sa seule consolation était le fait qu’il n’était pas seul. Or, tous deux partageaient ce sentiment commun sans pour autant avoir une quelconque envie d’exposer l’un à l’autre tous les fils de pensées qui défilaient sans arrêt dans leurs esprits respectifs.

Alors que Raizen pensait s’être en quelque sorte déresponsabilisé de réflexion à haute voix, celle-ci revint à la charge en renvoyant la balle aussi rapidement qu’elle était venue de son côté. En bref, Asami jouait quelque part avec le feu, chose que Raizen craignit jusqu’à ce qu’elle répète environ la même question qu’au début. Étirant un léger sourire, il ne pouvait s’empêcher de rire légèrement. Cette expression de joie était pourtant connotée d’une incertitude marquante alors que ses yeux dégageaient un moment profond de réflexion. Prenant une brève respiration, il leva son regard pour regarder la chevelure de celle-ci, fine chevelure dans laquelle il passa sa main pour réfléchir quelques secondes.

Par chance, la répartie faisait partie de ses qualités et pour une fois, il pouvait bien avouer qu’elle venait fort probablement de lui sauver la vie. Autrement, il se serait fait engouffrer dans un cercle infini de réflexion où il aurait fini par ne rien dire d’intelligent. Ce genre de questions demandaient dorénavant plus de réflexion. Bien qu’il avait une idée concrète des réponses possibles, il voulait éviter de sauter vers la réponse facile qui était de satisfaire sa curiosité. Après tout, c’était en grande partie la réponse. Pourtant, il préférait y penser plus longuement, car dans cette réponse se trouvait probablement des micros-réponses plus pertinentes et moins vagues. Pour une fois, le précis semblait de mise, d’où la raison pour laquelle il lui répondit à l’aide de sages paroles.

-Tell me who you really are and I will tell you what I want.

La laissant méditer sur ses paroles, il n’eut aucun mal à la fixer avant de lui offrir un délicat rire. Raizen aurait pu se lever à ce moment précis et partir, la laissant ainsi seule dans sa chambre. Or, tous ses sens lui disaient de rester et de profiter de ce moment entre deux mondes. Après tout, aucun d’entre eux ne savait ce qui attendait l’autre en mission et ce bref moment, bien que confus et délicat ne lui faisait pas de mal. Malgré tout, le plus important demeurait cette facette sur laquelle il mettait enfin la main pour la première fois, une facette qu’Asami allait devoir accepter ou rejeter.


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Ven 20 Avr 2018 - 9:45
Un frisson parcouru son corps alors qu’elle sentit la main de l’homme dans ses cheveux. Un geste qui, normalement, n’avait pas sa place entre eux. D’une certaine délicatesse, elle se surprit à ce laisser bercer par ce dernier, à quelque part rassurer, comme si cela venait temporairement faire taire son esprit qui l’assaillait de nombreuses questions dont elle n’avait pas les réponses. Elle lui avait adressé sa question avec une certaine réticence, bien qu’y cherchant une réponse. Autant cette dernière l’effrayait-elle, autant cet état dans lequel avait-elle été plongé ne lui plaisait nullement. Elle avait de la difficulté à accepter de se remettre en question ainsi alors que, pourtant, jusqu’ici, jusqu’à aujourd’hui, elle avait toujours été cette femme fière et confiante qui ne doutait de rien, encore moins d’elle-même.

Ce rire qui lui parvint aux oreilles eut de quoi la décontenancer. Arquant un sourcil, elle posa sur l’homme qu’elle observait un regard assez confus, cette fois-ci pas tant de la situation en règle générale mais bien de ce qui avait pu provoquer son amusement. Se renfrognant presque, elle manqua de lui tourner dos avant de se raviser. Cela aurait été terriblement immature de sa part. Et puis, à quelque part, elle attendait une réponse. Lui donnerait-il cette satisfaction ? Elle ne savait pas. Avec lui, elle n’était jamais en mesure de prévoir quoique ce soit.

Autre détail agaçant le concernant. Si d’ordinaire elle arrivait à lire dans les gens, s’imaginant sans peine les prochaines actions posées par ces derniers, ayant passé beaucoup de temps dans l’étude du comportement humain, le Meikyû était dans une catégorie à part. Il faisait parti de ceux qu’elle n’arrivait pas à analyser. De ceux que, lorsqu’elle croyait avoir finalement compris, agissait de façon totalement opposée de ce qu’elle aurait pu prévoir. Était-ce réellement parce qu’il était une personne difficile à saisir ou s’agissait-il simplement de ce trouble qu’il causait en elle ? Ce n’était pas à exclure.

Se mordant la lèvre inférieure, elle baissa légèrement le regard à sa réponse. Encore une fois, cette dernière n’était pas satisfaisante. Elle n’aimait pas la réponse donnée. Cette dernière était beaucoup trop lourde de sens et demandait une introspection qu’elle n’était pas prête à faire. Qui était-elle ? Le savait-elle seulement elle-même ? Les réponses qui lui vinrent en tête lui semblaient soudainement affreusement fausses. De ce fait, ayant détourné le regard, elle ne pouvait que se mordiller la lèvre inférieure, gardant le silence tandis qu’elle réfléchissait à ce qu’elle pouvait bien y répondre. Devait-elle se montrer honnête ? Vis-à-vis de quoi ? Quelle était la réponse honnête ? Elle n’en avait aucune idée.

Finalement, elle releva son regard vers lui, semblant avoir repris contenance. Presque. Cette fragilité perceptible chez elle venait d’être remplacée par quelque chose de plus assuré. De terriblement faux, aussi. Si nul n’aurait pu avoir de doute sur sa personne, elle était convaincue que l’homme qu’elle toisait ne se laisserait pas berner. Cependant, elle ne pouvait en faire autrement. Venant finalement s’allonger sur son flanc, lui faisant désormais face, elle approcha son visage du sien, adoptant un ton plus faible, mais surtout, plus sensuel.

- You are well aware that I can be whoever you want me to be.

Sur la défensive, bien consciente de ce visage qu’elle lui avait laissé le loisir d’entrevoir, elle venait de revêtir ce masque d’arrogance qu’il lui connaissait si bien. Elle était de retour à l’essence même de sa personne, à savoir prétendre. S’il était évident qu’elle agissait de la sorte pour se protéger, comme pouvait en témoigner cette lueur dans son regard, elle était incapable de faire autrement. Elle avait ce besoin d’imposer cette distance, et ce, malgré ce désir de proximité qu’elle avait vis-à-vis de lui. Elle craignait son influence tout comme elle se refusait qu’il la quitte. Un amalgame d’émotions contradictoires qu’elle se refusait d’assumer, ni même de considérer un seul instant.

Ce fut donc pour cette raison que, sans rien ajouter, et malgré ce masque qu’elle s’était décidée d’arborer pour répondre à sa question sur une note plus provocatrice, qu’elle vint cependant se rapprocher un peu plus de lui, assez pour se retrouver dans ses bras. Si elle avait conscience être difficile à suivre, ou, tout du moins, de tenir des propos contradictoires avec ses actions, elle préféra ignorer ces quelques pensées. Pour encore quelques instants, elle s’assurerait d’ignorer toute rationalité. Parce que, même si elle se refuserait de l’admettre, elle était bien, contre lui. Parce que sa présence avait quelque chose de rassurant. Parce que, pour encore quelques instants, elle souhaitait profiter du moment aux notes singulières. Parce que nul ne savait ce qui pourrait leur arrivé au cours de leur mission respective.

Parce que, pour ce soir, elle comptait déroger de toutes ses règles, suivre ce rythme de venir briser ses habitudes en acceptant une présence à ses côtés. En désirant même ladite présence. Parce que, pour la première fois de sa vie, alors que sa tête s’emballait et que son esprit s’enfonçait dans le tourment, elle n’avait pas envie d’être seule.
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Ven 20 Avr 2018 - 15:03


Se sentant toujours plus proche de cette personne dans cette étreinte qui ne leur ressemblait pas, Raizen se plaisait de voir une certaine once d’incertitude dans son regard. Il savait que la question qu’il avait posée n’était en rien facile à répondre. Après tout, ce n’était pas tous les jours que quelqu’un voyait à travers soi et imposait un ultimatum à son esprit pour le forcer à faire quelque chose qui était fui depuis déjà longtemps. Or, cette situation l’avantageait surtout que lui-même avait besoin de temps pour réfléchir et revoir la situation. Au final, il se demandait bel et bien ce qu’il cherchait d’elle et ce qui le motivait tant à être différent en compagnie de celle-ci. Pourquoi occupait-elle parfois ses pensées et pourquoi avait-il sacrifié autant pour « gagner ». 

La victoire avait beau être satisfaisante, mais il arrivait qu’elle lui laisse un goût amer à la bouche. Malgré tout, cette palette de saveur semblait avoir disparu lors de leur dernier échange. Y avait-il eu quelque chose de particulièrement différent ? Il ne saurait le dire. 

Observant la tentative finale d’Asami de se défiler de sa question en adoptant de nouveau son masque fragile et transparent d’arrogance, le jeune homme se contenta d’un mince rire alors que celle-ci tentait de lui faire comprendre qu’elle se plaisait dans ses bras. Ne repoussant aucunement l’étreinte, il déposa son visage contre le sien, l’enlaçant ainsi totalement. Puis, lentement, il souffla quelques mots pour s’assurer que le message était bel et bien passé.

-Then don’t ask why I keep winning until you try with your real self then.

Paroles lourdes de sens sachant pertinemment qu’il lui annonçait un désir de défi. Jouer avec différentes facettes d’elle était assez aisé sachant qu’il pouvait les briser. Or, un masque ne pouvait être cultivé, contrairement à une vraie personnalité. Ainsi, il espérait qu’elle se montre sur son vrai jour de manière à ce qu’ils puissent finalement agir sur un pied d’égalité. En effet, depuis le début, si Raizen avait été en mesure de dicter le rythme de la relation dans plusieurs moments, c’était bel et bien parce qu’indirectement, il cherchait à affronter Asami, peu importe les circonstances sous son vrai visage, dans ses moments de force, mais aussi dans ses moments de faiblesse. Après tout, c’était ce mélange entre la perfection et l’imperfection qui faisait des gens ce qu’ils étaient vraiment : des êtres imparfaitement intéressants.


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Merci Aimi o/

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