Les Hyûga, devant les récents événements, se doivent de rétablir leur image. Pour prouver que les actions infâmes de la Sôke ne concernaient qu'une petite poignée corrompue du clan, ils sont décidés à envoyer leurs meilleurs éléments, mais aussi ceux qui ont le plus leur confiance pour rétablir les choses. Aussi, Takumi Hyûga, jeune prodige ayant impressionné par son ascension subite dans la police, a reçu une requête spéciale du conseil des pupilles pâles. Envoyé seul et dans le secret parcourir le pays, il aura pour tâche de retrouver le réseau avec lequel ses confrères avaient pactisé. Si tout le réseau local a été démantelé à Iwa, il est évident que cette gangrène là s'était implanté de l'extérieur à la base. Son objectif est simple : retrouver et capturer ou ramener des preuves sur leurs affirmations : Tout le clan n'est pas coupable des infamies produites dans l'ombre. Il aura pour devoir de le prouver.
Une missive l’avait envoyé en dehors du village. Ainsi donc, le conseil du clan avait décidé de le missionner après les récents événements et son implication plus que primordiale (en apparence). C’est dans le secret le plus total qu’il investiguait dorénavant au cœur de Tsuchi no Kuni, traquant ceux qui avaient probablement amené le déshonneur sur son clan. Il avait pour mission d’en capturer ou alors de revenir avec des preuves. Si il devait tomber sur eux, il les démembrerait sur le champ. Sauf s’il se montraient bavards sur leurs agissements, là ils ne perdraient que leurs bras. Il récupérerait le plus de preuves, évidemment. Après tout, le but était de prouver que seules quelques âmes perverties étaient coupables. Une faible compensation pour la perte de réputation et l’image entachée pour plusieurs générations pour son clan. Le sang coulera. Le leur et celui des mauvaises graines de son propre clan. Vivement qu’il passe à la tête de ce ramassis de bons à rien, impatient de le détruire pour le refaçonner selon sa volonté.
Quelques pistes lui avaient été fournies et trois villages autres qu’Iwagakure semblaient pouvoir aider sa quête de vérité : un se trouvait à quelques lieues au nord de la Roche (Kita no Sato), un proche des côtes du pays (Ribu no Sato) et un à la frontière d’Ame no Kuni (Boda no Sato). Il ne se sentirait point dépaysé, il avait déjà voyagé le long des côtes du pays et s’était déjà rendu au pays de la Pluie il y a peu. Il savait à quoi s’attendre en cas de problème. Tout cela était officieux, peut-être trop à son goût. Peut-être que l’on cherchait à se débarrasser de lui. Quelle étrangeté d’envoyer un homme connu comme étant un policier, défenseur du village, aux quatre coins du pays. Tout cela lui paraissait fort nébuleux.
C’est la route pour Ame no Kuni qu’il prit en première, pour la frontière du moins. Le pourri devait venir de là-bas, pour sûr. Ce que l’ex fukutaicho avait pu apercevoir là-bas pouvait remettre en question la foi que portait quiconque en l’humanité. Si la chute de son clan avait été orchestrée depuis cette pourriture de sous-pays, il s’y rendrait plus tard et ferait tout pour le réduire en cendre. Il n’aurait que trop existé de toutes manières. Cela ne ferait aucun doute. Mais cela serait aussi trop gros… N’est-il pas ?
Arrivé à Boda no Sato, les environs ne paient pas de mine. L’état des lieux est fidèle à sa géolocalisation : la paix semble être de mise vu qu’il se situe au sein du pays de la Terre mais l’ambiance qui règne en son sein mettent les sens du Hyûga en alerte et des pressentiments bien sombres le prennent subitement. Et ce sont ses craintes qui se révèlent finalement être fondées : des hommes - hors-la-loi - ont pris le contrôle du village et c’est un pseudo-règne de terreur qu’ils font appliquer dorénavant. Le bon sens et son instinct attendant de lui qu’il les décalque au plus vite afin de libérer les opprimés du joug des tyrans et de leur opprobre. Mais la mission passe avant et il ne peut se permettre de griller sa couverture. Un Hyûga qui se balade aussi loin d’Iwagakure, ça ne passe pas inaperçu. C’est pourquoi, il se fait passer pour un aveugle après avoir mis un bandeau sur ses yeux. Takumi parvient à se déplacer sans réellement de problème uniquement car il a activé son byakugan.
Entrant dans une taverne au sein de laquelle se joue des airs un peu trop clichés, quelques client le dévisagent - uniquement par habitude et pour garder leur image de grands méchants - mais lâchent rapidement l’affaire et retournent à leur jeu de cartes. Après s’être installé au comptoir, il dépose 3 fois et demi la somme pour un shot d’un alcool fort. C’est un code connu des forces de police de la Roche et utilisé dans tout le pays afin de demander des informations sur un sujet au choix. Le tenancier prend son argent puis dépose ce qu’a commandé le Hyûga devant lui. Tout ce que l’intéressé a à faire, c’est de boire son verre dans lequel un sérum permettant de communiquer avec le barman par la pensée est présent.
Qu’as-tu à me dire sur le trafic de byakugans qui a lieu actuellement ?
Le chûnin observe le fond de son verre, l’air de rien, et son interlocuteur essuie puis lustre le bois du comptoir.
Il va au plus mal. D’après ce que je sais, une forte affluence a lieu à Ribu no Sato. Certaines rumeurs affirment que des responsables de ce cartel comptent exploiter le peu de surveillance en mer afin de créer tout un commerce lié à ces pupilles.
L’enquêteur redépose le verre devant lui et le fait glisser jusqu’au barman qui le rattrape et se met à le laver dans le plus grand des calmes.
N’as-tu rien d’autre à me dire ?
Rien d’autre.
Le bandé se relève alors puis sort de l’enseigne. À la sortie, il constate une scène témoignant d’une injustice évidente. Un mendiant est en train de se faire extorquer ses pauvres économies par la milice du coin. Le dilemme s’affiche comme étant trop compliqué mais le Hyûga détourne son regard voilé. La mission avant tout, la mission avant tout, la mission avant tout. À la sortie du village, il donne quelques ryos à une diligence à destination de Ribu no Sato, sur les côtes du pays de la Terre. Là-bas, il sera le plus à même de trouver ce qu’il cherche ou du moins, de trouver d’autres informations. C’est avec le cœur lourd et une pensée pour tous ses cousins aujourd’hui aveugles - morts ou non - qu’il débute la deuxième partie de son périple.
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Dernière édition par Hyûga Takumi le Mer 11 Juil 2018 - 9:50, édité 1 fois
Ribu no Sato. Un endroit qui change du village précédent. Déjà, la pauvreté affligeante ainsi que la proximité avec Ame no Kuni - et l’influence de la pourriture qui la ronge de l’intérieur - ne sont point présentes. Sur le chemin, tu as tout de même pris le temps d’informer Iwagakure no Sato que ta première destination est actuellement contrôlée par des hommes n’ayant aucune légitimité pour le faire et qu’ils ne font que martyriser la population. Des mercenaires ? Des shinobis renégats ? De simples et ridicules bandits ? Peu importe la réponse, la Roche devra y faire quelque chose.
Cette fois-ci, tes iris déposent le jugement de ton âme sur le village côtier. La richesse n’y est pas flagrante mais tu remarques plutôt rapidement qu’il y a au moins deux classes sociales différentes ici. À la base, c’était un village de pêcheur donc ces derniers forment naturellement la majorité de la population locale. Le reste - une part négligeable - est pareil à regroupement des vacanciers. Bien lotis pour la plupart, ils ne restent dans le coin qu’un certain temps puis repartent. Et comment reconnaître ceux qui font le commerce des yeux de ton clan ou alors ceux de ton clan qui en sont responsables. Tu as changé tes vêtements comparé à ton passage dans le trou perdu précédent, seul le bandeau cachant tes byakugans activés est de nouveau là. Voir quelqu’un maîtriser la sensorialité pour se déplacer ne choquera pas les connaisseurs. Seulement, si des hyûga se trouvent bien dans le coin, il se pourrait bien qu’il te reconnaisse assez rapidement. C’est pourquoi, tu ne perds pas de temps et te diriges au premier bar du coin
L’homme qui gère l’endroit t’informe - de la même manière que le dernier - qu’il n’a rien à dire sur le sujet. À l’évidence, il ne t’apparaît point comme quelqu’un de serein. Quelque chose cloche mais ce n’est pas réellement étonnant, vu l’objet de ton enquête. Cela te permet de comprendre que tu te rapproches de ce que tu recherches. Comme à la visite du dernier bar, quelques personnes sont insistantes sur la façon de te regarder mais rien de vraiment notable.
La nuit tombée, tu te diriges vers les embarcations et use de sensorialité afin d’avoir une vue d’ensemble sur les environs. Rien ne t’échappe. Fuinjutsus, position exacte de tout et n’importe quoi sur le port - que ce soit les personnes ou les objets inanimés - flux de chakra en tout genre. L’oeil de ton clan voit tout et rien ne peut te tromper. C’est dans la cale d’un des navires que tu repères une activité étrange. D’expérience, tu le sais, c’est un sceau. Posé sur ce qui semble être un contenant d’environ cinquante centimètres cube, c’est là que tu comptes chercher en premier. Tes yeux te permettent sans peine d’y arriver même si cela t’a pris plusieurs dizaines de minutes. La surveillance sur le port se complexifiant et se renforçant à mesure que tu t’en approchais, tu as simplement terminé la route à la nage. Tu n’as aucune preuve sur la culpabilité des hommes présents sur le navire où tu te trouves mais tu les tues tous, un par un et dans le plus grand des silences. Qui l’eut cru, un Hyûga non spécialisé en dissimulation peut se permettre de jouer les assassins. À quoi bon se cacher quand tu sais exactement où se trouvent tes ennemis ?
Tu parviens alors devant ce coffre après avoir massacré tout l’équipage. Coupables ou non, ton clan compte plus que tout actuellement et quiconque se mettra en travers de ta route connaîtra le trépas. Le sceau apposé t’empêche de voir à l’intérieur mais seul un cadenas te sépare de son contenu. Du chakra chargé dans ta lame te permet de faire sauter cette pauvre protection. Et alors que tu écarquilles yeux sur ce que tu trouves à l’intérieur, ce sont des bruits de pas/de course qui t’interrompent. Quelqu’un s’approche dangereusement derrière toi et tu te dois de réagir promptement.
Des yeux. Ce sont des yeux que tu vois dans la boîte. Mais tu ne peux te permettre de la laisser ouverte alors que ton ouï t’appelle à la prudence. Un pas de course, une lame qui se dégaine. Le son de cette dernière tranche la tranquillité de la cale du bateau - ce dernier tangue -, tu dégaines alors promptement la tienne et vient jouer de force avec celui qui tente d’une vile manière de te faire disparaître. L’éclat se fait sentir dans le creux de vos mains, vos regards se croisent malgré le masque que cet inconnu daigne porte. Les bras tremblants, tu sembles cependant avoir un certain avantage physique. Tu ne donnes pas tout et soutiens l’offensive d’un bras alors que ton assaillant a les pupilles montrant la colère et que ses deux mains forcent sur la tsuka de son arme. Un léger mouvement circulaire avec ton poignet suivi d’une petite pousse de la garde de ton sabre, le voilà momentanément déstabilisé. Une occasion - bien trop facile à saisir - se présente. Tournoyant sur toi-même afin de parachever le désarmement, tu charges du chakra dans la plante de tes pieds puis tu assène un violent coup avec dans le plexus de ton adversaire. Le choc est certain, il décolle du sol et part d’écraser dans des caisses et divers tonneaux de l’autre côté de la cale. Tes byakugans ne l’ont pas détecté, c’est que cette personne use aussi de sensorialité pour arriver à ses fins. Non pas afin de détecter les autres mais bien de se dissimuler, et plutôt bien d’ailleurs. Au moins, tes autres sens sont aiguisés et tu peux toujours voir autour de toi sans avoir à tourner la tête.
Prends garde cependant à l’obscurité car dès lors que tu fais quelques pas pour rejoindre ton obligé de la soirée, un piège se déclenche. Est-ce lui qui l’a posé ici ? Si oui, il l’a fait avant ou après avoir décollé ? Avait-il tout prévu ou est-il du nombre des vifs d’esprits et des rapides de mouvements ? Tu n’as pas le temps de réfléchir à toutes ces questions et tes yeux te permettent de parer et renvoyer les projectiles à l’envoyeur / leur destination. Une perturbation étrange dans l’ombre - une silhouette se déplace, celle de ton ennemi ? - te dérange et te pique à vif. Après t’être débarrassé du peu de menaces qui foncent encore sur toi, tu te rapproches rapidement de ce qui t’a tapé dans l’oeil et tombe à nouveau nez-à-nez sur la personne qui t’a précédemment attaqué - tu le penses du moins. De là, une course-poursuite s’engage de la cale jusqu’au pont du navire. Il court aussi vite que toi, c’est un fait. Tu augmentes alors la portée de ta lame grâce aux arcanes venteuses que tu affectionnes tant puis vient trancher - non pas fatalement mais de sorte à incapaciter pour un moment - les jambes de ta cible. Elle s’écroule lourdement au sol.
Les alentours sont déserts, étrangeté au vu de la petite scène qu’il vient de se jouer. Peu importe, tu viens tendre ton épée allongée sous la gorge de ta proie - anciennement prédateur - et lui adresse un regard dominateur. Tu peux l’entendre et le sentir, sa respiration a tout de celle d’une personne en proie au doute, à l’incertitude, à la peur. Te voulant insolent, tu scindes ce qui se trouve entre vos deux visages, cette chose qui t’empêche d’apprécier les traits de celui que tu t’apprêtes à exécuter ici-même. Les deux parties égales faites de bois tombent au sol et tes yeux se déposent alors sur le visage balafré d’une femme fort ravissante. Malheureusement, cela ne la sauvera pas aujourd’hui. Tu esquisses simplement un sourire et t’apprêtes à la décapiter sans la moindre forme de procès - ce qui est complètement débile mais bon, tu fais ce que tu veux hein - puis elle lève une main chargée en chakra terreux afin de parer ta lame. Vous foudroyant du regard, une discussion s’enclenche alors.
T’es sérieuse ?
Tu m’excuseras hein, c’est que tu tentes de me tuer là.
Un partout comme ça.
Un léger silence s’impose alors que vous vous jaugez du regard. La bougresse a ses charmes mais tu as aussi les tiens, la résistance étant un de ceux que tu apprécies tout particulièrement. Mais tout cela ne change rien au fait qu’elle tient toujours ta lame venteuse avec sa main recouverte de doton.
Qu’est-ce que tu me veux ?
Ce n’est pas plutôt à toi que je devrais dire ça ? Tu viens sur mon navire et le pilles. D’ailleurs, qui sont ces hommes morts un peu partout sur mon bâtiment, c’est toi qui les as tué après les avoir amené ici ?
Non, ce n’est pa-
Fermes là, espèce de taré !
Un léger rictus nerveux se dessine périodiquement sur ton visage puis tu te remets à parler, faisant fi de son insolence car de toutes évidences, elle est innocente.
Comme je le disais, ce n’es-
Comme je le disais, fermes là esp-
Interrompue par une gifle de daron du dix-huitième, cette déviante n’a plus que ses yeux pour pleurer mais rien ne coule de ces derniers. Elle essaye d’ailleurs de se venger, armant son autre bras de doton avant de t’attaquer avec. Tu pourrais esquiver mais cela ne serait pas digne de toi, tu ne crains pas les coups d’un être inférieur qui se doit d’être corrigé. La main qui a servi pour la gifle vient jouer de force avec celle faite de terre et tu n’es clairement pas à ton avantage cette fois-ci. Avant même qu’elle ne puisse véritablement prendre le dessus de ce côté, cette vulgaire paysanne te toise de son regard smaragdin et t’insultes en souriant de manière suffisante. Pris de colère, tu te décides à lui envoyer un coup de tête en plein nez, il fait mouche et elle se retrouve sur le cul. Se tenant le milieu de son visage avec sa main de terre qui se désagrège alors, elle joue les plaignantes.
Mais pourqu-
Un coup de tsuka dans la nuque et on en parle plus. Elle tombe dans les vapes et tu la ramasses et pars dans un endroit plus discret. Il est évident que tu n’as clairement pas le time et que rester dans le coin plus longtemps est synonyme de faire échouer la mission. Personne ne doit se douter qu’un Hyûga opère ici. Un des petits bateaux est vide et te semble fonctionnel. Parfait, tu la jettes comme un sac à patate à l’intérieur et fais le nécessaire pour te tirer. Tu penses évidemment à aller récupérer le petit coffre qui contient les yeux de tes semblables entre temps tout en faisant gaffe à ce que celle que tu séquestres ne se barre pas subitement après s’être réveillée, on est jamais trop sûrs. Surtout avec une puce comme l’autre insolente.
Peu après cet épisode peu glorieux dont le Hyûga ne retirera aucune sagesse - aucun enseignement -, il eut une petite discussion en pleine mer avec la ravissante jeune femme. Sur un bateau subtilisé dans la nuit après avoir massacré plus d’une dizaine d’individus louches gardant le petit coffret qu’il garde à présent constamment près de lui. Quelle étrangeté d’ailleurs mais cela ne l’étonne pas plus que cela. Les pupilles de son clan sont véritablement convoitées après tout.
La résumé de ma conversation avec la bougresse qu’il a corrigé ? C’est une marchande tout ce qu’il y a de plus normal. Elle a effectivement entendu parlé de cette sombre histoire de byakugans mais elle ne pensait pas cela réel. Les fabulations des hommes sont si nombreuses que parfois elles prennent le dessus sur la réalité de notre monde. Triste univers que cela. Chacun veut y vivre ses rêves mais c’est dans un cauchemar qu’il se retrouve à peine emboîte t-il le pas sur le sentier de ses ambitions. Attendre de s’endormir pour rêver, une très mince rétribution pour cette malédiction évidente, celle d’être mortel.
Une fois en pleine mer, le chûnin s’est débarrassé de la jeune femme. Tout témoin est à éviter, malheureusement. Une décapitation en bonne et due forme après lui avoir pris toutes les informations qu’elle pouvait lui fournir et c’est son corps qui fut jeté à l’eau sans aucune autre utilité que de servir de repas improvisé pour les requins et autres gros prédateurs de l’océan.
Quelques heures plus tard, il a accosté sur une plage déserte. Prenant soin de garder le coffre où sont conservés les yeux de ses semblables grâce au fuin qui est apposé dessus, il a ensuite réduit l’embarcation en miettes. De là, quelques choix s’offrent au Hyûga : retourner à Ribu no Sato ou partir enquêter du côté de Kita no Sato. Ne sachant pas réellement quelle décision prendre, il se mord alors le pouce et enchaîne quelques mudras puis posa sa main au sol. Un nuage de fumée apparaît, ce dernier est vite balayé par des ailes sombres et c’est un visage bien goguenard qui se fait présent. Oui, c’est lui. Le seul, l’unique : Biri Batto.
Takumi explique alors au kuchiyose et très célèbre enquêteur la situation. Ce dernier se met à rire machiavéliquement à plusieurs moments, laissant ainsi perplexe la chevelure de jais. Pour lui, il est simple que le village portuaire n’a rien à voir avec cette affaire et que d’ailleurs d’autres dans son genre doivent exister. De simples points-relais, ni plus ni moins. La marchande qu’a exécuté le pupilles pâles plus tôt dans la journée et ses dires corroborent les dires de la chauve-souris. Même les commerçants - et ceux qui ne craignent pas le combat surtout - ne sont pas au courant. Cela serait déposé à leur insu, camouflé par un fuin puis la marchandise serait récupérée on sait où par on ne sait qui. Des félons, pour sûr.
La chose est alors assez grosse pour qu’il en saisisse toutes les subtilités : le dernier lieu lui apportera des réponses inédites et - espère t-il - apportera une conclusion à cette histoire qui se veut de plus en plus étrange (avouons le). Aussi, il devra redoubler de prudence car plus il se rapproche de la Roche, plus le risque pour qu’on le reconnaisse grandira. Un henge s’imposera.
Kita no Sato. Une bourgade qui se veut bien discrète. Ici, le Hyûga a usé d’arts shinobi afin de modifier son apparence. Un homme lambda, sans ces yeux tant convoités, voilà ce qu’il se targue d’être à présent. Il déambule dans les rues du village, observe, sourit quand on lui dit bonjour et fait le tour des bars - une habitude qui le suivra plus tard, non pas pour la recherche d’information mais bien pour la bibine. Le coin est paisible et ce n’est pas étonnant, Iwagakure no Sato se trouve à quelques lieues seulement d’ici, de quoi décourager bon nombre (tous ?) de bandits en tout genre. La population semble vivre sous la bonne égide de la Roche, une bonne chose. Ce n’est pas ici qu’il demandera quoi que ce soit à propos des byakugans, le risque de lancer des questionnements ou des bruits de couloirs - bien trop incontrôlables - par la suite étant trop grand. Takumi se passe simplement pour un homme prêt à proposer ses services armés à la taverne, fait mine de réfléchir face au tableau où des primes et missions locales sont proposées puis part à l’auberge récupérer une chambre.
Une fois dans cette dernière, le pupilles pâles invoque à nouveau Biri Batto et lui expose la situation. Seul, cela prendrait du temps. À deux, il y a toujours moyen de mieux se débrouiller. De cette entrevue est sortie deux choses : si cet endroit renferme vraiment des secrets sur le trafic de byakugan, nul doute qu’un (ou plusieurs) Hyûga ou serviteur(s) de ce(s) dernier(s) viennent ici - une bonne chose d’user de henge donc (attention, ils peuvent très bien faire de même) - et un lien avec une route commerciale pour le village précédemment visité peut être soupçonné. Si les byakugans se retrouvent sur de simples navires de transport, ils doivent passer par les mêmes routes. Le sceau apposé sur le coffret qu’il a récupéré est d’ailleurs examiné par le kuchiyose, ce dernier remarque bien une chose : en plus de camoufler son contenu, il n’est visible que par un byakugan et d’ailleurs, il repousse de manière passive toute personne n’ayant pas les gènes Hyûga (et les membres de la Bunke). La chauve-souris n’est apparemment pas concernée par cette restriction, peut-être est-ce car il est un kuchiyose ou alors a t-il usé d’un sort en particulier ? Le mystère pèse pour le Shihainin mais qu’à cela ne tienne, chacun a le droit à son jardin secret après tout.
Il est donc plus élaboré que ce que pensait le sombre de cheveux, cela vient corroborer plusieurs faits récemment rapportés et expliquerait surtout l’idée de la route marchande. Les yeux circulent mais jamais ne sont repérés grâce à cette ruse. Aussi, cela semble tomber sous le sens que ce soit un Hyûga qui transporte les yeux dans le contenant scellé. À moins que la personne soit sous l’emprise d’un genjutsu ou des arcanes Yamanaka et là, ça pourrait bien devenir un problème bien plus gros qu’il ne le pensait jusqu’alors. Le déroulement de la suite des opérations ? Takumi et son fidèle associé Biri Batto se relaient: l’un veille sur la route commerciale le jour - byakugan actifs - tandis que l’autre use de sensorialité la nuit sur ces mêmes routes. Les jours et les semaines passent, les recherches continuent, stagnent, mais le duo n’en démord pas. Et comme un cadeau tombé sur ciel, une personne est identifiée comme porteuse d’un coffret avec un même sceau que celui que Takumi a récupéré à Ribu no Sato. Ni une ni deux, ils se séparent. Biri Batto s’occupe d’aller récupérer le coffret alors que Takumi suit et piste le félon de la Roche jusqu’à Iwagakure no Sato.
Une fois arrivé là-bas, il ne passe même pas par le domaine de son clan et garde son henge jusqu’à arriver devant le bâtiment qui sert d’assemblée pour le conseil des pupilles pâles. Reprenant son apparence normale, il requiert l’audience qui lui est due, patiente plusieurs minutes et est enfin reçu. Devant eux, le sérieux ne peut qu’être de la partie. Face aux membres les plus influents de son clan mais aussi faisant aussi partie des plus influents d’Iwa, Takumi ne perd pas de temps. La chauve-souris enquêtrice est appelée et les deux coffrets sont présentés tels des offrandes aux anciens du clan à l’oeil blanc. D’après ces derniers, ils seront enterrés avec leurs anciens porteurs ou re-greffés sur eux s'ils sont encore de ce monde.
La personne qui a été suivi par le duo est amenée et est confrontée à ses erreurs et crimes. Il quémande le pardon, plaide et affirme comprendre son erreur. Mais rien n’y fait. Sa réputation est terminée, son sort est tout tracé. La mort l’attend. Après qu’il eut terminé de tout dire - sensorialité anti-mensonge étant utilisée - les responsables du clan le font à jamais disparaître, faisant croire à une désertion. Cette décision ne fut pas unanime au sein du conseil et même Takumi ne comprend pas bien en quoi cela changerait quoi que ce soit à l’image du clan - mais il ne dit rien, se tait, observe ses aînés débattre, attend son heure, qu’on lui demande de prendre la parole (mais cela ne vient pas). Les trois membres du clan ayant forcé pour l'exécution officieuse de la personne sont connus - comme les autres - pour leurs idéaux et leur inflexibilité sur le système des branches. Le jeune chûnin ne les apprécie guère et ne tolère pas même leur existence mais il fait fi de cela et attendra simplement d’être assez puissant et influent pour s’occuper d’eux.
Hyûga Maratori, Hyûga Fukamara & Hyûga Uyai. Leurs actes sont ignobles, du peu que Takumi ait pu voir. D’ailleurs, une petite engueulade a lieu alors pour décider du sort du prodige lui-même, le Shihainin. Il lui est demandé d’attendre plusieurs heures dans une salle, seul et sans aucun moyen de communication extérieure. Ce temps passé, il est simplement relâché sans aucune autre explication. Libre de reprendre sa vie, le conseil lui apparaît comme étant des plus étranges à présent.
Plus tard, il apprend que la mission fut un succès complet. Lui ne peut pas réellement témoigner pour la chose, il s’est contenté de ramener un déviant mais aussi des yeux ainsi qu’une route de commerce bien claire avec le modèle opératoire des félons Hyûga. Officiellement, c’est une réussite, il en retire un certain bénéfice. Officieusement, c’est une nébuleuse de mystères. Peut-être est-ce uniquement car il n’est encore qu’une jeune pousse que rien ne lui est dévoilé ? Mais comment peuvent-ils affirmer que cette affaire est réglée sans en apporter publiquement la moindre preuve ? Et ces autres membres, que disent-ils ? Leur influence est grande et leur pouvoir l’est tout autant, il redoublera de prudence à leur égard à l’avenir.