La nuit est tombée, lourde, sombre, sans lune. Je ne cherche même pas les étoiles, elles se sont planquées derrière les nuages, et la pluie qui tombait tout à l'heure en maigres averses m'allait trés bien mais elle s'est terminée, me laissant sur la devanture des échoppes du soir, sans objectif particulier. Je n'ai pas envie de rentrer. Pas sommeil. Ma chambre est étriquée et bien que j'aie la chance d'en avoir une, mon insomnie chronique et ma claustrophobie ne me font pas de cadeau. Trop de réflexion. Un bâillement. Il est tard. Trop tard pour être seule. Ça ne devrait pas m'inquiéter, je ne suis pas une habitante lambda sans défense. Alors qu'est-ce que c'est ... cette intuition qui me sert la gorge depuis le début de la soirée. Je n'aime pas ça. Un pressentiment amer, qui me tient depuis que je suis passé devant cette baraque, prémices des enfers de mon adolescence.Je m'ennuie ici. Ma main se retourne vers le haut, et j'attrape une gouttière juste au dessus, la devanture étant basse. Mon corps se cambre, et je propulse mes jambes, l'une après l'autre vers le haut, agrippant de l'autre main un rebord d'épi de faîtage. Mes pieds se figent sur les tuiles et pivotent doucement. Accroupie sur le rebord du toit, je me redresse et remonte vers la cime du toit, pour m'y asseoir. Longtemps. Je ne compte pas. Le ciel ne semble pourtant s'éclaircir, comme si la nuit s'était bloquée. Un soupir. Un caillou rebondit sur le coté de ma cuisse. Hm? Qu'est-ce que... je hausse les sourcils et regarde en arrière. Mon cœur loupe un battement. Un groupe d'hommes est en bas de la bâtisse et m'observe, bras croisés, comme attendant quelque chose. Mon oncle est au milieu de ces primates névrosés. Qu'est-ce qu'ils veulent....? Dans sa main, il me montre un objet, un genre de vase. Non. L'urne de ma mère. Comment se l'est-il procuré? Je l'ai caché. Pas assez bien, visiblement à moins qu'il ait fait du chantage à ma grand mère pour l'avoir et me faire du chantage. Enfoiré. Je me lève et saute plus bas, mes semelles dérangeant la terre battue à quelques mètres de là.
"Ma petite nièce adorée..." lâche-t-il du fond de sa gorge rauque. Il a grossi. Il n'a plus de cheveux et sa gueule, c'est comme si je voyais un cochon humanisé. Qui pourrait avoir envie de ce type et sa bande de bras cassés alcooliques et vulgaires, qui puent la transpiration, le lait caillé et la viande avariée? Une grimace de dégoût, la nausée me prend, mais je sais ce qu'il veut. Non content d'avoir eu ma mère dans son lit après la mort de mon père, il veut la fille maintenant. Tout comme il essaie de se farcir tout ce qui a une paire de seins , sans regarder le visage. Il n'est pas difficile ça se comprend... mais je refuse.
Il tend le bras, et menace de lâcher l'urne au sol. Elle s'envolerait au vent. Ce serait bien plus beau comme devenir que de vivre éternellement dans l'antre de ce monstre... alors qu'il la brise. Peu importe. Pardonne moi mère. Je m'approche, et tape d'une main leste l'urne qui tombe au sol. Éclats de céramique partout et mon oncle ouvre de grands yeux, sidéré par mon geste. Je ne dis rien. Je m'en fous de ce qu'il pense. Je regarde son goitre de dindon obèse et il me choppe par les cheveux en m'insultant de tous les noms. Un coup bien placé, il me lâche et ordonne à ses trois laqués handicapés de m'attraper. Je n'ai pas envie de finir dans leur pieu. Les pieds piétinent les cendres de ma mère...Je lui ferai une tombe digne d'elle. Ce porc a tout gâché. Elle n'aurait pas aimé qu'il entache ce qu'il reste d'elle, et c'est ce qu'il avait fait. "T'es morte, petite chienne..." qu'il râle en attrapant une faucille qui traîne dans une charrette de foie qui revient de l'extérieur de Kumo. Il pousse le propriétaire dans le foin. La pauvre, il voulait juste récupérer son outil. Quatre armés contre juste... moi? Je ne veux pas me battre contre eux, je suis tout juste entrer dans les rangs, c'est pas le moment de merder et de faire une bavure, bien qu'ils le méritent. L'idéal serait de leur coller une branlée à l'abri des regards...
Je cherche du regard, une zone protégée, une ruelle ou quelque chose du genre. Repérée. Je recule. Accepte de me prendre des coups mal dosés. Ils tapent forts ces bourrins, c'est déloyal. Pour autant, je tiens le coup, et pour une femme, c'est comme se prendre un cheval de trait en pleine tronche. Faut rester réaliste, on ne serait jamais aussi puissante en force qu'un homme, à moins que ce soit notre spécificité en temps que shinobi. Mais les autres... pour toutes ces femmes, c'est tellement facile de les dominer. Un coup de main ne serait pas de refus, mais ma fierté m'interdit de demander ou de mendier quelconque altruisme d'une ou d'un inconnu. A leurs yeux, je serai probablement la coupable, vu les arguments bidons que ces quatre idiots sortent pour justifier ce qu'ils me font passer comme sale quart d'heure. J'esquive, mais ne frappe pas en retour. Ils sont de ma famille en quelque sorte et ça m’empêche... pourtant j'en ai tellement envie... merde... Je prend un coup de coude en pleine tête. Séchée au sol pendant quelques secondes, mes cheveux sont repris et je sers les dents en tentant de me dégager. Je refuse d'utiliser mes capacités de shinobi. Si je le fais, je vais à l'encontre de mes principes. Ne jamais les utiliser en présence de civils... Ce sont des porcs mais des porcs civils.
"T'es comme ta mère ... tu fais chier... mais t'es pas si forte..." J'ai envie de l'écarteler... de lui arracher les yeux. L'image de ma mère écraser sous son corps gras et nu me revient sans cesse. Le pardon est-il universel? Si c'est le cas, il ne m'a pas touché de sa grâce.
Impossible de fermer l’œil pour Anzu, rien à voir avec le stress qu'elle a habituellement pendant ses entraînements, le fait que sa colocataire dort en dormant ou bien un animal qui s'est faufiler dans sa chambre et qui l'empêche de dormir, mais bien la chaleur. Impossible de dormir avec cette chaleur dehors, une vraie canicule, pourtant, il fait nuit noire dehors. Heureusement, ce n'est pas un problème pour Anzu qui arrive à garder la tête froide malgré le sommeil, après tout, elle a une vraie bibliothèque chez elle, même si comparé à celle de Kumo, il s'agit plus d'un simple chevet sur lequel poser un livre. Elle s'était d'ailleurs procurer une nouvelle arme simple, une massue japonais, plus pour s'entraîner à donner des coups avec et à se muscler que pour l'utiliser en combat réel, après tout, en tant que Sendai, elle arrivait à créé ses armes elle-même avec son chakra, même si elles ne sont qu'à utilisation unique. Mais elle préfère d'abord se cultiver sur cette arme à l'air si primitive mais pourtant remplie d'histoire. C'est pourquoi sa lecture se porte sur les Onis, des ogres vivants en montagne manipulant ce genre d'arme, elle avait même réussi à trouver un masque d'Oni que portait d'ancien manipulateur de cette arme pour intimider l'ennemi. Elle ignore l'utilité de cette chose ... mais en tout cas, ça décore bien l'intérieur.
Il y a du bruit dehors, assez pour gênée Anzu qui lisait tranquillement, que se passait-il ? Elle haussait un sourcil alors qu'elle regardait pas sa fenêtre à peine éclairée. Une bougie suffisait à éclairé un livre sans forcément se bousiller les yeux. Mais elle entendait des bruits de fracas, comme si quelqu'un avait jeté un vase par terre. Le bruit est très léger, mais assez pour attirer l'oreille entraîné d'Anzu. Elle se lève donc pour observer par la fenêtre un groupe d'hommes visiblement ivres dirigés par un homme avec une faucille à la main - putain de communiste *kofkof* -. Visiblement, la Sendai voit devant elle un viol en train de se préparer. Sa mission en tant que shinobi est de protégé les civils, mais il y a une différence entre un civil dangereux pour les autres et un civil normal. Si un monstre est kumojin, elle s'en fiche, cela reste un monstre. Elle ouvre donc sa fenêtre, attrape la massue qui devait normalement servir d'entraînement. C'est une occasion de s'entraîner à bien s'en servir après tout, même si elle a déjà une bonne base.
Elle saute de la fenêtre, elle est habituée à sauter et atterrir de haut, de tout manière, elle a un endroit où atterrir sans trop se blesser, vu l'épaisseur du monsieur qui semble mener la danse. Si l'impact ne le fait pas tomber, il ne faut pas déconner, Anzu n'est pas si lourde que ça, elle arrive à avoir un appui sur une bonne partie de son épaule. Un appui assez solide pour qu'elle lève sa massue et l'écrase sur le pif du futur violeur. L'homme s'écroule alors qu'Anzu reste en équilibre sur lui, passant de l'épaule à son ventre en faisant un pas lorsqu'il touche le sol. Une vie de sauvé ... mais il fallait l'avouer, Anzu est très grognonne d'avoir du laisser son bouquin à côté pour venir sauver une jeune demoiselle ... c'est le rôle des princes charmants ou des garçons ce genre de chose ... enfin bref. Il restait à savoir ce que les autres comptaient faire.
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Je n'aime pas qu'on m'aide. Je le sais. Pour moi, aide est synonyme de faiblesse et être pris dans le dilemme entre tuer ridiculement ces humains répugnants, et garder mon honneur sans céder sous leur pression est une vraie torture. Une torture approfondie et écartelée par cette aide soudaine qui surgit des toits. Il semblerait que je ne sois pas la seule à préférer les hauteurs. Peu m'importe d'où elle vient, elle est plus forte que moi à coup sûr, je le sens. Je le ressens, au plus profond. Dois-je me laisser aider sans lui reprocher? Dois-je lui laisser le doute que je suis vraiment mauvaise? Elle ne doit pas savoir pour le lien qui m'unit à eux. Ma mère m'a fait promettre de ne jamais m'abaisser à eux, que nous sommes, nous, femmes Kinu, plus dignes que ces porcs qui ont le même sang...En réalité, je suis la seule à avoir leur sang, puisque ma mère n'était que la belle sœur, femme de leur frère défunt.
Tuer ou laisser la vie sauve. Haïr ou avoir pitié. Mépriser ou pardonner. Savoir qu'on est supérieure, ou rester humble. Ne pas basculer. De ce coté où les viscères sont seigneurs, et où les cris sont des odes à la vie des meilleurs. Je m'y refuse... je ne suis pas seigneur des viscères en puissance. Dois-je alors accepter de paraître miséreuse aux yeux de cette kumojin? Ma peau vomit déjà les bleus des coups que j'ai accusé, trop forts pour ne pas apparaître comme de rapides trophées.
Je vois alors l'énorme batte archaïque qui tombe directement sur la gueule d'un de mes agresseurs. Je reste aussi stoïque que mes voisins masculins, pendant au bout de leurs mains puissantes, menue proie de leurs envies stoppées pour un instant. Un instant de violence sèche et pure. Admiration. Subjugation. Étonnement. Tout. La force de cette nana est... je ne trouve pas de quoi relier mes pensées. Mon esprit se partage soudainement en deux morceau: "Vas y, fracture-leur les jambes à ces connards." et ... "Nom d'un chien, faites qu'elle m'évite." Mais la solution que je choisis, c'est presque masochiste. Non, c'est totalement masochiste. Je pense fort. Voyons vois si elle maîtrise cette masse. Et si c'est le cas, elle aura gagné mon entier respect, bien qu'elle s'en foute je pense. Peu importait. J'avais besoin de croire que j'avais ma place ici, et besoin de stimulus masochiste pour continuer. Pour être plus forte. Pour regagner la dignité de plusieurs générations. Les Kinu, sang digne des soies marines. La dernière de la lignée. Sois disant.
Mon oncle regarda mon cousin au sol, son propre fils, représentant parfait corporellement, on n'aurait jamais doué de leur sang commun. Je le regarde. Je sais ce qu'il veut faire. Et pourtant je sais qu'ils ne la battront pas. Que dois-je faire? Je serai responsable de leur trépas quoi qu'il arrive. Pourquoi ma mère m'a-t-elle donné un coeur...... J'aurais préféré naître sans. Je secoue la tête, même si j'avoue que mon oeil enflé, commence à me faire franchement mal. "Non, y'a d'autres moyens. Vous voyez pas que vous allez perdre?" "Ta gueule toi. On s'occupera de toi juste après elle. Deux pour le prix d'une."
Comment peut-on être si con. Je refuse de me battre, je crois que mon choix est fait sans mal que je me sois décidé en réalité. Je sens une main me boucher la vue. Mes pupilles se dilatent sous le chiffon qu'on vient de me coller sous le nez. Qu'est-ce...
Mon sang pulse.
Mes nerfs s'enflamment.
Mes sens tournent.
Revulsion occulaire courte qui me fait tomber au sol. Non...
Je tremble. Mes doigts se contractent se crispent.
Convulsions.
Saccage mental.
Les bandes de soie qui ornent mes bras et qui sont habituellement sages, se mettent à vibrer, prêtes à partir en tout sens en lames coupantes si je ne reprends pas le dessus. Je ne dois pas me laisser dominer. Ils pensaient m'endormir peut-être... erreur d'équation.
Ils m'ont juste foutu dans la merde. Et eux avec.
Je me recroqueville sur moi même. Essayant d'emprisonner ce qui vibre trop contre ma peau, et ma tête va exploser.
Anzu regardait le corps qui était allongé par terre, elle n'avait pas de pitié pour ce genre de personne. Un viol, quelque soit sa raison, est punissable des pires punitions possibles. Si elle ne se contrôlait pas, certainement auraient-ils finit par tous mourir, mais contrairement à eux, Anzu n'est pas un monstre. Ceci dit, en voyant leur corps, elle voyait que ce n'était que des hommes de mains, donc elle pouvait se lâcher un peu plus que la normal. Oh, elle ferait attention, ils finiront juste en sang et blessés. Ce ne serait pas le cas contre ce gros porc par exemple qu'elle pourra entièrement utilisé sa puissance, malgré sa protection naturelle qui pourrait l'empêcher de mourir. Mais la brune savait que ces types finiraient pas s'attaquer à elle et que toutes les mains seront à sa disposition. Et justement, après avoir tenter d'endormir la demoiselle qui est déjà rouée de coups, elle voyait que toute leur intention était rivée vers elle. Très bien, comme dirait Sazuka, "c'est plus rapide à finir si toutes les cibles sont en train de t'attaquer".
Elle tenait ses bras en l'air, toujours sur le corps inconscient d'un des plus gros de la bande, ils voulaient donc se farcir deux filles au lieu d'une ? Mauvaise opération, leur addition se transformera en différence en un claquement de doigt, claquement de doigt qui suffit pour charger entièrement son attaque et la libérer contre ses violeurs qui voulaient s'occuper d'elle. Une tempête de projectile vient emporter toutes les mains armées qui s'occupaient avant de la pauvre victime, passant par dessus cette dernière pour que ses bandits se retrouvent tous avec trop d'entailles pour bouger. Mais il en restait un : le gros, l'autre gros, pas celui qu'elle écrasait, un autre qui semble à l'origine de cette tentative de viol. Elle le regarde, toujours d'un air menaçant et terrifiant en s'approchant de lui, matérialisant un maillet assez gros pour l'enfoncer dans le sol si elle y allait de toutes ses forces. Oh, il savait ce qu'il allait recevoir.
- Les porcs de votre genre ne méritent pas de fouler notre village.
En un mouvement de bras, l'immense maillet vient s'abattre sur l'homme, d'une puissance assez grande pour probablement lui briser quelques os. Oh, pas d'os importants, mais s'il voulait se relever avec une attaque pareille, il ne pourrait pas à cause de la douleur provoquée par ces craquements. En tout cas, ça lui paru être une douce mélodie dans cette situation catastrophique les lamentations de douleurs de cet homme qui, malgré son poids, rebondissait aussi fluidement que si on avait réceptionner un volant lors d'une partie de badminton.
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Mes pupilles continuent de vibrer. Je la vois agir dans un flou qui me foutait la nausée. Mes bras. Les détacher de mon corps serait une solution. Mentalement je devais y arriver. Avant que tout n'aille trop loin. Protéger ses tortionnaires, c'était .... grotesque. Pour quelqu'un qui ne connait pas la situation, ça l'est. Pour moi non. Ma mère shinobi n'aurait jamais accepté que je tue ma propre famille. Je ne salirai pas son âme. C'est tout ce qu'il me reste. Un tombe. Puis deux, puis plusieurs à la fois. Le chakra de cette shinobi est étrange. Vert. Mais pourquoi jugerais-je? Le mien est plus clair que l'habituel, presque blanc. J'ignore la raison. Je le sens vibrer dans mes veines d'avant bras comme s'il les dilatait et pourtant, ils ne doivent pas changer de forme. Je vomis , esquivant par chance, mes jambes, mais c'est un de mes cousins, qui tombe pas loin, qui en paie le prix fort. Paix à sa peau et à ses yeux, c'est dégueulasse. C'est leur faute. Le produit me provoque un dérèglement de chakra qui me fout la nausée, qu'ils assument.
Je les hais. Je les exècre et l'aide que me fournit cette camarade, je ne l'oublierai jamais, bien que je ne puisse lui dire et que mon acte à venir pourrait faire croire le contraire. J'espère qu'elle ne m'en voudra pas. Je sais qu'elle a raison, et si je n'écoutais pas mon honneur, je l'aurai aider volontiers à tous les tuer. Je n'aurais peut-être même pas eu besoin de son aide. Je n'aurais pris aucune pincette. Mais l'équation avait été autre, et elle est incluse dedans. Ma vue est toujours trouble. Mes mains toujours aussi vibrantes. Mes avant bras sombrent donnent l'impression d'avoir des spasmes. Le tissu. Épileptique. Inception de mes désirs, de tous les éventrés, gorgés et pulsés par cette drogue qui n'a pas eu l'effet escompté. Ils s'affaissent tous.
Il ne reste plus que lui. Infâme cauchemar des hanches de ma mère. Infâme futur des miennes si je me refuse de le tuer un jour. Cette honneur ne touche que rien, personne ne le saurait. Mourir dans l'honneur, ou vivre dans le déshonneur. Moi je le saurai. C'est le pire. Je pense. Cet homme. Oncle indigne. Frère d'un père grand et respectable. Lignée qui s'éteint. Les derniers rescapés ne sont presque des porcs. Je ne suis porc. Je suis chat. Je les boufferai tous un jour. Tant pis. Mais pas aujourd'hui. J'ai encore besoin de mon honneur pour y croire. Il tombe dans un bruit d'os fracassés, décuplés par le poison qui alimentent mes sens. Os qui crépitent en mille craquements comme une gaufrette sous un marteau. Son corps me dépasse. Il est mort? Non. Elle l'a tué? Il doit encore vivre! Mon torse, secoué lourdement par la difficulté de mon self control névrotique, je libère les bandes de tissu noires sur le sol. Elles me glissent d'entre les doigts comme des caresses malsaines, vaporeuses étrangleuses de souffles pour les mauvaises âmes. Celle-là en face en est une bonne mais ...
Les deux serpents de tissu s'enroulent doucement dans leur propre largeur, jusqu'à prendre l'apparence de liane. A genoux au sol, mes yeux se sont rouverts pour cibler lentement les pieds, puis remonter lentement mes pupilles sur ses jambes, sa tenue, et repérer son arme. En quelques secondes, les lianes noires quittent le sol est s'enroulent autour du manche, puis du reste de l'arme, l'immobilisant sans pour autant montrer quelconque agressivité. Maladroite, comme torturé nerveusement par ce poison méandreux, je me redresse, du moins le tente, m'interposant, bancale, entre cet enfoiré et elle.
" Il ne peut pas... mourir. Pas encore."
Courage éphèmère. Un de mes genoux s'écrase a nouveau au sol et je grogne, furieuse d'être manipulée de la sorte.
"Parfois ... la famille... n'est pas... ce qu'on aurait de mieux au monde... mais... elle le reste."
Je pose alors le seconde genou au sol de nouveau. Lianes maintenues sur l'arme. Pourtant elles lachent. Je n'ai aucun raison d'entraver mon alliée plus longtemps.
"Merci..." L'oncle derrière elle râle et pleurerait presque de ses douleurs, à demi conscient. "Aide moi Lua." Je ne bouge pas. Aucun regard, je recupère mes bandes de tissus le long de mes avant bras. "Aide toi tout seul." "Petite p*te de shinobi..." qu'il vocifère en crachant du sang.
Ai-je décidé de le laisser là? Pourquoi pas. Il n'a qu'à se démerder, puisqu'il est si influent dans le quartier. Cette shinobi a raison. Il ne mérite pas de fouler le sol de Kumo, à qui je voue désormais ma vie.
Après avoir mis à terre tous ces types, empêcher cet homme de violer cette jeune femme, Anzu se sentait soulager de le frapper si fort. Le doux bruit des os de ce type était quelque chose de ... jouissif, mais elle ne veut pas en devenir ivre. Elle s'approche donc de cet obèse, proche de la fille qu'il voulait violer, et pourtant, c'est la personne auquel elle s'attendait le moins qui l'empêche d'avancer. Elle regarde son maillet enveloppé par des rubans, maillet qui se désagrège pour ne laisser plus rien derrière, faisant tomber toutes les bandes de tissus qui avait pris la forme de son arme. Elle ne voulait pas qu'elle le tue, mais ça tombait bien, la brune ne veut pas le tuer ... elle a une meilleure idée : le faire face à la justice. Oh, elle ne sera pas expéditif, mais il va vivre un enfer, ça, c'est sûr. Kumo ne laissera jamais passer ça : un violeur influenceur, il mérite la prison.
- Je ne vais pas le tuer.
Elle s'approche de ce type avant de créé un nombre de clone égal aux nombre de personnes qui sont blessés. Tous ont déjà pris les hommes de frappe ainsi que cet gros homme, tous partent en direction de la police après que la fille a parler un peu avec ce membre de sa famille ... il ne mourra pas, mais il sera jugé, il payera pour ses crimes. S'il ne l'a pas fait, il a quand même tenté de le faire, et comme on dit, c'est l'intention qui compte.
- Il sera jugé et certainement enfermé.
Le temps de lui dire ça, ces clones sont déjà loin, et Anzu attrape la jeune fille qui semble droguée avant de la porter sur son dos pour qu'elle n'ai pas besoin de marcher.
- Je vais t'emmener à l’hôpital, essaie de rester consciente.
Elle l'emmène donc en la transportant comme un colis, faisant fis parfois de rester à même le sol. Elle la transportait, la baladait à travers les toits, en route pour une maison de soin qui attendait la demoiselle.
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