- Vous n’auriez pas dû vous déplacer pour un vieux grincheux dans mon genre… Fit la voix naturellement grincheuse, mais bien plus calme de Zorokou.
Il avait beau dire ce qu’il voulait, il était clairement visible à son comportement qu’il appréciait notre présence dans sa chambre, d’autant que l’infirmière s’était révélée presque soulagée de nous voir dans le sens ou nous étions ses premiers visiteurs. Je savais qu’il avait une réputation exécrable au sein de son clan, mais à ce point… Le professeur Particulier de Kumiko, Nara Zorokou souffrait depuis quelque temps de douleurs à la jambe, des rhumatismes et autres désagréments engendrés par son âge avancé, comme il nous l’avait souvent dit ; toute fois malgré la douleur, il répondait toujours présent pour ce qui était de poursuivre l’enseignement de Kuu chan. Quelque part c’était certainement pour ça qu’elle tenait tant à le voir. Assise sur son lit d’hôpital, la Metaru miniature le serait dans ses bras ne cessant de lui demander de faire attention à lui, qu’elle voulait le revoir en pleine forme pour qu’ils puissent reprendre ou ils en étaient dans ses études. Assise dans le fauteuil visiteur juste au pied de celui-ci, j’assistais à la scène avec un sourire compatissant.
- Vous avez entendu la petite ? Remettez-vous vite, on a besoin de vous ! fis-je avec un sourire que je voulais réconfortant, alors que pour toute réponse il avait tourné son visage de l’autre côté, fuyant ces regards et attentions amicales dont il était privé depuis si longtemps.
Que s’était-il passé ? Il avait fait une mauvaise chute ; une douleur lancinante avait déchiré sa jambe tandis qu’il prenait des escaliers, et… il n’a pas été en mesure de la contenir, surpris, mais surtout submergé par celle-ci, il a perdu appui et a dégringolé les escaliers. Son médecin traitant lui aurait dit de remercier sa bonne étoile, pour son corps fragilisé par les affres du temps, il pouvait s’estimer heureux de n’avoir quelque quelques contusions et fractures. Un os lui semblait brisé, mais rien de bien grave. Ceci dit, un de ses diagnostiques les plus absolu avait été un IMPORTANT besoin de repos et… un peu de chaleur humaine. Voyant Kuu le serrer comme une peluche, j’eus presque l’image de la fillette qui avait réussi à dompter un ursidé en tête ; l’air courroucé de Zorokou dono lorsqu’il me vit retenir ce rire était aussi exceptionnel…
- Madame.. Tournant le regard pour croiser celui de l’infirmière sur le pas de la porte, son sourire désolé et le plateau de médicament qu’elle tenait me le firent comprendre, l’heure des visites était passée. Acquiescent d’un signe de tête, je quittai mon petit trône, rejoignis Kuu que je pris délicatement par l’épaule. Bien, Zoroku dono, nous allons vous laisser vous reposer. Remettez-vous vite, vous savez comment elle est quand elle commence à s’inquiéter. fis-je en la gardant contre moi alors que son regard ne semblait point décidé à quitter le vieil homme. bien… nous reviendrons Zorokou dono.
ça va, Jii n’avait pas l’air trop mal en point, mais j’étais sure qu’il faisait le dure ! peut être même qu’il gémissait un peu en prenant ses… hummm non c’est pas possible, Jii san est bien plus solide que ça… mais dans ce cas ça devait être vraiment douloureux ce qu’il a vécu. Le regard concerné, je regardai la silhouette de sa jambe sous ses couvertures, essayant d’imaginer à quel point il avait dû souffrir pour aller jusqu’à lâcher la rambarde…
-… Zorokou Jii san… Je savais qu’il n’aimait pas qu’on le prenne en pitié, mais… mais… mais comment vous voulez que je fasse autrement ?
C’était avec une petite voix que j’avais murmuré son nom, mais… je savais pas qu’ajouter d’autre. La présence de maman derrière moi et son sourire confiant me réconfortait un peu... voir beaucoup, mais… j’espérais qu’il n’aurait plus à souffrir autant. Me retournant vers l’infirmière qui venait avec une tonne de médicaments :
Prenez bien soin de cette fleure madame ! S’il vous plait. Lui dis-je en tendant mon index vers la Dahlia en pot que je lui avais amenée. Je l’ai faite poussée moi-même je suis sure qu’elle lui tiendra bien compagnie… pas vraie maman ?! je m’étais retournée pour voir son visage et la voir faire oui de la tête réussie enfin à m’arracher un sourire. Super maman ! Je sais ! Je vais t’en envoyer plein d’autres Jii san ! avec toute cette énergie positive tu vas être remis sur pied très vite… mais avec le rejet de CO2 elles risquent de devenir envahissantes aussi… C’est lui-même qui m’avait fait le cours là-dessus, pourquoi avais-je proposé quelque chose comme ça… ? Boudant contre moi-même, je fixais le sol cherchant comment faire pour l’aider…
- Tu sais Kuu chan… je suis sure qu’il apprécie ton intention. Regarde-le, ya presque l’ombre d’un sourire sous sa barbe d’argent. Avait fait la voix de maman qui s’était accroupie pour me parler, sa main dans mes cheveux chassant rapidement toutes ces mauvaises idées. Sautant dans ses bras après m’être convaincue de retrouver le sourire, elle se redressa avec moi assise sur son bras et c’est là que je l’ai vu. C’était vrai ! Jii san tournait le visage pour pas qu’on le voie sourire :
- Hihihi si tu es content il faut le dire Jii san !
- Je ne le suis pas ! Vous êtes simplement agaçantes… Aller laissez-moi me reposer maintenant. Son ton était sec, mais MOI je le savais, c’était juste comme quand il voulait me féliciter, mais transformait ça en autre chose ! Maman avait raison, il allait s’en remettre. Me serrant contre elle avec un large sourire, contente de m’être rendue utile, je lui fi au revoir de la main.
- Aurevoir Jii san !!! On revient bientôt promis ! Faisait la voix de Kuu visiblement rassurée, si seulement elle se rendait compte de l’impact de sa présence sur les gens autour d’elle.
Frottant un peu ma joue contre la sienne, je me retournai vers l’infirmière qui avait préféré attendre en silence, laissant son patient profiter d’un peu de joie de vivre avant de l’en arracher. M’adressant un sourire complice accompagné d’un clin d’œil, j’eus un nouveau rire. Ce devait être une première pour elle aussi de le voir ainsi, il avait certainement dû être infernal depuis son arrivée. Quittant la chambre avec Kuu assise sur mon avant-bras, nous arpentâmes rapidement les couloirs de l’hôpital général en nous dirigeant vers la sortie, ma petite blondinette fredonnant joyeusement une tontine en offrant de grands sourires aux patients. Parfois mitigés, parfois contaminés par sa joie de vivre, ceux-ci arboraient parfois un sourire, semblant l’espace d’un instant oublier cette odeur de produit septique, les murmures dépressifs dans les couloirs ou les moments plus… difficiles des familles épeurées. C’est finalement un visage familier qui me tira du monde dans lequel elle m’entrainait :
- Ha !... Anzu chan… qu’est-ce que tu fais là ? demandai-je un tantinet inquiète, lui était-il arrivé quelque chose que j’avais manqué à Kaze ? ça va ? Tu n’as rien ?
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Aujourd'hui, Anzu a une mission très basique : ramener des objets à Sazuka. Si ce n'est pas son déjeuner - après tout, la jeune femme avait des sceaux qui lui permettait d'avoir une montagne de fruit et légume à manger -, c'était un colis qu'elle devait lui donner. Quoi donc ? Elle l'ignore, c'est impoli de regarder dans les colis des autres sans leur permission. Donc elle devait le livrer à sa senseï, c'était dans ses cordes, mais il fallait savoir où elle se trouvait. Heureusement, depuis la mission de Kaze, elle avait développé sa détection, elle pouvait reconnaître n'importe qui uniquement via son chakra, enfin, "n'importe qui", elle pouvait connaître la qualité de leur chakra. Sazuka était une médecin, certainement la seule ou la plus puissante de Kumo, sans aucun doute, donc la détecter est tâche facile pour elle désormais. Ainsi, elle a pu détecter sa présence dans cet hôpital, c'était évident, mais elle pouvait soit être là, soit à l'académie, soit tout simplement dans Kumo voire en dehors.
Heureusement, elle est entrée dans l’hôpital, cependant, elle ne pouvait pas la voir tout de suite : elle était en train de faire une opération. Une très longue opération, donc elle n'était pas autorisée à venir dans cette salle. Tant pis, elle laissa le colis à une des infirmières qui l'assistait pour la prévenir que c'est à elle. Elle aurait bien voulu quand même voir Sazuka en train de soigner les autres. Mais puisqu'elle ne peut pas lui livrer le colis aux mains propres, il faudra qu'elle se contente de ça : donner un colis à un intermédiaire direct. Anzu se dirige donc vers la sortie, main dans les poches, sans doute ira-t-elle à la bibliothèque encore une fois, après tout, elle a du temps à perdre ... enfin, "à perdre", elle devait se reposer un peu après les entrainements qu'elle a eu dernièrement.
C'est ainsi qu'elle vit une autre tête qu'elle connaissait puisqu'elle était sous sa juridiction lors de sa mission à Kaze : il s'agissait de Metaru Itagami, la responsable de la raffinerie de Kumo. Elle était accompagnée, elle ignore qui est cet enfant qui se dresse sur son bras comme un oiseau dressé, en train de visiblement partager sa bonne humeur. Dommage que même son sourire n'arrive pas à faire sourire Anzu, il fallait dire qu'elle avait un problème que tout ces patients n'ont pas : une aisance à se socialiser très facilement.
- Bonjour Itagami-san, non, je n'ai rien, pas à ce que je sache en tout cas. Je livrais un colis à Sazuka-sensei.
Elle ignore si elle a apprécié ses capacités qu'elle a déployé en mission, après tout ... elle s'est montrée plutôt peu convaincante pour sa détection ... sans doute qu'à cause de cela, elle aurait réussi à sauver tous ses esclaves ...
- Vous voulez me dire quelque chose à propos de mes performances en missions ? ...
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- Ha ! tu me rassures…. fis-je en poussant un soupir soulagé, un sourire sur les lèvres. J’aurais été un véritable échec en vers mon nouveau style et la manière dont j’espère prospérer en tant que kunoichi s’il t'était arrivée quelque chose de grave. poursuivis-je avec un sourire radieux.
- Hummm quelque chose concernant tes performances… la main libre au menton, réfléchissant sur le comment aborder le sujet, je me remémorai ces évènements, souvenirs qui apportèrent une touche amère à cette journée vue le nombre d’esclaves que j’avais tout de même laissé partir. Certes nous nous étions emparés de tous les esclavagistes, du moins de ce que Shenzy nous avait laissé, mais… j’avais toujours du mal à chasser de mon esprit le visage de ces esclaves que je n’avais su sauver, mais elle n’était pas en faute ici… cette incompétence me revenait entièrement.
- À cette époque tu n’aurais pas pu faire grand-chose de plus, c’est moi qui consciente de vos capacités sur le moment ai tout de même demandé de l’aide, ne te blâme en rien pour cette demie victoire… parce que oui, nous avons libéré des innocents d’une vie privée du droit le plus Absolut, la liberté. Fis-je avec un air sérieux, alors que je sentais la main de Kuu resserrer un peu plus son étreinte dans mon dos. … oui pour elle comme pour moi, la vie d’esclave n’avait que peu de secrets, nous n’en avions pas été, mais en avions beaucoup créé, côtoyés et même… faillis devenir. Pourquoi travaillait-elle si dur à votre avis ? Ce n’étais pas pour le simple plaisir de se prouver qu’elle pouvait le faire… non, c’était bel et bien parce qu’elle savait ce qui se passerait si dans le pire des cas elle n’était pas apte à se défendre elle-même si une situation… spéciale ? arrivait...
- Maintenant si tu attends des conseils… vu que tu sembles te spécialiser dans la détection, je te dirais de véritablement travailler celle-ci. Effectivement savoir qui se dirigeait où aurait pu nous faire gagner un peu plus de temps lors de cette fameuse mission, mais… si nous étions arrivées avant l’attaque générale du déserteur… aurait-elle été prise dans ce bain de sable et de sang ? Finalement le destin avait probablement fort bien fait les choses…
- Laisse-moi te dire une chose, mais garde la pour toi, très précieusement… Fis-je en baissant la voix avant de lui expliquer que le Nidaime raikage* était un senseur au même titre qu’elle, mais qu’avec un chouia plus d’entrainement, s’il avait encore été un ninja elle l’aurait de loin surclassé dans ce domaine. En effet Shuuhei semblait doté d’excellentes habilités en tant que senseur, mais justement… concernant sa sensorialité n’étant pas un domaine qu’il avait vraiment travaillé, c’était surtout son don inné pour ceci et son attention concernant les détails l’entourant qui lui permirent d’atteindre le niveau qu’il semblait avoir… - Après il me semble que les Sendai ont un contrôle presque parfait de leur chakra, être capable de pouvoir déterminer avec une extrême précision la position ta cible, te permettrait de rester à couvert et de diriger vers eux des attaques sans qu’ils ne te perçoivent ou même sachent de quel élément il s’agit s'ils ne te voient pas faire tes mudras... Poursuivis-je en commençant à parler stratégie. Par ailleurs, il parait que certains individus sont capables percevoir la… Me figeant dans mon élan, je fis tourner mes méninges… ce que j’étais sur le point de lui révéler risquerait de me porter préjudice dans un futur proche…
- L’avenir ? fit la petite voix de Kuu chan venant en renfort sans trop le savoir… du moins de ce que je pensais…
- Oui… fis-je en accordant une caresse sur la tête de ma petite. Je cherchais un autre mot, mais il me semble le plus approprié effectivement. Continuai-je après un court instant de réflexion : si tu arrives à véritablement pousser cet art a son paroxysme, tu pourrais détecter les genjutsu dans une zone ou des gens, détecté la faible signature énergétique des sceaux inactifs sur une personne ou… prévoir en fonction de la quantité de chakra accumulé par l’individu à quel point sera dangereuse sa technique, ou le mouvement qui suit… peut-être même pourrait-ce t’être utile en plein taijutsu pour prédire les coups de ton adversaire, mais là… je pense que je m’emporte un peu [haha… finis-je d’un rire amusé, réajustant le bras qui tenait la mini Metaru qui jusqu’alors n’avait cessé de l’observer.
- Metaru Kumiko… merci d’avoir pris soin de ma maman… se présenta enfin Kuu chan après que je lui ai fait signe de se manifester.
Posant la petite au sol, elle avait toujours les yeux rivés sur la sendai, l’observant un instant, mon attention fut détournée quelque temps par un patient secoué d’une quinte de toux « … Il parait que certains individus sont capables de percevoir la véritable nature d’une personne » C’étaient les mots que j’avais retenus aux bords de mes lèvres. Si elle s’était immédiatement mise à pratiquer sa sensorialité pour arriver a ce résultat bien déterminé, et que pour tout exemple elle était venue a mi et serait parvenir à lire toutes les facettes de ma personnalité via mon chakra...
*… non pas que je le cache, mais… j’aimerais éviter que son regard ne change à mon sujet…* pensai-je en posant le regard la jeune Chunin assaillit de question par Kuu.
Décidément depuis que maman s’est impliquée dans les affaires du village elle rencontre de plus en lus de gens… elle avait l’air plus tôt gentille cette nee chan… si on oubliait son visage blasé. J’ai fait comme maman m’a appris « étudier sa cible d’intérêt sous toutes ses coutures. » Bien sûr je devais normalement être plus discrète… mais elle me faisait penser à une des fleure de mon jardin… peut être qu’elle s’entait pareil ?
- Anzu nee san… demandai-je enfin, une question me brûlait les lèvres depuis trop longtemps Maman ne pouvait pas y répondre et l’homme qui le pouvait n’était plus avec nous… donc peut être qu’elle… ça fait quoi de ressentir la présence de quelqu’un ? Je sais que c’est pas comme les Yeux ou les oreilles, mais… jusqu’à présent pas un seul grand n’a réussi à m’expliquer comment vous voyez les choses vous les senseurs… . Bha oui il fallait que je lui pose la question...
C’est vrai quoi, on parle de senseur, de gens que peuvent sentir la présence des autres et tout, mais, comment elle les sentait ? Elle les voyait comme sur une carte dans sa tête ? Ou quelque chose comme ça ? Et puis quand elle regarde quelqu’un avec cette technique qu’est-ce qu’elle voit ?
… ça te fait pas bizarre d’avoir ce sixième sens que tu peux allumer et éteindre comme une lumière ?
Haaa… Kuu chan tout crachée et ses questions compliquées, ne vous inquiétez pas Zorokou dono… votre élève ne compte absolument pas se reposer sur ses lauriers…
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Elle semblait soulagé d'entendre Anzu lui dire qu'elle n'avait rien ... il fallait dire qu'elle était plutôt passive lors de cette mission, même si la brune a tout de même percer les jambes d'un membre du premier cercle. Mais ça, c'est une autre histoire, maintenant, elle voulait son avis sur ses performances, en espérant au fond d'elle qu'elle n'est pas été décevante. Itagami lui avoua qu'elle ne pouvait rien faire de plus à cette époque, elle n'était qu'une genin après tout, mais Anzu ne pouvait pas dormir tranquille en se disant qu'à cause d'elle une partie des esclaves n'a pas pu être libéré. Même si c'était une demi-victoire, elle ne pouvait s'empêcher de voir cette coupe à moitié vide. Cependant, elle se demandait quelque chose ... ce type, ce Shiima, c'était une personne très recherché non ? Itagami en tout cas semblait se méfier de lui vu qu'elle avait déjà préparer une grosse attaque lorsqu'elle est arrivée.
- Dîtes-moi ... ce Shiima ... vous l'avez déjà affronté avant ?
Enfin, pour lui dire quelque chose sur ses capacités de combat, elle lui a conseillé de s'entraîner sur sa détection. Elle lui a même parlé de Shuuhei, le Nidaime Raikage, lui expliquant qu'il maîtrisait la sensorialité lui aussi. Mais depuis cette mission, elle n'a fait pratiquement que ça, améliorer sa détection. Elle pouvait identifier un groupe d'individu, connaître sa maîtrise du chakra, voire même, elle pouvait voir le chakra. C'était risqué, mais elle y arrivait tout de même en sacrifiant sa vue ... et en remettant en cause à chaque fois sa pudeur. Mais elle s'est améliorée depuis ... surtout qu'elle n'a pas pu être si utile que ça à cause de cette lacune lors de leur mission. Et paradoxalement, elle est sûre qu'elle a réussi à avoir un meilleur niveau que Shuuhei dans la sensorialité. Elle lui avait aussi un peu parler des Sendai, de leur capacité à maîtriser parfaitement leur chakra. Ça, elle le savait déjà, en tant qu'une des rares représentante de ce clan dans ce village ... elle savait certainement mieux que personne comment manipuler son chakra.
- Eh bien, sans vouloir me vanter, je pense avoir un meilleur niveau en détection que Shuuhei désormais.
Elle pensait d'ailleurs non sans mal être celle qui manipule le mieux la détection dans ce village. Il fallait dire qu'être dans un "clan" où la manipulation du chakra pur est roi est fort utile. Elle pouvait sentir le chakra comme personne, et ça, c'est extrêmement puissant. Cependant, son attention est ensuite attirer vers le petit être qui trône sur le bras d'Itagami. Elle se présentait sous le nom de Kumiko, et elle compris qu'elle était la fille d'Itagami.
- C'est plus elle qui a pris soin de moi.
Enfin, elle la voyait s'approcher, tentant de la scruter, de percer à travers cette masse de marbre. Anzu était dure à cerner, même la Sendai ne savait pas trop comment elle fonctionne. A vrai dire, elle n'a même pas d'objectif à suivre ... en tout cas, cette Kumiko semble très curieuse à propos de la Sendai, décidément ... elle intéresse énormément de monde ces temps-ci ...
- On en les voit pas, on les sent.
Elle ferme les yeux, active sa détection avancée, celle qu'elle a mise au point peu après sa mission avec Itagami. Une détection plus précise, mais aussi plus puissante et beaucoup plus utile.
- D'un senseur à l'autre, on sent les présences différemment, certains manipulateurs de son par exemple sont capable de les sentir à distance comme des chauve-souris. D'autres même utilisent les odeurs, mais ça peut aussi dépendre des détections.
Elle rouvre les yeux après avoir détecter leur chakra à tout les deux, malgré leur appartenance à un même clan, elles ont un chakra différent, Itagami a bien évidemment un chakra de bien meilleur qualité que Kumiko, l'inverse l'aurait étonné, même si ... elle sentait bien plus de différence que prévu.
- Pour mes détections les plus basiques ressens par le toucher, je peux manipuler le chakra dans sa forme la plus primitive, donc je suis capable de ressentir le chakra des autres comme une personne normal qui sent la différence entre un vent frais et un vent chaud. Dès que je ressens le chakra de quelqu'un, j'ai "la chair de poule" dans la direction de la présence en quelque sorte. Pour mes détections les plus avancés, il m'arrive d'utiliser ma vue.
Elle les observait toute les deux, les mains dans les poches.
- C'est pour ça qu'on ne peut pas vraiment te donner une réponse précise, sentir une personne à distance prend en compte tellement de facteur qu'il n'y a pas une manière universelle de ressentir la présence des autres. La sensorialité met tes sens à l'épreuve, ta vue, ton ouïe, ton odorat, ton toucher et même ton goût. C'est une amélioration de tes sens, pas un sixième sens, et tu peux aussi bien ressenti la présence des autres en les entendant qu'en les sentant à l'odeur.
Elle avait finit son explication, elle espérait que cela convainquait la gamine, mais elle pouvait comprendre que, pour Anzu, avoir ce "sixième sens" est aussi naturel que de voir ou d'entendre.
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- Concernant Shima… nonb, je ne le connaissais pas, mais me fiais plutôt à sa réputation, mais aussi, et surtout à la prime de dangerosité sur sa tête. Répondis-je alors que Kuu chan était restée silencieuse, semblant plongée dans ses pensées vis-à-vis de ce que la Sendai venait de lui apprendre sur la sensorialité.
À l’entendre, il était assez aisé de s’imaginer qu’elle avait effectivement surclassé Shuu sur le sujet, la dernière fois qu’il m’en avait parlé s’était un évènement qu’il avait décrit comme une sorte de sixième simple compliqué à abordé… elle s’était plus attardée sur le sujet. Et le Sunaton était un problème particulièrement important surtout en pleins milieux du désert. J’avais dans l’idée de l’intimider suffisamment pour le forcer à rebrousser chemin, l’empêcher de ses servir des esclaves comme de boucliers humains, ou plus basiquement encore de les emporter dans notre affrontement. Le terrain était à notre désavantage, la situation aussi, la protection des esclaves passant en premiers lieux dans mon raisonnement, j’avais probablement été trop négligente… ou plutôt trop naïve vis-à-vis de cette situation. Fronçant le regard après avoir fait silence quelques minutes durant, je me remémorais une phrase qui longtemps avait aidé à façonner ma jeunesse ; l’on ne fait point d’omelette sans casser des œufs. Cette Naïveté était la raison de cette demie victoire, cette naïveté et ce manque évident de moyen d’arriver à mes fins… j’aurais du prendre en compte qu’un résultat de 100 % n’était pas toujours un absolut… j’aurais certainement dû accepter de faire quelques victimes pour sauver la majorité… Le regard sur la main, réévaluant mes capacités, mon regard s’assombrit davantage… j’avais clairement les armes pour transformer ce sable en verre, clairement le potentiel de l’arracher à son petit nuage de suffisance et l’écraser au sol, le transformer en charpie en faisant certes quelques dégâts collatéraux, mais ils auraient certainement été excusés dans mon rapport pour avoir justement éliminé une menace qui était sujette à frapper de nouveau…
- j’ai cl… Commençai-je avant d’être interrompit par Kuu qui me sortit de ces idées un peu trop réaliste pour être énoncées dans un lieu civil.
- ça fait beaucoup beaucoup d’informations à traiter du coup non ? dis-je enfin à la fin de mon analyse.
C’est vrai quoi, de la manière dont elle le décrivait cela voulait dire que ce n’était qu’une augmentation drastique de l’utilisation d’un seul des sens ? Donc un senseur qui se concentre sur sa vue pourrait voir très trèèès loin et avec précision une certaine cible. Mais il ne verrait pas que la cible non ? Il y aurait aussi tout ce qu’il y a autour et toute sa vision périphérique après un élargissement pareil de son champ de vision…
- Parce que si ce sont les sens seulement qui sont très améliorés, en regardant ta cible, tu verrais la petite fourmi qui marche sur un tronc d’arbre à côté ou la mouches qui se fait attraper par un Geko de l’autre non ? Tu… tu arrives à traiter tout ça et en plus ressortir ta cible de ce gros fouillis ? Sugoi na nee chan !
Oui il fallait le dire s’était impressionnant, très très impressionnant… mm… mais, comment :
[color=darkgreen]- Du coup toi c’est quel sens que tu as amélioré ? Et comment tu vois ? Entends ? Ou perçois la quantité la qualité ou la signature de chakra de quelqu’un ? C’est bizarre non… ? Ça à quel gout ? Quelle forme ? ou quel bruit ? [color] Se creusant les méninges à la recherche d’un nombre considérable de questions qui semblaient lui exploser à la face, mon petit ange se retourna vers moi, un air suppliant que je ne connaissais que trop bien avant que son visage ne s’illumine devant mon sourire :
- Dis dis ! tu aimerais bien m’apprendre ? Je suis sure qu’il y a beaucoup beaucoup plus de choses que je comprendrais en apprenant au lieu de te poser plein de questions. Ça, l’air d’être lus quelque chose qui se vit que qui s’explique ! Pour suivit ma petite Metaru, sans avoir véritable conscience qu’elle était d’une sagesse qui dépasse son Age d’une manière plus que notable.
Réfléchissant moi-même à cette question, je restai silencieuse un instant, le regard perdu dans le ciel au travers de la fenêtre derrière Anzu chan… devais-je aussi m’orienter là-dessus ? Après tout il s’agissait d’une capacité bien plus intéressante qu’encombrante, j’y voyais pas mal de débouchées, de stratégies et de possibilités d’attaque, défense et utilités ; mais… cela rentrait-il seulement dans mon style de combat ? Comme tous les Metaru j’étais en réalité si bourrine que détecter l’adversaire était en réalité… secondaire ; ceci dit, cette particularité à être aussi peut subtile me rendait inapte à procéder à des frappes chirurgicales… j’avais beau pointer du doigt Reiko et Shuu, finalement je n’étais pas si loin d’eux, un véritable bulldozer dans un magasin de porcelaine. Main au menton, réfléchissant avec plus de ferveur je finis par me dire qu’au lieu d’en partie rejeter la faute sur elle si j’avais simplement concentré mes propres efforts sur le fait de détecter, trouver et appréhender par moi-même les esclavagistes, les victimes et même les déserteurs, nous n’en serions pas là. Si j’avais une détection agissant comme un sonar, si je pouvais me créer une armée de golem de métal, si je pouvais les déplacer à ma guise non pas en leur donnant un ordre basique, mais en les orientant stratégiquement comme des pions sur un échiquier, si…
-… maman ?
- Hum… ? Ha excuse-moi mon cœur, j’étais perdue dans mes pensées, rien d’alarmant ne t’inquiète pas. fis-je en caressant sa petite tête blonde. vous disiez ?
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Après avoir expliquer tout ce qu'elle pouvait sur la sensorialité, la petite se met à réfléchir au surplus d'informations qu'elle vient d'avaler. Pendant ce temps, Itagami décide de lui répondre, elle ne connaissait ce Shiima que par sa réputation, comme Anzu, elle explique même que le Sunaton a été un grand problème, en effet, la Sendai peut comprendre que, dans un désert, un manipulateur de sable est bien plus avantagé qu'une Metaru qui, lui, peut certes créé mais manipuler que du fer, ce qui est moins fréquent dans un désert comme celui de Kaze. Enfin, la jeune Anzu n'était pas aussi forte auparavant que maintenant, donc elle ne peut pas vraiment dire si elle a plus chance maintenant qu'avant ... mais elle ira certainement à Kaze, lorsqu'elle sera assez puissante ... au moins pour libérer les autres esclaves que ce bandit a kidnapper. Enfin, Itagami espérait juste intimider ce Shiima, non pas de battre avec, même si ... finalement ... il a réussi à la prendre au dépourvue et à éjecter Anzu avant de filer avec les esclaves.
- Finalement ... ça s'est retourné contre nous ...
Elle soupire, puis, lorsqu'Itagami voulait rajouter quelque chose, Kumiko intervient pour prendre la parole, certainement a-t-elle finit de réfléchir à tout ce qu'à dit Anzu à propos de la Sensorialité. Elle demandait à la Sendai si ça faisait beaucoup d'informations à prendre en compte, elle réfléchit un moment avant de répondre ... comment répondre de manière assez clair à un enfant, certes qui a l'air très intelligent, sans le perdre dans des explications interminables.
- Ce n'était pas pratique au tout début en effet ... Elle soupire en se remémorant les premières fois qui ont été ... laborieux ... et douloureux aussi pour sa petite tête. Mais au final, ça finit par venir tout seul à force de pratiquer.
S'en suit après un défilé de questions qui perdent de moins en moins de pertinence ... si elle pouvait expliquer que c'est par le toucher qu'elle détecte le chakra - après tout, c'est par ses mêmes mains qu'elle arrive à le manipuler -, mais que son kekkai lui permettait aussi de stimuler ses autres sens, lui dire qu'elle goût ça à et qu'elle odeur ça a ... c'est bien plus compliqué ... mais elle n'a pas envie de la laisser sans réponse.
- C'est mon toucher qui est amélioré. Pour le reste ... selon ma détection utilisée et la manière de l'enclencher, ça change. Ma plus puissante perception me permet de voir à travers la matière, en ne voyant que les corps grâce à leur chakra. Mais pour cela, il faudrait que je m'injecte du chakra dans les yeux ... Et aussi qu'elle arrive à survivre à voir tant de personnes ... aussi peu dévêtue ...
C'était peut-être une image assez horrible pour tout ceux qui ne connaissent pas les Sendai ... comme cette fille probablement. Pour le reste ... il va falloir qu'elle essaie elle-même, car les goûts et les couleurs ... c'est assez compliqué à expliquer. Enfin, la voilà maintenant en train de demander à sa mère de lui en apprendre plus ... mais elle semble ailleurs. A y réfléchir ... Anzu émet la bonne hypothèse qu'elle n'y connait rien du tout ... après tout, si elle, une genin, devait être sur le champ de bataille à ses côtés malgré la dangerosité de la mission pour servir de senseur ... c'est que le niveau d'Itagami en sensorialité doit être aussi bas que le niveau d'aise en public d'Anzu ... même si ça s'est amélioré. Enfin ... elle finit par revenir à elle.
- Votre fille souhaiterais que vous lui apprenez la sensorialité.
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La jeune genin pensait comme moi au final, sans peut-être véritablement se rendre compte de ce que l’autre décision aurait engendré ; ceci dit… ceci ne faisait qu’alimenter l’idée que j’en avais tout à l’heure, cette faute était la mienne ; moyennant quelque sacrifices j’aurais pu sauver la totalité des esclaves et appréhender un criminel, au lieu de ça j’avais séparé des familles, déchirées des amitiés, abandonnées à leur triste sort nombre de personnes chères aux esclaves sauvés qui maintenant allaient vivre avec la culpabilité d’être sains et sauf tandis que leurs connaissances et ces gens avec qui ils avaient tissé des liens portaient encore leurs chaines, quelque par… bien entendu ils étaient heureux d’avoir été sauvés, bien entendu ils nous avaient fait preuve de leur éternelle reconnaissance vis-à-vis de cette nouvelle vie qu’on leur accordait… mais nombre de regards s’étaient perdu non pas vers un futur luxurieux, mais vers un passé plein de regret et vers un horizon incertain où se trouvaient leurs camarades de cellule. Serrant le poing, je dirigeai mon regard vers ce même horizon, un air bien plus sérieux et sévère sur le visage un instant durant. * La vie n’est pas un conte de fées Itagami… tout ne se passe pas toujours comme prévu…* fronçant d’autant plus le regard ** Les notions « risque zéro » « victimes zéro » n’ont de base jamais été liée au monde dans lequel nous prospérons. **
Posant le regard sur ma fille, l’écoutant converser avec la jeune Sendai, je finis par avoir un sourire non pas résigné, mais perdu entre joyeux et décidé, c’était pour elle que j’avais décidé de me verser dans les arts shinobis ; pour elle et pour son avenir, il m’était interdit de poursuivre ce genre d’erreurs. Me perdant lentement dans mes pensées le regard sur son coup, voyant à celui-ci une épaisse chaine pendant un bref instant, je préférai clore les yeux, jusqu’à ce que celle-ci m’interpelle.
- Humm… ? Lui apprendre la sensorialité ? Mes précédents mots à l’attention de Kuu avaient suffi à lui faire baisser sa garde, descendre ce stress qui s’était presque instantanément imposé à cause de mon soudain sérieux. Passant la main dans ses cheveux, j’eus un sourire avant de reposer le regard sur la Sendai : Je pense que tu l’as mal comprise, elle voudrait que TU lui enseignes comment devenir un senseur digne de ce nom ! Fis-je tandis qu’elle hochait vigoureusement de la tête en signe d’approbation.
Quelque part il y avait du bon dans cette initiative, ce genre d’habilité lui permettrait certainement de mieux se protéger et mieux préparer ses habilités à « accueillir » une menace. Si Zorokou lui apprenait généralement de la culture générale et certaines sciences appliquées, l’une des leçons que Kuu chérissait le plus était celle de stratégie. Honnêtement je préférais éviter de jouer au Shogi avec elle, chaque partie se révélait plus dure que la précédente, ça en était un véritable enfer de réussir à la battre des fois. Sinon oui, je n’ai pas honte de le dire, il est déjà arrivé qu’elle me batte à platte Couture, s’énervant contre moi parce qu’elle était sûre que je la laissais gagner, mais… m’enfin je m’éloignais ; poser des pièges guider son adversaire, réussir à le battre sans utiliser trop de chakra ou sans se mettre trop en avant, pour son corps son âge et ses capacités actuelles, s’était une voie presque parfaite pour une situation compliquée. Un bon sens stratégique s’imposait, mais aussi la possibilité de pouvoir prévoir où se trouvait l’adversaire, avec la sensoralité il ne serait plus question de prévision… mais de science exacte.
- Alors qu’en dis-tu Anzu chan ? Fis-je avec un sourire en appuyant le désir de ma fille qui se révélait aussi chaleureux que stratégique. ça te dirait de découvrir les joies d’être une sensei ? Continuai-je tandis que Kuu chan s’approchait d’elle. Je crois qu’une élève potentielle vient de te choisir haha…
- Nee nee one chan, tu voudrais bien m’apprendre ? Je serais très sérieuse promis ! Fit la jeune Metaru en lui prenant la main de sa petite voit, avec un regard sérieux. Je ferais attention à ne pas te faire perdre ton temps et…. Et… et je te donnerais même quelques-unes de mes fleures ! Continua-t-elle presque désespérée d’avoir une réponse positive.
Un sourire sur le visage, l’observant presque sautiller devant la Sendai, ce fut à moi d’intervenir : Si cela t’intéresse tu auras bien entendu un salaire. Levant la main pour interrompre toute tentative de refus : j’avance avec cette idée en tête, tout travailleur ou pourvoyeur de service mérite son salaire et… je serais vraiment ravie que tu aides mon petit ange à se trouver une place dans ce monde. Toutes ces connaissances sont son tremplin vers le futur… non, vers le monde qu’elle désire. Finis-je avec fierté.
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Encore une fois ... Itagami semble être ailleurs, si seulement elle pouvait lire dans les pensées pour voir ce qui la trouble autant pour ne pas faire attention à sa fille qui discute avec elle ... Anzu l'aurait volontiers fait pour lui rendre service. Malheureusement, elle n'est pas capable de faire ceci ... mais soit, elle peut émettre des hypothèses. Par exemple ... serait-ce les esclaves qu'elles n'ont pas pu sauvé à temps qui la perturbe ? Savoir qu'elles ont sauvé une bonne partie des esclaves qui ont sans doute plus de famille à cause de ça doit la troubler ... Anzu aussi, mais elle s'est promis un jour de les retrouver, de punir ce Shiima pour avoir séparer des vies de la sorte. Mais elle ne le montre juste pas, comme tous ses sentiments d'ailleurs, la joie, la tristesse, la peur ... toutes ses choses qui font qu'un humain est humain se noie dans cette neutralité envahissante. Enfin, elle finit par revenir à elle ... et parmi tous les émotions qu'elle a en ce moment, elle peut rajouter la panique en entendant Itagami lui dire, qu'en fait, c'est elle qu'elle voudra comme professeur.
Elle cligne des yeux en voyant la petite demandant à sa mère qu'elle devienne sa professeur ... en soit, c'est sa supérieur, donc elle ne peut pas trop lui refuser ça ... même si elle lui donne le choix. Mais ... Anzu ne se sent pas l'âme d'être une Senseï pour le moment ... elle ne se sent pas du tout à la hauteur ... même pour une petite fille qui semblait avoir de bonnes bases pour apprendre avec elle comment détecter des personnes. Donc elle ne peut pas vraiment accepter ... elle a peur ... très peur de rater l'éducation de cette fille et ... même pour de l'argent - qui intéresse peu Anzu il faut l'avouer -, elle n'aimerait pas ...
- Très bien j'accepte.
Bon sang, qu'elle idiote elle fait, elle se serait frapper pour avoir dit ça. Pourquoi a-t-elle accepté d'un coup ? Sans doute est-ce le charme de la petite fille, sans doute pensait-elle finalement qu'elle pouvait le faire, sans doute est-elle juste curieuse de voir comment ça se passe une vie de senseï. Sans doute est-ce un mélange de tout ça, ou bien ... est-ce la peur de décevoir en refusant cette requête ? C'est certainement le cas, ah, pauvre Anzu, bien trop bon samaritaine pour l’asocial qu'elle est ... ceci dit ... peut-être que ça pourrait être bénéfique pour elle, peut-être que ça l'aiderait à se décoincer un peu en plus des leçons de Yuna.
- Je préfère avoir des livres plutôt que de l'argent par contre et ...
Un peu de glace au chocolat serait la bienvenue aussi ... que quoi ?
- ... non, des livres suffiront.
Ouf, elle aurait montré un moyen de pression sur elle ...
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La Sendai resta silencieuse un temps, semblant en pleine réflexion alors que Kuu s’impatientait d’entendre sa réponse avec une petite mine. Lorsque finalement la Chunin ce décida, ce fut pour donner une réponse positive, mais comme je l’avais anticipé, le côté financier de ma proposition ne l’intéressait pas plus que cela :
- Des livres hein… répétai-je d’un murmure alors que Kuu sautillait autour d’elle, un sourire s’étendant d’une oreille à l‘autre.
J’avais de bonnes relation dans ce village, avant de devenir shinobi et même après, c’était l’une des choses que j’avais le plus travaillé autour de moi, ma réputation, mes relations et mes propriétés… et JUSTEMENT, j’avais quelque relation à la grande bibliothèque du village pour avoir aider à la conception des archives souterraines, mais aussi à la librairie principale du village qui m’avait vu y défiler je ne sais trop combien de fois du temps où j’engrangeais encore et encore des piles et des piles de documentations sur le fuuinjutsu. En m’y présentant avec elle, j’allais certainement pouvoir jouer de mes relations pour lui fournir des ristournes et lui permettre de se procurer certains ouvrages exceptionnels. Trop ? Humm… peut-être, mais lorsque j’y réfléchissais un peu elle me faisait penser à Sayo chan qui s’était portée volontaire pour prendre Kuu chan sur son aile, mais qui avait fini par s’éclipser… comme une ombre. Mais aussi à Akina chan… Akina… qui m’avait… m’enfin ; qui était pour moi terriblement liée à tout ce qui touchait de près ou de loin tout ce qui avait rapport à des livres ; elle officie en tant que bibliothécaire après tout.
- Humm… bien, c’est ton choix, je devrais pouvoir t’offrir de beaux ouvrages et quelques bonnes opportunités. Répondis-je finalement avec un sourire avant de lui faire signe que nous quittions l’hôpital en ouvrant la marche. Tant qu’à faire autant commencer dès maintenant, ça me permettrait de la raccompagner vu qu’elle disait avoir fini sa course et lui permettre de rencontrer les individus auxquels je pensais la concernant.
« l’argent n’achète pas tout ! » c’était maman qui me l’avait expliqué et aujourd’hui j’en avais vécu un bon exemple. Anzu sensei n’en avait pas voulu, j’essayais de comprendre pourquoi. C’est vrai avec de l’argent elle aurait pu avoir autant de livres qu’elle voudrait, ou même faire évoluer sa carte de bibliothèque à telle enseigne qu’elle aurait accès à plus de livres... bien entendu elle aurait pu aussi s’acheter autant de pâtisseries et de sucrerie qu’elle aurait voulue… quoi ? J’aime les pâtisseries Ho ! Mais à la place elle a préféré avoir des livres… pour quelle raison ? Pendant que maman menait la marche, lui expliquant ce qu’elle comptait faire, qui se résumait à la présenter à ses amis, connaissance et aux personnes dont elle était la cré… la créan… c’est comment déjà ce mot. HA ! la créancière ! (huu il était loin) donc les gens dont elle était la cré-an-cière ! pour permettre à ma nouvelle Sensei d’avoir des avantages non négligeables. L’un d’entre eux lui avait même offert d’office de la documentation sur domaine de l’utilisation du chakra.
Maman après les présentations se mettait toujours de côtés, souriante, faisant des petits signes aux familles de tout ces gens qu’elle avait aidés certainement financièrement. À quelle occasion m’avait-elle dit que l’argent n’achetait pas tout ? C’est le jour ou je lui ai demandé pourquoi elle travaillait autant pour des gens qui ne pouvaient pas la rémunérer. C’était pas normal pour moi, on m’avait toujours dit que le travailleur dévie être « réé… ré mu… haaa… rémunéré ! Voilà ! (Arigatou Zoroku sensei !), mais elle, elle a toujours préféré récupérer ce qu’elle appelait des reconnaissances de dettes… et à force… elle s’est créée plein d’amis pour un peu tout.
- Anzu sensei… pourquoi des livres ? Finalement, je préfère lui poser la question. tu aurais pu payer des livres et même plus avec de l’arg…
Kuu chan c‘était interrompu nette dans son plaidoyer, complètement obnubilé sur le coup par l’odeur de croissant chaud qui venait de nous frapper. Seize heures pile, j’avais fait le tour de mes contacts et connaissances, chargeant petit à petit les mains d’Anzu de ses cibles de recherches avant de finir par retourner sur le chemin de la pâtisserie qui avait récemment ajouté à ses services un glacier dont j’étais finalement devenue propriétaire. J’avais eu du flaire avec cette affaire, car comme je le pensais ces magnifiques recettes maison qui était menacée par moult de soucis dont un imposant projet de dépendance pour la bibliothèque du village avait juste eu besoin d’un coup de pouce (et un peu plus) pour s’élever au rang d’une des meilleures viennoiseries de Kaminari… La propriétaire, enfin, l’ex propriétaire qui était maintenant la gérante attirée m’avait fait part de son projet de glacier et de l’experte qu’elle comptait justement embaucher pour il y avait déjà quelque temps de cela, à croire qu’elles avaient rapidement mit en place le fameux projet…
- ça vous dirait de faire une petite pause ? demandai-je aux jeunes demoiselles alors que Kuu répondait frénétiquement oui de la tête. ça te permettra de souffler un peu et poser tut ces livres… Fis-je d’un clin d’œil à la Sendai alors que nous faisions face à la pâtisserie en question.
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Au fond d'elle, Anzu voulait revenir sur ses paroles mais ... elle allait devoir faire avec maintenant, elle a accepté de servir de ... "senseï", elle qui n'a déjà pas un talent inné de la conversation, alors pour l'apprentissage ... enfin, peut-être qu'elle apprendra quelque chose comme ça, peut-être ... qu'un professeur sommeille en elle ... mais elle a peur de décevoir Kumiko. Elle n'a pas envie qu'elle se fasse une mauvaise idée de la sensorialité alors que ... en y repensant, peut-être ... qu'elle arrivera peut-être à avoir une nouvelle personne qui va prendre sérieusement la sensorialité ... après tout, elle avait réussi à faire regretter une personne de ne pas connaître la détection ... pendant un entraînement nocturne. Mais elle allait être moins brutale que pendant cet entraînement-là. De toute manière ... elle n'est pas sûr que ce type ait compris la leçon. Enfin, Itagami semble d'accord d'échanger de l'argent contre des livres, elle ne voulait pas la ruiner en leçon, après tout ... elle reçoit assez d'argent pour payer tout ce qu'elle veut, le métier de shinobi rapporte pas mal après tout ...
Itagami lui fait donc la visite de plusieurs personnes, personnes qui lui proposent soit des opportunités à prendre, genre des réductions ou des coins où trouver des livres intéressants, soit lui offrent carrément des livres ... beaucoup de livres. Mais Anzu n'a pas peur de se retrouver avec une montagne de livres, pour elle ... c'était loin des armes lourdes qu'elle manipulait comme d'autres manipulent des fouets ou des peluches. Elle n'a donc aucun mal à les suivre si ce n'est qu'elle devait parfois pencher la tête pour réussir à les voir. D'ailleurs, pendant le voyage, Kumiko qui semble curieuse et surprise souhaite savoir une chose ... pourquoi ses livres et pas de l'argent ?
- Je gagne déjà assez d'argent en aidant les autres, et puis, je préfère collectionner les livres que l'argent, c'est plus concret et surtout plus durable.
Enfin, Kumiko semble obnubiler par autre chose, en effet, elles viennent toutes les trois de passer devant une patisserie qui semble avoir été modernisé. Voilà qui est curieux ... enfin, Anzu pose ses livres sur une table qu'elle créée et décide de suivre les deux filles ... cependant, un doute lui vient en tête ... est-ce qu'elle a deviner ... son autre amour secrètement enfui des glaces au chocolat ? Comment a-t-elle fait dans ce cas ? Elle l'ignore mais ... elle sent le traquenard bizarrement ... sans doute se fait-elle des idées.
- Très bien, posons-nous.
Elle se met donc assise sur la même table que les deux filles, croisant ses jambes en les observant toutes les deux. Elle pouvait payer sa glace mais ... elle sentait qu'Itagami voudra payer, et elle connaissait cette rumeur comme quoi il fallait jamais refuser qu'autrui paye son repas ... sans doute une autre règle de politesse que les gens normaux appliquent.
- Sinon Kumiko, que sais-tu faire en tant qu'apprenti shinobi ?
Enfin, "apprenti", elle commençait à se douter que cette fille est bien plus forte qu'elle en a l'air ...
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- KUUUUUU CHAAAAAN !!!! Fit une voix quasi hystérique qui eut le don de vriller les tympans de toutes personnes à proximité.
Surexcitée par la visite de son irremplaçable amie, Nina était restée entièrement fidèle à elle-même, avait abandonné son poste pour sauter sur Kuu qui elle-même nous avait quittées pour sauter dans les bras de la serveuse de ladite pâtisserie. Bon sang pourquoi ces deux-là s’aiment autant ? Je n’en avais pas la moindre idée, ceci dit… c’était toujours rafraichissant, ou… reposant de la voir ainsi véritablement sourire rire et s’amuser. Qui plus était un regard dans le passé de Nina était tout aussi… informateur vis-à-vis de la situation actuelle, mais ce n’était pas le sujet du jour. Amusée alors que nous assistions à leurs retrouvailles, j’eus une attention pour les clients qui, passé la surprise de son cri s’étaient juste remis à leurs dégustations, conversation, ou continuais simplement de les observer un fin sourire sur les lèvres. L’établissement en grandissant était devenu assez prisé, et avait acquis une certaine réputation ; du coup tous savaient qu’il valait mieux venir les matins aux alentours de quinze heures quarante seize heure pour profiter des meilleures fournées, que la cuisinière était une jeune femme qui étrangement était encore célibataire, mais catégorique sur ses refus vis-à-vis des nombreuses propositions qui lui étaient faites ET bien sûr… que la serveuse principale, Nina pouvait par moment se montrée particulièrement excentrique ; s’en était même une pseudo attraction de la pâtisserie en question, quelque part Kuu chan aussi vu qu’elle était l’une des principales raisons de cette hystérie. Vous vous rappelez de ce fameux menu Kuu chan spécial ? Il a fini par devenir officiel… réservé uniquement aux habitués de la pâtisserie et bien sûr… la petite Metaru dispose maintenant d’un nouveau menu à son nom… et oui il lui faut quelque chose d’unique.
Secouée par un petit rire, je finis par indiquer à la Sendai que nous prendrions place sur la terrasse ; j’eus une petite pensée pour l’étage que Mira désirait construire, une terrasse élevée sur laquelle les gens pourraient contempler le village en profitant de ses sucreries. Un sourire sur les lèvres, je me promis de venir la voir à cet effet plus tard, il serait dommage de ne pas voir cet endroit devenir plus intéressant encore…
- Ne t’inquiète pas elle va vite nous revenir… Fis-je à la Sendai alors que Kuu était partie s’amuser avec son amie de toujours.
Je l’observai quelque temps, posai le regard sur les ouvrages qu’elle avait choisis et en profitai pour en apprendre plus sur ses aspirations et thèmes de lecture. Voyant la documentation et surtout l’intérêt qu’elle portait au fait de s’instruire, je la gardai dans mon champ de vision, détaillant d’autant plus le personnage. Durant cette mission à Kaze j’avais pu constater qu’elle était sérieuse et s’avais se rendre utile même en tant que genin à l’époque, son sérieux et application l’avait menée au grade de Chuunin et elle n’avait visiblement de cesse nourrir sa base culturelle… elles se ressemblaient assez pour que je puisse la lui confier avec une certaine forme de… confiance. Ceci dit, il allait quand même falloir que je lise son dossier plus tard, qui sait j’y découvrirais peut être des choses intéressantes. Cherchant pendant un bref instant un sujet de conversation, je finis par me poser la question :
- Dis-moi, tu penses pouvoir lui apprendre un peu plus que la sensoralité ? demandai-je finalement distraite par Kuu qui jouait un peu plus loin. à mes yeux ce monde tel qu’il est… ne la mérite pas. si l’on pensait aux esclavagistes, nombreux malfrats, violeurs proxénète et exploitant d’humains… ce monde me paraissait bien trop laid pour accueillir correctement mon petit ange.
j’aimerais… j’aimerais qu’elle puisse y vivre sans y voir toute sa noirceur, ou qu’elle y prospère… en écartant toutes ces tumeurs qui gangrène cette terre… il y a quelque temps je nourrissais le désir niais de changer ce monde pour qu’elle y vive sans avoir à se méfier de son entourage… mais seul ce petit paradis qu’est Kumo le lui permet pour le moment parce que oui… j’ai réalisé que ce projet était… pour moi seul irréalisable… finis-je dans un murmure en lui faisant part de mes craintes en tant que mère pour mon enfant. J’exagérais certainement certaines choses, en caricaturais peut-être trop d’autres, mais…. Ces inquiétudes prenaient place dans une indéniable réalité.
Jetant un coup d’œil à l’installation de la vendeuse de glace juste à notre gauche qui s’était visiblement absentée, je me promis d’en prendre une à cette petite tempête qui arriverait certainement complètement affamée, un sourire calme, je reposai le regard sur la Sendai : J’aimerais qu’elle puisse être assez forte pour pouvoir sourire ainsi tous les jours… même si ceci paraissait purement utopique…
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Après avoir posé sa question, voilà qu'une excentrique vient de crier le nom de Kumiko, une serveuse aux cheveux roses, décidément ... elle a l'impression que toutes ses questions seront évitées de la sorte. Anzu soupire, reste assise, croisant les bras en attendant qu'elle revienne ... du moins, si elle se souvient encore de la question. Elle voyait ainsi la jeune fille partir s'amuser avec une jeune fille sociale, gentille, dynamique et surtout souriante, elle comprend mieux pourquoi a-t-elle fui la question, elle préfère côtoyer ce genre de personne qu'Anzu qui est une personne froide, sans émotions apparentes, n'ayant pas la discussion facile. C'était ... ce genre de situation qui lui donnait envie de changer de caractère, de devenir ... normale. Elle savait que sa façon de camoufler sa timidité maladive la mettait à l'écart des autres, les perturbaient dans leur confort, mais chaque tentative de se montrer plus sociale s'est soldée par un échec cuisant. Peut-être n'était-elle pas fait comme les autres, ou peut-être est-elle jalouse et que cette jalousie est la source de tous ses échecs. Certainement un peu des deux ...
- Oui, je vois ...
La Sendai la voyait en train de l'observer, de regarder tous les ouvrages qu'elle a accumulé, certainement est-elle en train dresser le portrait d'Anzu à partir de la mission qu'elle a fait et de ce qu'elle a vu maintenant. Il ne doit pas être fameux, juste une fille sérieuse et assidue dans son travail. Pour le reste ... ses parents lui mettent déjà une mauvaise réputation sur le dos, et si ça c'est calmé pendant un moment suite à sa promotion, les petits coups fourbes de ses géniteurs ont recommencé de plus belle. Son dossier doit en être remplis de ses soi-disant tricheries lors des missions, lors de son examen ninja, voire même lors de ses entraînements. Ils vivent dans le passé, refusent de voir qu'Anzu est devenue enfin ce qu'elle voulait : une personne voulant aider les autres de son pleins gré, une samaritaine en quelque sorte. Mais cela, c'est uniquement pour leur prouvé qu'elle n'est pas la petite handicapée qu'ils ont mis à la porte, pour le reste ... elle ne sait pas. Elle ignore quoi faire ensuite, de toute manière, qui s'en souciera ? Elle-même ne s'en soucie pas, tant qu'elle aide les autres ...
Cependant, la question d'Itagami la fait revenir à elle, peut-elle lui apprendre plus que la sensorialité ? Elle avait plusieurs domaines dans lequel elle se débrouille, dans le Ninjutsu elle est aussi forte qu'en Sensorialité, en Bukijutsu un peu moins, le Genjutsu elle débute, mais elle ne voulait pas qu'elle lui apprenne que ça, elle voulait qu'elle lui apprenne qu'il faut être forte, qu'il ne faut pas penser aux tâches obscures qui ornent ce monde comme des pustules, est-elle vraiment bien placer pour ça ? Anzu ne le pense pas, elle, qui n'a jamais rien appris à personne, qui n'a jamais été senseï, juste un partenaire d'entraînement, elle, apprendre à une petite fille qu'il faut rester forte peu importe la situation. La Sendai sentait une grosse pression qui s'accumule sur ses épaules, elle écoutait la blonde lui dire tout ce qu'elle souhaite que Kumiko fasse. C'est une mère qui s'inquiète pour son enfant, c'est adorable, mais ... la brune ne sait pas si elle le réussira. Elle ne veut pas décevoir, mais encore moins aggraver la situation, devra-t-elle refuser finalement d'être une senseï ? Elle ne peut pas revenir en arrière, elle a accepté et Itagami l'a déjà "payé" en quelque sorte.
- C'est normal qu'une mère ne veuille que le bonheur de sa fille.
Son visage se cache en partie dans l'ombre de ses cheveux, elle aurait aimé avoir une mère qui prend aussi soin d'elle qu'Itagami prend soin de sa fille, mais au lieu de ça, elle n'a eu que des parents ignares qui l'ont mis à la porte sans hésiter et qui ont décidé de tout reprendre avec leur autre fille, leur fille normal, celle qu'ils peuvent modeler comme ils veulent pour qu'elle devienne la fierté de la famille.
- J'aurai aimé avoir pareil ...
Elle soupire, puis repris son air sérieux, ces sentiments, elle les refoules, elle les engloutit pour qu'ils ne fassent plus surface, pour qu'ils disparaissent de sa conscience pour ne plus faire surface.
- Je vais faire de mon mieux, mais je ne fais pas de miracle.
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Hormis le fait qu’elle n’était véritablement pas spécialement bavarde, la jeune Sendai se montrait contrairement à moi très peu expressive. Fin contrairement à ma personne… c’était beaucoup dire dans le sens où certaines de mes expressions n’étaient que pures commodités. La Chunin était très souvent de marbre, ou visiblement de marbre devant presque tout ce que nous avions rencontré jusqu’à présent ; aussi bien sous la canicule de kaze qu’au sein de l’air frais de Kumo je ne l’ai jamais vraiment vue rire, s’énerver, ou ne serait-ce que froncer les sourcils. Pour l’avoir observée de loin alors qu’elle choisissait ou recevait ses livres je pouvais encore une fois le confirmer, pas un sourire n’avait éclairé son visage, ou alors il devait être si faible qu’il aurait fallu être à quelques centimètres d’elle pour le percevoir.
Elle ne m’avait pas l’air d’une psychopathe, sinon ça première réaction n’aurait pas été de chercher à aider les esclaves lors de notre excursion au pays du vent, encore moins une insensible vis-à-vis justement de cette même mission et du ressenti ressortant de ses interrogations à l'égard de notre semi-réussite... ou semi-échec. Ceci dit la question restait entière, qu’est-ce qui l’avait marquée de la sorte pour qu’elle ait un air aussi fermé ? Pourquoi... Semblait-elle avoir fermé ses émotions au monde extérieur. J’avais toujours le regard sur elle l’observant non pas avec une curiosité mal placée, mais plutôt avec une certaine forme d’intérêt, je désirais savoir… mais… au vu du résultat sur son quotidien, ce désir était probablement malvenu… mais c’était probablement pour ça, probablement à cause justement de toutes ces réflexions à son égard, que voir un semblant d’expression, une forme de… tristesse, ternir son facies lors d’un soupir ne m'échappa pour rien au monde, ceci dit j'y compris aussi que sa famille était un sujet... sensible.
Sur le coup j’avais fait violence sur moi-même pour éviter de réagir, ou plutôt cette absence d’expression ou autre était justement ma réaction à ses… soucis. Je tant un œil à Kuu avant de tranquillement reposer le regard sur elle, je m'interdis de lui poser une quelconque question a ce sujet ; pas tant que Kuu ne serait pas plus... hors de portée. Souriant brièvement je répondis à sa dernière intervention :
- Tu sais Anzu, si un être humain pouvait avec sa simple volonté enchainer les miracles… nous n’aurions pas besoin de vivre en communauté. Fis-je en me tournant vers la pâtissière aux cheveux azur qui observait sa serveuse d’un air sévère. C’est pour ça que j’ai demandé ton aide, pour que tu accomplisses quelque chose que je ne pourrais point mettre en œuvre. Continuai-je en passant mon regard du sien aux jeunes filles en train de s’amuser rejointes par Mira la pâtissière. C’est parce que j’ai remarqué chez toi les qualités qui comblent mes défauts en tant qu’éducatrice que j’ai accédé et appuyée la requête de Kumiko… parce que je sais que tu peux le faire. Finis-je en tentant de la mettre en confiance avec le sourire.
C’était peut être trop dit, mais une chose était certaine, ces mots ne reposaient sur aucun mensonge ; mon style de combat était jusqu’à présent beaucoup trop… direct, violent, brutal… ne laissant aucune place à la subtilité ou à l’établissement de véritable ou intéressant pièges, nulle stratégie, un véritable mammouth dans une verrerie… tournant le regard vers le bureau du raikage, j’eu un nouveau sourire amusé, me disant que j’avais beau le clamer autant que je le voulais, je n’étais pas aussi différente de Reiko que cela finalement ; jurant encore et toujours par la puissance brute. Avec une pensée pour les quelques Metaru que j’avais croisés jusqu’à l’heure et bien entendu pour Yamiko, ce petit sourire devint un rire perdu entre amusement et frustration ; c’était à croire que cette « brutalité », cette surenchère de la domination par la puissance était inscrite dans le fer de notre sang, indissociable de notre organisme, indissociable de notre clan…
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Un grand « KLONG!!! » venait brusquement de résonner aux abords de la terrasse, non ira ne disposait pas de gong, de cloche, ou d’un quelconque instrument de musique, ceci dit, elle avait et maniait à la perfection une magnifique Poêle que je lui avais offerte. Nina accroupie se tenait la tête alors qu’elle subissait une fois encore le savon du siècle pour avoir trop longtemps abandonné son poste… Amusée j’allais pousser un soupir lorsqu’une voix calme, mais aussi et surtout un sentiment de fraicheur me firent sursauter :
- Bonjour Itagami Sama… Fit la voix lente d’une jeune fille derrière moi… c’était à croire que tout le monde dans cette pâtisserie avait le don pour me surprendre.
Tout de même intriguée, je me retournai et fis face à la jeune fille, un peu plus jeune que Mira, un regard bleu glace pour des cheveux violets, elle portait un drôle de pull ouvert sur ses épaules assorties d’une jupette et de… très hautes chaussettes à rayures…. Hum ! définitivement pas de Kumo ! Ce devait être la spécialiste en crème glacée dont m’avait parlé ma partenaire pâtissière :
- Yuki Mizore… j’ai été engagée par Mira il y a quelque temps et… elle disait de me présenter à vous dès que l’occasion se présenterait… continua celle-ci sur un ton lent, mais intelligible, Mira devait certainement voir en moi une entrepreneuse intéressante pour cette nouvelle prestataire...
Une Yuki, originaire de kirigakure je présume, accueillant sa compagnie avec un sourire j’inclinai la tête pour lui partager mon plaisir de la rencontrer. Metaru Itagami… actuellement propriétaire de cet endroit, mais c’est Mira qui décide donc si ta présence lui est favorable cela ne pourrait que m’accommoder. Après tout pourquoi pas, si elle avait les épaules pour...
Elle semblait au moins aussi peu expressive qu’Anzu, mais parvint tout de même à sourire en réponse à mon intervention ; gardant un mince, très mince sourire sur les lèvres elle finit par reprendre : Si je puis me permettre que prendriez-vous ? Je vous offre un parfait aujourd’hui… vous aussi madame… fit-elle en orientant son regard vers Anzu avant de nous expliquer que le parfait était une forme, ou plutôt un menu de crème glacée que peu de pays utilisaient jusqu’alors :
- J’en prendrais un à la fraise donc fis-je curieuse tandis qu’une troisième voix se faisait de nouveau entendre.
- un à la vanille pour moi ! Kuu venait d’arriver et était toute sourire en alternant du regard sa mère et sa nouvelle sensei, de temps à autre prise d’un rire qu’elle essayait tant bien que mal d’endiguer, le savon de Nina devait avoir été assez magnifique, vu que les clients semblaient avoir retrouvé le sourire et pour nombre d’entre eux observait la surprenante bosse sur la tête rose de celle-ci un peu plus loin.
- Désolée Itagami... san, cette fille est incorrigible Soupira Mira en arrivant à son tour à notre table, posant sur celle-ci un plateau à étage avec une impressionnante pile de croissants, gâteaux, biscuits et j’en passais, pour le plus grand plaisir de Kuu dont le regard s’illumina. [color=blue] mes nouvelles recettes pour le Kuu festival ! [/collor] Elle s’inclina un instant, nous souriant avant de retourner à ses clients en nous faisant baille de la main.
- Arigatou Mira nee san !!! Fit la jeune fille salivante en faisant de grands signes à la maitresse des lieux, avant de dévorer du regard ce qu’elle leur avait envoyé.
Oui nous étions ses sujets test pour de nouvelles pâtisseries, quelque part ça avait du bon d’avoir de bonnes relations… finalement je posai mon regard sur la Yuki qui s’afférait à son stand à monter quelque chose de visiblement… particulier.
- Excusez-moi Anzu sensei, vous m’aviez demandé ce que je savais faire c’est ça ? Demanda-t-elle en s’apprêtant à becter tout rond un croissant entier avant de se raviser sous mon regard sévère et ne commencer à le manger que par bouchées.
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Si Itagami tentait de rendre Anzu plus confiante, la Sendai a toujours autant de doutes, qu'est-ce qui fait qu'elle, une fille asociale sans famille, peut apporter de plus à l'éducation d'une petite fille ? Elle pourrait demander, savoir ce qu'elle pense, avoir des réponses aux questions qu'elle se pose, mais elle ne le fait pas, sûrement a-t-elle peur qu'Itagami le prenne mal. Elle connait la puissance de la Metaru, capable de la balayer comme une peluche si elle le voulait, même si elle se donnerait à fond, elle n'est pas sûre de faire face à cette blonde surpuissante et énervée, mais ce n'est pas la raison pour laquelle Anzu ne lui pose pas la question. Elle est curieuse, mais elle ne pense pas la même chose qu'Itagami à son propre sujet, elle ne pensait pas être d'une aide supplémentaire, mais il paraît que certaines personnes connaissent d'autres personnes qu'eux-même, Itagami, sous ses airs de mère amante, a certainement déjà étudier le cas d'Anzu tout le long, la brune s'en doute un peu qu'elle est curieuse de savoir qui est la mystérieuse genin qui est venu jusque dans le désert de Kaze pour lui porter assistance et l'aider à trouver les esclaves et les esclavagistes. Mais il faut plus que des mots pour convaincre qu'Anzu qu'elle peut avoir des talents d'éducatrice, difficile après tout de connaître ses talents de Senseï si elle n'a jamais testé après tout.
- Si vous le dîtes ...
Quelque part, elle a envie de croire la Metaru, savoir qu'elle peut aider à entraîner d'autres shinobis, même des plus jeunes n'ayant probablement pas atteint le rang de Genin. Mais elle n'a certainement pas la carrure d'une enseignante, ni même le charisme requis pour tenir une classe. Certainement que ses "élèves" lui manqueront de respect et tenteront de l'assaillir avec des boulettes de papier, mais si elle devait enseigné dans un domaine, ce serait la sensorialité, donc ils sauront qu'ils feront face à une enseignante qui sait déjà qui s'est levé en ayant le dos tourner. Mais après le charisme, il faut la patience, elle n'en a pas l'air, mais si un troupeau de jeunes lui manquent de respect, elle peut vite passer du manque de sentiments à une grosse colère. Donc visiblement, l'enseignement académique n'est pas de son niveau.
Elle entendit un bruit, un coup de poêle pour être exact, un grand coup bien placé sur la tête d'une serveuse ayant quitté son job pour s'amuser avec la fille d'une cliente. Même si les gens autour soit s'inquiétait, soit souriait du savon que la patronne passait à son employé, Anzu est toujours aussi neutre. Elle est aussi inquiète de la santé de la jeune femme qu'amusée par sa situation, mais rien n'a changé sur son visage, c'est toujours le même, le même masque neutre collé à-même sa peau qui refuse de s'enlever. Enfin, elle n'est pas étonnée par l'arrivé de la jeune fille, l'ayant senti venir, même si, elle pensait d'abord à une espion, tenant sa main sur la sacoche à sa taille, avant qu'elle se présente comme une employée de la boulangerie, s'occupant des glaces. Elle remet donc sa main sur ses cuisses, la regardant discuter avec Itagami qui se révèle être la propriétaire de l'endroit. Enfin, elle leur offre un parfait chacune, évidemment, Anzu n'avait qu'un seul parfum en tête.
- J'en prendrais un au chocolat.
Dit-elle, juste avant que Kumiko apparaisse pour lui dire son parfum, fraise et vanille donc ... elle ignore quoi faire de cette information, est-ce qu'elle est utile ? Faudrait vraiment qu'elle se calme à vouloir tenter de comprendre des choses derrières des choix tout à fait basique. Cependant, elle sous-entend qu'Itagami la trouve trop ... maigre en voyant que la patronne arrive avec une montagne de croissant et autres viennoiseries. Elle cligne des yeux en voyant la montagne de pâtisseries, voyant que certains sont nouveaux pour elle. Elles allaient donc servir de ... cobayes ? Bon ... elle attrape un croissant d'apparence ordinaire avant de l'engloutir alors qu'Itagami est occupée à regardé Kumiko pour qu'elle évite de reproduire la même chose. Tiens, celui-ci est à la crème d'amande ... pourquoi pas ?
- Oui, même si je connais déjà ta puissance théorique, j'aimerais savoir ce que tu sais faire.
Être un Sendai lui permettait d'avoir bien plus d'informations en se basant sur le chakra des présences qu'elle détecte. Sur une échelle de E à S, elle la mettrait ... B, alors que les jeunes filles de son âge étant apprentis ninjas doivent plutôt figurées vers D voire C pour les plus douées ... ce qui l'étonne d'ailleurs de voir un si haut niveau de puissance de la part de cette petite accro aux croissants.
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« Si vous le dites », une réponse évasive qui en disait pourtant long sur la personne qui la proférait. Observant la Sendai en silence, je continuais de peaufiner ce portrait que je me faisais d’elle. Calme, instruite et réservée, les maitres mots d’une vie majoritairement solitaire, ce calme était dans sa nature et la réponse à son désir de ne point se mêler avec autrui. Cette réserve et introversion n’était que le résultat de ce désir de s’isoler, pour ce qui était du haut niveau intellectuel qu’elle cultivait, c’était en l’apprentissage et en le désir de se dépasser qu’elle avait trouvé refuge… Cherchait-elle à devenir meilleure pour prouver au monde qu’elle pouvait le faire… ? ou désirait-elle simplement s’échapper de ce monde… d’une manière ou d’une autre ? L’imitant pour le coup, gardant le silence pour un fin sourire sur les lèvres, mon regard ne la quittait pas, elle devait savoir ce que je faisais et si jusqu’alors la Kunoishi au chakra émeraude n’y avait point réagi peut-être devais-je n’y voir là qu’une forme de consentement, ou de résiliation à tenter quoi que ce soit, m’enfin elle pouvait se détendre, cet endroit était celui qui me permettait de baisser ma garde, de laisser retomber le stress pesant sur mes épaules. Les rires de Kuu, la bonne humeur des gens due aux pâtisseries, ce vent frais et nouveau pour une énième vue en contre-plongée sur le reste du village ; tout était réuni en ces lieux pour me permettre de laisser couler toute forme de véritables défenses. En tant que senseur, j’étais sure qu’elle allait finir par s’en rendre compte, tout comme Shuu arrivait à prévoir certaines choses avec moi par la simple lecture de mon chakra… mais je m’éloignais.
Qui était cette jeune femme au fond ? Quelle était son histoire ? Si quelque part je la sentais digne de confiance, ma curiosité elle se faisait dévorante. Je voulais savoir, qu’est-ce qui avait pu arriver pour qu’elle en soit arrivée à cet extrême ? Pour qu’elle ait décidé… de se couper du monde. Finissant par fermer les yeux, je croisai les jambes en raffermissant ma position ; maintenant que celle-ci allait passer plus de temps avec nous, j’aurais tout le loisir de la découvrir... Petit à petit… et peut-être…
* À quel genre de nouveau horizon m’as-tu ouvert Akina chan… Pensai-je en posant un regard que je voulais neutre sur elle, un regard qui in fine la voyait… autrement. Poussant un soupir, je reposai les yeux sur la petite montagne de pâtisseries que Mira nous avait servie et en pris une, notant par ailleurs l’empressement d’Anzu à désigner son parfum.
- Bon appétit… ! Finis-je avec un sourire.
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- HA ! Kawai na sono Usagi ! un croissant lapin entre les mains, j’ai presque du mal à m’imaginer le manger. il est si mignon ! … mais il a l’air si appétissant… !!!
Ravie de t’avoir connu seigneur lapin… repose en paix, dans mon ventre. Un frisson couru dans mon dos alors que je prenais un autre croissant, je mis pas bien longtemps à comprendre que c’était maman qui me fixait… quoi déjà ? Je n’ai pris qu’un seul croissant ! ha… ha non j’oublie un truc… ha OUI !
- Je fais comme maman, du Ninjutsu ! répondis-je enfin, encore un peu et maman s’énervait pour de vrai. comme au début c’est elle qui m’a tout appris, on peu dire qu’on se ressemble un peu. J’avais tourné la tête vers maman quelque seconde, mis comme elle ne réagissait pas, je suppose que je pouvais…
Après mettre essuyée les mains, une série de mudra plus tard, deux longs longs filins de métal coulèrent de mes doigts, mais ne touchèrent pas le sol. Les fils se redressèrent, se tissèrent pour rapidement former au-dessus de nos têtes un couple d’oiseaux argenté. Ils n’avaient pas l’air aussi vrais que les créations de mamans, pour sûr, ils étaient creux ; mais j’appréciais la touche artistique qu’elle m’avait appris à faire en voyant mes créations. Même s’ils n’ont pas l’air vivants, ils ressemblent à de magnifiques poupées animées.
- Ho ! Le battement d’ailes est devenu plus réaliste Kuuchan… tu t’es améliorée ! Hé hé maman m’a complimentée.
- Arigatou Kaa san ! lui répondis-je avec un grand sourire, me permettant cette fois-ci de prendre un autre croissant. Zoroku san m’a donné des astuces pour améliorer le flux du chakra et mettant je le contrôle mieux… Huuuuuuuummmmm !!! Sucrée, TRÈS SUCRÉE cette tarte pomme-poire, mais vraiment délicieuse.
Repose en paix duchesse tarte… Dans mon ventre ! Sinon à part le ninjutsu, ce que maman m’a appris à contrôler c’est mon propre corps… « Une âme saine, dans un corps saint » ! répétai-je fière d’avoir retenu cette part de l’enseignement de mère. Donc je peux faire des jolis sprint, et même si je ne tape pas très fort, mon chakra et mon agilité compensent qu’ils m’ont dit… maman et Zorokou sensei. Finis-je en me concentrant un peu, amenant un des deux oiseaux à se poser sur la table pour prendre la forme d’un lapin. Un lapin qui me ramena ma prochaine pâtisserie.
- Haha j’ai réussi ! Fin voilà… c’est ce que j’arrive à faire pour le moment Sensei. Le regard approbateur de mère me rassura, je n’avais pas dépassé les bornes… effectivement transformer mes marionnettes sous leur forme de combat n’aurait pas été très intelligent, surtout qu’il y avait pas mal de gens qui nous regardaient. Ha oui, pour le moment je ne maitrise que le Raiton, maman dit que mon autre affinité ne va peut-être plus trop trainer, je me demande j’aurais au moins une des siennes…
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Le silence s'installe, Itagami est-elle en train d'imiter Anzu ? Il est fort probable, vu qu'elles n'ont pas beaucoup de choses à dire, le silence restait maître. Enfin, de son côté, Anzu n'avait rien à dire, mais rien à révélé non plus. Elle garde la blonde dans son champ de vision, attendant de voir qui brisera le silence en première, même si ... elle doute que ce soit plus Kumiko qui le brisera entre les deux femmes qui s'inspectent mutuellement. Elle ignore encore ce qu'elle découvre sur elle, mais Anzu n'a pas vraiment découvert grand chose sur elle, même si ... elle ressentait quelque chose d'étrange. Elle se concentre un instant, remarque la présence d'une autre source de chakra chez Itagami, une source très faible, très peu développé, est-il possible que ... qu'elle soit enceinte ? Certainement, mais la brune préfère la garder pour elle cette information, elle n'a pas envie d'être la première personne qui sache qu'elle attend un enfant, certainement ... est-ce que ce devra être le père de l'enfant l'heureux élu. Donc elle ne dit rien, garde tout pour elle, s'empiffre du première croissant qu'elle attrape pour sceller ce secret à l'intérieur d'elle avant de l'avaler goulûment.
- Bon appétit.
Enfin, il était temps de revenir à la petite Kumiko, cette petite fille blonde remplit de potentiel. Être aussi puissante à son âge ... elle comprend un peu plus les craintes d'Itagami, la crainte que sa fille devienne une arme ou un monstre à cause de sa puissance, encore heureux, ce n'est pour le moment qu'une enfant, une innocente enfant qui se gave de croissant, oubliant presque que sa "senseï" lui a demandé quelque chose. Tout ça à cause d'un croissant en forme de lapin, croissant qu'elle retrouve d'ailleurs sous la même forme, le tenant du bout des doigts par les oreilles, écoutant ce que dit la jeune fille. Du Ninjutsu, du Taïjutsu basique, c'est classique, c'est même assez étonnant d'entendre qu'elle ne sait que faire ça avec sa puissance actuelle. Sans doute n'a-t-elle pas trouver de professeur pour lui apprendre les autres domaines. Elle voyait ce qu'elle savait faire, des oiseaux en métal relié à des fils du même matériaux, reproduisant assez fidèlement les battements d'ailes. Voici donc ce qu'elle peut faire ... sans doute ne lui montre-t-elle pas tout. Enfin, histoire de lui lancer secrètement un défi à réaliser, elle dépose le lapin après avoir introduit en son sein une petite dose de chakra. Le gâteau se met ensuite à bouger tout seul, non pas comme de la télépathie, mais comme un vrai lapin, remuant la tête et les oreilles avant de remuer ses pattes comme s'il venait de sortir d'un sac de farine, puis bondissant autour du tas de gâteaux, non sans faire quelques mimiques digne de l'animal que la pâtisserie représente.
- C'est un très bon début pour une fille de ton âge, malheureusement, je ne pourrais pas t'en apprendre plus sur les affinités élémentaires, il faudra que tu vois ça avec ta mère, elle maîtrise très bien le Katon de ce que j'ai vu.
Elle sous-entendait bien sûr qu'elle ne pouvait pas les utiliser, mais bon, c'est une personne de plus qui le saura, même si ... ça va être dur de l'expliquer à une petite fille. Enfin, si ça se trouve, elle comprendra parfaitement. Pourtant, les deux plus jeunes ont la même affinité, le Raïton, juste ... qu'Anzu ne peut pas l'utiliser. L'ironie du sort fait que ça lui a coûté sa vie de famille avec ses parents et sa petite sœur. Enfin, avant de partir sur un autre sujet, une étincelle semble se créer dans le regard pourtant si neutre de la brune, ce n'est pas un garçon - ou une fille - qui lui fait de l'effet, mais bien les glaces qui arrivent. Voici donc la Sendai, amateur de glace au chocolat, devant une des rares choses qui passent avant les livres. Elle remercie silencieusement la serveuse avant de commencer le parfait. Si à l'extérieur, tout semble normal, à l'intérieur, c'est une vraie fiesta lorsque la glace vient fondre délicatement sur son palais pour se glisser dans la gorge, une vrai explosion de joie qui malheureusement n'arrive pas à abattre les murs de la neutralité du visage d'Anzu, même si on pouvait voir quelques rébus de cette explosion dans les yeux de la brune.
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Vous savez ce qu’on dit, l’enfer est pavé de bonnes intentions. Pourquoi utilisais-je ce dicton maintenant ? Hum, c’était bien simple, voyant les oiseaux de fil de fer de Kuu volatrer tranquillement autour de nous, j’eus un doute en remarquant la Sendai lorsqu’elle s’empara d’une pâtisserie à forme de lapin, comme la dernière création de sa petite élève. Illuminant d’une faible lueur verdâtre, si je fus surprise de voir l’animal bouger comme s’il avait soudainement été doté d’une âme, Kuu elle fut… littéralement tétanisée ; pendant un court instant certes, mais pour le coup son regard ne quittait plus la… créature de farine et de sucre qui se mouvait comme si elle venait de quitter son terrier. La réalisation était excellente, l’animal donnait vraiment VRAIMENT, l’impression d’être vivant, mais là était le souci ; Kuu faisait la différence entre créations et créature, mais là… même pour moi ce manju lapin était quelque peu dérangeant. Je le savais être fait de pattes de sucres d’arôme et de fruits confits, mais ses mouvements étaient si naturels que j’avais certaines difficultés à dissocier la création de la créature et ça… ça, c’était un mauvais point.
Kuu ne le laissait point paraitre, ou du moins essayait de ne pas être trop choquée par la chose, mais plus stupéfaite qu’émerveillée, elle observait le lapin avec certainement mille et une questions plein la tête. Pouvait-elle le manger ? Serait-il correct de le manger ? Pourquoi le manger ? est-il finalement bien vivant ? Qu’est cette aura verte ? Du chakra, oui, mais pourquoi vert comme les fantômes pendant que celui de tout autre individu est bleu ? maitriserait-elle les esprits ? Aurait-elle mis le fantôme d’un lapin mort dans un lapin en farine sucrée ? Dans ce cas cette pâtisserie est-elle une réincarnation ? Est-ce que le lapin va frémir si elle l’attrape ? Couiner si elle le mange… ? Visiblement je n’étais pas si loin, lorsque j’eus cette dernière pensée je la vis devant la… chose, avant de lui adresser un sourire et tendre sa main vers le mont de croissants. Elle survola les quelques pâtisseries en forme de lapin qui restaient et en prit une beaucoup BEAUCOUP plus conventionnelle ; s’assurant bien de tenir quelque chose n’ayant pas de forme dans la nature sauvage avant de le ramener lentement à elle.
* Là est toute la subtilité d’une marionnette Anzu chan… c’est une création qui doit être suffisamment fidèle pour qu’on la reconnaisse sans problème, mais assez défectueuse pour ne pas choquer ton spectateur…* Pensai-je en posant ai mon tour la pâtisserie lapin que je tenais.
Ce n’était pas tant que j’avais le même mal que Kuu à la dissocier d’une quelconque créature surnaturelle, invoquée et enfermée dans un croissant ; non. C’était justement pour éviter de prolonger son malais que je m’en étais séparé. Nul besoin de la mettre devant pareil traumatisme : voir sa mère manger quelque chose qu’elle considérait actuellement comme vivant n’était probablement pas une bonne idée.
- Oui Maman pourrait m’apprendre la base de l’affinitaire oui…. Répondit Kuu le regard rivé sur ledit lapin, avant de le rediriger vers sa sensei qui, à peu de chose près s’était jetée sur son parfait au chocolat lorsqu’elle le reçu. Un croissant en main, Kuu l’observa sans rien voir, simplement profiter de sa glace tandis que moi qui curieuse ne l’avais pas quitté du regard.
Enfin ! un Semblant d’expression s’était dessiné sur son faciès, un semblant de sourire s’y était dessiné, devant cette glace qu’elle savourait… un peu plus passionnément que les croissants qui nous avaient été précédemment livrés. Un sourire sur les lèvres, je l’observai quelque temps avant de m’attaquer au mien après avoir chaleureusement remercié la glacière qui s’était occupée de nous. Inspectant la petite œuvre d’art qu’était cette nouvelle sucrerie, contemplant quelque temps, je jetai un coup d’oeil en biais à Kuu qui s’attaquait à la sienne un large sourire sur les lèvres ; elle semblait avoir réussi à passer à autre chose… puis entamai avec la fraise qui prônait au-dessus de la mienne. :
- Sinon Anzu chan, as-tu déjà eu le loisir de visiter le domaine Metaru ? Il est ouvert au public, mais si peu de gens osent y pénétrer que je me pose la question... après c’est un lieu de vie... ils respectent probablement simplement notre intimité. Remarquant de l’autre côté la Yuki qui derrière un pilier espionnait notre dégustation, je lui adressai un sourire avant de poursuivre. Toutefois, quand bien même serait-ce le cas, je doute que tu aies pu accéder à notre section du domaine ; on y passera tout à l’heure si ça ne te dérange pas, histoire que tu puisses reconnaitre le chemin… je suis sure que tu pourrais retracer notre chakra… maiiiiis évites, nos anciens peuvent parfois se montrer susceptibles ; si tu te fais pincer à traquer quelqu’un dans le domaine, ça va compliquer les choses.
Fis-je avec un petit rire ; bien sûr le domaine avait ses propres contre-mesures contre les senseurs. Notre premier chef en étant un, il était que bien trop conscient du danger que pouvait représenter cette capacité ; c’était aussi la raison pour laquelle il fait faire des contre-mesures une fois notre portail passé.
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En voulant tenter de stimuler l'esprit de compétition de Kumiko, Anzu semble l'avoir ... effrayée ? Tétanisée ? Horrifiée ? Ce n'est qu'un gâteau pourtant, rien de bien particulier, la Sendai regardait la bestiole faîte de pâte et de fruit, en train de continuer à sautiller autour de la montagne de pâtisserie. C'était si choquant que ça ? La brune réfléchit un moment en se grattant la tête, sans doute s'y prend-t-elle mal, c'était à prévoir, Anzu ne sait pas du tout communiquer correctement. A vrai dire ... Itagami aussi semble un peu méfiante envers cette pâtisserie de forme léporidé, et même après le choc de voir le gâteau se mouvoir comme s'il était vivant, elles l'observaient, comme un peu ses parents qui venaient d'apprendre qu'elle ne pouvait pas utiliser d'affinités secondaires, en train de juger quelque chose qui était naturel avant qu'un changement le rende surnaturel. Cette comparaison la frustre, elle ne pouvait pas s'empêcher de voir ses deux géniteurs, deux imbéciles ayant abandonnés leur fille pour quelque chose qui sort de l'ordinaire, pour quelque chose qui les dépasse. Au fond, ses parents se ressentent toujours au fond des autres ... c'est sans doute pour ça qu'elle n'est pas à l'aise avec tout le monde, car tous finissent par lui rappeler ses parents. Enfin, elle stoppe le massacre, retirant de la pâtisserie le chakra qu'elle a insufflé, soupire un bon coup en voyant que le résultat de cette expérience n'est pas celui escomptée.
- Du calme Kumiko, ce n'est que de la manipulation de matière, j'insuffle juste du chakra dans la pâtisserie pour la faire bouger.
Enfin bref, elle se rappellera de ne pas tenter d'expérience sortant trop de l'ordinaire, dire que ces deux filles peuvent faire la même chose avec leur métal ... mais Anzu sort de l'ordinaire, elle n'est pas pareille que les autres, ce n'est qu'une tâche après tout ... enfin, elle balaye ses idées noires une nouvelle fois, à quoi bon les couver puisque, de toute manière, ils ne servent qu'à la rendre plus triste et dépressive. Se montrer forte, ne rien paraître, pas un moment de faiblesse, être un vrai mur ... c'est la défense qu'a adopté une nouvelle fois Anzu. Heureusement, le mur se fragilise dès la venue de la glace, oubliant les mauvais souvenirs qui sont apparus à la surface pour les noyer dans de la glace au chocolat. Enfin, alors qu'elle continue de manger la glace tranquillement, manquant de pleurer intérieurement de joie à chaque bouchées, Itagami lui demande si elle a déjà visité le domaine Metaru. A vrai dire, si à un moment, elle avait envie de le visiter ... à force, une certaine personne appartenant à ce clan lui a coupé l'envie de se promener dans ce domaine. Si elle recroise le chemin de cette fichue Yamiko ... elle serait capable de péter un câble une nouvelle fois, surtout après ce qu'elle lui a fait à la plage !
- Non, je n'ai jamais visiter votre domaine.
Elle ne voyait rien à dire là-dessus, hormis l'envie, jamais elle a dû apporter une missive dans ce domaine, jamais elle a dû venir sur place pour aider la population, que ce soit pour aller récupérer un chat ou pour des choses plus importantes. Et puis ... elle ne veut pas déranger, ni même ressentir une certaine complexité de voir un clan comme les Metaru se soutenir les uns des autres, même pour des "sauvages", alors qu'elle-même n'est que le membre d'un clan qui n'en est même pas un et qui ne vaut même pas son appellation de clan.
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Plus je la détaillais du regard, plus il me semblait évident que la jeune Sendai savourait cette glace avec un peu trop d’intérêt ; c’était difficile à dire avec son visage si peu expressif, mais quelque part… même Kuu chan ne semblait pas à CE POINT apprécier ses sucreries… et ça, il fallait le faire ! Mon petit ange dégustant sa glace, j’étais certaine qu’elle réfléchissait aux dires de la Sendai… elle y réfléchissait… très lentement, l’esprit un peu trop occupé par sa petite gâterie de cet après-midi. Moi par contre faisait tourner mes méninges à pleins gaz ; et voyaient déjà plusieurs patterns d’utilité intéressants. Savait-elle qu’en sa capacité spéciale somnolait une véritable mine d’Or. Laissant les deux jeunes filles finir leurs glaces, j’avisais, imaginais, retraçais certains projets, voire en remettait un d’actualité ; une fête foraine. Oui oui il s’agissait d’un projet à gros investissement surtout pour des pays tels que les nôtres actuellement, mais… c’était un truc à garder en tête ; ce n’était pas parce que nous étions des nations combattantes avec des idéologies différentes que nous devions forcer nous enflammer à la vue de l’une ou de l’autre. Chaque individu représentait un investissement et une famille différente qui pouvait faire tourner un commerce ; ceci les limites de cette capacité des Sendai étaient une information plus que nécessaire à ce projet…
Un peu distraite, je revins à moi lorsque la première véritable cuillérée de glace passa mes lèvres ; pour le coup je compris le silence perturbé par les quelques soupirs de Kuu chan qui nous entourait… finissons cette petite merveille !
- Donc… c’est bien ton chakra qui faisait ça ?! Fit la voix de Kuu chan qui était descendue de son petit nuage, m’entrainant dans sa chute. Elle resta silencieuse un instant, observant la pâtisserie qui avait cessé de se mouvoir. Avec une certaine fascination : … Sugoi naaa… Sendai no itchizoku… murmura-t-elle en pokant un peu la pâtisserie avant de la prendre en main.
Il est bizarre le pouvoir des Sendai… mais c’est mieux que l’idée que j’en avais. Parce que s’ils pouvaient récupérer les âmes des gens ou animaux pour les enferme quelque part… Fin bon, je suis sure que c’est pas la seule application, mais… mais si c’est vrai… si c’est vrai que son chakra peut donner vie à des choses inanimées… ce serait GÉNIAL !!! Maman ! Maman elle ! Elle devait certainement penser la même chose que moi !
C’est sans grande surprise que je vis le regard de Kuu se poser sur moi, de grands espoirs naissant au fond de ses petites mirettes, espoirs qui m’arrachèrent un sourire et un regard amusé envers la Sendai qui ne se rendait pas compte de ce qu’elle venait de faire. Toutes les boites de pandore n’étaient pas bonnes à ouvrir, voir, aucune de ces boites ne devait être ouverte… Ok Kuu ok… Fis-je avec un petit rire avant de tendre la main vers la table, la voyant presque trépigner sur place. Réfléchissant un instant, du métal finit par couler de ma paume, prenant petit à petit forme sur la table sous les yeux de mes invitées. Ce que je faisais ? Un dragonneau, COMBIEN DE FOIS ! avait-elle rêvé avoir un animal de compagnie tout droit sorti des histoires que je lui comptais ?
- Haaaa !!! Cette tête un peu plate et ces gros yeux, c’est celui de l’histoire d’avant-hier !!! Fit-elle se retenant presque d’applaudir, sous le coup de l’excitation, chantonnant l’un des chants de ladite histoire ; celle du petit dragon apprivoisé.
Curieuse des habilités de la Sendai, je l’observai quelque instant durant ladite création, puis posai la main sur le dragonneau, insufflant dans son corps de métal du chakra Katon pour qu’il soit éventuellement à même de tousser quelque gerbe de flammes ; si tant il était que son pouvoir lui permettait ceci. Si mes souvenirs étaient bons, elle devait être capable de manipuler les éléments présents ; peut-être pas les créer, mais les manipuler…
- Dis-moi Anzu chan… as-tu déjà penser à toutes les applications que pouvais avoir cette simple capacité ? Fis-je en apportant des finitions, utilisant les fioles de pigments avec lesquelles je me déplaçais souvent pour coloré mes créations de métal, créant un dragonneau noir ébène, de grands yeux jaunes pour une paire d’ailes appropriées à sa taille. Ne serait-ce qu’en mission d’infiltration, tu pourrais utiliser des souris modelées, dans de l’argile ou quelque chose comme ça pour infiltrer des sales secrète et avec les bonnes applications de la sensorialité entendre des conversations sensibles pour les ennemis, ou même repérer des otages dans un dédale… ça reviendrait à utiliser ces créatures animées comme des sondes pour étendre tes capacités de perception sans que les forces adverses ne s’en rendent compte… Finis-je la main sur la créature presque achevée que je me refusais à faire bouger moi-même, curieuse de ce que le chakra de la Sendai en ferait.
- … et ce n’est qu’une application parmi tant d’autres… me remémorant ce fameux projet de parc d’attractions, je souris un instant, abstenant de le mettre sur le tapis pour le moment. Et voilà… Fis-je en retirant la main, posant maintenant un regard non pas de défis, mais… pas si loin que cela à la Sendai tandis que Kuu la fixait avec des étoiles filantes dans les yeux. Il est sensé être gentil et très attaché à son amie, tu connais peut-être l’histoire, la jeune fille et son Dragon-servant… Pour ce qui était du domaine…, nous allions y revenir plus tard.
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Alors qu'Anzu continue de manger sa glace avec toute la neutralité qu'elle pouvait afficher alors qu'elle explose intérieurement de joie à chaque bouchée de glace au chocolat, elle les voyait en train de réfléchir ... enfin, la jeune Kumiko le faisait en mangeant sa glace, donc ce n'était pas si visible que ça, alors qu'Itagami n'a pas touchée une seule fois sa glace. Qu'elle se dépêche, sinon, ça va fondre et ne former qu'un liquide qu'elle ne pourra que boire ... a moins que ce soit spécial comme glace, après tout, c'est une Yuki qui les a fait, donc rien ne l'étonnera à ce moment-là. La brune observe la jeune Kumiko finir par tilter les explications qu'elle venait de lui dire, encore une fois, elle est émerveillée devant son "talent", pourtant, c'est une chose assez simple à faire par rapport à ce qu'elle peut faire ... et à vrai dire, ce n'est qu'à une version expérimentale. Si cela était étonnant ... c'était encore heureusement pas tout ce qu'elle peut animer comme objet et, à vrai dire, elle vise bien plus grand comme représentation animal ou humaine, genre une sculpture, voire une statue. Donc faire animer ce petit lapin n'était qu'une infime partie de ce qu'elle a prévu de faire. Dans tous les cas, elle a l'impression d'avoir déclencher quelque chose chez ces deux filles ... quelque chose qui semble les avoir inspiré. Sûrement ont-elles vu qu'Anzu commence à repenser à ses parents suit à leur réaction et souhaite qu'elle pense à autre chose ...
La Sendai regarde la plus grande des Metaru se mettre en oeuvre, elle commence à faire sortir de sa main du métal fondu avant de lui donner la forme d'une créature draconique. Certainement un dragon, il y a tellement de représentation de cette bestiole que chaque représentation s'approche plus ou moins de l'image que l'on se fait d'un dragon. Enfin, elle trouve leur version du dragon un peu plus ... original que ce que l'on peut voir, voire même un peu ... comique ? Elle ne juge pas, elle se demande juste dans quelle sorte d'histoire un dragon du genre sort ... Bah, une comptine pour enfant certainement. Anzu sait ce qu'elles veulent qu'elle fasse, même si Itagami tente de le camoufler en lui disant que cette capacité peut lui être utile en lui donnant des situations dans lesquels l'animation d'animaux peut lui être utile, mais Anzu sait déjà tout ça, elle savait que c'était une manière d'amener le plat devant elle. Elle la voyait en train de l'imiter, en train de préparer une sorte de test pour savoir à quel point son kekkai est puissant ... ou au moins en connaître ses limites, puisqu'elle la voyait mettre du chakra Katon dans la créature. Dans tous les cas, la Sendai observe les deux Metaru, pensant que ce dragon allait devenir vivant sous le contrôle de son chakra ... elle soupire, puis approche la statue de dragon d'elle avant de se concentrer.
- Je ne fais habituellement pas de démonstration sur demande, mais j'imagine qu'il faut parfois faire des exceptions ...
Elle insuffle du chakra dans le dragon, contrairement au lapin, il n'y a pas d'aura verte autour du dragon en métal. Le dragon se met donc à s'animer, commence à s'ébrouer comme s'il sortait d'un long sommeil. Anzu le tient encore dans ses mains, il est chaud à cause du chakra Katon, mais c'est plus proche d'une chaleur corporelle que d'un feu de cheminée. La créature agit donc par elle-même, s'approchant du tas de gâteau pour le renifler, le contournant en ne le trouvant pas à son goût, puis en s'approchant finalement de Kumiko.
- Je ne peux pas utiliser le chakra Katon que tu as insuffler dedans, et je ne pourrais pas garder le dragon éveillé pendant une journée.
C'était prévenu, maintenant, à elles de voit si ça leur plait ou non.
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- Parfois oui… répondis-je en regardant Kuu s’émerveiller devant le dragon de son histoire préférée, dragon enfin véritablement vivant… m’enfin, façon de parler.
J’écoutai ses explications, apprenant surtout les limites de son kekkai tandis qu’elle précisait ne pouvoir maintenir cette pseudo vie que jusqu’à couché du soleil. Mon plan de parc s’écroulait pour le coup, mais ce n’était que partie remise ; il allait falloir que je me renseigne plus en profondeur sur les capacités des Sendai et savoir jusqu’où leur chakra pouvait être mis à l’œuvre ; ou jusqu’où pouvions-nous mettre en avant cette habilité de vie artificielle ; était-il par exemple possible de la prolonger via Fuuinjutsu ? Puisque j’estimais que le chakra quittait petit à petit son hôte ; s’il y était scellé qu’adviendrait-il ? Silencieuse observant Kuu et son nouvel ami gambader dans les alentours de la cour de la pâtisserie, j’eus un nouveau sourire pour clore les dires de mon interlocutrice :
- C’est un rêve qui se réalise pour elle, un rêve d’une journée… c’est une bénédiction dont elle saura se contenter… Fis-je en gardant mon petit ange en visu pendant un moment avant de me laisser Anzu aux pâtisseries, un peu fatiguées de sentir ce regard lourd de questions peser sur mon épaule.
Tendant un médaillon de mes armoiries fraichement créer à la jeune Yuki, je reconnaissais là ses talents, mais lui octroyait surtout une forme de droit de travail sur mes possessions restauratives ; nul besoin de la confier au restaurant que j’avais à l’autre bout de la ville ; celui-ci était spécialisé dans les repas de famille et denrées généralement salées. Qui plus était, Mira avait pris la bonne initiative en la prenant sous son aile, faisant-elle une collègue pour tout ce qui était sucrerie ; d’autant que crème glacée et pâtisseries se mariaient à merveille… une petite alliance commerciale venait de voir le jour ! Le regard poser sur la jeune fille qui sucette en bouche avait un fin sourire sur les lèvres, mais des étoiles filantes dans le regard, j’eus un petit rire, posant la main sur son épaule :
tu fais du bon travail jeune fille, mais ne cesse jamais d’essayer de faire mieux et nous allons nous entendre… Fis-je avec un clin d’œil.
Rejoignant Mira dans ses fourneaux alors que sa serveuse s’était encore éclipsée pour elle aussi s’amuser avec le Drake fantaisiste, nous discutâmes rapidement de l’avenir proche de la glacière qui, de son logement, salaire et voie de développements ; chose marrante, j’appris de ma pâtissière qu’elle réfléchissait déjà à une pièce en chocolat qui se marierait à merveille avec les créations de celle-ci… fin, le chocolat était visiblement la première idée qu’elle pensait exploiter ; il y en avait beaucoup d’autres à la suite, mais elles devaient confronter leurs recettes avant :
- Hoooo… j’ai hâte de voir ça Mira san… Fis-je avec souriante avant de rejoindre ma table après lui avoir laissé les fonds nécessaires pour l’installation de notre nouvelle collègue et la préparation correcte de son kiosque. Un kiosque cette fois-ci non plus indépendant, mais bel et bien lié à la battisse de friandises de farine de sucre et de patte.
- Bien ! Et si nous y allions ? Fis-je à l’encontre de la Sendai, piquant un de ces fameux manju lapins qui, passé cette expérience d’animal possédé se révélait ne pas être mauvais du tout ; bien au contraire. ha tu peux te servir autant que tu veux, elle va les distribuer après… Précisai-je en agitant la fameuse pâtisserie.
J’étais sur le point de lui proposer de nous accompagner au domaine, mais l’heure avancée de l’après-midi et surtout toute la documentation qu’elle allait devoir encore se trimbaler jusqu’à chez nous avant de rentrer avec mit un frein à l’idée qui tout doucement germait :
- Tu devrais rentrer et ranger tout ça. Fis-je en jetant un coup d’œil aux livres.
qui plus ait nous avons le temps, rien de presse ; demain… ou plutôt dans le court de la semaine passe au domaine que vous puissiez établir votre emploi du temps et aussi le programme que tu comptes lui enseigner… Fis-je en entendant un nouveau « KLONG!!! » Sonore, signe que la serveuse passait de nouveau un sale quart d’heure.
Nous t’attendrons patiemment… Anzu Sensei…
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Après avoir animé le dragon miniature fabriqué par Itagami, les révélations sur ses limites semblent la décevoir. Ce n'est qu'un prototype de sa technique, elle ne pouvait ni la maîtriser totalement, ni même dire qu'elle pourrait tenir des semaines et des semaines pour bouger ce petit dragon. Pour le moment, cette technique ne devrait même pas exister, mais elle peut tout de même avouer que les idées proposées par la Metaru ne sont pas si nulles que ça. Utiliser des figurines pour épier discrètement, c'est une manière d'utiliser cette technique. Mais sinon, Anzu voyait plus ces figurines aussi comme des boucliers qui peuvent surgir n'importe où pour prendre une technique à sa place. Après, c'est difficile de dire que cette technique sera beaucoup utile en combat, il fallait qu'elle ait des statues d'hommes ou d'animaux à portée de main, même si une représentation aussi minime soit-elle suffirait, comme ce gâteau. Enfin, Itagami délaisse la Sendai comme sa fille, partant voir la créatrice de cette glace tandis que sa progéniture s'amuse avec le dragon de métal manipulé et contrôlé par Anzu, Anzu qui pose un regard plutôt lourd sur Kumiko.
Elle la regarde jouer innocemment avec cette créature, elle la regarde rire, elle la regarde se faire rejoindre par la serveuse. Anzu réfléchit, quel a été la dernière fois qu'elle s'est amusée ? Qui était le dernier camarade de jeu de la brune ? A quel moment a-t-elle abandonné tout ça ? Abandonné sa joie de vivre, son innocence, ses rires pour ne devenir qu'une statue de marbre mollassonne, froide et sans joie ? Elle l'ignore, cela fait si longtemps, à cette époque, ses parents l'aimaient, ils l'aimaient comme Itagami aime sa fille ou que Tsuki aime manger, elle était encore avec eux, elle jouait avec eux, elle jouait avec sa petite soeur, elle avait une famille. A cette époque, ses parents avaient de l'espoir, ils voient leur fille comme une future célèbre shinobi, une fierté du village de Kumo, un monument qui les rendrait fiers. Quels conneries. Tout ça n'est que des mensonges, ses parents ne l'aimaient pas par amour, mais par ambition. Avoir une fille qui gravit les échelons, ça donne une bonne image de la famille, ça les rend célèbres, autant que leur fille qui a travaillé dur pour ça. Mais ils ont retourné sa veste lorsqu'elle est devenue "cette chose", cette immondice qui ne fait plus partis de sa famille, cette détentrice d'un pouvoir craint comme la peste chez eux car elle ne l'a pas hérité d'eux. Elle les hait comme elle hait son pouvoir, cette marque qui n'avait aucune raison d'être inscrite sur son épaule, cette histoire qui appartient à ses ancêtres claniques qui n'ont jamais été une branche éloignée de sa famille. Elle aurait aimé ... devenir normal, devenir une simple shinobi qui n'avait pas tant d'originalité que ça ... au final, elle est devenue une membre d'un groupuscule vieux comme le monde.
Ses émotions voyagent entre la haine et la tristesse. Ce minuscule être vivant jouant avec cet être artificiel animé par sa volonté et son chakra rejetait tellement d'humanité qu'Anzu a perdu qu'elle en devient profondément jalouse. Elle, elle vit une vie qu'elle aurait voulu avoir, vivre en ayant l'amour de ses créateurs, ou au moins l'un d'entre eux. Une vie entourée de personnes proches d'elle, de Metaru, de membres de sa famille. Cette fille est si heureuse ... cela rend Anzu terriblement malade. Mais elle diverse, elle se reprend en main en étouffant cette jalousie qui lui fait avoir de mauvaises idées. Elle n'est pas sanguinaire, mais la Sendai s'y connait, elle sait qu'on n'est jamais à un pas de la folie, elle y a goûté à ce breuvage qu'elle a aussitôt recraché contre ce Nobosuke. Elle ne veut pas devenir une personne comme lui ou comme cette Yamiko, elle veut rester elle-même ... mais elle se déteste telle qu'elle est, elle se hait, elle ne veut plus se voir en face. Cette statue renferme à la fois un démon qui n'attends que le bon moment pour briser sa prison, mais aussi une femme qui veut avoir une vraie vie, pouvoir se socialiser, pouvoir devenir normale ... Et si les deux étaient possibles en même temps ? Elle ignore si elle l'accepterait, elle retenait autant la violence qu'elle hait que la joie qu'elle affectionne. C'est une bombe qui peut tout aussi bien faire des dégâts bénins que devenir une vraie catastrophe.
Itagami revient, elle appelle sa fille et lui dit qu'elles vont bientôt rentrées "chez eux", dans leur petit confort familial. Anzu reprend ses esprits pour observer les deux blondes qui lui sourissent en même temps. Revenir demain en donnant un récapitulatif des cours qu'elle souhaite donner à Kumiko. Oui, penser à autre chose, c'est ce qu'elle cherche en ce moment, elle veut équilibrer un peu tout. Elle attrape une des pâtisseries avant de la manger, oui, elle devrait en ramener quelques uns, même si ces livres font qu'elle a les mains pleines. Bah, avec du chakra, elle peut emporter toute ces pâtisseries, ce sera Yuna qui serait contente de pouvoir manger tout ça à sa guise. Elle fait un signe de la tête et de la même pour leur dire au revoir, pour leur dire "à demain". Elle allait devoir fréquenté un endroit qu'elle aurait aimé fréquenter, et elle ignore si elle sera heureuse ou juste jalouse d'être dans un endroit pareil. Anzu les regarde partir, respire un bon coup, reprend ses livres tout en créant un sac pour mettre toute les pâtisseries dedans avec son chakra, puis rentre. Il fallait penser à autre chose maintenant ... ne plus repenser à ça.
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Info inrp:
Le chakra d'Anzu est vert comme ici.
Une Metaru, une Sendai et une Mini Metaru se rencontrent dans un hôpital... [ PV Anzu ]