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Réunion familiale ; Entre Metaru

Metaru Shūuhei
Metaru Shūuhei

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Sam 8 Juil 2017 - 17:40
- « Shuu-nii ! Les anciens te cherchent… »

- « Aaah… »


Couché sur un flanc, je baillai longuement avant de me retourner paresseusement sur mon dos. Il faut dire que le futon était plus que douillet et quiconque s’y couchait avant envie de s’y perdre. Devant ma face endormie, Metaru Kaori, l’une des plus jeunes membres de notre clan -et certainement la plus mignonne- pouffa de rire. La gamine de cinq ans s’accroupit près de moi et se mit à poker l’une de mes joues. Ouvrant un œil vers elle, je finis par soupirer avant de gonfler mes joues ce qui eût tôt fait de lui arracher un gros fou rire. Puis elle laissa tomber sur le futon, à mes côtés avant d’observer le plafond d’un air vague. Tout comme Kahei, elle avait une intelligence supérieure à la moyenne dans notre famille. Une cérébrale. Une jolie Suzuri que je connaissais bien l’avait initié aux joies de la lecture et de l’écriture ce qui m’avait énormément ravi. La perspective de voir les plus jeunes de notre clan s’intéresser à autre chose qu’à la métallurgie n’était pas forcément une mauvaise chose et augurait un futur rayonnant pour les Metaru.

Il fallait savoir évoluer… Vivre avec son temps. S’adapter, en somme.

- « Shuu-ni ! »

- « Mh ? »

- « Je t’aime beaucoup beaucoup beaucoup ! »

- « Moi aussi ! »


Je passai une main dans sa chevelure que j’ébouriffai gentiment. Elle me faisait penser à Kahei quand il n’était encore qu’un gosse. Un mignon petit garçon devenu un horrible chenapan ! Et c’était peu d’le dire ! Mais il restait tout de même mon petit frère et je le voyais devenir un grand de ce village un jour. Un Raikage qui sait. L’idée me plaisait bien en tout cas. Mon sourire attira l’attention de Kaori qui se redressa et qui se posta sur mon ventre pour m’observer de ses yeux ronds et innocents. Puis, tout d’un coup : « Ah ! Les anciens ! » En voilà une qui ne perdait pas le nord ! Et qui, une fois redescendue sur le futon, commença à me pousser de ses petites mains pour m’inciter à me lever. La pauvre se tua à la tache sans pouvoir me faire bouger d’un pouce, jusqu’à ce qu’elle tombe de fatigue sur le matelas moelleux, toute essoufflée. J’eus à mon tour un gros rire qui la poussa à arborer une air boudeur. Mais même dans cet état, elle restait adorable ! On avait envie de la câliner tout le temps, ce petit bout.

- « Bon allez, je suppose qu’il est temps… »

Je me redressai mon torse d’un coup et j’entrepris de me lever. Je baillai une nouvelle fois, preuve que j’étais encore crevé et que je n’avais aucune envie de participer à cette réunion prévue depuis peu de temps ; mais étant donné que j’étais l’un des hommes forts du clan, je n’avais pas le choix. Nombreux étaient les sujets qui allaient sans doute être abordés. Mais le principal et je le voyais de loin, était cette foutue élection qui était sur toutes les lèvres des habitants de Kumo. Je préférai ne pas trop cogiter et me hâtai vers ma salle de bain pour me débarbouiller convenablement. Une fois propre, je revêtis un kimono noir et un haori floqué du symbole de notre clan, puis je revins en chambre où Kaori m’attendait sagement. Ou presque. La gamine avait dégoté des dangos sur l’une de mes armoires qu’elle avait certainement pris plaisir à dévorer. Lorsqu’elle me vit venir, elle essaya de cacher nerveusement son forfait, mais les miettes sur sa bouche et son air faussement innocent la trahissaient. Mais peu importait au final.

- « Tu as mangé mes dangos ? »

- « Nan ! »

- « C’était bon ? »

- « Ouiii ! »


J’éclatai de rire pendant que la gamine se rendit compte de sa bourde. Elle voulut encore une fois bouder, mais je fis vite de la prendre dans mes bras avant de la chatouiller tout en prenant le chemin de la sortie. Dehors ? Il faisait nuit. Une nuit noire. Il faisait froid aussi. Une soirée qui n’me disait franchement rien qui vaille. A croire que la jeune Kaori serait ma seule bouffée d’oxygène pour aujourd’hui. C’est donc le pas trainant que je me dirigeai vers le centre de la demeure familiale des Metaru. C’était généralement dans une salle à côté des appartements du doyen que les réunions s’effectuaient. Elles étaient généralement rares. Très rares même. Cinq fois par an en moyenne et encore… Au détour d’un dojo, je posai la petite Kaori sur le sol lorsque sa sœur à peine plus âgée qu’elle fit son apparition devant nous. Sans doute devait-elle chercher sa cadette pour le diner. Je les enjoignis à rejoindre vite leur mère, puis je continuai à me trainer, l’air blasé vers la réunion. C’est une minute plus tard que j’arrivai enfin à bon port.

Quelques membres du clan étaient déjà présents dans la salle éclairée de part et autres par des lampions.

Cependant, la plupart des Metaru manquaient encore à l’appel. Le doyen lui-même n’était pas encore présent.

Et dire que je n’étais pas retardataire pour une fois…
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Metaru Kira
Metaru Kira

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Dim 9 Juil 2017 - 1:01

Une réunion du clan? Pour être honnête j'aurais préféré que quelques mois s'écoulent entre ma sortie de prison et cet événement qui est bien souvent inévitable. Ne pas s'y présenter sans de solides raisons c'est en quelque sorte adresser un bras d'honneur aux Metaru. Un acte qui n'a rien de sage même pour une personne qui compte parmi eux. Je soupire de résignation tandis que je parcours du regard une seconde fois l'invitation - la convocation? - qui vient de m'être remise. Il semble évident que je n'y échapperai pas, cette fois...

J'éjecte ma clope d'un geste nonchalant avant de remonter lentement la rue en direction de la demeure clanique. J'imagine déjà les regards pesants qui se poseront sur moi: certains de mes cousins ont la rancune facile et ne m'ont pas pardonné d'avoir jeté l'opprobre sur le clan. Mon procès a quelque peu entaché la réputation des miens auprès de la population. Et même si rien ne pourra jamais vraiment discréditer les manieurs de métal si l'on considère leur position dans le village, certains ne m'excuseront sans doute jamais. Grand bien leur fasse! Ce dont j'ai besoin, c'est avant tout de leur nom. Et pas de leur sympathie ou de leur respect! Qu'en ferais-je?

D'ailleurs ce qui m'inquiète vraiment ce n'est pas le comportement de mes pairs mais plutôt la durée de cette réunion. Rester tranquillement assis pendant des heures? Très peu pour moi, merci! S'il y a bien quelque chose que je déteste, c'est écouter les autres exposer leurs points de vue et leurs idées. La seule opinion digne d'estime, c'est la mienne. Mais je suppose qu'il est illusoire d'espérer que mon clan comprenne enfin cette évidence. Alors à défaut je devrai me contenter de prendre mon mal en patience. Fort heureusement j'ai sur moi de quoi m'occuper.

L'accueil que l'on me réserve lorsque je franchis le seuil de la salle où les anciens nous ont convoqués n'est pas exactement jovial. Certains se contentent de m'ignorer tandis que d'autres me jettent des regards glacials. Ceux qui conservent leurs neutralités sont plus rares. De mon côté je me contente de répliquer par un léger sourire en coin qui exprime, je crois, suffisamment mon avis sur a question pour que je n'aie pas à gâcher inutilement de la salive. Je suis néanmoins forcé de le faire quelques instants plus tard quand l'un de mes cousins - brillant davantage par sa masse musculaire que son intellect - se place volontairement sur mon chemin.
"Soit tu te bouges, soit c'est moi qui m'en charge!" l'avertis-je le plus simplement du monde.
Les mains dans les poches, je relève mon regard de manière à croiser le sien. J'ai presque envie qu'il persiste dans son idiotie histoire d'avoir une bonne raison de lui briser les jambes. Mais le peu de jugeote de mon cousin semble finalement se manifester et il se recule avec un manque d'enthousiasme évident. J'illustre ce que j'en pense d'un sourire narquois qui ne lui échappe évidemment pas.
"Ouais, c'est bien ce que je pensais..."
Ce détail réglé, il me reste maintenant à choisir un endroit où m'installer. De préférence en retrait et un minimum confortable. Je trouve mon bonheur sous la forme d'une poutre sur laquelle je bondis. Je m'adosse ensuite à la paroi et me contente d'ignorer les personnes présentes. J'ai d'ailleurs bien mieux à faire! C'est ainsi que d'un mudras j'extirpe une demi-douzaine de boulons de ma poche. Ces derniers viennent docilement s'animer dans ma paume, adoptant les formes que je souhaite leur donner. Le fun total...
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Metaru Kahei
Metaru Kahei

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Dim 9 Juil 2017 - 17:36
Juste devant sa porte, le garçon profitait du bon temps et le chant des oiseaux qui survolaient les contrées des nuages. Aujourd'hui, l'adolescent avait soigné comme jamais auparavant son apparence. Il sortait tout juste d'une douche, abordait une belle coupe et avait laissé ses vêtements habituels dans son armoire. Kahei portait un kimono de cérémonie, noir et gris. Au dos de celui-ci figurait le blason de son clan. Une tenue que les plus anciens avaient l'habitude de vêtir, mais qu'une majorité s'en privant la mettait tous les cinq ans pour la réunion. Un grand nombre des membres étaient conviés à s'y rendre. On y parlait de tout. D'abord, la place actuelle du clan au sein du village. En général, c'était sa position, mais aussi le retour du reste des villageois à son égard. La Raffinerie faisait aussi partie des sujets forts, en comparant les chiffres de l'année même de la réunion aux cinq dernières. Ensuite, venaient d’innombrables sujets. Etant donné que la fréquence de cet événement était très très rare, il y avait beaucoup à dire. Le garçon n'avait pas encore connu ce regroupement. La dernière fois, à ses huit ans, il se disait malade afin de ne pas y assister. Pas moyen d'y échapper une nouvelle fois.

» Kahei. On y va. — La voix d'un vieil homme s'exclamant après le bruit d'une porte se fermant. Celui-ci n'était qu'autre que Metaru Ashihei, son père. Une forte personnalité au sein du clan, notamment reconnu pour son talent à la forge transmis à son fils aîné : Shuuhei. Mais aussi pour son fort caractère. On disait de lui qu'il était le plus impitoyable des membres du clan. Nombreux le craignaient et préférait ne pas le rencontrer. On parlait même de lui en tant que prochain doyen du clan.

Vêtu tout comme son fils d'un vêtement propre au clan, il prit direction avec lui au lieu de rendez-vous. Durant le trajet, relativement tendu, la conséquence de la relation entre le père et fils, le vieil homme en profita pour lui dicter quelques consignes.

» Vu que tu as réussi à éviter ta première réunion grâce à ta mère, je vais t'expliquer comment ça va marcher. Une fois là-bas, tu salueras évidemment avec respect l'ensemble des membres que tu rencontreras. Puis tu prendras place derrière moi. Je ne pense pas que tu auras un mot à dire pendant les débats. Mais le clan prend tous les arguments aux sérieux, qu'importe d'où ils viennent. Alors si l'idée de l'ouvrir te traverserait l'esprit, choisis bien tes mots. Pas d'interventions futiles.

» Compris, père.

Des directives simples. Puis le jeune manipulateur de métal ne se voyait pas intervenir. Il préférait être spectateur, prendre connaissance de la réflexion dont faisait preuve le clan. C'est ce genre de discussion qu'aimait Kahei, même s'il ne prenait pas parti. Voir un sujet, puis différentes personnes se contredisant en se justifiant avec de solides arguments tous intéressants. Comme un véritable combat, mais intellectuel.

Finalement après une longue marche, les deux arrivèrent à bon port. Ils entrèrent tout deux dans le bâtiment en se dirigeant vers la salle commune pour assister à la réunion. Mais avant d'entrer, son paternel lui demanda d'attendre le temps qu'il discute avec quelqu'un. Un autre homme, encore plus vieux que son père. Metaru Takeru, le doyen actuel du clan. Le principal instigateur du succès du clan au sein de Kumo, respecté par tous. Un véritable symbole. Les deux vieux discutèrent entre eux durant cinq petites minutes. Sans que la réunion commence, il semblait déjà y avoir un débat entre ses deux hommes. Allez savoir pourquoi. Puis accompagnés du garçon, ils arrivèrent à l'intérieur de la salle, déjà bien remplie par les membres du clan. Takeru prit place au centre, vu par tous. Ashihei lui se trouvait à quelques mètres de lui et Kahei juste derrière.

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» Mes frères et sœurs. Que la réunion commence.


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Metaru Shūuhei
Metaru Shūuhei

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Mer 12 Juil 2017 - 11:21
En quelques secondes seulement, chuchotements et murmures cessèrent. La voix du doyen n’était peut-être plus aussi grave qu’auparavant, mais son ton demeurait impérieux. Takeru savait pertinemment qu’il n’avait plus rien de l’homme qu’il était auparavant : Un excellent combattant et l’un des meilleurs forgerons de toute l’histoire de son clan. Néanmoins, le vieillard en imposait toujours par son charisme, sa prestance et même les plus belliqueux des Metaru lui vouaient un respect indéniable. Sa sagesse n’était plus à démontrer et la sédentarisation du clan à Shitaderu restait une preuve palpable de sa clairvoyance et de son côté visionnaire. Cette même sagesse lui faisait néanmoins comprendre qu’il était maintenant temps pour lui de passer le relais à la nouvelle génération. L’évolution de Kumo et les élections qui approchaient le confortaient dans son choix. Il fallait vivre avec son temps. Evoluer. Ne pas stagner dans le passé. Le vieil homme était loin des clichés des anciens conservateurs. Sa devise était d’ailleurs toute simple : La tête dans le modernisme, mais les pieds dans la tradition. Beau, n’est-ce pas ?

- « Je ne passerai pas par quatre chemins : Au sortir de cette réunion, nous aurons un nouveau chef de clan. »

L’annonce du doyen fut tellement brusque qu’elle généra des chuchotements un peu partout dans la salle. Est-ce tout le monde s’y attendait ? Non, évidemment. Certains l’avaient pressenti, mais la plupart n’y avaient pas pensé une seule seconde. Takeru était peut-être vieux, mais loin d’être gâteux. Il avait encore toute sa tête et conservait de beaux restes physiquement. Il n’était d’ailleurs pas rare de le voir enseigner la métallurgie aux plus jeunes à la raffinerie, bien qu’il n’y travaillait plus activement depuis quelques temps maintenant. Malgré sa mine perpétuellement sérieuse, il s’autorisa un sourire fugace devant la stupeur qui gagnait les membres de son clan, de sa famille. Malgré son caractère solennel, le vieillard sentit que cette réunion qu’il présidait pour la dernière fois, allait très certainement l’amuser. D’ailleurs, plutôt que d’imposer le silence par sa voix ou par un claquement de mains, il laissa les jeunes mariner dans leur jus en les observant échanger à voix basse, avant que le calme ne s’installe naturellement une minute plus tard. Il balaya toute la salle de son regard acéré avant de reprendre une nouvelle fois la parole.

- « Ce choix a été murement réfléchi et il a même été approuvé par tous les anciens ici présents. Mais avant de vous annoncer le futur chef de clan qui marquera l’avènement d’une nouvelle ère chez les Metaru, j’aimerais profiter de votre présence pour ouvrir la discussion. Etant donné la rareté de nos réunions, vous avez tous le droit à la parole. Suggestions, recommandations, plaintes, questions… Aujourd’hui, vous êtes libres de vous exprimer jeunes gens ! »

Là encore, surprise. C’était bien la première fois que le débat était ouvert. Ce qui était le plus étonnant, c’est qu’il ne portait pas sur un sujet spécifique. Les Metaru pouvaient tout mettre sur la table. L’un d’eux se leva rapidement d’ailleurs. Son prénom ? Koga. L’un des Metaru les plus chiant, si ce n’est le plus chiant à bien y repenser. Il atteignait sans peine les deux mètres et sa gueule balafrée, patibulaire n’augurait jamais rien de bon. Ses manières étaient ceux d’un rustre et son langage plus que vulgaire. Un enfoiré comme on en faisait plus, même si ses actions étaient toujours limites. « Merci doyen ! J’vais prendre la parole en preum’s s’i vous l’permettez, héhéhéhé ! » C’est à ce moment-là que j’eus un soupir. Assis près de la poutre où l’ex-taulard était perché, je remuai ma tête dans tous les sens. Ce type n’avait aucun savoir-vivre. « Pourquoi est-ce que tout l’monde est invité à cette réunion déjà ? J’veux dire ! Y’a des types qui devraient pas être là ! » Lentement, il se retourna vers Kira et le pointa d’un doigt inquisiteur avant d’ricaner. Mais il ne s’arrêta pas là puisqu’il fit volte-face avant de lever le même doigt vers un plus jeune : Kahei.

- « L’premier nous a foutu la honte à tous et il a été enfermé comme un idiot en taule ! On a été la risée des autres clans de Kumo ! Ça l’fait pas ! POURQUOI T’ES ICI, TOI ? POURQUOI ON LE BANNIT PAS ?! POURQUOI TU T’EXILES PAS, HEIN ?! »

De ma place, je pouvais voir mon père bouillonner, mais il n’intervint pas du tout. Le doyen, lui, resta stoïque. Il semblait attendre que le « fou » des Metaru ne finisse son petit speech. Après tout, il avait pointé une autre personne contre qui il semblait avoir un grief. Une haine injustifiée qui me fit froncer des sourcils. S’il y avait bien une personne à qui on devait pas chercher des noises devant moi, c’était bien mon petit frère. Mais tout comme mon père, je me retins de dire ou faire quoi que ce soit. Le débat était ouvert après toi. « Et ce mioche-là ? Pourquoi il est là ? C’est un gosse ! On en veut pas dans ce genre de réunions ! ENCORE PLUS QUAND ILS VEULENT PAS S’ABAISSER À APPRENDRE À FORGER ! » Sa voix criarde avait surplombé tout le dojo avant qu’il ne se mette à s’esclaffer comme un véritable enfoiré ! Les anciens furent offusqués devant ses manières et le rappelèrent à l’ordre avant qu’il ne soit obligé de se calmer. Si la plupart des jeunes n’arrivaient pas à le supporter, force était néanmoins de constater qu’ils pensaient plus ou moins comme Koga. Du reste, ce dernier eut un sursaut et se retourna lentement vers…

- « Hé… Shuuhei… Tu nous expliques pourquoi tu t’es pas présenté à l’élection du Raikage… ? »

Plutôt que de gueuler. Sa voix fut cette fois-ci très calme. Perfide. Le genre qui fait mal…

J’aurai dû deviner que je n’allais pas sortir indemne dans tout ça. Mais bien avant de parler, le doyen intervint.

- « Merci pour ta franchise, Koga. Je ne reviendrais pas sur ce que les anciens ont pu te dire tout à l’heure concernant tes manières. A présent, que les accusés se défendent. Si et seulement si ils le veulent. »

Takeru eut un regard féroce pour son petit-fils, Kira. Lui aussi semblait attendre sa réponse.
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Metaru Kira
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Jeu 13 Juil 2017 - 16:42

Ma réaction allie surprise et scepticisme. Une démission? Mon grand-père a certes vu nombre de printemps s’écouler mais il n’est de loin pas grabataire. Et l’âge rime souvent avec l’expérience. Si j’avais su plus tôt ce qu’il mijotait j’aurais sans doute tenté de le ramener à la raison. Malheureusement il semblerait que sa décision soit déjà prise et approuvée par le reste des anciens. Et à l’entendre il a même pris les devants en choisissant son successeur…

Je suis toutefois rassuré : ce ne sera pas moi! J’ai abandonné l’idée de gouverner les miens depuis fort longtemps, la paperasse et la responsabilité de veiller sur un clan entier ne m’enchantant guère. Je ne me soucie que de moi-même. Comment, dès lors, faire un bon chef ? Je tiens à ce que je le rayonnement et le prestige de mon clan perdurent. Pour en profiter. Et je me connais assez pour savoir que je n’ai rien du candidat idéal. D’autant plus que je n’ai pas échangé le moindre mot avec mon grand-père depuis ma sortie de prison.

J’observe encore un moment l’intéressé avant de reporter mon attention sur les boulons qui s’agitent dans ma main. Ce que je craignais est en train de se produire : tout le monde a maintenant le droit de s’exprimer. Ce qui pourrait durer un certain temps vu le nombre de personnes présentes. Un premier manieur de métal ne se fait d’ailleurs pas prier pour profiter de la situation et m’attaquer verbalement.

Koga a toujours eu la particularité d’être un imbécile doublé d’un crétin. Le genre de type que vous avez envie de tuer mais qui vous inspire suffisamment de pitié pour que vous reteniez votre main. Toutefois sa pensée est sûrement partagée par plusieurs des personnes présentes. Peut-être même la majorité. Et si j’avais dans l’idée de garder le silence et me contenter d’ignorer cette ridicule attaque, le regard que me décoche l’actuel chef de clan m’encourage à me justifier.
"Être traité d’idiot par un demeuré ne manque pas d’ironie…" dis-je avant de me laisser choir au sol. "Spécialement lorsque le demeuré en question ne sait même pas de quoi il parle. Tu manies les mots, Koga. Mais il te manque l’intelligence nécessaire pour leur insuffler du sens!"
Je glisse les mains dans mes poches et observe lentement les personnes qui m’entourent. Pour la plupart j’ai grandi avec eux. Ils me connaissent. Savent que je n’ai rien d’un lâche ou d’un imbécile malgré mon individualisme. Si quelqu’un fait honte au clan, il ne se nomme par Metaru Kira.
"Que me reproches-tu exactement? D’avoir défendu mes convictions? D’avoir gardé la tête haute et assumé mes actes alors qu’il m’aurait été plus simple de la baisser et de reconnaître une faute que je n’ai pas commise? Est-ce ainsi qu’agissent les Metaru?" dis-je, maniant la rhétorique comme à mon habitude. "Un genin est mort sous mon commandement, c’est vrai. Tout comme il est vrai que chaque shinobi digne de ce nom sait qu’il pourra perdre la vie dans le cadre de son métier. C’est regrettable, certes. Mais c’est parfois inévitable. Il n’est aucunement question de honte ici. Simplement de sacrifice et de devoir! Et je regrette que les autorités de Kumo semblent avoir oublié que la sécurité des civils a un prix. Si elles ne sont pas prêtes à le payer, c’est peut-être elles qui devraient aujourd’hui répondre de leurs actes devant vous!"
Je dis ce que l’on souhaite certainement entendre de moi, pas ce que je pense réellement. Comment pourrait-il autrement ? Je ne peux pas décemment leur avouer que la mort de ce shinobi me laisse de marbre. Sa mort était nécessaire à mes yeux. Et à ce titre je ne vois pas en quoi je devrais m’en soucier. Mais là encore, il s’agit de donner le change avant tout. Je me retourne vers Koga, le regard sévère.
"Mais je ne vois pas comment tu pourrais comprendre! Après toute la seule responsabilité que tu n’auras jamais est celle de nous faire rire…" finis-je par conclure avant de tourner brièvement mon regard vers le Chûnin de treize ans. "Quant à Kahei, sa présence est justifiée par le sang qui coule dans ses veines. L’âge ne saurait être un obstacle ou une condition pour être parmi les siens. Et il ne définit en rien une personne. Tu en es d’ailleurs la preuve vivante, Koga..."
Une façon de lui dire que s’il y a un gamin ici, c’est lui. Je l’observe encore quelques instants comme pour m’assurer qu’il a son compte avant de venir me placer en retrait. La raison de ce coup de pouce à mon cousin ? Et bien je suppose que puisque nous sommes tous les deux accusés de quelque chose un peu d’entraide ne fait pas de mal. Même si les torts qui nous sont reprochés n’ont pas grand chose en commun, j’estime qu’ils sont suffisants pour nous placer dans le même quand. Et puis je n’allais tout de même pas me priver du plaisir de contrarier davantage Koga, si ?

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Metaru Kahei
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Jeu 13 Juil 2017 - 20:20
La nomination d'un nouveau chef de clan. En voilà une grosse nouvelle. Le doyen actuel prenait de l'âge, autant tirer sa révérence maintenant plutôt que cinq ans après lors de la prochaine. Désormais, la question que se posait le garçon était « qui ? ». Parmi tous les membres présents en ce jour pour l’événement, lequel d'entre eux allait s'hisser jusqu'au rang de chef de clan. La première idée qui lui vint en tête fut son paternel. En effet, il faisait partie des anciens de ce clan. Sûrement le plus respecté après Takeru. Alors le voir prendre la tête des manipulateurs de métal ne serait pas une surprise. Surtout que juste avant de rentrer dans la salle, Kahei vit son père discuter avec le doyen actuel. Même s'il n'entendit pas ce qui se disait, on pouvait voir qu'il y avait un semblant de négociation. Mais ce rôle lui intéressait réellement ? Le fils voyait mal son vieux mener le clan pour avoir de l'influence. Car même sans, il en avait beaucoup. Puis pour ce qu'il savait, son père ne désirait pas prendre la tête du clan. En revanche, ce qui pouvait être probable et tout à fait logique : la nomination de Shuuhei. Le seul membre du clan pouvant se présenter en tant que candidat sérieux aux élections du Shodaime Raikage. Si le blond ne souhaitait pas devenir chef du village, il serait surprenant de le voir refuser un poste le mettant à la tête des siens. Actuellement considéré comme le meilleur forgeron du village, son frère aîné s'apparentait à un symbole pour les plus jeunes. Une personne fière de ses origines, fidèle à ses coutumes et loyale à ses frères d'armes. Un prétendant parfait pour prendre de telles responsabilités. La conversation entre son paternel et son oncle devait alors sans doute traiter du cas de Shuuhei.

Mais suspens oblige, le nouveau chef ne serait pas annoncé de suite. Tout d'abord, place aux débats. Que ce soit pour émettre des suggestions, poser des questions. Alors le premier à prendre la parole fut un membre bien connu. Koga. Encore lui. Toujours lui. Le principe de ses interventions résumait à gueuler, sans apporter de véritables arguments. En bref, on pouvait dire qu'il servait juste à amuser la galerie. La dernière fois qu'il le vit, ce fut au bar en compagnie de Shuuhei. Koga eut une petite altercation avec les deux frères, qui se termina mal pour lui. Du coup, aucun doute qu'il chercherait à prendre sa revanche en public. Juste pour se satisfaire personnellement. La première personne visée fut Kira. Un cousin. Il traînait derrière lui une malheureuse histoire qui lui valut les cachots. Une chose dont le grincheux se servit pour essayer de le descendre. Un premier duel déjà perdu étant donné les réponses données par le fumeur. Si Koga s'attendait à une réaction démesurée, ce fut un échec. Puis vint le tour de Kahei, là où il fut attaqué pour ne pas avoir suivi l'enseignement de la forge. Un genre de cursus obligatoire pour les jeunes membres. D'ailleurs, Shuuhei enseignait de temps en temps. Si Kira prit sa défense, l'adolescent lui souhaitait en rajouter une couche. Kahei se souvint des mots de son père lui disant de surveiller ses mots s'il devait prendre la parole. S'il aurait bien voulu donner une réponse insolente, il ne pouvait pas faire honte à sa famille dans une réunion aussi importante. En se levant, afin d'être remarqué par tous, il prit la parole.

» Kira a parfaitement résumé la raison de ma présence ici. Je n'entrerais pas dans les détails pour débattre ce sujet avec toi. Je crois que le clan a bien plus important à faire que traiter le problème d'un mioche, comme tu le dis si bien.

Kahei s'exclamait calmement. Ses mots étaient bien choisis et il n'était pas tombé dans le jeu de l'ivrogne. La réponse ne pouvait être meilleure. La preuve, Koga resta figé de nombreuses secondes, en regardant le garçon. Le pauvre, il semblait avoir perdu ses mots. Puis il essaya de revenir sur le cas de Shuuhei, vis-à-vis du poste d'Ombre de la Foudre. Même si ça venait de lui, ça restait tout de même un sujet très sérieux. Autant dire que nombreux dans la salle attendaient des paroles claires de la part du blond. Le garçon observait son frère, attendant sa réponse qui l’intéressait autant que le reste des membres.



Dernière édition par Metaru Kahei le Jeu 20 Juil 2017 - 2:44, édité 3 fois
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Ven 14 Juil 2017 - 21:20
Mais bien avant que je ne l’ouvre, une autre personne se leva.

- « J’aimerais revenir sur quelques points si vous le me permettez… »

Hinami avait soudainement pris la parole. Tous ou presque furent d’ailleurs surpris par son intervention car s’il y avait bien une Metaru réservée, c’était bien elle. Koga désappointé par les réponses de ses « victimes » et par l’intervention brusque de sa grande sœur se rassit rapidement. Elle faisait partie des rares personnes que le malabar respectait dans le clan non seulement parce qu’elle était son ainée, mais aussi pour sa force et son intelligence. Une chunin qui avait quasiment le niveau d’un Jonin. D’ailleurs, n’eut été son caractère réservé, beaucoup de personnes s’accordaient à dire qu’elle aurait fait un bon chef de clan si elle avait été un homme. En cette période encore reculée, le patriarcat ne souffrait d’aucune contestation, même si les femmes avaient une place prépondérante dans notre société. Il se disait même qu’une jonin était pressentie pour se présenter au poste de Raikage. Un fait qui me fit sourire. Il n’était pas absurde, loin de là, mais il était assez inédit pour ne pas laisser quiconque de marbre...

- « Mon intention n’est pas de défendre mon idiot de petit frère, loin de là, mais les cas qu’il a eu le courage de soulever sont vraiment pertinents. »

La jeune femme semblait elle aussi en avoir gros sur le cœur. Sa posture presque solennelle me faisait penser que les trois Metaru précédemment visés allaient passer un sale quart d’heure. Contrairement à son abruti de frangin, Hinami savait choisir ses mots, appuyer là où ça fait mal. J’eus un soupir. Et dire qu’elle était super jolie et bien gaulée. Comme quoi il fallait toujours se méfier d’une beauté fatale ! Alors qu’elle prenait une grande inspiration pour se lancer, je me mis à fouiller mes poches de façon insouciante. Mais je me rendis compte avec dépit que je n’avais aucune cigarette dans ma poche. Là encore, déception. Je finis par hausser mes épaules, avant d’accorder toute mon attention à la jeune femme dont les lolos semblaient défier les lois de l’apesanteur et pas qu’un peu. Autant c’était attirant, autant je me demandais comme elle arrivait à combattre avec. Et puis les maux de dos et autres courbatures… Ouais. J’étais bien content de ne pas être une meuf. Quoique si j’avais été aussi bien roulée, j’aurai certainement été une biatch !

- « Kira, tu as agi pour le bien du plus grand nombre. Mais le plus grand nombre par le biais des hautes autorités a décrété des règles, des lois, des procédés. Ton procès nous a fait comprendre que tu as été en tort. Crois bien que s’il y avait eu vice de forme, tous les Metaru t’auraient soutenu. Le seul l’ayant fait est Shuuhei mais s’il a coutume de prendre de bonnes décisions, personne n’a voulu le suivre sur ce coup.

Parce qu'en majorité, nous considérons que tu es fautif. Que tu as eu tort.

La mort est parfois inévitable lors des missions, c’est un fait. Mais plus que ta faute professionnelle, c’est ta vanité que bien de personnes ont pointé du doigt. Les Metaru sont des êtres fiers, je le reconnais. Mais ils sont aussi humbles et savent plier l’échiner quand ils n’ont pas raison. La nuance entre la fierté et l’orgueil est peut-être fine, mais elle existe bel bien.

Tu n’as pas été fier, Kira. Tu as été orgueilleux. Et c’est cet orgueil qui a jeté l’opprobre et l’ignominie sur notre clan. Et pour cela, j’estime que nous méritons non pas des explications, mais des excuses ! Ce qui est fait est fait, mais le respect est une valeur fondamentale entre nous autres Metaru. »


Sans s’accorder une pause, Hinami se retourna vers Kahei.

- « Kahei. Je ne serai pas aussi véhémente que Koga, mais j’aimerais avoir des explications qui tiennent sur ton refus de devenir un forgeron. Je considère cette décision comme étant un acte de rébellion immature et un déshonneur pour le Metaru que tu es. Je n’ose pas imaginer la position dans laquelle tu mets ton honorable père. Il serait bon, aujourd’hui, que tu nous éclaires sur cette liberté que tu t’octroies pour qu’il n’y ait plus d’ambiguïtés à ce sujet. »

Puis Hinami se tourna enfin vers moi. Elle voulut ouvrir la bouche, mais n’ajouta rien finalement avant de se contenter de se rassoir.

L’ambiance devenait on ne peut plus tendue. Mais moi je gardais toujours le silence.

Je commençais à avoir faim…


Dernière édition par Metaru Shūuhei le Mar 25 Juil 2017 - 21:09, édité 1 fois
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Sam 15 Juil 2017 - 17:27

Kahei semble avoir opté pour la sobriété. Un choix plutôt avisé vu les circonstances. Lorsqu'il y a le feu, on évite de l'attiser en lui fournissant du carburant ou de l'air. Voilà qui devrait ainsi conclure cette parenthèse qui n'a pas lieu d'être lors de cette réunion. Je m'attends ainsi à passer le reste de la soirée tranquillement de mon côté, à animer les boulons que j'ai pris soin d'emporter avec moi. Une occupation qui n'a rien de bien passionnante mais qui vaudra toujours mieux que de veines discussions. Pourtant, contrairement à ce que j'escomptais, il semblerait que cet irritant chapitre ne soit pas encore clos. C'est ainsi Hinami qui revient à la charge avec une subtilité qui dépasse de beaucoup celle de son attardé de frère. En même temps ce n'est pas bien compliqué...

De toutes les personnes présentes elle est bien celle dont j'attendais le moins une éventuelle intervention. Et ses arguments sont bien plus solides que ceux énoncés jusque-là. Je la laisse terminer sa diatribe en lui accordant de temps à autre des regards polis, notant au passage que Shuuhei a semble-t-il pris ma défense. Je tourne les yeux vers l'intéressé, étonné. Il semblerait bien que son frère et lui soient les seuls véritables alliés sur lesquels je pourrai compter ce soir. Toutefois je n'attends pas de lui qu'il prenne à nouveau ma défense. Maintenant que j'ai retrouvé la liberté - et ainsi l'occasion de m'exprimer parmi les miens - je peux m'en charger seul.
"J'apprécie l'ironie de tes propos Hinami, sois-en sûre. Tu parles de respect mais je ne crois pas que tu te sois insurgée contre ton frère lorsque ce dernier nous insultait tout à l'heure..." un sourire se dessine sur mes lèvres: "Il me semble pourtant qu'une règle, par définition, s'applique à tous. Ou les Metaru auraient-ils décidés en mon absence que les imbéciles ne sont pas tenus de s'y conformer?"
L'attaque est avant tout personnelle et n'a rien d'une justification. Il me semblait toutefois utile de relever ce point, comme pour souligner le fait que cette cabale dirigée contre moi n'a rien de bien objectif. Je lâche un soupire puis m'avance de quelques pas. On dirait bien que je vais devoir encore user de ma salive pour un sujet qui, à mes yeux, est réglé depuis longtemps.
"J'entends tes arguments mais ne les accepte pas. Et ils se basent sur une logique que je ne partage pas davantage. Ainsi donc, à t'entendre, la majorité du clan pense que je suis en tort? Que j'ai jeté l'opprobre sur les nôtres?" dis-je, usant à nouveau de rhétorique. "Que penseraient ces bien-pensants aujourd'hui si j'avais pris la décision de ne pas sacrifier ce Genin?"
Il est vrai que je n'ai eu aucun état d'âme à agir comme je l'ai fait. Mais la nécessité a également joué un rôle dans le choix que j'ai fais. J'ai décidé de remplir la mission qu'on m'avait confiée, quel qu'en soit le prix. Une détermination qui n'a d'ailleurs pas échappé aux autorités puisque c'est précisément ce qu'elles m'ont reproché.
"Je vais te le dire puisque cette possibilité semble t'avoir échappé. Certains de ceux que j'ai été chargé d'appréhender seraient encore libres aujourd'hui. Et ils auraient continué à répandre le sang du peuple sur le sol de cette nation. On m'aurait reproché mon manque de jugeote et d'avoir failli à ma mission. Je préfère mille fois être considéré comme un orgueilleux qu'un incapable. L'image du clan aurait été bien plus écornée qu'elle ne l'est aujourd'hui. Entre deux maux ne dit-on pas qu'il faut toujours choisir le moindre?"
C'est bel et bien le cas de figure qui m'était imposé. Je crois avoir pris la bonne décision. Et me faire ainsi remettre en question par des membres de ma famille alors qu'ils n'étaient même pas sur le terrain à mes côtés pour comprendre cette évidence à la don de m'agacer prodigieusement. Ma patience est limitée. Et elle commence à être sérieusement entamée...
"Nous en revenons au respect. Je crois que celui que j'ai témoigné au clan vaut bien davantage que celui que vous me réservez aujourd'hui. J'ai passé des mois en prison et endossé mes responsabilités sans chercher des excuses pour l'éviter. Mon prénom est davantage entaché que mon nom. Et tout ça, je l'ai fait dans le seul et unique but de préserver notre réputation. Ce n'est pas parfait, je le reconnais. Mais je crois que le prix que j'ai payé est suffisamment élevé pour que je n'aie pas à me justifier devant vous!" le ton est nettement plus froid désormais. "Tu veux des excuses, Hinami? J'ai bien peur qu'il faudra me les arracher..."
Je lâche un soupire dédaigneux puis embrasse des bras l'assemblée présente. Je ne cherche pas la confrontation avec les miens. Non que cela me fasse peur. C'est surtout que je ne vois pas bien qu'elle intérêt le clan pourrait avoir à se déchirer de cette manière. Notre force repose sur le métal et l'unité. Ceux qui cherchent à créer des conflits ce soir sont les véritables dangers dans cette pièce.
"Je croyais que nous étions ici pour qu'on nous annonce qui sera le prochain chef de clan? Pourquoi ne pas le laisser trancher plutôt que de gaspiller notre temps en débats sans fins?" que je leur demande. "Si notre nouveau dirigeant décide que je dois présenter des excuses, soit. Je m'exécuterai! Mais cette mascarade a assez duré! Et elle n'est pas digne de ce clan!"
Combien de temps allons-nous perdre? Je pose le regard sur Kahei qui est lui aussi appelé une nouvelle fois à se justifier. Il est temps qu'il le fasse. Ne serait-ce que pour attirer l'attention sur lui et, ainsi, l'éloigner de moi...

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Sam 15 Juil 2017 - 20:25
Si Koga lui ne fit pas plier les deux membres, il eut le soutien de sa grande sœur pour reprendre la conversation. Celle qui l'ouvrait rarement venait d'intervenir en se montrant beaucoup plus diplomate que son idiot de petit frère. En suivant l'ordre déjà établi par son cadet, elle commença par s'opposer à Kira. Notamment en appuyant bien sur ce qui lui était reproché, allant limite à remettre en cause son appartenance au clan. Elle y allait fort, comme quoi il fallait se méfier de l'eau qui dort. Mais comme avec Koga, il lui offrit une réponse digne de ce nom, sans spécialement s'emporter. Son cas restait tout de même difficile à traiter. Car on pouvait facilement le pointer du doigt sur la mort du Genin sous ses ordres. Sachant qu'en plus, il purgeait anciennement une peine à cause de cette même histoire, on ne pouvait que le considérer comme coupable. Qu'importent les raisons l'ayant poussé à commettre cet acte. Après ses arguments, il ajouta qu'il ne souhaitait pas perdre plus de temps pour apprendre au plus vite le nom du nouveau chef. Il n'avait pas tort. Le sujet le plus important d'aujourd'hui était la nomination d'un nouveau représentant. Tout le monde dans la salle mourrait d'impatience de connaître le nouveau dirigeant. Mais comme le doyen le fit remarquer, il fallait d'abord régler toutes les histoires avant d'annoncer la nouvelle. Si Kira lui fit en sorte d'essayer de perdre le moins de temps possible, Kahei ne le voyait pas du même œil. C'est limite s'il ne souhaitait pas régler ses comptes.

Le sujet qui concernait le garçon l'agaçait tout particulièrement. Tout d'abord, ça lui rappelait tous les mauvais souvenirs de sa jeunesse. Les nombreux conflits avec son père qui n'hésitait pas à être titanesque pour lui faire comprendre ce qu'il attendait de lui. Néanmoins l'adolescent voyait cette coutume comme une vie imposée par les siens. Ça en devenait même une obligation. Kahei lui préférait suivre sa propre voie, rester fidèles à ses idéaux et mener la vie qu'il désirait. Alors lorsque ce sujet revenait sur la table, il préférait couper court. Limite le fuir. Mais là, voir Hinami en rajouter une couche, devant tout le clan.. C'était de trop. Le manipulateur de métal se contenait intérieurement, n'oubliant pas quelle image il devait véhiculer devant ce monde. Que ce soit pour sa propre personne, mais aussi pour sa famille. Durant quelques secondes, il ne lâchait pas du regard la Chûnin. Le garçon préférait attendre un peu avant de répondre directement. Juste pour bien choisir ses mots et l'attitude à aborder. De nouveau, il se releva pour bien être vu par ses proches.

» Je pensais que ma réponse suffirait. Mais je vois que savoir la position d'un jeune de treize ans semble être plus important que l'annonce de notre nouveau chef à tes yeux. Même si j'apprécie l’intérêt que tu me portes, tes paroles sont inutiles. Un acte de rébellion ? Si c'est réellement le cas, n'aurais-je pas été déjà sanctionné ?

Il fit un tour sur lui-même, en balayant du regard tous les membres présents. Kahei cherchait à voir la réaction d'une, ou de plusieurs personnes. Derrière sa phrase se cachait un sorte défie. C'était sa manière de dire « si quelqu'un a un problème avec moi, qu'il vienne ». Mais ce comportement s'adressait surtout à Hinami, sur laquelle il mit un terme à son jeu de regard. Un blanc se marquait au sein de la réunion, tandis que le regard du garçon fut plongé dans celui de la talentueuse Metaru. Elle venait de toucher une corde sensible. Et pour ça, il voulait se la faire. Il était jeune mais avait toute sa tête. Et malgré les apparences, il possédait en lui quelques traits de caractère propre à son paternel. Dans le futur, il serait sans doute son portrait craché, autrement dit : un tyran de première. Vint ensuite le moment brisant la glace lorsqu'il reprit la parole.

» Je crois que c'est clair. Si vous le voulez bien, il y a plus important à faire.


Dernière édition par Metaru Kahei le Jeu 20 Juil 2017 - 2:44, édité 2 fois
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Dim 16 Juil 2017 - 19:51
On aurait pu croire que la réponse de Kahei avait définitivement clos les débats, mais c’était mal connaitre les Metaru quand on leur donnait la parole. Un autre personnage s’était levé et avait commencé à critiquer les comportements déplacés de Koga. Ce dernier eut comme un regain de confiance et répliqua aussitôt. Plusieurs confrontations et débats houleux s’en suivirent. Plus personne ne parlait de Kahei ou de Kira, mais les piques étaient acerbes. Les anciens n’intervinrent même pas. C’était ce qui me semblait curieux. J’avais l’impression qu’ils prenaient plaisir à voir les plus jeunes se chamailler. Ce n’est d’ailleurs que lorsque je vis le sourire de mon paternel que je compris l’initiative : Crever tous les abcès pour repartir sur de nouvelles bases. C’est en cela que s’inscrivait aussi l’élection d’un nouveau chef de clan. Je trouvais ça génial, mais il n’empêche que je crevais la dalle. Mon estomac avait même grondé, mais personne ne l’entendit vu que les gens se disputaient de vive voix. Le tout dura une bonne demi-heure, jusqu’à ce que les tensions s’apaisent toutes seules et que le calme ne règne en maitre. Il avait eu des suggestions, des demandes d’explications, des excuses… Bref, tout ce qu’il fallut pour assainir les relations claniques.

Comme quoi, le linge sale se lavait vraiment en famille…

- « Bon. Je crois qu’il n’y a plus de problèmes entre vous et j’en suis ravi. Cependant, il y a quelqu’un qui n’a pas encore répondu. Shuuhei, qu’en est-il de la question de Koga ? »

Tous les regards se tournèrent vers moi. C’était comme s’ils m’avaient tous oublié pendant un moment tant je m’étais effacé. On pourrait croire que la réunion ne m’intéressait pas, mais ce n’était pas le cas. Pour ma part, je n’avais juste rien à dire en plus du fait que j’avais sérieusement faim. J’étais capable de dévorer un sanglier tout entier à moi tout seul. Devant ces regards interrogateurs et étonnés -Il faut dire que j’étais plutôt bavard en temps normal en plus du fait que j’étais incontournable au sein de la famille-, je n’eus d’autres choix que de répondre : « Ça ne m’intéresse absolument pas, désolé. » La réponse fut tellement simple qu’elle ressemblait à du foutage de gueule. En tout cas c’est ce que j’en déduisis en voyant la plupart des tronches que tous les Metaru ou presque avaient tiré dans la salle. Seuls mon père, mon frère, le doyen, Kira et les autres anciens semblaient stoïques devant ma réponse. Hinami soupira pour sa part. Elle s’y attendait. Koga voulait s’arracher les cheveux. Il n’était pas le seul d’ailleurs. Mais contre toute attente, le doyen éclata de rire ce qui arracha des mines surprises. C’était bien la première fois qu’il se relâchait ainsi aux yeux de tous, lui qui d’habitude avait l’air toujours strict et sévère. Drôle de soirée !

- « Et pouvons nous savoir quelles sont les raisons de ton refus ? »

« C’est simple, doyen. J’en ai trois.

Premièrement, aux yeux des habitants de Kumo, nous sommes un clan de guerriers. Comment voulez-vous qu’ils votent pour une brute dans mon genre alors que la plupart d’entre eux sont des intellectuels qui mettent l’accent sur le savoir et la connaissance ? Je ne dis pas que nous sommes des idiots, loin de là. Mais les préjugés sont ce qu’ils sont et notre électorat sera tellement limité qu’on risque d’essuyer une grosse humiliation.

Deuxièmement, ceux ici présents qui pensent que mon élection pourrait encore plus servir les intérêts de notre clan se mettent le doigt dans l’œil. Aucun favoritisme n’est possible dans une démocratie telle que la nôtre. Arrêtez un peu de rêver et réfléchissez deux secondes. Et puis, qu’est-ce que les Metaru n’ont pas ? L’argent, la puissance, l’influence… On a tout. Et on a le temps. Le shodaïme raikage ne saurait être un Metaru.

Troisièmement et comme je l'ai déjà dit, j’ai clairement pas envie d’être raikage. Je sais pas trop si j’ai la force et l’intelligence pour ça, mais ça m’a l’air d’être tellement ennuyant que j'en viens à ne pas être intéressé. Je préfère rester simple Jonin. »


Si certains comprirent mes raisons, d’autres frisaient la colère et la déception. Cependant, ces derniers ne pouvaient rien faire ou dire. Ceux qui avaient mon niveau étaient peu nombreux dans cette grande salle. La seule personne qui pouvait en réalité se dresser contre moi était Kira si je mettais de côté mon père, ma mère le doyen et Kahei. Ceci dit, je voyais mal l’ex-taulard me chercher des embrouilles. Il n’avait aucun intérêt. Le doyen, quant à lui, recommença à rire au grand dam des autres membres du clan qui ne comprenaient pas ce qu’il y avait de drôle. Le clan des Metaru n’allait proposer personne car j’étais le candidat le plus crédible à leurs yeux. Cette plaie, je vous jure. Pour ma part, je haussai les épaules comme un gosse avant que le chef de clan ne reprenne la parole : « A vrai dire, cela ne m’étonne pas de toi Shuuhei. Tout le monde pourrait apporter des contre-arguments aux deux premières raisons que tu as citées, mais la dernière clôt le débat. » Qui pourrait me forcer à me présenter ? Personne. Pas même mon père, ni mon doyen. S’ils l’avaient tous compris comme ça, tant mieux. L’affaire allait être définitivement résolue et j’allais pouvoir enfin respirer. Mais le doyen reprit parole…

- « Cette décision me sied totalement pour être franc. J'ai consulté tous les anciens et nous sommes unanimes : Le prochain chef de clan ne peut être que toi, Shuuhei ! »

Terrible nouvelle !

Toutes les bouches étaient grandes ouvertes. Y compris la mienne !

Ma gueule à cet instant ne ressemblait à rien. Vraiment.
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Mar 18 Juil 2017 - 21:55

Sérieusement? Pour le coup je dois bien reconnaître que je suis surpris. Shuuhei en chef de clan? Tandis que la plupart des regards se posent sur l’intéressé, le mien dévisage mon grand-père avec un mélange de méfiance et de scepticisme. D’autant plus que ce choix semble avoir été fait à l’unanimité par les anciens. Est-ce que l’âge aurait fini par avoir raison de leur jugeote? Décidément cette soirée aura été riche en rebondissements…

Je lâche un léger rire désabusé sans vraiment m’en rendre compte et observe notre nouveau chef qui semble tout autant étonné que le reste de la famille. Il vient pourtant d’avouer qu’il est une brute et que l’aspect subtil des choses ne l’intéresse guère. Je ne me plains pas vraiment d’avoir un type de ce genre à notre tête puisque je fais également parti de ceux qui préfèrent cogner qu’argumenter. Mais un poste avec une telle responsabilité devrait-il vraiment être confié au frère aîné de Kahei?

D’un autre côté cette décision m’arrange quelque peu. Shuuhei n’a-t-il pas été le seul à me défendre à entendre Hinami? À ce titre je suppose que je n’aurai donc pas besoin de présenter d’excuses au clan pour ce que ce dernier juge être un comportement orgueilleux ayant porté atteinte à son honneur. Puis-je considérer cette histoire comme du passé? Une forme de nouveau départ qui, il faut le reconnaître, est plutôt bienvenue? Toujours est-il que l’essentiel a été dit. Et que ma présence en ces lieux ne semble plus vraiment être nécessaire. Pour peu, encore, qu’elle l’ait été...
*Et bien je vois qu’on n’a au moins pas perdu le sens de l’humour dans ce clan...*
Je glisse mes boulons dans ma poche et me dirige donc vers la sortie en profitant du semblant de surprise qui règne encore en ces lieux pour ne pas attirer l’attention. De quoi pouvoir aller fumer tranquillement à l’extérieur tout en gardant un œil sur ce qu’il se passe à l’intérieur. Qui sait? Peut-être que la soirée nous réserve encore quelques surprises. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est qu’on n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer…

Le regard rivé sur les étoiles qui parsèment le ciel, j’attends donc la suite des événements. Le tout en étant partagé sur ce qu’il convient de faire: rentrer chez moi ou continuer d’assister à cette amusante mascarade? À défaut de prendre une décision je me contente d’imaginer le futur. Ce qui semble acquis dans cet océan d’incertitudes? Que le clan ne sera sans doute plus jamais pareil. Reste à savoir si cette élection lui portera préjudice ou s’il en tirera un quelconque avantage. Pour l’heure je ne vois pas trop que faire sinon attendre.

Comment réagiront les autres?


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Hibachi Iruko
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Mer 19 Juil 2017 - 0:09
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Bientôt une heure que nous étions ici, à brasser l'air et discutailler pour pas grand chose. J'avais la regrettable impression que cette réunion était inutile. Les bras croisés, je tirais la tronche comme à mon habitude. Mes sourcils étaient si souvent froncés qu'il était à se demander si ce n'était pas leur position initiale. L'ancien semblait se satisfaire de la situation : suite à cette réunion, il allait être libéré du poids que représentait son rôle de leader - c'était sûrement la raison pour laquelle il n'avait pas été aussi rude et inflexible qu'à l'accoutumée. Personnellement, je préférais croire que c'était un nouveau signe avant-coureur parmi tant d'autres que notre clan n'était plus que l'ombre de lui-même, moi qui m'étais toujours fermement opposé à notre intégration dans un village caché, préférant de loin notre vie nomade bien plus véritable. Les traditions se perdaient...

Le doyen était considéré comme un visionnaire - et pour cause, il avait permit au clan d'acquérir une situation des plus avantageuses. Personne n'aurait pu faire cela à sa place. C'était le genre d'hommes calculateur, cartésien, un fin stratège en somme. Je n'avais néanmoins jamais pu m'entendre avec lui, ni adhérer à ses principes. Bien que je joue souvent les durs, derrière mes airs fermés et fiers, j'étais du genre sentimental - ce que je vous déconseille de vous amuser à me rappeler, fufu. Mais de ce fait, je prenais bien plus en compte le ressenti de chacun, et je remarquais ce que certains autres ne voyaient pas : en assurant une bonne situation sociale aux nôtres, nous avions affaiblis les liens qui nous reliaient. Nous avions troqué notre cohésion contre la sécurité. Et le vieil homme qui dirigeait le clan d'une main de fer en était, selon moi, le principal responsable. Cette succession était donc de mon point de vue une aubaine. C'était l'occasion de nous reconsolider, car sur le plan interne, jamais nous n'avions connu une situation aussi critique.

Le moment tant attendu arriva enfin : le nom du successeur était donné. Shûuhei ? Dès que son nom fut prononcé, mon regard s'orienta dans sa direction. Les esprits s'échauffèrent à nouveau. Très vite, les plus grandes gueules l'ouvrirent de plus belle, et même les moins concernés suivaient la discussion avec attention. Seul Kira ne daigna montrer un quelconque signe d'intérêt, et fit mine de s'en aller. Mais sa présence à proximité de l'entrée prouvait qu'il n'en avait pas totalement rien à faire, et cela me suffisait. J'aurais été déçu du contraire. Je repensais alors à notre nouveau chef, et à ce que cela impliquait. Selon moi, c'était une bonne idée - c'était toujours mieux que l'actuel. D'autant plus que c'était le genre de personne qui accordait de l'importance à la vie d'autrui, aux relations humaines, et pour preuve, il était très apprécié des enfants. Rien de tel pour transmettre nos valeurs aux futurs générations et pour rassembler notre communauté qui n'a jamais été aussi dispersée. Cela n'était toutefois pas de l'avis de tout le monde, surtout des partisans de Takeru et de sa politique très terre-à-terre qui s'offusquèrent. En voilà quelques bribes.

- Takeru-sama ! C'est une blague ? Lui donner les rênes de notre clan c'est nous mener à la perte !, s'empressa d'hurler Koga.
- C'est grotesque ! Il y a bien d'autres prétendants qui méritent tout autant sa place !, rajouta un autre de ses détracteurs.
- Shûuhei ? Ah non, jamais ! Je demande à ce qu'on revoit la décision !

Après un soupir, j'hésitais à prendre la parole et quand finalement j'allais émettre le premier son avec ma voix de toute la soirée, la grosse brute épaisse se mit à hurler de plus belle. J'appuyai alors fermement ma main contre son épaule afin de le rasseoir, soupirant à nouveau, en lâchant un puissant râle d'exaspération. Le bruit bien rauque et sourd fut audible de tous. On aurait dit un grognement de bête sauvage. Je me levai ensuite afin de prendre la parole, ce qui en étonna plus d'un : j'étais vu un peu comme le tigre de compagnie, la grosse bête qu'il ne fallait pas emmerder mais qui n'avait jamais rien à dire, c'était plutôt inattendu de me voir ainsi sur le devant de la scène - comme quoi, c'était la soirée des miracles. Perso, voir autant de cinéma, je n'en pouvais plus. À peine dix minutes plus tôt, on reprochait à Shûuhei de ne pas prétendre au titre de Kage, et désormais, on remettait en cause sa capacité à gouverner notre clan ? Quelle hypocrisie. Après avoir dévisagé chacun d'entre nous, j'imposai le silence. Je ne me rendais certainement pas compte de mon charisme et de mon aura d'intimidation, mais j'avais tout de même l'habitude qu'on se la boucle quand je lançais ce regard, et je savais pertinemment donc, que c'était le moment opportun d'exposer mon point de vue.

- Bordel de merde. Je pris le temps de soupirer une énième fois avant de reprendre. Depuis quand êtes vous devenus aussi mous ? Dans mes souvenirs, vous aviez plus de jugeote. Que je sache, cela vous arrangeait bien qu'il obtienne le titre de kage. Pourquoi remettre en cause sa position de leader au sein de notre famille si vous comptiez sur lui pour diriger l'armée de notre pays ? À moins que cela ne soit que pour servir vos intérêts personnels, auquel cas je serais fortement déçu de savoir que des membres de mon propre clan font passer notre bien commun au second plan. N'oubliez pas que de tels agissements seraient considérés comme un acte de trahison.

Les choses étaient remises à plat. L'individualisme était un concept naturel chez l'Homme, et il aurait été malhonnête de l'interdire à nos congénères. Mais si chacun de nous peut se permettre une certaine liberté, celle-ci doit s'arrêter lorsqu'elle va dans le sens contraire de notre famille, c'était en tout cas la manière dont je voyais les choses. Notre nom était le symbole de notre union, et pas seulement une signature dans le monde shinobi nous octroyant des avantages. Je détestais l'idée de savoir que certains profitaient de leur appartenance à notre clan pour leur simple profit, plutôt que de servir une cause commune. Je voyais en Shûuhei le parfait candidat pour reprendre le flambeau, je le sentais capable d'aller dans cette direction et j'entendrais qu'on m'explique par A + B que ce n'était pas le cas. Par contre, je ne tolérerais pas qu'on fasse simplement obstruction à cette décision par simple égocentrisme mal placé.
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Jeu 20 Juil 2017 - 2:33
Shuuhei. Voilà le nom tant attendu. Celui qui mènera dès aujourd'hui le clan à sa gloire ou à sa perte sera son grand frère. Même s'il ne le montrait pas directement, intérieurement il était très content pour le grand blond. Comment ne pas l'être après tout ? Ils partageaient le même sang. C'est lui qui l'accompagnait depuis tout petit. Qui lui apprit d’innombrables choses. Qui le défendait tant, parfois même un peu trop. Qui le chérissait comme on devait le faire avec son petit. Même si au fils des années, il grandissait, prenait de l'expérience et de l'importance au sein de la famille. Shuuhei cherchait toujours à donner le sourire à son frère cadet, il veillait sur lui et voulait s'assurer qu'il grandissait épanoui. Alors s'il s'affichait mécontent de cette nomination, ce serait incompréhensible. Illogique même. Car avec tout ce qu'avait fait Shuuhei pour lui, il ne pouvait pas se permettre de remettre son nouveau statut en question. Dans la salle, la joie et la colère dansaient ensemble. D'un côté, ceux étant satisfaits d'entendre ce nom. Une chose qu'on ne pouvait pas retirer au nouveau chef était sa réputation. Meilleur forgeron actuel des nuages, reconnu comme l'un des meilleurs guerriers de son clan, il était en plus de ça un symbole pour la jeunesse du clan. Nombreux le prenaient pour exemple et visaient à devenir comme lui. Une estime honorable qui expliquait clairement les intentions du clan à hisser Shuuhei au titre de Raikage. S'il recevait autant de pression, ce n'était pas pour rien. Derrière son profil de gros moqueur, d'alcoolique et d'accroc à la gent féminine, il restait un candidat sérieux. Puis d'un autre côté, ceux râlant et cherchant à convaincre Takeru de changer sa décision. Une réaction peut-être démesurée, mais qui restait compréhensible. Kahei comprenait parfaitement le doute qui planait autour de son grand frère. S'il refusait de se présenter pour prétendre à devenir chef du village, en quoi serait-il bon pour diriger le clan ? Ce rôle n'était pas une tâche facile. En donnant son accord, il aurait désormais des comptes à rendre au clan. De grosses responsabilités. Mais en tant que chef du clan maîtrisant le métal, il prenait immédiatement une place importante au sein même du village. Il serait sans doute amener à intégrer le conseil et participerait donc pleinement dans les décisions de Kumo. Du boulot, il allait en avoir. Et il était normal qu'on se pose des questions. S'il considérait le poste de Kage ennuyant, serait-ce le cas en tant que chef de clan ?

Parmi les nombreuses personnes présentes, la personne la plus heureuse devait être le paternel : Metaru Ashihei. C'est lui qui éduqua Shuuhei, en dehors de ses plus gros défauts. Si le blond était considéré comme le meilleur ferronnier, c'était grâce à lui. La réputation du vieil homme n'était plus à faire au sein du clan, en dehors de son caractère impitoyable, on pouvait dire que Shuuhei était son portrait craché. Et nul doute qu'il eut un poids considérable dans la nomination de son fils. D'ailleurs, il adressa un grand sourire à Kahei. Comme s'il avait accompli un de ses objectifs. Les décisions qu'auraient le blond à l'avenir proviendraient sans doute de l'âgé. Non pas qu'il soit manipulateur, mais il réfléchissait et savait ce qu'il y avait de mieux pour les siens. Cette expression heureuse s'accompagna de quelques paroles. En quelques mots, il dit au cadet que ses agissements, son comportement, impacterait directement l'aîné. Si on critiquait souvent l'adolescent en faisant rapport à son respectable père, ce serait désormais avec son grand.

Alors que Kira semblait s'en aller, un autre membre intervenu pour remettre les plaignants à leur place. Metaru Genji. Si un membre souhaitait défendre Shuuhei en toute honnêteté, c'était bien lui. Tout ce qu'il pensait, il le faisait savoir. Ce fut le cas lors de cette réunion. Ce à quoi il releva un point important, qui concordait parfaitement avec ce que Kahei pensait. Si on souhaitait voir Shuuhei Raikage, pourquoi le rejeter en tant que chef de clan ? Des paroles réalistes qui marquèrent un blanc. Celui-ci servit de parfaite transition pour le jeune garçon qui s’éleva pour prendre la parole. Son grand frère avait pour habitude de prendre sa défense, alors aujourd'hui, ce fut son tour. De nouveau, il balayait du regard un grand nombre des membres présents, avec le même destiné à Hinarami.

» Les anciens ont fait leur choix, n'est-ce pas ? Mais si quelqu'un pense que Shuuhei n'est pas apte à devenir chef.. Qu'il se lève et se présente. Vous êtes bien drôle à vous plaindre, tous. Mais avez-vous réellement le cran d'endosser une telle responsabilité ?

Le regard du garçon s'arrêta ensuite sur celui de son frère aîné. Si personne ne prenait la peine de lui répondre, Shuuhei pouvait alors confirmer la décision.
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Leoko Nora
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Sam 22 Juil 2017 - 2:42
Affalée vulgairement dans un large futon, Nora disposait abusivement de son sommeil. Que ce soit durant sa vie misérable à Taiyo ou pendant son périple vacillant de moine, jamais ô combien jamais, elle n’avait encore dormi dans un lit aux dimensions si faramineuses. D’abord réticente à l’idée de profiter sans complexe de telles richesses, elle semblait finalement ne pas regretter ce choix aussi audacieux que ses habituelles actions. Comme elle en avait rapidement convenu avec Shuu, elle serait désormais sa femme, chargée de l’entretenir lui et son immense habitat.
Cette décision lourde de conséquences avait suivi la nuit tumultueuse qu’ils avaient passé dehors à se provoquer virulemment. Compte tenu de leur folles actions nocturnes, ils étaient rentrés tard dans la nuit et leur sommeil fut aussi éphémère que le temps qu’elle passa dans son premier appartement. Malgré tout, elle s’étonna de la douceur que lui apporta cette courte sieste. La main liée à son faux amant, son esprit avait longuement rêvassé dans les méandres d’une imagination inépuisable. Être violemment extirpée de ses songes apaisant par un Shuu déterminé avait été un cauchemar inattendu, cauchemar qui se révéla consistante réalité.

Dans une noblesse toujours douteuse, le « puissant » Shuu avait pris la peine de lui faire brièvement visiter la demeure dans laquelle elle allait séjourner à titre temporaire. Sans trop rentrer dans les détails de leur visite matinale, elle avait pu confirmer deux de ses plus sensibles suppositions. La première concernait sa bâtisse qui, effectivement était démesurément grande. Les couloirs avaient la sournoiserie d’être labyrinthiques. Nora n’avait heureusement pas à connaître toutes les pièces établies dans ce palace. Toutefois, elle s’était demandée comment Shuu avait pu retenir pour chaque pièce, leur localisation, leur utilité et même les personnes qui avaient l’habitude de les fréquenter.
C’était d’ailleurs la transition parfaite pour parler de cette deuxième supposition ayant violemment penchée vers une vérité incisive. Les gens. Elle n’en avait pas rencontrée beaucoup lors de sa courte balade dans les corridors en compagnie de son amant, mais les quelques individus qu’ils croisèrent s’étaient constamment arrêtés en exprimant à son « chéri » tout le respect qu’ils pouvaient lui donner. Des enfants enjoués s’étaient même arrêtés devant lui pour plaisanter avec cette facette douce et plaisantin qu’elle adorait particulièrement chez lui. Argents, puissances, respect, hommes de main. Petit à petit, elle semblait concrètement se rendre compte de la stature de cet ivrogne aux cheveux blancs, jouant avec facétie le rôle de son amour. Les quelques personnes les ayant vus eurent d’ailleurs tout le plaisir à répandre comme une trainée de poudre, la présence du moine aux côtés du respecté « Shuu ».

Au sortir de cette promenade didactique, Nora fut immédiatement plongée dans son travail principal, à savoir l’entretien du foyer. Pendant ce temps, le puissant Shuu était parti à ses occupations soi-disant très importantes. N’ayant plus réellement les armes pour pestiférer contre son statut, elle s’était abstenue de tout commentaire pour s’atteler rapidement à ses différentes tâches ménagères.
Elle était loin d’être dépaysée par ces charges élevées de boulot. Jadis, elle avait dû s’occuper d’une manière très similaire de son maître vieillissant. Repas, nettoyage, repassage. Tout passait entre ses doigts de fées qui transformaient crasses en gaieté. Pour autant, la première journée eut le mérite d’être laborieuse. Son corps ne semblait s’être remis de leur précédente nuit de folie où, par le biais d’une danse tonique et sensuelle, elle avait conquis les cœurs et les libidos d’ivrognes affamées. Voilà à quoi il fallait s’attendre lorsqu’une préparation exemplaire ne précédait pas un exercice exténuant. Dévouée et combattante, elle avait tout de même tenu à montrer à Shuu, qu’elle aussi prenait au sérieux leur accord. Alors qu’il ne faisait même pas nuit, elle s’était écroulée dans le futon pour s’assoupir un moment.

A mi-chemin entre le rêve et la lucidité, elle avait senti la présence de quelqu’un à côté d’elle. Probablement un Shuu indigné par ce sommeil prématuré (ou tirant diligemment un drap sur ses épaules). Elle n’y accorda cependant pas grande attention préférant nager dans les flots de ses affabulations. Son corps avait enfin la possibilité de récupérer de cette soirée « arrosée » et de toutes les contractures raidissant ses muscles. Eternel était l’envie du roupillon, mais hâtif fut le réveil.
Un petit quelque chose plutôt léger était assis sous sa poitrine. Au niveau du bassin, le moine se sentait en effet pressé. Sur son visage, elle avait été parcourue de petits tâtonnements irréguliers semblable à la pression de petits doigts curieux. Le sommeil troublé, elle avait progressivement ouvert les yeux pour voir le dessin d’une enfant fixant intriguée, la mine paresseuse du moine. C’était une manie dans cette famille de réveiller les gens en pleine sieste et de les observer outrageusement. Un premier soupir caractérisa les lamentations de son sommeil disparu, puis se poursuivit une face brillant d’une allégresse réconfortante :

« Tu t’appelles comment ? ». Nora voulait en savoir plus cette fille haute comme trois pommes. C’était donc le meilleur moyen pour débuter une conversation « Kaori. Metaru Kaori ! Et toi, tu es la femme de Shuu-nii, c’est ça ? » Les pupilles écarquillées, les lèvres idiotes, elle ne semblait pas encline à entendre autre chose qu’une réponse concrète. De son côté, le moine dévergondé en nuisette n’avait pas caché sa surprise. « Qui t’a dit ça ? » Elle avait failli prononcer ces paroles sur un ton scandalisé, mais son calme clérical la sauva de cette potentielle bévue. Sans jamais quitter la jovialité dressée sur son visage, l’enfant enchaîna « Tout le monde parlait de ça aujourd’hui ! Mais Shuu-nii m’a dit à moi qu’il m’aimait beaucoup beaucoup beaucoup. » D’abord paniqué par ses petites précisions sur ces rumeurs paniqués, l’enfant réussit à arracher un bref rire honnête à la dévergondée, signe d’une appréciation naissante du bout de chou. Relevant son buste, elle souleva l’enfant d’une main pour l’asseoir entre ses genoux. « Qui n’aimerait pas un joli petit ange comme toi ? ». Kaori sourit simplement, appréciant visiblement l’enchanteresse flatterie. Heureusement que son culot se bridait de lui-même lorsqu’elle parlait à des enfants. Quoi qu’il en soit, les dernières paroles de Kaori avaient eu le malheur de la tourmenter intérieurement. Bien entendu, pour que leur mascarade soit un succès, il fallait qu’une majorité y croit dur comme fer. Elle espérait juste que l’éparpillement des rumeurs se fasse progressivement. Certes, elle n’avait été vu que par quelques membres de la famille à Shuu, mais elle était sceptique et craignait potentiellement qu’une quantité inattendue soit déjà au courant pour leur couple. Sans montrer de négativité à l’ange posé à ses pieds, elle lui demanda. « Tu sais où il a bien pu passer ? ».

Un acquiescement enthousiaste composa sa réponse. Elle s’était en plus immédiatement levée, enjouée, ses petits doigts posés tant bien que mal, autour de la paume du moine. D’une manière délicate et maternelle, elle lui indiqua vouloir prendre un bain rapide avant de la rejoindre. Ce que le moine effectua sans traîner. Qu’elle aurait aimé profiter de la température exceptionnellement parfaite de l’eau. Mais elle n’était pas suffisamment diabolique pour ne pas tenir une promesse faite à une enfant. A un pervers, oui, mais pas à un enfant.
Les pieds déjà hors du bain, elle avait délaissé sa nuisette afin de remettre son kimono blanc aux motifs floraux bleu céruléen. L’habit immaculé était des plus traditionnels, mais il mettait sensuellement en valeur ses formes divines. Un instant admirative, Kaori oublia presque de la conduire là où souhaitait Nora.

Cette dernière souffrait encore de courbatures dérangeantes. Le sommeil comme le bain n’ayant pas eu le temps de la relaxer. Feignant la douleur, elle suivit les pas joyeux de la petite fille la conduisant jusqu’à une dominante porte. Son sourire imbécile et ses multiples gesticulations vers cette porte lui indiqua très clairement que Shuu était derrière cette porte. Que faisait-il au-delà de ce passage ? Elle aurait pu le demander à Kaori, mais la petite chipie s’était déjà éclipsée après de chaleureux au revoir.
Maintenant qu’elle fut seule, au beau milieu d’un couloir face à une porte terrifiante de pression. Qu’allait-elle faire ? Qu’allait-elle lui dire ? En fait elle n’avait pas grand-chose à lui demander. Ne pas ouvrir cette porte aurait donc été la meilleure chose à faire. Mais bon ! Kaori l’avait gentiment réveillé du sommeil paradisiaque qu’elle désirait ardemment et elle avait réveillé les courbatures de sa dernière danse nocturne au bar. Finalement, elle avait bien quelque chose à lui demander… Munie d’une extrême délicatesse, la jeune femme coulissa la porte pour découvrir une grande assemblée regroupant des êtres de tout âge. Rapidement d'un coup d'oeil efficace, elle y trouva Shuu la mine peu coutumière pour ne pas dire, indescriptible. Sans gêne et sans étude du contexte qui nimbait l'auditoire de ce silence de cathédrales, elle le questionna très personnellement en prenant une voix douce et sincère :

« Dis Shuu, depuis la nuit mouvementée qu’on a passée tous les deux, j’ai de sévères courbatures au niveau des muscles ! Tu saurais où je pourrais trouver des poches de glaces ? »

A ce moment, les paroles concrètes se firent rares. L’auditoire était dispersé entre suprême consternation ainsi que quelques soupirs fendards. Ce devait être le paroxysme de leur espèce de réunion et elle venait de le briser avec une audace alarmant et des termes ma foi très tendancieux… Une personne normale aurait sagement médité ou même tergiversé avant d'énoncer de telles parlottes, mais visiblement pas un moine dévergondé et doté d’un culot légendaire. Se dirigeant rapidement vers Shuu, elle s'assit à côté de lui et lui demanda curieuse :

« J’ai l’impression… que ce n’était pas le bon moment pour faire ma demande ! »
Malgré tout, elle gardait un sourire bête et ne semblait nullement vexée par ses paroles. D'une voix plus murmurante, elle enchaîna sur une question plus sérieuse tout en gardant son habituel décontraction orale et son ton interrogatif « D'ailleurs, qu'est-ce qu'il se passe d'intéressant ici ? »


Dernière édition par Leoko Nora le Sam 22 Juil 2017 - 17:58, édité 2 fois
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Metaru Shūuhei
Metaru Shūuhei

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Sam 22 Juil 2017 - 16:46
Facepalm.

Mon visage se pressa comme un citron et devint horrible devant la calamité qui s’abattit soudain sur ma pauvre personne ! Alors que j’étais en joie et que je m’apprêtais remercier chaleureusement Genji et Kahei pour leurs interventions pertinentes et en ma faveur, un succube sortit de nulle part et me fourra dans un sale pétrin. Et encore, c’était un euphémisme ! Car tous les regards se braquèrent sur moi. Ou plutôt sur nous. Ma grosse et sale réputation de coureur de jupons refit brutalement surface au sein de ma propre famille ! La honte totale j’vous jure ! Mon visage grimaçant et presque rouge traduisait d’ailleurs deux choses : Ma honte vis-à-vis des membres de notre clan et mes envies de meurtre alarmantes. Cette petite salope assise à côté de moi ? J’allais la fesser, la torturer, la tuer même ! Jamais je ne l’avais autant détesté depuis que je la connaissais. Mon corps se mit à trembler imperceptiblement, tandis que je me mordis violemment la lèvre inférieure pour éviter de lui hurler dessus. Son timing était tellement atroce que j’avais l’impression qu’elle avait fait exprès pour venir me niquer et se venger de tout ce que je lui avais fait… De plus, comment est-ce qu’elle faisait pour être aussi insouciante avec tout ce monde ? Putain, cette garce…

- « VOILA ! QU’EST-CE QUE JE VOUS DISAIS ? IL EST PAS SÉRIEUX POUR UN TEL POSTE ! TOUJOURS A DRAGUER ET A BOIRE COMME UN TROU PARTOUT ! »

Koga ne put s’empêcher d’intervenir encore une fois. Mais cette fois-ci, je décelai dans son regard une haine tout autre que celle de ne pas avoir été l’un des potentiels candidats à la succession de notre doyen. On aurait dit qu’il m’en voulait plutôt d’avoir l’une des plus grosses bonasses qu’il n’ait jamais rencontrées ! D’ailleurs, son regard était un peu trop rivé sur le décolleté de la jeune femme et une légère hémorragie nasale malgré ses gueulantes vint presque le décrédibiliser. Pis, là, pour une fois, il était le seul à se plaindre au niveau des hommes. Ces derniers étaient silencieux. Non pas parce que la présence de Nora était la preuve palpable que j’étais l’un des plus grands queutards de Kumo -Daisuke était mon maitre vénéré en la matière- ; mais plutôt parce que la « religieuse » était d’une beauté ravageuse. Une joliesse à en couper le souffle. Même les anciens n’en revenaient pas. Les femmes avaient un sourire au coin des lèvres. Elles avaient eu le temps de faire connaissance avec la gamine pendant ses tâches ménagères et elles étaient convaincues d’une chose : Si je l’avais ramené chez nous, c’est qu’elle était importante à mes yeux. Après tout, aucune de mes amantes n’avaient foulé le sol de cette gigantesque demeure. Aucune…

- « Du calme Koga… » Intervint le doyen. « Shuuhei. Qui est cette femme… ? »

- « DOYEN ?! »

Même l’illustre doyen avait un regard curieux en plus de caresser son menton d’un air intéressé. On pourrait croire qu’il était également charmé, mais il voyait plus loin que l’éclat indéniable de Nora. Pour lui, un chef de clan marié était gage de crédibilité, de sérieux, sans compter que cela mettrait surement fin à ma réputation de pervers. Les enjeux de la descendance tout ça était des questions sérieuses étant donné que j’étais quasiment « l’ainé » de cette nouvelle génération de Metaru qui ne demandait qu’à éclore et à s’exprimer. Mais alors que je comptais répondre, Koga me prit de court une fois encore : « C’EST ÉVIDENT QUE C’EST L’UNE DE SES PUTES PRÉFÉRÉES, HEIN SHUUHEI ! » Ce fut sans aucun doute la goutte de trop. Des mots qui n’auraient pas dû sortir de sa bouche. Car d’un seul coup, les fondations de toute la salle se mirent vibrer dangereusement, comme si elles menaçaient de s’effondrer. La cause ? L’émanation de mon chakra. Une aura couleur métallique m’avait soudain recouvert alors que mon visage auparavant marqué par la gêne était dorénavant lisse. Seul mon regard noir trahissait la colère froide qui m’animait soudain. Devant une gueule aussi flippante que la mienne à cet instant précis, Koga déglutit et retomba sur ses fesses, apeuré.

- « V-voyons S-Shuuhei, j-je rigolais... Faut pas le prendre comme ça… »

- « Deux fois que tu me prends la tête cette semaine. Deux fois. T’as d’abord fait chier mon petit frère et là, tu viens de traiter ma fiancée de putain… »


Stupeur générale !

- « T-Ta fiancée ?! » demanda Koga, incrédule.

- « Ta fiancée ?! » Que répéta le doyen, presque trop souriant pour le coup.

- « Toutes ces rumeurs pendant cette journée, c’était donc vrai… ? »

Ma colère s’envola comme par magie. La dernière voix fut celle de ma mère. Comment ne pas s’apaiser quand une femme aussi douce qu’elle prenait la parole ? Du reste, lorsque je me tournai vers elle, je vis qu’elle avait presque les larmes aux yeux, comme si elle n’y croyait plus. Je me tournai vers le reste de l’assemblée qui nous dévisagea en silence. Si certains avaient la gueule ouverte de surprise, d’autres avaient des yeux pleins d’étoiles d’admiration devant « le couple » que nous formions. Ma tronche de constipé refit surface. Ce moment était incroyablement gênant. J’venais de me rendre compte que j’avais définitivement rendu notre relation officielle aux yeux de tous les Metaru. Il n’y avait plus d’échappatoires possibles. Puis, l’inévitable se produisit. Les meufs du clan se mirent à hurler et à crier de joie. Même pas le temps de comprendre ce qui se passait dans leurs têtes, qu’elles s’agglutinèrent toutes ou presque autour de la moniale, oubliant carrément le côté solennel de la réunion. Les hommes ? Pareil. Mais autour de moi. La plupart me frappaient en me félicitant et en vantant mes prouesses de gros dragueur. Le doyen vint même tapoter l’une de mes épaules en secouant sa tête comme pour approuver mon choix. J’avais l’impression de nager en plein délire !

J’veux dire… Comment on avait pu en arriver là ?

- « Mais ! Doyen ! Et la réunion ? Je n’ai pas encore donné ma réponse ! »

- « De quoi tu parles, Shuuhei ? Ce n’est pas comme si tu allais refuser d’être le chef de ce clan après avoir refusé d’être notre candidat aux élections, non… ? »


Et voilà comment je suis devenu le patriarche des Metaru… Et fiancé à une escroc…
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Metaru Kira
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Mar 25 Juil 2017 - 21:53

Et moi qui croyais que cette réunion n'aurait plus le moindre intérêt. Accoudé dans l'encadrement de la porte coulissante, la clope et le sourire aux lèvres, j'observe avec une certaine délectation la scène qui se déroule sous mes yeux. Koga fait des siennes tandis que je dévisage la demoiselle qui vient de faire son apparition avec une désinvolture qui m'amuse. Où est-ce qu'il a été la chercher, celle-là? Va-t'elle vraiment devenir la figure féminine de ce clan? Visiblement il s'agit bien de la fiancée de notre nouveau chef. De quoi m'arracher un fou-rire qui attire l'attention des personnes les plus proches. J'ai bien fait de venir, tout compte fait. De mémoire ça fait un sacré moment que je n'ai pas autant rigolé...

Pourtant au fond de moi ce n'est pas l'amusement qui prend le dessus mais un manque. Celui de Shiori. Cela fait de longs mois maintenant que je ne l'ai pas vue. Voir Shuuhei avec son étrange dulcinée ne fait que me rappeler ce qui m'attend au-delà de cet océan qui nous sépare, elle et moi. Alors, comme pour refouler le regret qui m'assaille, je décide de me focaliser sur la colère qui commence lentement à s'éveiller en moi. On me reproche d'avoir jeté la honte sur le clan? De l'avoir placé dans une situation inconfortable?

Que dire alors de la présence de cette jeune femme parmi nous? En plein conseil clanique qui plus est... N'est-elle pas l'une des moniales de Kumo? Sans être très versé dans la religion - un ramassis d'histoires pour les faibles d'esprits! - il me semble que ces gens-là vouent leurs existences à la servitude. Ne sont-ils pas entièrement dévoués aux dieux? Ou, du moins, devraient l'être? J'applaudis des mains d'une manière qui n'a rien de naturel mais qui a au moins l'avantage d'attirer l'attention. Et dire que je ne comptais pas m'impliquer...
"Quel pitoyable spectacle vous nous offrez..." dis-je, narquois. "Non content de ramener une moniale en pleine réunion de clan il faut en plus que tu décides de l'épouser... On me reproche d'avoir jeté l’opprobre sur le clan et j'imagine que, dans une certaine mesure, c'est vrai! Mais que dire d'un homme qui épouserait une servante des dieux? Que diront les gens en apprenant que le chef des Metaru chie allègrement sur les principes de la religion, pourtant l'un des piliers de notre nation?"
Je m'avance dans la foule et dégage à coups d'épaules ceux qui restent sur mon chemin. Poings serrés, regard sévère, je rejoins ainsi notre nouveau... dirigeant et sa pouffiasse. Il m'est plutôt favorable, certes. Mais je ne le laisserai pas être la cause de moqueries qui viseraient le clan dans son ensemble.
"Tu veux l'épouser? Très bien! Fais-le en tant que simple Metaru dans ce cas... Si tu n'es pas capable de choisir une épouse digne de ce nom en tant que Seigneur de l'Acier, alors tu ne mérites pas de porter ce titre. Et si tu persistes dans ta stupidité alors sache que moi, Metaru Kira, te défie pour devenir le nouveau dirigeant de ce clan! Non par plaisir. Mais bien parce que tu ne me laisses pas vraiment le choix!" dis-je avant de tourner mon regard vers le reste de ma famille. "Et que personne ici ne semble avoir le courage de dire ce que j'exprime à voix haute!"
Je glisse mon regard sur le corps de la fiancée de Shuuhei. Elle n'est pas désagréable à regarder. Ses formes sont plutôt agréables aux yeux d'un homme de goût. Mais elle reste une inférieure qui n'a rien de noble. Et à ce titre, elle ne mérite tout simplement pas de siéger aux côtés de notre chef de clan. C'est pourtant évident, non?

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Metaru Kahei
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Mar 25 Juil 2017 - 23:20
Qui pouvait bien être cette fille sans aucune once de respect ? Venir de la sorte en pleine réunion en s'exclamant à voix haute, en n'étant même pas un membre du clan.. Difficile de faire pire. Puis, pourquoi parlait-elle de courbatures ? Qu'est-ce qu'elle avait bien pu faire avec le grand blond ? Kahei ne la connaissait pas. Il fut davantage surpris quand son grand frère prit la défense de cette dame en annonçant même que c'était sa fiancée. Comment était-ce possible ? Si Shuuhei sortait avec quelqu'un, il aurait mis au courant son frère cadet, non ? Après-tout, si l'histoire s'avérait sérieuse, pourquoi il le cacherait ? Elle ferait pleinement partie de la famille et serait donc amenée à rencontrer l'adolescent. C'était logique. Mais rien, rien de rien. Tranquillement assis aux côtés de son paternel, il pouvait facilement distinguer son étonnement suite à la situation. Sans doute devait-il être tout autant choqué que les autres d'apprendre une telle nouvelle. Déjà fiancée ? Incroyable. En temps normal, l'homme aurait pris le soin de présenter celle qu'il désirait à ses parents, sa famille. Néanmoins, en dehors de cette histoire, ce qui devait déranger le plus Ashihei était la situation dans laquelle son fils aîné se retrouvait. Autant le dire, une intervention aussi stupide que celle-ci atteignait sérieusement la réputation du mastodonte. Pire, elle pouvait même remettre en cause sa nomination en tant que chef de clan. Si sa mère semblait heureuse d'apprendre cette officialisation, Kahei ne pouvait s'empêcher de sourire. Un sourire caché tant bien que mal par sa main pour éviter de tomber dans un fou rire. La situation en elle-même était hilarante. Mais le plus marrant pour lui était l'histoire de couple. Pour tout dire, il était convaincu que Shuuhei mentait. Il devait forcément y avoir une raison. Enfin, allez savoir laquelle.

On traitait précédemment d'une possible remise en question sur le nouveau rôle de Shuuhei. Ce qui était encore plus surprenant, derrière ses fiançailles fut la prise de parole de Kira. Il s'attaquait directement au blond en allant même jusqu'à le défier pour obtenir le titre de Seigneur de l'Acier. Sérieusement .. ? Venant de lui, c'était impensable. Comment osait-il s'en prendre de cette manière à son cousin ? Comment osait-il comparer le meurtre d'un élève sous sa charge, accompagné d'une peine de prison pour avoir été reconnu coupable à une histoire de cœur ? Ce taulard ne manquait pas d'air, c'est clair. Chose qui mis plus ou moins Kahei en colère, même s'il ne le montrait pas par l'expression de son visage. Bien qu'il avait prit sa défense contre Koga, Kahei ne pouvait s'empêcher de contester les paroles de son camarade.

« Quel culot Kira.. Mais c'est dans tes gènes, alors c'est compréhensible. Mais ce qui est le plus surprenant, c'est que toi aussi, tu as l'air de penser que la décision des anciens n'est pas la bonne.. ? Moi qui pensais que cette réunion se déroulerait dans le respect.. De plus, je ne trouve pas ta demande de défi correct. Si le clan devrait décider d'un nouveau chef par le biais d'un combat, pourquoi toi seul aurait le privilège d'affronter Shuuhei ? » — Le regard du garçon vint ensuite à se poser sur celui des anciens, plus particulièrement celui de son père. Le tyran de première le regardait dans le blanc des yeux, mais ne semblait pas en colère de sa prise de parole. Bien au contraire, il semblait satisfait que son fils cadet prenne la défense du blond. Il ne fallait pas oublier que le paternel tirerait des bénéfices grâce à la situation de son fils. « Un affrontement de la sorte ne serait pas équitable vis-à-vis du clan. Car autrement, Koga, Hinami ou même-moi serait légitime à participer à cet affrontement. Doyen, votre choix a été fait n'est-ce pas ? Celui-ci ne peut-il pas mettre fin à cette réunion ? » — Puis il reprenait place, le regard rivé vers celui de Kira qui venait en quelque sorte de trahir les siens.
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Leoko Nora
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Ven 28 Juil 2017 - 0:55
Le silence. Toujours le silence. Les sous-entendus hautement obscènes de Nora n’avaient semble-t-il pas permis de briser ce calme malaisant. Pire encore. Elle et Shuu étaient à présent mitraillés par une multitude de regards intrigués. Quelques éclats pervers brillaient dans le fond de leur pupille, mais la surprise avait globalement gagné la majeure partie des personnes présentes ici. Même si Nora venait de saisir l’ampleur de ses paroles sacrément tordues, elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi aucun mot n’était encore sorti de la bouche de qui que ce soit. Leur unique réponse se caractérisait par ces fixettes, gênantes à force.
Lorsqu’enfin du bruit fut émis dans cette pièce, elle ne fut guère surprise d’entendre les lamentations d’un indigné. Après une telle arrivée, des remarques outrées étaient tout à fait logiques, bien que, la personne ayant meuglé ces baragouins semblait peut-être un peu trop remonter contre Shuu. Les paroles de cet homme la firent intérieurement rire, car il s’agissait d’un descriptif assez fidèle de l’individu qu’était son homme. Dragueur, buveur, la grande perche aurait juste rajouté « odieux » et elle aurait eu la décomposition parfaite de son homme. Il est clair qu’avec de tels antécédents, les hauts postes lui étaient difficilement accessibles. Et pourtant, grâce à l’intervention de ce type, le moine avait compris que Shuu postulait à une place apparemment prestigieuse. Laquelle ? Mystère, mystère…

Ce grand dadais avait été d’une grande utilité dans ces plaintes. Nora était à présent un peu plus informée, notamment sur les potentielles raisons qui avaient nimbés cette pièce d’une atmosphère diplomatique. Gentille, elle nia l’avoir vu jeter un coup sur son petit décolleté apparent. De toute façon, il n’était sûrement pas le seul à avoir plongé ses mirettes entre les mamelles succulentes de l’ex-vagabonde.
Les quelques pervers refoulés auraient probablement continué de la reluquer si une voix respirant sagesse et expérience ne s’était pas exprimée. Elle provenait d’un vieil homme à la prestance naturelle et qui avait résumé tout haut, ce que tout le monde ici désirait savoir tout bas. Certaines demoiselles présentes dans la pièce avaient l’air de connaître la relation entretenue par l’ivrogne et la moniale. Leurs regards étaient ardents et n’attendaient plus que la confirmation de l’un des deux amoureux. Pendant la journée dans laquelle elle avait pu rencontrer quelques demoiselles Metaru, Nora avait fait mine de se taire, malgré les attaques incessantes de ces femmes raffolant de potins. A cause de son entrée improbable, l’ecclésiastique savait que cette annonce pourrait être imminente, d’où leur profonde excitation.

Sortir de ce pétrin paraissait une tâche quasi impossible. Au fond d’elle, Nora avait compris que ses actions l’avaient jeté un pied dans la tombe. Soupirs l’envahissaient. Qu’un nombre si important de gens sachent déjà pour cette relation (qui je le rappelle était un simulacre) en un délai si court était extrêmement déroutant. Ce long laps de temps qu’elle avait prié obtenir pour s’accommoder à son rôle de fiancée, s’émiettait au fil de cette soirée.
Alors qu’il avait gentiment aidé l’ex-nomade à se renseigner sur la présence de tant de personnes ici, le grand dadais préféra faire empirer la situation en prononçant de viles paroles. Des insultes violentes qui la déshonoraient, elle particulièrement et que les hommes de Kumo adoraient affirmer sans la consulter. Ces mots que Nora avait pris l’habitude d’interpréter sur le ton de l’amusement, Shuu les déchiffra d’une manière radicalement différente. Aucune parole, aucun bruit, si ce n’est celui des murs tremblant aux impulsions enragées de son auguste chéri. C’était bien la première fois qu’elle voyait Shuu emplie d’une telle haine. Elle l’avait toujours connue railleur, moqueur, mais jamais tueur. Entourée de son aura ferraillée, Nora crut l’espace d’une seconde qu’elle aurait pu tuer cette pauvre branche, maintenant apeurée comme un pauvre lapin. Heureusement, il avait trouvé la force de se retenir. Du sang ne serait pas versé ici, merci Dieu ! Devait-elle aussi remercier les cieux pour le sincère discours qu’annonça, Shuu encore froissé par ces outrances ?

- « Deux fois que tu me prends la tête cette semaine. Deux fois. T’as d’abord fait chier mon petit frère et là, tu viens de traiter ma fiancée de putain… »

Ça y’est ! Il l’avait avoué ! Ce mot dont elle aurait préféré faire brûler les lèvres des curieux plus longtemps. En un instant, les tensions qui parcouraient la pièce disparurent. Une extrême joie mêlée à un engouement hallucinant germa aussitôt dans les cœurs de l’assemblée. Des cris de ravissement éclatèrent et éclaircirent les quelques nuages vindicatifs qui avaient menacé cette grande entrevue. La ferveur des gens autour de lui et plus particulièrement d’une femme dissipèrent miraculeusement la colère qui s’était dessinée sur le visage de l’ivrogne. La face de son fiancé était désormais d’une bizarrerie très rigolote.
Nora était dans un état similaire, sauf qu’elle rougissait bêtement et ce n’était clairement pas son genre de montrer des pommettes si rosâtres. Qu’un homme révèle avec tant d’ardeur que Nora était sa petite-amie. Elle n’avait pas l’air de s’en remettre. D’autant plus que c’était dans un contexte où elle avait été insultée de putain par le dadais mortifié. Sur ce coup-là, Shuu avait été… romantique et protecteur. Elle en oublia presque le simulacre, source de leur illusion amoureuse. Sans qu’il ne s’en rende compte, il avait marqué des points auprès de sa fausse demoiselle. Ce pouvait être encore une fois, une tromperie, un improbable mensonge comme cette dernière nuit. Il y avait toujours cette infime chance de fourberie, mais son cœur battant la chamade balaya aussitôt cette hypothèse.

L’esprit rosé par la déclaration, elle ne remarqua même pas la troupe de groupies excités s’était empressée de l’entourer. Elles avaient même pris la peine de l’éloigner temporairement de Shuu afin qu’il ne les dérange pas durant leur petit interrogatoire fougueux. Leurs mirettes étaient rêveuses. Presque envieuses, mais aucune jalousie morbide ne s’y était logée. Leur rapprochement était juste étouffant, mais cela faisait partie de leur fidèle plan. Tout d’abord, elles lui adressèrent des farandoles de compliments soulignant sa beauté et leur immense respect pour avoir faussement charmée le cœur de leur ivrogne, coureur de jupons. Ce ne fut qu’après ce jet de félicitations que les enthousiastes questions commencèrent.
« Dis, dis, dis !!! Comment t’as rencontré, Shuu ? ». Les grandes bouffées romantiques qui avaient enrobé la psyché du moine se dégrisaient. Elle revenait peu à peu à une condition plus stable, même si le son des derniers propos émis par Shuu l’affectait toujours. Elle peinait un peu à réfléchir, mais se rappela clairement du moment où ils s’étaient rencontrés pour la première fois. Avec un petit brin nostalgique, elle leur conta brièvement cet histoire : « Il y avait un spectacle que je souhaitais particulièrement regarder dans un bar. Malheureusement, toutes les places étaient prises et s’il n’avait pas été là, j’aurais eu à le regarder debout ! ». Même pas le temps d’enchaîner, qu’une groupie l’agressa. « Et il a fait quoi, Shuu ? ». Au tac au tac « Il m’a invité à m’asseoir sur ses genoux et je l’ai regardé en sa compagnie ! ».

Quelques cris d’ivresses s’accordèrent musicalement. Oui, à ce moment-là, Shuu avait été un homme d’une extrême élégance. Peut-être même, un homme proche de ses réticents et mystérieux critères. Mais il y avait eu cette dernière soirée… et bien entendu, la perspicacité du groupement de femmes poussa le moine jusqu’à ce fatidique retranchement « Et comment vous vous êtes mis en couple ? » Autant la première question n’était pas une souffrance à répondre, tant l’ecclésiastique en gardait de doux souvenirs. La soirée de leur mise en couple était par contre un autre délire, mais c’était une question auxquels elles désiraient ardemment des éclaircissements. Visiblement, le regard exagérément attentif ne laissait aucune échappatoire à un moine encore touché par les récentes paroles de son homme. Sans la pleine possession de ses moyens, elle ne réussirait à créer de mensonges suffisamment poétiques pour les satisfaire.
Une grande expiration et elle parut plus détendue. Dans son esprit, c’était toujours le zoo, mais elle avait trouvé le moyen de leur donner une réponse convaincante aux arômes très tendancieux. D’une voix douce et gentillette, elle révéla la vérité « Après notre rencontre aux bars, il a trouvé le lieu où je résidais et est venu me voir. » Il s’était introduite chez elle par effraction en pleine nuit. « Puis nous avons partagé un splendide repas. » Alors qu’il ne comptait absolument pas lui en donner, Shuu avait fait bond en lui donnant des brochettes de dangos, conquis par le massage de son actuelle compagne. « Après ce repas, nous sommes sortis tous les deux » Parce que des créanciers enragés s’étaient réunis devant sa maison et qu'il valait mieux les fuir. Probablement Shuu qui les avait rameutés. « et il m’a invité à danser » devant une foule dégradante de pervers affamés. « Et enfin… il m’a isolé dans une ruelle sombre, s’est confessé à moi en me disant qu’à partir de maintenant, j’étais sienne. » pour enfin la délester sournoisement de son argent et de son premier baiser. Le rappel de ce cauchemar romantique la gênait au point de tirailler tout son être entre rage et embarras. Un chœur excité s’éleva alors dans la pièce bien bruyante. Tant de romantisme les émoustillaient chaleureusement. S’imaginaient-elles cette scène à l’eau de rose où leur Shuu entreprenant et connu pourtant pour ses déboires, enlacer tendrement le moine à présent devant eux. Certaines paraissaient quand même étonnés par ces révélations à moitié véridiques. Néanmoins, le calme romanesque qu’elle avait utilisé pour parler avait rendu ses propos imparables.

Comme des enfants écoutant la délectable histoire de leur mère, les groupies s’enragèrent lorsqu’elles entendirent un Metaru se plaindre. Il s’agissait du premier homme que Nora avait croisé pour accéder à cette pièce. Plutôt beau gosse, elle déplorait malgré tout, ces étranges ténèbres qui parcouraient sa musculature. Son timbre de voix fut pimenté d’une rage narquoise avait ciblé les fiancés. Encore. Lui par contre semblait savoir pour Nora. Comparé à cet imbécile de Shuu doutant toujours de la véracité de son statut, cet homme était lucide et savait pour les pratiques religieuses de Nora. En toute logique, il avait d’ailleurs raison. L’amour lui était interdit. Dieu était censé son seul et unique amant.
En émettant ce discours aiguisé, l’homme ténébreux avait démoralisé l’ex-vagabonde qui baissa, perdue sa tête. Aussitôt, un petit groupe de femmes l’entoura afin de la réconforter tandis que d’autres demandèrent carrément au responsable de ces attaques de bien vouloir la fermer. D’ailleurs, d’autres personnes insistèrent également pour que les ignobles élucubrations de cet homme soient ignorées. Malheureusement, le mal était déjà fait.

A présent, Nora avait plus ou moins conscience du contexte dans lequel leur mise en couple s’était réalisée. Un chef de clan. Shuu était bel et bien le chef de ce clan logeant dans cette si grande demeure. L’étonnement ne la frappait pas tant que ça, car avant même son arrivée ici, elle avait eu les indices lui permettant d’extraire cette vérité. Maintenant, elle n’avait plus aucune raison de chercher un prétexte à un déni et allait devoir affronter le fait d’être la femme d’une figure puissante de Kumo. Jamais, elle ne s’était préparée à de telles circonstances. Jamais, elle n’avait pensé aux problèmes que pourraient poser sa profession vis-à-vis de ce couple. En fait, peut-être était-ce la première fois que Nora prenait leur histoire de couple comme si elle était vraie. En aucun cas, elle ne souhaitait envahir de honte son homme qui l’avait finalement aidé à se sortir de ces pétrins. Nora avait beau détester tant de choses chez lui, elle ne voulait pas dégrader l’image de cet homme pour qui, elle avait finalement une haute estime. De l’amour ? Elle ne saurait toujours dire, mais sa poitrine avait parfois l’air de lui faire du mal quand elle pensait à lui. Au moins, elle était sûre de ne pas vouloir créer des conflits dans sa famille-même. Pour une fois, elle allait être d’une honnêteté incroyable :

« Jamais, je ne souhaiterais que mon amour n’humilie l’homme que j’aime ainsi que sa famille ! Si notre rupture peut permettre de sauver votre honneur, alors je n’hésiterais pas une seconde à quitter cette bâtisse… mais au-delà de mon statut religieux que je porte en totale disgrâce, je veux aimer l’homme qui a envouté mon cœur ! Mes rapports avec Dieu sont ce qu’ils sont bien entendu, par contre je ne le laisserai pas se mettre en travers de mes doux sentiments, quitte à m’attirer ses foudres ! » La tête légèrement baissée, une lueur trouble trahissait l'imperturbable résolution qu’elle semblait avoir empoignée. Franchise ? Très certainement, mais une autre émotion semblait animer son monologue, émotion qu’elle avait essayé de refouler…
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Metaru Shūuhei
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Sam 29 Juil 2017 - 23:01
Je ne l’avais pas vu venir. Je n’aurais jamais pensé qu’il viendrait se plaindre à vrai dire. Il faut dire qu’il semblait tellement loin des Metaru qu’il était la dernière personne que je soupçonnerais se liguer contre moi. Pourtant, il était là, devant moi, l’air à la fois menaçant et déterminé. Le sérieux qu’il affichait m’arracha un sourire. Plutôt que de m’emporter comme Kahei et d’autres Metaru, je l’observai comme un grand frère qui s’amusait devant les bêtises de son petit frère. Quelque chose comme ça. Ses paroles venaient de le mettre dans une situation plutôt embarrassante. Il venait non seulement de fustiger celle-là même qui avait conquis le cœur de tous les Metaru en quelques instants seulement et il avait même avoué foutu la merde avec la mort du genin pendant sa mission foireuse. Idée stupide que voilà, ce qui était d’autant plus étonnant de la part de ce type. Qu’est-ce qui clochait dans ce cas ? Intrigué et diverti par ses conneries, j’essayais de le sonder via mon regard. Sauf qu’à un moment donné, j’arrêtai de chercher de bonnes raisons qui expliqueraient sa réaction. Il était non seulement culotté et ingrat. Rien à dire ! Il avait mon respect pour le coup ! De ce fait, il n’y avait plus qu’une chose à faire donc !

- « Si les Dieux l’ont mise sur mon chemin, c’est qu’elle est faite pour se tenir à mes côtés, tout simplement. Si je dois la défroquer pour qu’elle devienne une Metaru, où est le problème ? Elle n’est pas la première et ne sera certainement pas la dernière moniale à le faire. Et puis, si les anciens ne trouvent aucun inconvénient à ça, qui es-tu toi, pour te plaindre ? »

Mes mots, mon calme et mon sourire eurent bien évidemment gain de cause. La plupart des Metaru, surtout les femmes se mirent à soutenir dans un brouhaha complet. Elles appuyaient mes propos avec une ferveur qui m’étonnait moi-même. Mais alors qu’elles voulaient verser dans les insultes, je fis un bref signe de main pour qu’elles se calment. C’était à moi de rabattre son caquet et personne d’autre. Il était temps que je le remette à sa place, ce « beau brun ténébreux » qui se croyait tout permis. Si j’étais laxiste, je n’acceptais pas tout, surtout d’un marginal de sa trempe. « Et puis, dois-je te rappeler que la discipline et la fraternité sont des devises de cette nation et les bases qui ont bâti Kumo ? T’as allègrement pissé dessus pendant ta mission, j’te signale. Zéro fraternité puisque t’as laissé un genin se faire buter… Zéro discipline puisque t’as fait un doigt d’honneur aux consignes qu’on t’a données. Et si tu me sors l’excuse du "j’ai pas pu faire autrement", c’est que t’es juste un gros faible… » Là-dessus, mon visage devint on ne peut plus sérieux. La même tronche que j’avais sortie à Koga se redessinait tout doucement. S’il m’avait amusé avec ses conneries, une chose néanmoins m’avait fait grincer des dents dans son speech.

- « Mais le plus incroyable dans tout ça, c’que tu as eu le culot d’avouer à demi-mot que t’as foutu notre nom dans la merde. Non, vraiment… T’es pas croyable Kira… Et là comme ça, tu m’as fait presque regretter le fait de t’avoir défendu… »

L’assemblée était devenue silencieuse parce que mon ton était devenu plus dur, plus froid et plus sec. Mais juste pour un temps seulement. Car j’avais arboré une nouvelle fois mon sourire, comme si de rien était, avant de consentir à me lever tout doucement. Je surplombai le brun d’une bonne tête avant d’avoir un rictus qui n’augurait rien de bon et le croc-en-jambe s’en suivit. Rapide. Vif. Brutal. Sans crier gare, je l’avais renversé mais je n’attendis pas qu’il tombe complètement puisque je l’avais récupéré par les cols avant de le balancer violemment hors de la salle dans laquelle nous étions tous regroupés. Il eut par la suite une "explosion". Le mur sur lequel je l’avais envoyé bouler avait dû céder. Soit il s’était explosé la tronche dessus ce qui m’arrangerait bien, soit il s’était réceptionné dessus avec force d’où le boucan que ça avait occasionné. Enfin… « Kahei. Tu sais que je n’aime pas te voir te battre. Enfin, vu ton âge et ton grade, je devrais arrêter de te couver, mais c’est mon combat. Laisse-moi faire. C’est pareil pour vous autres. » Je tirai ma langue à tout ce petit monde, avant de me retourner vers ma « fiancée ». Sa sincérité m’avait déconcerté pour ne pas dire troublé. Il faut dire que je la connaissais bien. Et je savais quand elle mentait ou pas…

- « Je n’aurai aucune crédibilité en tant qu’homme et chef de clan si je ne peux même pas me battre pour celle qui défie les Dieux pour moi… »

J’eus un sourire. Dire que j’étais amoureux ? Trop tôt. Surtout avec la tragédie que j’avais déjà essuyée par le passé. Et puis je n’avais toujours pas oublié son coup de pute ! Néanmoins… Elle venait, elle aussi, de grappiller quelque points et je ne la voyais plus comme une simple gamine à sortir de la merde profonde mais comme une potentielle meuf à apprendre à connaitre. Et puis, au point où j’étais, je serais un enfoiré pour la foutre dehors. Plutôt que de soupirer longuement comme à mon habitude, je me penchai vers elle et j’embrassai son front devant tout le monde, sans aucune gêne. J’aurai bien voulu lui arracher un baiser carrément, mais vu tout le cinéma qu’elle m’avait fait la première fois, il valait mieux que je m’abstienne. D’autres occasions pour la faire chier, j’allais en avoir des tonnes. Rien ne pressait. C’est suite à cette réflexion que je passai une main sur ses cheveux, avant de m’élancer à l’extérieur de la bâtisse, d’une seule impulsion pour livrer combat. Je retirai mes vêtements pour être torse-nu puis je déployai avec force le chakra que j’avais. Ma première attaque fut fourbe, mais pas bien méchante en soi. Kira n’allait même pas avoir une seule petite égratignure. On parlait d’un membre « d’acier » tout de même.

Ceci étant dit.

- « RAMÈNE TON CUL GAMIN ! IL EST TEMPS QUE TU REÇOIVES UNE GROSSE FESSÉE DE TON GRAND FRÈRE ! »

Voilà qui était clair.
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Mer 30 Aoû 2017 - 16:41
- « Maintenant, reste gentiment dans ton coin et continue de fermer ta gueule ! »

J’avais vaincu. Au bout d’un long combat intense, j’avais défait Kira. Nous étions tous les deux grièvement blessé, mais il était encore plus mal en point que moi et allongé au sol de façon pitoyable, là où j’étais debout, en train de le toiser. Et dire que je le tapais pour une histoire de cul. Presque risible. Les Metaru étaient murés dans un mutisme éloquent. S’ils étaient ravis que j’ai pu botter le cul à ce marginal de Kira, il n’en demeurait pas moins que le spectacle que nous leur livrâmes fut triste, sans compter que nous avions détruit une aile de notre demeure qui était à reconstruire. Les anciens soupirèrent pour la plupart avant de quitter les lieux. Lorsque je me retournai vers eux, je vis que certains avaient l’air de regretter d’avoir « voté » pour moi, mais peu importait maintenant. J’étais le nouveau chef de clan et rien ne saurait changer cela. Et puis, il était temps effectivement de donner un nouveau souffle à cette grande famille de métalleux ; et j’allais mettre tout en œuvre pour m’employer à ça.

Alors que je me mis à me déplacer vers les miens, je vis le doyen se diriger vers moi. Lorsque nous fûmes au même niveau, il se contenta de tapoter l’une de mes épaules sans rien dire avant de se diriger vers Kira, vers son petit-fils. Ils avaient sans doute des choses à dire et nul doute que le brun écouterait ce qu’il avait à dire. Pour ma part, j’affrontai le regard de tous les autres membres. En particulier ceux de mon père, toujours serein et quelques peu satisfait de ma prestation en tant « qu’homme », de ma mère en larmes qui ne cautionnait pas toute cette violence, et de Kahei qui semblait retenir sa colère et sa frustration. J’eus un sourire pour ce dernier avant de mater les autres femmes avec un air amusé. Elles semblaient toutes inquiètes devant la gueule que j’avais. Koga et ses sous-fifres finirent par bouger. Pareil pour sa sœur ainée qui m’adressa néanmoins un clin d’œil –ce qui était rare-, sans doute bien contente que j’ai foutu une dérouillée à Kira qu’elle avait critiqué il y a un moment. Enfin, mes yeux rencontrèrent ceux de…

- « On rentre, Nora. Suis-moi, tu t’occuperas de mes blessures. »

Mon temps avait été impérieux, viril. Ce n’était pas vraiment le chef de clan qui parlait, mais l’homme, le fiancé et personne d’autre. A la suite de cette déclaration, je ne l’attendis pas et je pris la direction de mes quartiers. Il n’y avait plus rien à dire. Les membres de la famille se dispersèrent par la suite, mais la plupart étaient bien contents d’avoir vu Kira finir au tapis. Même ceux-là même qui étaient dubitatifs avaient été impressionnés par ma force et ne semblaient plus avoir de doute sur la fiabilité que je dégageais. Car en plus d’être bon en terme de castagne, j’étais également le meilleur forgeron de tout Kumo. Indiscutablement. Au détour d’un petit temple, je m’immobilisai en grimaçant de douleur, puis je recommençai à avancer mais de façon pénible. J’étais sale, avec mes vêtements en lambeaux et le corps ruisselant de sueur et de sang. Pas très glorieux à voir, même si j’avais été victorieux. A croire que le grade ne voulait rien dire. Kira en était la preuve vivante. Pour la suite des évènements ? A voir…

Mais il me fallait me doucher et me faire surtout soigner. Chose que la moniale saurait certainement faire…


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