La neige crisse sous tes pieds nus alors que tranquillement tu empruntes les ruelles de Kumo en direction du terrain d’entrainement où ta sensei t’avait dit de la rejoindre en début de l’après-midi pour un apprentissage particulier. Elle désirait te former en capture car là était le rôle qu’elle t’avait assigné au sein de votre équipe alors que ton coéquipier, Satetsu Nobusuke, endosserait le rôle du tortionnaire. Beaucoup penseraient certainement que tu serais mieux dans le dernier rôle mais ta sensei semblait bien mieux te connaître. En effet, bien que tu fusses une amoureuse de la bagarre, tu n’appréciais point t’acharner sur des personnes incapables de se défendre car tu ne puisais du plaisir que dans un réel échange des coups. Frapper sans en recevoir en retour ne t’intéressait guère. Contrairement à ce que ton apparence et ta personnalité laissaient croire, tu n’étais pas une tortionnaire mais juste une batailleuse invétérée qui ne reculait devant rien pour obtenir ce qu’elle convoitait.
Le rôle que t’avait attribué ta sensei te convenait parfaitement car ce que tu allais devoir capturer n’était certainement pas des doux chatons mais des shinobi dont certains pourraient très bien se révéler plus féroces que toi. Leur capture ne serait donc pas un travail aisé et cette idée te plaisait. Tu n’étais pas un être qui aimait la facilité. Pour toi, les challenges étaient synonymes de divertissement et plus les difficultés étaient grandes, plus tu puisais du plaisir à les braver. Tu ne connaissais ni l’abandon ni le désespoir. Ta ténacité faisait certainement de toi un être à tendance suicidaire mais celle-ci ferait peut-être de toi une chasseuse à craindre. Ta sensei l’avait sans doute pressenti mais, pour l’heure, elle jugeait que tu avais encore besoin d’être formée. D’où l’apprentissage auquel tu allais avoir droit. Celui-ci avait pour but de te préparer pour les rudes tâches que tu seras emmené à accomplir dans l’avenir.
C’est avec l’espoir de pouvoir compter quelques techniques en plus en fin de journée dans ton répertoire qui était encore assez pauvre que tu avances des pas tranquilles sous les regards dubitatifs de ceux que tu croisais. Ces derniers étaient étonnés de te voir si peu vêtue et surtout pieds nus en cette période de froid. C’était ton premier hiver à Kumo alors les habitants n’étaient pas encore habitués de te voir accoutrée toujours aussi légèrement peu importe le temps qu’il faisait. Tu détestais mettre plusieurs couches de vêtements alors tu avais habitué ton corps à supporter le froid pour éviter de te camoufler de la tête aux pieds comme le commun des mortels dès que la température chutait.
Tu ignores totalement ce beau monde qui te suivait du regard comme si tu étais la bête noire du Village en poursuivant sereinement ton chemin.
Arrivée au point de rendez-vous, tu constates que ta sensei n’était pas encore arrivée. Tu étais peut-être en avance ou bien elle était en retard car tu n’avais pas jugé nécessaire de regarder l’heure avant de partir. Pour t’occuper mais surtout pour t’éviter d’avoir froid car bien que tu parvinsses à supporter une basse température ambiante, tu n’étais pas à l’abri du gelé si tu restais inactive, alors tu commences à taper sans ménagement sur les troncs d’arbre aménagés à cet effet sur le terrain d’entrainement …
Ça faisait déjà quelque temps que j’étais dans cet état, quelque temps que je ne me réveillais plus le matin avec une effroyable nausée ; quelque temps que s’était arrêté le sentiment de malaise, quelque mois que s’étaient tues ses émotions ne sachant trop leur raison d’être. Les mois précédents combien de fois m’étais-je énervée contre la plus petite babiole ? Combien de fois avais-je fondu en larme devant le truc le plus insignifiant qui soit, ou à contrario éclaté de rire devant une situation censée être triste. Enfin, enfin je pouvais reprendre une vie presque normale, avec un certain contrôle sur moi-même si ce n’était le poids de cette petite créature commençant à se faire sentir sur mon abdomen. Avançant au travers de la rue, une main sur le ventre, caressant machinalement celui-ci, je saluais sur le chemin ceux qui me dévisageaient trop longtemps, progressant à mon rythme vers le terrain d’entrainement où j’avais donné rendez-vous à Yamiko chan pour perfectionner le domaine au sein duquel je la voyais prospérer. Très chaudement vêtue, un épais manteau non, mais de laine classique, mais de laine de métal sur le dos je contais de me montrer prévenant envers les curieux. Saluant ceux-ci d’une main, caressant mon ventre de l’autre, tenant un sac à Bentô prévu pour Yamiko dans une autre, un sachet de manju dans sa consœur argentée, j’aidai un peu la dernière à porter à mes lèvres cette bouteille d’eau gardée par la dernière… oui, le compte y était… à non ! j’oubliais la sixième qui… qui faisait quoi déjà ? M’arrêtant au milieu de la route je portai mes six mains face à moi pour finir à remarquer la dernière avec laquelle je m’exerçais à créer des objets sans utiliser mes bras de chaire.
Vous l’aurez compris le regard des passants n’étaient pas simplement alerté par une femme enceinte, i même par le fait qu’il s’agissait de ma personne ; non, c’étaient ces quatre autres bras contre nature qui les interpelaient. Le bandeau du village que je portais autour du cou suffisant généralement à leur faire pousser un soupir soulagé, sans pour autant détacher le regard de ma présente création ; mais… si je voulais plus de maniabilité ainsi que de possibilité, aussi bien pour la vie courante que pour éventuellement des combats, ces nouvelles paires de bras avaient été la réponse à mon désir de pluralité dans les taches que je pouvais accomplir. Oui, ces premiers mois particulièrement difficiles passés, je me sentais enfin apte à me relancer dans mes activités et tant qu’à faire valait mieux « tripler la cadence », entre grands guillemets bien entendu ; j’imaginais déjà Hisao paniquer ne serait-ce que du fait d’une faible baisse de mon chakra… Parlant de L’Akahoshi… il avait fait de gros efforts sur lui-même depuis qu’il avait appris la nouvelle ; il s’était depuis lors interdit de fumer en ma présence, se retenant du mieux qu’il le pouvait jusqu’à ce que nous nous séparions pour quelque temps :
- Tu es drôlement désirée toi… marmonnai-je entre deux salutations à la résidente de mes chaires. Hum ? Comment savais-je qu’il s’agissait d’UNE résidente ? Une intuition… clin d’œil vers la caméra.
J’arrivai finalement sur l’aire d’entrainement pour y trouver Reik… heu… ? Ha Yamiko en train de frapper de tout son saoul les pauvres tronçons d’entrainement. Un Coup d’œil à ma montre me confirma que j’étais bien en avance de quelques minutes, mais fallait croire qu’elle ne pouvait pas se tenir tranquille. Inclinant un peu la tête, souriant vis à vit de la situation, j’étouffai presque un rire tant s’en était risible, cette jeune fille ressemblait tant à sa Kage que je n’aurais pas été surprise d’apprendre qu’il s’agissait de sa sœur ainée. Une pensée pour celle-ci, je déduisis que la connaissait-elle jetais encore son dévolu sur la roche de cette montagne, parachevant ses plans de tunnels sous la montagne… creusé avec ses points…
* Bon sang en quel matériau est sa peau à celle-là ?...* Soupirai-je silencieusement en progressant sans bruit jusqu’à un des sièges non loin de la jeune Metaru.
Me posant tranquillement, disposant aussi des différents paquets que j’avais sur moi, je réajustai le manteau de laine de métal chauffé via mon chakra et l’observai quelque temps dans ses exercices ; me rappelant moi-même m’être attaqué à ces mêmes poteaux fut une époque, frappant aussi fort que je le pouvais, persuadée que le taijutsu était la voie que je me devais d’emprunter… voie que je m’étais contentée de suivre selon les dires de celui qui avait initié mon entrainement en tant que Kunoishi. J’avais essayé de faire de cette base une de mes spécialités et forcément…
- Bonjour Yamiko chan… Fis-je tranquillement alors qu’à tour de rôle, les deux paires de bras aux reflets argent et or se passaient des Kunais et shurikens créé sur le moment pour les lancer et les planter l’un des poteaux à côté du sien. vu que tu étais en avance, je me suis permis de te laisser t’échauffer… ça va ? Finis-je tandis que l’un de mes bras de Metal lançait au même moment une hachette qui allait violemment se planter dans le bois, fissurant un peu celui-ci :
Houla… peut être un peu fort… Marmonai-je en amenant à mes yeux le coupable, ouvrant et refermant la main du dit bras, un de ses frères me mettant un manju en bouche tandis que l’eau remuait ma bouteille d’eau : Manju ? Proposai-je en lui tendant le sachet d’une de mes mains de chair. ils sont encore chauds
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Absorbée à te défouler sur les troncs d’arbre recouvert de corde que tu ne parvenais pas à casser malgré toutes les forces que tu mettais dans tes frappes, tu ne vois même pas la personne que tu attendais arriver. Tranquillement elle se pose sur un banc non loin de ta position mais tu ne remarques sa présence seulement lorsqu’elle t’interpelle. Tu cesses alors ton acharnement sur les cibles sans vie pour te tourner vers elle et tu restes bouche bée face à ce que tu vois. Ta sensei avait deux paires de bras de plus qu’un être normalement constitué. Par l’élément qui semblait constituer les membres en trop et leurs mouvements anormalement saccadés, tu devines que c’était surement une technique de jutsu pas encore parfaitement maîtrisé.
Tu trouvais la nouvelle apparence de ta sensei plutôt étrange, tellement que tu te demandes si elle allait toujours garder cette allure. Personnellement, tu avais cure de son aspect physique mais elle devait attirer bien des regards avec ces bras loin d’être naturels mais ne considérant pas que cela était pas ton problème, tu oublies vite cette étrangeté qui ne te concernait pas.
Tu t’avances vers la Metaru enceinte puis tu fixes son ventre que s’était bien arrondi depuis la dernière fois que tu l’avais vu que tu te demandes si elle n’allait pas accoucher dans l’immédiat. Depuis qu’elle commençait à avoir des symptômes d’une femme en gestation, tu la voyais de moins en moins. Vos entraînements se faisaient de plus en plus rares. Tu avais été d’ailleurs fort étonnée en apprenant qu’elle allait d’enseigner une technique aujourd’hui. Sans doute avait-elle peur que toi et Nobusuke finiraient par l’écarter de votre voie si elle s’absentait trop auprès de vous. Alors, en sensei soucieuse de son devoir envers ses élèves, elle faisait l’effort de vous prendre en charge malgré son état qui pousserais pourtant les plus faibles des femmes à rester plutôt au chaud au sein de leur foyer au lieu de braver le froid pour enseigner à une élève aussi égoïste que tu l'étais. La bienveillance d’Itagami envers ta personne méritait du respect et l’indulgence en retour de ta part et pourtant …
>> Vous avez bien grossi Sensei. Vous devez arrêter de vous goinfrer sinon vous allez finir par éclater.
Sans même une salutation, tu te moquais de son physique. Malgré la rudesse de tes propos tu ne pensais pas cependant au mal mais, fidèle à toi-même, tu ne pouvais t’empêcher de la titiller à ta façon.
>> Pensez-vous réellement être en état de m’enseignez quoique ce soit ? … Ce n’est pas que je doute de votre capacité mais on dirait que vous allez accoucher d’une seconde à l’autre. Et je vous préviens, si vous mettez bas durant l’apprentissage ne comptez pas sur moi pour vous aider … Je déteste les enfants et encore plus les nourrissons.
Effectivement tu n’aimais pas les enfants, peu importait leur âge, leur caractère et leur sexe mais malgré tes dires, tu n’abandonnerais certainement pas la Metaru si elle se retrouvait dans la détresse car malgré l’apparence et tes méchantes paroles, au fond tu avais fini par l’apprécier réellement …
Alors que la jeune Metaru s’était enfin arrêtée, faisant volteface pour savoir de quoi il s’agissait, c’est surtout son expression figée devant cette technique encore en développement m’arracha un rire amusé. Je savais que le cerveau humain avait du mal avec tout ce qui sortait de l’ordinaire, surtout lorsqu’il s’agissait de son quotidien. Habitué depuis toujours à associer l’homme à une créature ne possédant qu’une paire de bras, des éléments disproportionnels comme ceux dont je disposais présentement étaient pour lui bien plus perturbant qu’autre chose ; dans certains cas ceci aurait même pu faire office de genjutsu. Un rapide coup d’œil à celle-ci, prenant état de ses aptitudes physiques « visibles » actuelles, je repris une bouchée de ma friandise, les yeux mis clos, un sourire sur les lèvres. Comme Reiko elle ne lésinait pas sur son entrainement, et comme elle, elle arrivait étrangement permettre à son corps de se reposer suffisamment pour supporter le rythme infernal que tous deux leur imposaient ; je devais l’admettre, ces demoiselles avaient mon respect pour ceci. J’avais bel et bien déjà tenu pareils rythmes, mais… pour être parfaitement honnête, voir de plus en plus de muscles se dessiner sous ma peau ne me sied guerre, aussi bien à cette époque que maintenant. Oui c’était actuellement la véritable raison pour laquelle je n’avais jamais vraiment poussé mon entrainement jusqu’aux portes célestes… L’esthétique :
- Haha… si seulement Yamiko… si seulement Répondis-je à sa première petite pique sur ma « prise de poids ».
Quelques kilos en trop auraient été tellement plus facile à vivre que de porter une nouvelle vie, mais justement, là était la différence ; ce long périple en valait la chandelle. Un sourire sur les lèvres, le regard pensif vis-à-vis de ceci, je jouais avec ce qu’il restait de la pâtisserie que j’avais entamée, me demandant auquel de nous deux allait ressembler cette petite créature ? À son père ? Ou à sa mère ? Naitrait-elle en bonne santé ... ? Et toutes les inquiétudes suivant son existence.
- Et non ne t’inquiète pas Yamiko chan, je ne vais pas accoucher maintenant, il y en a encore pour au moins quatre bons mois… et encore… poursuivis-je en caressant lentement mon abdomen. * Ce serait bien qu’Hisao arrive à se libérer pour assister à ta naissance toi…*
- Bien ! fis-je en finissant ma petite pâtisserie, frappant mes mains de chaire l’une contre l’autre alors que je m’efforçais de garder en activité sur quelque chose, juste histoire de continuer de m’exercer avant de reprendre. Aujourd’hui comme tu peux t’en douter l’exercice ne serait pas un entrainement entre nous deux… bien que je pourrais m’y lancer ce serait… déconseillé… Fis-je avec un petit rire une main sur le ventre. Non aujourd’hui je vais t’enseigner une de mes techniques, une technique de capture qui… j’en suis sure ira bien avec le style que nous voulons te développer. Poursuivis-je avec un clin d’œil complice.
Ayant déjà étudié le sujet, ou plutôt la manière dont j’allais la mettre sur la voie concernant ceci, je me redressai en laissant mes nombreux paquets sur le banc. Mettant un peu plus de distance entre la jeune Metaru et moi, je lui fis signe de rester à sa place avant de me mordre le doigt : * Te connaissant… et surtout vu mon état tu vas certainement essayer d’en profiter…*
- Kcuhyose ! M’exprimai-je après une série de mudra, posant ma main sur le sol. Seulement à peine le jutsu s’était-il déclenché que pendant un petit bond en arrière je m’étais empressée d’enchainer avec la technique du jour.
- ITAGAMIIIIII !!! Fit le rugissement de la hyène bondissant hors de la fumée générée par son invocation. Calme, je la regardai me filer droit dessus depuis les airs, fis un pas en arrière avant que celle-ci ne se fige en plein vol. S’agitant nerveusement quelques mètres au-dessus du sol, elle finit par comprendre ce qui lui arrivait alors que les fils s’enroulaient lentement autour d’elle : à… alors c... cette portée elle... elle se passe bien ? poursuivit ma prisonnière.
- Ho… très bien merci… et le clan ? fis-je comme si de rien était, parlant à mon amie à fourrure autour de laquelle se resserrais clairement les liens : b… bien bien… ! … D.. dis... tu… tu peux me faire descendre ? Devant mon silence, paniquant davantage dans sa prison qui se faisait de plus en plus oppressante alors qu’elle s’agitait.
- Voila ce que je te propose Yamiko, des fils si fins qu’ils en sont difficilement perceptibles poursuivis-je en ignorant les jérémiades de Shenzy. et bien assez robustes pour pour supporter de nombreuses attaques. C’est d’ailleurs le genre de Jutsu qui marcherais parfaitement contre quelqu’un qui comme Reiko ou toi se base beaucoup sur le corps à corps, parce que confiant de votre force, vous vous en servirez pour essayer de vous libérer… continuai-je en faisant passer mon doigt su un des fils, le faisant vibrer comme la corde d’une guitare. plus ils se resserreront autour de vous.. ou de la cible… serrant encore et encore jusqu’à commencer à s’incruster dans la chaire et… m’enfin tu imagines bien la suite.
- DACCORD DACCORD ITA J’AI PERDU ! EXCUSE-MOI !!! Mais tu sais que c’est dans notre nature d’essayer de prendre le commandement quand ont le peu gomen sort moi de là !!! S’exclama la quadrupède que je finis libérer, consciente qu’il ne restait que peu de temps avant que les fils n’entament sa chaire.
- Bien ! On s’y met ? Finis-je alors que la matriarche des hyènes posait enfin pattes au sol.
Spoiler:
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Ta sensei te rassure qu’elle n’accoucherait pas tout de suite car elle en avait encore pour quelques mois. Tu ne connaissais rien à la gestation mais tu doutais bien qu’elle pourrait très bien perdre son enfant si elle brutalisait son corps dans son état mais la Metaru t’apprend que ça ne sera pas avec elle que tu allais t’entraîner. Alors que tu te demandes avec qui tu allais devoir te battre, elle abandonne son banc et ses provisions puis se mord un doigt. Tu comprends alors que la jeune femme allait invoquer une créature. Ne connaissant pas grand-chose sur ta sensei, tu ne savais même pas qu’elle maîtrisait l’invocation.
La Metaru invoque une hyène. Un animal auquel tu ne t’attendais pas du tout mais ce n’était pas le genre de bête que tu détestais. Tu n’appréciais pas particulièrement non plus celui-ci mais tu n’étais pas là pour faire ami-ami avec alors tu t'en fichais de la bête.
A peine l’hyène était apparue qu’elle s’était fait capturer par son invocatrice elle-même. Toi-même tu trouvais l’acte bien mesquin mais tu comprends assez vite que c’était nécessaire car la bête ne semblait pas avoir bondi vers la Metaru pour quémander une embrassade mais plutôt pour l’attaquer.
Gardant ton calme, malgré la présence de la bête loin d’être amicale invoquée par ta sensei, tu écoutes cette dernière et son animal converser. La Metaru t’apprend ensuite que c’était cette technique qu’elle avait usée pour immobiliser l’hyène qu’elle désirait t’apprendre. Intéressée, tu te rapproches alors un peu plus, tout en faisant attention de ne pas te couper avec les fils si fins qui étaient en train de se resserrer dangereusement autour de sa proie que tu fixes d’un regard où dansait une lueur d’exultation face à la scène de torture si parfaite. Tu te demandes si ta sensei avait décidé de se débarrasser du félin mais à ton grand désenchantement, la jeune femme finit par libérer l’animal après que celui-ci s’était excusée auprès d’elle.
Déçue de ne pas assister à un éclatement des chairs, tu croises tes mains sous ta poitrine tout en fixant l’hyène de ton regard devenu froid comme habituellement. Tu retrouves cependant vite ta joie alors que tu penses avoir compris pourquoi ta sensei avait invoqué le félin au rire moqueur.
>> Je suppose que je dois capturer ce gros chaton ?
Tu avais parlé tout en toisant l’hyène alors qui tu t’étais mise déjà en position d’attaque : jambes légèrement écartées et pieds ancrés solidement sur le sol. Rapidement, tu malaxes ton chakra puis tu tentes de matérialiser des fils comme tu faisais avec des pieux, suivant l’enseignement de Kenshin. D’abord, tu dessines ce que tu veux obtenir dans ton esprit puis tu tentes de le créer dans la réalité sauf que les quelques fils que tu réussisses à matérialiser tombent sur le félin tels des cordes très fins qu’on a jeté dans les airs sans avoir attaché aucune exterminé …
J’avais ouvert la bouche pour affirmer ses dires, mais aussi pour lui dire que contrôler un élément à distance n’était déjà pas aisé, alors un grand groupe de fils d’autant plus aussi fins serait particulièrement compliqué, ceci dit… je n’en eus pas le temps. Le sang aussi chaud que d’habitude, sinon plus, Yamiko était déjà en position ciblant avec son air perdu entre sadismes et sérieux Shenzy qui venait à peine d’être libérée. Pour le coup la prédatrice n’avait même pas eu le temps de souffler que face à cette nouvelle menace, à peine en position elle ne vit que trop tard fondre sur elle les fils des Yamiko. Et c’était bien là le souci, fondre. Retombant mollement sur le pelage de Shenzy qui pour le coup avait contracté la totalité de ses muscles, elle observa incrédules les fils inertes, puis posa le regard sur la Chunin qui venait de se fail avant de littéralement éclater de rire. Je savais que les hyènes communiquaient par des cris qui pouvaient ressembler à des rires, pour sure je les connaissais et les comprenait tous. Mais là, nul message, nulle intention de communiquer, elle riait à gorge déployée, se roulant sur le dos agitant ses pattes en se tenant l’abdomen avec les pattes avant :
- Et ELLE me traite de chaton ha ha ha ha ha…!!! Continua-t-elle de ce rire qui résonnait plutôt fort sur le terrain d’entrainement.
La moquerie perdura quelque temps durant avant qu’un grand fracas n’y mette brusquement fin, Shenzy pétrifiée par la proximité du choc tourna lentement la tête vers la source dudit bruit pur découvrir un vaste cratère dans le sol. En son sein ? Rhongomyniade profondément enfoncée dans le sol, seule une partie de la lance et le manche la reliant encore à moi trahissaient la nature de l’attaque.
Et si tu faisais un peu de silence ? J’ai technique à transmettre moi… Fis-je en arborant un sourire innocent, un sourire qui bien mieux que tout autre chose affirmait mon désir de la faire souffrir. Se remettant lentement sur ses pattes, la hyène se posa sans bruit. Non notre relation n’était généralement pas aussi chaotique, mais depuis la création de cette nouvelle enfant, elle me savait… à fleur de peau. Reposant le regard sur Yamiko je lui fis signe d’approcher :
- Pose la main sur la garde… Fis-je calmement. n’essaie pas de la contrôler ou autre, perçois juste mon chakra et la manière dont je l’utilise. Continuai-je après qu’elle se soit exécutée bien sûr elle n’était pas un senseur, mais, entre Metaru et surtout au contact d’une de nos créations s’en était autrement plus aisé. Ne bouche surtout pas Shenzy ! Fis-je alors que Rhongomyniade passait d’une lance à un long fouet, s’agitant avec violence dans tous les sens en frappant ça et là autour de la hyène. Des sections entières s’arrêtant alors que le reste du corps bougeait, j’amenai le fouet à effectuer toute sorte de mouvement sans jamais atteindre ma partenaire à fourrure, faisant aussi attention à garder une certaine marge pour éviter que celle-ci n’essaie d’en prendre le contrôle et attaquer celle qui se moquait d’elle à l’instant.
- Controler des éléments aussi petit et nombreux va te demander un peu de pratique. Fis-je en annulant enfin la technique, redonnant à mon arme sa forme d’origine. pour le coup t’exercer sur le maniement de la chaine de ton Kusarigama serait un excellent entrainement. Fis-je en me retournant vers le banc que je venais de quitter, faisant signe Shenzy de se rapprocher. La chaine de son arme étant plus grosse, se concentrer de la sorte à la faire se mouvoir elle en premiers lieux l’aiderait à prendre les bases du jutsu ; peut-être, même utiliser mon fouet comme je le lui avais montré tout à l’heure…
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Comme il fallait s’y attendre, l’hyène s’esclaffe face à ton pitoyable échec. Gardant ton calme, tu fixes l’animal tout en freinant l’envie de faire pleuvoir des pieux sur la bête qui s’était mise sur le dos pour mieux se moquer. Tu comprenais parfaitement que l’hyène trouvât la situation vraiment drôle alors que tu l’avais prise pour cible mais qui apprécierait de voir quelqu’un se moquer de soi ouvertement ?
Ta sensei décide de mettre fin brutalement à l’hilarité de son animal en pourfendant le sol non loin de celui-ci avec cette arme qu’elle t’avait montré lors de votre première rencontre. Un objet que tu trouvais à la fois étrange et extrêmement menaçante.
La Metaru invite ensuite son compagnon animalier à se taire, prétextant avoir un enseignement à prodiguer mais tu te demandais plutôt si elle n’avait pas réussi à deviner ce qui te trottait dans le crâne. Une bataille entre toi et l’hyène n’était certainement pas ce qu’elle souhaiterait voir. Cette femme était sans doute l’une des personnes qui te connaissaient le mieux à Kumo avec Kenshin et la vieille Aya chez qui tu vivais.
Ta sensei te fais signe de t’approcher. Tu t’exécutes après avoir jeté un dernier regard comme en guise d’avertissement à l’hyène. Tu fais comme elle te dicte : tu poses une main sur le manche de l’arme étrange tout essayant de percevoir son chakra à travers celui-ci. Tu percevais quelque chose mais très infime et pourtant, lorsque l’arme étrange se transforme en fouet frappant tout autour de l’hyène mais sans jamais la toucher, tu tentes de prendre le contrôle de celui-ci mais vainement. Peut-être était-ce impossible de contrôler un objet façonné par quelqu’un d’autre malgré votre capacité commune ou bien ta sensei ne te laissait pas prendre le dessus sur la maîtrise de son arme tout simplement.
Après avoir expliqué le fonctionne de sa technique et comment tu pourrais parvenir à faire de même, Itagami retourne s’assoir, faisant signe à l’hyène - qui se révélait se nommer Shenzy - à la suivre. Comprenant le message, tu fais apparaître ton kusarigama et sans perdre de temps, tu essaies de manipuler ton chakra à travers ton arme fétiche de la même façon que ta sensei, se basant sur ce qui tu avais ressenti à travers son fouet. Tu parviens à faire mouvoir la chaîne qui reliais les deux extrémités de ton arme mais d’une manière très désordonnée en plus d’une lenteur incroyable. La chaîne qui traînait au sol se mouvait telle un serpent repu qui tentait de s’accoupler.
Tu redoubles de concentration et la chaîne commence à frétiller plus rapidement mais toujours dans des mouvements saccadés qui démontrait que tu ne la maîtrisais pas parfaitement. En général, tu usais du kusarigama pour attaquer ou capturer à distance une cible précise et pour cela il te suffisait de la lancer en direction de cette dernière puis de contrôle la chaîne pour la rediriger si besoin. Ton arme prenait donc une direction précise suivant la position de ta cible. Ce qui était beaucoup plus aisé pour toi que d’essayer de manipuler ton arme comme si elle était une entité vivante. Et pourtant, si Itagami parvenait c’est que cela était possible alors tu ne baisses pas les bras.
Soudain, le kusarigama décolle du sol puis s’élance à grande vitesse en direction de ta sensei et de l’hyène, la lame très acérée vers l’avant. Tu y avais insufflé beaucoup plus de chakra, pensant que cela te permettrait de mieux la maîtriser seulement, tu venais de perdre le contrôle de ton arme …
De retour sur mon banc percevant de nouveau l’arme fétiche de mon élève, je suivis ses tests et essais. En réalité en ce jour l’on aurait presque pu dire que je lui enseignais deux techniques différentes, certes elles n’avaient en rien le même but, mais l’idée de fonctionnement était si similaire qu’il était presque plausible d’accepter le fait qu’elle en apprenne deux de par cette unique leçon. Se concentrant et luttant pour faire bouger la chaine, les premiers résultats se firent présents après quelques essais, tout ici était une question de contrôle, un contrôle acquit par le calme, la maitrise et la patience. C’était des éléments qui m’étaient innés, ou plutôt qui l’était devenus à force de forger et m’efforcer de prête une attention toute particulière aux plus petits des détails ; allant de la taille de l’arme et poids et à la stabilité qu’aurait celle-ci si j’ajoutais ça ou là, telle ou telle décoration. C’était mon travail en tant que forgeronne et mes heures, voir jours de pratiques qu’i m’avaient conduit à ces jutsus basés sur la manipulation et le contrôle le plus minutieux de son Kekkai. Pour elle qui malheureusement n’avait jamais eu de vrais professeurs, ou ne s’était jamais pleinement penchée sur l’utilisation du kinton, il n’était pas étonnant de la voir lutter de la sorte ; ceci dit, il était tout aussi gratifiant de la voir ainsi prendre sur elle-même. En effet je connaissais son tempérament par moment explosif et ce genre de situations devaient certainement faire partie de celles qui la mettaient le plus à l’épreuve.
Connaissant Shenzy, si elle dépréciait vraiment le personnage elle serait en train d’étouffer des rires, sans pour autant dissimuler cette éventuelle hilarité, mais pour le coup… elle restait silencieuse, allongée sur le banc à mes côtés, tête sur mes genoux elle observait avec attentions les essais de la jeune Metaru. À force de forcer son chakra et sa création réagissait, certes pas de la manière la plus élégante ou contrôlée qui soit, mais le métal réagissait bel et bien à la surcharge d’énergie qu’elle lui imposait. Fronçant un peu le regard, me doutant d’une éventuelle implosion suite à une perte de contrôle je restais concentrée sur l’idée de la garder en sécurité pour le coup. J’aurais peut-être dû lui appliquer une armure avant que ce genre d’expérience ne dégénère de la pire des manières qui soit.
On dit généralement qu’il suffit de parler du loup pour voir sa queue ; c’est exactement ce qu’il se passa, à peine m’étais-je égarée à penser qu’elle en perdrait le contrôle que la lame acérée du Kusarigama me fonçait là-dessus. Heureusement en alerte quant à ses progrès je réagis suffisamment rapidement pour composer les mudras de l’armure à laquelle je pensais déjà, recouvrant le bras avec lequel je me protégeai du choc. Rebondissant contre la seconde peau métallique, la lame manqua de valdinguer un peu plus loin, ce à quoi réagit Shenzy, la capturant entre ses crocs dans sa dérive avant de jeter un regard noir à l’autrice de l’incident.
- Du clame… du calme… La rassurai-je en posant la main sur sa tête, caressant doucement pour qu’elle déstresse un peu. Récupérant de sa gueule la lame du Kusarigama, j’y laissai couler mon chakra, analysant le chaos qui régnait actuellement en la création de Yamko chan. Hum… ton désir de réussir se retourne contre toi… tu y mets trop d’énergie et pour y subsister la structure s’agite dans tous les sens. fis-je après quelque temps, déduisant que c'était le moyen qu’avait trouvé le chakra pour être dépensé. Reprenons ensemble… Fis-je en gardant la lame de la chaine en main pour la guider.
- Je ne pense pas que tu ais déjà fais du Taïchi, mais… essayons quand même. Continuai-je avec calme, ne faisant point de référence supplémentaire à ce petit fail, un incident était un incident, rien de plus ni de moins dans ce parcourt. … Imagine une rivière, une rivière en pleine crue après une pluie diluvienne… une rivière qui s’agite de colère, débordant de son lit et dévastant tout sur son passage… visualise la bien… Fis-je en l’observant, voyant si elle suivait mes instructions et comment le chakra dans sa chaine réagissait. Cette rivière se calme… petit à petit… reprenant son cours… lentement, mais surement ; avançant à son rythme… un rythme que tu peux diriger, un rythme peu contrôlé… un rythme… qui n’attend que tes instructions…
Continuai-je un moment tachant de l’aider de mon chakra mais aussi de mes instructions ; visualisant son chakra dans l’arme et les mouvements de la chaine. Ce n’est que lorsque celle-ci se mit à bouger d’une manière un peu plus fluide, qu’un fin sourire aux lèvres l’on put passer à la suite : Bien… ouvre les yeux… constate par toi-même… Fis-je en lâchant lentement la lame qui à l’instant m’avait prise pour cible.
Technique utilisée ::
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Fort heureusement pour toi, ta sensei put réagir à temps pour dévier la lame menaçante avec un bras renforcé en métal qui fait rebondir l’arme que l’invocation de la Metaru saisit fermement dans sa gueule. La bête te fixait d’un regard menaçant que tu soutenais sans vaciller tout en retenant ton envie de tirer sur la chaîne qui reliait la lame à toi. L’animal s’était montré fort audacieux à moins que ce fût la colère qui l’avait poussé à un acte si dangereux. En effet, la lame de ton kusarigama était si acérée que le moindre effleurement sur ses tranchants provoquerait une profonde entaille.
Comprenant sans doute la dangerosité de l’agissement de son invocation, à moins qu’elle ne désirât tout simplement te protéger des couraux de la grosse féline, ta sensei ne met pas longtemps pour retirer la lame de la gueule de la bête après l’avoir calmé avec des paroles et un geste tendres. Chose qui te fait sourire intérieurement alors que tu représentais dans ton esprit l’invocatrice et sa féline comme une ménagère en gestation en train de flatter son gros chat.
Pas le temps de rêvasser. Analysant l’état de ton chakra à travers la lame de ton arme qu’elle avait gardé en main, ta sensei fait un constat rapide et à vive voix de la situation puis te conseille de procéder autrement que par la force. Elle te demande de fermer les yeux et d’opérer comme si tu allais faire une séance de méditation en te faisant imaginer une rivière en crue qui peu à peu retrouverait son cours.
Tu avais déjà tenté de méditer mais il s’était avéré que tu n’avais pas assez de patiente pour cette pratique qui avait plutôt tendance à t’énerver qu’à t’apaiser. Sans contredire ta sensei, tu procèdes cependant comme elle t’avait dicté. Tu fermes les yeux et tente de reprendre le contrôle de ton chakra. Parce que cette fois tu y mettais de la bonne volonté ou peut-être parce que tu parvenais à mieux te concentrer tout simplement mais tu réussis à faire retrouver son cours à ton énergie débordante.
Sous l’invitation de la Metaru à l’opulente poitrine, tu ouvres les yeux et constate que ton arme se mouvait avec fluidité alors que la jeune femme l’avait lâché. Tu mémorises le procédé pour arriver à ce résultat avant d’annuler ta technique faisant évaporer le kusarigama. Aussitôt, après une grande inspiration, tu malaxes ton chakra et lentement craignant de perdre de nouveau le contrôle si tu y allais avec empressement. Tu matérialises des fils de métal qui se déploient devant toi. Ceux-ci restent tendus un bref instant avant de s’effondrer sur le sol. Tu recommences alors, tout en essayant de ne pas mettre trop d’entrain dans ton action pour ne pas faire déborder de nouveau ton chakra de son sillon. Des nouveaux fils s’étendent devant toi mais ils tiennent à peine un peu plus longtemps que les précédents.
Ne baissant pas les bras et gardant toujours ton calme, tu renouvelles l’action mais tu n’obtiens pas plus de succès même après deux autres tentatives.
Commençant à perdre patiente, tu y mets alors un peu plus d’énergie. Ce qui a pour effet de déployer tes fils plus rapidement et qui tiennent de prime un peu plus longtemps avant de céder sans ta volonté. Tu recommences alors mais l’impatiente qui te rongeait te fait oublier la consigne de ta sensei et tu mets de nouveau trop de chakra dans ta création. A peine déployés tes fils explosent pour finir en morceaux par terre.
Tu commençais à comprendre le procédé mais tu étais encore loin de la maîtrise alors que tu commençais déjà à t’essouffler à cause de l’utilisation prolongée de chakra …
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“ Veux-tu goûter à mon venin, Invité ? ”
Dernière édition par Gentoku M. Yamiko le Mar 19 Mar 2019 - 14:23, édité 1 fois
Fidèle à elle-même Yamiko finit par s’emporter, s’énervant de nouveau contre le procédé de création qui lui demandait quelque chose dont elle ne disposait pas ; cde la patience. Je l’observai essayer encore et encore avec plusieurs fils de les contrôler ; même si ceux-ci restaient un temps sous son contrôle, il ne fallait pas bien longtemps pour qu’ils s’affaissent, l’énervant chaque fois un peu plus. Et il n’y avait pas photo, plus grimpait sa colère, plus son contrôle devenait hasardeux, plus celui-ci montrait des signes de relâchement, plus elle ajoutait de chakra pour les plier à sa volonté et finalement… les petits fils ne purent plus supporter la charge d’énergie qu’elle leur imposait ; d’où le fait qu’ils volèrent en éclat. Posant le regard sur la jeune Metaru que je voyais perdre son souffle sous ces grosses dépenses d’énergie, je levai la main pour lui faire comprendre qu’elle se devait de marquer une pause maintenant. Nul besoin de rusher les choses, je ne comprenais pas les raisons de l’empressement dont elle faisait preuve, mais… j’espérais que ce n’était point pour me prouver quoi que ce soit. Mon désir était qu’elle parvienne à se contrôler suffisamment pour parvenir à des mouvements aussi techniques, le temps qu’elle y mettrait m’importait peu, tant qu’elle y arrivait.
La laissant reprendre son souffle, je cherchais comment aborder son sujet, avant de finir par m’y résigner ; n’importe comment Yamiko n’aimait pas que l’on prenne des gants avec elle : Décidément tu as du mal à te contrôler … Fis-je pensive après un moment de silence, observant les résidus de fer au sol. Piochant dans mon sac un sandwich que je lui tendis, je me demandais comment allaient se passer les éventuelles autres séances. Celle-là n’allait pas être plus compliquée que cela n’eût été son empressement, elle en aurait déjà fini avec les bases de ce jutsu. Non c’était pour les autres que j’étais dubitative ; quoiqu’après tout... c’était la technique qui demandait le plus de maitrise. Du moins de mon panel actuel, celles sur lesquelles je travaillais seraient sans aucun doute beaucoup, BEAUCOUP plus complexe à mettre en place pour elle, mais il n’était d’autant pas dit que ce serait le genre de technique pour lesquelles elle développerait un quelconque intérêt… elles ne seraient point créées pour la capture … mais bel et bien pour l’élimination de la cible.
- Mais ce n’est pas l’objectif du jour… me murmurai-je à moi-même le regard maintenant porté sur mon élève. quelque part, c’est un bon point que tu arrives aux limites de tes réserves, ça va te permettre des plus objectives sur cette nouvelle instruction. Repris-je en levant l’index à mi-hauteur. avant de vouloir diriger le groupe, il faut en maitriser les subtilités, tu vas donc m’imiter et ne créer qu’un et un seul fil… Continuai-je alors qu’un fil de métal, un peu plus épais, donc plus voyant semblait couler de mon index levé. Tu n’es vraiment pas loin du résultat final, le souci est simplement que tu veux le parachever trop vite… un seul fil, pour des actions basiques dans un premier temps… le reste te viendra naturellement tu verras … Finis-je avec un sourire alors que le fil autour de moi tournait, formant une auréole de plus en plus visible aux rayons du soleil.
- Comment veux-tu contrôler la meute si tu n’arrives pas à diriger un seul individu … S'éleva la voix certes sévère, mais véridique de Shenzy.
Quelque part, c’était avec expérience qu’elle parlait. Avant de prendre la tête de sa meute même si elle y avait été formée à la base, c’est en prenant le dessus puis le commandement sur Ed et Banzai qu’elle avait appris avant de prendre la direction d’un groupe puis de la meute tout entière… mais c’était un autre cas… bonne chose à savoir, elle s’était suffisamment calmée pour daigner lui donner des conseils…
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Tu avais du mal à te contrôler ? Non, pas vraiment. Il y avait que le combat qui pouvait réellement te faire perdre le contrôle. Ici, le problème était plutôt lié au fait que tu voulais précipiter les choses. Tu voulais maîtriser cette technique si vite que tu venais à faire n’importe quoi. De la patiente, tu pouvais en faire preuve comme tu l’avais déjà démontré maintes fois par le passé mais ton désir d’apprendre vite, t’ôtait cette qualité présentement. Et pourtant, celle-ci semblait être primordiale dans la maîtrise de la technique enseignée actuellement.
Tu avais plus que besoin d’une pause. Non seulement celle-ci te permettrait de restaurer ton chakra mais aussi de calmer certainement ton ardeur bien trop vive qui te poussait alors à faire n’importe quoi.
Tu remercies ta sensei de la tête tout en attrapant le sandwich qu’elle t’offrait. Tu t’assoies ensuite à côté d’elle sur le banc ; à l’opposé de Shenzy qui se prélassait sur la même banquette. Puis, avec un grand appétit, tu mords dans le casse-croûte. A cause de ta faim, ou parce qu’il l’était tout simplement, tu trouvais le sandwich de la Metaru à l’opulente poitrine fort délicieux. Tout en mangeant tu essaies de suivre, avec autant d’attention que ton être pouvait accorder, ce que faisait et disait ta sensei.
En à peine deux minutes, tu avais terminé ta nourriture. Tu réclames alors de quoi te désaltérer à Itagami et une fois avoir bu, tu essais de refaire ce qu’elle t’avait montré. L’index droit levé, tu fais apparaître un fin fil de métal qui, tout doucement, gagne en longueur mais en tournoyant d’une manière bien moins fluide et jolie que la démonstration de ta supérieure. Tu tentes alors rendre ton œuvre plus harmonieux en essayant de te concentrer mais tu avais bien du mal. Tu laisses alors tout tomber en annulant la technique.
>> J’ai besoin d’un peu de repos, fais-tu tout en t’allongeant sur le banc.
Tu reposes ta tête sur les jambes d’Itagami et sans lui demander l’autorisation au préalable. Tu étais certaine qu’elle n’avait rien contre et aussi parce que tu t’en fichais si cela lui déplaisait ; bien que tu n’eusses pas très envie de te faire « dégager » de ton coussin improvisé. Aussitôt, tu avais fermé les yeux et tu finis par t’endormir rapidement malgré le froid. Signe que tu étais vraiment épuisée après tant d’effort …
À en voir ses yeux qui peinaient à rester ouverts, je pouvais aisément dire qu’elle était fatiguée. Elle avait enchainé plusieurs fois d’affilée l’utilisation d’une technique de rang élevé, ses réserves devaient certainement toucher le fond et s’était sans compter sur la fatigue mentale que c’était que d’apprendre tout un système de contrôle pour maitriser ce jutsu. Certains penseront que j’avais mal fais, d’autre se dirons que je lui en demandais trop ; mon opinion elle était bien différente. Je l’en savais capable ; et c’était par ce que je la savais capable d’atteindre ce résultat que je m’étais lancé sur le fait de lui apprendre cette technique. Malgré la fatigue elle était attentive et malgré son état, elle se lança dans une nouvelle tentative, bien plus réussie que les précédentes. Elle comprenait les bases, savais même comment les appliquer, la seule qui allait lui faire défaut maintenant, c’était de la pratique… … … et du chakra.
J’ai besoin d’un peu de repos
Fit finalement la jeune fille avant de poser la tête sur mes jambes ; je n’eus pas le temps de me plaindre qu’elle s’était déjà endormie. Un petit rire amusé, je posai le regard sur Shenzy qui me rendit mon rire, haussant légèrement les épaules, un fin sourire sur les lèvres alors qu’elle observait à son tour celle qui il y avait quelque minute était sa cible, simplement s’endormir de la sorte. Était-ce que j’avais fini par mériter sa confiance ? Posant délicatement la main sur sa tête, caressant doucement celle-ci sans en perdre mon sourire. J’aurais voulu dire quelque chose, mais il était hors de question de la tirer de son sommeil. Mais... même sur mes genoux, je ne pouvais pas la laisser dans ce froid. Je profitai un moment de l’instant, appréciant le fait qu’elle ait visiblement aimé le mets que je lui avais proposé… un nouveau regard à son visage endormi, j’y souris en lui découvrant une nouvelle facette, au sens propre du terme ; car finalement derrière cette attitude qu’elle voulait dure, le visage calme et presque fragile qu’elle avait en dormant était plutôt charmant :
- tu vois quand tu veux… murmurai-je amusée, exécutant une courte série de mudras à la suite de quoi naquis une couette de laine de fer dont je me servis pour la couvrir, y infusant une infime quantité de chakra Katon pour la chauffer un peu. D’un signe de tête, mon compagnon à fourrure avait compris mes intentions et prit le panier par la hanse, tandis que je me redressais avec mon étudiante dans les bras. Il ne nous fallut pas longtemps pour rejoindre le domaine Metaru, certes un peu plus que la normale à cause des chemins que j’avis emprunté, mais en une pognée de minutes nous étions… Hum ? Pourquoi ce grand tour ? C’était plutôt simple à dire vrai, je ne voulais pas que n’importe qui puisse voir mon étudiante de la sorte ; qui plus était j’étais sure qu’elle-même ne l’aurait point apprécié… et puis… par orgueil peut être ? Je refusais que quiconque soit témoin de ceci, tu visage de Yamiko lorsqu’elle baissait sa garde… *… tu penses trop loin Itagami…*
Kuu chan était sur le territoire des Nara partis voir son vieux Sensei, Hisao était certainement encore bloqué au boulot à travailler sur la paperasse administrative du village et bien d’autres choses propres aux hautes sphères et mère était allée voir une vieille connaissance sur le territoire du Daimyo… finalement nous avions la maison pour nous deux… fin, nous quatre, si je comptais Shenzy et Seina encore dans mon ventre. Une tasse de thé en main, un parchemin dans les deux autres, j’avais repris là ou je m’étais arrêté la dernière fois, la main caressant la tête de Yamiko posée sur mes jambes ; faisant face au feu crépitant dans la cheminée, je profitais de sa sieste pour affiner le contrôle de mon jutsu que j’avais réduit d’une paire de bras et m’assurais de maitriser le sujet sur lequel je me lançais avec ceci… améliorer la maitrise et la minutie que j’avais sur mon chakra.
- Si seulement ce genre de moment pouvait durer éternellement… marmonna Shenzy, un os encore dans la gueule, somnolant devant la cheminée. Un rire amusé, posant le regard sur la Metaru, j’eus un fin sourire… * Si seulement…*
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Tu ne tardes pas à tomber dans un profond sommeil comme si tu n’avais pas dormi depuis longtemps. L’entrainement, bien que pas très physique, semblait t’avoir épuisé bien plus qu’une joute au corps-à-corps. Le contrôle du chakra se révélait bien plus éprouvante pour toi qu’un acharnement physique auquel ton corps était habitué.
Si durant le trajet, tel un cadavre, tu n’avais pas bronché alors qu'Itagami te portait dans ses bras, une fois confortablement installée près de la cheminée, la tête de nouveau reposer sur les jambes de la jeune femme, tu te remues dans ton sommeil afin de t’installer plus confortablement. Au chaud et une main caressant délicatement ta tête, tu te sentais extrêmement bien. Ton être éprouvait certes du plaisir dans le fait d’être malmené dans un combat intense mais il semblerait que celui-ci appréciait également la tendresse. Chose que tu avais pourtant toujours rejeté lorsque tu étais consciente d'en recevoir.
Une vingtaine de minutes s’écoulent lorsque tes yeux s’ouvrent sur Shenzy qui se prélassait devant le feu de la cheminée puis tu sens la main d’Itagami parcourir tout en douceur tes cheveux. Comprenant alors que tu n’étais pas dans un rêve, tu te redresses brusquement. En fraction de seconde, tu te retrouvais débout à plus d’un mètre de la Metaru à l’opulente poitrine à qui tu jetais un regard noir. Tu n'avais aucune honte d'avoir été vu dans un moment de faiblesse mais tu ne supportais pas le signe d'affection à ton égard.
Épuisée, tu t'étais laissée choir sur le banc et avait entrepris de reposer ta tête sur les jambes d'Itagami. Geste que cette dernière avait pu pendre pour une réclamation de tendresse de sa part mais il n'en était rien en vérité. Tu avais juste agis sans réfléchir. Tu t'étais dit que les membres de la Metaru à l'opulente poitrine étaient parfaits pour te servir de cousin alors que tu avais décidé de faire du banc où elle était assise un lit improvisé pour récupérer. Tu ne pensais pas t'assoupir aussi profondément au point de ne pas te réveiller alors qu'on te déplaçait. Signe que tu faisais preuve de beaucoup d'insouciance. Faiblesse à laquelle tu devrais certainement remédier avant que celle-ci ne causerait ta perte mais mourir, même de façon la plus misérable, était le cadet de tes soucis.
Itagami était sans doute actuellement l'un des êtres les plus proches de toi au sein de Kumo mais elle ne l'étais pas encore assez pour que tu acceptasses ne serait que de se faire caresser la tête par elle. Jusqu'à présent tu n'avais consenti ce geste d'affection que de la part d'un seul être, si l'on mettait de côté les caresses que ta mère et grand-mère te prodiguaient lorsque tu n'étais encore qu'une enfant sans défense. Cette personne était le feu Parrain. Un homme que tu avais admiré et aimé comme un père. Lui seul avait pu te poser une main sur la tête sans que cela faisait neutre en toi une aversion.
- Je t’interdis de me toucher de cette façon !
Ton timbre était froid alors que tu étais sur la défensive comme si tu venais de subir un attouchement sexuel.
Comme pour fuir le moment si gênant pour ta personne, des pas précipités mais sans courir, tu sors puis t'éloignes rapidement de la demeure d'Itagami. Une fois assez loin mais toujours sur le Domaine des Metaru, tu t'assois en tailleur dans la neige malgré le peu de vêtement que tu portais. Tu inspires profondément avant de lever l'index droit afin de refaire la technique que t'avais montré ta sensei juste avant de faire une pause alors que ton chakra était descendu à un seuil critique. Maintenant que tu t'étais bien reposée, tu te sentais en état de reprendre l'entrainement.
Après quelques secondes d'une profonde concentration, un fin fil de métal finit par sortir de ton index. Tournoyant lentement dans le sens des aiguilles d'une montre, le fil s'allonge formant des auréoles qui s'agrandissaient de plus en plus sans perdre leur fluidité. Tu parvenais enfin à maintenir des mouvements stables et plutôt harmonieux. Ton œuvre était presque aussi belle que la démonstration que t'avait montré ta sensei …
S’il y avait une chose que j’avais comprise au fil du temps passé avec cette Metaru, c’était qu’elle avait une personnalité bien, particulière. La voir sauter hors de mes bras s’indignant presque du fait que je lui ai montré de l’attention tait… amusant. Je n’y répondis point, du moins ne le fit qu’avec n sourire affirmatif, fermant lentement le document que je lisais pour l’observer alors qu’elle reprenait l’entraînement. Pourquoi la situation m’amusait-elle ? En soi c’était bien simple, Anzu et elle se ressemblaient bien plus qu’elles ne l’imaginaient. Pour l’une comme l’autre, leur corps tait bien plus honnête qu’elles. Du moins c’était l’impression qu’elles me donnaient. La Sendai avait par moment un fini sourire qui disparaissait dès l’instant ou on l’observait trop, et pour Yamiko… c’était une nette répulsion a tout ce qui était marques d’affections, du moins lorsqu’elle en était consciente.
Le regard exaspéré que m’adressa Shenzy en dit d’ailleurs long à ce sujet : pourquoi s’entêter à faire la forte tête, quand on t’a vu te porter si bien à être cajolée ? Il fallait dire qu’elle s’était littéralement retournée dans son sommeil pour mieux profiter de ladite attention qu’elle rejetait si vivement présentement… était-ce une manière de se présenter comme tant sans failles… ? Non, la connaissant ce ne serait probablement rien d’aussi trivial, qui plus tait elle ne se serait pas montre aussi autoritaire a mon égard s’il s’agissait juste de protéger ou flatter son égo… * Hum… c’est donc un avantage réservé à un cercle très, très fermé…* Pensai-je. C’tait la seule explication qui me venait en tête, elle ne détestait pas l’attention, mais présentement rejetait la personne qui la lui donnait. *… ou alors… … … non… … non quand même pas… * Un sourire d’autant plus amusé avec cette nouvelle pensée en tête, je levai les yeux quelque temps ; un rire silencieux que je laissai s’échapper alors qu’elle ne m’observait guère. Bien entendu je l’avais suivie hors de la demeure pour suivre ses progrès et depuis tout à l’heure, l’on pouvait pour sure dire qu’elle en avait fait beaucoup. Le concept de la création et manipulation d’éléments simples semblait lui être finalement acquis.
Son chakra tait enfin stable, plus ou moins bien dosé et le contrôle qu’elle avait sur ledit fil semblait être absolu. Il suivait ça pense, formant lentement un cercle de plus en plus visible au-dessus de son index. Clappant une fois dans mes mains, le sourire aux lèvres je m’exprimai : ça y ait, tu as compris le truc… maintien le encore juste un peu … Fis-je le regard plein de fierté alors qu’elle faisait un pas sur la route de la maitrise d’un élément qui lui avait visiblement toujours échappé, le chakra. Quelque part dans cet apprentissage, j’y avais aussi vu le moyen de lui permettre de peaufiner ce qu’elle m’avait demandé la toute première fois, à savoir améliorer la maitrise qu’elle avait sur son Kekkai, Kekkai qu’elle n’utilisait que sommairement pour améliorer ses capacités physiques. Certes je l’avais vu utiliser des pieux une fois, mais cela restait de basiques pieux créés puis lancés. La puissance était certes incontestable, mais la finesse et maitrise du Kekkai elle était… discutable.
- Bien, tout en continuant avec cet index-là, tu vas reprendre l’exercice avec l’autre… Expliquai-je en l’imitant, montant mes deux mains pour au bout de chacun de mes indexes créer un fil, les faisant tous deux tourner dans le sens des aiguilles d’une montre.
la difficulté de ma technique est la maitrise de plusieurs éléments différents, mais aussi un contrôle parfait de ton chakra… le plus dur étant passé ceci est le prochain pas que tu dois passer… Poursuivis-je, levant le majeur de la main droite, créant un nouveau fil ainsi qu’un nouveau cercle au bout de celui-ci, gardant les trois dans une parfaite hormis, tournoyant a la même vitesse.
La règle est la même… du calme, et du contrôle de ton chakra… baissant le second doigt que j’avais précédemment levé, faisant ainsi disparaitre le troisième cercle, je gardai un cercle a chaque indexe et d’un signe de tête l’incitai a faire de même.
Je suis sure que tu vas y arriver l’encourageai-je d’un sourire plein d’espoir. Ce qu’il y avait de bien avec Yamiko, c’était qu’elle ne craignait pas les échecs, ou plutôt savait comment les surmonter… si elle s’en donnait la peine, elle pouvait le faire ! Plus tard en continuant de s’exercer a ce type d’entraînement, il ne serait d’ailleurs pas tonnant qu’elle arrive comme moi à manipuler des golems de métal sans grande difficulté ; car là était la base de ceci … le contrôle.
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Comme tu t’y attendais, ta sensei t’avait suivi ou plutôt, elle était venue voir ce que tu faisais. Te connaissant bien, elle avait certainement deviné que tu allais reprendre l’entrainement même sans elle. Il n’y avait pas à dire, la Metaru à l’opulente poitrine était une personne très consciencieuse. En effet, malgré la difficulté que tu rencontrais pour maitriser la technique qu’elle t’enseignait et la scène de colère bien puérile que tu venais de lui offrir, la jeune femme avait abandonné la chaleur de son foyer et bravé le froid pour continuer à t’aider dans ton apprentissage.
Itagami te félicite pour ton progrès évident puis te montre sans plus attendre la prochaine étape de l’apprentissage. Celle-ci consistait à créer puis à maintenir de la même manière plusieurs fin fils de métal à la fois. Redoublant de concentration, tu lèves l’index de l’autre main tout en maintenant l’autre s’activer à maintenir le fil tournoyer mais qui avait cessé cependant de s’allonger. Après quelques secondes - qui t’avait apparu très longues – un fin fil finit par sortir du nouveau doigt levé pour s’allonger dans un mouvement très saccadé alors que l’autre fil continuait à tournoyer avec fluidité bien que légèrement ralentit.
Tout en gardant les doigts levés et actifs, tu fermes les yeux pour tenter de mieux ressentir la fluidité de ton chakra et ainsi réussir à mieux le maîtriser. Le nouveau fil continue de s’étirer dans des mouvements loin d’être harmonieux et le reste ainsi durant une dizaine de secondes avant de commencer à présenter une amélioration dans sa rotation. Cette dernière devenait de plus en plus fluide pour finir par s’accorder au rythme du premier fil. Tu gardes les yeux clos encore un moment avant de les ouvrir et admirer tes œuvres. Sans perdre la concentration, tu accélères ensuite les mouvements des deux fils avant de les ralentir tout doucement puis les faire disparaître un par un. Chose que tu réussis à faire du premier coup. Signe que tu commençais à bien manipuler ton chakra mais ce n’était que le début de la maîtrise. Il restait encore le plus dur à faire.
C’est avec une grande volonté de réussir et une concentration toujours aussi intense que tu te redresses avant de malaxer, tout doucement, ton chakra. Des fils de métal se déploient ensuite tout autour de toi et assez vite même si la vitesse de déploiement était loin de rivaliser avec celle de ta sensei. Gardant les mains jointes sur le dernier signe exécuté, tu parviens à maintenir les fils tendus mais rapidement, malgré la concentration dont tu faisais preuve, ceux-ci se détendaient tout doucement pour finir par être lâches au point que rien ne pourrait y être maintenu or, retenir était le but premier de cette technique.
Tu finis par faire disparaître les fils distendus pour ensuite recommencer depuis le début mais tu te heurtes toujours au même problème : tu avais bien du mal à garder les fils raids longtemps. Peut-être qu’à force tu y parviendrais mais après maintes attentives tu finis par t’essouffler sans aboutir à un maintien de plus de quatre secondes. Un record vraiment pathétique …
Technique Apprise :
UNMEI NO ORI-TE [A] Kinton ─ Spéciale [CONTINUE] Après une courte série de Mudras, l’utilisateur crée une grande quantité de fin fils de métaux, très minces mais particulièrement robustes, ces fils s’étendront sur un large périmètre sphérique autour de l’utilisateur et s’emmêleront autour de tout adversaires que désignera le Metaru. En plus de sévèrement restreindre ses mouvements, les fils resserreront leur étreinte jusqu'à trancher la chaire des victimes.
Yamiko... il était une chose indéniable, cette jeune fille allait rapidement devenir une talentueuse Kunoichi ; ayant toujours brillé dans tout ce qui tait exploits physiques et combat au corps à corps, ça ne m’avait pas véritablement surpris de la voir autant galérer à comprendre les tenants et aboutissants de la technique que je tentais de lui enseigner. Ceci dit, c’est avec une assez bonne surprise que je remarquai que lentement, mais surement, elle atteignait le résultat escompté. Un fin sourire sur les lèvres alors que je voyais tourner le fils de métal comme je le lui avais demandé, la jeune Metaru prit un petit temps, se préparant un instant avant de lever l’autre main et reprendre l’exercice avec cette dernière. * Hum… c’était la seule chose qui te manquait, un véritable sensei pour prendre en main tes capacités latentes.* ne pus-je m’empêcher de penser en la voyant évoluer.
J’utilisais ce jutsu depuis si longtemps que j’en avais oublié ce qu’il représentait, non pas pour moi, mais plus pour mon style de combat actuel. L’Unmei no Ori te était en réalité l’un des pinacles de ma maitrise de mon Kekkai. L’utilisation de mes fouets, l’utilisation de nombreuse de mes armes, dont ma lance ou mes épées, de certaines de mes stratégies et de nombreux autres jutsus se retrouvait quasi tous mêlés en cette seule technique. Utiliser un fouet revenait à basiquement prendre le contrôle d’un et un seul fil, certes plus gros et demandant plus d’énergie, de maitrise et de pratique pour ne pas atteindre les allier à proximité, mais… c’était basiquement la même idée. Et si… non… lorsqu’elle serait à même de percer tous les secrets de cette geôle de fils, ce ne serait plus qu’une question de temps avant qu’elle se rende compte du potentiel qu’elle sera capable d’exploiter.
L’observant attentivement, alors que le second fil peinait à suivre son frère, j’avais entre ouvert la bouche pour lui donner un nouveau conseil, mais abandonnai l’idée en voyant celui-ci lentement, mais surement devenir aussi fluide que son prédécesseur. Elle avait compris le truc… bras croisé, je suivis les progrès de mon étudiante, une étudiante clairement plus douée dans ce domaine qu’elle ne le pensait elle-même… Avançant d’elle-même à la suite de l’exercice, la jeune brune laissa disparaitre ses premiers fils, joignit ses mains, se concentra profondément avant de se lancer dans une nouvelle série de mudras, tentant finalement d’exécuter le fameux jutsu : * Hummm here comme the big fish…* déployant assez rapidement des fils au tour d’elle sous le regard attention de Shenzy et moi-même, elle réussit à le tendre, pour en faire le piège mortel qu’ils devaient être… mais… ce fut malheureusement un exploit de courte durée.
Petit à petit les fils perdirent la tension qu’elle était censée leur appliquer ; ce n’était pas comme si elle n’essayait pas, de ce que je voyais de son chakra… non mieux, de ce que pouvais attester cette veine battant à une de ses tempes elle était pleinement concentrée, mais n’arrivait pas à mettre le doigt sur le problème qu’elle rencontrait présentement. Après un autre essai, sur lequel elle réussit à garder ses fils dangereusement tendus pour une petite poignée de secondes, c’est finalement son chakra qui sembla de nouveau lui faire défaut. C’est à bout de souffle qu’elle marqua une pause et c’est aussi à ce moment-là que je lui fis signe :
- Yamiko… viens, le temps que tes réserves de chakra remontent un peu. fis-je en l’invitant à l’intérieur. Je nous avais fait du thé… j’en profiterais pour te donner une dernière astuce. Mais, sache que tu fais un excellent travail, il est généralement difficile d’apprendre des jutsus en si peu de temps, d’autant que ce type-là ne rentre pas dans ton domaine de prédilection… sans compter le rang de la technique en question. Continuai-je avec un sourire que je voulais rassurant. Tu te débrouilles vraiment, vraiment bien… Le jutsu prenait bel et bien forme, qui plus est vu à nature et le niveau de celui-ci, une fois maitrisé il restait un excellent entrainement pour le développement et l’utilisation de son Kinton ; du moins sur un point plus précis et délicat que le type de jutsu utilisé pour renforcer le corps ; c’était définitivement tout bénef pour elle.
- Alors, thé vert ou noir ? Lui demandai-je souriante en retournant dans les murs chauffés de demeure.
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Remarquant ton essoufflement, en sensei bienveillante, Itagami t’invite à faire une nouvelle pause. Chose dont tu te serais passée, désirant en finir avec ton entrainement, mais après une ultime tentative de déploiement de fils métalliques bien misérable, tu reconnais que tu avais effectivement besoin de recharger de nouveau ta batterie. Sans un mot, tu suis alors la Metaru à l’opulente poitrine dans sa demeure.
- Du thé noir … s’il te plaît.
Toi qui jusqu’à présent parvenait à discuter ouvertement et sans retenue avec la Metaru se montrait soudain plus réservée. Tu refusais de la regarder en face alors qu’un sentiment d’inconfort, malgré l’atmosphère bien chaleureuse de la demeure, te submergeait. Pour la première fois de ton existence, tu expérimentais le sentiment de malaise. La tendresse dont avait fait preuve Itagami à ton égard semblait encore marqué ton être qui se montrait alors plus méfiante vis-à-vis de la jeune femme. Tu étais animée par l’envie de mettre de la distance entre elle et toi. Et, plus elle se montrait gentille envers ta toi, plus ce désir prenait de l’ampleur.
Toi qui avais toujours su quoi faire face à l’adversité et qui hésitait rarement se trouvait présentement dans l’incapacité d’obéir à ton instinct qui te murmurait de partir ou à ta conscience qui t’ordonnait de rester car t’en aller ne serait qu’un enfantillage qui ne t’apporterait rien.
- Je pense que pour la suite, je vais pouvoir me débrouiller seule. Il me suffirait de m’entraîner encore et encore jusqu’à pouvoir maintenir les fils tendus assez longtemps.
Tu cherchais une échappatoire sans paraître en train de la fuir aux yeux d’Itagami bien qu’en réalité c’était ce que tu étais en train de faire. Tu cherchais à t’éloigner de cette femme que ton être considérait comme trop affective à ton égard. Non habituée aux affections, ta personne la considérait comme un danger dont il valait mieux s’éloigner avant qu'il ne fût trop tard ; avant qu'elle ne parvînt à t'attacher à elle.
Tu n'avais rien contre te lier profondément à un autrui mais tu étais du genre à devenir très dévouée à cet élu et tu ne tenais pas à être soumise à la Metaru bien que tu ne la détestât pas. T'attacher sincèrement à quelqu'un au sien de Kumogakure no Sato pourrait nuire au projet qui t'avais amené à intégrer ce Village Caché. Tu ne devrais pas perdre de vue que tu étais au sein du Village Caché des Nuages, ou encore au sien du clan Metaru, que par intérêt. Tu n'étais pas ici pour nouer des relations solides. Tout ne devrait être que comédie ou éphémère.
Pour le bien de ton dessein, tu ne devrais t'attacher à personne.
- Tu t'es assez démenée comme ça. Tu ne devrais pas te forcer d'avantage pour le bien de l'enfant dans ton ventre.
Mensonge lâché en toute sérénité afin de rendre crédible aux yeux d'Itagami ton choix de poursuivre l'entrainement seule. Mais, en sera-t-elle dupe ? …
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“ Veux-tu goûter à mon venin, Invité ? ”
Dernière édition par Gentoku M. Yamiko le Jeu 5 Sep 2019 - 14:13, édité 1 fois
- Du thé noir hum… répétai-je en lui tendant la tasse appropriée, un fin sourire sur les lèvres.
J’étais contente de ses progrès, tout comme j’étais heureuse de faire cette habituelle forte tête être si réceptive au savoir dont je lui faisais part ; il était toujours plaisant de voir ses efforts être récompensés par le biais d’un ou d’une apprentie dévouée. Ceci dit, plus les choses allaient, plus je sentais… ou percevait dans son comportement, ce… souci. C’était léger, mais il y avait bel et bien cette impression qu’elle laissait dans ses actes depuis un petit moment, l’être d’essayer de me dire « Stop », ou « ne t’incruste pas trop », mais jamais directement, plutôt… comme… pensant à Anzu, pour revenir à la jeune Metaru, j’eus un sourire amusé en me disant que ça y ressemblait… d’une certaine manière, mais que contrairement à la Sendai, Yamiko serait bien plus compliquer à gérer si jamais je m’amusais à un peu trop pousser ma chance.
Pour le coup, lorsqu’elle me fit comprendre qu’elle comptait continuer seule, un fin sourire s’étira sur mon visage, finalement c’était plus clair que prévu, mais maintenant que les doutes étaient posés, il était plus évident de voir dans son jeu et quelque part plus mignon de la voir se débattre pour essayer de mettre de tracer ses limites ? Je restai silencieuse un temps et réfléchit à la meilleure manière de gérer cette situation… non… non j’avais déjà la réponse, je cherchais plutôt les mots avec lesquels je devais m’exprimé. Elle avait déjà compris le gros du jutsu et pour ce que j’en avais vu, Yamiko chan semblait bien comprendre mes exemples et images censés l’aider dans son apprentissage. Une dernière idée et elle pourrait certainement la mettre entièrement au point. Ceci dit… je ne voulais pas véritablement la voir se renfermer de nouveau… entrouvrant les lèvres pour lui faire part de mon désir de continuer de la voir progresser, mon étudiante mit sur la table un sujet effectivement important, Seina…
Posant la main sur le ventre, le visage toujours souriant, je ne trouvai pas grand-chose à y redire. Caressant un instant la future Akahoshi encore en mon sein, j’inclinai légèrement la tête vers la martialiste :
- … merci d’autant te soucier de moi. fis-je souriante à son argument. j’en profitais pour bouger un peu et ne pas laisser le froid m’atteindre de trop, mais il est vrai que pousser le bouchon trop loin ne serait pas bon pour l’enfant… Continuai-je le regard posé sur le ventre. Merci ! Achevai-je rayonnante. Je ne pouvais et pour le coup ne voulais y répondre ; préfèrent le voir comme une véritable preuve d’attention à mon égard qu’autre chose.
Prenant une nouvelle gorge de thé, je laissai s’étendre un court moment de silence, avant de poser sur elle un regard attentionné : Bien… profitons des quelques temps que tu voudras bien passer ici pour te donner un dernier conseil. Repirs-je confiante. Pour le coup, je suis vraiment tonne de voir à quel point tu as vite assimilé le jutsu… il reste encore incomplet, mais je suis sure que ça ne saurait tarder. Continuai-je en m’emparant d’un cookie. Un peu plutôt je t’avais dit de percevoir ton chakra comme étant le cours d’un fleuve tranquille, pour ce qui est de ces fils de fer… hummm imagine-les comme étant ce qu’ils sont, de simples fils. Oui ça n’avait aucun sens présent comme ça… à la différence qu’aux endroits où tu veux qu’ils se fixent pour se tendre imagine les pris dans quelque chose… par exemple. Gardant mon demi-cookie en bouche, j’écartai les mains et fit paraitre un long fils de fer entre elles. Non tendus, pendant plus ou moins comme le faisaient les fils de Yamko chan, j’y créai deux ancres, telles celles d’un bateau de part et d’autre. Ça n’avait pas l’aire très réaliste de les voir ainsi parfaitement alignées créant entre elles un fil très tendu, mais… c’était pour l’exemple.
- Actuellement le problème est que tu as créé une matière, mais inconsciemment tu la fais agir comme si elle était indépendante de toi. Il faut que tu arrives à accepter qu’il s’agit autant d’un fil que de ton chakra… et que tu en a un parfait contrôle… Finis-je alors que le vil entre mes mains redessinait lentement le visage de mon apprentie.
Théoriquement ce n’était pas quelque chose qui se ferait en un et un seul jour, mais pour le coup j’avais confiance. j’ai eu moi-même quelque difficultés avec ce concept lorsque je créais ce jutsu et j’ai fini par en venir à chercher à comprendre comment un fil se comportait fonction de la situation dans laquelle on le mettait... en créant un long fil de fer et en le faisant simplement se coincer entre plusieurs objets différents, des arbres, des meubles, etc... continuai-je les yeux mi-clos, me remémorant ladite période. En comprenant comment un fil fonctionne normalement, tu sauras mieux adapter ton chakra pour recréer les effets recherchés, sans pour autant avoir besoin d’un support physique pour tendre telle ou telle partie de ta création… finis-je en lui tendant la petite œuvre que je faisais jusqu’alors. L’invitant à la prendre et essayer de la maintenir en état pour, avoir une petite idée de la manière dont mon chakra s’était manifesté pour la faire.
- Là par contre c’est simplement mon âme d’artiste qui s’est exprimée, ne t’inquiète pas, même si tu arrêtes l’apport en chakra, j’ai fait le fil suffisamment robuste pour qu’il garde cette forme, même s’il n’était plus alimenté. Continuai-je souriante. si le cœur t’en dit, une fois que tu maitriseras les ficelles du jutsu, tu pourras essayer d’en faire un à mon effigie.
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Comme tu t’y attendais, se débarrasser de ta sensei ne s’avérait pas si simple.
Tu savais pertinemment qu’Itagami avait deviné qu’en réalité tu n’avais cure de sa santé ou de celle de l’enfant qu’elle portait mais la jeune femme avait fait comme si tu avais été sincère. Peut-être devrais-tu te montrer réellement franche en lui communiquant ce que tu désirais réellement, quitte à la froisser. Mais, bien que tu tinsses à ce qu’elle prenne ses distances présentement, tu ne souhaitais pas ternir votre relation. Elle avait encore beaucoup à t’apprendre et, même si tu ne faisais rien pour t’intégrer au sein du clan Metaru, tu ne désirais pas non plus faire de ses membres tes ennemis. Tu n’avais rien à gagner en faisant cela, bien au contraire. De prime, Itagami ne souhaitait que ton bien. Le problème n’était pas elle mais plutôt toi. Tu étais ton propre souci.
Au lieu de te laisser comme tu l’espérais, la Metaru à l’opulente poitrine avait donc décidé de poursuivre son enseignement, en te prodiguant des conseils supplémentaires afin que tu parviennes à un résultat plus satisfaisant. Tout en buvant ton thé, tu l’écoutais avec attention. Puis, lorsque ta tasse fut vidée à trois quart, délicatement, tu reposes celle-ci sur le meuble le plus près. Sans perdre de temps, tu te mets ensuite dans un espace assez large avant d’exécuter rapidement des mudra. De nouveau, tu matérialises des fins fils qui se dressent dans le vide devant toi.
Suivant les consignes de ta sensei, tu imagines que les fils étaient une part de toi dont tu avais totalement le contrôle. Conformément aux recommandations de ton aînée, tu ne regardes pas tes créations comme des objets inactifs mais comme la matérialisation de ton chakra sous forme de ton élément qui était le métal. Comme ton chakra qui était soumis à ta volonté, les fils l’étaient donc également. C’était certainement de cette manière qu’Itagami parvenait à modéliser à sa guise les fils qu’elle avait matérialisé entre ses mains écartées.
Tu savais que votre création n’était jamais figée. Toi-même, tu parvenais à changer de forme à volonté un objet que tu tenais au creux de ta main mais tu n’avais jamais pensé de pouvoir avoir le même contrôle sur des fils dressés autour de toi. Comprenant alors cette possibilité – grâce aux explications et démonstrations de ta sensei – tu parviens alors à maintenir tes fils bien tendus jusqu’à ce que tu décides à rompre la technique de ton propre chef. Enfin, tu étais parvenue à maîtriser la technique transmise par ta sensei.
Tu recommences la technique deux fois afin de t’assurer que tu l’avais bien inculquée, tout en démontrant à ta sensei que votre cours d’aujourd’hui était arrivé à son terme. Au final, tu ne trouvais pas cela si compliqué maintenant que tu comprenais mieux comment fonctionnait la maîtrise du métal et surtout que tu parvenais à mieux maîtriser le flux de ton chakra. Et tout cela était grâce à Itagami …
Comme je le pensais… je ne pouvais pas être professeur, non pas que je détestais ça ou quoi que ce soit, non… bien au contraire, j’aimais un pu trop le fait d’enseigner, de transmettre du savoir et de former une personne à sa quasi-image ou presque… c’était peut-être dû à un des dérivés de cet amour que je portais à mère qui m’avait-elle tout enseigné de l’orfèvrerie… finalement tout était parti de là ; car c’était des méthodes de précision et minutie du travail d’orfèvre que j’avais ainsi adapté et conçues mon style de combat… et la technique que j’essayais à mon tour de transmettre à Yamiko. Je n’avais pas piétiné sa décision de quitter les lieux, ou plutôt… pas selon moi, mais l’avait au final littéralement bombardée de mots et de conseils concernant les quelques ficelles restantes à la compréhension de ce jutsu. Oui, ça m’avait moi-même prit un temps pour me rendre compte que j’avais parlé non-stop suffisamment longtemps pour qu’elle approche la fin de sa tasse de thé.
Fidèle à elle-même la jeune femme était restée silencieuse, attentive et peut être même un peu trop obéissante pour ce caractère que je lui connaissais malgré le fait qu’elle ait demandé à quitter les lieux et mon acharnement à vouloir enfoncer dans son crâne de nouvelles infos concernant la manière de procédé avec ce jutsu. Finalement, il semblait qu’elle n’était elle-même pas certaine de son désir de partir, où alors m’avait-elle quelque part mal compris, parce que lorsqu’elle quitta son siège, j’étais sur le point de faire de même pour l’accompagner, mais restai finalement affalée dans mon fauteuil sous le regard interrogateur de Shenzy. Devant nous, après s’être préparée en conséquence dans un espace suffisamment large pour pardonner d’éventuelles erreurs, Yamiko s’exécuta, mettant visiblement en pratique les derniers indices que je lui avais donnés, parce qu’enfin… elle y arrivait.
Tendu devant elle quelques fils en suspension dans les airs flottaient comme retenus par on ne savait trop quoi ; bref… le résultat était des plus satisfaisant. Observant avec attention sa création, un sourire sur les lèvres je me retins de lui offrir quelques applaudissements, ce serait certainement la chose qu’elle trouverait la plus dérangeante depuis que nous avions commencé cet entrainement. Le fil n’était pas encore aussi travaillé que ceux que je concevais et était donc dépourvu du tranchant qui le rendrait si dangereux dans ma technique de base, mais, ce ne serait qu’une question d’heure avant qu’elle parvienne à ces résultats... maintenant qu’allait-elle faire de ces nouvelles connaissances, ceci ne dépendant que d’elle et de son imagination.
Annulant son jutsu pour recommencer, une, deux fois Yamiko satisfaites par ses propres progrès s’arrêta quelque temps alors que je lui offrais mes félicitations : Je savais que tu pouvais y arriver ! m’élançai-je joyeuse. ça me rend vraiment heureuse que tu n’aies pas abandonné en chemin, je suis sure que d’une manière ou d’une autre, ce jutsu va t’aider. continuai-je en marchant lentement vers elle. 4Chose marrante, si depuis le départ Shenzy faisait mine de dormir, le sourire sur ses babines était on ne peut plus révélateur du fait qu’elle avait suivi la scène, sous ses airs patauds. Avançant vers elle, c’est avec une certaine surprise que le décor de la maison sembla soudainement basculer sur le côté ; me rattrapant à ce que je pus, je constatai que ce n’était évidemment pas la maison qui jouait avec la gravité, mais bel et bien moi qui avait manqué de peu de faire une chute : Hum… il faut croire que j’ai peut-être un peu trop poussé aujourd’hui haha…
D’un geste de la main je calmai le charognard qui m’avait presque bondi dessus pour me venir en aide, mais il n’y avait pas de quoi s’alarmer, juste un vertige, probablement m’étais-je levée trop vite, ou quelque chose dans le genre… ne vous inquiétez pas, ce n’est rien ! mais pour le coup ça redonnait du crédit à Yamiko qui comptait me laisser prendre un peu de repos. Finalement, je crois que je vais t’écouter et m’allonger un peu… Fis-je en arrivant à son niveau. Lui tendant une pelote de fil de fer, plus fin et presque aussi tranchant que le fil d’une lame, si fins qu’ils en seraient presque invisibles sous certains angles, si fins que les rencontrer à une certaine vitesse s'ils venaient à être tendus pour séparer l'individu que quelques-uns de ses morceaux… :
Tien, il ne te reste plus qu’à reproduire ça pour peaufiner la technique… en l’état elle fonctionnerait, mais perdrait de son efficacité… parvient à faire des fils de ce type, et crois moi… le Kinton n’aura plus beaucoup de secrets pour toi … Finis-je avec un grand sourire sur les lèvres.
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Sans surprise, ta sensei ne manque pas de te féliciter et avec une sincérité évidente. Tu étais même étonnée de ne pas la voir d’applaudir tant elle paraissait enthousiaste. Un engouement qui te laissait pourtant de marbre. Tu ne faisais même pas l’effort d’afficher un semblant de ravissement car ce n’était pas ton genre. Tu ne t’étais jamais forcée à sourire et tu n’avais point envie de commencer. Restant donc toi-même, tu te contentais de fixer ta sensei placidement avant de t’incliner légèrement une fois que la Metaru à l’opulente poitrine avait calmée son ardeur.
- Merci. C’est grâce à toi si j’ai réussi.
Un remerciement sincère. Beaucoup te considéraient peut-être comme une mauvaise fille mais tu n’étais pas avare de reconnaissance. Tu savais gratifier ceux que tu jugeais le mériter.
Jugeant que tu n’avais plus de raison de rester, maintenant que ton apprentissage de la journée était terminé, tu t’apprêtais donc à prendre congés mais Itagami se dérobe soudain alors qu’elle venait à toi. N’ayant pas l’habitude de venir au secours d’autrui, tu n’eus pas le réflexe de la rattraper alors que Shenzy avait eu le temps de sortir de sa sieste pour bondir vers sa Maîtresse afin de lui venir en aide. Cette dernière lui fait cependant signer de se calmer alors que la Metaru avait réussi à éviter une chute en se rattrapant à un meuble.
La jeune femme vous rassure qu’elle allât bien avant de t’offrir une pelote de fil de fer qu’elle avait fabriqué, tout en te disant d’essayer d’en faire de même pour la technique qu’elle venait de t’enseigner afin que celle-ci soit plus efficace. Tu n’avais même pas besoin de jeter un œil à la boule de fer que tu avais en main pour comprendre ce qu’elle disait. Après tout, la Metaru à l’opulente poitrine avait déjà utilisé sa technique sur toi. Tu savais donc que celle-ci ne servait pas qu’immobiliser mais aussi à mettre le captif en charpie. Le fil qu'elle dressait en toile était si fin que celui-ci couperait au moindre contact brusque.
- Je te laisse te reposer maintenant, lâches-tu sereinement et sans chercher à aider ta sensei avant de te diriger vers la sortie, emmenant la pelote de fer avec toi …