Finalement je rencontrais Anzu, la vraie, la jeune fille qui se cachait sous ces couches et ces couches de glace pour paraitre, professionnel, difficile d’accès, de marbre face à ce monde qui, soyons d’accord méritait qu’on le fuit de par les atrocités dont il était pavé. Ceci dit, il était ironiquement aussi surchargé de belles choses, il suffisait juste de savoir ou poser les yeux… sur le visage rouge pivoine d’une jeune femme qui se découvrait elle-même par exemple. Un petit rire suite à ce « Maiiiiis arrête ! » qui continuait de par les sentiments qui s’en réchappaient et son attitude si naturelle de paraitre toujours aussi cute, j’essayai d’étouffer au mieux ce rire alors qu’elle semblait se noyer dans une mer de honte, mais… pour le coup, la mission que je m’étais imposée était une belle réussite. Elle avait réussi à oublier ce moment délicat pour, même si cette honte soulevait pour elle bon nombre de questions, devait certainement être accompagnée d’un bien-être qu’elle refusait d’admettre ; et c’était ce contraste entre l’Anzu qui fermait son cœur et celle qui était présentement submergée par ses sentiments qui rendait tout son être plus… spécial encore.
Plus allèrent mes explications plus je compris l’étendue de son savoir à ce sujet, c’était une fille intelligente oui, mais c’était aussi une blanche colombe… complètement inconnue à ce monde auquel je faisais allusion. J’avais peut-être un peu poussé le bouchon, mais comment se retenir quand elle réagissait de la sorte à ces petites taquineries ; la Sendai ne renforçait que davantage le désir de la taquiner et la voir rougir de plus belle. C’était peut-être pour ça d’ailleurs que j’accueillis ce coup sur la tête dans la gaité de la situation ; tout ce ressenti avait fini par prendre le dessus sur ses actes plutôt que sur la couleur de son visage. Me grattant un peu la tête appuyée d’un petit rire couvert d’excuses en partie perdues dans ce rire, je finis par prendre une grande inspiration, pour retrouver mon calme, avant de reposer sur elle un regard doux et un sourire radieux :
- Mais si tu l’es… et bien plus encore que tu ne le crois… Fis-je calmement quant à Kumiko chan… elle peut toujours te voir comme une sœur, ça ne change pas la manière dont moi je te vois… l’un n’empêche pas l’autre. poursuivis-je avec un clin d’œil à son attention. Sortant mon mouchoir, je le lui tandis qu’elle puisse s’essuyer le visage qui était encore un peu humide de sa tentative précédente de « laver » ses émotions. Pour ce qui était des concubines du daimyo, je lui promis de lui faire découvrir ceci plus tard, dans la plupart des coutures possibles de cette… proximité commune. Pour le moment, je me refusais d’y sauter tout de suite, c’était peut-être le meilleur moment de le lui « enseigner », mais j’avais l’impression que ce serait s’engouffrer dans une faille, dans un moment de faiblesse qu’elle avait eu et tentai d’en profiter un maximum… non, je voulais que ce soit moins… opportuniste que cela ; du moins pour le moment.
- Pour ce qui est d’Hisao… oui tu as bien compris, il n’est pas aussi sévère qu’il n’y parait, tu sais ? C’est en fait un gros nounours… il suffit de savoir l’atteindre… marquant une pause amusée, je reposai le regard sur elle : … un peu comme toi en fait… on était peut être vraiment faites pour se rencontrer… de la sorte après tout. où alors j’avais un faible pour ceux qui tentaient désespérément de se fuir eux-mêmes…
L’académie… Maman a dit qu’elle m’inscrirait quand j’aurais dix ans, mais… je me demande si ce sera vraiment la peine. À en voir le niveau de leurs étudiants… je suis sure que j’aurais l’impression d’être une soldate accomplie prenant des cours auprès des recrues ; même certains professeurs me donnaient l’impression de faire des erreurs… Pourquoi l’académie ? En vrai je la quittais actuellement, Nee san m’avait dit de trouver sa petite sœur, mais je ne connaissais même pas son nom ! m’enfin, une signature de chakra ça ne doit pas être si compliqué à tracer… enfin, je crois… mais j’avais besoin d’un repère au moins une petite idée de ce qu’elle pouvait être et c’était pour ça que j’étais passée à l’académie. Et ces parmi les photos des promotionnaires de l’an passé que je l’avais retrouvé…
Faut dire… qu’elle ne passait pas inaperçue au milieu des autres genins… elle était la seule qui malgré son succès ne semblait pas satisfaite de sa promotion. Tous semblaient rayonner sur leur photo, mais pas elle… elle avait le même regard qu’Anzu nee san quand je la voyais pour la première fois… … … Maintenant, j’ai peur de ce que je vais voir… J’avance, j’avance, mais… j’ai des doutes maintenant, des doutes sur ce que j’allais croiser. Oui la sœur d’Anzu nee san, non j’ai pas peur qu’elle soit méchante ou même qu’elle soit un monstre, non… je commence à me demander… ce qui a rendu nee san comme ça à cette époque, et pourquoi même sa petite sœur semble vivre la même chose… c’était leur parent, ça ne pouvait qu’être leurs parents, mais… mais si c’est le cas, pourquoi infligeaient-ils ça à leurs enfants ?
Ça me travaillait tout ça, ça ne me paraissait pas logique, ou plutôt raccord avec ce que je vivais moi… non… non en fait si je savais ce que ça pouvait être, mais je voulais pas croire, que même dans kumo, il pouvait exister des gens capables de maltraiter leurs enfants. C’était eux qui l’avaient créé quand même, il n’allait pas faire comme ces esclaves… ces esclaves qui souriaient en voyant leurs enfants être achetés… au prix de leur liberté. J’avais marché plusieurs minutes durant et m’étais finalement arrêté devant le lieu de vie décrit par Sendai Ume, mais… j’avais peur d’avancer. J’avais peur qu’ils soient ce que je pensais qu’ils étaient. On était au milieu de rien, avait pas de maisons, pas de magasin, pas âme qui vive à côté, à croire qu’ils s’étaient expressément éloignés des humains pour éviter qu’on ne vienne les déranger… .. Finalement j’aurais aimé que Shenzy san m’accompagne au moins… elle aurait su quoi dire pour me calmer un peu…
Qui est là ?
Haa… elle a fini par me remarquer… j’étais là depuis quelque temps quand même… un peu inquiète, je fronçai le regard, m’assurai d’une petite sécurité avant de finir par m’avancer vers elle… et la première vision que j’en eut suffis à confirmer mes craintes… son corps… son corps était porteur de tant… tant de marques de sévices…
- Bonjour… je m’appelle M… Kuu, Kumiko… C’est Anzu san qui m’avais demandé de te retrouvé… Lui dis-je avec un petit rire.
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
C'est pas vrai, elle continue encore de dire qu'elle est mignonne ? Pire, elle essaie de lui dire qu'elle est bien plus que ça ? Anzu continue de rougir en gonflant les joues, fumant pratiquement. Elle ne savait comment réagir suite à tant de compliment sur son côté mignon qu'elle refuse d'avouer, et pourtant, le premier avertissement ne passe pas. Le côté timide remonte encore plus brutalement qu'avant, à quel point ? Eh bien, au lieu de donner un coup de poing plus fort, Anzu créé un gigantesque maillet en chakra sur lequel on pouvait voir l'estimation du poing de ce dernier inscrit dessus, maillet en train de s'abattre sur la tête d'Itagami qui continue de la narguer sur ça alors qu'Anzu gigote comme une gamine dans tout les sens, une gamine qui aurait vu une grosse araignée et qui tente de la chasser en donnant des coups dans le vide.
- Je t'ai dis d'arrêter !
Après le coup de marteau qui disparaît - coup pas fatal ni assommant, mais assez douloureux -, elle croise les bras, toujours en gonflant fort les joues et en se retournant. Dire qu'elle est mignonne est presque une insulte pour Anzu vu comme ça, ce n'est pas le cas, elle aime bien qu'on la complimente mais ... pas trop quand même. Surtout pas trop, la Sendai est modeste, trop modeste, donc le moindre compliment en trop pourrait la gêner et la rendre timide.
- Tu penses vraiment que j'ai l'air d'un gros nounours ? Je ne suis pas aussi poilue ni aussi ... grosse que ça.
Elle regarde son ventre, tente d'attraper un bourrelet pour tenter de voir si elle a du gras, mais elle n'a que du muscle, un corps entraîné pour le combat, il n'y a pas beaucoup de place pour le gras ... ou plutôt si, ça finit dans les cuisses et dans les seins ...
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Ume observe la petite blonde qui est venue la voir, venue s'introduire chez elle, chez eux. C'était sa maison, même si elle vivait un enfer, la jeune borgne habite ici, elle mange ici, elle dort ici. Elle se trouve peut-être dans un état lamentable, sur le terrain d'entraînement de la famille, proche de la maison, mais seule, elle ne peut pas s'empêcher de se dire que, si ses parents se rendent compte qu'elle a laisser une inconnue entrer dans leur domaine, ils lui feront la peau. Et elle a déjà assez mal comme ça, sa peau lui brûle, ses plaies la piquent. Mais elle est debout, elle ne tremble pas, la douleur, elle ne la sent plus trop, à force de souffrir, de collectionner les plaies et les brûlures, d'avoir un angle mort désormais, elle n'y fait plus trop attention. Son corps est trop meurtri pour voir la différence, surtout en ce moment.
Elle vient la retrouver ? Pourquoi faire ? Et c'est qui cette Anzu ? La Sarada fronce les sourcils, ce nom ne lui dit rien. Elle se contente de se mettre en garde, si ça se trouve, elle veut la kidnapper, mais pourquoi faire ? Elle vit déjà une vie difficile à cause de ses parents, à cause de l'attente de ses derniers à propos de sa puissance, du contrôle des affinités, important chez les Sarada comme toutes les familles de la Maison du Papier. Elle se met en garde, comprenant qu'ils y a plusieurs raisons pour lesquelles cette fille veut la kidnapper, mais elle ne se laissera pas faire. Elle est plus jeune, mais justement, c'est quelque chose de très louche, pourquoi une fille aussi jeune veut la kidnapper, veut la retrouver ?
- Je ne connais pas de Anzu, et pourquoi elle veut me retrouver ?
Elle fronce les sourcils, c'était une question rhétorique pour elle, elle se doute de la réponse, même si son raisonnement est faux. Elle se prépare donc à un éventuel combat, si cette Kumiko veut tenter de l'emmener avec elle, qu'elle ose s'approcher. Ume active un de ses sceaux sur sa main, une sorte de boule de papier de couleur orange de la taille d'un ballon apparaît. Qu'elle ose venir ... elle verra qu'il ne faut pas la sous-estimer, après tout, ses parents la voyaient comme une arme, ce n'est pas pour rien.
- Je me laisserais pas faire !
Elle jette la boule en direction de la blonde, puis incante un jutsu avant de cracher une boule de feu dessus, la boule s'enflamme, et une gigantesque bête de flamme multicolore se forme et fonce sur Kumiko. Une odeur de poudre et d'autres métaux commence à inonder l'air, c'est l'heure du combat, et elle ne compte pas se laisser faire, surtout par une enfant, aussi jeune soit-elle.
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- Ok Ok ! J’arrête j’arrête ! Promis ! Ha ha … M’excusai-je finalement après ce gros coup de masse.
Encore heureux j’avais cette habilité à revêtir certaines parties de mon corps automatiquement lorsque je me sentais menacée s’était pour le coup avérée particulièrement utile. Pas trop perturbée, mais surtout amusée de voir comment ses sentiments la régissaient lorsqu’elle cédait face à eux, je ne pouvais m’empêcher de penser que mon cœur et moi-même avions fait le bon choix. Sa mine renfrognée, mais toujours aussi rouge me redonnait de nouvelles envies de lui voler un baiser, mais … * Il vaut mieux que j’en reste là … * Pensai-je en voyant le marteau de chakra disparaitre peu à peu. La jeune femme s’était entre temps retournée, cherchant à cacher son visage pourpre, mais exprimant aussi le fait qu’elle n’était pas « d’accord » avec le fait d’être ainsi traitée de cute little thing. Ceci dit, c’est l’intervention qui suivit qui me força à étouffer un rire, pour le coup heureusement qu’elle me donnait le dos, je n’aurais certainement pas tenu dans le cas contraire. Amusée, un large sourire sur les lèvres je m’approchai jusqu’à la prendre dans mes bras, posant mon menton au creux de sa clavicule tout en refermant mes bras sur elle.
- C’est une expression Anzu chan … Fis-je en la serrant contre moi une expression pour dire que même si tu peux paraitre difficile d’accès, tu es en fait douce et gentille derrière ces airs … continuai-je en frottant un peu ma joue contre la sienne. … peut être que tu ne t’en rends pas compte toi-même, mais… dans le cas contraire, tu n’auras pas pu rentrer dans nos vies… et nous ne serions pas là en cet instant … Fis-je en lui volant une bise. Avant de poursuivre quelque peu ce câlin, puis lentement la lâcher. Je me connaissais, si je continuais comme ça la prochaine chose à tomber n’aurait pas été ce masque dur qu’elle se donnait, mais plutôt sa tenue … et … nous n’avions malheureusement pas le temps.
- Aller, je vais vous préparer quelque chose avant de combat, je suis sure que Kuu aura un petit Creux à son retour … Finis-je en lui proposant de m’accompagner à la cuisine si elle désirait encore échanger quelque mots ou anecdotes… je pourrais te demander quelque chose ? fis-je en me retournant sur le pas de la porte de la salle d’eau. je sais que tu les enfouis pour te protéger, mais … mais … avec nous, Avec Kuu chan et moi-même, est-ce que tu pourrais laisser un peu plus tes sentiments s’exprimer ? Continuai-je en sachant que je lui demandais probablement quelque chose de difficile. ça ne sera peut-être pas facile, mais… fais-nous confiance, soit à ton aise, permet nous de voir un peu plus souvent … ton sourire, tes colères, tes tristesses … Finis-je en prenant son menton d’une main, passant le pouce sur l’une des commissures de ses lèvres, un sourire bienveillant à l’appui. j’aimerais que tu nous permettes de partager ceci avec toi... que te sente chez nous... un nouveau chez-toi …
… qu’est qu’il se passe ici ? Je me présente à peine que sa première réaction est de se mettre en garde … j’ai… j’ai l’air si hostile que ça ? Me regardant rapidement pour m’assurer d’être visiblement inoffensive, je repose le regard sur elle. Le sien est froid, dur… impassible ; quelque part elle ressemblait à Anzu nee… mais elle est en même temps si différente… on aurait presque dit un pantin. Évitant les gestes brusques j’en profitai pour en apprendre un peu plus d’elle, ou ce que son physique pouvait m’apprendre en tout cas. Mauvais traitement, surcharge de travail, punitions bien trop sévères pour être permises par qui que ce soit, surtout … par ses propres parents. Ça ne pouvait être qu’eux, si ci c’était chez elle, que malgré ces blessures encore casis fumantes, de vieilles entailles sur tout le corps y compris sur le visage et … en vrai, j’espérais qu’il était encore là sous son bandage… son œil. Je ne voyais pas bien avec la distance et ses cheveux, mais… au moins le cache-œil n’était pas complètement creux… mais…
C’était définitivement une victime, une victime d’un entrainement ou d’attentes complètement irréalistes… ? Maman avait été dure avec moi pour me former et encore j’ai pris cette formation à cœur parce que j’étais consciente de la vie qui m’attendait si je ne lui obéissais pas. Je savais ce que vivaient les esclaves, j’avais connu la fin, connu la haine, connu la joie de voir quelqu’un d’autre être acheté à sa place… j’avais connu tout ça quand maman se démenait pour me faire sortir de là… c’est parce que je voulais pouvoir me débrouiller seule que je m’étais autant arrachée à la tâche, du moins jusqu’à ce que mes Kekkais s’éveillent… Maman était là et me soutenait… mais elle … c’était pas ce que disait son regard.
- Pourquoi ils t’ont fait ça … ? me surpris-je à soupirer, dépassée par ce que mon analyse me disait tandis que des larmes couraient le long de mes joues.
Mais, dans la seconde qui suivait, elle m’affirmait une infirmation troublante ; elle ne connaissait pas « d’Anzu »… Hein ? c’est ta sœur enfin ? j’aurais voulu répondre ça, mais à son regard elle était sérieuse, très sérieuse… mais pourquoi ? Si Seina chan ne me reconnaissait pas … Baissant le regard, perturbée un peu troublée, cherchant à savoir si je ne m’étais pas trompée, je reposai le regard sur elle. Mais c’est bien la même signature qu’Anzu, bien le regard qu’elle avait avant ou du moins à peu près… et puis, elles partageaient les mêmes traits, ce ne pouvait qu’être elle ! mais … mais elle ne connaissait pas sa grande sœur ? J’ouvris la bouche pour tenter de le lui dire, mais…. … mais…. Elle n’était pas apte à m’écouter, elle ne voulait même pas enter de savoir quoi que ce soit, j’étais une ennemie sur son territoire qui lui disait qu’une personne qu’elle ne connaissait pas me disait de venir la chercher… Quelque part le fait qu’elle raffermisse ainsi sa position en disait long, plutôt que de réagir comme une Shinobi, sa réponse fut celle d’un animal blessé. Ni une ni deux, elle m’attaqua… je n’avais rien fait … j’avais juste transmis un message, alors... alors pourquoi ?
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Hum ... je me disais bien que ce mauvais pressentiment était certainement fondé, j'avais bien fait de prendre cette "précaution", aussi malpolie pouvait-elle être… m’observant au loin prendre ce tigre explosif de plein fouet dans le hurlement strident de ma petite voix, je fronçai le regard. Mon clone roula sur quelques mètres suite à la déflagration et resta allongé au sol, convulsant un peu, sous le choc de l’attaque. Cette Kuu était encore en vie donc je ne savais pas encore ce qu’il s’était passée, mais j’étais sure d’une chose, Sarada Ume n’était pas une personne avec qui on pouvait parler… Jetant un rapide dernier regard à la scène, je quittai précautionneusement ma cachette pour regagner la maison ; j’avais accompli ma mission, j’avais trouvé Ume chan. Prouver qu’il s’agissait bien d’elle… … avec ce que je venais de voir, ça devait pas être bien compliqué non ? Mais la question maintenant c’était… pourquoi Anzu nee voulait que je la rencontre ?
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Bien qu'elle regrette un peu le coup de marteau lancé à la hâte, elle continue de lui tourner le dos, toujours le visage entièrement rouge, gênée de se faire harceler de tant de compliments à son égard. Elle reste ainsi, cachant son visage avec ses mains alors qu'elle laisse le champ libre à Itagami de venir l'attrape par derrière, la câlinant avec ses puissants bras en gardant son menton contre sa clavicule. C'est ... confortable, bien qu'Anzu sentait peser dans son dos les deux arguments de la Metaru, elle lui dit qu'être un nounours voulait dire qu'elle était douce et gentille derrière ces airs ... mais Anzu sait bien qu'elle l'est, juste, qu'elle a fait l'erreur de trop le montrer une fois ... ça lui a valu une semaine de convalescence dans l'impossibilité de s'entraîner. Elle sent sa joue se frotter à la sienne, elle frissonne, c'était étrange comme sensation, dans le bon sens, mais on ne lui frottait pas la joue souvent, donc difficile de dire que ce sentiment lui dit quelque chose.
- Douce et gentille ... certainement.
Elle se laisse câliner, reprenant un peu ses couleurs avant de finalement se faire relâcher. Itagami disait que Kumiko risque d'avoir un creux. C'est vrai qu'après l'épreuve qu'elle lui a imposer, elle risque d'être affamée ... Anzu se demande d'ailleurs si elle ne lui a pas trop demandé ... elle ignore à quel point sa sœur a souffert depuis tout ce temps ... elle voulait juste lui montrer qu'elle avait une autre sœur en la comptant, mais avec le recul et connaissant ses parents ... elle sent quelque chose de terrible en train de se préparer. Elle connaît cependant Kumiko, et elle sait qu'elle arrivera à s'en sortir ... et elle ne saura si elle a rencontré sa sœur uniquement d'une façon. Elle voulait lui demander quelque chose ...
- ... non, pour le bien de tous, je ne ferais pas la cuisine.
Elle savait cuisiner, mais par contre, cuire ... ça, c'était probablement une des choses qu'elle maîtrise le moins. Tout ce qui entre dans sa casserole finit par faire "boom", certainement est-ce de famille tient, de toujours préparer des choses qui explosent ... Mais visiblement, ce n'est pas ça, elle voulait lui dire qu'elle pouvait être plus ... humaine avec eux ... c'est vrai qu'elle est en sécurité ici, elle peut ... essayé de devenir plus ... plus gentille, plus tendre ...
- Je vais essayé ...
Elle essayera ... certainement pas tout de suite, elle est encore un peu ... perturbée ... oui c'est ça, perturbée par ce flot de sentiment et cette plaie qui s'est ouverte ...
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Pourquoi pleurait-elle ? Pourquoi cette Kumiko est venue ici pour la voir ? Pourquoi elle pleure ? Ses parents ? Ume fronce les sourcils, son regard se noircit, elle se retenait. Que retenait-elle ? Tout, la peur, la tristesse, la haine ... tout ça la travaille. Ses parents lui faisaient peur, c'était des monstres, elle le sait ... et c'est pour ça qu'elle ne peut pas la laisser s'enfuir. Pourquoi ils lui ont fait ça ? Qu'est-ce qu'elle en sait, ces blessures, cette situation déplaisante, cette douleur qui la tiraille comme la fatigue tire sur ses traits actuelles, c'était son quotidien. Elle ignore comment fonctionne les autres parents, ni même pourquoi les autres étaient heureux d'être des shinobis, pourquoi ils sont si fiers de devoir faire parti d'une armée qui compte déjà tant de shinobis. Pourquoi ils étaient heureux de mettre leur vie au service d'une armée ? C'était des armes maintenant, non ? Qu'est-ce qui lui échappe depuis tout ce temps ? Et qu'est-ce qu'on ses parents ? Qu'est-ce qu'ils ont de plus que les autres ? Qu'est-ce qui leur manque ? Elle ne sait pas, de toute manière, à quoi bon tenter de voir ailleurs ? C'est sa famille, elle ne la choisit pas, si elle doit souffrir au quotidien ... c'est certainement car c'est sa destinée. A quoi bon lutter ? Le destin a prévu d'être cruel avec elle ... alors pourquoi viser à une vie meilleure qui n'arrivera jamais ?
Elle semble étonnée de ne pas avoir entendu parler d'une Anzu, et qu'est-ce qu'elle pouvait y faire ? Ume ne connaissait personne qui porte ce nom ... tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle voulait la voir elle ... mais pourquoi "elle" ? Parce qu'elle est une membre de la maison du Dragon ? Qu'est-ce que ça pouvait lui faire ? Elle n'est qu'une genin qui connaît à peine les bases de la manipulation de la poudre noire ... du moins, c'est ce que se tue à leur dire ses parents. Ses profs ... ses autres enseignants ... ils disaient qu'elle était douée, mais à quoi bon être douée si c'est pour qu'elle se fasse vite ramener à sa place par ses deux géniteurs ? Elle ne devait pas être douée, mais parfaite, c'est ce que veulent ses parents. La maison du Dragon n'a rien à voir avec tout ça, là-bas, il y a des artistes comme des combattants ... ils sont pas aussi exigeants qu'eux, ses tuteurs.
- ... qu'est-ce que ... j'ai fais ?
Elle ne se doutait pas de voir son attaque si bien marcher, cette petite fille se l'est pris en pleine face ... pourquoi ? Pourquoi elle ne s'est pas défendue ? Pourquoi ? Ume commence à élaborer des hypothèses, et si c'était qu'une civile ? Et si c'était qu'une enfant qui servait juste de messager ? Est-ce qu'elle venait d'attaquer une innocente juste pour cacher des secrets ? Non, ce n'est pas ça, elle se ment à elle-même, il n'est pas question de secrets ... c'est à cause de ses parents, de la peur de leur réaction ... de leur punition. Elle ne voulait pas souffrir ! Mais c'était une shinobi, elle devait être fort non ? Oui, mais ils doivent protéger les civils ... là, elle vient d'en attaquer une ! Elle panique, littéralement, qu'est-ce qu'elle doit faire ? Qu'est-ce qu'elle devait faire ? Pourquoi ... pourquoi elle est venue ici ? Et pourquoi elle voulait la voir elle ? Mais surtout ... pourquoi Ume l'a attaqué ? Elle devait se douter qu'elle n'était pas dangereuse ... au lieu de la croire, elle a préféré préserver ses arrières ...
- Pourquoi j'ai fais ça ? ...
Elle s'approche de la jeune fille, espérant la voir vivante, l'odeur de poudre est puissante alors que son visage horrifié lâche quelques larmes. Elle n'en croyait pas ses yeux, ni ses mains ... elle ne croyait pas ce qui vient de se passer ...
Ume n'est pas une genin, c'est un monstre, une arme ne servant qu'à détruire ...
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- Haha Ne t’en fais pas, je pourrais t’apprendre ce qu’il te manque ! fis-je avec un rire alors qu’elle refusait catégoriquement de passer derrière les fourneaux. Je ne lui avais pas directement proposé, mais c’était toujours amusant de découvrir quelque chose sur elle, surtout au vu de la manière dont elle présentait les choses. * hihi… pour le bien de tous…*
- Et… merci… Anzu… tu réussiras, j’ens uis sure. ajouta-je avec un sourire alors qu’elle me promettait d’essayer d’être plus « libre » chez nous.
Je n’avais relâché mon étreinte que depuis quelques minutes, mais son parfum me manquait déjà, cet emploi du temps un peu trop précis était finalement une véritable torture. Jetant un petit coup d’œil derrière moi, constatant qu’elle avait plus ou moins repris ses couleurs, une fine teinte rosée planant toujours sur ses joues, je refis face à ma destination en fermant les yeux. M’auto suggérant de tenir le coup, de tenir le coup, de tenir et s’accrocher, comme le ferait une gamine devant ses cadeaux de Noël avant l’heure ! Je voulais lui sauter dessus, je voulais la découvrir sous toutes ses coutures, je voulais continuer de voir ce visage teinté de rouge, mais justement toujours aussi cute et pure… mais je ne devais pas me précipiter, je ne devais pas simplement devenir comme Shuu avec les femmes. Cette pensée en tête, une idée amusante de la manière dont Shuu s’y serait pris, j’eus un petit rire en m’imaginant le désastre que ça aurait pu être avant de me mettre derrière la table de cuisine. [color:d12b==white]* il y serait certainement allé avec la subtilité de ses invocations celui-là… *
- Bien, pour le coup je te laisse décider du plat, qu’est-ce qui serait intéressant pour elle selon toi ? On va le faire ensemble ! finis-je avec un clin d’œil complice.
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Au sol, évitant de trop bouger sinon par spasmes pour témoigner de la violence de l’impact, j’étais immobile, j’avais les yeux à moitié ouverts, comme pour personne inconsciente et jouait donc le jeu, mais la voyait bien arriver vers moi. De la douleur ? Oui j’en ressentais, elle était bel et bien présente, aussi bien sur mes chaires que dans mon cœur. Je suis un clone c’est vrai, mais je suis une copie conforme de mon originale et c’était parce que j’avais du mal à m’imaginer vivre à sa place que je versais ces larmes pour elle. Même ça j’étais certaine qu’elle ne savait pas comment s’y prendre, pas pleurer, mais pleurer réellement du fond du cœur par pure empathie. Qu’est-ce que faisaient ces gens ? Qu’est-ce qu’il faisait à leur fille ? En quoi était-il si amusant de la voir ainsi se démener pour leur propre but ? Et… et… pourquoi ils ne lui avaient rien dit sur sa sœur ? C’était leur ainée quand même… comment… comment je vivrais… ? Si maman m’abandonnait de la sorte ? Qu’elle essayait de m’effacer, de m’oublier… de faire comme si je n’existais pas… si elle poussait le bouchon jusqu’à ce que même Seina n’est pas conscience que j’existais ?
Prise d’une nouvelle vague de larmes, je tentai de les retenir en me mordant la lèvre, mais pour le coup elles allaient bien avec la situation, en tant que civile, en tant que non-combattante je pouvais me permettre de pleurer pour exprimer cette douleur physique pendant que c’était mon cœur qui parlait. Il y a des choses qu’on espère ne jamais vivre, d’autres qu’on espère ne jamais voir, des situations toute plus pénibles les unes que les autres… J’ai vu maman massacrer des gens, je me suis vu dans l’obligation d’en abandonner d’autres, des héros ? Des justiciers ? Tout ceci n’existe pas… c’est pour ça que j’aime les dragons, ils ne sont que puissance et sont craint de tous… et c’était pour ça… que maman en était devenue un. Elle était devenue un dragon pour me protéger moi, elle a ignoré les insultes et ses choix difficiles pour moi… mais toi… qui pourrait te protéger Ume san… ?
- Gomen… c’est dans un murmure que je l’ai soupiré, me redressant difficilement alors qu’elle aussi fondait en larmes, mais certainement pas pour les mêmes raisons j’ouvre à nouveau les lèvres. Gomen… .. je me sens presque trop chanceuse comparée à toi…. Onto ONTO… Gomen… Cette joie de vivre que j’ai avec maman, cette joie de vivre que j’ai avec ta grande sœur… est-ce que je la mérite vraiment.
- Anzu née voulait visiblement que je te voie… mais… mais… je crois que je comprends… elle t’aime, tu sais… … comme maman m’aime. il y a quelqu’un, dans ce monde qui tient à toi… n’abandonne pas ! fis j’en bondissant dans ses bras pour la serrer contre moi… n’abandonne pas ! Serai-je plus fort, sans pour autant vouloir la blesser, jusqu’à ce que j’entende des bruits de pas… levant le regard vers la demeure, heureuse que de cet angle aucune fenêtre ou porte ne donne directement sur nous, je laissai mon corps se désagréger sous forme d’une indolore charge d’électricité statique… … Gomen… sniif !
ça faisait quelque temps déjà que je me suis mêlé à la foule, un henge pour me transformer en une paysanne, avec quelque trait de Sayo sensei, d’Anzu née et de maman, j’avais créé cette apparence pour pouvoir marcher sans trop de problèmes dans les rues du village. Les gens ont tendance à poser trop de questions quand on est une enfant seule sans liens avec l’académie. La maison ou le domaine n’était pas encore en vue que la destruction de mon clone me rapportait les informations qu’il avait glané. Me figeant au milieu de la route quelque instant durant, j’avançai lentement jusqu’à une ruelle où je pus m’accroupir… m’accroupir loin des gens… m’accroupir loin de ce monde… m’accroupir et continuer ce que j’avais commencé là-bas… … Gomen… m’excuser… m’excuser de bénéficier d’une telle chance… en sanglots. … Pourquoi ils… pourquoi ils te font ça ?
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Lui apprendre ce qui lui manque ? Anzu a beau aimer apprendre et apprécier l'aide proposé par Itagami, la demoiselle est un peu ... réticente à l'idée d'apprendre à maîtriser la cuisson des aliments. La dernière fois qu'elle a tenté ... elle a fait exploser le contenu de la casserole et on a dû appeler les pompiers de Kumo pour éviter que le bâtiment prenne feu. Donc elle préfère cuisiner des choses froides, au moins, pas de risque de réduire une maison en cendre par accident. Ce serait dommage qu'Itagami accueille son bébé en ayant une maison en miette ... tout ça parce qu'elle a tenté d'apprendre à la violette à cuisiner en utilisant des machines pour les cuissons ...
- Je ... préfère attendre un peu, vraiment, je t'assure ...
Enfin, elle disait essayé de ressortir un peu de ses sentiments, ce n'était pas vraiment gagné vu ce qu'elle a subi lorsqu'elle a ressortie un peu trop ses sentiments, mais elle suppose qu'un peu c'est faisable ... La Sendaï tente de sourire maladroitement de manière un peu crispé et malaisant vu de l'extérieur, mais bon, elle tentait quand même ... n'est-ce pas ? Enfin, vu que visiblement cela mettait mal à l'aise ceux qui la regardait, elle cesse vite de le faire. Et heureusement car Itagami s'est retournée pour lui demander ce qu'elles pourraient préparer à Kumiko lorsqu'elle reviendra ... elle repense à l'épreuve qu'elle a fait subir à sa "petite soeur", peut-être valait-il mieux avoir un dîner ... réconfortant.
- Mmm ... je dirais une pâtisserie au chocolat ... avec beaucoup de chocolat ... peut-être un chocolat chaud à côté aussi ...
Elle ne trouvait pas autre chose de plus réconfortant que du chocolat ... de l'alcool oui, mais on va éviter de faire boire Kuu-kun.
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Ume observait le clone petit à petit disparaître ... c'était un faux ? La Sarada était en partie rassurée ... mais elle a entendu ce qu'elle lui a dit. Et elle ne comprenait pas grande chose, qui est cette Anzu ? Pourquoi elle aurait envoyé elle pour lui dire qu'elle l'aime ? Et pourquoi elle voulait la réconforter ? Elle l'a tué ! Ou plus précisemment, elle a tué un clone ... ce qui voulait en partis dire que la jeune fille savait se battre. Une autre shinobi ? Aussi jeune ? Elle ne sait pas quoi penser, ni même comment réagir à tout ça ... elle savait qu'une chose, elle a échoué, échoué en s'attaquant à un clone, échouée en l'ayant laissé partir ... échouée en tant que shinobi parfaite. Ume la voyait disparaitre, la laissant ainsi à sa sentence, non, elle ne voulait pas, pitié, pas ça.
- N-Nous s'ils vous plait, j-je ... p-peux la retrouver, j-je me laisserais pas avoir. Pitié, me frapper pas ... non, NON !
Elle a beau avoir dit tout ce qu'elle pouvait tenter de dire pour se défendre, la sentence de ses parents qui ont tout vu va être implacable ... ils ont entendu ce qu'elle a dit, ils ont aussi entendu le discours de la jeune blonde. Anzu ... un nom qu'ils n'avaient pas entendu depuis longtemps, un nom qu'ils ne voulaient plus jamais entendre, et à cause d'elle ... à cause de leur fille, ils l'ont réentendu. Ils ne veulent rien savoir de cette erreur de la nature, et ils ne voulaient pas qu'elle touche à un cheveux de LEUR fille, de LEUR parfaite fille ... mais pour attendre la perfection, il fallait lui montrer la voie à ne pas suivre. Le père vient donc relevé leur fille pour la remettre debout tandis que la mère vient prendre une nouvelle fois un bâton d'entraînement pour s'approcher de leur géniture si imparfaite.
- Tu as encore échouée Ume, on va encore devoir récidiver.
Elle brandit le bâton, puis le fracasse contre le ventre de leur fille déjà en pleurs en sachant la punition qui l'attendait. Un premier coup est porté, puis un deuxième, puis vient un troisième avant que ce soit un vrai enchaînement dû par la colère. Elle le faisait par amour ... ils en étaient sûrs et certains ... ils laissent leur fille en plein milieu, elle doit respirer maintenant après avoir subi cette leçon. Ce soir, elle ne dînera juste pas ... on verra si elle mangera demain, si ses parents sont de bonne humeur.
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La proposition d’An-chan m’avait arraché un rire, rire qui lui avait remis un peu de rose sur les joues. Décidément cette fille était particulièrement honnête lorsqu’il s’agissait de son péché mignon, ces incroyables gourmandises pour tout ce qui touche au chocolat. Heureuse de la compter parmi mes proches… bientôt mes très très proches, c’est un large sourire sur les lèvres que je me mis au boulot, ressortant une recette que seul Hisao connaissait. N’allez pas chercher midi à quatorze heures, il s’agissait simplement d’un gâteau que j’avais créé et particulièrement préparé pour lui le jour où je lui avouais mes sentiments. Fin, ça n’allait pas être exactement le même… certains ingrédients n’avaient pas leur place ici.
C’est finalement dans une atmosphère légère que nous avons continué de papoter un peu, pour le coup j’étais curieuse de ce qu’était devenu sa famille et ce qu’ils devenaient, mais je préférai éviter d’aborder le sujet, après tout il y avait plusieurs autres sujets exploitables, par exemple le fait qu’elle soit la cheffe de d’une équipe de shinobi… oui, commençant à m’intéresser à elle j’avais bien entendu une petite idée de son parcourt. Elle avait bien évolué depuis Kaze no Kuni et ce fut finalement une bonne partie de notre conversation tandis que j’avançais en cuisine, la laissant de temps à autre grignoter fruit confit et pépite de chocolat ; l’imitant moi-même entre deux ou trois phrases dans lesquelles je décrivais mes mois de grossesses, les premiers coups de pied que Seina et Kuu m’avaient donnés et, etc… etc… c’était une drôle d’expérience, une drôle d’expérience de neuf longs et souvent difficiles mois… mais une drôle d’expérience dont la finalité valait la peine… qu’importait les différences de celle-ci, avec le reste du monde. Mes filles… elles sont mes miracles. Un fin sourire sur les lèvres, revivant ces moments de bonheur et de joie que j’avais vécu avec elle, je restai immobile quelque instant, posant enfin le regard sur An-chan qui allait bientôt rejoindre cette fameuse part de tendresse dans mon cœur ; ceci dit… je me demandais encore, comment une mère pouvait abandonner sa fille… ? Comment… les parents de la Sendai en étaient arrivés là ? Qu’est-ce qui n’allait pas avec eux ?
[…]
La tête pleine de question, c’est finalement un bruit dans le salon qui me fit comprendre que Kuu chan était revenue, je m’attendais à la voir nous chercher en toute hâte, courant dans la maison comme la véritable puce électrique qu’elle était lorsqu’elle s’existait, mais…. C’était tout le contraire. Son pas était lourd, lent voir hésitant, comme si elle redoutait quelque chose. Intriguée, je fermai le four préchauffé dans lequel allait cuir ce qui se devait être sa surprise avant de la rejoindre. Kuu… ? Fis-je en passant la porte menant au salon accompagné par An-chan. Elle ne répondit point, ou plutôt, le fit, mais probablement trop bas pour que nous l’entendions. Elle était là, au milieu du salon, les mains agrippées à sa jupe alors que des traces de larmes séchées maculaient encore son visage. Les yeux rougis par la tristesse et une expression abattue sur le visage, elle semblait faire tout son possible pour ne pas de nouveau éclater en sanglot. Qu’est-ce que… ? Marmonai-je en approchant.
J’inspectai rapidement son corps, mais n’y trouvai rien, aucune blessure aucune commotion, pas même une égratignure ; quand bien même le fait d’être blessée ne risquait en rien de la mettre en pareil état, ce devait donc être autre chose, quelque chose de plus… personnel. Fronçant le regard, je la pris lentement dans mes bras ou je pouvais sentir presque tout son corps frémir. Kuu… qu’est-ce qui s’est passé ?
- Ma… man… est… est-ce que j’ai le droit d’être heureuse ? Demanda-t-elle difficilement après plusieurs secondes de silence.
- Hein… ? Mais bien sûr que oui ! pourq… comment en es-tu arrivé à cette interrogation ? Même si mon faciès ne laissait transparaitre que de la surprise, j’avais l’impression d’avoir reçu une lame en pleine poitrine.
Avec tout ce qu’elle avait vu et vécu, tout ce que nous avions dû faire pour la sortir de cette horrible existence à laquelle elle était vouée… toutes les personnes que nous avions vues succomber sous les coups de fouet, ou sous les abus les plus vicieux et dépravés qu’il n’était possible de voir que dans des geôles d’esclavagistes… il était normalement que de temps à autre revienne la culpabilité d’y avoir échappé… elle… elle et pas d’autre que nous n’avons pu sortir de là, ou dont nous avions du nous servir pour … survivre. Mais… ce n’était pas le genre de question qu’une mère voulait que son enfant se pose. Mérite-t-elle de vivre ? Mérite-t-elle la joie mérite-t-elle le bonheur ? Après avoir gagner si durement cette liberté, bien sûr que oui, elle une brebis sans tache le méritait ! moi en revanche…
Serrant ma fille dans mes bras, agenouillée à ses côtés, je l’aidai à se calmer. La berçant lentement jusqu’à ce que cessent ses sanglots et que je puisse lentement la lâcher. Qu’est-ce qui s’est passé Kumiko… je dois savoir… Fis-je d’une voix à la fois douce et ferme. La petite resta silencieuse un instant avant de lever le regard vers Anzu, puis de le rediriger vers moi, comme si elle attendait une permission. Ça devait avoir rapport avec sa sœur… quelque chose qu’elle ne voulait pas dire ? De peur de la blesser ? Ou de l’attrister ? Levant à mon tour le regard vers la Sendai, je refis face au fruit de mes entrailles, l’invitant à parler librement, lui expliquant par la même occasion qu’Anzu serait maintenant dans la confidence des choses de notre vie.
Hésitant encore un instant, Kuu se lança dans ses explications détaillant ce qu’avait vu son clone, la réaction exagérée d’Ume, mais aussi la manière dont elle s’était effondrée après avoir compris qu’elle avait poussé le bouchon beaucoup trop loin. Si ce n’était que ça… il aurait simplement s’agit d’une franc-tireuse, rien qui aurait pu mettre ma fille dans cet état… c’était du moins ce que je pensais, jusqu’à ce qu’elle se mette à décrire Sarada Ume. Une jeune enfant à peine diplômée qui portait plus de cicatrices qu’un vétéran Shinobi, plus elle parlait plus se décousaient de nouveau ses mots. Elle avait des difficultés à mettre des mots sur ce que ses souvenirs lui disaient. Elle parla d’une voix tremblante d’un bandeau sur l’œil, de cicatrices vieilles comme fraiches, de croute même pas encore bien fermée, d’une odeur de chair brulée comme quand ont marquait les esclaves du camp…
Posant la main sur son épaule lorsqu’elle évoqua des blessures ressemblant à certaines de celles qu’elle avait vues à l’époque des esclaves je me décidai à abréger ses souffrances ; plutôt que de nous les décrire… … Montre-moi… Fis-je sur un ton sérieux alors qu’elle essayait de se recomposer. Ce n’est qu’après quelques minutes de concentration et un silence pesant qu’elle se lança enfin, pour se henge de la manière la plus fidèle possible en Ume chan… … …
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Lorsqu'elle lui dit qu'il faudrait quelque chose avec beaucoup de chocolat ... ce n'est pas pour rien. Certes, Anzu a une plutôt bonne appréciation du chocolat, mais ce n'est pas uniquement parce qu'elle aime ça. Itagami en rit, mais la Sendai sait que c'est pour sa fille qu'elle propose ça. Elle connait l'épreuve qu'elle a lancé, et elle a bien peur que ça soit plus grave qu'elle ne le pense ... enfin, elle verra ça à la réaction de la petite Metaru quand elle rentrera, et cela pourrait confirmer la plupart des hypothèses qu'elle a déjà émis sur cette famille qui l'accueille les bras ouverts malgré tant de secret derrière elles. Mais elle a réussi à avoir une ouverture, et il ne s'agit que de voir la réaction de Kuu en rentrant pour savoir si elle était fondée ou non. C'est plutôt cruelle, mais encore une fois, Anzu ne connaît pas la situation actuelle de sa famille, encore moins de sa petite soeur. Elle le saura en même temps qu'Itagami.
Pendant ce temps, Itagami et elle continuent de parler un peu alors qu'Anzu profite pour discrètement piquer quelques pépites qui se trouvent dans le coin. Des pépites de chocolat, bien sûr, Anzu n'arrive pas à résister à l'appel du chocolat, surtout à porter de main. Enfin, elle rougit lorsque Itagami l'a prise en flagrant délit. Elle rougit, mais finalement, la Metaru l'imite, elle aussi attirer par les pépites. Enfin, Itagami parlait de sa grossesse, de comment elle sentait ses filles grandir en son sein, sentir les coups de pieds de Seina et Kumiko ... cela semble bizarre à imaginer. En tout cas, ça ne risque pas d'être aujourd'hui qu'elle finira maman la jeune Sendai, encore faut-il qu'il y ait un mâle qui ait le courage de s'approcher d'elle ... et la chance d'y survivre dans l'optique de se marier avec elle et de fonder une famille. Oui, Anzu est ce genre de personne, le genre ... à défendre très farouchement sa virginité.
[...]
La Sendai sentait la présence de Kumiko entrer dans la maison, comme elle s'en doutait en visualisant son mouvement, elle était moins joyeuse que d'habitude, elle s'en doutait. C'était un test certainement bien trop compliqué pour la petite Metaru, mais c'est le moyen désormais d'en savoir un peu plus sur sa famille, autant celle-ci que celle qu'elle avait. La violette est entrée dans le salon en suivant Itagami, retrouvant une Kumiko en larme. La Sendai reste un peu en retrait, assistant à la scène en restant maîtresse de soi, toujours en affichant un visage sérieux. Elle aimait sa sœur, enfin, elle suppose, mais cela faisait si longtemps qu'elle ne l'a pas vu ... elle a l'occasion désormais d'en savoir plus. Mais elle ne voulait pas trop s'avancer pour le moment, elle ne veut pas gâcher les réconciliations entre sa mère et sa fille.
Elle écoute cependant et observe attentivement la scène, observe les réactions d'Itagami ainsi que celle de Kumiko, c'est bien ce qu'elle pensait ... une de ses hypothèses est confirmée. Elle fronce les sourcils, puis s'approche lorsqu'elle commence à parler d'Ume, sa petite sœur. Elle écoute la description de la petite Sarada, observe les blessures lorsqu'elle se henge en elle, présentant toute les blessures qu'elle a sur elle. Elle ferme les yeux, puis s'accroupit en observant Kumiko sous l'apparence de sa sœur.
- Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu ... elle a bien grandi depuis.
Elle pousse un soupir, visiblement, ses parents n'ont pas lâcher l'affaire, pire même, ils ont empiré les choses ... abandonné une de leur fille ne leur suffit donc plus ... il faut désormais qu'ils s'occupent de leur autre fille, dans leur propre intérêt. Que devait-elle faire désormais ? Elle va noter tout ce que lui a rapporter Kumiko, ça lui servira pour plus tard ...
- Désolé de t'avoir fait subir ça, Kumiko, je ne pensais pas que la situation a évolué jusque là.
Mais au moins, elle en sait un peu plus sur elle. Anzu attrape donc la petite Metaru encore grimé en sa petite soeur, puis la câline fort, toujours en ayant un masque sérieux, au moins, cela donnait un peu plus de crédibilité à ses excuses ...
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Posant la main sur l’épaule d’Ume, je la pris dans mes bras, caressant lentement sa tête alors que Kuu comprenait qu’elle pouvait mettre fin à la transformation. Fin au fait de se voir couvert de blessures, brulures et scarifications en tout genre. M’accroupissant pour qu’elle n’ait plus à lever la tête une fois qu’elle dissipa le jutsu, je lui souris simplement, passant une nouvelle fois ma main dans ses cheveux, réarrangeant une mèche derrière son oreille pour mieux voir son visage et posai une bise sur son front pour davantage la réconforté, mais aussi la remercier d’avoir fait l’effort…
- ça va aller Kumiko chan… ça va aller, va prendre une douche et à ton retour ya une petite surprise qui t’attend au four. Fis-je provoquant un faible sourire au coin de ses lèvres alors qu’elle prenait le chemin de la salle d’eau. Ha et… tu pourras venir directement après ta douche, plus besoin d’artifices pour aujourd’hui. Ce n’était pas spécialement dit pour rester vague, ou même cacher quoi que ce soit à Anzu, bien au contraire ; je n’appréciais ceci dit point le mot « maquillage » pour une fillette de son âge.
Me redressant alors qu’Anzu et moi étions de nouveau seules, j’étais silencieuse. Bien moins chaleureuse qu’avec Kuu, bien moins chaleureuse qu’il y avait quelque instant avec la Sendai… non, j’étais devenue beaucoup, beaucoup plus sombre et ce même An-Chan pourrait le percevoir dans la lecture de mon chakra du moins si elle en était là. Retournant lentement en cuisine j’étais pensive, des idées plein la tête, c’est en entrant dans le couloir menant à la cuisine que j’ouvris de nouveau la bouche : Dis… Anzu… il y a assez de place chez toi… ? Pour accueillir quelqu’un… Demandai-je avec un fin, très fin sourire. Il fallait faire quelque chose…
Ce n’était normalement pas mes affaires, du moins ça ne l’aurait pas été si la violette s’était précédemment refusée à moi, mais quand bien même l’aurait-elle fait… levant légèrement la tête vers l’étage où se trouvait la douche, étage ou on entendait l’eau couler, signe qu’elle occupait la salle d’eau, mon regard se fronça davantage. En tant que mère, il m’était littéralement interdit de laisser passer pareille chose, qui étais-je pour juger ses parents ? Très certainement personne, rien de plus qu’une tierce partie concernée qui était plus que sure que leur fille vivrait heureuse loin de leur influence… parce que qu’importaient les fautes qu’elle ait pu commettre, qu’importait la force avec laquelle ils voulaient qu’elle s’investisse dans quoi que ce soit, rien au grand RIEN ne justifiait pareils sévices infligés à une enfant. Avais-je entendu la réponse d’Anzu ? Je ne savais plus trop, bien trop révoltée contre ces individus, j’avais un certain mal à penser correctement ; si bien que j’avais failli ajouter du sel sur le fondant au chocolat que je sortais du four au lieu du sucre glace.
Comment pouvaient-ils faire ça ? Pourquoi ? Quelle était la cause d’une telle haine envers leur progéniture ? Exiler Anzu leur ainée de leur demeure n’avait visiblement pas suffit, ils allaient en plus qu’ils martyrisent sa cadette ? Anzu passait encore… ou plutôt c’était véritablement parce qu’elle s’en était plus ou moins bien sortie à vivre loin de ces criminels que je pouvais plus ou moins passer l’éponge ; mais… pour Ume, pour ce que j’en avais vu, et pour ce qu’elle devait souffrir actuellement pour justement avoir été vue de la sorte… c’était intolérable. J’en étais si furieuse que je n’avais pas remarqué la spatule dans ma main, spatule qui avait à jamais perdu sa forme, complètement écrasée dans mon poing serré au possible. Posant le regard dessus quelque instant durant, je reposai le regard sur Anzu qui l’avait certainement remarqué, répondant avec un sourire gêné à l’expression qu’elle aurait bien pu avoir à ce moment-là.
Ce sont les pas de Kuu descendant les marches qui m’interpelèrent, si elle avait fini sa douche, c’était que j’avais certainement du passer un long moment dans ce silence sinistre… Comment dire… désolé, j’ai… laissé mes pensées m’emporter… m’excusai-je finalement, me retournant vers la cuisine pour m’occuper de de la pâtisserie en question avant de me rendre compte que j’avais déjà monté la table et même servie le gâteau sur un plateau… * à quel moment est-ce que… ? J’étais si concentrée que ça…. ?* Mais… finalement, voyant le gâteau au cœur de chocolat fondant, je en pouvait que remercier Anzu d’avoir prévu ceci pour … apaiser l cœur de Kuu, elle avait certainement choisit en connaissance de cause, mais c’était un véritable cadeau qu’elle lui faisait là. Certes subsistait l’impression qu’elle l’avait utilisée pour arriver à ses fins, mais a voir l’état de sa petite sœur… je n’arrivait pas a lui en vouloir.
- … m… maman… tu t’es sure que je peux ? Fis finalement la voix de Kuu au détour du couloir où elle se cachait visiblement, encore indécise quant au fait de se présenter à Anzu en tant que ce qu’elle était, et pas ce qu’elle avait ordre de montrer…
- Oui oui Kuu… tu peux ! Aller vient manger avant que ça refroidisse... Fis-je sur un air rassurant en observant notre invité du jour, invitée qui rentrait dans la famille.
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Après l'avoir câliner en se montrant le plus doux qu'elle pouvait l'être, elle finit par la relâcher en laissant à la Metaru blonde le relais. Kumiko finit par redevenir elle, enfin, elle était elle, juste sous une autre apparence. Enfin, Anzu se comprenait, la demoiselle se retrouve dans tous les cas dans les bras de sa mère alors que la violette observe la scène en reculant un peu. Les sentiments que peuvent avoir une mère ou un père envers leur fille lui sont encore bien lointain, et cela ne ferait qu'empirer, même si elle commence à voir à quoi pouvait ressembler sa vie si ses parents voulaient encore s'occuper d'elle malgré son "handicap". Enfin, même si elle se doute que la pauvre petite Metaru doit avoir participer à un spectacle qui dépasse l’entendement, c'était quand même très mignon d'assister à ce genre de scène, même si, derrière, c'est plutôt triste ce qui se passe : c'est tout de même elle qui l'a envoyé là-bas et qui l'a rendu triste ... mais encore une fois, ce n'était pas voulu. Mais elle ne fait qu'observer, elle a déjà présenter ses excuses, alors inutile de se répéter.
Kumiko se dirige donc vers la salle de bain pour se remettre les esprits en place, pendant ce temps, les adultes vont en cuisine. Heureusement qu'Anzu l'a suivi d'ailleurs, cette dernière a enchaîné gourde sur gourde, en tentant de rendre notamment le gâteau salé. Sacrilège ! Tenter de gâcher du chocolat aussi bon ? Cela méritais la prison ! En plus, cela rime. Enfin, la violette a heureusement d'excellents réflexes, bien qu'elle en a profiter pour chiper un peu de chocolat. C'est qu'elle avait du mal à se contrôler devant un si beau et brun chocolat ...
- De la place chez moi ? Oui, j'en ai ...
La violette a bien accueillit Yuna après tout, Yuna qui a pris un peu plus de responsabilité et qui a pris un appartement à part. Donc oui, elle avait de la place, mais en remarquant le comportement d'Itagami ainsi que cette question ... elle sentait une grosse bêtise qu'elle va faire. Qu'est-ce qu'elle planifie ? Anzu continue de la regarder, voyant ses gestes devenirs plus brutaux, plus violents, comme si elle était en proie à de violentes pulsions suite à ce que lui a raconter Kumiko. Sa colère a même brisé un pauvre ustensile innocent qui n'a rien demandé à personne en faisant son travail. Anzu soupire, puis forme à partir de son chakra une autre spatule, plus solide et plus résistante à certaine température, connaissant l'affinité de la demoiselle, elle serait capable de fondre du chakra.
- Tiens, prends celui-ci en remplacement ...
Alors qu'elle lui tendait la spatule, elle la garde en main, l'observant avec un air neutre et parfaitement sérieux. Elle voulait qu'elle la regarde dans ses yeux, voir si elle tenterait de lui mentir ou non.
- Itagami-san, je t'en pris, ne fais pas des choses que tu risques de regretter ... J'ai moi aussi envie que ses pourritures crèvent, mais je ne sais pas comment réagirait ma sœur ... ça reste la seule famille qu'elle connaît.
Elle finit par lâcher la spatule, puis elle pique à nouveau un morceau de chocolat avant de s'éloigner, commençant à préparer la table, toujours en attendant que Kumiko revienne, non sans voir que, sur le coin de sa lèvre, se trouve une trace de chocolat qui montre sa gourmandise. Elle finit par la voir, entièrement blanche, les cheveux éclatant d'une couleur blanche pure comme si elle venait de sortir du lavage ... pour de vrai du coup. La violette l'observe, puis se lève avant de venir voir la jeune Kumiko, lui caressant sa chevelure blanche et étincelante.
- Eh bien, je te trouve bien plus jolie comme ça, Kuu-chan.
Elle tente un sourire, oui, elle "tente", en espérant ne pas avoir fait trop peur à Kumiko en le faisant.
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Passage à la troisième personne pour plus de facilité d’écriture
Itagami, cette demoiselle en avait traversé des choses et en traverserait certainement bien plus encore. Elle seule sait au travers de quoi elle est passée, elle et sa fille connaissent le poids d’une vie, le poids d’une existence, le poids des sentiments… et les impacts qu’ils pouvaient avoir ne serait-ce que sur leur propre existence. C’étaient tant d’expériences auxquelles elles avaient été confrontées, tant de malheurs qui les avaient frappés tant de difficultés au travers desquelles elles ont dû tracer leur chemin… et pourtant, elle avait su tenir bon… non en réalité pas vraiment. Son esprit s’était fragilisé de bien des manières, à manière de voir les choses avaient changée au fil du temps, au fil de ses expériences tout au long de cette vie qu’elle savait courte. Combien de vies à t telle fauchée ? En réalité elle en avait perdu le compte, combien de personnes l’avaient maudite, combien de fois s’était-elle esclaffée devant les victimes de ses actes par le passé. Elle ne s’en souvenait guère, mais était bien consciente qu’elle s’éloignait de plus en plus du droit chemin ; si tant il était que ceci existait encore à ses yeux.
Son esprit ? Ses désirs ? Ses envies ? Ses pulsions ? N’ont pas entièrement disparu, mais cet équilibre qu’elle a difficilement retrouvé n’a été possible que grâce à un et un seul évènement… La croissance de Kumiko en son sein. C’était l’importance de cette vie qu’elle sentait croitre qui lui fit réaliser ses digressions… Avec Kuu était pour la première fois né un sentiment qui surpassait cette haine qui l’animait à l’époque, celui de protéger son petit ange. Au milieu de ce monde qui lui paressait si laids, là où les êtres humains n’étaient aux yeux de certains que de la marchandise, là où les femmes étaient disputées comme des morceaux de viande sur le marcher, là où les jeunes garçons étaient utilisés d’une manière sordide, ou rééduquée pour n’être que des armes ou des objets sans aucune forme de conscience de soi… une lueur en son sein lui donna envie d’espérer.
N’avez-vous jamais trouvé qu’elle souriait trop ? N’avez-vous jamais pensé que ce sourire cachait peut-être ce qu’elle pensait vraiment ? À une époque celui-ci n’était qu’une façade, un simple mur, un simple masque, un simple mensonge pour faire croire que « tout allait bien »… Maintenant, et ce depuis bientôt une dizaine d’années, ce mensonge était devenu réalité. Cette façade mensongère avait laissé place à un véritable sourire… ce masque n’en était plus un ; sa fille, son enfant… maintenant ses enfants étaient tout pour elle. Elles, comme ses récentes conquêtes à qui elle avait véritablement ouvert son cœur étaient tant d’attaches qui réussissaient à garder bien tassée au fond la chose qui dormait depuis tout ce temps… mais…
* qu’est-ce que ça que ces ignares qui ne peuvent comprendre les miracles qui leur ont été offerts… *
Pensait-elle, tachant de plus possible donner le dos aux jeunes filles qui s’amusaient à cotée, Itagami était loin, très loin. À vivre à Kumo elle avait réussi à oublier la laideur de ce monde, à vivre au milieu de la bonne entente régnant dans ce village, au milieu de ces sourires, auprès de gens qui lui mettaient du baume au cœur… elle en avait oublié les cicatrices de son passé… mais…
*… c’est inacceptable… *
Traiter de la sorte d’innocente créature après avoir pris conscience de ce que représentait véritablement une vie en la mettant au monde lui était d’autant plus impardonnable… Son chakra manqua de s’agiter en son sein, manqua d’imiter celui de son invitée adorée, manqua de s’étendre dans l’obscurité qui s’étendait lentement dans son esprit lorsqu’une vive lumière la rappela à l’ordre :
Retour à la première personne.
Baissez un peu le volume
- Okāsan ? Fit Kuu chan qui avait réussi à se frayer un chemin jusqu’à mes jambes.
Son regard dans le mien, me perdant un instant dans ce rouge rubis alors que je revenais parmi elles, un rire gêné me secoua lorsque je compris être restée silencieuse probablement trop longtemps. Serrant ma fille dans mes bras, frottant légèrement ma joue contre la sienne et sa chevelure lune, j’inspirai un bon coup avant de l’observer avec plus d’attention, sous son incompréhension la plus totale.
- Je t’aime tu sais… que serais-je devenue si elle n’avait pas été là ? Resserrant une fois de plus mon étreinte alors qu’elle me répondait la même, mon regard se posa sur Anzu, je savais l’avoir entendue tout à l’heure, j’étais même sûre de lui avoir répondue que… que… ? Que j’allais les réaffecter ?
- Anzu nee chan à dit qu’elle y allait… comme tu répondais pas je suis venue te voir… ç… fit la voix de Kuu, il ne faisait aucun doute qu’elle voulait me demander si ça allait… mais elle mieux que quiconque me connaissait… elle savait l’importance que j’accordais à la jeunesse… et celle que je lui accordais. Me serrant dans ses bras une fois encore, je la vis m’offrir un fin sourire…
- Mais tu rentres déjà Anz… commençai-je avant de prendre conscience que l’obscurité était déjà tombée sur le village… pendant combien de temps m’étais-je égarée ? Ça faisait si longtemps que je n’avais pas eu les idées aussi sombres que j’avais dû profondément m’y perdre. Désolée… force est d’admettre que je suis plus chamboulée que je ne veuille le faire croire… fis-je d’un sourire que je voulais calme et sincère.
- Je vais te raccompagner un peu pour me faire pardonner ! OK ?! fis-je en me redressant pour porter compagnie à la violette. Portant la main à mes lèvres, constatant qu’elles étaient encore étirées en un sourire discret… ceci ne fit que confirmer mes pensées. Je ne me cachais plus… ne mentais plus à mon entourage et ne me mentais plus… je voulais protéger ma fille son sourire, tout comme An-Chan et les sourires un peu hasardeux qu’elle arrivait maintenant à faire… mais plus encore… plus égoïste derrière ces vœux chevaleresques… je voulais protéger mon sourire…
*… … … ces nuisances sont une atteinte à la sérénité de Kumo… mais plus en cour… une nuisance à la mienne et à celle de mes filles… … … *
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Anzu voyait enfin Kumiko sous sa vraie apparence, ce n'était pas la petite blonde qu'elle voyait tout le temps, mais maintenant, c'était une albinos, une demoiselle à la chevelure blanche et aux yeux rubis. La violette sourit, de manière assez maladroite, certes, mais elle sourit quand même, invitant la demoiselle à venir s’asseoir sur ses genoux. Ce qu'elle fit, avec un peu de mal, visiblement, elle a encore peur qu'Anzu la renie encore parce qu'elle lui a caché des choses, mais malgré l'air froid et sérieux qu'orne souvent la demoiselle, elle n'est pas si cruelle que ça. Certes, on pouvait dire qu'elle était très très rancunière - Yamiko pouvait le confirmer, elle qui a - encore - finie en prison suite à leur "retrouvailles" -, mais désormais, elle savait bien plus de choses à propos de cette jeune fille et de sa mère, notamment un peu de leur passé, même si elles doivent ne pas s'en rendre compte ... Anzu garderait ses informations pour elle, même elles ne sauront pas ce qu'elle est susceptible de savoir sur elles.
- Tu peux le refaire ?
C'est ce que lui a demandé Kumiko alors qu'elle vient de s'asseoir sur ses genoux tandis qu'Itagami, perdue dans ses pensées, n'intervient pas. Anzu lui a pourtant dit de ne pas avoir d'idée farfelue en tête ... visiblement, autant parler à un mur. Elle lui a répondu, lui ayant dit qu'elle les réaffecterait ... elle en doute fortement qu'elle se contentera de ça. Enfin, la violette sourit, toujours plus ou moins approximativement, lui caressant ses cheveux de marbre tandis qu'elle vient déposer un baiser sur sa tête.
- Bien sûr. Tu vas le chercher ?
Kumiko, excitée par ceci, saute de ses jambes, puis court dans sa chambre tandis qu'Anzu se retrouve devant ce gâteau au chocolat qui n'attendait que de se faire manger. Voyant qu'Itagami semble encore dans ses pensées, elle profite de ceci pour commencer à entamer ce gâteau composé de ce qui est pour Anzu l'équivalent du meilleur ingrédient au monde. Coupant une part, puis deux, elle commence à enfourner la première, dégustant le goût du chocolat avec des étoiles dans les yeux tandis qu'elle n'a même pas le temps de finir la première part qu'elle entend déjà les pas de Kumiko descendre avec le dragon qu'Itagami avait fait pour la première fois. Pourquoi ne pas l'avoir fait elle-même ? La réponse est toute simple : Kumiko ne savait pas manier le Katon, donc difficile de refaire le même dragon avec la même chaleur. La Metaru blanche vient montrer le dragon en métal tandis qu'elle sautillait presque sur place.
- Allez ! Encore une fois !
C'est fou que la demoiselle semble excitée de voir une créature sous forme de lézard volant en vie, mais c'est ce qu'elle adore le plus, et puis, ça la motive pour s'entraîner. Après tout, Anzu lui avait promis que, si elle faisait bien ses exercices, elle l'animerait de temps en temps ... même si finalement, elle finit toujours par l'animer. Elle prend donc la statue de dragon, puis insuffle du chakra en grande quantité pour qu'il puisse bouger : voici un dragon non seulement étant capable de voler, mais aussi presque en vie, se secouant une fois le chakra à l'intérieur de son être pour ensuite commencer à marcher de manière pataud en direction de Kumiko, avant de prendre son envol. Evidemment, Kumiko s'amuse avec, elle s'amuse comme si elle avait un chien ou un chat, courant après pour tenter de l'attraper, essayant de lui grattouiller le ventre, jouant à de multiples jeux avec lui. Evidemment, c'est Anzu qui lui permet de pouvoir s'animer de manière autonome.
Finalement, après quelques bouts de gâteaux et quelques heures à faire jouer Kumiko avec son dragon de métal, le temps est venue pour elle de rentrer : c'est qu'il commence à se faire tard. Dehors il fait noir ... et ses derniers temps, elle n'est pas rassurer quand à sa sécurité à l'extérieur ... ce qu'elle évite de montrer à Itagami et Kumiko pour ne pas qu'elles s'inquiètent ... elle prévient donc Kumiko, lui disant qu'elle allait partir et qu'il fallait prévenir sa mère ... qui n'a pas bouger depuis des heures, ce qui est un peu inquiétant.
Elle finit par se réveiller lorsque Kumiko vient la voir, le dragon restant sur la table, se roulant en boule pour se reposer des heures de jeux avec la Metaru de marbre. Itagami s'excuse, se rendant compte du temps passer à réfléchir à pleins de choses tandis qu'elle souhaite accompagnée Anzu ... la Sendaï aurait refusé en temps normal, mais ces temps-ci avec Yahiko dans le coin ...
- Très bien, j'accepte. Kumiko, je vais bientôt partir en mission à l'étranger pendant une durée indéterminée, j'ai insufflé dans le dragon assez de chakra pour qu'il s'anime pendant quelques semaines, le temps de ton retour. J'aimerais en échange que tu t'entraînes à fond, je te ferais passer un test à mon retour.
Cela lui permettra aussi de savoir si elle va bien ou pas, si elle meurt ... le dragon ne s'animera plus tout simplement ... enfin, elle s'en doutera. La violette prépare ses affaires, puis commence à sortir, accompagnée d'Itagami pour qu'elle fasse un bout de chemin jusqu'à son appartement ... appartement qu'elle ne partage plus, donc bien silencieux. Elle espère que le chemin ne se sera pas pareil.
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Merci à patate pour l'avatar et Sazuka pour la signature o/
Un fin sourire toujours sur les lèvres, j’étais finalement restée silencieuse jusqu’à l’orée du domaine, c’est en me rendant de cette atmosphère lourde que j’instaurais moi-même que je compris avoir commencé encore une fois à me noyer dans mes pensées. À dire vrai, c’était une mauvaise habitude qui en remplaçait une autre ; fut une époque, j’étais une tête brûlée au sang chaud… non, bouillonnant. Combien de fois avais-je à l’époque simplement foncée sans réfléchir dans les lignes ennemies, ne comptant que sur la solidité de mes couches d’armures. N’eût été Shirokiba à cette époque, j’aurais probablement perdu la vie… ou pire. C’était ironique… celui qui m’avait formée à capturer les gens était maintenant celui-là même qui essayait de me capturer ; et j’usais de son apprentissage pour me tenir hors de portée de ce même prédateur. Du coup… c’était aussi lui qui m’avait appris… non, qui m’avait fait comprendre qu’il valait mieux réfléchir à plusieurs fois à un plan d’action parfait pour un résultat parfait, plutôt que de se précipiter dans un plan foireux et avoir un résultat à l’image de ses préparations.
Un sourire amusé, je fermai es yeux, baissant la tête dans ces dernières idées à son égard… nous allions devoir croiser le fer un de ces quatre… il fallait que je m’y prépare, et m’y prépare correctement ; il y avait de fortes chances que si je l’entraine selon moi dans un piège, ce soit en fait une de ses stratégies… dessinée et préparée sur un terrain qui serait à mon désavantage… C’était pour ces mêmes raisons, pour parvenir au meurtre parfait que je m’étais égaré tant de temps. M’arrêtant un bref instant pour jeter un regard derrière nous, constatant avec une certaine joie que la silhouette de Kuu gambadait toujours avec gaiement derrière les stores de la maison, je reposai le regard sur la Sendai qui…. Faisait bien bien bien plus qu’elle ne le pensait. Cette petite douzaine de mois m’avait permis de la connaitre, de lui faire confiance de l’apprécier, même de la chérir, pendant qu’elle me rendait la pareille, mais pas que. La violette acceptait aussi Kumiko pour ce qu’elle était et pas pour une monstruosité comme l’avait jadis fait père.
Un regard sombre à la simple pensée de l’existence de mon paternel, je baissai les yeux, remontant lentement ceux-ci sur Anzu Chan… retrouvant peu à peu une esquisse. * Avec elle peut-être… peut être…* ouvrant lentement le poing que j’avais fermé, j’eus un rire amusé devant mon chakra… oui, je m’étais mise à le créer avant même d’avoir fini d’y réfléchir…
Arigatou Anzu… Finis-je par faire alors que nous passion les portes du clan… Tu n’as pas idée de ce que ça représente pour elle…. Pour moi… Fis-je toujours une expression paisible sur les lèvres. Quand beaucoup la décrivent comme une simple marchandise, que son propre grand-père la traite de cadavre sur patte à cause de la pâleur de sa peau et du rouge de ses yeux… … … tu n’as pas idée… de l’importance que ça avait pour elle qu’une personne autre que sa mère ou sa grand-mère l’accepte… surtout toi. fis-je en prenant son visage dans une main.
Rapprochant celui-ci du mien, je posai simplement mon front contre le sien, profitant un instant de ce moment et du parfum chocolat que la violette avait pour le coup. Ici nul baiser, nulle perversion, nulle provocation… bien qu’elle le prenne peut-être ainsi… juste, une marque de l’affection qu’elle avait gagnée à force de se frayer un chemin dans nos vies... C’était vrai, les enfants étaient innocents, si pêché ils avaient commis ça aurait été celui de naitre dans ce monde corrompu. Était-ce à cause des vies que j’avais détruites ? Était-ce simplement pour satisfaire mon orgueil ? Ou plus basiquement encore pour le simple besoin de vouloir faire plaisir à An-Chan et sauver une enfant ne méritant en rien le sort qui lui était imposé ? À vrai dire… non, la décision que j’avais prise de l’arracher à ses monstres de parents était probablement un condensé de tout ça, mais aussi un cri de compassion pour cette petite qui n’avait rien demandé.
Lorsque je lâchai Anzu, je lui avais offert un nouveau bracelet le temps de ce câlin, un bracelet que seules ses capacités sauraient enlever et dont seules ses habilités ou les miennes parviendraient à lui faire délivrer ses secrets. Il s’agissait d’un dragon de métal, un autre… le reptile filiforme s’était enroulé autour de son avant-bras en s’y lovant comme s’il avait s’agit d’un doux foyer.
- Tu sais An-Chan… je suis loin d’être aussi posée que tu puisses le croire… j’ai tendance à être impulsive, faire des trucs que je regrette… et souvent des trucs qui me mettront en danger… fis-je d’un ton sérieux, le regard mis clos, profitant encore un peu de la chaleur et du parfum de ma Kunoishi je savais devoir confier ceci à quelqu’un ; et pour le coup… elle était le meilleur parti pour ça… Si un jour il venait à m’arriver quelque chose… anime ce dragon… poursuivis-je en posant la main sur le poignet ou s’était enroulé en plusieurs cerceaux ledit dragon. Il te confiera… ce que j’ai de plus précieux en ce monde…
Je restai silencieuse pour ce qui fut du reste, ses éventuelles questions, ses éventuelles inquiétudes… j’y répondis avec un simple sourire en reprenant la marche vers sa demeure. Toutes ces richesses, ses créations, ces possessions ; tout ce matériel n’était à mes yeux que lubies… seules mes filles m’importaient ; et j’étais sure qu’elle le comprendrait. Ce dragon se déplierait en une carte, une carte qui indiquerait les différentes caches où mes filles devraient attendre s’il m’arrivait quoi que ce soit ; différentes caches où j’avais dissimulé vivres, fonds et de quoi reprendre une nouvelle vie pour mes filles si… je venais à passer l’arme à gauche ou pire… : être capturée. Voir Kuu jouer rire et s’amuser sans avoir à se cacher, sans avoir à craindre d’être méprisée ou insultée, sans avoir à craindre d’être kidnappée, puis vendue au plus offrant m’avait finalement fait prendre ma décision vis-à-vis de la Sendai ; elle méritait l’affection et la confiance que Kuu et moi lui accordions… la confiance qui me permettrait de remettre sa vie… et celle de sa cadette entre ses mains si Hisao et moi venions à être indisponibles.
Arrivées à destination, un sourire évasif, je posai encore une fois encore sans véritablement le lui demander, un nouveau baiser sur les lèvres de la violette, observai la porte de sa demeure un instant et la gratifiai d’un nouveau sourire… si les circonstances actuelles avaient été différentes… cette nuit l’aurait été tout autant. Dort bien An-Chan… fis-je avec un sourire complice avant de rejoindre la ville sous la robe de la nuit.
Rentrer ? Maintenant ? Quelle plaisanterie… ça faisait longtemps, fort, fort longtemps que je n’avais pas ressenti les sentiments qui me traversaient actuellement ; une intense colère, l’ardant désir de voir quelqu’un crier et souffrir, mais en même temps un désir pervers et vicieux, une joie que je qualifierais sans aucune honte de malsaine, car Jashin sama le voulait… à quand remontait mon dernier sacrifice au juste ? Le regard dirigé vers le ciel sans lune ni astres, je fis de mon mieux pour contenir la bête, non, les frissons qui courraient mon corps alors qu’une partie de mon imagination s’ouvrait de nouveau à moi. Nul esclave à punir, nul ennemi à interroger, nulle victime méritant ce sort depuis des années… et enfin, enfin un couple se présentait à moi ; comment pouvais-je ne point m’en réjouir ? Réunir le culte que je dirigeais ? Peut-être, ils se seraient certainement fait un plaisir d’exécuter ma requête, mais pour le coup… vu le point auquel c’était personnel, je désirais égoïstement consumer leur peine et la fatalité de leur fin… sans intervention humaine extérieure.
Je devais avouer n’avoir jamais vraiment fait usage de la notoriété dont je disposais en tant qu’Heidan ; préférant éviter d’imiter les nombreux nobles et personnes de pouvoir que j’avais pu voir passer chez le Daimyo de la foudre, je m’étais formellement interdite de devenir comme eux. Mais, je devais le reconnaitre ; c’était grisant. Malgré l’heure et la curiosité de ma demande, les quelques shinobis gardant l’établissement scolaire m’avaient accueilli à bras ouverts, des sourires étonnés et un peu décontenancés sur le visage, la présence de la cheffe de la raffinerie en intrigait plus d’un. C’est lorsque j’en vins demander à inspecter les documents relatifs à certains élèves que l’un d’entre eux s’exprima… :
- Si je puis me permettre Metaru sama, pourquoi vous y intéressez-vous maintenant ?
Fronçant un instant le regard, je croisai les bras en lui expliquant précisément les raisons de ma visite. D’où une de leur étudiante, revenait jour après jour couverte de plus de blessures et de dégâts que n’aurait pu occasion des missions intermédiaires… sans que l’administration ne réagisse ? Les regards gênés qu’ils se partagèrent en dirent long ; après quelque temps, finirent par sortir les dossiers de la concernée. Sarada Ume chan… c’était une élève exceptionnelle, presque un petit génie, certainement une étudiante dont le nom resterait dans les anales de l’établissement tant elle se démarquait par son sérieux et son implication dans ses études ; seulement voilà… bien qu’elle plaçait clairement plusieurs niveaux au-dessus de… non, non en fait ceci avait certainement du induire ses suivants au doute. La possibilité qu’elle soit prise d’un complexe de supériorité et refuse de se faire des amis au sein des genins de sa promotion… mais ça ne pouvait pas être plus faux. Les yeux dans ses dossiers, je remontai de plus en plus depuis son arrivée jusqu’à cette journée. Plusieurs années d’études, plusieurs années que les professeurs se plaignent à l’administration de voir une gamine couverte de bandage no matter what à leur cours ; mais… ils ne se sont jamais bougés... ou... on le leur a interdit... ? De ce que je lisais une institutrice avait même quitté son poste d’enseignante, ne supportant plus de voir l’enfant travailler si dure, mais ne visiblement être récompensée que de coups.
- Attendez… pourquoi l’administration ne s’était-elle jamais inquiétée du sujet en question ? m’énervai-je lentement en portant le regard sur les quelques présents… et c’est plus ou moins à ce moment-là qu’ils me sortirent un carton… un carton rempli à ras bord de lettres et de rouleaux qu’avaient visiblement partagés les Sarada et l’établissement concernant Ume chan.
Finalement, ceci pouvait se résumer à cet échange : « Mme Mr Sarada, nous nous inquiétons de l’état de santé et de l’éducation que vous « infligez » à votre fille/Qui diable pensez-vous être pour vous donner la permission de critiquer l’éducation de notre enfant ? » Quelque part, je m’énerverais put être aussi d’entendre qui que ce soit s’enorgueillir de savoir mieux que moi-même comment éduquer Kuu, mais il y avait une différence… … … non, peut-être pas en fait. Notre existence avait presque mené mon enfant au podium d’une vente aux enchères, la leur menait leur fille à une mort certaine suite au surmenage. Si… si, il y avait une différence, une différence colossale même… Kuu chan rit, joue, s’amuse comme devrait le faire n’importe quel enfant, sans pour autant négliger son entrainement… Ume chan… semblait d’année en année se refermer un peu plus sur elle, coupant les ponts avec qui ou quoi que ce soit, refusant même de quérir de nouveau les lettres de l’établissement à sa famille. Mais ce comportement que je voyais comme une forme de conséquence du syndrome de Stockholmne n’allait la mener qu’à une et une seule chose, une existence solitaire et une mort prématurée.
J’avais voulu comprendre la situation avant d’agir, ou plutôt essayé de comprendre, mais n’avait découvert au final qu’une victime que le système ne pouvait protéger. Après tout, comment sauver une personne qui ne désirait pas l’être ? Armée d’une nouvelle résolution, je prenais la route de leur demeure lorsqu’un des individus m’interpela.
- M… mais… Metaru sama… ces gens ne veulent absolument pas être dérangés, ni même veulent, il y a des chances qu’ils vous attaquent à vue si vous entrez dans leur domaine… fit-il sincèrement inquiet.
- Hummm ne vous inquiétez pas, je vais juste m’entretenir un peu avec eux et probablement leur donner une mission hors du village, histoire de laisser cette enfant respirer un peu. Fis-je un sourire sur les lèvres. M’écouter serait dans leur intérêt… s’ils ne veulent pas que j’en touche deux mots au Daimyo… continuai-je d’un petit rire, rire auquel ils répondirent d’un rire nerveux… la puissance des relations…
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
S’entretenir avec eux… Si pour les shinobi l’entourant elle paraissait faire preuve de bonne foi et d’un self-control hors du commun, vous comme moi savions qu’il n’en était rien. Ayant passé tant de temps à se cacher derniers sourires et faux semblants, ce genre de mensonges étaient devenus pour elle aussi naturels que respirer. Ils la regardèrent partir dans l’espoir de voir un changement s’opérer dans la vie de la jeune Ume, espérant ne plus avoir à entendre parler des parents de cette pauvre petite, espérant que ces gens vivraient loin, hors de la vie de cette enfant… quelque part, leur souhait serait exaucé… mais… probablement pas de la manière dont ils l’espéraient…
Ça ne prit pas bien longtemps à la jeune femme pour trouver le chemin dont lui avait parlé sa fille, nous parlions d’une ancienne traqueuse d’esclaves après tout. Elle en avait capturé de toute sorte, partant de ceux au plus bas de la plèbe, à certains nobles de Kaminari. Des gens qui bien que sachant bien se cacher avaient tout de même fini par devenir les « propriétés » d’autres individus et c’était notre Heidan qu’ils devaient remercier pour cette nouvelle vie de servitude… mais nous nous égarons. Debout sur un arbre, observant la maison telle que lui avait décrit Kuu, Itagami observait ses habitants, ainsi que la jeune enfant qui dans une pièce mal éclairée se démenait tant bien que mal pour serrer ses bandages…
- ça pue la chair brulée ici… Fit la voix de Shenzy assise à la perpendiculaire du tronc.
L’hyène avait elle aussi le visage renfrogné, un air sévère passant des parents à l’enfant qui n’avait même plus la force de pleurer. Décidément, je me sentais de plus en plus… non, Shenzy et moi nous sentions de plus en plus proches l’une de l’autre ; à son expression il était aisé de comprendre ce qui lui passait par la tête, de le comprendre et pour ma part de l’imaginer. L’hyène était la matriarche d’une meute qui avait été boutée hors de chez elle, ayant été obligée de courber l’échine, elle dut penser à l’avenir de son peuple et donc à la reconstruction de celui-ci. Et qu’est l’avenir d’une nation ? Ce sont ses enfants… les enfants de ce peuple, les enfants de sa meute, l’enfant de cette famille… Posant la main sur sa nuque, l’empoignant suffisamment fort pour qu’elle arrive à détourner son regard meurtrier d’eux je la rassurai :
- Ne t’inquiète pas… le soleil ne se lèvera pas sur eux… pas… ici en tout cas. Fis-je en leur jetant moi-même un regard insistant. Qu’attendais-je ? Comme tout bon assassin ou tout bon Kidnapeur, je tenais à m’assurer qu’ils partent tous au lit avant d’agir.
Lâche ? Peut-être bien, voire certainement. Mais c’était ainsi que l’on m’avait appris à faire les choses, ainsi qu’on m’avait appris à capturer mes cibles, et encore aujourd’hui cela faisait sens à mes yeux : si la marchandise venait à se débattre, nous étions amenés à « l’abimer » pour pouvoir la capturer, ce qui ne… plaisait pas toujours à la clientèle…
- Pourquoi tant de souvenirs de cette époque me reviennent d’un coup ? Me murmurai-je en grattouillant toujours la hyène, patientant sagement que sonne l’heure d’agir contre ces monstres. Peut-être était-ce parce qu’ils étaient justement le type d’individu que je m’étais spécialisé à… chasser. Des rebus, dont je me débarrasserais sans le moindre état d’âme.
- Shenzy… Fis-je en tapotant la hyène qui, ayant détournée d’eux sont regard avait fini par s’endormir en attendant de passé à l’action. ça fait une heure qu’ils se sont endormis… il est temps. fis-je en jetant un dernier regard vers la chambre de la gamine. Ume chan avait sombré dans les bras de Morphée depuis un certain temps déjà, s’étant effondrée juste après avoir fini des semblants des bandages, la douleur ses blessures et la fatigue avaient eu raison d’elle ; pile le genre de reminder qu’il me fallait pour me conforter dans l’idée de la sentence se devant d’être appliqué. Quittant mon arbre, suivi de près par ma compagne à quatre pattes, j’avançai en faisant attention à une pas déclencher les pièges anti intrusion que j’avais eu le temps d’analyser tout ce temps durant ; théoriquement ce n’était pas mon domaine, j’aurais probablement eu plus de mal à les déceler s’il y avait eu parmi eux un véritable expert en la matière à leur côté, mais…
Avançant jusqu’à la porte, j’y posai la main d’où s’échappai une grande quantité de métal liquide, en un rien de temps, celui-ci recouvrit la porte et l’ouvrit en silence avant de se propager dans la maison, passant par es recoins des murs pour rapidement arriver à la chambre à coucher de mes cibles. À la porte de celle-ci, le Métal réitéra son action sous mes instructions, recouvrant la porte pour sans un bruit l’ouvrir avant de totalement investir la pièce. Mon regard sombre se posa sur leur facies en dormis, et j’entendais à ma droite le silence, le silence inquiétant qu’un animal tel que Shenzy générait lorsqu’un prédateur de la sorte se préparait à attaquer… Posant sur elle une main ferme, je levai le regard vers le métal qui finissait de recouvrir les murs, les meubles et même le lit en dessous duquel ils étaient couchés. Encore heureux la salle était assez grande pour ce qui allait suivre… rallumant la lumière maintenant que nous étions dans le noir le plus total, je posai la main sur la hyène qui dans son désir de plus en plus vivace commençait à avoir de plus en plus de mal à retenir son rire… et sa salive.
- Ils ont quand même un sacré toupet pour pouvoir ainsi dormir du sommeil du juste… tranquillement, sans remords, sans peine, sans cauchemar… combien d’années cela m’avait-il prit pour parvenir à oublier mes propres démons ? Posant le regard sur le charognard, je lui fis comprendre d’un signe de tête qu’elle pouvait enfin aller réveiller nos… tourtereaux.
Prenant place dans un fauteuil de métal né du sol que j’avais entièrement recouvert de mon élément, j’eus un sourire nostalgique en entendant les hurlements de ceux-ci. Ma compagne à fourrure avait procédé comme nous en avions convenu, à savoir prendre une main de chaque dans sa gueule et les broyer d’un coup de mâchoire lent, mais particulièrement et douloureusement efficace… Houu… ça m’avait manqué… murmurai-je sous ce frisson qui couru le long de mon échine, le regard levé au plafond où j’avais dédié cette œuvre à Jashin sama, dessinant dans le métal qui recouvrait le plafond le symbole de ma déité. Ceci dit, mes deux offrandes me sortir bien assez vite de ce sentiment de félicité. Non pas en m’attaquant ou tentant quoi que ce soit d’eux-mêmes contre moi… non… c’est plutôt en entendant à travers leurs cris le nom « d’Ume chan » que je m’en rendis compte. Pour eux… pour ces enfoirés leur enfant n’était pas une humaine, pas même une esclave… non… elle n’était visiblement qu’un outil, un outil difonctionnel dont ils pouvaient faire usage peut importait son état de détérioration.
Lentement mon sourire s’effaça, lentement mon désir de profiter de ce moment de nostalgie se terni, alors que je voyais et entendais père et mère, appeler, et insulter l’enfant qu’ils venaient de battre pour venir les libérer d’un adversaire qu’ils savaient hors d’atteinte pour elle…. … … … vous pouvez crier son nom autant que vous voulez… la mépriser dans vos appels autant que vous le désirez… et même espérer qu’un passant par cette heure viendrait si profondément s’enfoncer hors du village pour farfouiller dans votre domaine… frappant violemment du poing contre un des murs, mas un seul bruit ne fut émis par celui-ci. Personne ne vous entendra… et personne ne viendra à votre secours… car j’ai entièrement insonorisé cette pièce… poursuivis-je un nouveau sourire sur le visage, non pas nostalgique, non pas bien veillant, non pas imaginaire ; mais bel et bien aussi pervers qu’il l’était quelques années auparavant. Reprenant avec cette expression que j’avais longtemps cachée à ceux de ma nouvelle vie, je m’exprimai…
Vous savez, il existe bien des choses pour lesquelles Itagami est douée, la création, le management… les relations humaines… et bien d’autres encore, mais il était un domaine qui ne pouvait définitivement pas être noté sur un CV, tout du moins un CV classique. Il avait fuité plus haut que notre Kunoishi était la prêtresse d’un culte de Jashinistes dans Kaminari, une prêtresse qui lorsqu’elle officiait encore n’avait jamais Faillie aux attentes de ses fidèles et encore moins à celles de Jashin si jamais cette entité existait réellement. Combien en avait-elle converti ? Combien en avait-elle amené à cette religion… ? Peut d’individus pouvait se targuer de l’égaler son domaine de prédilection, servir Jashin… en délivrant le plus de douleur qu’un être humain pouvait supporter…. Un peu exagéré ? Peut-être cette « histoire » sortie de nulle part, d’une mère de famille devenue tortionnaire vous semble complètement téléphonée… il n’en est rien... et la preuve est dans son nom que vous prononcez encore et encore, sans jamais véritablement comprendre sa signification. Consacré depuis sa naissance même à servir Jashin, sa mère voulait d’elle qu’elle soit celle qui se tienne au côté dudit dieu… c’était pour ça qu’elle l’avait ainsi Nomée : Itagami… Itami no Megami (Déesse de la douleur)
Si des années durant lorsqu’elle apprit la signification de son nom notre jeune femme n’en assumait pas son aspect… presque enfantin. Elle ne sut le magnifier que lorsque vinrent les heures durant lesquelles elle se découvrit une passion pour ce qui était de… donner naissance à des hurlements. Si depuis lors elle n’avait montré que ce côté à même de « retirer, modérer et faire taire » la douleur… ce soir, en cette soirée de nuit sans lune, dans cette chambre arrangée en autel de sacrifice… notre auto proclamée déesse, qui prodiguait mille et un tourments s’éveillait de nouveau… Combien de temps cela faisait-il ? Une heure… non, non… probablement deux et demie… deux heures ou certainement plus… le temps passe si vite lorsque l’on s’amuse. Tant de temps s’était écoulé depuis que la Kunoishi s’était méthodiquement mise au travail… pour le plus grand plaisir, mais paradoxalement la plus grande terreur de Shenzy qui ne la connaissait point sous cet angle.
Que s’y était-il passé ? Elle s’était présentée à eux dans un premier temps comme une interrogatrice, une unité spéciale du kekaimusho qui les suspectait de cacher un projet pour lequel cette famille comptait utiliser Ume chan comme une bombe humaine sur la tour du Kage… chose qui expliquerait leur acharnement à la sur-former qu’importait le prix ; bien entendu tout ceci n’était qu’un acte, une prestation… même si trois quarts d’heure après qu’elle ait commencé à leur faire subir d’indicibles maux. Ils avaient tout dit sur leurs intentions, elle ne s’était pas arrêtée pour autant… il ne s’agissait pas vraiment d’un interrogatoire près tout, c’était une punition, une punition sous la forme d’une offrande a une entité « supérieure ». Hum… ça fait longtemps que je n’ai pas vu ça… un être humain écorché… Fit la voix aussi décontenancée que nostalgique de Shenzy.
La pièce empestait le sang, les victimes n’avaient plus de voix pour faire entendre leur peine. Seuls des râles sortaient de temps à autre de leur gorge elle aussi endolorie. Maintenu debout par un long réseau de câblage, tous deux avaient bras et jambes écartées, tous deux respiraient difficilement, tête pendant vers le sol, toussant de temps à autre des quintes de sang. Pour cette fois, je ne saurais trop vous décrire ce qui leur était arrivé, à dire vrai il était peut-être mieux que… tout ceci… reste à jamais dans cette caisse de métal. Hormis l’odeur du sang se démarquait celle de la chair brûlée, mais aussi un début d’odeur de putréfaction… oui en si peu de temps.. Le sang sur les babines de Shenzy semblait indiquer que sa salive avait peut-être utilisé ici… Qu’en était-il de leur corps ? Hormis le sourire niais d’Itagami qui en disait long sur son état actuel, on pouvait d’un rapide coup d’œil voir qu’ils avaient souffert le martyre… au sens le plus brut du terme. Leurs mains étaient dépourvues de doigts, tous jonchaient le sol, brulé à l’endroit où il avait été sectionné… ou arraché… tous séparés de leur ensemble à chacune de leurs articulations ; comme si elle avait pris le temps de les sectionner jointure par jointure. Au sol on constatait d’ailleurs la présence d’ongles, ongles qui pour le coup ne figuraient pas sur les autres morceaux. Plusieurs membres couverts de bleus, d’autre dont on pouvait voir des protubérances blanches déchirer la peau en sortant de cette dernière nous disait quelle les avait battus… presque à mort… des dents brisées, des os visiblement broyés, d’autres, sectionnés, de l’intérieur et extrait du corps. Divers outils aussi recouvraient le sol, tous de métal, mais certains d’entre eux présentant une drôle de noirceur ; de la suie plus précisément, désignant que ces objets avaient été soumis à de fortes températures avant d’être utilisés sur un corps de chair… et bien entendu, la chose la plus visible, mais aussi la plus repoussante était que sur une partie non négligeable du corps de la femme, manquait la peau de celle-ci. Les morceaux sanguinolents et difformes au sol semblaient lui appartenir.
- utiliser sa femelle pour le faire parler… OK… mais, j’ai rarement vu un tel usage du fuuton… Avait fait la hyène le regard rivé et inquiète sur les morceaux de peau qui avait été « séparée » de leur propriétaire.
- Hummmmmmm Merci vous deux… j’ai passé une excellente soirée… fit la voix d’itagami, sortant de la pénombre une casserole d’eau bouillante en main alors qu’elle se rapprochait de ses victimes.
- n…. Non… non… vous aviez… vous av… vous aviez promis que vous la.. que vous la laisseriez tranqui… tranquille après ça… Fit la voix faible, mais pleine de détresse dudit homme de la famille. Tandis que sa femme essayait tant bien que mal de boucher de s’échapper du funeste destin se rapprochant d’elle.
Un simple et large sourire, telle fut la réponse de la tortionnaire lorsqu’elle en renversa le contenu sur la partie ou les fibres musculaires étaient à nu. Tout exténuée qu’elle était un cri parvint à sortir de ses lèvres, un cri qui fit frissonner notre Metaru, un cri qui bien vite se tue, la laissant sombrer de nouveau dans cet état semi-conscient qu’elle avait jusqu’alors ; trop traumatisée pour que son cerveau puisse gérer toutes ces peines et réagir en fonction, mais assez choqué pour justement empêcher la syncope… Pourquoi l’eau ? Ha… s’était bien simple en réalité, la laisser s’infiltrer dans les muscles pour complètement les paralyser plusieurs jours, voire mois disons… bien moins que ce qu’il lui restait à vivre était une assurance ; une assurance qu’elle, qui était la Kunoishi de la famille ne puisse plus espérer faire quoi que ce soit comme éventuel jutsu là où elle irait… une simple assurance.
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
- Bien, Shenzy… ils sont à toi… Fis-je après avoir complété mon œuvre , levant le regard vers la marque de Jashin sur le plafond à laquelle j’y adressai une brève prière... pour accompagner mes offrandes…
Reposant mon regard sur ma compagne, je m’approchai des cadavres en sursis avant de lui pointer de nouveau les anneaux qui sortaient du corps de chacun. Elle m’avait suivi avec une certaine attention, donc j’étais sure qu’elle savait à quoi rimaient ces bagues, mais je lui en fis quand même un rapide résumé. Chacune de ces bagues était en réalité la terminaison d’un fin fil de fer résultat de ma technique de capture, à la différence de la faire en extérieur pour m’approprier mes proies, j’avais glissé ma main dans une de leur plaie béante pour rependre les fils au sein même de leur corps.
- Rappelle-toi, chaque bague est liée à un fil qui peut être lié à… plusieurs organes… tien par exemple… glissant mon doigt dans l’une d’entre elles, je dirai un peu sur le fil auquel elle était rattachée, amenant rapidement à la bouche de ma victime des gerbes de sang. Celui-là est lié à une partie de ses intestins… son foie… et probablement un morceau de pancréas… Fis-je en contenant difficilement un rire satisfait devant les grimaces de douleur de l’homme en question. Tu te rappelles de ces côtes que j’ai sectionnées tout à l’heure… j’ai juste ajouté un peu de fuuton aux fils liés à ces anneaux-là… Cotinuai-je en pointant du doigt les bagues marquées d’un sigle particulier. Ils sont solidement enroulés autour de certains Os… parfois un… parfois plusieurs… c’est une belle roulette russe tu ne trouves pas ? Fis-je en hésitant un peu, c’était tentant… le futon courant le long de mon index s’imbibant rapidement autour du dit fil de fer… Il ne restait plus qu’à tirer… mais… Il faut que je laisse les autres Hyènes s’amuser un peut n’est-ce pas… m’interrompis-je avec un certain… dépit.
Tournant la tête vers la fenêtre que mon Kinton libéra, je pus y percevoir la couleur du ciel s’éclaircir lentement… ça faisait déjà toute une nuit que je m’amusais... ? Quel dommage… après tout il était vrai que généralement c’était sur des jours, voir des semaines que j’étendais mes… offrandes. Un dernier regard vers eux, je passai une main doucereuse sur le côté du visage sans peau de la mère d’An-Chan, souriant à son mari que j’avais expressément moins touché pour lui faire ressentir le poids de la culpabilité du survivant. Quelque chose de bien commun chez les torturés ; peu importait le point auquel, l’on aimait quelqu’un, peut importait le point auquel on essayait de se voiler la face, l’on était toujours soulagé de moins souffrir que l’autre. Il y avait toujours ce plaisir coupable d’être épargné de tant de peine… et toujours ce sentiment, qui grandissant encore et encore et encore finissait par étouffer la victime dans son dégout d’avoir survécu… d’avoir échappé à ce sort. C’était exactement ce regard que je discernais chez lui, il n’osait même plus regarder sa promise, fixant simplement le sol d’un air désabusé… il aurait pu à plusieurs reprises me demander de le torturer à la place de son épouse, mais… il faut croire que la lâcheté n’était pas un trait surprenant venant d’un individu qui maltraitait sa fille pour fomenter une révolte dénuée de sens contre les porteurs de Kekkei Genkai…
- Aller, Shen-Chan… comme prévu j’ai laissé leurs jambes un maximum intact… ça a été dur, tu sais… il y a beaucoup de terminaisons nerveuses à exploiter à la plante des pieds… continuai-je parcourue d’un frisson, posant le regard sur la Hyène qui mangeait… ce dont avait été séparé les victimes… ça restait une hyène et ceci restait de la viande… alors… nostalgique de tes vieux jours ? Demandai-je d’un petit rire, libérant lentement les deux victimes de l’emprise de mes fils.
- hummm… ouais… ça faisait longtemps que je n’avais pas eu à me débarrasser de cadavres… je commençais à désespérer à toujours te voir emprisonner ces gens plutôt que de t’en débarrasser. Prédateur certes, mais charognard aussi… Les premiers ayant sceller un pacte avec la meute était des Eiseinin, des médecins opérant sur les champs de bataille, médecin… qui pour se débarrasser des preuves de leurs recherches illégales en nourrissaient ces Hyènes qui n’en laissait pas un seul Os… peut être devrais-je proposer ses services à Sazuka… le centre de recherche allait certainement avoir besoin d’un moyen efficace de se débarrasser des corps aussi.
—C’est les petits qui vont être content, enfin un peu de chasse… fit l’animale en jubilant, posant les pattes sur ses deux présents Tu es sure que ceci ne dérangera point ton… ne dérangera pas Jashin sama… ?
- Hum… je les ai tous deux marqués au fer rouge… jusqu’à l’os du sceau de celui-ci… qu’importe ce qui arrivera à leur corps, leur mort lui est consacrée… tu peux les garder envie au domaine aussi longtemps que tu veux… leur peine ne ferait que rendre leur mort plus appétissante encore. En termes de… sacrifice. Finis-je, une expression satisfaite, voir, heureuse sur le visage. Va en paix… et passe le bonjour à la meute de ma part…
- Haha… t’as… définitivement un grain toi… mais… tapotant ses deux prises d’un air tout aussi sadique que le mien nous partageâmes un dernier regard. Ce n’est clairement pas pour me déplaire…
[i] Comme vous vous en doutez déjà, notre Kunoishi un peu fanatique n’en était pas à son coup d’essai, voir s’en était presque une routine… sortant de la pièce après s’être étirée et débarrasser de la seconde peau métallique qu’elle s’était faite pour ne pas tacher son corps ou ses vêtements, elle avait rejoint la fenêtre qu’elle venait d’ouvrir, de l’extérieur. Son invocation s’en était allée avec les parents Sarada, laissant ne laissant derrière que des flaques de sang… Lentement, mais surement, alors que l’aube pointait à peine le bout de son nez, elle retira le métal qui recouvrait la pièce, amenant celui-ci à emporter la moindre preuve de son passage ici. Pas une goute de sang de salive, ou de sueur, pas une emprunte ou quoi que ce soit pouvant remonter à elle d’une manière ou d’une autre… ici dans ce coin perdu qu’avaient choisi les Sarada pour subsister nulle chance d’y croiser un témoin indiscret ; d’autant qu’il s’agissait d’une propriété privée, connue pour être particulièrement violente envers les intrus.
Le métal s’extirpa entièrement de la pièce la laissant telle qu’elle était la veille… telle qu’elle était, sans ses occupants. Concentrant tout ce métal en une sphère, la Métaru produisit deux clones de l’ombre avant de reprendre sa dissimulation de preuves. Les deux occurrences de sa personne prirent l’apparence de feux ses victimes alors qu’elle-même transformant progressivement la sphère en un drôle de serpent, ordonna à celui-ci de s’enfoncer progressivement et profondément dans le sol derrière la maison ; s’enfoncer si profondément que même une doton fortuite ne saurait le déloger. Ni trace, ni restes, ni odeur… Haha… ça ne me rajeunis pas tout ça… se murmurait-elle en poursuivant son « méfait », des souvenirs de temps passé affluant à sa mémoire. Pendant ce temps, les clones sous l’apparence des parents s’étaient vêtus de leur tenue de voyage et emparés de leur bagage qu’ils remplissaient de diverses choses ; tenues, et nécessaire de voyage de voyage pour être plus précis… L’idée était qu’ils avaient été mandatés en mission hors de Kaminari, il fallait donc que ce départ fasse aussi vrai que nature. Ceci dit, pour Itagami comme pour ses clones, le plus dur restait à faire… si la nuit avait été une partie de plaisir… elle redoutait la matinée, pour ce qu’elle était sur le point de faire…
Elles avaient fini leur préparation et Itagami elle-même finissait d’enterrer ses preuves lorsqu’elles vinrent à la fenêtre, observer leur créatrice d’un air… plus triste qu’autre chose. Hochant la tête pour affirmer que toutes connaissaient leur rôle. Ça leur prit un certain temps, mais les deux fausses Métaru raffermir leurs expressions, puis les durcirent, avant de parvenir à cette démonstration de dégout qu’il affichait lorsqu’ils avaient vu la blonde pour la première fois. Débarquant avec fracas dans la chambre de la jeune Ume encore endormie, celle qui jouait la mère hésita un instant, avant de se faire une raison… pour que cette enfant aille de l’avant, il FALLAIT passer par là…
Diminuez un peu
- PENDANT COMBIEN DE TEMPS COMPTE-TU ENCORE DORMIR !!!? S’écria la Sarada en réveillant sa fille d’une claque bien sentie…
- Pfeuuu… même pas fichue de faire tes bandages correctement ? Tu sais… que ce n’est pas ce qui t’aurait dispensé d’entrainement n’est-ce pas ? Accentua le père bras croisé dans l’encadrement de la porte. Comme je le pensais toi comme cette ratée n’êtes pas assez fortes pour mener notre projet contre les utilisateurs de Kekkai à bien… Soupira-t-il d’une voix plus que déçue, posant sur sa fille un regard méprisant. Encore un déchet…
- NE NOUS RÉPOND PAS ! S’écria de nouveau la mère en levant la main, menaçant de la battre comme la veille alors qu’Ume essayait désespérément d’en placer une.
Quelque part, c’était facile de jouer le rôle de ces tyrans, ils avaient tant traumatisé l’enfant qu’elle s’abstenait ne serait-ce que de protester ; si le plan de l’Heidan se portait comme un charme, le cœur de ses clones n’en saignait pas moins pour autant. … ça suffit… on t’a assez entretenu… Laissa-t-elle soudain sortir en se redressant, jetant à sa fille son sac.
Ma femme et moi nous partons… nul besoin de te préciser qu’il t’ait interdit de nous suivre. Fit-il en gardant sa position, donnant un petit coup de pied dans l’un de ses sacs de voyage. À ses questions, à ses incompréhensions, à ses supplications, la nouvelle réponse fut une déferlante de gifles et de coups.
— … tu ne comprends pas ? Tu ne comprends pas que c’est à cause de ta médiocrité qu’on te laisse derrière ? Combien de fois vont nous arrêter les gens à cause de ton… état ? Ta simple présence à nos côté fera non seulement capoter la mission, mais aussi notre désertion. fit-elle en se redressant. On ne peut pas rester dans ce village… Sinon les gens vont devenir de plus en plus insistant lorsque viendra ton petit frère… fit-elle en se caressant le ventre. tu comprends… ? Pendant des années on à essayé, de faire de toi une Kunoishi parfaite… un ninja parfait, celle qui réussira à réaliser nos idéaux… mais tu es loin… très loin de cette perfection. fit-elle en se retournant, un bâton d’entrainement en mai que la jeune enfant ne connaissait que trop bien. On a pas besoin d’un poids mort… dans les pattes… Levant le bâton, bâton que les deux clones ne voulaient pas utilisé, mais se devait de le faire pour l’empêcher d’essayer de les suivre… la mère frappa… encore… et encore… et… encore… vociférant que c’était pour la punir, vociférant que finalement elle ne valait pas mieux que leur premier échec… ne cessant de s’énerver en faisant montre de sa déception… et que plus jamais… ils ne voulaient les voir.
Les clones de la Metaru avaient la nausée, l’espace d’un instant elle avait presque eu l’impression de lever la main sur Kuu et cette simple idée… lui était insupportable, ce n’était pas comme si elle ne voyait pas ce qu’elle faisait, loin d’être comme si elle ne ressentait rien pour celle en face d’elle, bien au contraire… mais si c’était physiquement douloureux pour cette enfant, c’était mental insupportable pour la Metaru… ce qui consistait à briser les derniers liens qui liait cet enfant à ces monstres qu’elle appelait parents… Se retenant le plus possible de montrer ce quelles ressentaient vraiment, les clones finir par ramasser leurs bagages et quitter la maison, la laissant une fois de plus seule face à leur cruelle décision. Ne t’avise même pas de nous chercher… tu es morte pour nous… Fit le père factice en s’arrêtant sur le pas de la porte, incliné de telle sorte que la gamine ne le voit pas en train de tenir son cœur qui était sur le point de lâcher… Finit de faire tes bagages et quitte cette maison… tu n’y es et n’y sera plus jamais la bienvenue… Acheva-t-il avant de claquer la porte, s’éloignant avec sa « compagne » de cet endroit.
Quant à Itagami, la véritable Itagami, elle attendait. Assise sur un banc, des larmes courant sur ses joues et un livre qu’elle ne lisait point en main. Aussi endolorie et sentimentalement blessée que l’était l’enfant sinon plus, elle patientait à l’extérieur du domaine, sur le chemin de la ville pour l’intercepter. C’était paradoxal pour une Jashiniste de tant compatir à la peine d’autrui, mais pour cette enfant, pour cette âme innocente, être un agneau sacrificiel n’était pas encore permis… c’était beaucoup, beaucoup, beaucoup trop tôt… Ou peut-être… y voyait-elle simplement une réminiscence de sa propre fille…
Ses clones avaient fait une centaine de mètres en s’enfonçant dans la forêt avant de cacher sous d’imposantes roches les effets des Sarada et disparaitre… rapportant à leur créatrice ce qui s’était passé dans la maison. La jeune femme attendait Ume à qui elle avait littéralement ordonné de faire ses bagages et quitter sa seule demeure… et comment l’avait-elle fait… Pour ce qu’elle lui avait fait subir, la Metaru se devait au moins… au moins, lui offrir un peu de chaleur humaine, d’attention, d’affection et de compassion… avant de la mener à sa grande sœur…
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Ma Naïveté nous a perdu... ça ne se reproduira pas
Une fois sortie, la violette accompagnée de la mère Metaru se dirigent vers la demeure de la première. Anzu pouvait encore sentir Kumiko jouer en sortant de la maison, au moins, elle ne verra pas le temps passé. Malheureusement, elle ne pourra pas rester plus longtemps que ça, non pas qu'elle prévoit de déserter, si c'était vraiment le cas, elle ne verrait même pas où allez. La demoiselle devait juste se préparer à partir pour une expédition, une longue expédition, même si elle n'a aucune idée de combien de temps elle durera. Elle soupire, au moins, les deux Metaru sont au courant, elle ne verra pas la violette pendant un moment, ce sera tout ... enfin, la Sendaï continue de marcher tandis qu'Itagami la remerciait de voir Kumiko comme une personne normale, la demoiselle ne fait aucunes remarques à ce propos, se contentant de garder un silence assez imposant. Non pas qu'elle a mal pris quelque chose, mais elle ne voit rien à redire, pour elle, une albinos est juste une humaine plus blanche, mais sinon, la demoiselle a déjà vu plus choquant qu'une petite fille aux teints pâles, et elle risque de voir encore pire.
Elle se retrouve ensuite dans les bras de la blonde, se retrouvant le menton juste au-dessus de sa dangereuse poitrine. Elle rosit devant cette affection soudaine, se rappelant un peu de ce qu'elle lui a déjà fait. Certes, ce n'était qu'un baiser, mais Anzu n'aimait pas qu'on joue avec ces sentiments ainsi. Elle se laisse cependant faire, elle n'a pas vraiment l'occasion de câliner ou de se faire câliner, étant une fille plutôt solitaire que très sociale, bien qu'elle ait fait des efforts là-dessus. Cependant, Anzu sentait qu'un métal froid lui enroule l'avant-bras, et une fois l'étreinte finie, elle remarque autour de son avant-bras un bracelet sous forme de dragon en métal.
- Je t'ai vu et j'ai partagé ta maison depuis une douzaine de mois, je sais que tu n'es pas aussi calme que tu le parais. C'est pour ça que je te préviens juste de ne pas faire une chose que tu regretteras plus tard ... après tout, on peut tomber si facilement dans les travers du passé qu'il en devient dangereux de faire un retour en arrière.
Elle savait de quoi elle parlait, et elle avait maintenant des réponses sur ce qu'elle pouvait être avant. Mais Anzu laisse planer ceci en suspens, elle ne va pas plus loin, ne le dit pas à haute voix, juste, fait savoir à la demoiselle qu'elle sait "ça" maintenant. Et comme elle a pu le constater lors de ce partage de tendresse, elle ne lui tient pas rigueur.
Elles finissent par retourner devant chez elle, la blonde vient encore une fois la faire rougir en venant poser ses lèvres sur les siennes, manquant encore une fois de se faire assommer par un gigantesque marteau émeraude. Encore les joues rouges, arrondies par l'air qu'elle plaque contre celles-ci en boudant, elle entend Itagami lui souhaiter bonne nuit, avant de commencer à partir.
- Bonne nuit Itagami.
Elle ferme la porte une fois qu'elle est éloignée, c'est maintenant l'heure à elle de se laisser tomber dans les bras de morphée.
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Ume venait de se réveiller une deuxième fois, la première, ce fut par ses parents, ses parents qui ont exprimé leur envie de partir, tout en lui faisant comprendre qu'elle était inutile, qu'elle ne pouvait pas réussir leur projet de devenir une shinobi parfaite. Elle s'est évanouie par la suite en se prenant une nouvelle myriade de coups. Son corps vomissait de bleus, ses bandages qu'elle peinait à remettre furent teinter d'une teinte écarlate qui montre que la plupart de ses blessures se sont ré-ouvertes. Elle ne se réveille cependant ni dans un hôpital, ni même dans sa chambre qu'elle a quitté. La borgne se retrouve en effet dans une grande pièce, un genre de salon, entourée de nombreux étagères qui débordait de livres. Était-elle dans la grande bibliothèque ? On dirait que non, de son souvenir, il n'y a pas de salons, ni même de masque d'Oni accroché au mur, au-dessus d'une masse cloutée assez récente. La demoiselle tourne la tête, tout ce qu'elle arrive à voir, c'est ses affaires, mais aussi une femme, une femme à la chevelure violette dont le visage lui rappelle quelque chose. Elle tente de bouger, mais celle-ci la retient en la voyant s'éveiller.
- Ne bouges pas, tu es gravement blessé.
C'est les mots qu'elle dit alors qu'Ume se rappelle de ce qui s'est passé, elle était partis, prenant ses affaires avec elle, puis elle a erré pendant un moment dehors avant de s'écrouler plus loin, incapable de faire le moindre pas. Elle se dit que cette femme l'a récupéré alors qu'elle s'est écroulé sur le sol. Elle ne bougea donc pas, observant encore cette femme avec son seul œil encore opérationnelle.
- Qui êtes-vous ?
C'est ce qu'elle se posait comme question en voyant un visage familier et pourtant dont elle ne trouve aucun nom à poser dessus. Elle fronce les yeux, n'arrivant toujours pas à reconnaître ce visage, ni même cette chevelure. Elle sent juste la main de cette femme se poser sur sa tête, la rassurant un peu.
- Je me nomme Anzu, et ne t'inquiètes pas, je vais m'occuper de toi Ume, reposes-toi, je vais panser tes blessures pendant que tu dors.
Comment connaissait-elle son nom ? Certainement car il s'agit d'une gradée, elle le sait grâce à son bandeau qui est d'un matériau plus précieux que celui des Genins. Elle devait au moins être Chunin, en tout cas, même si cela est faux, même si les desseins de cette femme pouvait être plus sombre, elle s'en fichait. Ume avait encore le discours de ses parents en tête, et elle se disait que, de toute manière, quoiqu'elle fasse, elle sera toujours comme ses géniteurs l'ont traité.
Une shinobi faiblarde qui n'a pas su s'approcher des espoirs de ses parents. C'est sur cette pensée qu'elle décide de fermer le seul œil qu'elle a ouvert ... laissant le loisir à cette femme de faire ce qu'elle veut d'elle.
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Merci à patate pour l'avatar et Sazuka pour la signature o/