Nettoyer ne dérangeait pas vraiment Akina, cela lui permettrait de récupérer un peu de penser à ce petit entraînement. Elle ne comptait pas vraiment se presser pour rendre à ce lieu son état d’origine. Cela pourrait même lui prendre quelques jours sans que ce pose problème. Et elle ne s’attendait pas à ce qu’Umeka l’aide et ne s’aviserait pas de le demander à Raizen, il avait déjà subi son encre… Ce serait la double peine pour lui, et deplus, il avait sûrement d’autres choses importantes à faire, comme s’occuper… des tâches d’un ninja de son rang ?

Mais contre toute attente la Senshi fit demi-tour et resta ici, au côté de l’intendante pour… nettoyer. Voilà qui l’étonnait vraiment. Cette Umeka d’ordinaire si taciturne, réservée et solitaire voulait lui apporter son aide ? Elle la surprenait vraiment ! Akina lui adressa un sourire réjouit et l’écouta. Son sourire resta figé sur son visage, marqué entre stupeur et amusement. Etait-elle vraiment sérieuse ? Elle le semblait, oui. Akina agita les mains face à la gladiatrice en signe de refus.

-Oh non non non ! haha… On ne va pas détruire le terrain, ni attendre qu’il pleuve. Ca fait longtemps que tu es à Kaminari je crois, tu devrais savoir que la pluie n’arrive pas… très vite à Kumo. Dit-elle rigolant et se disant qu’elle était plutôt drôle comme fille. Akina fit alors un signe et d’un parchemin fit apparaître… un… puis deux serpillères, des sceaux déjà remplis d’eau… Non ! On va frotter ! Heureusement, j’ai eu la bonne idée… d’emprunter ces sceaux, c’est très utile et surtout pour la bibliothèque ! Akina savait parfaitement que sa partenaire allait réaliser sa bêtise.

Mais c’était trop tard ! Akina venait de lui fourrer un ballet entre les mains, avec un sceau, en affichant un grand sourire ravi. Comment pourrait-elle refuser après ça ?

-Allé ! Au travail ! Dit-elle en s’éloignant équipée de ses armes de nettoyage massive. A deux, cela leur prendrait beaucoup moins de temps et Akina n'obligerait la pas la chuunin à revenir. Mais qu'elle était là... Elle allait en profiter, pour laver oui, mais aussi pour la questionner un peu... Et d'ailleurs. Tu as un peu changé non ? C'est Sazuka qui te rend plus... hum... civilisée ?

Première morale que tu recevais de la Suzuri et sans doute pas la dernière tu pouvais en être sûre. Mais heureusement, elle le prenait à la rigolade, oui c’était drôle… sauf que t’aurais bien fait comme ça toi ! Mais le pire vint lorsqu’elle fit apparaître deux ballets et deux seaux d’eau. Tu étais d’un coup dépitée. Laver tout ça à la main… Mais qu’est ce qui t’avait pris de revenir sur tes pas ?! De la folie, pure et simple. Tu allais donc décliner, normal, mais en regardant l’intendante de Kumo… tu fus pris de remords, alors que n’avais même pas refusé. Du coup… Tu acquiesças. Ce n’était pas qui que nettoyer les latrines d’une arène à Mizu… Ce que tu avais déjà fait, en guise de punition.

Avec ton matériel visiblement professionnel tu commenças donc à éponger le sol en vociférant dans ta tête. Puis après à peine quelques secondes, Akina te posa une question qui aurait pu te faire sursauter. Elle disait qu’avant tu n’étais pas civilisée… En fait, la suzuri venait de te piéger. C’était clair comme l’eau de ton seau ! Un petit rire nerveux venait de quitter ta bouche et tu la regardais avec gêne sans pour autant rougir. Tu savais qui était cette femme vis-à-vis de Sazuka et apparemment elle savait qui tu étais, en dehors d’une adhérente de la bibliothèque et d’une fière chuunin bientôt… très bientôt Kagai.

« Etto… J’étais déjà civilisé avant… et Sazuka n’a rien à voir là-d’dans ! »

T’exclamer… Te mettre sur la défensive comme ça… Tu te rendais de ce qu’elle disait, et de ce que tu disais. En fait elle avait raison sur toute la ligne. C’était ce que tu avais partagé avec la brune qui t’avait rendu un peu moins… revêche. Pour dire à quel point tu l’étais avant ! Et beaucoup plus ! Raizen avait eu de la chance que tu sois si gentille !

« Ben admettons que ce serait possiblement le cas… J’pense pas qu’elle m’ait changé autant que ça… »

Vite, il fallait que tu détournes la conversation, que tu passes à autre chose. T’aimais bien Akina mais tu n’avais pas si envie que ça de partager tes exploits nocturnes avec la Doctoresse, c’était trop bizarre comme discussion. Encore, si elle ne connaissait pas l’Ikeda, pourquoi pas… Mais là… C’était… very weird.

« Heu… tu t’y connais bien en fuinjutsu ? j’aimerai beaucoup apprendre mais Saz… hum… mais je ne sais pas trop par où commencer. Je sais faire un ou deux trucs basiques mais… Enfin tu vois quoi ? »

Tu venais sûrement de te sauver d’une immense gêne avec elle… Et t’avais pas non plus envie que la Directrice apprenne que tu partageais vos relations avec son ex ! Puis tu te remis à frotter le sol plein d’encre frénétiquement.

Impatiente d’entendre sa réponse, Akina ne lâcha pas la jeune femme de son regard verdoyant, très curieuse de voir sa réaction, de l’écouter. Et les réponses qu’elle apporta étaient pour le moins criantes de vérité, malgré sa tentative de la masquer. La Suzuri étouffa un petit rire, cachant son éventuel sourire de sa main.

Qu’elle était mignonne cette petite blonde. Elle ne se doutait pas à quel point côtoyer certaines personnes pouvait changer les caractères, avec le temps. Mais que l’Ikeda rende Umeka plus… extravertie, était surprenant. La directrice avait beaucoup changé à l’époque, au contact d’Akina. D'extrêmement renfermée et méfiante, elle était devenue une personne plus ouverte...

Très rapidement en très peu de temps pour une raison qui lui fut longtemps inconnue. Mais qu’elle avait compris. La différence de vie, un contraste trop fort, trop net entre l’avant et l’après Kumo. Alors elle ne doutait que, même si elle le niait, elle avait déjà commencé à changer. Et la raison de cet infime changement était clair pour Akina…

Mais c’était une autre histoire. Une histoire qui ne tournait autour que d’une chose : le physique. La suzuri aurait mis sa main à couper qu’Umeka n’avait jamais été « amoureuse » avant. Mais, lui faire remarquer pouvait… sans être risqué… être au moins dérangeant. Et le but de l'intendante n'était pas de blesser, ou gêner les autres, pas volontairement.

-Oh… Dit-elle en faisant mine de suivre le changement de concertation. Oui, je m’y connais un peu… Mon clan est… adepte de cet art, donc forcément. Surprise, clairement ; Umeka s’intéressait donc aussi à l’art des sceaux ? Etonnant pour une gladiatrice, remarqua Akina, intérieurement. Je pourrais t’aider, si tu fini de nettoyer le terrain, avec moi, avant la tombée de la nuit. Ça marche ? Demanda-t-elle en fixant la Senshi. Puis, lui laissant le temps de peser le pour et le contre –qui devait être assez évident- la Suzuri se remit au travail.

Elle était que ce challenge motiverait la jeune femme aux cheveux d’or. A force de l’observer, de lui parler de livres et d’autres choses avant ce jour, Akina avait compris qu’Umeka était une… challengeuse. Une fille qui voulait obtenir des choses et s’en donnait les moyens. Comme pour le tournoi de Kaze… Aucun doute qu’avant la fin de la journée et sa nuit fraîche, l’endroit serait comme neuf. Ou, propre au moins.

C’était donc une bonne pioche. La Suzuri savait faire du fuinjutsu ! Mais t’aurais dû t’y attendre, elle n’allait pas t’aider sans un retour. Mais bon tu trouvais ça plutôt équilibré, elle allait donc t’aider à te rapprocher du titre de Kagai qui était le seul but que tu t’étais fixé à terme dans ta vie. Alors, frotter le sol était une faible compensation au final. Puis elle t’aiderait aussi à combler tes lacunes, puis ce n’était comme il était la personne qui t’insupportait le plus.

« Ok ! Ça marche ! Tu vas voir, ce sera avant ce soir ! »

Tu allais rapidement pouvoir montrer à quel point ton entraînement dans les iles était efficace. Et dans les toilettes des arènes aussi. Tu étais une experte au final quand il s’agissait de frotter le sol. Alors tu te mis à l’œuvre. Epongeant, frottant, nettoyant le moindre centimètre carré du terrain qui était à portée de ton ballet. Tu ne t’économisais pas, ni ne faisais attention à l’état de tes mains qui à force cloquaient à force de frottement avec le bois sec et rêche ;

Après plusieurs heures passées à … frotter … sans relever la tête tu finis par te rendre compte que vous arriviez au bout des dernières tâches alors qu’au loin derrière la montagne se couchait lentement le soleil. Tu te dépêchas alors, t’énervant dans tous les sens, pour faire disparaître les dernières traces de votre passage. Mais lors que tu eus enfin fini… Il faisait noir. Tu lâchas un grand soupire alors que tu cherchais du regard la Suzuri. Et tu la voyais un peu plus loin, tranquille…

« … Bon… On a fini… Et il fait… nuit… »

Dis-tu, déçue. Tu n’avais pas réussi à relever le défi, alors tu savais qu’Akina refuserait sûrement de t’enseigner quelque chose… Mais qu’à cela ne tien, t’allais lui demander un autre deal ! Nul abandon pour les Gladiateurs !

Akina était plutôt contente de voir l’enthousiasme dont faisait finalement preuve Umeka. Comme quoi, l’optimisme de la Suzuri était contagieux. Ainsi les deux jeunes femmes passèrent plusieurs à nettoyer le terrain d’entraînement. Sans être la plus grande des combattantes, Akina avait beaucoup réfléchi à ses compétences, en tant que Suzuri. Et avec l’aide de ses parents, à l’époque où elle était toujours dans leurs bonnes grâces, elle avait pu créer et mettre en place un certains nombres de Jutsu.

Elle y repensait de plus en plus souvent à cette époque que regrettaient son père et sa mère, cette époque où elle suivait de près les pas de sa cousine, Kaldea. Ce n’était pas tant ses talents de kunoichi qui se rappelaient à elle, mais bel et bien le souvenir de cette femme. Elle en avait fait le deuil mais était toujours aussi nostalgique de cette époque. C’était… gravé dans son cœur, à jamais. Enfin, au fil de ses coups de ballet, l’intendante passa plusieurs fois plusieurs secondes à observer la Senshi.

L’observant, elle ne pouvait s’empêcher de remarquer en elle, hors son caractère compliqué, une forte volonté et une générosité incroyable. Bien sûr, elle l’aidait car il y avait quelque chose en jeu ; mais même sans ça, en insistant un peu auprès d’elle, Akina était sûre qu’elle aurait accepté de nettoyer ce terrain. Et finalement, elle comprenait pourquoi l’Ikeda lui avait accordé de l’importance. Cette fille, même si elle l’appréciait, n’était pas vraiment son type… non… Akina préférait les… Sazuka. Enfin, le calme…

Après donc quelques heures, les deux Kumojin eurent terminé leurs tâches, sous tous les sens du terme. Et, malheureusement, le soleil s’était couché. Akina observa sa comparse un instant, alors qu’elle constatait que la nuit était là et rigola.

-Tu as bien travaillé Umeka ! Dit-elle en s’approchant de la blonde. Et, à portée de bras d’elle, lui donna trois légères petites tapes sur le crânes, rien de méchant. Ce que je te propose, c’est qu’on se repose… Toi avec Sazuka et moi… avec moi… Et, demain, tu me retrouves ici. Et je te montrerai une ou deux choses, ok ?

Il n’y avait aucun doute que ce serait ok. Akina voulait récompenser la jeune femme, et surtout l’aider ; le challenge n’était là que pour accélérer le travail, au final.

Ainsi les deux jeunes femmes quittèrent le terrain d’entraînement ayant retrouvé son éclat d’antan et regagnèrent le village, tranquillement, sans doute épuisée par cette journée de dur labeur. Une fois arrivée à l’entrée du quartier Suzuri, Akina fit signe à la chuunin.

-Passes une bonne soirée Umeka. A demain ! Lui avait-elle sourit avant de s’éloigner. Pour Akina, la soirée passa assez rapidement, si fatiguée qu’elle était. La nuit fut bonne et déjà donnait naissance au lendemain. Ainsi, à l’heure prévu elle regagna le terrain d’entrainement sur dos de son aigle d’encre et y attendit la Senshi, son aigle à ses côtés –elle n’allait pas le faire disparaître et salir de nouveau l’endroit... Puis, après quelques minutes… Ah ! Salut Umeka-san ! Bien dormi ? Dit-elle d’une voix taquine, se doutant bien à quoi était dédiée la plupart de ses nuits. Elle avait vécu les mêmes choses, un moment auparavant. Ok ! Je vais t’apprendre un fuinjutsu, aujourd’hui… Si j’ai bien compris, tu connais déjà les bases ? Donc… celui-ci ne sera pas vraiment compliqué ! Enfin... ça reste du fuinjutsu...

Elle apposa ses mains au sol et apparaître un muret ressemblant fortement à celui proche de la bibliothèque de Kumo.

-Tu vas devoir apprendre à sceller ce mur, et l’invoquer ! Dit-elle avec tout son enthousiasme.

La Suzuri t’a rapidement rassuré, finalement ce qui comptait le plus pour elle était que tu l’aides. Ça te fit réfléchir un instant pour ensuite place à une joie que tu te retins de montrer si ce n’était au travers d’un sourire en coin. Mais la suite de sa phrase remplaça ton sourire par un genre de stress, ou non… autre chose, ton cœur avait fait un bond et une sueur froide te souleva l’échine. Tu venais de comprendre qu’elle avait compris, parfaitement, ce qui t’animait quand tu parlais de la directrice. C’était une fille très clairvoyante cette Akina.

« O-ok… A demain Akina. »

Avais-tu dis en l’observant s’éloigner sans démentir, toujours un peu bouche bée. T’allais devoir faire attention à ce que tu allais dire devant elle. Elle paraissait pas comme ça, mais Akina semblait avoir le pouvoir de pouvoir tirer des déductions de ce qu’elle voyait et entendait ; même sans aucune précision ou information. Non, c’était plus que ça… Elle repérait les comportements, les mimiques… C’était sûr. T’avais entendu parler de ça, des personnes qui lisaient sur les visages, les lèvres, les yeux… tout ça.

Ainsi, comme elle l’avait dit, tu quittas le terrain pour aller te reposer. Et comme elle avait soumis l’idée, tu t’étais rendue chez Sazuka, par envie de la voir et de parler avec elle. Mais, arrivée à son appartement à flanc de falaise, tu trouvas porte close, aucunes lumières allumées, rien… Tu étais déçue mais te rappelas rapidement de la position de l’Ikeda, de son travail et de ses responsabilités… Mais de là à penser qu’elle pouvait travailler la nuit… C’était autre chose.

Du coup comme Akina, tu commenças et finis ta soirée toute seule. Si t’avais su, t’aurais au moins proposé à la Suzuri de manger avec elle… Après tout tu l’aimais bien, sans penser à plus ni rien ! Après donc une nuit fort réparatrice, tu te rendis de nouveau à ce terrain très chiant à atteindre. Mais tu y arrivas quand même.

« Bonjour Akina.. »

On sentait dans ta voix que tu étais un peu fatiguée, mais sans plus ; tu étais bien reposée et prête à apprendre. Akina fit apparaître un mur après avoir déroulé un parchemin. Un mur… qui te disait quelque chose… Tu l’avais déjà vu… mais où ?

« Euh… hm… d’où il vient ce mur ? Il me dit quelque chose… »

Tu t’étais rapprochée et l’examinait de plus prés.

Umeka semblait étrangement plus radieuse que jamais et forcément Akina se demanda ce qu’elle avait bien pu faire la nuit passée. Enfin, cela ne la regardait pas. Le plus important fut qu’elle était là, comme cela avait été convenu entre les deux femmes la veille. Et, la Senshi avait plus à gagner à être là, que l’inverse. Elle s’attendait à ce que la blonde lui pose quelques questions, mais pas… pas celle-ci. La jeune femme s’esclaffa, rigolant nerveusement. Ce n’était pas si… important que cela de connaître l’origine de ce mur ? Si ?

-Oh… il vient de nulle-part… Continuait-elle de rigoler en observant Umeka qui la regardait avec un air sceptique. Puis elle soupira, s’avouant vaincue… Bon ok! Je l’ai emprunté à la bibliothèque. Ça va c’est moi qui m’en occupe. Se défendit-elle sur un ton impérieux, comme si cela lui était dû. La triste vérité, était qu’Akina avait quelques penchants cleptomanes… Mais peu importe ! Dit-elle en invitant la Senshi à s’approcher. Tu vois les symboles au sol ? Ils sont… basiques, faciles à reproduire. Et ce sceau permet de « stocker » à peu près tout et n’importe quoi, et l’invoquer ensuite… plus tard.

En fait, la Suzuri ne savait pas du tout quel était le niveau de sa coéquipière dans ce domaine. Ayant baigné dans cet art dès sa plus tendre enfance, il ne lui avait pas été compliqué d’évoluer dans leur maîtrise, même si elle était bien du niveau d’autres personnes. Il n’y avait pas beaucoup de vrais experts en fuinjutsu, finalement…

-Tu traces un sceau avec ses consignes, et il te suffit ensuite de l’activer avec ton chakra… C’est simple comme bonjour ! Dit-elle avec un grand sourire. Et plus l’objet sera grand, plus ton sceau demandera de précision, et de chakra bien sûr ! Alors.. Tien… Dit-elle en tendant son « stylo bambou » et un parchemin. Tu vas déjà essayer de faire un petit sceau et après tu passeras au mur, ok ? Akina avait toujours été quelqu’un de très pédagogue et disponible quand il s’agissait d’enseigner. Mais c’était la première fois qu’elle le faisait avec quelqu’un d’aussi « âgé » qu’Umeka.

« Simple comme bonjour… »

Tu étais une novice dans le fuinjutsu, c’était un art très complexe, beaucoup plus que tous les autres ! C’était surement le plus difficile de tous mais qui apportait aussi le plus de solution. Tu savais que dans ton clan, ton ancêtre, celui qui habitait Gyomo ; avait un penchant pour cet art que vous –enfin, les autres personnes de ta famille- jugeaient comme obscur. Tu voulais donc marcher dans ses traces… Mais… ça te paraissait tellement compliqué. Pour la Suzuri, ça semblait tellement facile… Armée donc de son bambou, tu allais quand même t’y mettre.

« Bon bah j’vais… essayer ? »

Puis, accroupie pas très loin du morceau de mur d’Akina, tu déssinas sur un grand morceau de parchemin que t’avait fourni l’intendante.Tu traçais d’abord un premier cercle, pas vraiment parfait. Et tu essayais de reproduire les symboles d’Akina ; qui étaient en fait des mots, comme des instructions, des détails. Tu n’étais pas une experte mais tu avais compris ce qu’il fallait faire, entre chakra, et tracés. D’ailleurs tu savais déjà faire de tout petit sceau… mais très très… important, ou utile. Mais bon, t’étais avec une Suzuri et les Suzuri étaient cnnnus pour leur savoir…

« Merci en tout cas de m’aider ! et t’inquiètes, si t’es une cleptomane … c’est pas grave… Tant que tu me voles rien. »

Lui disais tu pendant que tu continuais de dessiner tranquillement. Puis lorsque tu eus fini tu te relevas et demandas son avis à la femme à lunettes.

« Ah oui ! je dois stocker un truc dedans ?! »

Alors, tu posas le stylo bambou sur le sceau et posas ta main dessus pour l’activer.

La Suzuri observait avec beaucoup d’attention, et sans intervenir, les premières lignes du sceau de la Gladiatrice. Sans le dire, elle savait déjà que cela ne fonctionnerait pas, ou tout au moins que l’effet ne serait pas celui escompté, même si les instructions semblaient être les bonnes. Elle ne savait pas d’où lui venait cette étrange sensation vis-à-vis de ce premier marquage. Etait parce qu’il ressemblait à un parchemin explosif, un de ceux produits en grande quantité par la plupart des villages ninjas ?

Le temps de réaliser l’erreur, la Senshi avait déjà déposé le stylo au centre du sceau et apposé ses mains dessus. Akina haussa un sourcil, prise de stupeur, et plongea sur la jeune femme, l’entraînant dans roulé boulé sur le côté. La seconde suivante, le sceau inscrit sur le parchemin détonna dans une petite explosion qui creusa un cratère profond d’au moins un pied. Couverte de poussière, l’intendante se redressa et fixa au travers de ses lunettes rectangulaires le visage de la blonde tout proche du sien, puis prit ses distances.

-Tu aurais pu te tuer ! S’écria-t-elle avant d’épousseter ses épaules, puis elle soupira légèrement. Ah… Ce n’est pas de ta faute, j’aurais dû vérifier avant que tu ne l’actives. Elle sorti un autre stylo bambou d’une de ses poches et le tendit de nouveau à Umeka. Elle prit un autre pour elle-même et prit deux nouveaux parchemins vierges. Je vais dessiner le sceau avec toi, et je vais te l’expliquer. Elle plaça un des parchemins au sol, devant elle, et s’assit en tailleur ; disposant l’autre à côté. Assieds-toi. Puis elle commença à dessiner, et écrire. La ligne extérieure sert de délimitation à ce que tu veux sceller. Plus un objet est grand, plus elle sera grande. Dit-elle en levant la main du parchemin, un sourire confiant sur les lèvres. Ensuite, tu dois inscrire les « instructions », les Hiraganas sont communément utilisés, de façon plus ou moins « stylisée » voire illisible parfois… Les plus expérimentés utilisent des symboles que personne d’autre ne peut comprendre…

C’était en fait davantage un cours théorique qu’elle lui inculquait, mais c’était... Indispensable, finalement.

-Une fois que ton sceau est tracé, tu dois le… développer. Dit-elle en réfléchissant un instant. Enfin… l’animer, c’est une question de maîtrise de ton chakra. Pour ce genre de sceau, ce n’est pas très compliqué étant donné que son but est très simple. Dit-elle alors qu’elle écrivait et traçait à une vitesse remarquable, du bout de sa plume, tout ce que devait présenter ce sceau. Puis elle finit par apposer sa main dessus pour y imprégner du chakra. Enfin, elle déposa son stylo au centre et activa d’un signe le fuinjutsu qui le fit disparaître. En fait… Ce n’est pas si simple. Désolée de t’avoir induite en erreur. S’excusa-t-elle en lui offrant son plus beau sourire.

Il fallait bien une explosion pour que tu puisses te retrouver si rapidement sous une autre femme, une ancienne conquête de ton actuelle conquête en plus. Comment d’un entrainement au fuinjutsu et d’un sceau raté pour naître une aussi romantique situation ? Vos visages tout près, ce n’était pas akina que tu vis mais Sazuka, au dessus de toi, peut-être à cause du choc ; on un truc comme ça ? M’enfin ça n’avait pas manqué de te faire rougir alors que déjà la Suzuri s’était redressée, t’engueulant un peu mais sans plus. Cette fille était vraiment pédagogue. Tu avais manqué de la tuer à l’instant…

« Ah.. ; Désolée… Non non, c’est moi, je n’ai pas trop réfléchi, je pensais à autre chose en réalisant le sceau… »

Tu ne t’excusais pas souvent mais là ça te semblait… plus que logique de le faire, contrairement à ce sceau, un « désolée » ou un « pardon » n’allaient pas te tuer. La bévue passée tu allas t’installer à côté de la bibliothécaire. Le styllo entre les mains doigts, tu écoutais avec beaucoup plus d’attention ce qu’elle te disait, l’explosion avait remis de l’ordre dans ton esprit apparemment ! Tu le regardas dessiner, observant son visage de temps à autre et tu compris assez simplement ce que l’Ikeda avait pu lui trouver. Elle était plutôt visuellement sympa et parlait… vraiment bien. Un peu comme sazuka, bizarrement.

Tu te demandais donc pourquoi ces deux s’étaient séparées. C’était très bizarre comme histoire... Enfin tu restas quand même bien concentrée sur ce pourquoi tu étais ici. Par faire ta connaissance du fuin. La parlotte vindrait après, puisque tu ne savais pas faire deux choses en même temps…

« Je vais faire de mon mieux ! »

Que tu répondis avec une voix moins renfrognée que d’habitude, même peut-être douce on pourrait dire. Tu repris donc le tracé de ce nouveau sceau sous le regard attentif de la Suzuri. Après quelques minutes parce que tu étais moins dextre qu’elle dans la réalisation, tu terminas le sceau. Relevant les yeux vers elle, un léger sourire affiché.

« Je peux ? »

Le stylo levé, tu étais prête à le poser sur le sceau, si biensur tu ne t’étais plantée nulle part dans sa réalisation…

La Suzuri observa les gestes d’Umeka et fut ravie de son application, sûrement était dû à son regard qui pesait sur ses épaules ; ou alors elle avait un certain talent pour les sceaux. Ce dernier ne présentait aucun défaut, rien qui pouvait le transformer en arme fatale. Ainsi lorsque la blonde lui demanda si « elle pouvait », Akina m’émit aucune objection, acquiesçant même de la tête. La Gladiatrice déposa alors le stylo-bambou au centre du sceau et fit un signe. Le petit objet disparu alors dans un fin nuage de fumée ; il venait d’être scellé dans le parchemin marqué.

-Bien ! C’est parfait ! S’exclama, enthousiaste, la bibliothécaire. La première étape avait finalement été franchie et sûrement qu’Umeka avait appris, par la même occasion, de ses erreurs. Maintenant, tu vas pouvoir recommencer, mais dans l’autre sens. Explication un peu floue que la brune à lunettes ne mit que quelques secondes à rectifier. Enfin Je veux dire, en réactivant le sceau, tu devrais être en mesure de faire « réapparaître » le stylo ; enfin, de le ré invoquer, tu vois. Pour ne pas laisser chercher trop longtemps ; Akina joignit les mains et fit réapparaître son propre style depuis le parchemin qui avait servi d’exemple.

De cette façon, la Chuunin pu voir comment fonctionnait le « rappel », quels signes réaliser, comment procéder. Il n’y avait plus pour elle qu’à agir et la dernière phase de cet échange de savoir serait enclenchée, celle qui lui permettrait de sceller et invoquer ce même muret qu’elle avait subtilisé à la bibliothèque du village.

-Après, tu devras reproduire ce sceau, mais à une échelle supérieure. Tu pourras te servir du mur que j’ai invoqué pour t’exercer. Mais, ne le fais pas exploser ! ça m’embêterait un peu. Rigola-t-elle.

Rappel de la technique ::

Tu fis donc comme elle t’avait dit, une fois que le style avait disparu tu levas une main, comme elle, et fis un signe qui le fit réapparaître dans le même nuage de fumée. En fait ça tu savais déjà le faire, mais ça faisait du bien de pratiquer un peu et ça allait te permettre de bien appréhender la suite. Le plus gros morceau, ce mur qui attendait à quelques pas. Ainsi, avec la bénédiction de l’intendante, tu te mis au travail, de nouveau. Tu commenças alors à tracer un grand cercle à la surface du muret, à y inscrire les quelques Kanji qui allaient permettre de stocker. Cette partie état en fait la plus simple… Mais ensuite…

« Si je le scelle comme ça… comment je vais faire pour l’invoquer si j’ai pas de… parchemin… »

En fait cela t’intriguait, jamais auparavant tu t’étais demandée comment ça fonctionnait sans faire appel à un parchemin. Mais t’étais sûre que la réponse allait être des plus faciles et que tu te sentirais assez bête en l’entendant… Mais en même temps à côté d’Akina, tu faisais vraiment figure de… débutante. Et c’est pour ça que tu lui avais demandé de t’aider, l’art des sceaux était très compliqué, surtout pour toi qui était bien plus habituée à te servir de Gyomo. Mais comme te l’avait dit Sazuka, il fallait se… « diversifier ». Ou au moins faire plus que te reposer sur Gyomo.

Tu avais la tête dur, je le savais, et très têtue en général ; mais je prenais volontiers les conseils des uns et des autres. Pour devenir une grande Kagai, je ne pouvais pas cracher sur les autres…

« Y a un autre moyen ? »

Akina observa la jeune femme un instant, examiner le mur et l'écouta s'interroger sur la façon dont elle pouvait invoquer ce mur sans parchemin. Un léger sourire étira les lèvres de la Suzuri. Là encore c'était une base du fuinjutsu, un élément qu'elle avait oublié d'expliquer à la Gladiatrice, sans penser un instant que son niveau et put être aussi faible. Ce qui ne représentait pas un problème, en fait. Après, elle était là pour apprendre, la demande venait d'elle et de sa volonté à vouloir s'adonner aux joies du scellement.

-Oui il y a une autre façon de faire. Rigolait-elle, pas vraiment pour se moquer mais plus parce qu'elle était amusée. Sans parchemin, simplement. Tu dois apposer un sceau de scellement, comme le précédent, sur le muret; afin de le sceller. Dit-elle en s'approchant elle aussi du mur et apposant sa main pour faire apparaître, avec un signe, un sceau à sa surface. Mémorises ce sceau; ensuite, tu pourras essayer. Avait-elle ajouté en réalisant un nouveau signe pour rompre le sceau, qui s'estompa de la surface du muret.

C'était... vraiment simple; et ce n'était pas plus facile à dire qu'à faire. Certes Umeka devrait faire preuve de concentration, d'observation et de logique; ce dont elle ne semblait pas dénue à première vue malgré sa première erreur. Aussi, Akina prit la peine de lui faire un petit rappel sous la forme d'une boutade sans aucun mauvais fond. Elle était sympa cette Akina quand même...

-Il faut que tu sois parfaitement concentrée. Alors, arrête de penser à Sazuka. Esquissa-t-elle un sourire en repositionnant ses lunettes sur son nez. Ces lunettes qui n'arrêtaient pas de glisser, qui méritaient d'être changées mais que l'intendante affectionnait trop pour ne serait-ce qu'y songer... Vas-y, je te surveille de toute façon haha...