| Kumo change. Les gens aussi [FT. Sazuka] | Leoko Nora  Avatar © : Xuanzang - Fate Grand/Order Expérience : 708
Messages : 193 Date d'inscription : 27/06/2017
![Kumo change. Les gens aussi [FT. Sazuka] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Lun 24 Déc 2018 - 23:54 | | A l’orée de cette douce et prometteuse journée, Nora était perplexe et posait quelques questions. Devait-elle vraiment rentrer à Kumo ? Comment Shuu réagirait lorsqu’il apprendrait que Nora avait arbitrairement décidé de revenir sans le consulter ? Ne l’embêterait-elle pas dans ses affaires ? Il fallait préciser que le bougre avait de quoi s’en vouloir légèrement. La laisser temporairement dans une campagne tranquille la préservait certes de nombreux psychopathes avides de grand succès. Néanmoins, au-delà de cette sécurité malignement garantie, l’absence de son inestimable fiancé avait eu des effets néfastes sur son bonheur. A force de l’attendre, elle avait perdu la notion et les secondes lui parurent d’interminables journées. Finalement, elle s’était convaincue que la meilleure chose à faire était de retourner à Kumo pour retrouver sa moitié. Pour se calmer, l’ex-vagabonde tenta de chasser toutes ses interrogations étouffantes. Tout juste arrivée devant l’imposant domaine de la famille Metaru, il n’y avait plus vraiment de place à de l’hésitation. Avant même de quitter sa campagne, elle aurait dû prendre le temps de faire le pour et le contre. Car en y réfléchissant bien, il était fort probable que Shuu ait déjà eu vent de son arrivée. Que ce soit grâce à ses dons de sensorialité ou grâce à ses nombreuses relations à Kumo. Comme à son habitude, son audacieux instinct avait surpassé ces plus évidentes réflexions pour la convier jusqu’au célèbre domaine des Metaru. Faire demi-tour après tout ce chemin parcouru serait un véritable gâchis…
« Tu ne fais rien de mal, après tout… » murmura-t-elle pour évacuer le stress superflu.
Après avoir ainsi balayée craintes et questions futiles, l’ex-vagabonde se décida enfin à pénétrer la plus grande propriété de la cité Kumojin. Etrangement, il y régna un calme platonique. Pas un enfant ne jouait dehors. Pas une dispute ne crépitait dans les couloirs. Pas une femme ne jacassait moults ragots… Peut-être était-ce un jour spécial chez les Metaru. Une commémoration singulière ou un deuil solennel dont Nora n’avait guère eu vent. Toujours est-il que cette ambiance trop ecclésiastique ne la rassura pas. Elle ne seyait pas du tout à cette famille brailleuse qu’était les Metaru. Dans les couloirs et sentiers labyrinthiques, ses pas étaient alors devenues hésitants, pour ne pas dire vigilants. Pour ne rien vous cacher, elle était d’ailleurs à deux doigts de sortir un kunai de sa pochette pour parer à une catastrophe. Mais les minutes passèrent et l’improbable ne se produisit pas. Pour son plus grand bonheur. Elle était arrivée jusqu’à ses appartements, sans souci et sans croiser la moindre personne. Seulement, à l’ouverture des portes coulissantes menant à son chez elle, son cœur dépérit. Son fiancé n’était pas là. Personne n’était là. Comme toujours, Il devait être occupé et le déranger n’était pas une bonne idée. Malheureusement, son âme désirait tendrement retrouver le regard noisette de cet homme.
Elle ne profita donc même pas de la richesse de son habitat et repartit vers la première de ses potentielles localisations. La demeure des parents de Shuu. Proche du lieu, commencer les recherches là-bas était une habile approche. Il pouvait certes se cacher dans les appartements de Reiko, mais Nora n’avait pas spécialement envie de déranger celle dont la colère était crainte de tous. Le compromis idéal donc, car en quelques minutes, elle siégea déjà l’entrée de leur bâtisse. En guise de sincères salutations, l’ex-vagabonde avait toujours pour habitude d’amener du thé ou des gâteaux. Pressée de retrouver sa moitié, elle n’avait cependant rien à offrir aujourd’hui, si ce n’est sa présence. Une piètre belle-fille que voilà ! Malgré cette absence de bonne manière, elle coulissa la porte d’entrée et se présenta de vive voix dans le hall pour annoncer son arrivée. Sans toutefois recevoir la moindre réponse. Après quelques pas, elle sembla se convaincre que la maison était bel et bien vide, les parents étant sûrement sorties. Au cas où, elle enchaîna alors une dernière série de pas et se surprit alors à croiser une étrangère assise face à la table basse du salon. « Bonjour ! » s'exclama-t-elle trop spontanément, sans contrôler le ton de sa voix.
Cette personne lui disait effectivement quelque chose. A force de se rapprocher de sa position, les premiers souvenirs de cette femme remontaient enfin dans son cerveau. Son comportement très spécial lui revenait en tête et notamment cette scène dans laquelle elle s’était « frittée » avec Shuu. Lorsque l’ex-vagabonde arriva à côté de la jeune femme pour l’observer intégralement, elle sut immédiatement qui fut cet être à la psyché ô combien instable. Et très honnêtement, Nora ne savait pas comment aborder ce genre de personnes. A la moindre erreur, l’ex-moniale se savait proche d'une mort certaine. Une Metaru Reiko bis en soi. Selon elle, lui adresser très gentiment la parole n'encourait pas trop de risques. Seulement, comment bien amorcer cette conversation ?
« Bonjour ! Cela fait longtemps, n'est-ce-pas ? Hein ? » déclara-t-elle ‘’légèrement’’ tendue, sans se rendre compte qu’elle avait déjà salué la femme pus tôt. Bien évidemment, la demoiselle des terres ensablées souhaitait ne pas finir sur un brancard d’hôpital à cause d'un retour de bâton. Néanmoins, l’inquiétude rendait le moindre de ses propos plus oppressants. Ses gestes les plus basiques en devenaient presque étouffants. Quant à son regard, il paraissait omniprésent et n’osait quitter la surface faciale de celle lui semblait presque stoïque. Curieuse ? Il y avait un peu de ça. Audacieuse ? Peut-être un peu trop ! « Vous souvenez-vous de moi ? » brusqua-t-elle soudainement en agitant sa main pour saluer abusivement cette fameuse personne. Nora ne pensait pas à mal, mais ne se rendait pas compte de la lourdeur de son comportement…
|
|  | | Uzumaki Sazuka  Expérience : 3373
Messages : 1554 Date d'inscription : 05/06/2017
![Kumo change. Les gens aussi [FT. Sazuka] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Jeu 27 Déc 2018 - 0:47 | |
Cela n’était que la deuxième fois que je venais ici, dans cette maison. Pour une raison qui m’échappait encore, la Metaru m’avait donné rendez-vous ici, ou plutôt m’avait dit de l’y attendre. J’avais frappé et à la porte de la grande demeure, et sans attendre que l’on me réponde ni que l’on vienne m’ouvrir, j’y étais entrée. En fait je n’avais fait qu’imiter Reiko, la dernière fois c’était exactement ce qu’elle avait fait, pourquoi devrais-je agir différemment ? J’avais attendu un moment dans le hall de la demeure avant de me rendre compte, et comprendre que personne ne viendrait.
Je reconnus l’une des portes, elle menait vers une petite bibliothèque. Je m'en souvenais comme si c’était hier du temps passé ici avec la blonde. La première fois que j’eusse rencontré ses parents aussi... Et donc, ma curiosité me fit m’intéresser à une autre porte, d’une pièce adjacente. La poussant, je découvris derrière elle ce qui semblait être un salon. Je fis le tour de la pièce, observant tout ce qui trônait ci et là, sur les murs et les meubles ; et finalement, pris place à une petite table basse, en tailleur. Fouillant dans ma sacoche, je sortis un livre que m’avait prêté Reiko. Un livre que j’avais souvent avec moi.
Cet ouvrage sur les légendes de Kaminari me permit de patienter un peu jusqu’à ce qu’arrive celle que j’attendais. Après de longues minutes de lecture, j’entendis du bruit. Des pas dans le hall qui s’approchaient Je fermai le bouquin, et tournai la tête, m’attendant à voir le visage de la Raïkage. Mais… C’était une toute autre personne qui venait d’entrer dans la grande bâtisse. Et cela me déçut, évidemment. Enfin… elle me ferait aussi passer le temps, après tout…
-Yo ! Lui répondis-je d’abord avec un signe de la main. Hum…. Ouais, je me souviens de toi, mais ce n’est pas vraiment toi que je m’attendais à voir… Enfin… Soupirais-je légèrement. Nora, c’est ça ? Oui bien sûr que c'était ça ! Je n'oubliais jamais un nom, ni un visage, ni quoi que ce soit d'autre. Mais au moins... cela ne fermait pas la discussion. Et, tu fais quoi ici ?
Dernière édition par Ikeda Sazuka le Sam 2 Fév 2019 - 4:33, édité 1 fois |
|  | | Leoko Nora  Avatar © : Xuanzang - Fate Grand/Order Expérience : 708
Messages : 193 Date d'inscription : 27/06/2017
![Kumo change. Les gens aussi [FT. Sazuka] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Sam 29 Déc 2018 - 23:55 | | Quelque chose avait changé chez Ikeda Sazuka. Un changement était en effet perceptible, mais qu’il lui était difficile de le décrire concrètement. En tout cas, Nora ne pouvait résumer en un mot le pourquoi ou le comment de cette espèce de transformation. Jadis, la prestance que le médecin dégageait paraissait plus sinistre voire même glacial par moments. Pourtant actuellement, Sazuka lui donnait l’impression d’être plus amicale et lui parler ne semblait plus être aussi délicat qu’auparavant. A vrai dire, Nora n’avait jamais eu la possibilité de tenir une réelle discussion avec cette femme. Avec le ninja médical, elles avaient simplement gardé un statut quo. De manière plus simple à comprendre, elles n’étaient que de simples connaissances professionnelles ne s’étant jamais vraiment détestées. L’ex-vagabonde pouvait donc se permettre d’être sincère et expliquer la réelle raison de sa venue…
« Je me disais simplement que mon fiancé pourrait ici… » déprima-t-elle en pensant à ce simple échec. « Mais il semble que ce ne soit pas le cas ! » Surenchérit-elle pour déprimer davantage. « Même mes beaux-parents ne sont pas là… » ajouta-t-elle pour ne pas oublier la cerise sur le gâteau.
Après quelques secondes de morbides désespoirs, Nora se rendit compte de sa maladresse. Ces paroles pouvaient en effet paraître vexantes pour Sazuka. Effectivement, beaucoup pourraient croire qu’elle estimait le médecin comme une présence indésirable. Bien entendu, ce n’était pas vraiment le cas. Elle préférait évidemment retrouver Shuu, mais rester en compagnie de Sazuka la dérangeait absolument pas. D’ailleurs, elle tint immédiatement à clarifier ce détail « Je… Je n’ai pas dit que votre présence me dérangeait. Vous ne me dérangez absolument pas ! Je vous assure vraiment ! » insista-telle toute hésitante. N’étant pas sûre de sa réaction, elle avait préféré insister quitte à s’afficher quelque peu décontenancée. Peut-être que pour le médecin, il n’y avait pas mort d'homme, mais Nora voulait absolument éviter tout problème dans la maison de ses beaux-parents.
« Je vais préparer un peu de thé… » réagit-t-elle tout panique sans penser une seule seconde qu’elle n’était pas chez elle.
Et elle s’empressa de rejoindra la cuisine qui était d’ailleurs ouvert sur le salon où était justement installée Sazuka. Et montrant qu’elle connaissait assez bien les lieux, elle récupéra rapidement des feuilles de thé et s’attela à la préparation du thé. D’habitude, l’un des deux garants était toujours là pour la surveiller, mais leur absence était-elle réellement problématique ? Pour une cuisinière aguerrie comme Nora, il ne devrait pas y avoir de problèmes dans la préparation d’un simple thé. Pour l’heure, il était important d’alimenter la conversation. L’ex-vagabonde espérait ne pas avoir tuer la conversation avec son comportement très étrange. Par tous les moyens, il fallait qu’elle se prolonge. Dans une plénitude qui lui correspondait plus, la demoiselle des sables chercha donc une question appropriée à lui poser. Et rapidement, elle en trouva une.
« Si vous êtes là, j’imagine que c’est pour voir mes beaux-parents, n’est-ce-pas ? » suggéra-t-elle en fouillant les placards pour trouver quelques gâteaux. « Mais je serais curieuse de savoir pourquoi. » déclara-t-elle sans vraiment cacher sa curiosité. « Si ce n’est pas indiscret bien sûr… Oh je les ai trouvés ! » s’écria-t-elle lorsqu’elle trouva enfin une boîte de gâteaux. Et puisque la transition venait d’être faite, elle ne se gêna pas pour lui faire la proposition « Sinon, seriez-vous plus manjus ou daifuku pour accompagner votre thé ? » la harcela-t-elle avec une énième question qui n’avait cette fois aucun rapport avec la raison de sa venue ici.
Le répit semblait enfin être accordée à Sazuka. Néanmoins, sous les premières vapeurs de la théière, les yeux de Nora fixèrent curieusement en attente de réponses...
|
|  | | Uzumaki Sazuka  Expérience : 3373
Messages : 1554 Date d'inscription : 05/06/2017
![Kumo change. Les gens aussi [FT. Sazuka] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Dim 30 Déc 2018 - 4:55 | |
-Hum… Non, je ne l’avais pas compris comme ça. Répondis-je à la moniale avec un signe de la main. En fait, je n’avais vraiment pas interprété ses dires, d’aucune autre façon que ce qu’ils voulaient… dire. J’avais fait beaucoup de progrès durant tous ces mois à Kumo, mais certaines subtilités de langage m’échappaient encore. Comme le sarcasme, l’ironie et les doubles sens. Mais personnellement, qu’il n’y ait personne d’autre que moi ici tant que j’attendais la Metaru ne me dérangeait pas, pas plus que l’apparition inopinée de Nora.
Je n’avais absolument rien contre elle. Comme contre la plupart des habitants de ce village si ce n’était la totalité en dehors bien sûr de Shuuhei qui dépassait les limites pourtant hautes de ma tolérance. Ce qui m’amenait à me demander alors qu’elle était allée s’affairer dans la cuisine à la préparation d’un thé ; ce qu’elle pouvait bien lui trouver. Une autre des nombreuses choses qui m’échappaient. Mais après tout, et comme j’aimais le penser et même le dire, chacun était libre de ses choix ; qu’ils soient bons… ou mauvais.
Puis j’entendis de nouveau la voix de cette femme depuis la cuisine jouxtant la pièce où je me trouvais… pourquoi serais-je là pour voir ses beaux-parents ? Ou les parents de Reiko ? C’était… étrange. Je ne connaissais pas son père, mais en revanche j'appréciais sa mère qui connaissait quelques remèdes efficaces contre les saignements de nez intempestifs ! Et d'ailleurs, celle-ci semblait plutôt... d'accord avec les... choix de sa fille. Ou tout au moins elle ne manifestait pas sa désapprobation.
-Ni l’un ni l’autre, mais du thé, oui. Affirmais-je tout en déclinant les « gâteaux » d’un geste de la main. Et, non, je ne suis pas là pour rencontrer tes « beaux-parents », mais parce que Reiko m’a demandé de l’attendre ici. Soupirais-je légèrement. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Haussais-je les épaules… Enfin… J’en ai une vague idée, à vrai dire. M’esclaffais-je avec une idée finalement précise de ce à que je pensais.. Mais je me demande si elle ne s’est pas trompée… Enfin… Et pourquoi tu cherches… Shuuhei ? Lui demandais-je en la fixant à mon tour. Oui, je me demandais ce qui la poussait à le chercher... En dehors de leur évident lien… Bien sûr.
|
|  | | Leoko Nora  Avatar © : Xuanzang - Fate Grand/Order Expérience : 708
Messages : 193 Date d'inscription : 27/06/2017
![Kumo change. Les gens aussi [FT. Sazuka] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Ven 4 Jan 2019 - 16:51 | | La question que lui posait Sazuka était tellement prévisible. Tellement prévisible qu’une réponse idiote et instinctive s’échappa des lèvres de Nora. « Parce que je l’aime… » Et elle eut même le culot de lui sourire bêtement en s’égayant de petites pommettes rougeâtres. Au moins, elle ne feignait pas l’ignorance et lui avouait certes grossièrement la raison de sa présence ici. Néanmoins, cette innocence sentimentale pouvait jalouser certains et d’autres pourraient même s’estimer insulter par cette absence de pudeur. Bien évidemment, elle ne se rendit compte de sa maladresse qu’après plusieurs secondes de délires amoureux. Son esprit revint donc à la réalité. Elle n’avait de toute façon pas le choix. Shuu n’était pas là. Sazuka en revanche était présente et se devait d’être servie comme il se devait.
« Un moment d’égarement, désolé ! » s’excusa une énième fois la demoiselle des sables en gigotant ses mains pour ramener la neutralité sur son faciès.
Et sur ces paroles de sincères repenties, elle dressa rapidement un plateau sur lequel elle disposa des tasses en céramiques, une théière ainsi qu’une large coupelle où était dressé divers gâteaux. Ceci fait, elle se redirigea alors vers celle qui devait patienter depuis un peu petit moment. Chaque geste qu’effectuait Nora méritait d’être calqué par toutes les femmes au foyer. Que ce soit la manière délicate avec laquelle elle posa le plateau sur la table ou tout simplement la façon dont elle servit le thé à celle qui paraissait être son invité. Nora prouvait simplement qu’elle avait inlassablement travaillé pour devenir l’épouse parfaite. Un « Tenez ! » humble et souriant de professionnalisme vint terminer son service lorsqu’elle lui posa enfin la tasse remplie d’un thé noir.
A son tour, elle se servit puis dégusta quelques gouttes de sa concoction. Une longue expiration se fit alors sentir. La pression qu’elle s’était bêtement imposée semblait enfin se dissiper. Le goût était en effet à l’image du parfum délicat et apaisant que dégageait sa liqueur noire. La béatitude se lisait aisément sur son visage. Son corps littéralement avait finalement eu besoin d’une simple gorgée de thé pour se libérer complètement. Plus question de jouer les femmes niaises et hésitantes. « En fait… » sourit-elle en observant son reflet dans les restes pourvus par sa tasse. Les idées semblaient en place. Définitivement, elle pouvait lui étaler toutes les subtilités de sa présence ici.
« En fait, je m’inquiète un peu pour lui aussi… » avoua-t-elle finalement en baissant légèrement la tête.
Le ton de sa voix n’était vraiment pas triste. Il y avait plutôt de l’inquiétude et ses yeux le reflétaient particulièrement. Toutefois, il était presque choquant de constater une certaine vivacité dans son timbre. Son visage ne criait pas à une quelconque fatalité et acceptait la présence de tous ces troubles la hantant. Rester stoïque face aux souffrances physiques et mentales faisait simplement partie de l’enseignement monial. Un petit rire idiot marqua un court entracte quand elle poursuivit ensuite « Sa perte du kinton l’a plus affecté qu’il ne le montre. Être à ses côtés est mon devoir en tant que fiancée pour l’aider à surmonter ce moment délicat. ». Un désir protecteur l’avait ramené fissa à Kumo. Un désir de le préserver. Un désir de l’aider à la récupération de son don. Un désir d’une noblesse évidente avec elle défendrait sans cesse l’image et les intérêts de son fiancé « Shuu n’est pas un homme faible bien sûr, mais en tant que fiancée, ma place ne peut être qu’auprès de lui. » reformula-t-elle ses propos pour éviter tout ambiguïté.
Nora aimait tout simplement cet homme. Elle ne regrettait pas d’avoir quittée la campagne pour le retrouver. D’autant plus qu’elle gardait quelques suspicions vis-à-vis des soi-disant ‘’affaires’’ ayant contraint son amour à écourter son séjour extramuros. « Et puis, mon instinct me dit que Shuu n’est pas revenue à Kumo sans se renseigner sur la récupération de son kinton. Il a peut-être trouvé des réponses à ses questions. N'êtes-vous pas d'accord ? » l'interrogea-t-elle très franchement en exposant une simple réalité. Kumo était une cité du savoir vivant au rythme des nouvelles innovations. Qu’il ait dégoté quelques pistes ici n'aurait rien de surprenant…
|
|  | | Uzumaki Sazuka  Expérience : 3373
Messages : 1554 Date d'inscription : 05/06/2017
![Kumo change. Les gens aussi [FT. Sazuka] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Ven 4 Jan 2019 - 17:35 | |
J’avais porté la tasse à mes lèvres et pris une première gorgée du thé noir que m’avait servi Nora. Mes pires cauchemars prirent forme dans les mots de la jeune femme : parler du Metaru. Me parler de cet homme que ce soit en long ou en large c’était un peu comme me parler… d’enfants. Je n’aimais ni l’un, ni les autres bien que ce fut pour des raisons totalement différentes. Je n’étais pas ce genre de personne, à laquelle on pouvait se confier ; ou tout au moins pas en attendant de ma part une quelconque forme de sympathie ou de compassion. J’exécrais les hommes et parfois, au mieux, les tolérais lorsqu’ils pouvaient m’apporter quelque chose, mais parmi ceux-là… Shuuhei était en pole position.
Cela dit, même si je n’étais pas la plus réceptive, je l’écoutais quand même avec une certaine attention, celle que l’on accordait aux sujets qui à défaut de nous ennuyer, nous agaçaient. L’observais un instant donc, percevant ce qui me semblait-être une inquiétude non feinte. M’étais-je déjà inquiétée pour quoi, ou qui que ce soit ? De mémoire, et elle était très performante voire infaillible malgré tout ; non. Je me fichais bien du sort des autres, de ce qu’ils pouvaient faire ; tant que ça n’affectait pas mon quotidien à court ou moyen terme. Oui, j’étais un médecin qui n’avait que très peu de considération pour son prochain, alors pour l’ancien Raikage ?
Et finalement, s’il était revenu à Kumo, ce n’était que pour lui-même, dans l’espoir de retrouver ses facultés d’antan… Finalement, nous n’étions pas si différents l’un de l’autre, lui et moi. Enfin, sur ce point uniquement, bien sûr.
-Oh je vois… Et tu dois donc passer par la personne qui l’apprécie le moins pour savoir ce qu’il fait à Kumo ? Dis-je en prenant une nouvelle gorgée de thé, en rigolant intérieurement de l’ironie de cette situation. Eh bien… C’est pour ça, exactement, que ton « fiancé » est à Kumo. Lui répondis-je donc en la fixant avec un léger sourire aux lèvres, j’étais forcément d’accord puisque ce n’était que la vérité. Puis, ses mots me firent penser à autre chose... Ton « devoir » est d’être à ses côtés… Donc ? Dis-je, pensive en observant le sombre contenu de ma tasse. Mais, est-ce que lui veut vraiment de toi aux siens ? Lui demandais-je en relevant la tête, intriguée, posant mes yeux ambrés sur elle.
Je trouvais toujours cela intéressant d’observer et comprendre ce genre de relation, qui semblait être bien plus particulière que celle que j’entretenais avec la sœur du fiancé de Nora.
-J’ai l’impression qu’il tient bien plus à son Kekkai qu’à toi, Nora. Finis-je dans un haussement d’épaules en reposant ma tasse vide sur le plateau. Je n'en savais rien dans le fond, mais... c'était à cela que ressemblait le retour du fils prodigue en sa demeure, sans sa moniale.
|
|  | | Leoko Nora  Avatar © : Xuanzang - Fate Grand/Order Expérience : 708
Messages : 193 Date d'inscription : 27/06/2017
![Kumo change. Les gens aussi [FT. Sazuka] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Dim 13 Jan 2019 - 22:26 | | « Vos propos sont durs… » rétorqua Nora avec un sourire criblé de tristesse. « Mais je ne peux vous donner tort ! » admit-elle finalement en se contentant d’un long soupir attristé.
Rien d’autre. Pas de larmes. Pas de cris de désespoir. Nora ne cessait de s’afficher avec un sourire compréhensif. Comme si cette amour à distance pour le moins difficile lui convenait parfaitement. Bien évidemment qu’elle rêvait de le revoir. Plus que tout au monde, elle rêvait de pouvoir passer du temps avec lui. Se balader en sa compagnie dans les ruelles de Kumo était l’une de ses ambitions. Rarement, les deux tourtereaux faisaient ce genre d’activités romantiques. Généralement, Shuu était pris par ses nombreuses responsabilités. Et actuellement encore, son fiancé avait encore l’esprit ailleurs, dans une direction où il espérait pouvoir panser sa fierté blessée. Car oui, Shuuhei était un homme dont les organes battaient au rythme d’une fierté brillante. Depuis l’affront qu’il avait subi face à l’homme au chapeau, la demoiselle des sables s’était rapidement douté qu’un étrange vide se créerait entre eux. Il voulait retrouver sa puissance perdue et prouver au monde entier qu’il avait toujours l’étoffe de protéger Kumo et son clan. Une question d’amour propre, voilà tout ! La vérité était simple ! La sécurité de Kumo passait avant l’amour qu’il pouvait porter à sa femme. Il l’avait d’ailleurs prouvé en éliminant sa précédente fiancée…
« Shuuhei fera toujours passer les intérêts du village et de son clan avant ceux de son couple. Voilà une vérité que j’ai parfaitement acceptée ! » ajouta-t-elle avec un sourire très modeste. « Récupérer sa pleine puissance est une manière de prouver au monde qu’il a toujours les épaules pour être un grand défenseur de Kumo… Et c’est une manière de se prouver à lui-même qu’il en est toujours capable. » enchaîna-t-elle sur un ton calme dénué de toute tristesse. On dirait presque qu’elle avait accepté l’actuel standby dans lequel était plongé leur situation amoureuse. « Quelle épouse serais-je si je ne le soutenais pas cette quête ardue ? » rétorqua-t-elle en montrant à Sazuka, ses plus scintillantes pupilles violacées.
« Et puis… Shuu est un guerrier ! Rester sur une défaite ou une humiliation ne lui aurait pas ressemblé ! N’êtes-vous pas d’accord ? » s’accorda-t-elle en levant sa tasse pour s’en délecter d’une énième gorgée. Elle avait brièvement rougi. Cette persévérance faisait sûrement partie des qualités qu’elle adorait chez lui…
Mais peut-être qu’il ne désirait vraiment pas d’une femme aussi insistance à ses côtés. Surement préférait-il n’impliquer personne dans ses problèmes ô combien complexes. Mais il devait s’en douter. Forgée sept années dans une vie nomade, Nora n’était pas le genre de demoiselles appréciant l’immobilisme. Elle pouvait certes se montrer compréhensive vis-à-vis des décisions de Shuu, néanmoins rien ne promettait qu’elle resterait en place comme une femme docile. Le Nidaime savait que sa femme pouvait être imprévisible et hautement insistante quand elle le voulait. Et si justement, elle estimait que sa présence devait être aux côtés de ce dernier, alors il ne pourrait en être autrement. Nora pouvait être odieusement butée quand elle le voulait, voilà tout !
« De toute façon, la question n’est pas de savoir s’il a réellement besoin de moi ! Aussi têtu soit-il et qu’importe son refus, je ferais tout pour le soutenir dans cette quête. Qu’il le veuille ou non ! » affirma-t-elle en poussant un petit rire amusé. Clairement, elle aurait le dernier mot dans cet affaire et Shuu n’y pourrait rien.
Tout était dit. Il n’y avait rien à ajouter selon elle. Hormis du thé dans la tasse de son interlocutrice. Au vu de la vitesse avec laquelle elle avait liquidé la boisson, elle l’avait très certainement apprécié. De quoi faire sourire joyeusement l’ex-moniale qui s’empressa de le souligner « On dirait que vous appréciez mon thé ! ». Il aurait mieux fallu poser une question de satisfaction, plutôt d’en venir à d’immédiates conclusions. Peut-être avait-elle tout simplement soif et que n’importe quel thé, aussi fade soit-il eu pu faire l’affaire. Qui sait ! Penser plus large était sage, mais Nora était tout simplement heureuse de voir son invité terminer sa concoction. Après s’être livrée sans gêne sur toute la confiance qu’elle plaçait en Shuu, l’ex-moniale avait besoin de se relâcher. De parler d'autre chose que l'amour unique qui le liait à Metaru Shuuhei. Même si ce fut impoli, Nora tint à se resservir une tasse avant d’en faire de même pour son invité. Et au moment où le liquide ébène se versa lentement dans le récipient de Sazuka, Nora se mit alors à lui poser une question. Une simple question qui la titillait pourtant depuis un petit moment. « A vrai dire, je serais curieuse de savoir pourquoi vous éprouvez des difficultés à apprécier Metaru Shuuhei, si ce n’est pas indiscret, bien sûr ! » et elle ne leva même pas la tête pour la poser. Ses yeux furent constamment fixés vers la mixture parfumée qui s’écoulait lentement dans la tasse de Sazuka. En efet, la réponse à cette question l’intéressait particulièrement, mais rien n’était plus beau qu’un thé s’écoulant élégamment dans la tasse de son invité…
|
|  | | Uzumaki Sazuka  Expérience : 3373
Messages : 1554 Date d'inscription : 05/06/2017
![Kumo change. Les gens aussi [FT. Sazuka] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Dim 27 Jan 2019 - 19:46 | |
En fait, je ne connaissais rien à ce que pouvait être la relation de Nora avec le Metaru, je ne comprenais pas ce lien mais à priori il était fort. Elle lui accordait une confiance très forte apparemment, et cela suffisait à tout expliquer. C’était un peu comme lorsque je parvenais à accorder ma confiance à quelqu’un ; c’était sans doute un peu pareil sauf… j’étais très différente d’elle, et c’était un euphémisme bien sûr. En fait…
-Hum… je vois… C’est ton choix de toute façon… Admis-je sans problème. Dans le fond, chacun était libre de ses choix, de ses méthodes ; je ne pouvais pas le remettre en question. A vrai dire, je suis… l’inverse d’un misogyne. Je déteste les hommes. Alors ça… lié à ce que représente ton « mari »… Il n’y a aucune chance pour que je le perçoive autrement. Je peux le tolérer, tout au plus. L’informais-je finalement en la fixant, puis sa tasse de nouveau pleine. Mais effectivement, le thé est bon.
Je ne pouvais pas tout le temps être négative et acariâtre, reconnaître que la collation était bonne était donc le minimum que je pus faire. Et tolérer Shuuhei était le maximum, comme avec tous ceux qui étaient à Kumo ; j’y étais obligée pour ne pas que mon quotidien et le leur se transforme en enfer. Une relations aux hommes qui était sûrement adoucie par la présence d’autant de femmes, pour mon plus grande bonheur ; et qui me permettait donc de tolérer la gente masculine, bien plus qu’à Tetsu.
-Enfin, je ne m’attends pas à ce qu’on me comprenne de toute façon. Mais si ta situation avec lui te plait, alors je n’ai rien à dire dessus. Haussais-je les épaules en portant la tasse à mes lèvres. C’était quand même vrai qu’il était bon ce thé…
|
|  | | Leoko Nora  Avatar © : Xuanzang - Fate Grand/Order Expérience : 708
Messages : 193 Date d'inscription : 27/06/2017
![Kumo change. Les gens aussi [FT. Sazuka] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Sam 2 Fév 2019 - 2:15 | | Sa tasse bien que remplie d’un thé aux sombres pigments, dégageait un doux parfum floral. Sous la complaisance d’une telle odeur, Nora exprima un court mais délectable soupir. Pour le moment, une délicate expiration valut mieux que tout autre remarque. En effet, d’une certaine manière, Sazuka s’était honnêtement livrée à Nora sur son mal qui chaque jour, entravait son intégration dans la société : sa misandrie. Et même si vivre avec ce ‘’handicap’’ ne semblait guère une torture pour le médecin, la dame des sables ne put s’empêcher d’afficher une mine légèrement désolée. Chaque jour devait être une épreuve pour elle. Lorsqu’elle devait sortir pour n’importe quelle raison que ce soit, elle avait certainement prévu des tas d’itinéraires surréalistes pour éviter de croiser le plus d’hommes possibles… Une vie bien triste que voilà ! Au moins, elle était beaucoup plus sociable que Metaru Reiko et même s’il ne s’agissait guère d’un exploit, il était louable de le souligner. Plusieurs minutes s’étaient déjà écoulées et le médecin n’en était toujours pas venu aux mains. De même, aucune goutte de sang n’avait perlé sur les tatamis du salon. Et de même, aucune parole véhémente n’avait tétanisé les robustes murs entourant les deux protagonistes. Bien qu’ils ne discutassent que depuis quelques minutes, leur feuille de route n’était pour le moment parasité d’aucun débordement alarmant. Une véritable discussion normale à laquelle s’ajoutait la dégustation d’un thé aux effets apaisants. Oui, les quelques appréhensions de Nora avaient l’air de s’estomper. Reiko n’était Sazuka. Sazuka n’était pas Reiko…
« Dois-je en conclure que vous n’avez jamais songé à trouver le grand amour ? » se demanda-t-elle donc intriguée en déposant une énième gorgée de thé entre ses lèvres.
Jamais elle n’aurait posé cette question à Reiko. Question de survie ! D’une certaine manière, son problème caractériel inquiétait quelque peu l’ex-moniale. Le ton de sa question avait peut-être été un peu trop moraliste, mais l’ex-moniale n’avait absolument pas cherché à être un tant soi peu hautain. L’amour était une chose bien dure à déchiffrer et elle en savait quelque chose. Compte tenu des innombrables difficultés qu’elle avait eues avant de se lier à sa seule et unique conquête, elle n’était pas la mieux placée pour frimer en amour. Parler d’amour la poussait généralement à énoncer des déclarations maladroites. Rapidement, elle voulut donc régler ce tout petit malentendu « Loin de moi l’idée de me moquer, bien sûr… » sourit-elle doucement, non sans montrer une face légèrement compatissante. Elle exposa ensuite son idée, bien que globalement utopiste « Je pense seulement que toute femme devrait connaître au moins une fois, les joies de l’amour. Et il en va également pour les hommes. » annonça-t-elle avec un soupçon de joie discernable grâce à ses pommettes parsemés d’un petit rose barbe-à-papa.
Pour sa part, rencontrer Metaru Shuuhei avait été un tournant dans sa vie. Grâce à lui, sa précarité n’était plus qu’un lointain souvenir et elle pouvait se permettre de dormir sans avoir à s’inquiéter des dépenses de demain. De plus, elle avait retrouvé une inestimable gaieté qu’elle avait longtemps délaissé dans les terres sablonneuses l’ayant vu naître. En fait, elle-même ignorait comment sa vie aurait tourné si elle ne l’avait pas rencontré. L’ex-vagabonde lui devait certes tant, mais pouvait tout à fait comprendre qu’il ne soit guère apprécié de tous. Il avait un caractère bien à lui. Un caractère que l’on ne trouvait pas dans le premier bar du coin. Quitte à ne pas la convaincre d’apprécier Shuu, elle pouvait toujours essayer d’atténuer sa misandrie vis-à-vis des Kumojins :
« Pourquoi ne pas essayer de vous ouvrir un peu à la population locale ? » la questionna-t-elle gentiment tout en poussant vers elle le plateau de gâteaux. Ce conseil insinuait-il de partir chercher le grand amour ou simplement des personnes avec qui discuter de tout ou n’importe quoi ? Seule Ikeda pouvait décider. « Bel amour ou douce amitié ? A vous de voir ! » lui sourit-elle. « Pourquoi avoir peur des Hommes peuplant la capitale de la foudre ? Je sais que le monde n’est pas uniquement rempli d’êtres angéliques, mais Kumo est bon village ! Je le pense fortement… » lui assura-t-elle en lui souriant très bêtement. En tant que femme refugiée dans les contrées foudroyantes, Nora pouvait justement le lui garantir…
|
|  | | Uzumaki Sazuka  Expérience : 3373
Messages : 1554 Date d'inscription : 05/06/2017
![Kumo change. Les gens aussi [FT. Sazuka] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Ven 8 Fév 2019 - 13:00 | |
Lorsqu’elle me parla du « grand amour », j’avais arqué un sourcil, un peu surprise par cette question dont le sujet semblait assez redondant à Kumo. Entre elle, Chiaki et la Gladiatrice ; je peinais à comprendre le pourquoi de cet intérêt pour une chose si futile. J’avais une vision peu romancée de la vie, et même très réaliste voire trop pour y croire. Je n’y avais tout bonnement jamais cru auparavant, ni même réellement pensé. A quoi cela pourrait-il bien me servir de me lier émotionnellement à une personne ? Cela ne pourrait m’apporter que des problèmes, comme cela avait déjà été le cas.
Les sentiments ne me sciaient guère. J’étais devenue, avec le temps, une personne bien trop dure pour leur laisser une place acceptable et finissais systématiquement par les tuer. Et ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé. Il suffisait de poser la bonne question à la bonne personne pour le comprendre. Ainsi, je les laissais à d’autres qui savaient mieux que moi quoi en faire, comme cette moniale ou ces personnages de roman que se vouaient corps et âme pour celui ou celle qu’ils aimaient… Nous avions, chacun, nos priorités ; et savoir que cela existait me suffisait amplement pour ne pas avoir trop l’expérimenter.
-Même si tu te moquais de moi… Répondis-je avec un léger sourire. L’ironie, le cynisme, le sarcasme et la moquerie étaient des pratiques verbales que je ne distinguais pas les unes des autres et que je n’employais jamais ou alors sans vouloir, sans y penser. J’avais cette tendance à prendre tout ce qu’on pouvait me dire au premier degrés. Cela ressemblait, de loin, à de l’indifférence ou une grande maîtrise de mes réactions mais la vérité était toute autre : je ne comprenais pas.
Un handicap qui m’épargnait sans doute bien des déconvenues avec ceux qui m’entouraient et avait permis à certains de vivre plus longtemps, c’était sûr. C’était un peu comme l’humour, les gens ne se doutaient pas un instant quels efforts ils me demandaient pour que comprenne leur blague. Il me fallait bien plus de réflexion pour comprendre l’humour que pour opérer un patient ou en soigner un autre. Si seulement ils savaient…
-Et bien… non. J’ai déjà éprouvé plus que de la sympathie pour une personne, et ce fut la dernière fois. Dis-je sur un ton toujours aussi détaché. Éprouver plus que de la sympathie pour une personne crée des attentes vis-à-vis de celle-ci, et les attentes aboutissent à deux choses : la satisfaction ou la déception. « L’amour » finit toujours dans la déception. Haussais-je les épaules. Evidemment mon raisonnement n’était pas forcément le bon ni même le plus juste, s’appuyant sur ma propre expérience que j’avais intentionnellement limitée. Aimer quelqu’un, c’est lui donner plus d’importance que nécessaire. Ajoutais-je accompagné d’un léger soupir.
Pour mi, toute mon explication me semblait parfaitement juste, et normale. C’était ainsi que je voyais les choses, et j’en avais même fait l’expérience pour me contredire. Alors, si même en appliquant la méthode scientifique je n’y parvenais pas ; cela voulait donc dire que j’avais raison. Une réflexion qui semblait logique oui, mais Sazuka était en fait quelqu’un de trop passionné, trop entière pour vivre ou revivre « ça ». Le problème ne venait pas de « l’amour » mais bel et bien d’elle, de son investissement et son encrage émotionnel. Et finalement c’était bien plus pour se protéger qu’elle le refusait, l’amour.
-Je me contente de la partie « satisfaction » uniquement. Souris-je de nouveau. Maintenant il n’était pour moi que question de cela, une satisfaction des besoins corporels et psychiques. Et si la personne me le permettant m’était en plus sympathique, cela n’était –pour moi- que du positif. Et, ce n’est pas vraiment que j’ai peur des hommes. Rigolais-je. Croiser un homme ne me donne aucune sueur froide. Rigolais-je toujours. Les hommes m’inspirent… quelque chose entre le mépris et le dégoût. Repris-je en retrouvant ton plus sérieux, fixant la jeune femme, le visage plus fermé que les quelques secondes précédentes. Mais je sais me tenir, et j’ai garanti à ton mari… que j’aiderai Kumo. C’est ce que je fais, de diverses façons. Et c’est déjà beaucoup. Finis-je en reportant mon attention sur la tasse...
|
|  | | Leoko Nora  Avatar © : Xuanzang - Fate Grand/Order Expérience : 708
Messages : 193 Date d'inscription : 27/06/2017
![Kumo change. Les gens aussi [FT. Sazuka] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Lun 18 Fév 2019 - 2:34 | | « Mon mari ?!!! » réagit-elle vivement lorsque Sazuka prononça ledit mot. Des rougissements innocents avaient éclos sur ses petites joues blanches et montraient son immense délicatesse amoureuse.
Le mariage ? Pour l’instant, il s’agissait plus d’un rêve qu’autre chose ! Tant que Metaru Shuuhei n’aurait pas récupéré ce qu’il avait perdu, Nora avait conscience que leur magnifique union ne se ferait pas. Malgré cette âcre vérité, elle gardait tout de même un chaleureux espoir quant à sa réalisation prochaine. Après tout, les deux amoureux s’étaient promis l’un à l’autre, voilà plus d’un an déjà. Mais voilà, tout était en suspens depuis. La machine folle s’était arrêtée, la faute à de nombreuses circonstances atténuantes. Pour autant, seule la solennelle cérémonie de mariage manquait pour les lier définitivement. Et tôt ou tard, ce mielleux évènement ne serait plus une utopie. Il fallait simplement que le Raikage surpasse son légendaire égoïsme… et que Nora daigne enfin reparler à ses parents. Après huit années de mutisme, ils seraient sûrement étonnés d’apprendre que leur fille allait ‘’bientôt’’ épouser l’ex-dirigeant de Kumo et potentiellement meilleur combat de cette contrée :
« Nous-nous n’en sommes encore qu’au stade des fiançailles ! » réagit-elle vivement pour étouffer le silence que ses doux songes avaient malencontreusement instauré.
Le large sourire dessiné sur la face de Nora ne mentait pas. Elle avait langoureusement apprécié être considérée comme la femme de Shuu. Officiellement, ce n’était pas le cas, mais beaucoup de Kumojin estimaient déjà valable l’attribution de ce titre d’épouse du Nidaime. En tant que femme modeste, elle faisait de son mieux pour ne pas en frimer allègrement, mais le compliment était juste trop délicieux à encaisser. Accompagnée de sa tasse de thé qu’elle ajusta au bord de ses lèvres, elle savourait ainsi cet instant pour le moins exquis. Il était facile d’émoustiller l’évangélique harmonie peignant toute la face de l’ex-moniale. Le médecin venait justement d’en faire l’amusante observation. Quelques propos mielleux sur sa relation avec son amour et elle était immédiatement prise de bouffées de chaleur. Redescendre sur Terre devenait alors chose dure. Plusieurs secondes d’ailleurs lui furent nécessaires avant de pouvoir recentrer le sujet vers quelque chose qui n’avait pas grand rapport avec sa situation amoureuse.
« Bref ! Bref ! Bref ! » marqua-t-elle l’arrêt pour chasser de son esprit ses sentiments bien roses. Elle voulait parler vrai, parler bien « Je ne veux guère paraître moraliste ou quoi que ce soit d’autre » s’excusa gentiment avant d’entamer ce qui pouvait ressembler à des réprimandes. « La vie d’autrui s’accompagne naturellement de satisfaction et de déception. De manière générale, notre bonheur sera toujours entremêlé de malheur et vice-versa. Placer des attentes sur quelqu'un ne sera ainsi jamais symbole d'une réussite complète. » Son ton était réaliste. A travers ses pupilles violacées, elle se retraçait le chemin qu’elle avait parcouru pour devenir ce qu’elle était aujourd’hui. Et dans la longue route qui l’avait amené jusqu’ici, elle se ressassait tous les choix qu’elle avait heureusement ou regrettablement évité. « Ah quoi bon redouter les déceptions, donc ? » questionna-t-elle son interlocutrice pour la faire cogiter. Et sans vraiment lui laisser le temps de rétorquer quoi que ce soit, elle lui apporta une simple vérité « Il y en aura de toute façon ! Le plus important sera toujours de trouver comment les surmonter ! »
« Prenons mon exemple ! » se pointa-t-elle ouvertement du doigt pour rajouter un exemple concret à ses propos. « J’attends avec impatience la venue de mon mariage… » Un soupir presque blasé ne put être évité. « Et pourtant, je me doute qu’il ne viendra pas pour l’instant ! » Et un nouveau soupir s’échappa de ses lèvres déçues. « La déception est là ! Elle fait mal, mais j’ai appris à la surmonter. » lui sourit-elle avec une étonnante joie. L’absence de ce mariage était frustrante pour elle. Mais plus que de la tristesse, son visage prenait plutôt des attraits indignés. Presque énervés par cette attente insoutenable. En fait, elle ressemblait plus à une demoiselle prête à mettre les bouchées doubles pour réaliser un rêve impossible. Conformément à sa philosophe, elle survivait donc à cette déception et attendait jusqu’à enfin goûter à cette délectable satisfaction.
|
|  | | Uzumaki Sazuka  Expérience : 3373
Messages : 1554 Date d'inscription : 05/06/2017
![Kumo change. Les gens aussi [FT. Sazuka] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Jeu 21 Fév 2019 - 0:08 | |
-C’est pareil non ? Fiancés, maris… Je n’en savais rien, j’étais à des années lumières de toutes ces choses qui me paraissaient futiles, pour autant… je n’allais pas insulter cette « chose », ce lien qu’il y avait entre eux, de toute façon. Même si je ne comprenais toujours pas ce qui pouvait attirer une femme chez un homme et encore plus un comme ce Metaru. Enfin… Ce n’était pas vraiment mon problème, si elle se satisfaisait de ça. Bref…
Ce sujet m’était encore visiblement trop étranger pour que je puisse vraiment en parler et donner un avis très constructif. L’amour, toutes ces choses là. Ce mot n’avait jamais franchi mes lèvres, alors l’idée de me lier à quelqu’un d’une façon ou d’une autre ; plus que physiquement… Donc, tout ceci me blasait, et ça devait être clairement visible sur mon visage. Et je continuais donc de l’écouter, restant impassible. C’était intéressant comme vision des choses, que je ne partageais pas, bien sûr.
-Je vois… Mais je n’ai plus aucune attente, concernant qui que ce soit, à part moi-même… Et pour le moment, je ne me suis encore jamais déçue. Souris-je avec sincérité. Je ne pouvais nier que la philosophie de Nora était intéressante, certainement que l’intendante de la bibliothèque serait tombée amoureuse d’elle après cette discussion ; j’en étais sûre. Si tu peux vivre avec ça… Alors tant mieux. Et comme je te l’ai dit… ma… façon de faire… ne me permet que de me… satisfaire. Haussais-je les épaules, un sourire esquissé. Mais je comprends, oui, que certaines personnes aient besoin de plus…
Comprendre, c’était le verbe qu’il fallait employer en toutes circonstance ; il me permettait de paraître un peu plus… empathique. Et surtout exprimait que je n’étais pas « contre ».
-Mais, juste pour savoir, tu n’en as pas… marre, d’être déçue ? Ou alors… tu fais avec ? Finalement, je n’avais peut-être pas tout compris à tout ce dont elle m’avait fait la démonstration… Ah… non… ça fait « partie » de « tout ça »… Dis-je en parlant de "la vie"; peut-être que j'avais compris en fin de compte.
|
|  | | Kumo change. Les gens aussi [FT. Sazuka] |
Sujets similaires |  |
|
| |