Depuis l’absence de quelques membres de la police, le Meikyû pouvait se permettre plus de liberté. C’était aussi en gage d’expérience et de signe de confiance. Après tout, entre la disparition de Shoran et l’absence d’Hisao, il ne restait pas beaucoup de gens importants au sein de la police. Or, c’était une opportunité en or pour Raizen de faire ce qu’il avait toujours voulu, soit mélanger le rôle de détective à son rôle de policier.

Prévenir au lieu de guérir était important pour la sécurité du village et une des récentes invasions avait laissé le Meikyû sur sa faim. Après avoir visité Chiaki pour en apprendre davantage sur la scène, le membre de la police pouvait confirmer avoir suffisamment d’information pour monter un dossier solide contre ce fameux Netsuku. Or, deux autres témoins avaient été présents et joué des rôles clés : Reiko et Yahiko. Si Raizen n’avait pas vraiment envie de voir Reiko dû à son caractère assez lourd, il n’avait aucun problème à aller à la rencontre de Yahiko qu’il ne connaissait pas. Le voir était même une meilleure idée sachant qu’il était accessoirement le chef d’équipe de Chiaki. Comptant ainsi faire deux pierres d’un coup, il se présenta à l’adresse de celui-ci en cognant à la porte.

Patientant, il se demandait s’il répondrait à un inconnu. En attendant, la seule chose qu’il pouvait faire était de respirer profondément et de tenter de voir s’il était présent. Concentrant ainsi son chakra, il déploya ses capacités sensorielles afin d’y détecter une présence. Ce n’était donc qu’une question de temps...

S’il y avait bien une chose à laquelle Raizen ne s’habituerait jamais, c’était bel et bien les formalités par rapport au fait que les gens soient honorés en sa présence. Certes, il savait qu’il avait une importance quelconque, mais dans toutes les situations, il était plus ou moins confronté à deux scénarios complètement différents. Dans un des scénarios, il se heurtait à de la nonchalance dépassant l’entendement humain. Il pensait à Umeka plus particulièrement. Même s’il n’aimait pas les formalités, il aimait tout de même un minimum de respect ou du moins d’acceptation. Pour elle, il n’était pas moins qu’un insecte, un cafard néfaste ce qui n’était pas très agréable.

Bref, le fameux Yahiko semblait assez poli et ouvert ce qui risquait de faciliter la suite des choses.

-Bonjour Yahiko, si tu me le permets, je préfère te tutoyer et tu peux faire de même sauf si ça te dérange.

Préférant installer les bases dès le début, Raizen brisait la glace en enlevant totalement les fondations hiérarchiques surtout qu’ils étaient au même niveau...

-J’aimerais discuter de Chiaki et de Netsuku si tu le permets. J’ai eu l’opportunité de discuter avec elle et de prendre de ses nouvelles. Or, j’aimerais avoir de l’information d’un autre point de vue. Ce qu’elle m’a dit était très clair, mais le plus d’angles de vue qu’on a, le mieux c’est pour pouvoir appréhender cet individu.

Marquant une pause, il savait que le sujet serait intéressant de lui-même et qu’il n’avait aucunement besoin de le vendre.

-Aurais-tu quelques minutes de ton temps pour que nous puissions en discuter ?

C’était aussi simple que dire bonjour.

En entrant dans le domicile de Yahiko, il ne fut pas surpris de le voir vivre avec de la famille. Après tout, il semblait assez jeune, chose qui n’était pas forcément mauvaise, mais bien une simple remarque. Encore une fois, l’hospitalité était au rendez-vous chose dont il ne pouvait se plaindre même s’ils n’avaient pas forcément besoin d’effectuer tout cela pour lui. Après tout, il était surtout venu pour discuter.

- Merci, j’apprécie, mais je vais essayer de ne pas non plus trop en dire sachant qu’il est de mon devoir de récolter de l’information. De plus, ce que tu as vu et ce qu’elle a vu peuvent être semblables, mais avoir été perçus différemment ce qui risque de me donner encore plus d’information sur la personne à qui nous avons affaire.

Souriant alors qu’il se souvenait des propos de son Kuchiyose, celui-ci avait été le premier à lui enseigner quelque chose de la sorte. C’était assez simple, mais excessivement pertinent, surtout pour son rôle de policier. Après tout, la perception était source d’information.

-Avant toute chose, je tiens à mentionner que Chiaki a été exemplaire dans son rapport et j’ai beaucoup apprécié son aide. Tu peux donc être fier d’elle puisqu’elle fait partie de ton équipe. Sinon, pour le moment, je sais qu’il est de taille moyenne, portaient des accoutrements sombres avec un masque blanc sur lequel se trouvaient de nombreux dessins rouges. Son champ de compétence semble être un mélange de contrôle d’insectes, mais aussi de cadavres, donc on a affaire à un Aburame qui est de haut niveau puisqu’il possède deux capacités différentes assez dangereuses. Sinon, il maîtrise le vent et semble avoir une personnalité assez déviante.

Le profil était clair et Raizen venait de peindre les lignes sur lesquels il voulait tenter de découvrir des informations manquantes. Or, il tenait à jouer cartes sur table.

-Je tiens aussi à préciser qu’en fonction du profil, il est possible que je propose au Raikage de partir à sa recherche et de le traquer. Par contre, cette mission sera excessivement dangereuse compte tenu du fait qu’il est un Aburame. Ils sont réputés pour leurs capacités à utiliser leurs insectes en sensorialité ce qui risque de demander une discrétion absolue. Donc, le plus d’information nous pouvons avoir, le mieux l’équipe chargée de cette mission sera préparée si elle a lieu.

Déposant ainsi tous les éléments pertinents, il attendait de voir la réponse du jeune Jonin.

Écoutant avec attention l’analyse de Yahiko, il était vrai que son adversaire semblait être beaucoup plus puissant à distance. Après tout, manipuler les morts et contrôler les insectes impliquaient bien souvent des attaques à distance. Or, ce n’était pas pour autant qu’une personne était faible au corps à corps. Du moins, si c’était le cas, il était fort possible qu’il ait des défenses conséquentes pour pallier à ce point faible. Ainsi, il préférait ne rien conclure sur le fait de n’envoyer que des combattants au corps à corps. L’équipe qui devait être envoyée avait la nécessité d’être très polyvalente, mais surtout et avant tout de rester calme. Face à quelqu’un d’aussi dérangé, il était important d’avoir un sang-froid exemplaire. Autrement, il serait trop facile de se laisser absorber dans une folie qui se terminerait en affolement.

Mais bon, c’était une belle proposition qui fut suivie d’un désir de participer et de contribuer. Aucunement surpris, le Meikyû lâcha un long soupir avant de se verser une tasse de thé. Demeurant en silence pendant de longue seconde, il remercia Yahiko et son père d’un bref geste avant d’apporter la tasse à ses lèvres. S’arrêtant à la dernière seconde pour souffler le liquide verdoyant, ses iris se posèrent subtilement sur l’arme qu’il avait présentée. Finalement, il termina son intervention dans un bruit significatif et symbolique.

-Merci pour le thé.

Dit-il avant de reprendre sa position initiale. Fixant Yahiko d’un bref coup d’œil, il savait pertinemment qu’il avait contribué à la chute de Nala. Toutefois, il semblait très émotionnellement investi dans la situation, peut-être un peu trop.

-Je fais partie de la police de Kumo. En ce moment, nous sommes présentement en réorganisation, donc mon titre n’est pas très clair, mais avant une mission ou une intervention, la première chose qui est observée est l’aspect mental du groupe.

Prenant soin de le fixer dans les yeux, il n’hésita pas à lui révéler sa vision :

-En ce moment, tu me sembles très investi émotionnellement, ce qui est bien, mais c’est aussi ce qui pourrait te mener à ta perte et te rendre impatient dans ce genre de missions.

Parlant d’expérience, il savait qu’il avait tout de même affaire à un jonin expérimenté.

-Au final, la décision ne me revient pas. Je suis toutefois assez convaincant lorsque vient le temps de faire pencher la balance d’un sens comme de l’autre. Donc, j’ai besoin de savoir pourquoi ce devrait être toi et pas quelqu’un d’autre alors qu’il a forcément été témoin de tes compétences si tu les as utilisés en sa présence.

Lui envoyant une balle rapide, sa question n’était pas anodine. Au contraire, Raizen le mettait face à une réalité qui n’était que trop réelle. Le fait d’avoir des informations sur l’adversaire était aussi véridique en sens inverse, d’où l’intérêt d’envoyer une troupe nouvelle sur mesure pour ce type d’individu. Malgré tout, Yahiko saurait peut-être le surprendre à l’aide d’arguments conséquents.

Pendant tout le monologue de Yahiko, le Meikyû s’était arrêté sur certains points précis. Le premier était une révélation de peur. Pour un jonin, ce n’était pas forcément un fait courant. Ainsi, la situation avait fort probablement été très effrayante pour qu’il ait vécu ce genre de sentiments. La preuve était dans le nombre de victimes et de décès bien évidemment. Or, il aimait le fait de voir un souci de transparence, mais surtout une présence de contrôle. Même si une mort sur la conscience n’était jamais agréable, cet homme semblait avoir des qualités assez intéressantes. Le tout se poursuivait d’ailleurs dans une capacité de réflexion assez évidente. Bien sur, il n’était pas forcément le meilleur choix pour ce genre de missions. Après tout, l’ennemi le connaissait autant qu’il les connaissait et il avait plus ou moins vécu un certain choc émotionnel de tout cela. Bien que latent, le tout ne tarderait pas à se manifester sous diverses formes d’autant plus que l’ennemi pouvait se montrer une cible plus problématique si un désir de vengeance se mêlait de la partie en le voyant.

Bref, c’était une décision assez facile à prendre d’un point de vue stratégique. Or, d’un point de vue émotionnel et purement humain, Raizen savait qu’on ne menait pas une équipe qu’avec la tête. Les sentiments étaient à prendre en considération. La vraie question était la suivante : la soif de triompher de Yahiko était-elle plus forte que le désir de vengeance de Netsuku? Sans réponse à cette question, le Meikyû risquait de rester sur sa faim, se devant de faire un arbitrage. Certes, il n’était pas celui sur qui la décision finale allait reposer. Or, il pouvait grandement l’influencer en faveur ou défaveur d’une stratégie en fonction de ce dont il croyait en construisant son dossier. Ainsi, c’était une discussion et une réflexion pour un autre jour, surtout qu’un élément qui servait peut-être de fil conducteur s’était présenté.

-J’aime ta capacité de réflexion, ça prouve que tu es un shinobi réfléchi et accompli. Ce n’est pas pour rien que tu es jonin.

Soupirant tandis que certains jonin étaient loin de ce niveau, il sirota légèrement le thé avant de plonger finalement son regard dans ceux du Sendai.

-C’est simple. Il faut soit qu’on vienne te chercher ou que tu sois recommandé par quelqu’un. Tu peux aussi te présenter, mais dans tous les cas, tu devras passer un test pour faire partie de la police.

Repensant à la manière dont il avait rejoint les rangs des policiers, Raizen savait pertinemment qu’il allait fort probablement devoir s’occuper de ce recrutement s’il était sérieux. Après tout, Hisao était absent et Reiko n’avait plus le temps de s’occuper du tout. Le chef de la police risquait de prendre sa retraite très bientôt ce qui le rendait plus ou moins absent ces derniers temps.

-Pourquoi souhaites-tu devenir un policier et qu’est qui selon toi ferait de toi un bon membre de la police ?

Question simple et brève, tout ce qu’il fallait pour ajouter à la discussion qu’ils venaient d’avoir...

Écoutant avec attention les propos de Yahiko, il y voyait brièvement les prémisses d’un utopiste enthousiaste, quelqu’un qui voulait contribuer à la paix en luttant contre les injustices. Ainsi, son profil était assez noble, représentant forcément une personnalité qu’il pouvait juger comme étant bonne. Or, comment réagirait-il face aux nombreuses injustices qu’ils ne pouvaient prévenir ? Faire de son mieux était un fait, mais être incapable de rivaliser avec une situation et devoir faire un arbitrage était important. Qui plus est, les enthousiastes utopistes étaient excessivement performants lorsque venait le temps de mettre tout leur talent de l’avant. Or, à leur première chute, il leur arrivait de mal réagir ce qui pouvait forcément arriver et laisser des séquelles à long terme sur leur mental.

Soupirant face à la dernière question qu’il venait de poser, le Meikyû se demandait s’il voulait vraiment le recommander. Après tout, la réalité était bien souvent trompeuse et beaucoup plus agressive qu’elle ne semblait l’être. Or, ses qualités répondaient tout de même aux critères qu’ils recherchaient. Son désir de mettre sa personne de l’avant pour aider et protéger les autres était un signe clair qu’il était serviable et mettrait ses habiletés au service de la nation.

-Tout dépend de toi en réalité. Il y a plusieurs portes, celle qui est dites la grande porte. On y entre en passant des tests un peu comme tout le monde et on attend d’être contacté pour rejoindre la police et poursuivre des tests en tant que buntai junior.

Marquant une pause, il sirota de nouveau le contenu de la boisson avant de poursuivre.

-Si tu passes ce test aujourd’hui, je pense que tu seras pris. Sinon, tu peux te faire recommander par quelqu’un ayant déjà un poste au sein de la police. Le plus haut dans la hiérarchie est cette personne, le plus de chance tu as d’entrer tout simplement parce que tu seras jugé plus pertinent. Par contre, je dois t’avouer ne pas être totalement fixé sur ton recrutement.

Lui souriant, il déposa sa tasse avant de poursuivre :

-Tu me sembles très serviable et noble, mais je me demande comment tu réagiras si certaines situations tournent mal. Sauras-tu accepter que parfois le meilleur ne soit pas assez ? Mais surtout et avant tout, seras-tu en mesure de te tempérer et de prendre les meilleures décisions ?

S’arrêtant comme s’il s’attendait à une réponse, il continua toutefois ses paroles.

-Tu as fait preuve de courage face à Nala et Netsuku. Malgré la situation difficile, tu as même pu prendre de bons arbitrages, ce qui représente un avantage et une partie de la réponse aux questions que je recherche. Par contre, que feras-tu si tu n’es pas forcément en accord avec les ordres qui te sont donnés et comment te comporterais-tu si tu n’étais pas en accord avec le comportement d’un de tes frères ? Réagirais-tu de manière différente en fonction de sa position hiérarchique ?

Raizen venait d’envoyer la balle en camp adverse, attendant patiemment de voir de quelle manière il répondrait à ce qui risquait d’être décisif pour savoir s’il le recommanderait ou non.

Raizen ne voulait pas forcément que celui-ci cesse de réfléchir pour lui-même ni qu’il obéisse à toutes les instructions. Malgré tout, il était tout de même satisfait d’entendre ce genre de réponses. C’était rassurant puisqu’il semblait être en pleine capacité de ses moyens. Qu’ils soient en accord sur tous les points n’était pas l’essentiel ni ce qu’il tentait de confirmer. Au contraire, c’était dans la différence qu’il y avait de la valeur ajoutée. C’était notamment la raison pour laquelle il fallait plusieurs membres au sein d’un même corps policier pour que celui-ci soit complet et soit bien mené.

- Si tu veux mon avis, même avec tes supérieurs, il ne faut jamais hésiter à prôner la discussion.

Lui faisant un clin d’œil sous cette phrase, le Meikyû prit un court moment de réflexion avant de penser à une situation assez intéressante.

-Je suis partant pour te faire intégrer le corps policier dès maintenant de manière probatoire. J’aimerais d’ailleurs que tu réalises ta période probatoire dans un contexte assez précis.

Dès lors, il dut camoufler son visage de peur que le tout soit confondu de malice. Simplement, il trouvait la situation assez curieuse et intéressante. Son objectif était de mettre deux antipodes dans une situation où ils devaient respectivement collaborer de manière à apprendre l’un de l’autre. Or, le point le plus intéressant n’était pas l’idée, mais bien le fait que le policier allait devoir apprendre du prisonnier autant que l’inverse. En bref, il opposait deux antipodes de manière à ce qu’ils apprennent les uns des autres.

-Il y a une certaine personne dénommée Saigo. Je ne sais pas si tu en as eu vent, mais il a récemment fait des grabuges dans un bar dans lequel j’étais. J’ai dû le confronter et ça s’est tourné en affrontement public. Évidemment, je ne lui ai pas trop fait mal. Malgré ses aptitudes intéressantes, je n’ai eu aucun problème à le maîtriser et l’amener en prison. Il est présentement en garde à vue pour deux jours pour avoir fait du saccage, troubler la paix, attaquer un agent de la paix et avoir mis la vie de plusieurs personnes en danger.

Marquant une brève pause, il attendait de lire le visage de Yahiko avant de poursuivre :

-La raison pour laquelle il n’est pas enfermé plus longtemps, c’est parce que je l’ai aussi condamné à effectuer 2 mois de bénévolats pour rétablir les pots cassés. Par contre, je n’ai aucune garantie qu’il n’agira pas de manière similaire une nouvelle fois. J’aimerais donc te mandater à le surveiller, mais surtout à veiller à ce qu’il accomplisse ses tâches correctement.

Ne lui en disant pas plus et masquant ce qu’il voulait qu’il apprenne de la situation, il lui donna tout de même un indice :

-Je pense que ce sera une très belle expérience pour toi même si elle semble assez particulière. Dis-toi surtout que si je te la propose, c’est bel et bien parce que je recherche un homme de confiance pour cette tâche.

L’observant avec attention, il termina son tour de parole :

-Si tu acceptes, il n’y aura plus qu’à me serrer la main avant que je te souhaite officiellement la bienvenue dans la police. Bien évidemment, je peux te laisser le temps de réfléchir si tu veux. La balle est dans ton camp.

Faisant preuve de beaucoup d’ouverture, il attendait patiemment de voir sa réaction.

Content de voir le dynamisme que Yahiko, Raizen lui serra la main à son tour, souriant face à tant d’enthousiasme. Il ne savait pas encore comment se passerait sa probation, mais il avait un bel espoir de pouvoir lui donner une probation beaucoup plus intéressante et personnalisée. Songeant dès lors à faire part à ses supérieurs du besoin de personnaliser les tests d’entrées en fonction des gens, il garda cette idée en tête.

-Vient au poste demain vers 14 h. Tu rencontreras l’individu en question. Tu assisteras à ma réunion avec lui pour mieux le comprendre, ça t’aidera à mieux saisir à quel genre d’individu tu devras travailler quelque temps.

Souriant, le Meikyû était heureux de cette visite qui avait été doublement enrichissante. Bien évidemment, ce n’était que le commencement de quelque chose qui allait devenir beaucoup plus gros.

-Pour la mission de recherche, je vais glisser quelques mots aux gens s’occupant des décisions. En fonction des candidats, on verra bien si ta candidature sera la plus adaptée. Le but est de maximiser nos chances comme dit plus tôt.

Se levant, il se courba pour effectuer une brève salutation au paternel de Yahiko avant de quitter les lieux en envoyant la main à la nouvelle recrue. Il était intrigué de voir ce qu’il allait accomplir au sein des effectifs de la police. Or, pour le moment, il n’était qu’un membre ayant un potentiel intéressant, ni plus ni moins. Son premier gros test serait forcément Saigo et c’était tout un test. Lui-même savait à quel point la tâche risquait d’être cataclysmique et la réalité était la suivante : l’échec était tolérable. Or, ne pas communiquer à ce sujet faisait aussi partie de son plan. Après tout, son but était juste de l’évaluer, pas qu’il réussisse tout à tout prix. Autrement, ce serait aller à l’encontre de ce qu’il lui avait dit plus tôt, comme quoi on ne pouvait pas sauver tout le monde...