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[Mission Libre C] Prendre la température. [Ryû]

Sentetsu Chiaki
Sentetsu Chiaki

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Ven 25 Jan 2019 - 0:01
Prendre la température.

De convalescence en convalescence, Chiaki avance et a l’impression de progresser et régresser à l’infini. Comme un nourrisson, la jeune femme apprend à marcher, tombe, se relève et recommence. Sa situation ne fait que tourner en rond … Ou peut-être pas ? Sa convalescence suite à l’attaque sur un petit village de Kumo lui a permis de grimper en grade et prouver son importance au sein du village. Celle-ci lui a permis de se rapprocher de Ryû, pour de vrai, pour de bon, mais aussi d’affirmer ses propres désirs. Chiaki a déjà une meilleure idée de ce qu’elle aimerait faire dans le village, en plus d’être cheffe de chirurgie. Autant dire que c’est un nourrisson qui a déjà de très grandes idées, donc … pas tout à fait un bébé. Simplement un vétéran.

Chiaki ouvre sa boîte aux lettres et en tire le courrier. Une lettre lui est adressée. Hôpital ? Institut ? Kage ? La brune ne cherche pas très longtemps à savoir et la déchire, pour en dévoiler le contenu. Une missive des autorités shinobis. La chirurgienne doit repartir en mission. Une mission ? Un haut-le-cœur la prend brusquement. Elle ne veut pas partir en mission, pas encore, pas déjà. Elle n’aura pas la force de se battre, pour l’instant, il faut qu’elle devienne plus forte et puisse assurer ses arrières. Non, une mission, maintenant, c’est une mauvaise idée. Chiaki froisse le papier et retourne dans sa tanière, droit jusqu’à sa chambre. Elle s’écroule dans son lit.

Que faire ? Elle est incapable de retourner à la bataille, pas tout de suite, pas de cette façon. C’est trop tôt. La chirurgienne soupire et décide néanmoins de jeter un œil à ce qui lui est demandé. Après tout, elle est ninja, difficile – impossible, même – de se débarrasser de toutes les corvées qui viennent avec. La vie continue, quoi qu’il arrive. Tant que le cœur bat, tant que les poumons travaillent l’oxygène … Il n’y a aucun problème, un ninja reste un ninja. Ses prunelles parcourent la missive avec une attention toute particulière. Elle est en équipe avec Ryû, ce qui est déjà une excellente chose. Il saura la protéger et la remotiver. Triste constat, quand on se dit qu’elle est le professeur et lui l’élève ; mais peu importe. Chiaki assume sa faiblesse momentanée. La reconstruction prendra le temps qu’il faut. L’autre détail intéressant est le fait qu’elle ne doive pas quitter l’enceinte du village pour accomplir cette mission. Son cœur se calme. Juste une mission de discussion. Un tour d’horizon, pour savoir où en est le village avec toutes les révélations parues dans le Kunaï Émoussé. Bien. Ça n’a pas l’air trop compliqué. L’objectivité ne sera pas un problème. Victime d’une prise d’otage ou non, Chiaki reste un médecin : formée pour être la plus objective possible, sans jamais donner vraiment son avis, sauf lorsqu’il lui est demandé. Néanmoins, par rapport à Ryû … En sera-t-il de même ? Cette mission a l’air simple, mais s’avère … particulièrement intéressante.

Chiaki se prépare aussi vite que possible. Le point de rendez-vous du jour ? Le quartier commerçant. Le plus simple pour aborder une telle mission, probablement le plus neutre, aussi. Un bon point de départ, en somme. La brune se hâte pour s’y rendre dans les temps, en espérant ne pas être en retard par manque de bonne volonté – ou terreur. La jouer adulte, Chûnin qui a la tête sur les épaules, est quand même la meilleure manière de remplir cette mission. Se détendre. Mettre dans un coin les séquelles de cette prise d’otage et se dire que tout ira bien. Parce que tout ira bien, non ? Ils sont dans Kumo, il n’y a aucun risque … C’est juste une mission d’interrogation, tout ira bien.

La chirurgienne arrive au beau milieu du quartier commerçant. Parmi toutes les silhouettes, l’une d’elles se détache : crinière bleue, une bonne tête de plus qu’elle … Un sourire illumine son visage. Toutes ses peurs s’effacent. Tout ira bien, c’est une certitude. Pudique, la brune s’approche rapidement, mais ne lui communique aucun amour rose bonbon comme elle aurait l’habitude de le faire en privé. Face à tous ces gens, Chiaki se contente de lui offrir une courbette de politesse en rougissant doucement.
« Salut, Ryû. Une mission en équipe … Pour de vrai, héhé. »
Son regard suffit à lui communiquer toute l’affection qu’elle lui porte. Un sourire étire doucement ses lèvres.
« Bien, ça va aller ? Tu as déjà des idées de ce que nous pourrions demander ? Tu le sens bien ? »
Questions de routine, presque automatiques, mais qui, ici, signifient tout. Cette mission promet d’être vraiment très intéressante.

Spoiler:

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Nozomi Ryû
Nozomi Ryû

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Ven 25 Jan 2019 - 21:19
Les évènements s'étaient enchainés dernièrement, pour lui, mais pas seulement. Sa vision des choses avait grandement évolué? En bien ou en mal ? Difficile à dire. Mais il n'était plus l'esclave de ses quatre personnalités, la sienne incluse. Se morfondre n'avait rien de bon, et le temps passé avec Chiaki avait été la clé pour soigner Hatsu. Le temps ferait peut être que Nibanme pourrait devenir quelqu'un de bien. Pour les deux autres, il s'agissait surtout de trouver une façon de les tenir en laisse, ce n'était pas mince affaire. Il ne pouvait s'empêcher de repenser à cette journée, la prise d'otage, ce n'était pas si éloigné que ça, mais il avait eu la plus grande peur de sa vie à cet instant. Ce fou furieux, un ancien shinobi de Kumo, qui aurait pu prendre beaucoup au village... Il l'avait fait, d'ailleurs, avec ce livre inconnu, mais qui devait receler de choses importantes pour faire tout ce tapage.


"Lorsque je rejoindrai le Keikaimusho, j'aurai tout le loisir de me mettre à sa recherche. Je ne peux me permettre d'oublier cet homme. Il a mit en danger la personne qui compte le plus à mes yeux, et reviendra tôt ou tard, pour porter un coup à ce village..."

Il commençait à l'apprécier, cet endroit, car il n'était plus dans la brume, mais avait réussi à reprendre son propre contrôle, et se rendait compte que cet endroit valait la peine qu'on se batte pour lui. D'ailleurs, il fût surpris en regardant son courrier, qui n'était jamais très fourni, de recevoir une lettre de mission. Ni une ni deux, il déchira l'enveloppe et en fit la lecture. L'ordre était assez simple, quoi qu'il ne sache pas vraiment si c'était dans ses cordes actuellement. Lorsqu'il constata avec qui était la mission - chose peu choquante étant donné qu'ils étaient en équipe - il se dit que ça irait bien. Elle serait là pour l'aider à ne pas dire de bêtises... Et ailleurs, il était plutôt rassuré de savoir qu'il pourrait être là pour elle, elle avait vécu beaucoup de choses, entre prisonnier et fanatique... Il fallait qu'il soit présent, à plusieurs titres, pour qu'elle puisse continuer d'avancer.

En très peu de temps, après s'être préparé, le bleu se retrouva au quartier commerçant. Il avait réfléchi à la façon d'aborder les choses, sur le chemin, se remémorant l'article du kunaï émoussé, qu'il avait lu dans sa quête de savoir. En fait, il ne ratait pas un numéro, il voulait connaître toutes les informations sur le monde extérieur, il aimait s'imaginer à quoi cela pouvait ressembler avant qu'un jour il ne le découvre en personne. Il y avait dedans le scandale des Daimyô, ou plutôt "du" Daimyô, les autres ne concernant pas Kumo, puis ces fanatiques, avec le fait à rajouter qu'un avait attaqué le village récemment... Dans une moindre mesure, le coup d'état à Tetsu no kuni pourrait avoir affecté des civils, difficile à dire. La brune arriva peu de temps après Hatsu, le saluant cordialement, chose tout à fait normale, ils étaient en public et leur autre relation ne devait pas se savoir. Il la trouvait toujours aussi belle, et peut être même un peu plus lorsqu'elle faisait "semblant" d'adopter cette attitude simplement amicale. Il lui retourna les salutations.


"Bonjour, Sensei ! On va enfin pouvoir travailler ensemble, en tant qu'équipe !"

Il avait souri, ne forçant pas trop sur sa phrase, cela ferait un peu étrange sinon. Quoi que, si des gens l'avaient connu avant son changement, ils trouveraient son air gai très inhabituel. Mais il était comme ça maintenant, moins accablé, plus heureux, toujours accompagné de ses voix, cela dit... Tu sais, ce n'est pas parce que c'est une mission de merde que tu ne peux pas tuer une ou deux personnes... Et puis elle t'adore, elle t'aidera même sans doute à cacher les cadavres ahah ! Yokka ... Ses envies de tuer à tout bout de champ étaient fatigantes, tout comme sa personnalité en entier d'ailleurs... En fait, l'envie de tuer n'était pas sa personnalité tout court ? Un casse-tête ...


"J'y ai réfléchi autant que j'ai pu... A mon avis, si on veut que ça se passe bien, il faudrait éviter de poser des questions trop directes, personnellement je n'aurais pas envie qu'on vienne me lancer des vérités très crues sur la personne qui dirige ce pays, surtout si je les ai déjà apprises d'une autre façon... Mais je ne suis pas sûr, c'est que j'ai toujours eu tendance à mentir ou à dire les choses à demi mot, je ne sais pas si ça va fonctionner ici."

De l'hésitation, il n'avait même pas dit s'il le "sentait bien", parce qu'il ne le savait pas. Pour lui, une mission de ce genre était un vrai obstacle, il préférait les missions où le dialogue était limité, il ne savait pas vraiment comment analyser les propos des gens, ni les gens eux-même. Il attendait un signal de la cheffe, ici il ne pouvait pas être aux commandes, c'était une mission, c'était leur rôle de ninja qui entrait en jeu, totalement différent du "reste".



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Sentetsu Chiaki
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Lun 28 Jan 2019 - 22:22
Prendre la température.

Un enthousiasme qui réchauffe le cœur. Même si leurs rapports sont limités au contact entre élève et professeur, il y a quand même cette douce alchimie qui existe entre les deux. Chiaki est apaisée, rien que par le fait de le voir. Sa présence est magique. Cette mission … Cette mission devrait bien se passer. Elle n’aura pas besoin de se battre contre qui que ce soit, tout ce qu’il y a à faire est … discuter. Discuter encore. Poser des questions, se renseigner. Rien de bien compliqué, en soi. Une bonne façon de renouer avec sa vie de ninja.

Chiaki hoche doucement la tête en écoutant l’opinion de Ryû. En effet, débouler devant de sombres inconnus en leur mettant une vérité aussi dure sous le nez n’est pas une très bonne idée. Le plus gros problème de la situation dans laquelle ils se trouvent est que l’information ne vient pas du Daimyo. La révélation sur le pays oublié ne vient pas des hautes sphères de leur pays, auquel ils croient et ont supposément toute confiance, non … Non, ce qu’ils ont appris, ils l’ont appris des journaux. Un vulgaire bout de papier, diffusé en masse, qui en sait plus qu’eux alors que certains ont vécu là toute leur vie. Autant dire que se pointer en leur racontant des histoires, en essayant d’embellir ou en leur remettant tout ça dans le nez … Hum. Chiaki acquiesce.
« Il va falloir adopter une autre stratégie, je suis d’accord. »
La brune monte sa main jusqu’à son menton. Elle la pose à plat sur sa joue, pendant que son autre main récupère son avant-bras. Comment s’y prendre ? Leur but n’est pas de leur balancer des vérités terribles à la figure. Ils ne doivent pas sortir de nulle part comme des journalistes, avec des faits bien ficelés … Non, il faut s’y prendre différemment. Leur objectif réel est de savoir comment se sentent les gens. Comment ils vivent cette situation nouvelle. Ils doivent également réfléchir à un autre détail : ils vont se trouver face à plusieurs catégories de personnes. Des riches, des commerçants et des pauvres. Il faut prendre ce détail en compte.

Chiaki relâche sa posture et enfonce doucement ses deux mains dans les poches de son gilet en coton blanc.
« Déjà, comme nous travaillons sur le ressenti de ces personnes, nous devons éviter toutes les approches du type ‘lisez-vous le Kunaï Émoussé ?’, ou ‘avez-vous entendu parler des récents événements liés à la révélation du Pays oublié ?’ … Tout ça, nous devons laisser de côté. Comme nous ne devons pas prendre parti non plus, il va falloir leur demander avec les questions les plus neutres possibles. Pas d’adjectif, esquiver au maximum les questions complexes. »
La chirurgienne en elle apparaît peu à peu, remplaçant la kunoichi. Méthodique, scientifique et rigoureuse, elle avance progressivement vers une démarche de neutralité totale, qui leur permettra néanmoins d’avoir les meilleures informations possibles, du moins, selon elle. Elle hoche doucement la tête.
« Oui, nous devons faire ça. Ne pas orienter les questions, rester simple. Toutefois, comme nous avons affaire à des riches, des commerçants ainsi que des pauvres, nous devons aussi modifier notre approche selon la personne à laquelle nous nous adressons. Les riches n’auront pas les mêmes attentes que les commerçants, ni la même posture, ni les mêmes envies. Je ne mentionne pas les pauvres, je pense que tu sais comme moi qu’ils seront dans une autre catégorie. Nous ne pouvons pas prendre parti, donc nous ne devons influencer personne. Il faudra surveiller notre langage corporel, aussi. Ne pas être trop familier ou trop avenant. »
Chiaki soupire doucement.
« Me remettre au travail avec une mission pareille … », murmure-t-elle, audible seulement de son aimé.
Beaucoup auraient préféré une bagarre, qui s’avère bien moins compliquée que celle-ci. Chiaki, qui a toujours adoré les énigmes, se trouve face à une situation cocasse. Terriblement intéressante, mais aussi d’une importance cruciale. Le bonheur de tous est important, il ne faut pas le briser, ni le manipuler. C’est donc une mission assez complexe qui s’offre à eux. Il va falloir se donner à fond.
« Commencer avec le quartier commerçant nous permettra de prendre la température. Ils sont les plus ‘neutres’ des trois catégories auxquelles nous allons nous adresser. Comme ils vivent dans un milieu régi par l’argent, où les transactions leur permettent de vivre, je pense que nous allons axer notre interrogatoire sur ça. »
Son cerveau turbine à une vitesse phénoménale. Les idées apparaissent, se suivent, s’enchaînent à toute vitesse pendant que Chiaki prépare tranquillement son puzzle. Avec un bon plan initial, ils arriveront au bout de cette mission sans trop de problèmes, en théorie. En espérant que Hatsu reste maître de la situation en toutes circonstances.
« Bien ! Par rapport aux commerçants, nous allons procéder ainsi : nous devons leur demander comment ils se sentent de manière générale, dernièrement. Puis par rapport à leur emploi. Puis au sein du village. Normalement, s’ils sont au courant des affaires du Daimyo, ils en parleront naturellement. S’ils ne le sont pas, je ne pense pas que nous devions leur dire. De toute façon … » Elle hausse les épaules. « Ils sont commerçants, ils savent presque tous lire et sont forcément au courant de ce genre de choses. Néanmoins, si rien ne te l’indique, n’en parle pas. Nous ne voulons pas créer une situation de stress supplémentaire. »
La brune croise les bras sur sa poitrine et lève la tête pour mêler ses prunelles émeraudes aux yeux de son amoureux. Un sourire étire ses lèvres, pendant qu’elle redescend progressivement de sa pseudo-transe scientifique.
« Tu as des questions ? Mon idée te semble bonne ? »
Elle penche la tête. Travailler à deux. Partager les tâches. Partager les réflexions. Cette mission n’est peut-être pas une si mauvaise manière de se remettre en selle, après tout !

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Nozomi Ryû
Nozomi Ryû

[Mission Libre C] Prendre la température. [Ryû] Empty
Mar 29 Jan 2019 - 23:52
Difficile de se concentrer sur la mission, pour Ryû, mais il se devait d'être professionnel, et chassa tant bien que mal toutes les pensées superflues qui concernaient forcément la brune. Bien sûr, il ne pouvait pas faire abstraction de tout, mais au moins ne l'imaginer que comme son élue, sans avoir cette irrépressible envie de lui sauter dans les bras ou de l'embrasser, c'était à sa portée. Il ne fit qu'écouter, regarder, apprendre, car au fond il était l'élève et elle la professeure, et dans le cadre d'une mission, il était important d'apprendre, même s'il ne le demandait pas explicitement... Un shinobi était censé s'améliorer à chaque moment de sa vie, en regardant ce que faisaient les autres, ainsi que ce qu'ils disaient. De prime abord, la Sentetsu était d'accord avec lui, il fallait adopter une approche particulière, qui ne fasse pas fuir les civils, et qui ne les mettent pas en colère. D'abord, elle parla de la façon de questionner les gens, avant de mentionner les différentes castes à questionner, pour enfin définir l'ordre... Comme ils se trouvaient déjà dans le quartier commerçant, il n'était pas compliqué de deviner le premier lieu. Une phrase fit sourire le bleu, un murmure pour être exact, lâché dans un soupire. Il semblait qu'elle trouve cette mission particulièrement sensible, là où le Nozomi ne voyait qu'une simple enquête de satisfaction du peuple suite à des soucis d'ordre ... politique. Mais le jeune homme allait se caler sur la façon de faire de sa Sensei, car elle était de toute évidence la responsable des opérations.

Puis, Chiaki enchaina avec une explication très claire de ce qu'il fallait demander aux personnes se trouvant ici, dans le quartier commerçant. Très attentif à ses propos, comme toujours, il enregistra tout ce qu'elle avait à lui dire. Un tel monologue serait barbant pour beaucoup, mais pas Hatsu, qui trouvait ça passionnant... Sans doute à cause des lèvres qui bougeaient au rythme des mots qui s'élevaient du fond de sa gorge. Il écouta jusqu'au bout, et à la question fatidique, répondit de la plus simple des manières.

"Je pense que c'est une bonne approche, nous pouvons commencer maintenant, du coup."

Pour commencer, il était préférable que les deux questionnent une personne seule, dans un premier cela permettrait aux deux de jauger la réaction des personnes interrogées, mais la brune pourrait également apprécier la façon de parler du Nozomi, et lui donner éventuellement quelques rectifications... C'était en tout cas ce que pensait le bleu, lui qui n'était pas habitué à ce genre d'exercice. Une dame d'un certain âge passa, et le Genin se lança, de manière plutôt directe, mais avec une certaine retenue, il surgit, de façon à lui montrer qu'il avait des questions.


"Bonjour madame, pardonnez mon intrusion, mais auriez-vous quelques instants à nous accorder pour répondre à quelques questions ?"

Peut être un peu trop formel, mais il était déjà trop tard pour changer cette entrée en matière. Il souriait, et même si c'était rare chez lui, son charme naturel faisait son effet, particulièrement pour une dame de cet âge. Elle sembla un peu déstabilisée, peut être ne s'attendait-elle pas à ce qu'un beau jeune homme vienne lui poser des questions ?


"Je vous écoute messieurs-dames, que voulez-vous me demander ?"

Elle fixait le bleu de ses yeux vitreux, elle-même souriant à pleines dents ... Enfin, ce qu'il en restait. Alors le Nozomi profita de son accord pour entamer les questions, se disant qu'il laisserait probablement la cheffe enchainer ensuite.


"Comment se passe la vie dans ce quartier, dernièrement ? Avez-vous eu vent de quelconques problèmes, peut être un mécontentement en particulier ?"

La dame pencha la tête, elle ne semblait pas bien saisir ce qu'il voulait dire par là. Elle fit mine de réfléchir, puis sembla avoir un éclair, une illumination, et finit par donner sa réponse.


"Eh bien, pour moi tout va très bien.. Mais il y a Atsushi, du magasin de vêtements du coin de la rue, qui semblait mécontent dernièrement... Il criait à propos d'un mensonge. Je n'ai pas plus demandé de choses, mais allez le voir directement, il vous en dira plus."

Le Genin regarda la chirurgienne, comme pour demander son avis, peut être voulait-elle demander autre chose ? Mais la dame ne semblait pas savoir grand chose, à l'inverse de ce Atsushi...




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Sentetsu Chiaki
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Jeu 31 Jan 2019 - 1:12
Prendre la température.

Ryû est réceptif, il acquiesce et décide d’enchaîner. Ça facilite la chose, à vrai dire. Il n’y a qu’à se lancer et se mettre au travail, rien de bien difficile à vrai dire. Suivre les instructions, aussi bien pour lui que pour elle, et récolter un maximum d’informations. L’avantage, dans cette situation, est que son partenaire enchaîne très vite et s’adapte plutôt bien. Hatsu est le plus coopératif des quatre, travailler avec est un réel plaisir. Bien qu’il soit naïf et plutôt candide, il est un très bon ninja, qui pourrait être un atout infaillible s’il n’était pas en concurrence presque permanente avec trois autres personnes.

Chiaki le suit tranquillement et le regarde faire. Sa première interrogée est donc une vieille femme, qui a l’air aussi charmée qu’elle par le sourire du bleu. La chirurgienne ne peut s’empêcher de se dire que le sourire de cet homme lui appartient, et pas que. Tout cet être, là, qui fait craquer la femme âgée, lui appartient. Par contre, elle se demande comment Ryû fait pour rester stoïque face au regard plein d’appétit de la vieille. Il est parfaitement neutre aux signaux corporels envoyés par la femme, si bien qu’il continue son travail sans même y réagir. Chiaki est prise d’une grande fierté. Ouais … Hatsu pourrait être un excellent élément. Il va falloir travailler sur ses personnalités.

À la fin de la dernière prise de parole de la moche édentée – ceci n’est absolument pas un jugement de valeur, ou presque –, Chiaki s’illumine et lui sourit à son tour. Un beau sourire, avec de belles dents et une bouille malicieuse. Le sourire de la jeunette qui a capturé le cœur du beau bleu.
« Merci pour votre temps et vos réponses, madame ! Bonne journée ! »
Atsushi, magasin de vêtements, au coin de la rue. Atsushi, coin de la rue, magasins de vêtements. Chiaki se remet en route, pour aller à la rencontre de ce fameux personnage. Un homme mécontent qui crie à propos d’un mensonge. Il doit lire les journaux, à tous les coups. Un commerçant, généralement, ça se tient au courant, pas comme les petites vieilles. Les deux ne vivent pas dans le même univers … La brune met un petit coup de coude amical à Ryû.
« Bein dis-donc, t’as une sacrée cote auprès des femmes … »
Elle lui glisse un sourire terriblement taquin, puis lui caresse doucement le bras, avant de continuer sa marche. Son Ryû, rien qu’à elle. Chiaki ne se fait aucun souci à ce sujet, mais elle est incapable de ne pas en rire.
Leurs pas les mènent jusqu’au fameux magasin. Quand la chirurgienne pousse la porte, un carillon retentit. Stéréotype des magasins de vêtements qui semble totalement respecté. Un homme, au fond, affalé sur son comptoir, se redresse net et les accueille avec un grand sourire. Il a l’air gentil, avec ses lunettes autour du cou, ses vêtements plutôt décontractés et ses cheveux blonds hirsutes. Chiaki s’en approche assez aisément, comme toute bonne sociable qu’elle est.
« Bonjour, Monsieur ! Excusez-nous de vous importuner, nous voulons seulement vous poser quelques questions. Cela ne durera pas longtemps ! »
Il arque un sourcil et se relève. Ces personnes ne sont pas des clients, mais des … Des quoi ? Encore des satanés journalistes ? Son agacement se marque sur son visage, sur ce sourire qui se déforme en une grimace et cette moustache qui se rabaisse. Chiaki aurait bien haussé les épaules, mais elle doit bien se tenir. Une mission est une mission, son comportement taquin ne doit pas ressortir quand la situation ne le permet pas. Il grommelle, puis finit par parler.
« Je vous écoute. »
Pas commode, le vendeur. Il est censé être commercial, rester dans cette optique. Comme si un chirurgien se permettait d’envoyer chier ses patients. Quel mauvais exemple il fait. Chiaki, pourtant, ne se laisse absolument pas débiner. Elle ne laisse aucun mécontentement passer sur son visage. Son innocence et son optimisme transpirent par tous les pores de sa peau quand, en réalité, elle aimerait lui étaler le visage sur son comptoir.
« Avez-vous entendu des nouvelles, récemment ? Qu’en pensez-vous ? »
Les moustaches tombent définitivement, les sourcils se froncent. Chaque parcelle de son corps pue la colère. Une colère sourde qui ne demande qu’à exploser. Chiaki le regarde en souriant, sans rien montrer. Le but du jeu est de manipuler la situation pour rester complètement neutre. Sans jamais orienter le débat, tel était l’objectif. La brune ne pipe mot, parfaitement silencieuse. Peut-être que ça l’énerve encore davantage. Discrètement, elle glisse une main sur le bras de Ryû et exerce une légère pression dessus, pour lui indiquer de ne pas bouger. On ne sait jamais, la colère de cet homme est tellement forte qu’il pourrait mal y réagir. Après plusieurs secondes, voire minutes, le vendeur se décide enfin.
« Vous vous en rendez pas compte, vous. On nous fait vivre dans le mensonge depuis toutes nos vies, maintenant. Et on doit faire quoi ? Rien dire ? Parce que le Daimyo est notre Seigneur ? Pourtant, vous avez vu ce qu’on a vécu, non ? Le village voisin, c’était quoi ? Une coïncidence ? Nous sommes en danger ! En danger ! Et personne n’a pris le temps de nous le dire ! À qui doit-on faire confiance maintenant ? Aux ninjas ? Et s’ils étaient aussi dans le coup, hein ? Qu’est-ce qu’on fait à partir de là ? On ne peut plus croire personne ! Et on nous demande de rester sagement installés dans nos villages ? C’est une honte ! Nous avons le droit de savoir, au même titre que les shinobis ! »
Ne rien dire, se contenter de sourire. Ne surtout pas prendre parti. La main de Chiaki exerce une pression légèrement plus forte sur le bras de Ryû, avant de le relâcher. Son âme de chirurgienne ressort alors, prenant le taureau par les cornes sans pour autant l’offenser.
« Je comprends votre position, monsieur. Je suis désolée que vous vous sentiez ainsi menacé. Sachez cependant que les ninjas, à leur échelle, font de leur mieux pour vous protéger. »
Oui, ils risquent leurs vies. Plusieurs fois. Chiaki ne le sait que trop bien. Pourtant, elle n’en parle pas. Elle se contente de sourire.
« Je sais que les commerçants, ainsi que tous les autres membres de ce village qui dépendent des ninjas sont les plus menacés, car vous ne maîtrisez pas le chakra. Néanmoins, essayez de tout remettre en perspective. Ces nouvelles sont encore fraîches et je comprends tout à fait votre désarroi, mais il nous appartient, à vous autant qu’à nous, de remettre de l’ordre dans toute cette situation et se souvenir de ce qui nous a permis de progresser ensemble pendant toutes ces années. »
Atsushi la regarde avec un air ébahi. Cette jeunette n’est pas si écervelée qu’elle en a l’air. A-t-elle raison, a-t-elle tort ? Il n’en sait rien. Il sait simplement qu’il ne se sent pas en sécurité, mais qu’il ne se sentira en sécurité nulle part. Il bougonne.
« Je sais que beaucoup d’entre nous ne se sentent plus à la maison. Nous avons peur, chaque jour, qu’un de ces fanatiques vienne et nous prenne tout ce que nous avons. Comment nous défendrions-nous dans ce cas ? Voici notre nouvelle problématique, comme si notre travail ne suffisait pas. Mais nous ne pouvons pas partir, nous avons nos vies ici. Et c’est peut-être pire ailleurs … »
Les cœurs s’ouvrent, les réelles pensées apparaissent. Le sourire de Chiaki se veut plus doux. Une peur omniprésente de l’homme qui se sent lésé, plus faible que les autres. Le fossé entre les humains dépourvus de chakra et ceux qui le manipulent se creuse, encore et encore. Elle penche la tête.
« Je comprends. Merci pour vos réponses, monsieur. Je tâcherai de les retranscrire avec toute la justesse et la précision possibles. »
Il a l’air moins sur les nerfs, mais toujours aussi soucieux. La chirurgienne le salue poliment, puis s’en retourne avec Ryû. Ils ont eu deux réponses au quartier commerçant : une neutre, qui ne sait rien, et un marchand, qui est au courant et ne se sent plus en sécurité. D’après ses dires, il n’est pas le seul dans cette situation.

Une fois sortis du magasin de vêtements, Chiaki se tourne vers Ryû, un grand sourire aux lèvres.
« Alors, on étudie encore un peu les réactions ici, puis on change de terrain ? Tu préfères lequel ? Le quartier riche d’abord ? »
La brune croise les bras sur sa poitrine. Au fond … Cette mission n’est peut-être pas si mal. Récolter des informations auprès des civils est assez intéressant, quoique plutôt triste, quand on y pense : combien d’entre eux se sentent réellement lésés de se trouver dans leur situation ? Combien donneraient tout leur argent pour obtenir ne serait-ce qu’un peu du précieux chakra ? Tant de questions intéressantes et tristes … Chiaki a un air mélancolique. Le monde ninja est fait d’inégalités, de dangers et de peines … Combien parviennent à voir les bonheurs qui les accompagnent ? Instinctivement, sa main vient chercher celle de Ryû, pour un contact furtif, très court mais suffisant pour lui permettre de revenir sur terre. Oui. Il existe aussi des bonheurs dans cet univers.

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Nozomi Ryû
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Jeu 31 Jan 2019 - 3:23
La vieille dame avait tout dit, et Chiaki la remercia, d'une façon assez étrange, mais Ryû ne comprenait pas vraiment pourquoi elle avait fait un sourire aussi insistant, il ne comprenait pas encore tout à fait les choses comme la possessivité dans une relation. Et puis, quand bien même il l'aurait compris, il se serait sans doute dit qu'il se trompait, car la brune était trop professionnelle pour laisser interférer ses sentiments... La phrase de la jeune femme était assez particulière, aussi, et le jeune homme était un peu indécis, était-ce une bonne chose, ou une mauvaise ? Les deux se dirigèrent ensuite vers le magasin du fameux Atsushi, et cette fois la belle fût celle qui posa les questions. Le type n'était pas commode, et son commerce n'aurait pas fait long feu s'il agissait ainsi avec des clients. Il adoptait donc déjà un comportement différent de celui qu'il aurait adopté en temps normal, il n'aimait donc pas les fouineurs. Malheureusement pour lui, ce duo là était le meilleur pour dénicher tout ce qui n'allait pas, entre un menteur invétéré et celle qui l'avait percé à jour, il ne pourrait rien cacher. Tout à fait attentif, le Nozomi ne comptait pas intervenir lors des interrogations posées par sa douce, mais ... selon les propos, si par exemple il lui manquait de respect, alors peut être qu'il pourrait lui mettre un petit coup de pression. La main de son élue vint immédiatement lui ôter cette idée de la tête. Une pression, assez calme, comme pour lui faire comprendre de ne pas mal réagir... Alors il n'en ferait rien, pour l'instant. Le vendeur de vêtements commença par s'insurger des révélations sur le Daimyô, puis sur l'attaque des prisonniers. Bizarrement, le jeune homme était assez d'accord avec lui, son tout avait été blessée dans cette histoire, même s'il ne la connaissait pas encore à cette époque. Elle était sa précieuse Chiaki, et autant son passé que son futur lui importaient.

Alors que la pression de la main devenait plus forte, avant de disparaître, la Sentetsu tenta une approche délicate, ce qui semblait assez étrange... En fait, pour des raisons inconnues, Ryû aurait plutôt imaginé qu'elle le frappe pour le faire parler, mais elle utilisait des mots, et pas ses poings. Il en découvrait toujours plus sur elle, et à mesure qu'il en apprenait, il voulait en savoir encore plus, et ne l'aimait que plus encore. La situation fût désamorcée de manière magistrale par la brune, et les deux sortirent aussi vite qu'ils étaient entrés. Chiaki effleura brièvement la main du Nozomi, le perturbant quelque peu... Il se demandait le but de ce geste, dans ce cadre, mais comme il fût bref, il n'était pas important de le mentionner. La jeune femme proposa d'interroger une personne supplémentaire ici avant de passer à un autre quartier... En effet, l'avis de deux personnes ne pouvait représenter la pensée de la majorité... Une troisième, peut être que cela ferait une différence ? Mais à qui demander ? Un rapide coup d’œil aux alentours, pour trouver une cible idéale, et Ryû eût une réponse simple...

"Là-bas, le vendeur de dango, il est en train de lire le journal ... On peut être sûr qu'il sait, autant aller lui demander !"

Il ne tarda pas à se diriger jusque là, et interrompit la lecture du vieil homme. Il était grisonnant, il avait probablement plus de cinquante ans, et avait été musclé dans sa jeunesse, c'était indéniable, car il avait des restes. Enfin, son ventre proéminent montrait bien que c'était loin derrière lui, tout ça. Alors le bleu entama la conversation...

"Bonjour, monsieur, avez-vous quelques instants à nous accorder, nous aurions des questions pour vous ?"

Assez bien calqué sur la façon dont Chiaki avait abordé le précédent marchant... Celui-ci, malgré sa carrure, semblait bien plus avenant, et souriant. Sans que personne n'ait rien demandé, il tendit d'ailleurs un dango à la Sentetsu, mais pas au bleu, qui bouillonnait intérieurement. Serrant son poing, de manière discrète, que seule sa tendre aurait pu voir, il gardait cela dit son calme. Mais quel était ce sentiment ? Il ne voulait pas que cet homme ait un quelconque intérêt pour sa moitié ? Il était vieux et ventripotent, il n'y avait pas la moindre inquiétude à avoir, et pourtant...

"Voici, jolie demoiselle ! Bien sûr, je vais répondre à n'importe laquelle de vos questions, ce n'est pas tous les jours que je peux voir une telle beauté !"

La colère montait, en fait, un peu trop... Le compliment, bien que totalement vrai, n'était pas le bienvenu, et cela faisait bien rire Yokka, de le voir ainsi enrager... Rien ne transparaissait, cela dit, à part peut être le "1" qui était devenu "2"... Mais le commerçant n'en avait que pour la brune, apparemment, et ne remarqua rien, pas même le changement dans la voix qui n'était plus celle de Hatsu.

"Alors, dîtes monsieur, que pensez-vous des fanatiques ? Vous savez qu'ils ont pris un otage récemment ? N'êtes-vous pas effrayé ? En plus, avec tous ces prisonniers libérés de la prison secrète des Daimyo, c'est assez fou non ?"

Les pieds dans le plat... La colère de Nibanme était directement alimentée par celle du premier, et de ce fait, quand bien même il appréciait énormément Chiaki, et aussi malgré le fait qu'il soit le plus docile des trois, il était prêt à tout foutre en l'air, parce que la colère le poussait à vouloir voir la peur dans les yeux du pervers... Mais celui-ci était vraiment un sacré numéro, et sa réponse le dénotait bien.

"Oh, si ce qu'on m'a dit sur eux est vrai, je n'ai pas peur ! J'ai entendu parler de dieux, et il ne faut pas défier les dieux ! Et puis, avec des ninjas aussi puissants que notre Nidaime, ou la belle Heidan à forte poitrine, je me sens en sécurité !"

Une réponse dénuée de peur, et le numéro deux décida de lui-même de s'éloigner, étant un peu calmé par la teneur des propos du vendeur de dango. Il avait d'ailleurs attiré sa précieuse brune, sans même dire au revoir à l'interrogé. Il se concentra, et relâcha la pression, faisant ressortir Hatsu...

"Désolé, on devait être ... objectifs et ne pas aller droit au but... mais Nibanme est sorti à caus de la colère et ... enfin désolé."

Lorsqu'il constata que sa phrase allait entrainer une question sur la raison de la colère, il préféra s'excuser à nouveau que de continuer.


"Allons donc au quartier riche, puis nous finirons par le quartier pauvre..."


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Sentetsu Chiaki
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Ven 1 Fév 2019 - 10:55
Prendre la température.

Progresser. Avancer dans la mission, ne pas faire attention au comportement des uns et des autres et se concentrer sur le contenu de leurs paroles. Chiaki écoute, observe. Elle suit gentiment Ryû, qui a trouvé une nouvelle personne pour avoir un nouvel avis en provenance du quartier commercial. Cela leur permettra d’en avoir trois, de trois personnes différentes, qui travaillent chacune d’une manière particulière – ou ne travaillent pas du tout. Ils se rendent donc jusqu’au vendeur de dangos, et là … La Chûnin ne dit rien, observe.

Le silence. Un profond silence. Un mutisme accompagné d’une mine neutre, qui ne bouge absolument pas. Pas de sourire lorsqu’elle récupère les dangos. En théorie, la demoiselle aurait dû sauter partout et être pleine de joie face à cette nourriture gracieusement offerte, mais … Mais non. Rien. Le silence. Chiaki se contente de tenir la brochette sans rien en faire. Elle s’enfonce dans son silence, mécontente, gênée, mais son rôle est de ne rien dire et de ne pas influencer les personnes à qui ils parlent. Ils sont censés rester calmes, neutres … Calmes, neutres … La chirurgienne se tait, attend. La bouilloire chauffe, chauffe, chauffe. La fumée monte, monte, monte.

Mais ce n’est pas elle qui craque.

La voix s’est modifiée. Une voix que Chiaki ne connaît pas. Elle provient de Ryû, c’est sûr, mais ce n’est pas une voix qu’elle a déjà entendue. Les intonations sont nouvelles. Froides. Catégoriques. Des intonations qui notent une folle intention de terrifier leur interlocuteur. La Chûnin réprime un sourire. Nibanme. Alors il se manifeste ici, et maintenant ? Au fond, elle est très contente de le voir surgir. Bien que son attaque soit foncièrement inutile, elle permet à Chiaki de ne pas réagir et se concentrer sur sa neutralité. Le silence, encore et toujours le silence. Au moins, si la brune ne parle pas, elle ne risque pas de lui montrer la face cachée des jolies filles.

Quand la séance s’arrête, Chiaki se laisse doucement porter par Ryû, sans rien dire, toujours le dango dans la main. Elle avance, le suit. Une fois à bonne distance du vendeur, ses prunelles viennent chercher les siennes. Le réconfort des yeux de Ryû. Les deux joyaux vairons qui lui rappellent que l’homme peut aussi être bon, délicat et adorable. Pas juste lubrique et irrespectueux. Dans un réflexe, à la fin de sa prise de parole – qui lui permet de voir que Hatsu a repris le contrôle – lorsqu’il lui indique de partir, Chiaki se laisse tomber contre lui.

La bouilloire explose.

Ses joues deviennent rouges, toutes rouges, brusquement. La chirurgienne a beau se rapprocher de Ryû, elle a beau chercher le réconfort dans ses bras, il y a toujours ses dents, serrées, ses mâchoires complètement crispées. Quand elle recule, ses prunelles brillent de colère. Chiaki balance la brochette au sol et la piétine avec une rage inouïe. La nourriture se répand sur le sol et se disloque sous la brutalité de la jeune femme.
« Cet immonde pervers ! Ce gros porc lubrique qui pense qu’il a tous les droits parce qu’il est vieux ! Parce qu’il est commerçant ! Sans se rendre compte qu’il transforme la femme en objet ! »
Les coups de pied continuent, encore et encore. La mignonne chirurgienne a les poings serrés, autant que ses mâchoires. Elle enrage, frappe, frappe, frappe encore jusqu’à ce que la colère retombe.
« Je ne suis pas sa chose ! Comment les gens peuvent encore acheter chez lui ! Manger la nourriture d’un tel connard ! »
Ses prunelles passent de la brochette détruite à Ryû, plusieurs fois. Un voyage qui la calme lentement. La haine redescend. Chiaki inspire. Tous ses muscles se détendent. Ses mâchoires se relâchent. Son éternel sourire revient peu à peu. Il se dessine tranquillement sur ses lèvres, se fraie un chemin au-delà de la colère. La brune réalise progressivement ce qui vient de se passer. Ses prunelles émeraudes reviennent se poser sur le dango. Elle rougit une nouvelle fois, pour des raisons différentes.
« Euh … »
Très haut. Le rouge monte très très haut. Son sourire se modifie, pour devenir bien plus gêné, signe que la jeune femme s’est laissée aller à des émotions qu’elle n’aurait pas voulu montrer. Chiaki se gratte doucement l’arrière de la tête.
« Désolée. »
Malaise. Pas un malaise très fort, mais un malaise quand même. La brune se racle doucement la gorge et remet ses vêtements en ordre, malgré le fait qu’ils soient déjà ordonnés. Elle est gênée, vraiment gênée. Sa colère est retombée et laisse place à ce désagréable sentiment. Pour ne pas se laisser absorber, Chiaki décide de poursuivre sur leur lancée.
« Oui, donc, euh … Le quartier riche … »
Le quartier commerçant est non loin du quartier riche, néanmoins il faut quand même marcher pour le rejoindre. Chiaki avance progressivement, sans rien dire, en guidant Ryû jusqu’à la zone indiquée. Son silence est caractéristique d’un doute. Le doute de savoir quoi dire, comment le dire. Elle soupire. Il paraît … Il paraît qu’il ne faut pas se laisser abattre. Pas se laisser tomber. Qu’il faut faire avec. Alors elle inspire profondément et décide de se recentrer sur la mission.
« Pour les riches … Je pense qu’ils sont tous au courant. Donc, pareil que pour les commerçants et les autres, ne pas les aborder en leur demandant à propos des journaux. Je pense qu’il vaut mieux leur demander comment vont leurs vies au sein de cette haute-sphère. Ils ont une grande influence sur Kumo, donc je pense que certains parleront naturellement du Daimyo … Et ils auront un avis certainement plus tranché que ceux du Quartier Commerçant. Il va falloir être attentifs et, surtout, ne pas entrer dans leur jeu et rester les plus neutres possibles. »
Chiaki dépose enfin ses prunelles sur le jeune homme. Elle s’arrête. Ils ne sont pas encore dans le quartier riche, mais ne sont plus non plus dans le quartier commerçant. Un sourire étire doucement ses lèvres. Il pourrait effacer n’importe lequel de ses malaises, juste … En la regardant, en fait. Elle rougit et dépose une main délicate sur sa joue.
« Tout est bon, on peut y aller ? »
La chirurgienne ne veut pas y aller, en réalité. Elle aimerait se terrer une nouvelle fois, quelque part, et ne pas être ici, pour simplement profiter de son aimé. Mais … Mais ils ont des obligations, il faut y répondre ! Être ninjas avant d’être amoureux. Être une équipe avant d’être amants. Bref, être professionnels, encore une fois. La vie intime reprendra plus tard.

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Nozomi Ryû
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Sam 2 Fév 2019 - 17:13
La réaction de Chiaki fût fulgurante. Contrairement à l'apparition de Nibanme qui avait plus ou moins agi de manière inapproprié au cours d'une mission, la brune avait au moins eu le professionnalisme d'attendre de s'être suffisamment éloignée pour montrer son dégoût. Oui, dégoût, répulsion, colère aussi. D'un côté, le Nozomi savait bien qu'elle ne réagirait pas aux techniques de drague de ce vieux pervers, d'ailleurs il ne craignait pas grand monde tant leur amour était sincère et réciproque, mais la voir réagir ainsi lui faisait un peu plaisir, apaisant sa propre colère. Il était aussi très gêné pour elle, dans ce moment, il n'avait fait qu'être aveuglé par sa rage envers le sans-gêne, et n'avait pas pensé une seconde qu'elle-même pourrait mal le vivre, alors qu'au fond, les femmes en général ne doivent pas spécialement apprécier être "attaquées" de la sorte, sans raisons apparentes, encore moins quand elles sont en couple et définitivement pas quand elles sont en plus amoureuses. Et puis, le tempérament de la Sentetsu avait dû lui donner une folle envie de frapper le vendeur de Dango, mais pour le bien de la mission, elle s'était retenue. Encore une chose que devait apprendre à maîtriser le bleu : ses émotions... Elles étaient la base même de tous ses changements de personnalité, s'il les contrôlait au moins la plupart du temps, il pourrait vaincre ses autres "lui". Quoi qu'il en soit, les mots étaient rudes, mais le Genin ne pipa mot, il fallait que la colère sorte, l'accumuler n'ayant rien de bon pour le corps et l'esprit. Il avait lu ça dans un livre sur la colère, ouvrage intéressant qui ne lui a jamais permis de vaincre le numéro deux, mais au moins il avait essayé.

Lorsque son élue s'arrêta, elle sembla gênée, sans doute qu'elle ne s'attendait pas à piquer une telle colère. Mais Ryû était là, face à elle, souriant. Il ne lui en tenait pas rigueur, et comme le pourrait-il ? En vouloir à sa bien-aimée pour être un être humain ? Qui a des passages de colères, de doutes, de tristesse, de peur ? Non, jamais, il l'aimait bien trop pour ça. Il ne pouvait la prendre dans ses bras ici, nul ne pouvait dire qui observait, il ne prononça donc qu'une phrase:


"Tu n'as pas réagi face à lui, si tu l'avais frappé, avec ta force, là tu aurais mal agi. Tant qu'il n'y a que moi pour voir ça, tu n'as pas à te sentir gênée, et ... je suis celui qui a réellement mal agi pour la mission, au final."

Des paroles sages, alors que lui même aurait pu faire échouer la mission lamentablement, en apportant juste de la colère là où il n'y en avait pas forcément. Mais pour l'instant, la tâche était accomplie... Parmi les personnes interrogées, c'était assez mitigé, et dans l'ensemble, il n'y avait pas l'air d'y avoir d'émeutes en préparation par ici, sinon les gens seraient un peu tendus, mais personne ne semblait moins insouciant que d'habitude, peut être un peu stressés par les évènements récents, néanmoins. La main de la brune sur sa joue le surprit un peu, mais il n'y avait personne, et puis ... ça ne voulait pas dire grand chose pour les passants. Le moindre contact de la belle était un réel apaisement pour le jeune homme, et ses yeux semblaient lui jeter un enchantement, encore et toujours, ils avaient capturé son âme, c'était indéniable.

"Tout va bien, je vais me concentrer pour ne pas perdre à nouveau le contrôle. Nous pouvons y aller !"

Il aurait bien pris sa main, mais ils étaient professeure et élève, pas amants, en tout cas pas tant qu'ils portaient leurs bandeaux de Kumo... La marche jusqu'au quartier riche ne fût pas bien longue, mais l'arrivée fût ... surprenante. On comprenait bien que les personnes qui vivaient ici étaient d'un autre monde. Des entrepreneurs, des directeurs de magasins, des amis du Daimyô... Il y avait de tout, ici, des raisons diverses qui leur permettaient de vivre dans un quartier aussi beau, propre, avec des bâtiments d'un autre niveau par rapport au petit appartement du bleu... Ces personnes-là se savaient supérieures, et seraient sans doute réticents à répondre aux questions des deux ninjas, mais il fallait tenter. La première qui passa était une femme assez jeune, tout de même un poil plus âgée que les deux interrogateurs. Elle devait avoir la vingtaine, et sa tenue était assez suggestive, mais cela n'avait pas du tout influencé Ryû à la choisir, elle était juste là, pas loin, avec sa robe bleue et son décolleté plongeant, donnant une belle vue sur sa poitrine généreuse. Le bleu était naïf et amoureux, il n'y prêtait pas attention, mais il était aussi idiot de penser que sa douce ne le remarquerait pas, elle. Il l'interpella, malgré toutes ces raisons de ne pas le faire, et commença son numéro. Elle était de la "haute société", les riches, et savait sans doute lire. Vu son âge, elle ne devait pas être propriétaire de sa fortune, et avait sans doute des parents qui lui payaient tout ce qu'elle voulait. Il était important d'avoir l'avis d'une personne qui vivait aux dépens des autres, car il s'agissait des personnes qui paniquaient le plus facilement en situation de crise, prenant crainte que leur petit paradis ne disparaisse.


"Bonjour, madame, veuillez excuser notre intrusion, mais auriez-vous quelques secondes pour répondre à quelques questions concernant votre vie dans ce village ?"

La jeune femme le scruta de haut en bas, et un sourire mesquin apparu sur son visage. Elle saisit une de ses mèches brunes, tandis qu'elle s'avançait pour se tenir au plus proche des deux, notamment assez proche du bleu. Elle le fixait dans les yeux, regard renvoyé par le Genin, qui pouvait constaté des prunelles jaunes, presque oranges. Elle lui parla alors avec une voix douce, mais légèrement taquine...


"Hum, je dois bien avoir quelques minutes pour vous, et votre ... accompagnatrice."

En disant cela, elle avait jeté un regard mauvais à Chiaki, qui fit un peu tiquer le jeune homme, mais qui ne réagit pas dans un premier temps. La riche héritière avait relâché sa mèche de cheveux, venant croiser ses deux bras sous sa poitrine, la mettant un peu plus en valeur. Un réflexe du regard du shinobi lui fit suivre le mouvement, et un bref instant, le malheureux posa ses yeux sur la peau découverte de la dame, qui décrocha un sourire satisfait. Bien vite, le regard vint se retrouver droit dans celui de l'allumeuse. Elle ne faisait que jouer, pour une raison inconnue au Nozomi, et elle ignorait très certainement le lien qui unissait les deux personnes en face d'elle. Quoi qu'il en soit, il posa ses questions, assez basiques, sans rien orienter, comme demandé par sa Sensei.

"Comment vous sentez-vous, au sein du village, ces derniers temps ? Pensez-vous que votre sécurité est assurée par les forces militaires ?"

La riche commença à réfléchir, faisant une grimace assez rebutante, elle se moquait de toute évidence des deux, et ne réfléchissait pas à la question mais à une façon de leur faire leur temps. Ce qu'elle ne manqua pas de faire, d'ailleurs.

"Je ne me sens pas en sécurité monsieur l'agent, si vous pouviez être à mes côtés, je pense que ça irait mieux... Et je peux vous payer en argent ou ..."

Perdre du temps était une chose, mais elle semblait prendre trop de plaisir à cela, et ce n'était pas du goût du bleu, qui décida de couper court.


"Je suis désolé, nous verrons comment assurer votre sécurité, mais je ne suis pas de la police alors vous ne risquez pas de me voir à vos côtés. Merci pour votre temps, passez une bonne journée."

Elle sembla agacée, sans doute que son charme fonctionnait habituellement sur tous les hommes faibles d'esprit. Mais pas Ryû, car il lui était impossible de penser à une autre femme que sa chère et tendre, la seule à ses yeux qui méritait un regard différent, un regard amoureux, un regard rassurant. Les autres n'avaient le droit qu'au sourire de façade, l'air indifférent et le regard sérieux, qui ne trahissait aucune émotion, en général. Alors que la chaudière s'était éloigné, le bleu se tourna face à la chirurgienne, le regard gêné...

"Je vais te laisser choisir la prochaine personne, et je pense qu'il vaut mieux éviter les filles pourries gâtées, elles n'ont pas la même notion de la vie que nous..."

Pour lui, ce manège était juste un jeu stupide, il n'avait même pas pensé à une tentative de séduction quelconque.



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Sentetsu Chiaki
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Ven 8 Fév 2019 - 0:18
Prendre la température.

Ryû est rassurant. Même s’il remet constamment la faute sur ses épaules et manque cruellement de confiance en lui, il trouve toujours les mots pour faire complètement redescendre la tension. Chiaki est humaine, il a raison. Elle ne peut pas simplement se faire reluquer et acquiescer sans jamais rien dire. Se contenir, d’accord, mais le vase débordera toujours tôt ou tard. Quoi qu’il en soit. La brune hoche doucement la tête quand Ryû lui assure que tout va bien, qu’il est prêt à repartir. La mission continue.

Le quartier riche. Tout ici paraît tellement plus beau, tellement plus grand. Chiaki a l’habitude de son petit coin de paradis, avec sa jolie maison, mais là … là c’est … Rien que les gens ont l’air de venir d’ailleurs. Ils ont des vêtements de meilleure manufacture, ils marchent un peu différemment … Heureusement, tous ne sont pas faits de la même manière, ce serait horrible sinon. Certains savent qu’ils évoluent dans un univers un peu différent et ils s’habituent à cette différence. Cette grandeur qui fait d’eux des riches, face aux pauvres qui vivent dans un monde complètement nul à côté du leur. Chiaki marche au même rythme que Ryû et le laisse prendre la main. Sa nouvelle interrogée est une femme. Une sal … Non, il faut rester neutre.

La chirurgienne croise les bras sous sa poitrine et regarde le petit manège qui se joue sous son nez. Que dire ? Rien, en fait. Cette femme se donne en spectacle et, vu la performance, ce ne doit pas être la première fois. Un sourire amusé étire les lèvres de la Sentetsu. Sa moitié est incapable de comprendre une blague, elle pense sincèrement que la drague va fonctionner ? Toutes ces formes, là, qui ne sont pas mises en valeur, mais qui sont offertes comme de vulgaires bouts de viande de basse qualité … Même un pauvre n’en voudrait pas. La brune penche doucement la tête et la regarde, terriblement amusée. Son avis ne sert à rien. Elle est l’incarnation même du stéréotype de la femme riche mais stupide. Son apparence est la seule chose qui pourrait lui être utile, mais même là … Il n’y a pas grand chose à tirer.

Chiaki laisse ses prunelles se balader sur les deux escalopes qui lui servent de seins. Ils sont mal entretenus. Son alimentation ne doit pas être exceptionnelle, à en juger par la qualité de sa peau. C’est dommage, parce qu’en faisant des efforts, cette femme aurait de belles relations. Là … Là, elle ne doit attirer que des hommes âgés, malheureux, qui jetteraient leur dévolu sur n’importe qui. Et des jeunes, aussi. Qui n’ont rien connu aux plaisirs féminins. Chiaki écoute, observe. Il n’y a rien à en tirer. Ce n’est d’ailleurs pas elle qui le dira, mais Ryû. Il coupe rapidement court au petit discours de la catin qui se vexe et s’en va. Lorsqu’il se tourne vers la chirurgienne, celle-ci ne peut réprimer un sourire.
« Ça va aller, Ryû. Ce genre de choses arrivent, malheureusement … Tu as rencontré ta première allumeuse ! »
Chiaki s’approche doucement et dépose une main délicate sur son épaule.
« T’en fais pas, va. T’en verras d’autres. Elles ne sont pas méchantes, elles veulent simplement … un homme. Pour se sentir moins seules. »
Elle hausse les épaules. Pas une once de jalousie. Chiaki n’a absolument pas peur, à vrai dire. À quoi bon ? Beaucoup se diraient que, quand même, avec toutes ces personnalités … Mais, au contraire. Toutes ces personnalités sont une des raisons de la confiance de la chirurgienne. Il n’ira nulle part, la Sentetsu ne le sait que trop bien. Pour aller où, au final ? Ici, même si Hinoe et Yokka tiquent un peu, au moins, ils savent qu’ils ne risquent rien. Leur secret est bien gardé. Tout ira bien pour eux. Quant à cette fameuse solitude … Pourquoi aller chercher à en combler une factice, quand on peut trouver son bonheur dans les bras d’une personne connue ? Chiaki sourit à sa moitié. Non, pas de doute à son sujet. Juste une confiance sincère et véritable.
« Je m’occupe du prochain. »
La main de la brune retombe de l’épaule du bleu, pendant qu’elle frappe son poing dans sa main, motivée. La prochaine cible, la prochaine cible … Ses prunelles balaient les alentours. Au loin, un petit couple. Ils sont jeunes, eux aussi. Ils se parlent en souriant. Chiaki ne peut s’empêcher de les choisir pour un simple détail : le journal sur les jambes de la demoiselle. Cultivée, probablement, qui se tient au courant. La Chûnin s’élance dans leur direction, un sourire adorable sur les lèvres.
« Bonjour ! Excusez-moi de vous importuner. Nous aimerions vous poser quelques questions, cela ne durera pas longtemps. »
Les deux personnes s’interrompent, se regardent, puis répondent à la brune par un hochement de tête et un sourire. Comme quoi, les riches ne sont pas tous des salauds sans cœur qui se laissent diriger par leurs hormones et leur argent.
« Bien, alors … Comment vous sentez-vous au village ? Est-ce que l’économie vous paraît stable ? La sécurité ? »
De la même façon que précédemment, les deux êtres semblent se consulter. Au bout de quelques secondes, le jeune homme prend la parole.
« Je pense que Kumo est une bonne puissance militaire. Nous avons toujours été en avance sur un plan scientifique et je pense que cela nous avantage énormément face à tous les événements auxquels nous faisons face. Ceci dit, je pense que je ne serai pas contre des informations supplémentaires au sujet de notre sécurité. Je veux dire ; nous n’avons eu aucune nouvelle à part ce que les journaux ont pu nous donner. Même s’il ne s’agit que d’un petit mot … Peut-être serait-ce une bonne chose ? »
La demoiselle à ses côtés hoche la tête derechef.
« Oui, Kumo est un village très puissant. Notre Kage est forte, elle aussi. Je ne pense pas qu’elle prendra le temps de s’adresser à nous, compte tenu de sa réputation, mais … Oui, un petit message de la police ou d’une autre institution, ne serait-ce que pour rassurer la population, ne serait pas de refus. C’est juste une idée, ceci dit. Pour ma part … Tant que je suis avec Toshiro, je suis heureuse et je me sens en sécurité ! »
L’amour, véritable rempart contre le danger ? Peut-être, peut-être pas. Mais une chose est sûre : ces deux personnes sont sereines. Elles sont plutôt heureuses dans Kumo. Chiaki en prend bonne note et s’incline poliment.
« Merci beaucoup pour vos réponses ! Passez une bonne journée ! »
Chiaki recule lentement, puis met une grande distance entre eux. Les voilà désormais au milieu du quartier riche. Elle croise les bras sur sa poitrine.
« Jusque-là, nous n’avons croisé que des personnes jeunes dans ce quartier. Une écervelée et un couple. Peut-être axer nos recherches vers une personne âgée ? Nous pourrions avoir des informations intéressantes, ces personnes viennent d’une génération où les liens avec le Daimyo ont pu être plus importants … Qui sait, une personne qui se sent trahie ? »
La brune lance un regard complice à sa moitié. Elle adore les petits vieux. Ils sont toujours pleins de surprises, ils ont toujours quelque chose d’intéressant à dire. Chercher de leur côté est forcément une bonne idée.

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Nozomi Ryû
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Ven 8 Fév 2019 - 23:50
Une allumeuse ? Ce genre de choses arrivent ? Ryû était assez perplexe, il n'avait pas vraiment compris toute cette situation, mais en y repensant, elle avait en effet beaucoup insister pour qu'il soit avec elle... Enfin, le Nozomi n'avait aucun intérêt pour les autres femmes, si belles, bien faites, intelligentes ou cultivées soient elles, aucune n'arrivait à la cheville de Chiaki grâce à la chose la plus importante qu'elle possédait : le cœur de Ryû. Personne d'autre ne pourrait l'obtenir, car il n'en avait qu'un et il ne comptait pas le récupérer, se laisser entrainer toujours plus loin dans cette danse inlassable qu'était l'amour. Se laissant guider par la Sentetsu, le jeune homme passa donc un moment dans un mutisme, estimant n'avoir rien à dire de plus sur ce qu'il venait de se passer, il n'y avait pas de mots, de toute façon. Les interrogés suivants étaient un couple, et bien qu'ils soient riches, ils n'étaient pas si différents de nos deux protagonistes. La question de la brune était pertinente, mais elle n'ébranla pas les deux se disaient que leur petite vie était suffisante pour se protéger de tout, même s'ils semblaient souhaiter être mieux informés et rassurés par les hauts gradés... Même les shinobi n'avaient pas toutes les informations, alors les civils...

Après avoir laissé de côté ce charmant couple, Chiaki proposa de chercher une personne d'un âge plus avancé, qui aurait une vision des choses assez différente. Alors la marche des deux commença, scrutant les moindres recoins, à la recherche de la perle rare... Et il se présenta de lui-même, au sens propre du terme d'ailleurs, en interpellant le duo. Il était âgé, tellement qu'on pourrait le considérer comme le doyen du quartier... Il semblait assez agacé, mais les deux ninjas en étaient-ils la raison ?

"Bien le bonjour, mes braves, je vous prie de pardonner ma hâte, mais lorsque j'ai ouï dire que vous questionniez mes très chers confrères, dans ce même quartier, et j'ai estimé devoir vous apostropher ! Auriez-vous un instant à me consacrer ?"

Une élocution claire, nette, des mots très recherchés, on pouvait d'emblée comprendre qu'il était un noble parmi les nobles... Ryû regarda Chiaki, perplexe, avant de s'adresser au vieil homme...

"Euh, oui bien sûr, nous sommes ici pour vous écoutez après tout ..."

Une pirouette en guise de remerciement, et le riche homme put commencer son monologue. Son air, jusqu'ici agréable, poli et respectueux, devint bien plus grave, sérieux et un poil énervé...

"Il faut que je vous notifie que je suis un grand ami de nôtre cher Daimyô, l'un des plus proches, s'il en est. Quelle ne fût pas ma surprise lorsque l'on m'a rapporté cette histoire de prison dans un pays oublié... Je n'en ai point été informé par le passé, et j'estime qu'il s'agit d'un outrage à mon rang. J'exige des réparations, je veux une audience dans les plus brefs délais."

Une audience ? Un ami du dirigeant du pays ? Un souci imprévu, dans le quartier pauvre, cela ne serait pas arrivé... Mais il s'agissait d'une réclamation cohérente, bien qu'un poil excessive et exagérée. Par ailleurs, le but de cette mission était justement d'avoir une idée globale des revendications des citoyens. Le bleu reprit alors la parole...

"Je comprends vos revendications, mais notre Raikage a beaucoup à faire et ..."

Une coupure nette, pas le temps de terminer, la suite était d'autant plus étonnante.

"Raikage ? Cette jeune fille, Reiko ? Je ne la considère même pas comme un intermédiaire, si j'avais l'envie de parler à cette personne, je la ferais accompagner à mes appartements. C'est le Daimyô que j'exige voir, et au plus vite, pour lui faire passer l'envie de me cacher des choses à nouveau."

Un peu trop virulent, il était temps de repasser le flambeau, l'attitude de cet homme commençait à agacer toute une part du bleu, qui regarda son élue, plein de détresse, l'implorant de trouver une solution, car lui pensait surtout à le faire taire, physiquement...



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Sentetsu Chiaki
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Lun 11 Fév 2019 - 21:42
Prendre la température.

Après avoir rencontré une catin et un jeune couple, il faut désormais que les ninjas cherchent une personne âgée. Les vieux – autant appeler un chat, un chat – sont généralement les mieux placés, dans la noblesse. Ils connaissent tout, tout le monde, ils ont tout vécu et ils peuvent tout dire. Et, autre caractéristique intéressante … Les vieux ont du culot. Ils viennent jusqu’aux gens, ils parlent, ils interpellent. Chiaki ne s’en serait pas particulièrement doutée, jusqu’à ce que celui-ci se présente. Ah, il ne vient pas de n’importe où, non non non. L’homme sait ce qu’il veut, sait où il va. Et il le demande.

La chirurgienne observe et ne dit rien, Ryû semble pouvoir se débrouiller. Le vieux déblatère. Il est un des plus grands amis du Daimyo, il a été très surpris et très mécontent de voir cette histoire. Oh, bah mince alors. Vraiment pas content le petit vieux, avec ses grands mots et ses grandes histoires. Ohlala quelle horreur ! Chiaki croise les bras sur sa poitrine et l’écoute avec une attention toute particulière. Ce type est aussi drôle que ridicule. Il exige, il exige … Il prend le pouvoir ? Non. Il n’a pas de pouvoir. Il n’est qu’un ami du Daimyo. Il n’est qu’un noble. Il ne peut rien exiger, il ne peut rien demander et il n’aura rien.

Ryû perd ses moyens. Sa voix s’affaisse net sous la voix du vieil homme, qui lui manque complètement de respect et chie sur les règles de bonne conduite. Chiaki arque un sourcil. Inconsciemment, sa main vient chercher celle de Ryû, qu’elle serre doucement. Ses doigts s’entremêlent aux siens. Le retenir. Faire le lien entre la réalité, elle, lui, le calme. Être sa pause dans cet univers. Son point d’ancrage. Chiaki serre un peu plus et lui caresse doucement la main avec son pouce, à mesure que l’homme s’enfonce dans ses critiques. Déjà, il marche sur Reiko. Certes, cette femme n’est pas un exemple de diplomatie ni de douceur. Mais ce n’est pas non plus une personne qui est arrivée là par hasard. Son statut de Raikage la met au-dessus de bien des gens et force quand même le respect. Chiaki sourit. Il exige, menace. 

Rester neutre. Cette idée surgit de son esprit, explose dans sa tête et lui rappelle qu’il ne faut pas perdre pieds. Il n’est qu’un inconnu parmi bien d’autres. Juste une créature, un être humain comme les autres. Irrespectueux, qui ne se souvient pas d’où est sa place, mais peu importe. Tout ira bien.
« Excusez-moi, monsieur. Tout d’abord, être noble ne vous permet pas de couper la parole de façon aussi irrespectueuse, à qui que ce soit. Vous êtes venus après nous pour nous donner votre avis, certes, mais cela ne vous autorise pas à être ainsi désobligeant. Il existe des règles, règles que vous connaissez, n’est-ce pas ? Vous êtes un noble. La bonne conduite ne doit pas vous être étrangère, je me trompe ? »
Le sourire de la brune grandit à mesure que le visage du noble pâlit. Il bégaye, tente de baragouiner quelque chose, mais Chiaki lève un doigt réprobateur. Il ne parlera pas. Il a trop parlé, déjà. Bien trop pour son propre bien.
« Exiger une audience, qui que vous soyez, ne vous en garantira pas une. De plus, et c’est la raison pour laquelle votre demande ne trouvera pas de réponse, vous ne pouvez rencontrer le Daimyo pour, je vous cite, ‘lui faire passer l’envie de vous cacher des choses à nouveau’. »
De blanc, l’homme est passé à violet, puis rouge, puis vert. Il ne dit plus rien. Le sourire de la chirurgienne est d’autant plus présent sur ses lèvres. Elle lâche la main de Ryû après une caresse délicate et discrète.
« Néanmoins, je note que vous êtes très mécontents de cette situation et que vous vous sentez profondément trahi, ne vous en faîtes pas. Merci beaucoup pour votre contribution à cette enquête, monsieur. Passez une bonne journée. »
Chiaki lui rend sa courbette et s’en va sans demander son reste, en attrapant le bras de son partenaire pour lui indiquer de la suivre. Pas de fioriture, pas de conversation, juste un violent stop, net, sans discussion possible. La chirurgienne n’a pas de temps à perdre avec un exigeant monsieur qui ne sait pas où est sa place.

Une fois à bonne distance du vieillard, Chiaki se tourne vers Ryû. Ils sont seuls, dans une ruelle où, visiblement, personne ne passe. La brunette soupire longuement. Elle donnerait bien trop de choses pour avoir la paix. Cette mission est déjà bien trop fatigante pour ce qu’elle est … Pourtant, la chirurgienne sourit. Il ne faut pas se laisser abattre et puis, ils ont fait le plus gros du travail, désormais.
« Bien … Le quartier pauvre maintenant … ça va aller ? »
Ses prunelles émeraudes vont chercher celles de sa moitié. Les yeux vairons qui calment tout. Le pouvoir de son regard est inégalable. Chiaki se perd dans les joyaux et se reprend un instant plus tard. Il faut travailler, toujours !
« Alors, pour les derniers … Je pense qu’il ne faut pas les brusquer. Leur demander comment ils se sentent est une chose, mais ils sont pauvres, comment pourraient-ils se sentir mieux ? Peut-être plutôt … Leur demander si quelque chose a changé ? S’ils se sentent différents, dernièrement, ou si tout est toujours pareil ? Cela me paraît être une meilleure approche … Mais tu as peut-être une autre idée ? »
La Chûnin penche doucement la tête, interrogative. Le dialogue pour ne pas tomber dans ses bras … Mais est-ce que cette retenue fonctionnera vraiment, maintenant qu’ils sont à l’abri des regards ? La mission, penser à la mission devrait aider … En théorie.

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Nozomi Ryû
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Mar 12 Fév 2019 - 20:10
Ryû était encore en phase de récupération de sa propre personnalité, suite aux bons traitements de Chiaki à son égard, mais affronter une personne aussi condescendante était un cran au-dessus du niveau du Nozomi, et la brune fût obligée de reprendre les rênes, démontrant une fois de plus certaines des raisons pour lesquelles le bleu en était amoureux. Non seulement elle ne laissa pas le vieil homme placer un mot de plus, mais même la colère du jeune homme s'était envolée, tant il était subjugué par l'éloquence de la Sentetsu et la façon magistrale dont son élue avait géré la situation. La main de la chirurgienne dans sa propre main avait également beaucoup aidé au calme, ce contact si anodin pour certains voulait dire beaucoup pour lui... pour eux. Le doyen du quartier n'en rajouta pas, et se laissant attirer par sa flamme inextinguible, le Genin se retrouva loin de cet être d'une vanité sans limites. Dans une ruelle, là où personne ne semblait pouvoir voir, elle commença par s'enquérir de l'état du bleu, avant d'énoncer son plan pour le prochain, et dernier, quartier. Ryû la regarda, pouvant bien sentir que tout ça devait l'épuiser. Le dialogue n'était pas son fort, elle qui préférait être dans la bataille, autant en tant que kunoichi qu'en tant que chirurgienne... Mais les précédents évènements avaient aussi dû la mettre à mal, sur bien des points, c'était une certitude. Alors il faudrait que le jeune homme soit plus utile, lors de leur dernier objectif : le quartier des plus démunis. Il tendit une main, chose que semblait hésiter à faire sa moitié, et la posa sur son épaule, comme pour la rassurer, lui dire qu'il était là, qu'il allait bien et elle aussi... Il la regardait dans les yeux, ces prunelles qui avait un pouvoir illimité sur lui...

"Je vais bien, ton intervention a sans doute éviter beaucoup de tracas... Et je t'ai trouvée étonnante, j'ai encore beaucoup à apprendre."

Laissant sa main glisser le long du bras de sa douce, jusqu'à venir attraper la sienne, il ne la quittait pas pour autant des yeux. Il était plus sûr, dans ses mouvements, depuis quelques temps, moins hésitant et moins timide, et surtout il avait beaucoup plus d'audace, initier des contacts ne lui posait aucun problème... Après tout, ils avaient partagé des moments bien plus intenses... Il continua donc.

"J'aimerais essayer de gérer toutes les personnes que nous allons interroger là-bas, et je pense que ton idée est bonne..."

Il lâcha la main de sa promise délicatement, et se remit en marche, tout en sachant qu'elle le suivrait. La marche fût assez longue, le dernier quartier était, en toute logique, à l'opposé de celui des plus fortunés, qui ne pouvaient de toute évidence pas vivre à proximité de ceux qui leur étaient différents sur tous les points. L'ambiance ici était particulière. Le bleu pensait voir des personnes dans la rue, des gens peu recommandables et des citoyens effrayants... En fait, il y avait des maisons, dans un état un peu inquiétant, et des habitants dont les habits n'étaient pas de première main, mais ils semblaient presque heureux, ou en tout cas pas trop malheureux. Il fallait trouver quelqu'un à interroger, et par chance, la rue était pleine. Pas de pervers, pas d'allumeuse, pas de vieillard aigri... Un homme ou une femme classique, si possible. Regardant bien autour de lui, le jeune homme ne trouvait pas, et il avait l'impression de perdre son temps... Mais déterminer la personnalité de quelqu'un ne fonctionnait pas en regardant juste le physique. Il fit alors la même bêtise que la première fois, à sauter sur le premier venu. Un jeune homme, d'âge moyen, habillé de manière correcte pour le quartier... Un pas en sa direction, il comprit immédiatement qu'ils étaient là pour lui. Il souriait, montrant bon nombre de dents jaunes et ... des fois pas du tout de dents en fait.

"Bonjour monsieur, merci de nous accorder un peu de votre temps. Pourriez-vous nous dire si les choses vous semblent différente, dans le quartier, dernièrement ? "

Simple, la question ne faisait pas part de la situation de base des habitants du quartier, et aucun jugement de valeur ne pouvait être apporté. Maintenant, il fallait voir la réaction de l'interrogé... Qui fit mine de réfléchir, se grattant le crâne, faisant tomber quelques mèches de cheveux... Pas en si bon état, finalement.

"Ben, j'sais pas ! J'dirais qu'ça va, quoi qu'j'ai t'jours pas d'travail donc ben, c'pas la joie m'bon... Quoi que Takada m'disait qu'on nous prend pour des débiles, mais j'sais pas d'quoi y m'parle, y m'dit l'journal, mais j'sais pas lire ahahah !"

En finissant sa phrase, il commençait déjà à s'éloigner... Une mauvaise pioche, à priori... Mais il avait donné une bonne indication à ce cher Nozomi: ici, savoir lire n'était pas une évidence, donc autant chercher une personne qui semblait savoir lire... Et comment trouver une telle personne ? Difficile à dire... Mais en scrutant les environs, le bleu trouva la perle rare. Une femme, ou peut être un homme... Un garçon manqué dans tous les cas, se tenait devant un écriteau, ce qui laissait sous entendre qu'elle réussissait à le lire. Le Genin s'en approcha, pensant que la brune le suivrait encore.

"Bonjour madame, excusez mon intrusion, mais j'aimerais vous poser une question."

Se retournant, elle confirma qu'elle ... était un "il". Son regard agacé montrait bien qu'il n'avait pas aimé être confondu avec une femme, mais ... de dos, il ne ressemblait pas du tout à ce qu'il était réellement. Gêné mais pas vaincu, le bleu enchaina.

"Pardon, monsieur. Pourriez-vous nous dire si vous considérez que votre situation a changé, récemment ?"

Un regard perplexe, le bougre ne semblait pas tout à fait comprendre le sens de la question. Il avait un air hagard, regardait tour à tour le Nozomi, puis la Sentetsu, et ainsi de suite. Il finit par ouvrir la bouche, se donnant un air encore plus niais. Le Genin commençait à douter de sa capacité à lire, et allait partir lorsque ce dernier parla enfin.

"Ah ouaiiiis, j'ai compris j'crois ! Euh, situation, c'est genre ma vie quoi ? Bah moi ça va, à part que bon, c'est un peu la merde à c'que j'ai vu, avec l'attaque du fanatrique ou quoi là, et pis euh, j'ai lu l'journal mais j'comprenais rien, y'a qu'Takada ici qui sait lire et qui comprend donc bon... Moi j'sais pas, d'mandez lui, lui y sait ptête c'que c'est une situation, il est là !"

Il montra une personne du doigt, un homme un peu trop bien habillé pour vivre ici... Pas un pauvre de toute évidence, mais que faisait-il ici ? Le jeune homme regarda son élue, il valait mieux qu'elle l'interroge, ce cas-là allait être compliqué, et à priori les autres habitants de ce quartier ne savaient pas lire ou ne savaient pas comprendre les mots des journaux, alors ce racoleur était le seul à pouvoir créer des émeutes...




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Sentetsu Chiaki
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Mer 13 Fév 2019 - 18:05
Prendre la température.

Lequel des deux se sent au mieux de sa forme, finalement ? À les regarder, Chiaki est la plus expérimentée, mais se sent-elle le mieux ? Certes, c’est elle qui a posé la question, mais … Finalement, c’est Ryû, qui la rassure. Situation assez amusante dans ce cas, qui laisse planer le doute sur les rôles respectifs de chacun. Un sourire étire les lèvres de la brune, qui se laisse doucement embarquer par les paroles et les caresses et retrouve progressivement du poil de la bête. Au fond, ils ont fait le plus gros, il n’y a plus qu’à se concentrer encore un peu et tout ira bien. Elle hoche doucement la tête et passe à autre chose. Ryû s’en va déjà, prêt à suivre la marche pour clore cette enquête une bonne fois pour toutes. Chiaki le suit sans rien dire et le laisse se débrouiller.

Leur première rencontre est … édentée. Encore quelqu’un de particulier, mais ils n’y peuvent rien. Les gens du quartier pauvre n’ont pas accès aux mêmes soins que les autres. Tout est plus cher, moins accessible. La chirurgienne le regarde avec une grande compassion. Ce sentiment s’efface à toute vitesse quand il s’exprime. Un char. Ce type est un char. Et en plus il ne leur sert pas à grand chose. Certes, il donne une information sur Takada, Takada qui a l’air d’être un type assez spécial, mais … Ce n’est pas une très bonne matière.

Ryû enchaîne avec une autre personne, une femme cette fois. Elle a l’air de savoir lire, c’est un premier pas. Mais, en fait … C’est tout. Ça ne va pas beaucoup plus loin. La créature mi-homme, mi-femme leur répond des histoires sur les fanatiques et le journal, mais vu son niveau de langue et son air médusé, elle n’a pas l’air très maligne. Encore une fois, Chiaki ne peut pas lui en vouloir, les milieux défavorisés n’ont pas le luxe d’avoir les mêmes enseignements … Elle soupire et regarde la silhouette pointée du doigt. Takada, encore Takada. Ce fameux Takada qui a l’air de prêcher on ne sait quoi. La Chûnin hoche doucement la tête.
« Bien, merci, monsieur. Bonne journée ! »
La brune se met en route en direction de Takada. Un nom bien trop entendu, qui n’a pas fini de faire parler de lui, apparemment. L’homme se tient au beau milieu de la foule, un bras levé, l’autre tenant le journal contre sa poitrine. Il parle à haute et intelligible voix, devant un tas de personnes qui s’amassent.
« Le Daimyô nous a menti à tous ! Pendant qu’il vivait dans le luxe, vous creviez de faim ! Chaque jour vous ne savez pas si vous verrez demain, et lui, cet opulent homme sans vergogne, vous prend vos richesse, vous laisse dans votre misère pendant qu’il couvre des scandales ! Vous devez vous lever, vous battre contre lui et récupérer vos droits ! »
Chiaki croise les bras sur sa poitrine. Un gigantesque sourire étire ses lèvres.
« La plupart d’entre eux n’ont pas compris les mots qu’il a employés et il le sait. Il les a choisis exprès parce qu’ils ne comprennent pas. Ils vont lui vouer un culte parce qu’il utilise des mots compliqués … Et gober tout ce qu’ils disent. »
Ce que la brune n’a pas prévu, ceci dit, c’est cette autre voix, sur le côté. Une voix qui résonne, qui perce complètement le vacarme entretenu par Takada. Une voix de femme, suivie par de nombreuses voix masculines. Chiaki ne saisit pas ce qui se passe, ni ce qu’elle dit, mais tout un groupe déferle sur la place et une violente rixe éclate.
« Pas de temps à perdre ! »
La brune se met en route aussi sec et s’interpose. Elle charge en direction de Takada, ce qui le surprend et ne lui laisse pas le temps de réagir. Il s’immobilise mais râle puis crie. Chiaki bloque ses mains dans son dos.
« Silence. Un mot de plus et je te fais comprendre pourquoi je suis ninja et toi non. »
Il cesse de parler. La chirurgienne se racle la gorge pour être sûre de passer au-dessus de la clameur.
« Excusez-moi ! »
La bagarre continue, un bordel sans nom, qui commence lentement à lui prendre la tête. Elle n’a pas la patience pour ce genre de situations. Si elle le pouvait, elle les réduirait tous à néant avec un gigantesque séisme. On n’en parlerait plus, tout serait tellement plus simple … Chiaki soupire.
« SILENCE ! »
Tonitruante, surpuissante, impatiente. Tous cessent de se battre. La chirurgienne maintient Takada devant elle, au milieu de la foule. Un retournement qu’ils n’avaient pas prévu.
« Je comprends vos peines. Je comprends que vous alliez mal. Je comprends la misère. Vous battre ne changera rien. Ce qui est arrivé est arrivé, est-ce que vous pensez faire mieux en vous tapant dessus ? Au contraire, c’est pire. Je vois que certains sont contre, d’autres sont pour le Daimyo, ma mission à ce niveau est accomplie. »
Takada remue un peu. Chiaki serre la pression qu’elle exerce sur lui.
« Cet homme est un menteur, comme les autres. Il se sert de vous depuis le début. Regardez vous. Vous êtes blessés … Et est-ce que ça a changé quelque chose ? »
Les visages se fixent les uns les autres. Non, rien n’a changé. Ils le savent. L’effet cathartique de leur action prend rapidement fin. Ils comprennent que ça n’a aucun sens.
« Je m’occupe de lui. Quant à vous, soutenez-vous. Vous êtes tous ensemble dans ce bateau. »
Les prunelles fuient. Chiaki a gagné ? Pour l’instant, peut-être. Ils se battront peut-être de nouveau, elle ne saurait le dire. Mais elle aura récupéré plusieurs choses aujourd’hui : des informations, la présence de sa moitié et un rebelle à ramener à la police … Plutôt pas mal. La chirurgienne embarque Takada jusqu’à Ryû.
« Bien … Rentrons. Nous en savons assez. Nous déposerons cet homme à la police, puis nous ferons notre rapport. »
Un regard complice glissé à son amant lui indique que ce n’est pas la seule chose qu’ils feront, puisqu’ils resteront probablement ensemble par la suite, mais Chiaki ne peut pas le lui dire en la présence de l’inconnu. Elle ne s’en fait pas : Ryû le saura bien assez tôt de toute façon.

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