Aujourd’hui était une bonne journée. Il faisait beau, aucun nuage à l’horizon ; c’était une bonne journée pour sortir. Mais surtout : c’était une bonne journée pour aller manger. Aujourd’hui, tu allais au bar à ramen ! C’était l’un de tes endroits préférés, avec la pâtisserie au coin de la rue. Tu pouvais y passer des heures, à enfiler bol sur bol, à boire la soupe ou avaler les pâtes fines, à mâcher la viande ou les légumes. Y penser te donnait encore plus faim ! Hmm !

Tu te dirigeais donc vers le bar à ramen, toute guillerette, sautillant presque. Ramen, ramen, tu allais manger des ramens ! À croire que ton argent n’allait que dans cela ; tes parents devaient être heureux que tu aies un salaire. Ainsi, ils n’avaient plus à payer tes frasques.
Bah ! ne pensons pas à cela maintenant ! Car à présent, c’était l’heure de manger des rameeens !

Tu entras dans le bar à ramen et t’assis sur un tabouret après avoir salué le chef. Il s’approcha de toi et te demanda ce que tu souhaitais manger. Tu réfléchis quelques instants avant d’opter pour un Hakodate Ramen, une soupe avec des nouilles de taille moyenne et frisées, avec du porc et du poulet comme ingrédients principaux. Tu en bavais d’impatience !
Tu patientas donc, et t’apprêtais à rêvasser lorsque quelqu’un d’autre fit son apparition. Et tu connaissais ce quelqu’un : il s’agissait d’Isami, ton coéquipier. Tes yeux s’écarquillèrent ; que faisait-il ici ?! Pas que tu ne l’aimais pas… mais… oh, et puis zut ! tu ne l’aimais pas, et lui non plus ! Vous étiez coéquipiers, oui, mais ce n’était qu’un titre ! Il t’avait insultée et traitée d’inutile (il n’avait pas complètement tort). Alors, tu te vengeais en l’ignorant et en étant froide avec lui.

Tu t’empressas de te cacher en lui tournant le dos, faisant un vacarme pas possible, tes mains plongées dans ta chevelure blonde. Impossible qu’il te voie comme cela. Ha ! tu l’avais bien eu ! Plus sérieusement, à quoi pensais-tu ? Tu étais vraiment stupide pour penser qu’il se laisserait avoir par ce fin stratagème. Même un enfant pouvait faire mieux !
Ah, je te jure. Tu étais désespérante, en plus d’être un véritable boulet. Isami avait raison de ne pas t’apprécier. Maintenant, t’avait-il remarquée ou était-il lui aussi un cas perdu ?