L'Ogura brûlait d'une vie effervescente et en son cœur brillait la liesse d'une tradition centenaire. Un bol d'encre à vider. Un recueil vierge à noircir des expériences de l'année. Et une estrade drapée d'un fond blanc, prête à recevoir le spectacle de cette commémoration nocturne.
La musique s'initia d'un crescendo accaparant l'attention de l'audience, puis s'acheva en une masse sonore vibrant dans chacun des corps présents. Ni voix, ni texte n'accompagnaient l'animation des dessins d'encre sur la toile de fond. Car comme il était coutume, les familles se devaient de chuchoter çà et là les explications pour les plus jeunes, murmures d'une mémoire partagée, souffles d'un héritage transmis pour qu'il résonne à travers les générations futures.
Il fallut un certain temps avant que les bruissements n'apportent l'explication du mythe qui se jouait devant tout un clan. Un disque d'encre, point central de la toile, se scinda en deux parties identiques, comme deux germes séparés d'une même graine. Deux petites masses similaires en tous points, qui muaient en silhouettes à la crinière foisonnante : les jumeaux Nobutaka et Nobutatsu, marqués du sceau des bannis -bien qu'ils ne l'aient jamais reçu-, œuvraient à travers ces péripéties d'encre à la faveur du clan et de sa grandeur.
Un discours que reconnut Shisei et qui l'inquiéta. Non pas pour le message qu'il laissait sous-entendre, mais pour le hasard douteux d'un thème qui ressortait tout juste des limbes du temps. Comme la parole d'un fantôme vengeur qui s'invitait au beau milieu des mémoires Suzuri. Le tatoué ne croyait pas aux coïncidences et si sa précédente mission lui avait révélé l'horrible dessein de ce mythe passé, son instinct l'appelait à la plus grande vigilance.
-"Reste avec les filles, je dois retrouver Takeshi au plus vite." Son regard dissuada Midoli de toute question.
Balayant la foule du regard, Shisei aperçut enfin le chef de clan, mais les quelques mètres les séparant ne seraient jamais parcourus. Trois détonation ôtèrent la soirée de ses festivités. Trois brasiers amorcés autour d'un auditoire captivé par le spectacle d'animations noires. Trois flash qui plongèrent l'encre dans les remous d'une agitation paniquée et l'abysse des premiers combats.
L'Ogura brûlait d'une haine recrudescente et en son cœur coulait le fiel d'une désillusion amère. Un bol d'encre brisé. Un recueil bruni par les flammes. Et le drap blanc tâché du sang des innocents.
Spoiler:
Début des festivités, je vous propose un premier tour de chauff' où chacun détaille ce qu'il veut jusqu'aux explosions. Petit plus pour les Suzuri : en théorie le mythe raconté dans le spectacle ne vous est pas inconnu, les détails seront donc dans votre boite MP sous peu ;).
Ce soir, Satoru avait emmené sa fille passer la soirée ensemble pour découvrir l’Ogura. Il avait été invité par des collègues qui travaillaient à la Grande Bibliothèque également, certains d’entre eux étant même des Suzuri. Assis devant la scène, mangeant une bouchée de Dango, Hana était émerveillée par l’effervescence de monde, d’art et de beauté qui fourmillaient autour d’elle. Son père était coi, lui aussi. C’était la première fois, selon ses souvenirs, qu’il voyait quelque chose d’aussi merveilleux et mystérieux en même temps.
Hana, tout comme son géniteur, étaient pris par l’animation qui se jouait devant eux. Les brosses, les coups de pinceaux, les formes qui se dessinaient, c’était tout bonnement un spectacle à ne pas rater. Posant sa tête sur le bras de son père, dégustant la dernière boule de Dango qui lui restait, la Kunoichi soupira de bien-être et de quiétude. Elle ne comprenait rien ou presque rien, mais c’était d’une telle magie qu’elle ne pouvait détourner son regard. Ses oreilles en revanche, écoutaient avec attention les murmures de la foule pour comprendre ce que tout cela signifiait. De temps en temps, son père tentait de lui expliquer certaines choses, bien que lui-même n’y connaissait trop rien. Hana, de toute manière, n’écoutait que d’une oreille les paroles de son père, étant bien trop captivée par l’art des Suzuri.
Finalement, un homme prit place et parla, sans s’arrêter. Encore une fois, Hana n’y comprenait pas grand-chose, cela parlait de jumeaux et de sceaux et d’une histoire qui semblait sortir tout droit d’un récit imaginaire, mais cela n’avait pas de sens pour une Kunoichi qui n’appartenait pas au clan et qui ne connaissait que très peu de Kumo pour le moment. Pour autant, c’était grandiose.
Des bruits puissants sortirent Hana de son admiration, qui par réflexe, s’engouffra davantage dans les bras de son père, faisant tomber au passage ce qu’il restait de son repas. Les explosions furent si puissantes, qu’elle du se couvrir les oreilles et fermer les yeux. Satoru quant à lui, se pencha en avant, couvrant son enfant de son corps. Le temps de réaliser ce qu’il se passait, le chaos régnait déjà. Entre les cris des enfants et le choc des parents qui couraient ou se bousculaient, l’anarchie avait pris place. Tout cela, sans compter les premiers blessés qui commençaient à hurler de douleur.
« Reste avec moi et ne t’éloigne pas. » tonna Satoru d’un ton ferme et sans appel, qui malgré la situation, gardait son calme pour ne pas effrayer son enfant.
La jeune Hana quant à elle, obéit sans gémir. Elle était une Kunoichi à présent. Les explosions, elle connaissait et pour la peine, à présent, elle pouvait tenter de se défendre.
« Les Shinobis ne vont pas tarder à venir remettre l’ordre. »
C’est là, avec les paroles de son père, qu’Hana prit réellement conscience de qu’elle venait de penser. Oui, elle était une Kunoichi à présent. Du coup, certes, elle pouvait se défendre, mais c’était également son rôle de protéger.
« Papa, je suis une Shinobi. »
Le regard de l’homme fut pris de stupeur. Elle avait raison, mais pour autant, il ne la lâcha pas.
La nuit était noire, comme l'âme de Yokka. L'Ogura n'était pas une chose à laquelle pourrait participer le monstre, ni même ses trois compères qui partageaient le même corps, mais lui avait d'autres desseins... Cela faisait environ une semaine que Ryû était séparé de Chiaki, et qu'il passait son temps à s'entrainer, tant et si bien qu'il perdait relativement facilement le contrôle. Son esprit était éprouvé, et le quatrième pourrait à tout moment le refouler, et pas qu'un peu... La plus longue possession fût d'environ une heure, qui avait été bien assez longue pour commettre un double homicide. Si l'on ne pouvait lui retirer une chose, c'était que ce malade mental était incroyablement doué dans la discrétion et la disparition de preuves. D'ailleurs, en général il parvenait aussi à faire disparaître les corps.
Ce soir-là, le Nozomi était exténué, ayant poussé son mental dans ses retranchements, et son corps étant un peu surmené, mais surtout fatigué de l'accumulation. Il se posa dans son lit, et laissa voguer son esprit, pensant inévitablement à sa moitié... Chiaki, elle lui manquait beaucoup trop, même si la durée de la séparation n'était pas le vrai problème, mais plutôt ce que cela engendrait chez lui. Tu as entendu les gens, sur la route ? Il y a une fête... Et qui dit fête, dit maisons presque vides ! Son esprit malade était parfois impossible à comprendre, mais il semblait bien sûr de ce qu'il disait, et son rictus n'était pas rassurant. Le problème, dans cette histoire, c'était que Hatsu ne possédait pas la force de lutter contre lui. Je ne vais pas laisser passer cette occasion en or, frérot ! Tu sais que je m'en fous de ce que tu penses, ou de ce que tu ressens, mais je m'excuse quand même d'avance, et promis, je ne laisserai aucune preuve ! Comme d'hab. A peine eût-il le temps d'ouvrir la bouche que le premier ressentit comme une décharge dans tout son corps... Cette sensation bien familière... Bien trop même... Il était incapable de faire bouger ne serait-ce qu'un seul de ses doigts, et contrairement à d'habitude, il n'avait même pas la force de le déloger, ni même d'essayer.
Tout de noir vêtu, il ne prit cependant pas son masque, cette fois. Non, il était bien plus mesquin, plus cruel. Il effectua un mudra, et se transforma en une autre personne... Un vieil homme, pour la bonne forme. Des cheveux gris, un ventre bedonnant et des rides affreuses... Même sa tenue était différente, un kimono cachant tout de son corps, laid et repoussant. Son plan était étonnamment ingénieux, mais Hatsu ne pouvait le féliciter, car il déployait beaucoup d'efforts pour aller tuer. Il était sortit ainsi, et commença à arpenter les rues... Sa cible ? Les quartiers adjacents à celui où se déroulait l'Ogura. Si le lieu en lui-même serait bondé, ce qui se trouvait à côté serait vide, et c'était parfait. Le vieillard passa à côté d'un père et de sa fille... Une cible de choix. La petite avait un chat, dans les bras, mais celui-ci lui échappa, partant dans une ruelle sombre. Yokka, toujours déguisé, s'arrêta, et lança un sourire au père.
"Papa ! Je vais chercher Nekoneko, j'en ai pour un instant !"
Intéressant. Le tueur de sang froid attendit que la petite soit assez loin, et d'un geste tenta de déceler des présences aux alentours... Constatant que personne ne se trouvait là, il fit signe à l'homme et passa dans son dos, faisant mine de partir. Il esquissa alors un geste rapide, et l'assomma avant qu'il n'aie pu comprendre ce qui lui arrivait. Suite à cela, il porta le corps sur son épaule, et le cacha dans une ruelle. Le tuer aurait été logique de la part du quatrième, mais ses idées étaient plus atroces... Un père et sa fille morts, ou disparus, ce n'était pas assez immonde, non, il voulait que le géniteur découvre le corps méconnaissable de la prunelle de ses yeux.
La suite fût bien plus moche, lorsque l'actuel Ryû se transforma pour ressembler comme deux gouttes d'eau à l'homme qu'il venait de déposer inconscient. Il se plaça de nouveau dans la rue, et attendit le retour de la petite... Il était impatient, et dans tout cela, le vrai propriétaire du corps tentait inlassablement de reprendre le dessus. Ses efforts étaient vains, car l'excitation du meurtrier était au plus haut, et il en devenait invulnérable. La blondinette avait de nouveau l'animal en main, et, toute souriante, se remit à marcher à côté de l'intrus. Les ruelles défilaient, et finalement, le Nozomi l'entraina dans l'une d'elles, prétextant avoir vu une personne inquiétante au loin. Il n'y avait personne, littéralement, à des dizaines de mètres à la ronde. Tout en gardant l'apparence du père, le fou furieux attrapa l'épaule de la petite, et lui arracha le chat des mains, sans faire cas de la douceur qu'il aurait pu démontrer. Trop excité, il ne fit pas durer le suspens plus longtemps et donna un grand coup de pied dans le ventre de l'ingénue, ce qui la propulsa contre le mur, au bout de la ruelle sombre. Le bruit de son corps,qui avait d'ores et déjà souffert de quelques dégâts mineurs, lorsqu'il se heurta à la paroi solide était effrayant. Les ciris de Hatsu s'étaient tus, il avait fermé les yeux et se tenait les oreilles, il ne voulait pas être témoin de cela, et priait pour que quelqu'un arrive et l'élimine sans tarder... La mort était préférable au spectacle que préparait cette bête sans foi ni lois.
"Papa... Pourquoi tu... Pourquoi ?"
Elle pleurait, et c'était compréhensible, car la personne qui était censée la protéger venait de la frapper sans retenue, lui cassant sans aucun doute quelques os, et pour couronner le tout, il avait littéralement décapité son animal de compagnie à mains nues. Une nouvelle fois, le jeune homme effectua un mudra pour déceler une autre présence dans les environs, mais il n'y avait personne... Jamais trop prudent, le sombre criminel. Il lâcha l'animal, et attrapa une sorte de pieu métallique, qu'il manipulait avec précaution, puis s'approcha de la pauvre enfant...
Le spectacle macabre allait commencer. Il se saisit d'un bras de la petite, qui n'osait même plus le regarder, et l'entrava avec une grande force, faisant traverser le pieu dans sa dextre, bloquant une première partie de son corps contre le mur, lui arrachant un cri qui déchirerait le cœur de n'importe qui... Sauf le sien à priori. La senestre connut le même sort, et le cri était d'autant plus fort et terrifiant. Elle pleurait, autant qu'elle pouvait, et saignait de ses deux mains... Le visage de son père se tenait devant le sien, même si Yokka était le vrai responsable de tout cela, et il fût forcé de lui relever le visage, en la saisissant au menton, pour qu'elle le regarde... Son visage était déformé par la peur, la douleur et l'incompréhension totale...
"Tu es prête à mourir ? Oh non... Oh non non non ! Tu vas souffrir d'abord, puis je te laisserai ici, et si tu as de la chance, on t'aura trouvée avant que les chiens errants ne t'aient bouffée !"
La voix était différente, mais l'entendait-elle seulement ? Elle laissa son visage retomber ensuite, lorsque la main du barje ne la tint plus. Le sang coulait lentement, grâce aux pieux qui bloquait les trous, mais la petite n'allait pas rester éveillée longtemps, et cela n'était pas possible, il fallait qu'elle ressente, le quatrième n'en sortirait pas pleinement satisfait sinon. Il attrapa une sorte de couteau dentelé, le genre qui permettait de faire des blessures compliquées à soigner, mais surtout qui se bloquait facilement dans le corps. Il commença par donner quelques coups au niveau des bras de l'enfant, faisant gicler du sang, alors que la chair était lacérée... Un cri, puis un autre, lors du premier coup, elle pleurait de plus belle, mais le bruit de la fête, non loin, couvrait cela pour les personnes de la rue adjacente. Les coups s'enchainèrent, et le sang coulait de plus en plus... Ce n'était pas bon pour lui, il voulait voir ses tripes avant qu'elle ne parte pour un monde meilleur... Un monde loin de Yokka était forcément meilleur, de toutes façons.
La lame était déjà pleine de sang, mais elle se déplaça vers le ventre de la fillette. Elle ne pleurait presque plus, sa vie ne tenait plus qu'à un fil, le sang perdu était trop important. Il fallait donc la réveiller une dernière fois avant d'en finir. Le psychopathe écarta son bras vers la gauche, puis fit un large mouvement tout aussi loin vers la droite, ouvrant largement son ventre, laissant une énorme gerbe de sang jaillir. Ses entrailles commençaient à tomber, et lorsqu'elle vit cela, dans un dernier élan avant de trépasser, elle poussa un long et terrifiant cri de terreur. Puis elle s'éteint. Ryû enfonça la lame en plein dans son cœur, puis commença à rire... Il avait enfin commit un vrai crime, sans être dérangé par personne. Hana ? Le chef d’œuvre d'Hinoe ? C'était puissant car Hatsu l'aimait, mais là, il avait pu faire souffrir une enfant jusqu'à ce qu'elle en meure, et il en jubilait.
Ses vêtements étaient plein de sang, il décida donc d'ôter ceux qui étaient inutilisables avant de bondir sur le mur juste au dessus de son travail répugnant. Après avoir bondit de toit en toit, il reprit son apparence normale, loin de tous soupçons. Une détonation retentit alors, à une distance minime de lui... S'il aurait facilement pu se laisser ôter le droit de contrôler le corps par le vrai maître, il n'en fit rien, car ce-dernier n'avait pas la force de reprendre le dessus, de toute évidence. Toujours sur les toits, il ne tarda pas à venir se positionner au-dessus de cette foule en panique... Mais que se passait-il ? Son œuvre d'art allait-elle passer à la trappe à cause d'un évènement plus important ?
"Foutus Suzuri et leur fête à la con, j'espère qu'ils ne vont pas tout niquer !"
L’Ogura. La fameuse fête clanique des Suzuri. Un sourire amer étire les lèvres de la jeune femme. Les Suzuri, leur grandeur, leur pouvoir sur le village de Kumo. Une vaste blague, quand on sait que l’un des chefs de clan est désormais un criminel. Chiaki soupire. Ah, beaucoup pourraient dire que les Suzuri sont nobles, respectables et méritent leur réputation de personnes à la grandeur d’âme inégalable. Beaucoup pourraient le dire, oui. Mais Chiaki ne le dira pas. Hors de question d’admirer un clan dont l’ancien chef est parti et a choisi de rejoindre les rangs … Les rangs de qui, déjà ? Les siens ? Enfin, quelqu’un qui a décidé de s’en aller, puis de revenir. Revenir pour mettre Kumo à mal. Récupérer son bien, peut-être. Récupérer ce qui lui appartient. Sauf que, pour ça, il a failli tuer quelqu’un. Et pas n’importe qui, à vrai dire. Pour récupérer le fameux livre, il a failli ôter la vie de Chiaki elle-même. Alors, non, les Suzuri ne sont pas un clan admirable. Ils sont un clan probablement rongé par leurs propres maux, dont ils ne parlent pas, qu’ils cachent sous une carpette. Mais il ne faut pas être dupe : les Suzuri ont leurs propres problèmes. Et avant qu’ils ne les règlent … Enfin, quoi qu’il en soit. Au moins, ils offrent à Kumo la possibilité de faire une belle fête, avec beaucoup de nourriture et des spectacles. Une hypocrisie nécessaire, dans un univers qui sombre peu à peu dans les ténèbres.
Chiaki traverse les festivités avec beaucoup d’intérêt, les prunelles émeraudes s’agitant pour regarder à droite, à gauche. Les enfants sourient, les parents sont heureux. C’est une bonne chose, de voir un village dans une telle effervescence. Rentrer du pays du Feu, puis du pays du Bois, pour retrouver son propre pays dans une si jolie cérémonie … Même si la Chûnin n’y croit pas, au moins, c’est rassurant. Ça réchauffe son cœur malmené par tous les événements récents.
Un hurlement attire son attention. Que serait un festival s’il n’y avait pas de meurtres, n’est-ce pas ? Que seraient ces festivités, s’il n’y avait personne pour les détruire ? Chiaki soupire et s’élance à toute vitesse en direction du cri, pour voir si elle peut empêcher une attaque, un meurtre, n’importe quoi. Ses pas la mènent jusqu’à … Une scène d’assassinat. Eh bien ! Bon retour, surtout. La Chûnin regarde tout autour d’elle et voit la silhouette filer à toute vitesse. Une gamine, éventrée, éviscérée, laissée pour morte. Blessée de parts en parts, sans personne pour l’aider. Chiaki entend un bruit, un mouvement. Elle s’élance dans sa direction, atterrissant sur les toits. Une silhouette bien trop connue part, de toit en toit. La brune exhale un long soupir. Un très long soupir. Bon retour, surtout.
La brune redescend et récupère les vêtements ensanglantés. Pour la gamine, malheureusement, même les meilleurs soins n’y peuvent plus rien. Une mort atroce, douloureuse et terrifiante. Si jeune. L’horreur de voir le cadavre, l’horreur de voir la peur dans ses yeux. L’horreur de savoir qui l’a tuée. Chiaki prend les vêtements, sort de la ruelle.
« Des médecins ! Occupez-vous de la petite ! »
Déléguer le travail pour mieux s’occuper du meurtrier. Après tout, si quelqu’un d’autre s’en occupe, nul doute qu’il ne sortira plus jamais de sa cage. Chiaki grimpe sur le toit et suit les traces de l’assassin, laissant le carnage au reste du monde. Il lui faut gérer les autres modalités. Gérer l’homme qu’elle aime. Bon retour, surtout. La brune accélère et parvient à rattraper le seul, l’unique être qui parvient à briser cette barrière de corps comme objet d’expériences ambulant. Le seul qui a réussi à susciter en elle … de l’amour. Et de la haine. Une haine débordante. Brûlante. Sifflante. Hurlante.
La Chûnin arrive à sa hauteur à pleine vitesse, le poing dressé. Une fois à sa portée, le coup part, sans crier gare. Elle n’y a pas mis toute sa force – heureusement, à vrai dire – mais il y a suffisamment de puissance pour repousser Ryû sur quelques bons mètres, au point de le faire tomber du toit. Une fois qu’il tombe, Chiaki ne réfléchit plus, ne cherche pas à comprendre. Elle le saisit et quitte les lieux, pour l’emmener ailleurs. Un endroit où personne ne les entendra. Où personne ne les cherchera. Un endroit qu’il ne connaît pas très bien, mais qu’elle, elle connaît mieux que quiconque.
Oh, et puis … Bon retour, surtout.
Spoiler:
Je ne fais que passer ! \o - Chiaki déboule dans l'Ogura, regarde avec amusement et amertume ce qui se passe, puis elle tombe sur le crime. Elle récupère les vêtements ensanglantés, puis suit Ryû. Avant d'arriver à sa hauteur, elle charge et lui met un coup de poing, avant de partir en l'embarquant avec elle. Ryû, Chiaki, OUT. Have fun!
Kumo n'avait jamais autant sembler être heureux et remplit d'une haine pure à la fois. Le résultat de tel mélange, peu commode, offrait une scène très rigolote. Éloigné de la foule charmée par le spectacle du clan le plus raffiné, le colosse contemplait silencieusement en dégustant une brochette de takoyaki. Ses yeux dérivaient sur l'encre et ses oreilles s'amusaient à écouter les multiples conversations mitigés. Si cette soirée ne plaisait pas, alors pourquoi autant d'habitants et de shinobis si pointaient le nez ? Encore une remarque qu'il conservait pour lui en retrait. C'était ce genre de commentaire qu'il devait éviter, après tout, il ne fonctionnait pas comme la majorité des humains. Il ne cachait pas son jeu derrière une facette, il osait dire ses pensées, offensives ou non. Enfin, quand ça ne correspondait pas à son côté plus sensible. Ça, ça restait un secret.
Les Suzuri possédait belle et bien un don pour l'art. Et surtout, l'art de captiver. Les quelques heures aux côtés de Shisei lui avait définitivement prouver que toutes ses journées à lire des bouquins ne dépassait pas les connaissances du clan et même, d'une seule personne. Kei comprenait pourtant que cette famille portait un lourd bagage du passé et jouait pour leur survie. Un tel événement promettait la confiance et un avenir sain. Ou c'était une grande mascarade. Le géant s'en foutait royalement. Il se demandait même pourquoi il se tenait debout à une soirée comme celle-ci. Parmi tant de gens, le Yoshino tentait de trouver un façon d'apprécier le moment. Son objectif, il ne devait pas oublier.
De retour à scruter la magie de la connaissance, Kei termina sa petite brochette de beignets de pieuvres et se demanda si le festival continuerait encore longtemps. C'était joli, mais comme d'habitude, la fatigue le rattrapait. Fatigue qui disparu aussitôt qu'une explosion se déclencha à un endroit inconnu. Le shinobi se couvrit de son manteau tel un vampire qui aperçoit le soleil. Oh bah ça, il pouvait parier que ce n'était pas une mise en scène. Cette soirée devenait soudainement intéressante. Les cris, les pleurs.. félicitation les Suzuri, ça ne pouvait que marquer encore une fois leur histoire. La bête chercha du regard un coupable, mais les mouvements de gauche à droite lui retirait la possibilité de détecter quoi que ce soit. Yoshino Kei, shinobi de Kumo, c'était dans son devoir d'intervenir.
>> Tu devrais sortir faire la fête avec ton enfant, lâches-tu sur un ton empreint de reproche tout en attrapant la bouteille de saké déjà entamé qui trainait sur la table. >> Tu te soucies du bien être de mon enfant maintenant ? Lâche l'homme tout en se rhabillant. Tu as vraiment changé, Yamiko.
Tu prends le temps de boire tranquillement au goulot avant de faire face à l'homme et sans la moindre gêne bien que tu étais complètement nue. En réalité, tu cherchais juste à lui reprocher le fait qu'il préférait prendre du bon temps avec toi au lieu de s'amuser avec son enfant alors que la fête battait son plein là dehors mais tu préfères le laisser dans ce qu'il croyait être la vérité. Il n'était pas de ton genre de toute façon de débattre sur un sujet, peu importait si celui-ci était intéressant ou pas. Et puis, au fond, cet homme n'avait pas tout à fait tord. Tu avais effectivement changé. En bien ou en mal tel était cependant la question même si d'apparence tu paraissais plus calme et plus accessible.
Tu reposes la bouteille, le temps de te rhabiller toi aussi puis, tu reprends le récipient avant de te diriger vers la fenêtre par laquelle tu étais arrivée. Celle-ci était restée grande ouverte même durant vos ébats qui étaient pourtant bien brutaux au vu du chaos qui régnait dans la pièce et des traces que tu avais laissé sur le corps de ton partenaire qui était encore torse nu. Un pied reposé sur le rebord de l'ouverture, t'apprêtant à repartir, tu marques une pause avant de lâcher sans même te retourner.
>> C'était la dernière fois et n'essaie pas de me rencontrer. >> Qu'est-ce que cela signifie Yamiko ?
L'homme se précipite vers toi mais tu ne lui accordes pas le temps de te rattraper car aussitôt tu avais filé sur le toit pour disparaitre de sa vue et pour toujours. Enfin, tu risquais de le recroiser au sein du Village dans lequel vous viviez tous les deux mais tu avais terminé de t'amuser avec lui. Il avait toujours réussi à répondre à tes attentes sexuelles, comme aujourd'hui encore, et c'était la raison qui t'avait poussé à le revoir plusieurs fois mais tu avais remarqué que celui-ci commençait à s'attacher à toi et cela ne te convenait guère. Il était donc temps que tu prennes tes distances.
Sans se précipiter, tu te diriges vers le cœur de l'Ogura ; là ou avait lieu les activités principales liées à ce festival du clan Suzuri. La festivité ne t'intéressait pas réellement mais tu n'avais point envie d'aller te coucher.
Alors que tu évolues de toît en toît, tout en sirotant de temps à autres le liquide pervers que tu avais embarqué, ton attention est soudain attiré par un son fort et perçant d'un être humain. Un cri de détresse mêlé à une frayeur profonde. Une mélodie à laquelle ton être était habitué. De suite après, une forte explosion se fait entendre. Poussée par la curiosité et non le désir de vouloir secourir une pauvre âme peut-être en grande détresse, tu te précipites vers l'endroit d'où le cri t'était parvenu. Tu arrives juste à temps pour voir une femme ramasser des vêtements près d'un cadavre d'un enfant baigné dans ses tripes et sang. Tes sourcils se froncent alors que tu reconnaissais la silhouette féminine. Il s'agissait de cette Sentetsu Chiaki qui avait ramené ton petit groupe d'Hayashi jusqu'à Kumogakure no Sato.
La kunoïchi réclame des médecins et dis à ceux qui s'étaient précipités vers la scène bien macabre de s'occuper de la victime avant de grimper sur le toit de l'autre côté de ta position et de disparaitre avec les accoutrements maculés de sang. Tu trouvais l'agissement de la chuunin bien suspect. Tu n'étais pas au courant de son affiliation à la section scientifique ni du fait qu'elle était chirurgienne mais pourquoi donc partir avec ce qui pourraient servir des pièces à conviction sur le présent meurtre ? Et, en tant que kunoïchi du Village et chuunin qui plus était, n'aurait-elle pas dû s'occuper de la victime en attendant l'arrivé de l'équipe médicale et de la Police au lieu de confier cette tâche à des simples civils et de s'en aller telle une voleuse ? Malgré ces questions et loin d'être insignifiantes qui se bousculaient dans ta tête, tu ne te mets pas pourtant à poursuivre la jeune femme, ne désirant pas te mêler de cette affaire.
L'équipe médicale et quelques membres de la Police arrivent enfin sur place et tu restes là à les regarder s'affairer depuis ton perchoir. Accroupie sur un toit, les jambes écartées vulgairement et la bouteille de saké toujours dans une main alors que tu suivais la scène d'un regard complètement placide, tu avais le profil d'un coupable et pourtant tu ne cherchais même pas à cacher ta présence …
Que le diable les emporte, les voleurs, les jaloux, les personnages secondaires. Elles étaient les personnages principales de ce moment, la fête des Suzuri, un meurtre rien n'arrêterait pourtant l'avance pragmatique des deux femmes. Les mains dans les poches, une cigarette dans son masque et deux rubis ignorant le monde l'entourant, au devant de la bannie prenant soin de dicter la marche à suivre. Il ne lui fallait guère pas grand chose de plus, les membres du village, les environs rien n'arrêtait le bruit sec de ses bottines sur les pavés du village, tirant et soufflant nicotine et fumée sa chevelure blanche dans le vent. Il y aurait certainement des rassemblements conséquents, d'une manière général la fête normalement réservé au clan Suzuri semblait étrangement attiré des étrangers. Mais même parmi les moldus, même parmi la plèbe Jun se démarqua. Le katana sur les épaules, passant les bras au dessus, jugeant chacun d'un air mauvais et froid.
Il fallait tuer pour provoquer quelconque réaction? Mais elle, elle finirait certainement en prison croupissant pour les prochaines années, le manque de sécurité apparent du village ne faisait qu'aggraver ses mauvaises pulsions. Mais chaque meurtre, chaque vie prise n'était que le résultat de ses choix, chaque action pouvant déboucher sur un affrontement ouvert. Hélas, au sein des enceintes et entre les montagnes, comme si on l'affamait délibérément les bastons de bar ne lui suffisait plus. Tegami avait allumée une mèche, jetant l'étincelle au fond d'une grotte sans fond, et dans les abysses quelque chose de mauvais avait profité de l'occasion pour sortir de son sommeil.
-Tegami, une direction.
Qu'on lui désigne une cible, en attendant profitant de l'agitation ambiante, de la tension montant sentant ses membres se raidirent. Proche, proche de trouver le moyen de laisser son bras fondre vers le premier passant. Pourtant en écrasant son mégot, délaissant la présence potentiel de membres de la sécurité intérieur du village, elle entraîne Tegami vers le rassemblement du clan. Chercher la confrontation est un art, choisir la personne la plus susceptible d'éclater, sans se fier aux apparences. Comme le chasseur traquant la proie la plus faible, dans le troupeau d'artistes il doit bien y avoir une frêle bête, le malade du groupe. A sa compagne elle avait promit de l'épauler, en vérité maintenant dans cette jungle géante, Jun se sentait de plus en plus attirée vers la première idée traversant son esprit.
-C'est ici SUZURI TEGAMI, que sont les tiens? Ceux qui t'ont bannis? Ne sont-ils pas odieux?
Fort, le ton et la voix portant aux oreilles des premiers claniques proches d'eux. Ils ne sont pas une surprise, comme un vent mauvais apportant pluie et tempête, les poseurs de bombes, les bannis s'approchant pour reprendre de droit ce qu'il appartient à chacun. Le cycle animal, une parfaite comparaison des clans, le plus fort dirige le troupeau affrontant prétendants et potentiels danger pour le groupe. Mais quand la nature, les charognards s'unissent, alors c'est la curée, eux aussi trouvant dans la combinaison des forces le moyen idéal pour ne plus perdre la face.
Un regard au ciel, les pupilles fixant la voûte céleste.
-Ca pose problème à un d'entre vous, de l'aide pour retirer votre balais du cul?
Oh oui qu'il est plaisant de retrouver et de participer à une réunion familiale.
Une course muette de deux serpents longeant des murs crasseux en sifflant leurs aversions envers le monde. L'une décharnée, la gueule ouverte, l'autre maudite, la nuque embrasée. Deux prédatrices affamées qui ne prenaient même pas gare à camoufler leur avarices. Si Jun Joo semblait avoir perçu des relents familiers, tu n'avais alors rien remarqué, trop occupée à suivre la ligne droite qui vous mènerait aux portes de la demeure clanique. Un bois massif, entrouvert pour l'occasion, ou l'odeur de papier nouvellement créé venait parfumer avec légèreté l'air.
Ta camarade t'annonces en haussant le ton. Ton nom ne fait pas plaisir, les regards se braquent sur vous en quelques secondes. S'ils avaient pu refermer les portes rien que pour ta présence, ils l'auraient sûrement fait. Mais celles-ci, encombrantes, demandaient un effort qui n'allait pas de pair avec le fait de te sauter à la gorge pour t'empêcher d'avancer.
- Tu n'es pas la bienvenue ici, Tegami.
Surprenant, vraiment. Pourtant tu ne bronches pas, ton regard continue de plonger dans les leurs, avide de les dévorer tout cru. Le malaise engendré, ou peut-être la crainte, se manifeste alors par des visages qui se ferment, qui blêmissent lentement. La mise en garde se transforme en une confrontation physique ; des corps qui s’avancent vers toi, te dominent d'une tête, te collent pour te faire reculer.
Mais tu n'en fais rien, impassible, affamée. Les premiers coups s'envolent donc, d'abord une paume qui te pousse au niveau de l'épaule, te faisant pencher d'un côté, puis de l'autre, puis des deux. Ton buste était souple et revenait toujours à la normale. Naît alors l'impatience face à l'impertinence. Cette fois-ci c'est avec force que des mains se jettent vers toi. Tu vacilles, te rattrapes de peu en reculant, mais ne cède pas.
La dernière frappe est criante de vérité, une claque acérée sur ton visage, qui te propulse à terre, arrachant au passage des cris étouffés de la foule. Mains au sol, dans la poussière. Une goutte de carmin tombe et repeint la terre. Comme une sensation de déjà vu. Pourtant cette fois ci, un sourire carnassier se dessine sur ton visage penché vers le sol.
Le garde Suzuri se rend compte à cet instant qu'il avait dépassé une limite ; La foule fixait l'action avec surprise, dans un silence crispé. Ils avaient vu, tu avais gagné. Il se ravise donc, probablement honteux d'avoir ainsi affiché sa véhémence, et tend les bras pour calmer une assemblée qui n'était pas excitée mais interloquée.
Alors qu'il ouvre la bouche pour se chercher des excuses, une puissante détonation fait siffler le vent et soulever la poussière. Son visage alterne alors entre le lieu de l'explosion et ton visage ensanglanté, comme s'il cherchait à se décider sur quelle cible il devait se jeter maintenant. Son poing se resserre et il finit par te pointer du doigt, menaçant :
- J'espère que toi et ta copine n'êtes pas liées à cette histoire, Tegami !
Il disparaît alors, probablement frustré de ne pas avoir pu finir ce qu'il désirait tant : Te briser jusqu'au dernier os. Ton buste se redresse alors, le sang coulant, les prunelles enflammées. Non, tu n'avais rien à voir avec ces explosions, mais l'ouverture qu'elles donnaient était à saisir. D'un revers de manche, tu tentes d’essuyer le carmin, ne faisant en réalité que de l'étaler sauvagement sur le reste du bas de ton visage. Qu'importait ; plus rien ne serait bientôt visible. Tout ne serait qu'Ombre.
- C'est l'occasion ou jamais, lances-tu vers ton acolyte éphémère.
Fonçant vers le lieu du grabuge, vers le feu et la cendre ; tu enchaînes des mudras pour repeindre avoir clairvoyance les lieux. Petit à petit, un faux ciel qui s’obscurcit, une bruine opaque se met à tomber, épaisse et fine à la fois. Les premières gouttes coulent sur tes joues, masquant le rouge par le noir, teintant avec accroche une peau nacrée. Sourire ravi.
- Trouvons les anciens...
Spoiler:
Concrètement Jun et Tegami s'incrustent dans les quartiers Suzuri (elles avaient été refusées à l'entrée car Tegami étant une bannie du clan, elle n'a rien à faire à l'Ogura). Les explosions attirent alors l'attention des gardes et permettent aux deux charognardes de forcer le passage. Elles cherchent à trouver les Anciens (et pas pour faire Joojoo...). Une fine bruine d'encre commence à tomber sur la résidence (donc potentiellement sur ceux présents dans la zone).
Une pluie d'encre lavant le sol du sang des innocents. Le mot "traitres" salissant plusieurs murs du quartier. Dans les rues du clan soufflait l'air d'une haine fondée sur la peur, ne laissant alors dans son sillon qu'une brise d'incompréhension et les prémices aux représailles. Inconscients, les assaillants venaient d'initier une vendetta qu'aucun ne saurait tempérer et donnaient prétexte à des pièces isolées pour avancer vers leur sombre dessein. Ainsi l'Ogura baignait dans une aura d'incertitude et de chaos.
Au milieu de l'horreur d'une foule apeurée, des ombres masquées parvenaient à frapper les Suzuri, par raids brefs mais réguliers. Ils moissonnaient au hasard des opportunités. Mais très vite, la bruine marquant le sol se fit arme pour les manieurs d'encre. Comme mues par l'esprit du talion, des formes naissaient aux endroits des premières rixes et rendirent aux agresseurs leurs coups et assauts sans autre forme de procès qu'une justice fondée sur une hargne vengeresse. Cycle sans fin honni par les survivants des guerres passées mais, paradoxalement, alimenté par ces mêmes personnes. Et Shisei n'y faisait pas exception.
Chaque goutte qui noircissait sa peau alimentait un peu plus sa rage, animant ses tatouages d'une danse toujours plus agressive et hostile. Le trentenaire aperçut un groupe mieux ordonné que le reste de la foule, un cercle qui s'exfiltrait par une ruelle annexe et suivi par quarte silhouettes masquées. L'envie carnassière d'en découdre brûlant au plus profond de ses entrailles, il se joignit à ce jeu du chat et de la souris en prenant en chasse le quatuor.
Spoiler:
Des petits groupes masqués attaquent la foule pour frapper et faire mal, pas forcément tuer. Le groupe qui s'exfiltre est constitué de plusieurs Anciens du clan et de shinobis Suzuri. Les 4 masqués qui les suivent font partis des assaillants. Vous êtes libre d'ajouter ce que bon vous semble à tout ceci (attaquer des Suzuri, attaquer des masquées, poursuivre les Anciens et/ou leur assaillants, interpeller n'importe quel joueur.se.)
Shisei suit le groupe de 4 pour jeoindre les Anciens.
Le chaos certes, mais un chaos prévisible. Pourquoi Takara qui débectait tant le système shinobi semblait être la plus à même d'appréhender l'ampleur des désastres à venir ? Les shinobis eux mêmes devaient pourtant anticiper, au vu des arcanes en leur possession, que le moindre dérapage pouvait rapidement devenir terrible.
D'autres s'occuperaient de maintenir l'ordre. Elle, agissait sur un autre plan, et cette seule pensée semblait l'immuniser au tumulte actuel. Tout en sang froid et bien présente, elle ne s'était pas mise en valeur et pour cause ; camouflée derrière ses propres encres, elle partageait son apparence avec les éphémères mais multiples peintures murales, en simple observatrice. L'Ogura, en bon rituel clanique, exigeait sa présence. Elle ne s'y rendait d'ailleurs pas à contre-cœur, cela faisant parti de son éducation et de ses repères temporels envers Kumogakure, du temps où elle vivait encore loin de la ville. Mais cette fois-ci, il ne s'agissait plus d'un Ogura. Car à cette situation de crise, s'ajoutait également un genre de règlement de compte.
Aussi, lorsque des gouttes encres orageuses frappaient les unes après l'autres sa silhouette, la trentenaire en absorbait la substance pour ensuite tout recracher avec le reste de son manteau sur les murs avoisinants - Ceux ci accueillant bientôt un limpide et éclatant soleil, dont les rayons se réjouissaient de diluer et effacer l'obscurité qui s'en approchait. Elle jaugeait ensuite les deux consœurs qui s'étaient hissées un peu trop loin. Clignant un instant des yeux, elle lâchait un soupire suite au face à face - Elle les connaissait toutes les deux, une en particulier.
Tegami... En temps normal, je ne te penserai pas capable de semer autant de discorde. Mais certaines compagnies provoquent parfois des réactions disproportionnées, alors qui sait ? Confiait-elle tout en fixant un instant la Renarde, dont elle devinait assurément le potentiel en la matière. Tu n'iras pas plus loin - Pas avec une étrangère au clan, en tout cas. Tu connais ma position à ton sujet mais tu sais aussi ce que je pense de la vengeance aveugle. Quoique tu aies en tête, tu ne rencontreras aucun succès en profitant d'une catastrophe pour te faire justice... Au contraire.
Peu importe le contexte, l'aînée Suzuri demeurait fidèle à elle-même. Seul l'empressement l'empêchait d'étendre sa leçon de moral, mais Tegami n'aurait pas de mal à lire entre les lignes. Cette dernière payait injustement un prix, celui de la méfiance, de la peur, du jugement. Les mêmes notions qui engendrent des guerres, des rivalités et l'échec actuel de cet Ogura sanglant. Ce qu'elle reprochait aux anciens, Takara le reprochait à bien du monde et ce au delà même du clan, du village. Les histoires se ressemblent et se répètent. Hélas pour Tegami, aujourd'hui encore l'amalgame qui avait été déclaré vis à vis de Kaldea se reproduisait presque, puisqu'en essayant de se faire justice, elle écrivait en réalité une nouvelle destinée sur le recueil du clan, et ce de manière indélébile. En se trompant de stratégie. En cédant à sa colère.
Coupe donc la tête des anciens - Tu verras bien si Takeshi te servira un autre discours...
Parce que oui, l'influence des anciens n'enlevaient en rien ce fait : Takeshi demeurait le nouveau chef de clan depuis quelques temps. Aussi jeune que Tegami, bercé par les exploits de feu-Shinobi et endoctriné jusqu'à la moelle par les hautes instances de Kumogakure. Ce constat transformait la mission de son interlocutrice en peine perdue, qui plus est lourde de conséquence au vu du personnage qui réglerait par la suite cette affaire.
Tegami. Reprenait-elle cette fois-ci fermement. Ne vois-tu pas que le clan est menacé ? Ne vois tu pas qu'au contraire... le moment est peut-être venu de tout remettre sur le tapis, plutôt que d'ajouter une couche au chaos présent ?
Son regard émeraude se plantait dans celui de la cadette. En arrière plan, la frasque lumineuse gagnait du terrain. Se verrait-elle finalement repoussée ?
Une nouvelle compagnie s’ajouta à vos rangs. L’espoir d’arriver droit au but s’était tamisé avec la venue de Takara. Une vétérante du clan qui n’avait jamais vraiment prit parti. Elle se disait de ton côté, puis se ravisait sur la finalité même de ce que ses pensées n’osaient entrevoir. Une révolutionnaire timide, dont le cri de colère était si muet qu’il n’avait jamais été entendu. L’exemple type du Suzuri que tu haïssais à outrance. Ta situation était ainsi parce que chaque révolté comme elle n’avait osé lever le ton quand tu en avais eu besoin. Ils subissaient, en martyrs masochistes, en toutous de l’héritier ; renforçant chaque jour un peu plus l’amertume que tu pouvais leur porter, et la puissance d’un chef incapable.
- Je n’ai que faire d’être une catastrophe ou une ratée ; c’est ce que vous avez toujours voulu pointer du doigt en moi, alors j’assumerai cette responsabilité au moins une dernière fois pour que des aveugles comme vous se réveillent enfin !
Tu avais hurlé vers le néant que représentait Takara à tes yeux. Elle assumait que la véhémence était la pire façon de secouer le clan, alors qu’à tes yeux, rien d’autre ne pouvait fonctionner. Tout avait été si long. La culpabilité, le jugement, la prison et sa torture mentale ; et eux trainaient et se prélassant dans leurs acquis, se contentant de s’assoir sur l’injustice actuelle. Il suffisait d’un, un seul coup de frayeur pour que la hiérarchie soit enfin pointée du doigt comme elle devait l’être. Le conseil des Anciens n’avait aucun sens, ils étaient tous plus perverti que la peste. Takeshi était un gosse dont le cerveau avait été lavé à sec, endoctriné dès son plus jeune âge à répéter ce qu’il entendait plutôt que de construire sa propre conscience. Triste réalité d’un chef de clan parasite, accroché à des mains vieillissantes.
- S’il faut que Takeshi soit défait aussi, alors soit. Je me porte garante du sale travail, contente-toi de regarder comme tu l’as toujours fait, ou bat-toi, que ce soit contre moi, ou avec moi.
Quelques mudras, pas plus qu’il n’en fallait pour poser des sceaux et acter de marques l’accomplissement de tes paroles. Tu n’avais pas de temps à perdre avec les discours inutiles, ce débat était voué à être stérile. Tu savais mieux que quiconque que tes actes seraient graves, réfutés, mais tu voyais au-delà de leurs cerveaux amorphes. Tu ouvrirais la boîte de Pandore ; révélant aux autres qu’ils peuvent lever une arme, qu’ils peuvent décider de défaire ce qui avait été fait.
Double explosion, vitres happées par le souffle ; la fête continuait.
Spoiler:
Tegami pointe du doigt la passivité des Suzuri (Takara incluse) et affirme sa volonté de s’en prendre à la tête de clan. Elle maintient sa bruine d’encre et créé deux sceaux explosifs dans la zone encrée, faisant exploser des bâtiments.
-Il y a temps pour les discours et un temps pour passer à l'action. Devine quel temps fait-il Takara? Je t'avais prévenue, personne ne change vraiment et les mauvaises graines finissent souvent par s'associer. Gloire à Tegami cheffe autoproclamée du clan Suzuri, ASSISTEZ-TOUS A SON COURONNEMENT. Dans le sang de l'ancienne génération, la page sera tournée avec ce liquide carmin nous écrirons l'histoire.
Dégainant le sabre à sa ceinture, affichant un mauvais rictus sous son masque les pupilles se dilatant, son allure féline empruntant le sang froid des reptiles, l'ambiance tournait au drame, une odeur de sang qui ne demandait qu'à éclater. Qu'il était bon de voir que finalement même au sein d'un village shinobi, quand le chaos éclatait ce n'était pas à moitié. Les sens exacerbés par cette ambiance si particulière, les gens qui couraient, les autres sortant des ombres pour assouvir pulsions. Et la carnassière, carnivore dévoilant sa dentition aiguisé sous le masque de prédateur. Takara se mettait en travers d'un chemin qu'emprunteraient les deux femmes, et tandis que les bâtiments explosaient et que Jun éclatait d'un rire caractéristique de la folie dévorant les cœurs et les corps. Tegami laissait donc ses pulsions parler, la noirceur de l'encre enveloppant les pensées de sa partenaire.
-Aujourd'hui les parias comme les hyènes attaquent en meute.
Et sans prévenir, se clonant et multipliant les possibilités, Jun fit un rapide signe à ses copies, deux d'entre elles se rapprochant de la figure de Tegami. La bannie aurait des alliées, et si personne ne rejoignait le duo, les copies feraient office de recrues d'urgences. S'attarder ici était une perte de temps, Tegami n'aurait pas sa vengeance avec la figure de l'ancienne Suzuri. Non, le sang devait couler et les cibles se déplaçaient rapidement, seule une Suzuri pouvait tuer les siens. S'improviser régicide, commettre l'irréparable et assumer la prise de pouvoir, on ne régnait pas sans faire couler de sang. Et désormais, désormais qui oserait s'interposer dans une fête qui prenait des envergures de guérilla? De ses mains, la foudre fusa en direction de la trentenaire, Jun avait depuis longtemps choisis la façon dont la suite des événements tourneraient. La boîte de pandore avait été ouverte, désormais les maux et les péchés recouvriraient l’entièreté de l'Ogura. Le troisième clone tira sur la manche de Tegami et fusa en direction des anciens prenant les devants, l'originale ne s'attarda pas non plus sur les lieux, maintenant son sabre en main ponctuant régulièrement son avancée de son rire, résonant comme l'échos d'une vendetta. Le clone chargea, dès qu'il aperçut les figures des anciens, arrivant à portée l'attaque fut aussi rapide que puissante.
Que les jeux commencent.
Spoiler:
Jun invoque 3 clones, tente d'immobiliser avec des projectiles Takara, laisse deux clones pour couvrir la fuite et avec le dernier clone et intimant à Tegami de la suivre, se met à la poursuite des anciens. Le clone charge ensuite et utilise un iaï sur les anciens. Chakra:2B 1C
Les quatre silhouettes masquées jonchaient le sol, marquées par l'encre d'une défense redoutable que le trentenaire reconnut sans mal, pour l'avoir expérimentée par le passé. Aussi, sa rage s'estompa et son visage s'adoucit lorsqu'il entendit les diatribes de la bannie et de l'étrangère. Belles paroles qui se verraient briser sans mal par Takara et son esprit affuté, certes, mais elles lui firent l'écho à sa propre vie et ses propres fautes. D'ordinaire imperméable à ce genre de discours, Shisei se sentit pourtant vaciller, comme un pincement surgissant du passé, une horreur qui renaissait. Le clan se voyait encore noirci de l'intérieur par l'encre du parjure.
Perché en retrait, il distingua la marque des bannis sur la nuque de Tegami et ne put s'empêcher de laisser ses doigts glisser le long des verrous tatoués qui parcouraient son propre corps. Malgré l'explosion d'une réalité violente, malgré l'éclat d'une lame qui trancha dans le vif, Shisei s'abandonna à l'instinct d'une conviction sincère pour ôter le poids d'une laisse à l'une des siennes. Peut-être, raisonnaient au plus profond de lui les paroles de sa cousine pacifique, prononcées le soir de son retour à Kumo. Ou bien était-ce seulement la fatigue d'une vie faite d'obéissance... . Quel qu'en fut le motif, il sombra dans l'insolence d'un affront aux anciens. Et, du bout de son index, laissa l'encre d'une goutte de liberté perlait jusqu'à la nuque de Tegami.
Au moment de l'impact, la balle noirâtre se mua en un sceau aussi vorace qu'éphémère, qui emporta dans sa disparition le signe des renégats. Laissant alors la jeune fille libre de son passé comme des décisions de ses ainés, sans qu'aucun mot ni explication ne se joignent au geste.
Plus loin, le corps d'un garde au bras tranché jusqu'au biceps s'étira en une grande flaque, laquelle agrippa les pieds de la samurai avant de la recouvrir intégralement. L'encre forma une boule et y noya sa proie sans autre procès. Si l'intruse pensait toucher les Anciens de la sorte, elle devait souffrir de la folie et de l'orgueil des débutants. Des trois gardes présents, deux dégainèrent une arme tandis que le troisième animaient l'encre autour de lui d'un balai aussi splendide que dangereux.
Takeshi, lui, restait à l'arrière, entouré du flegme qui lui était propre, intelligent jeune homme au calme qu'aucun, ici, n'avait jamais vu se rompre ni plier. À l'instar de ses prédécesseurs, il bénéficiait du talent des grands ninja et ne nécessiterait aucune aide pour s'éviter la foudre de deux enfants. Shisei le savait, et s'interdit toute intervention sans ordre contraire de sa part.
Spoiler:
On se la joue dans le clan du coup, les 4 assaillants masqués qui précédés votre arrivée se sont fait dézinguer par.... [roulement de tambour]... mystère /o/.
L'attaque de Jun tue un clone d'un garde qui s'est interposé. Le clone de Jun (c'est bien lui qui attaque) se fait shooter par la défense, style prison aqueuse mais adaptée en inkuton (y'a une garde rapprochée quoi, genre 2A + 1B, c'pas la foire à la saucisse hein èoé). Takeshi est derrière 2 Anciens (qui font caca dans leur culotte) et reste calme, comme s'il attendait autre chose.
De mon côté, j'essaie d'ôter le sceau de Tegami (Coucou copine o/).
Evidemment... Comme toujours, la force et l'émotivité à vif prenaient le pas sur toute logique à long ou moyen terme. Si même le clan Suzuri - connu par delà le monde pour sa finesse et son intelligence - sombrait dans de telles débâcles, alors l'espoir de combattre efficacement les fléaux du Yuukan devenait tristement mince. Pourtant tout cela n'avait fait qu'empirer, bien avant d'en arriver à ce jour - Les Anciens s'étaient tout autant laissés corrompre par les institutions shinobis que Tegami dans sa crise vengeresse et anarchique ; deux facettes opposées et pourtant profondément identiques. Peu de place pour le dialogue ou la réflexion donc. Un abcès crevé, rien de plus. Et une ronin endiablée qui s'extasiait d'un chaos qui ne la concernait pas. Comme bien des personnes, elle se nourrissait simplement du malheur des uns et de la sur-démonstration de ses propres capacités.
Suite à l'échange avec sa cousine, trois vifs piques électriques frappaient Takara, qui se retrouva violemment projetée au pied d'un mur, grimaçante et temporairement refoulée. Un temps suffisamment long et satisfaisant pour les deux dissidentes qui fusaient en direction de la clique des Anciens. Mais à quoi s'attendaient-elles ? Les paroles de Jun démontraient bien la folie de leur approche. Tegami était-elle tombée si bas pour se lier à de telles prétentions ? La souffrance justifiait bien des choses. Parfois trop, visiblement, car cela en devenait déraisonnable. Les tords des uns ne donnaient pas raison aux autres, même si tout le monde semblait assuré du contraire.
La trentenaire maugréait. Habituée à prendre l'initiative, elle avait utilisé cette carte pour tenter de calmer le jeu. La voilà désormais rudement amochée. Mais l'urgence de l'événement ne lui offrait pas le luxe de se larmoyer, aussi dès que possible, elle reprenait ses appuis sans prendre la peine de se relever, redirigeant bientôt toute l'encre étendue jusque là sur le sol et les murs vers la frénétique masquée. Elle ne rétorquerait pas œil pour œil, mais ne pouvait pas la laisser accomplir La bêtise de trop. Tegami serait sanctionné, mais celle-ci, externe au clan et aux paroles virulentes ? Les Suzuri aussi subissaient une pression de plus en plus lourde de la part de la population. En se sentant menacés de la sorte, avec autant d'arrogance et si peu de considération, la réponse risquait d'être plus instinctive. L'encre pourchassait donc la silhouette de la Renarde qui lui tournait désormais le dos. L'idée étant d'y apposer tels des ventouses une ribambelle de sceaux visant à l'immobiliser rapidement. Elle ne devait pas aller plus loin. Surtout pas. Tout pouvait encore être rattrapé... Tegami aurait droit à faire front à ses aînés. Mais seule. Mieux valait-il que cela reste une histoire de famille.
Spoiler:
Santé : Grievement blessé (oui je suis une chips et je vous merde) Chakra : 2B + 1C (Je reprends en cours de route l'encre utilisée pour l'Ogura ainsi que mon camouflage)
- Un temps de latence après avoir encaissé les dégâts, puis utilise son encre répartie dans la zone pour immobiliser Jun Joo.
Il n'y eut nulle rétorques à tes accusations ; juste ce silence usuel qui tapissait chacun de tes passages auprès de tes confrères. Te voilà de nouveau jugée, jaugée, rabaissée à l'état d'objet bon à jeter. Tu lisais dans le regard de Takara une déception coutumière, ton reflet se glissait dans ses prunelles telle une ombre opaque ; obstruant toute forme de lueur lucide. Tu étais la peine perdue, la cause hurlée et muette, le poids qu'un clan ne voulait pas porter. Elle fut touchée de plein fouet par l’offensive de ton acolyte. L'effet inverse de la satisfaction gangrena peu à peu tes pensées ; tu ne désirais pas la revanche sans fond. Quelqu'un qui ne se défendait pas n'avait aucune valeur, sa neutralité en faisait une cible hasardeuse, l'objet de dégâts collatéraux qui ne t'apportaient rien. Sa seule contre-attaque fut de viser ta camarade de fortune, pas pour la blesser ou la faire taire à jamais, mais bien pour faire respecter l'ordre privatif d'une maison clanique. Quelque chose dans son intervention se voulait moralisateur : « Tes ardeurs ne regardent que toi ». Si elle n'avait pas tord, elle ne pouvait pas non plus comprendre que la renarde était également à l'origine d'un courage sombre, celui d'enfin oser se soulever contre le côté pourri du clan.
L'encre qui continuait de ruisseler sur vos faciès avait tracé les larmes indélébiles qui n'osaient sortir d'elles-même. Des masques tantôt attristés, tantôt voraces, qui camouflaient désormais toute la sanité de l'ambiance. Vous n'étiez plus que des clones d'encres, les mêmes, les véritables reflets de votre lien de sang.
A l'instant ou tu avais voulu saisir l'ouverture accordée par Takara, une douleur exponentielle explosa au niveau de ta nuque. Tes mains s'y rejoignent comme pour arracher une peau qui se dévorait d'elle même. Un hurlement étouffé, des larmes noyées dans l'encre, un corps brisé. La douleur était telle que tu étais tombée à genoux, à l'image d'une implorante qui cherchait la rédemption. Le souffle lourd, des muscles raidis pour mieux encaisser, et soudain, l'apaisement.
Tu flottais de nouveau, légère et indomptable. Tes poumons s'emplissaient pleinement d'une bouffée d'air, gonflant un torse jusque lors prisonnier de ses propres côtes. Tu te redresses sans efforts, d'une forme nouvelle, d'un mental délivré. Tes doigts surfent sur ta peau et lisent ce que tu n'osais espérer : Le sceau de la bannie avait disparu, ses entraves physiques avec.
Tu fais alors volte-face, cherchant une explication visuelle, un espoir quelque part. L'Espoir avait un visage vieillissant, sage sans l'être. Sa main était tendue vers toi, comme si elle t'appelait à la saisir, ou à garder tes distances. Paradoxe cruel que tu fixes sans voir, que tu imagines sans vraiment le concevoir. Venait-il de prendre parti, à tes côtés ? Tu avais tant rêvé d'un jour similaire qu'y faire face absorbait toute ta lucidité.
Libre. Libre. LIBRE.
La douleur était bannie. TU, ne l'était plus.
Au loin, l'odeur de la peur ; des Anciens qui s'entassent autour de leur pantin. Takeshi. La vipère en personne avait montré son visage. Tiraillée entre le recul et l'avancée, tu fixes une dernière fois la danse qui t'entoure : La porte t'avais été grande ouverte, le chemin était tout tracé jusque tes Némésis.
Avec rage, tu fonces, revigorée, hargneuse, déshumanisée. Une bête affamée s'extirpe de ton corps, matérialisant avec finesse toute la rancœur que tu avais à offrir au chef de clan. Le Dragon était réveillé ; ses crocs réclamaient offrande.
Spoiler:
Tegami observe Joojoo et Takara échanger les premiers coups, elle culpabilise un peu de voir Takara encaisser sans chercher à se défendre, hésite un poil, puis est touchée par l'anti sceau de Shisei. Pour le drama du RP j'assimile la fin du sceau à une douleur extrême qui lui fait plier le genou avant d'être totalement libérée délivrée. Elle commence à espérer qu'elle pourrait être soutenue dans son putsch et, quand elle aperçoit Takeshi, fonce vers lui avec son dragon ;
PS : Si vous êtes d'accord j'aimerai que l'anti-sceau reset le chakra de Tegami, en mode « ah yes le chakra n'est plus bridé ». Sinon j'edit np hehe.
A BAT LA HIERARCHIE
Santé : Ok, parée à défaire Takeshiotte ! Chakra : 3C 1D RESET grâce à l'anti-sceau = 1B Techniques utilisées :
Je vous creverais tous, du plus jeune enfant à l'ancien des environs. Tous disparaîtront devant la rage consumant l'errante, derrière le masque le rictus déformant le reste de son visage, plus questions de contexte ou d'alliance. Qu'importe les promesses et si le village entier convergeait pour observer le cataclysme, pour observer comment deux femmes bravaient institutions et hiérarchie pour ne répondre guère plus qu'à des instincts brutaux et primaires. Le temps des discussions, des doutes et de la conversation tout disparaissait devant les pupilles rubis et le spectacle délirant mais ô combien oui ô combien délicieux, un convoi, une escorte et des gardes se pensant intouchables. Combien de misérables faudrait-il pour protéger l'insolent garçon? Ce petit porcelet recevrait bientôt l'attention qu'il méritait, et qu'importe si Tegami et sa comparse devaient périr dans la tentative. Une fois dans ce tourbillon, l'adrénaline dans les veines circulant à tout allure et le sang contre ses tempes. Son masque s'ouvrant pour répandre un rire manique, cristallin et fin. Et de voir son clone s'interposer sur la trajectoire du projectile de l'attaque de la vénérable Suzuri. Il y avait du mordant chez les anciens, dommage que la cible ne fusse le jeune éphèbe et imbécile. Et armant son bras et son katana, plantant ses rubis dans ceux de ses adversaires. Et voyant Tegami chargeant, semblant subitement libérer d'un poids, celui des remords? De se dédier enfin toute entière à la vengeance, et à l'insurrection contre un clan, non contre la tête pensante d'un clan.
Qui pensait-donc être au dessus des lois? Qui pensait donc qu'une garde rapprochée empêcherait donc le changement, la brutalité et le ressentiment de toute une vie? Qui pensait donc être protégé ainsi? La chair humaine était faible, tout n'était que faiblesse et fuite vers l'avant et à cet instant celle du petit groupe s'arrêtait. Son bras ne semblait pas avoir fait le moindre mouvement mais pourtant le mal était fait, direction le premier impétueux droit devant elle et avait fait l'ultime insulte de détruire son clone. Putain qu'est ce qu'on s'amusait quand même? Et même si le chakre descendait rapidement, et même si elle se retrouverait à ce rythme ainsi effréné surement hors combat avant d'avoir pu atteint la tête blonde se cachant derrière ses petits copains, le sang coulerait c'était une promesse. Le sang coulerait, les Suzuri saignaient-ils de l'encre? Question demandant réponse immédiate. L'endroit semblait exploser, le chaos, la panique et la tension explosant dans un concert de délicieux plats, le désespoir des anciens. Une bouillie épaisse, un tourbillon emportant tout sur son passage dépassant l'état des simples shinobis, ce qui avaient osés défiés en plein cœur d'une fête, s'invitant comme on forcait l'entrée dans des soirées huppés. Qu'on vienne les mettre dehors, avec un coup de pied dans le cul le mal, le mal était déjà fait. Les femmes avaient frappés, et parmi ce chaos finalement d'autres individus en avaient profité pour satisfaire leurs propres besoins, Tegami et Jun n'avaient finalement que donner une excuses à tous les rejetés, à tous les déséquilibrés traînant dans les environs.
Elles avaient allumées une mèche, et désormais le feu échappait à chacun, des pyromanes ne contrôlant pas ce qu'elles avaient créées, au contraire se laissant absorber par les flammes, consumant pulsions et désir. Et que désiraient-elles?
Du sang.
Spoiler:
Jun dégaine son arme aussi rapidement qu'un iaï se fait c'est à dire très rapidement en direction du garde ayant occis son clone. Un des deux autres clones étant resté près de Takara dans mon post précédent se jette sur la technique d'immobilisation et disparaît donc. Le dernier clone se dresse face à elle.
Takeshi, chef de clan des Suzuri, successeur de la traîtresse Kaldea après les évênements de Testu, soit la désertion et le changement de camp du fils du seigneur de la Foudre, mais aussi la mort du Tsuchikage de l'époque, regardait le spectacle avec beaucoup de peine. La mission du chef de clan était de remettre de l'ordre dans ce festival, après ces explosions, des hommes masqués qui sont venus s'attaquer les siens, ses cousins, sa famille très éloignée, ces gens dont il est responsable depuis qu'il a obtenu ce titre. Il devait d'abord évacuer les anciens, ces hommes ayant le plus grand des savoirs doivent ne pas disparaître. Ils sont importants pour l'histoire, pour la sauvegarde de la mémoire, et ils ne doivent pas périr ainsi. D'autres sont encore dans ce festival, mais une grande partie est ici, protéger par lui-même et d'autres gardes.
Ces gardes n'en sont pas vraiment d'ailleurs puisqu'il s'agit de membre de la police venue sur place suite aux explosions, aidant à la mise en sécurité des anciens. C'est la mission de ces trois shinobis-là, alors que d'autres sont en ce moment en train de s'occuper des hommes masqués qui s'attaquent aux personnes présentes sur le festival.
Nous devons mettre les Anciens en sécurit-...
Puis vous les avez attaquer, toi Jun qui n'a rien à voir avec ce clan, toi Tegami qui veut recevoir justice. Vous voilà toutes les deux en train de vous attaquer à Takeshi et aux anciens, du moins, c'est ce qui a l'air de se passer devant les yeux des gardes et des anciens alors que Tegami use de son encre pour créer un dragon d'encre et tenter d'aveugler le chef de clan.
Tentative bien veine alors qu'un mur de terre se dresse devant ton dragon qui se met à cracher de ses poumons fictifs de l'encre et Takeshi qui profite de l'intervention d'un des membres de la milice kumojin pour dégainer son arme : un katana sur lequel était gravé les mots suivants.
Gardien de la Mémoire.
Mais ses inscriptions vous paraisse vite illisible alors que de l'encre vient se former en masse autour de sa lame, se mettant en garde en faisant signe aux anciens se reculer.
Suzuri Tegami, il me semble pas vous avoir invité à ce festival, ni même vous avoir autorisé à venir ici, pareil pour ton "amie". Est-ce donc vous qui avez organisé tout ça ?
Sa poigne autour de son arme se solidifie alors qu'une ombre venant d'un des shinobis accourt vers la Suzuri révolté, shinobi portant sur son dos un solide bouclier vite ombragé par un de ses collègues, plus grand, armé d'un marteau. Le troisième garde semble ne pas avoir d'arme, mais il couvre leur camarade Nara qui tentait de maintenir Tegami avec la technique fétiche des Nara, l'étreinte de l'ombre.
Takeshi regardait en l'air, toujours en tenant son sabre, observant Shisei qui se trouve en hauteur. Il reconnaît son visage, un visage assez vieux donc facilement reconnaissable, lui qui n'aimait pas se faire ordonner par plus jeune que lui, lui, Suzuri Takeshi, jonin âgé de 20 ans environ, lui donna un ordre tout simple.
Vous, Suzuri Shisei, c'est bien ça ? Venez me rejoindre, les anciens doivent être mis à l'abri. Nous devons préservé les plus grandes mémoires de Kumo.
Difficile de dire ce qui se passe pour le moment : au niveau des Anciens, certains ignorent totalement ce qui se passe, d'autres craignent un peu que leur jeune protecteur n'arrivent pas à contenir les nombreux shinobis qui lui font face, alors que certains semblent discuter entre eux en chuchotant. Pour le moment, ils sont en retrait, seul le chef de clan leur servait de protection.
Quand à Jun, elle tente de se ruer vers l'homme sans arme, celui qui à détruit son clone tandis qu'il pose sa main sur son bras opposé et se place pour se prendre l'attaque en parant avec son bras. Elle pouvait voir son arme se colorer du sang du garde, mais elle voyait la plaie présente sur son bras se refermer presque directement, alors que le garde avec sa gigantesque arme sort un chakram en métal pour le lancer sur la ronin, mais ce chakram se métamorphose en court de route pour former un bolas en métal qui vient menacer la mobilité de la jeune femme masquée.
Résumé:
Takeshi
Santé : Intact
Chakra : 1B
Techniques utilisées :
La lame du repenti rang B Suzuri - Spécial/Kenjutsu - Active En usant de sa capacité à contrôler l’encre, Takeshi fait mouvoir la gravure fait à l’encre sur son katana : la lame devient entièrement recouverte d’encre et Takeshi peut donc utiliser des techniques exclusives.
Pour le moment, il semble se préparer à livrer un combat avec Tegami, ayant sorti un katana sur lequel a été gravé une inscription à l'encre. Cette encre semble se mouvoir pour englober l'arme d'encre.
Il demande à Shisei qu'il a pu voir car en auteur de venir le rejoindre pour protéger les Anciens tandis qu'il lutte.
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Garde 1 (celui avec le marteau et les chakrams)
Santé : Intact
Chakra : 1D + 1A
Création de Chakram rang D Kinton - Spécial - Simple L’utilisateur manipule du métal pour créer un chakram qu’il pourra utiliser ensuite.
Immobilisation Metaru Rang A Kinton - Jettojutsu/Spécial - Maintenue L’utilisateur lance un chakram sur une cible, puis utilise un signe incantatoire pour transformer le chakram en bolas venant immobiliser l’adversaire. Tant que cette technique est maintenue en gardant le mudra incanté, les bolas ne peuvent pas être retiré.
Alors qu'il se place pour protéger le garde Nara qui essaie d'immobiliser Tegami, lui créé un chakram avec son métal tandis qu'il la lance en direction de Jun après son Iai. Le chakram se transforme ensuite en bolas pour venir immobiliser Jun.
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Garde 2 (Le Nara avec le bouclier)
Santé : Intact
Chakra : 2B
Mur Doton Rang B Doton - Affinitaire - Simple L’utilisateur enchaîne les mudras, puis vient les poser au sol pour former un mur de terre devant lui ou devant un allié qui se trouve dans son champ de vision.
Etreinte de l’ombre Rang B Nara - Special/Altération - Maintenue L’utilisateur étend son ombre pour envelopper celle de son adversaire. L’adversaire ne peut pas bouger tant qu’il maintient cette technique.
Le garde a créé un mur qui a empêcher le dragon de Tegami de venir cracher son encre sur Takeshi, permettant à ce dernier de pouvoir se mettre en garde en activant l'encre présent sur sa lame. Il tente ensuite d'étendre son ombre sur celle de Tegami pour pouvoir l'immobiliser.
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Garde 3 (celui qui a occis le clone de Jun et qui s'est pris son attaque)
Santé : Touché au bras (en très grande partie guérie)
Chakra : 1B
Blocage dopée rang B Iroujutsu - Endurance/Marquage - Simple L’utilisateur appose un sceau contre son bras, puis pare une attaque. Le sceau s’active et génère un soin qui permet de soigner des blessures causé lors de l’attaque.
Lui aussi se place pour protéger son camarade, se positionne pour prendre le Iai dans son bras, mais activant au passage un soin qui lui permet de ne pas écopé d'une blessure trop grave.
Dernière édition par Narrateur le Lun 27 Mai 2019 - 17:34, édité 2 fois
A peine s'était-elle pleinement redressée, son poing se serrait et sa douleur s'estompait sous l'adrénaline. La cause ? Les paroles de Takeshi. A croire qu'il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre, dans ce cadre chaotique où l'inconscience furieuse croisait l'arrogance moralisatrice. L'élan rebelle s'était heurté - quasi littéralement - face à un mur mais la scène se poursuivrait inéluctablement ; la lame du chef de clan alors soulevée semblait désormais prête à prendre le relais de son propos touchant quant à lui vraisemblablement à sa fin.
Mais ce ne fût pas Shisei qui se présenta devant le meneur du clan. Une ombre se superposait soudainement à celle de Tegami, la doublant finalement jusqu'à rencontrer consciemment le jutsu de l’exécutant Nara. Que ce dernier l'attrape ou n'en fasse rien importait peu, car l'intruse n'était autre que Takara. Son cousin du même âge perché plus haut et qui la connaissait mieux que quiconque ici présent, s'il grimaçait certainement, pouvait toutefois assurer que cette soudaine prise de position ne présageait nulle violence. En fait, on la connaissait entre autre surtout à travers cela dans l'ensemble du clan. Ce qui ne la rendait pas moins affûtée lorsqu'elle le décidait.
Ça suffit... Soufflait-elle, le timbre de voix rude et l'énervement bien présent sur sa mine d'ordinaire moins crispée. Comment peut-on encore se nommer gardiens de la mémoire tout en décrétant que certaines personnes seront à jamais des Oubliés. Comment se considérer tel quel alors que nos anciens ne sauraient supporter la vue ni la venue de l'une des nôtres ? Surtout en ce jour. Une page lui est réservée dans notre recueil, et comme chaque année depuis sa naissance c'est son droit le plus fondamental d'y avoir accès.
Takeshi... Bien qu'elle s'adressait à lui, son regard s'étendait également aux anciens qui se tenaient derrière. Tu as été nommé pour redonner à notre clan son éclat - Sache que c'est peine perdue si l'on ne se pose pas les bonnes questions. Si l'on commence à renier notre passé, alors le respect des anciens se perdra également. C'est ce qui se passe avec Tegami... Ne l'accable pas plus qu'elle ne l'a déjà été, ce n'est qu'une enfant...
Sans condescendance vis à vis de ce constat, la trentenaire tâchait d'exprimer le plus simplement du monde que les précédentes décisions à l'égard d'une Suzuri de dix sept ans étaient d'avantages responsables de ce drama interne que que le caractère rebelle de cette dernière.
Cela a toujours été le rôle des aînés d'agir avec sagesse, afin de transmettre. Ce n'est pas Kaldea qui a vicié Tegami, peu importe son basculement et ses raisons elle était avant cela une figure exemplaire de notre clan et je gage que Tegami a eu de la chance d'apprendre auprès d'une telle sensei. Une brève pause, consciente que le sujet risquait de fâcher. Non. Ce sont les biais découlant de votre paranoïa et votre promptitude à démontrer à Kumogakure que nous ne sommes pas un nid à mauvaises graines qui sont en train de la briser.
Le vouvoiement s'imposait de lui-même, confirmant qu'elle ne s'adressait plus directement à Takeshi mais bien aux anciens. La kunoichi les respectait assurément, néanmoins un basculement opérait au sein du clan et trop de valeurs se perdaient, en même temps que la cohésion d'ensemble de cette famille. Pour elle, nulle victoire n'existait dans la destitution des anciens ni dans la condamnation de sa cousine, seule l'honnêteté et l'unification comptaient. Cela la poussait à se faire l'avocate de sa cousine, malgré le fait que cette dernière se complaisait déjà dans son point de non retour, avide de vengeance aussi sourde qu'aveugle, et que l'autorité du clan non plus ne prônait pas la remise en question.
Le clan a pris des mesures qui ne fonctionnent pas. Non seulement Tegami en a payé le prix au point que cela créé le désordre au sein même de notre clan et nous pousse à bafouer nos préceptes les plus précieux... Mais en plus de cela, nous ne parvenons pas à nous prémunir de cette réputation qui se retourne contre nous... Quoique vous décidiez, j'espère sincèrement que vous en avez conscience. Car le chaos d'aujourd'hui n'est pas de son fait à elle.
Terminait-elle en se tournant vers Tegami, lui adressant un regard sévère. Elle l'aimait, cette cousine. Autant qu'elle aimait chaque membre de son clan mais aussi autant qu'elle haïssait l'injustice. Elle aurait encore tant à dire ; au clan d'une part, sur leurs rôles, leurs objectifs, leur rapport avec le village - Conversation qui ne pouvait avoir lieu en cet instant précis encore trop propice au chaos, et encore moins en la présence de membres d'autres clans de Kumogakure. D'une autre part à Tegami ; lui expliquer l'importance des anciens, de l'entité clanique, leur passé bien plus prestigieux, bénéfique et prolifique au sein du village que actuellement, lui transmettre l'importance de la nuance dans ces teintes seulement faîtes de noir et de blanc. Qu'en se cantonnant à de primaires réactions, elle agissait de la même façon que ceux qui hélas cherchaient à marquer arbitrairement sa destinée. Qu'en l'état, elle ne valait pas mieux.
Le temps ne le permettait pas, ni le contexte ni l'échauffement probable des esprits.
L'enfant ordonnait, l'adulte obéissait. Un ordre devenu naturel au sein du clan depuis que les anciens y avait placé à sa tête celle, blonde, d'un enfant d'à peine vingt ans. La hiérarchie n'en restait pas moins cohérente et logique, de part leurs responsabilités, leurs rangs ou leurs capacités respectives, Shisei resterait l'obligé de Takeshi.
Toujours en hauteur, tandis que le trentenaire contournait le patio par les toits, la voix de sa cousine l'arrêta à mi-chemin d'un coup d'estoc aussi précis que puissant. Il y eut le rang. Il y eut la puissance. Il y eut l'assurance d'un clan trempé par l'encre de l'échelon et les jeunes générations trompées par la cupidité et la convoitise des plus anciens. À quel moment le flot du clan avait-il emprunté le mauvais chemin ? Traçant dans son sillon les remords puis l'hostilité des plus jeunes.
Sa silhouette chuta de sa position pour atterrir aux côtés de Takara, pour qui il eut un léger sourire. Le destin marquait parfois les gens des pires épreuves comme des pires tristesses, et comme une sélection de laquelle ne pouvait émerger que le grand, sa cousine trentenaire semblait en sortir plus puissante qu'il ne le serait jamais. Alors il sut. Il sut que de tous, ici, elle seule possédait la force pour survivre à ce temps fait d'incertitudes. Il sut qu'aucun ne rivaliserait jamais avec cet esprit forgé par la vérité du terrain et l'histoire sordide des guerres perpétuelles, surtout pas lui.
-"Gardien de la mémoire..." Le titre souffla comme un murmure de la bouche du tatoué, "...nos heures sombres et nos abus sont tout autant à garder que nos plus beaux instants. Choisis la qualité des minutes qui vont suivre, Takeshi, mais sois certains qu'aucune fraction de seconde ne sera oubliées des générations futures." Il n'avait pas les talents d'orateur de sa cousine ni même sa force de conviction. Mais naissait pourtant en lui la certitude d'un devoir, celui de protéger l'une des grandes mémoires du clan, sa sagesse et ses convictions propices aux changements nécessaire en ce monde. Et puis, plus vieille que lui de cinq jours, Takara pouvait tomber dans la catégorie des Anciens du clan... .
Le regarde de Shisei se porta sur l'intruse, cette enfant braillarde et virulente, une caniche squatteuse et opportuniste. Mais il ne sentait chez-elle que l'agressivité d'une chienne folle, rien qui ne pousserait à orchestrer pareille manœuvre au sein de l'Ogura.
-"Ne nous trompons pas d'adversaire, chef." À ses pieds se dessinait déjà un petit poulpe qui s'anima et se dandina de sa forme risible. Car même s'il croyait aux paroles de Takara, le punk tatoué ne pouvait renier l'agressivité -celle-là même qu'il lisait dans le regard de Jun- qui le caractérisa durant toutes ces années.
Spoiler:
Le monologue est une réussite ! Même si tu n'as pas casé "carotte", "tête" et "Reiko" (j'en suis fort déçu bro' !). Bref, Shisei se positionne aux côtés de Takara et prend l'initiative de la protéger elle, ce qui , selon lui, n'entre pas en contradiction avec l'ordre de Takeshi qui est de protéger les plus grandes mémoires de Kumo. Bon OK y'a un peu de désinvolture là-dedans.
Rancœur et noirceur contre mur : Ton cri de rage est stoppé net par un élémentaire. L'opposition de la roche et de ses noirceurs. Le dragon explose en une marque ombragée, se cramponnant aux restes rocailleux qui avaient explosés sous le choc.
Encore des murs. Toujours des murs. Les tortionnaires n'étaient bons qu'à s'enfermer ou enfermer les autres dans des prisons improvisées. L’élément perturbateur serait alors bloqué, repoussé, isolé loin des oreilles neutres et influençables. Takeshi était une vipère qui savait siffler et ordonner, mais dont les intentions ne dépendaient que des joueurs de flûte qui l'entourait. Les Anciens se tapissaient dans des ombres mouvantes, à ses côtés. Un esprit éveillé pouvait entendre leurs murmures sans être envoûtés par leur charme. Protéger les anciens, préserver les plus grandes mémoires de Kumo.
Takeshi avait un don exacerbé pour faire ravir toute la colère que tu pouvais porter en toi. En quelques mots, il avait redoré un portrait totalitaire et égoïste ; à l'image de tes hantises. Sa jeunesse n'excusait rien, la tienne non plus. Takara l'avait évoqué comme si tu n'étais qu'une gamine inconsciente, éloignée de la raison par le poids d'un âge pas assez avancé. Tu croyais profondément en l'inverse. C'était ton ignorance qui te donnait une force candide et honnête : Tu hurlais des mots sincères, un appel enfantin et maladroit pour un avenir plus clément... Plus juste.
Même si tes actes ne faisaient pas l'unanimité, leurs échos commençaient à faire sens dans certains cœurs encore emprisonnés du respect hiérarchique. Takara comme Shisei prirent parole, avec plus ou moins d'audace, plus ou moins de retenue. Mais tu sentais le début d'un nouveau penchant, d'un désir de mise à plat.
Ton regard tombe sur l'épée gravée. « Gardien de la mémoire ». Un terrible parjure. Il était l'incarnation même de la censure, votre Némésis. Ton bras se tend alors vers l'arme, ancré d'une profonde volonté de la maintenir, de l'emprisonner de ta poigne. Paume contre lame, son tranchant cisaillant déjà une chair habituée à l'être. Elle force finalement dessus pour la ramener au niveau de son buste, droit au cœur, droit vers ce qui devait s'exprimer aujourd'hui.
- Tu ne mérite pas ce titre. Tu ne mérites pas ce rang.
Voilà toute l'honnêteté de ton cœur, toute sa valeur ; son aveu, sa vérité.
- Renonce à la tête du clan, renonce à tes privilèges, donne aux Suzuri un renouvellement mérité et plus juste.
Tes prunelles glissent vers Takara.
Peut-être... Elle ?
Elles retombent finalement vers Takeshi, teintées d'une sévérité amère.
- Ou affronte les rebelles qui ne seront pas satisfaits tant que leur cause ne sera pas entendue.
Spoiler:
L'attaque de Tegami est cancel, elle se retrouve au corps à corps avec un Takeshi toujours aussi autoritaire et con. Suite aux discours de Takara et Shisei, elle est quelque peu « calmée » et ne fait qu'attraper la lame du leader de clan avant de la diriger vers son buste, et propose un ultimatum :
Que Takeshi abandonne la tête de clan au profit d'un Suzuri neutre et méritant, où qu'il combatte Tegami jusqu'au bout !
Santé : Ok, potentiellement un peu coupée à la main Chakra : 1B Techniques utilisées : Pas ce tour
Putain c'est grave quand même, qu'est qu'on en avait à foutre de l'amitié? Du respect des traditions? Et de la légitimité? Qu'est ce que tout ça comptait dans des moments pareil? Qui pouvait bien en avoir quelque chose à faire, à faire que le clan Suzuri soit en ruine ou non. Qu'un bâtard illégitime ne trône, ne donne des ordres à des shinobis probablement deux fois plus âgés que lui. Que la ville disparaisse, que la mémoire ne s'efface. Non, non c'était trop risible, trop ridicule pour finir ainsi. Pour que le pouvoir de l'amitié ne l'emporte encore une fois, sur la folie et le chaos. Sur le sang se répandant, sur l'attaque et sur la destruction. Pas maintenant, pas comme ça. Elle n'avait pas poussée la bannie à se rebeller pour rien, elle n'avait pas poussée Tegami à la faute et lui avait assurée sa protection que pour que tout ce beau petit monde ne se retrouve en petit comité unis contre un adversaire commun avec le point des mots. Non, et non c'était impossible et tant pis si elle devait y laisser sa vie. Mais cela, cela elle ne pouvait le tolérer.
-Allez vous faire foutre, avec vos discours et vos monologues. Vous savez ce qui compte?
La puissance, la force brute et c'était tout. Le reste, le reste pouvait disparaître s'effaçant devant l'instinct et les pulsions, et le sourire carnassier de Jun reprit de nouveau. Elle esquiva l'attaque destinée à son égard et son katana trancha le chakra restant, libre. La liberté c'était tout ce qui comptait, le reste oui le reste deviendrait poussière sur la route de la folie, sur l'échelle de la violence. Tout était si bien parti, tout n'avait été que graduation, de pire en pire et maintenant quoi? Maintenant les Suzuris prenaient subitement conscience que la vie c'était de la merde? Que finalement devant un adolescent dictant conduite et se prenant pour un petit roi, que le roitelet n'était qu'un porc? N'était qu'un pourceau dont le sang et la viande débordaient de sucre, de gras baignant dans un jus de confort et de prétention. L'instrument de sa colère, l'instrument de ses envies. L'instrument de sa vie, une vie loin des clans et des histoires, des intrigues. Car elle ne connaissait que la simplicité des combats, la réalité des rues crades et de la fange de la plèbe. Les promesses jamais tenues, l'inquiétude de fermer les yeux et l'angoisse ne pas se réveiller le lendemain. Et comment avait-elle éloignée tout ça? Comment avait-elle traînée sa carcasse jusqu'ici? Avec force et violence, en faisant disparaître ceux qui voulaient faire de même.
Le dernier clone se jeta, avec rage et véhémence sur l'escorte. Un sceau explosif dans la gueule, la même folie que l'original dans son regard. Qu'ils aillent en enfer, au paradis mais qu'ils disparaissent de sa vue. Tous, tous même Tegami la décevait maintenant. La famille? N'avait-elle pas connue que misère et rejet? Comment, comment aujourd'hui simplement pardonner en forçant l'autre à abandonner diplomatiquement? Si elle voulait quelque chose, qu'elle aille le chercher et qu'elle mette au tapis son ancien propriétaire. C'était ça, c'était ça la loi universelle depuis des centaines d'années. Le fort gagnait, le faible obéissait et dans ce sillon de hiérarchie naturel venait naturellement les échecs. Mais ce qui ne tuait pas rendait plus fort non? Ils ne l'avaient jamais comprit, ce carcan, ce cocon clanique regorgeant d'hypocrisie et de faux semblant craquait dès la première mèche?
Spoiler:
Le clone se jette en direction de l'escorte et des anciens, pendant que Jun lance son attaque, un sceau explosif fumigène en bouche. Explosant, ou du moins tentant de le faire au plus près d'eux. Jun esquive et disperse le chakra de la technique restante.
L'homme se faisait agresser de toute part, d'abord par Tegami, une Suzuri qui a été banni, puis deux des siens venaient rajouter leur point de vue. Visiblement, tous sont contre lui, mais Takeshi est loin de se considéré comme une victime de la situation. L'homme resta calme, lucide, réfléchissant à grande vitesse tandis que la jeune femme, visiblement calmée par les discours de Takara, lui propose un ultimatum, abandonner son titre ou bien mettre fin à sa vie.
Tu es mal placée, Suzuri Tegami, pour me proposer un tel dilemme, tu me prend pour cible, prête à m'arracher la jugulaire, puis tu viens me parler ? Je comprend ta colère, mais ne la redirige pas contre moi, car ce n'est pas moi qui t'est expulsée.
Il tourne la tête vers Takara et Shisei, deux Suzuri plus âgés que lui, visiblement, tous semblent le prendre en fautif, et il comprend. C'est après tout de "lui" que vient cette décision, du moins, seulement en surface.
Ceux qui l'ont expulsé, c'est les Anciens, vous croyez que par mon jeune âge, par mon "inexpérience", j'aurais fait une chose pareille sans preuves tangibles ? Si on l'a expulsé, c'est parce qu'on a parlé en mon nom derrière le dos. Comment voulez-vous que je redonne à notre clan son éclat si nos mémoires les plus précieuses parlent, ordonnent et décident à ma place sans que je puisse l'empêcher ?
Le chef Suzuri se tourne vers Tegami, retirant sa lame de son buste alors qu'elle est incapable de bouger. Le policier Nara, lui, gardait sa technique maintenue, et la Suzuri ne pouvait même pas bouger le petit doigt, tout comme le responsable de cette technique, protéger par ses collègues.
Je fais de mon mieux pour tenter de te réaffecter dans notre clan, Suzuri Tegami, j'ai fais appel au Keikaimusho, je suis allé vérifier par moi-même toutes ces "preuves" qu'ils m'ont donnés. Ils sont allés jusqu'à te torturer pour te faire cracher de fausses déclarations, j'ai honte de devoir protéger des hommes pareils. Mais ne me complique pas la tâche, et comme pour les Anciens, ne les mets pas tous dans le même panier, certains se sont fait bernés, d'autres ont dû s'écraser face à la fausse majorité, si tu devais être en colère, c'est contre cette poignée qui à su se montrer si bavarde qu'elle est devenue une grande partie.
Alors qu'il parlait, le clone de Jun se lance dans une mission kamikaze contre le groupe et les anciens, vite arrêter suite à une technique venant du chef Suzuri qui incante un mudra, avant de gonfler des joues et cracher un jet d'eau sous pression en direction du clone avant qu'il n'ait le temps de trop s'approcher. Quand à Jun, le policier Metaru arme son marteau, puis l'écrase sur une surface contrôlée, faisant voler toute les personnes se trouvant sur son sillage, mais ici, uniquement Jun est visée par cet effet. Le dernier policier, lui, charge la ronin d'une vitesse si soudaine qu'elle a l'impression qu'il se téléporte, générant à son bras une grosse quantité de chakra vitale projet la ronin.
Si je t'ai laissé une page, Tegami, alors que je t'ai empêcher de venir à l'Ogura, ce n'est pas pour renié ta mémoire, mais empêcher que d'autres ne te censure derrière mon dos. Je voulais te faire venir à l'écart, te faire rédiger ta page sous l’œil des Anciens les plus innocents dans cette histoire et les plus permissifs. Je suis le gardien de la mémoire, et jamais je n'aurais renié la mémoire d'une des miennes.
Mais ses inscriptions vous paraisse vite illisible alors que de l'encre vient se former en masse autour de sa lame, se mettant en garde en faisant signe aux anciens se reculer.
Si vous me dîtes que Tegami et son amie sont innocentes dans cette histoire, alors je vous crois, vous êtes des personnes sages et réfléchies et vous semblez connaitre cette histoire. Je voulais juste m'assurer que cette agression ne viennent vraiment pas d'elle, car j'avais peur que la colère lui fasse perdre la raison. Et si ce ne sont pas elle ...
L'homme gardait son katana encore imbibé d'encre hors de son fourreau, il y avait la menace Jun qui planait encore, alors hors de question de baisser sa garde.
Shisei, laissez cette femme au soin de la police, les Anciens que vous voyez ici n'ont rien à voir avec cette histoire, je peux l'affirmer, et je ne serais pas le seul. Emmenez-les à un endroit éloigné de celui-ci le temps que le calme s'installe.
Takeshi retourne ensuite vers Tegami, toujours immobilisée par le Nara qui la maintenait.
Maintenant, Tegami, me crois-tu ? Tu voulais justice c'est ça ? Alors j'ai tenté de te donner ce que tu voulais, mais il faut que tu donnes aussi du tien pour que je puisse te réaffecter dans notre clan. Si on te relâche, acceptes-tu d'abandonner ce combat inutile et d'allez m'aider à sauver les tiens et trouver le vrai responsable de cette attaque ? Suzuri Takara, vous pouvez aussi venir m'aider, une personne aussi lucide que vous me sera d'une grande aide.
C'était maintenant à elle de choisir entre plusieurs choix qui se défile devant elle, et à Takara d'aider à la faire décidé.
Résumé:
Takeshi
Santé : Intact
Chakra : 2B + 1S
Techniques utilisées :
La lame du repenti rang B Suzuri - Spécial/Kenjutsu - Active En usant de sa capacité à contrôler l’encre, Takeshi fait mouvoir la gravure fait à l’encre sur son katana : la lame devient entièrement recouverte d’encre et Takeshi peut donc utiliser des techniques exclusives.
Jet d’eau sous pression Rang A Suiton - Affinitaire - Simple Après avoir fait un signe incantatoire, Takeshi expulse un grand jet d’eau sous pression de sa bouche qui peut briser les os de celui qui se la prend.
Takeshi se défend devant les accusations des Suzuri, leur révélant plusieurs informations à propos de l'affaire Tegami. Il empêche le clone de venir s'exploser trop près de l'escorte à l'aide du jet d'eau sous pression.
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Garde 1 (celui avec le marteau et les chakrams)
Santé : Intact
Chakra : 1D + 2A
Frappe sismique Rang A Doton - Affinitaire/Jubikujutsu - Simple L’utilisateur frappe le sol avec son marteau après un signe incantatoire, le sol se fissure devant lui sur une large zone, faisant voler tout ce qui se trouve dans cette zone, empêchant ceux qui ne savent pas voler d’esquiver les attaques.
En voyant que Jun est une samuraï - car capable de trancher le chakra de ses chakram - il décide de l'empêcher de se mouvoir autrement : il fracasse le sol avec son marteau sur une grande zone pour la faire voler dans les airs - zone qu'il contrôle pour ne pas qu'il fasse voler d'autres personnes, seul Jun est visée -.
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Garde 2 (Le Nara avec le bouclier)
Santé : Intact
Chakra : 3B
Etreinte de l’ombre Rang B Nara - Special/Altération - Maintenue L’utilisateur étend son ombre pour envelopper celle de son adversaire. L’adversaire ne peut pas bouger tant qu’il maintient cette technique.
Le Nara garde maintenue son étreinte de l'ombre qui a immobilisé Tegami qui ne l'a pas esquivé.
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Garde 3 (celui qui a occis le clone de Jun et qui s'est pris son attaque)
Santé : Touché au bras (en très grande partie guérie)
Chakra : 1B + 2S
Charge dopée Rang S Iroujutsu - Taïjutsu - Simple En concentrant son chakra au bout de ses jambes, l'utilisateur/trice se déplace si rapidement sur une distance assez honnête qu’on a l’impression qu’elle se téléporte, se rapprochant ainsi de son ennemi sans lui laisser beaucoup de temps pour agir.
Frappe dopée rang B Iroujutsu ─ Mains nues ─ Simple En concentrant son chakra dans ses bras et poings, l'utilisateur/trice est capable de donner un coup surpuissant à son adversaire. Ce coup pourrait faire décoller du sol et projeter la plupart des personnes à plusieurs mètres dans une chute pleine de fracas.
En voyant que Jun est bien plus dangereuse qu'elle n'y paraît, il décide de vite réagir et de vite la mettre hors d'état de nuire afin que les Anciens ne soient pas blessés de son attaque. Il charge donc Jun et se prépare à lui mette un puissant coup.
Note : si vous êtes capable d'utiliser une détection de mensonge quelconque, vous pouvez la lancer en disant que c'est pendant le "monologue" de Takeshi. Les résultats de cette détection seront donnés suite à votre poste - donc les autres devront attendre un peu -.
Takara se concentrait sur l'écoute. Pour elle, un seul scénario victorieux envisageable : Aucun Suzuri ne devait être bafoué. Que ce soit Tegami ou Takeshi, tout deux appartenaient à la même génération et s'étaient retrouvés avec un fardeau sur les épaules - Quand bien même l'ampleur et les motifs n'étaient pas les mêmes, les deux subissaient une forme d'injustice dans ce qui leur était reproché. Ils étaient jeunes et assumaient malgré eux des erreurs ou maladresses engendrées par les Anciens. Pour autant, personne ne méritait la mort ni d'autre forme de sanction. Ils étaient une famille, une famille qui brillait par la coopération, la tempérance et la sagesse. Tant de credo absents en ce jour, ce qui les affaiblissait tous. La preuve étant les attentats et la folie apparente de Jun qui tâchait de s'engouffrer dans cette faille grande ouverte au public. La trentenaire n'aimait pas ça. Car au final, le clan se ridiculisait ; pour elle, l’orgueil importait peu, mais pour les shinobi et les anciens, c'était typiquement le genre d'atteinte qui les amenait à légitimer des décisions punitives afin de ne pas perdre la face. Mais c'était trop tard. Ce qui s'était produit avec Tegami se répéterait s'ils continuaient en ce sens. Il fallait y mettre un point final.
Tout comme il était temps de gérer la ronin furieuse, dont la seule motivation avérée semblait être de donner un sens à sa vie en ôtant celle des autres, peu importe le but. Que souhaitait-elle faire comprendre ? Que seul comptait la force brute ? Que la vie se résumait à tuer ou être tué ? Dans ce cas précis, si tout le monde ici présent partageait cette vision, alors son dernier souffle ne saurait tarder. Mais ce n'était pas le cas - Le clan avait ses propres événements à régler, et la Police Kumojin s'occuperait sans mal de cet élément perturbateur enragé. Aussi la trentenaire ne s'en mêlait plus, elle avait déjà encaissé de plein fouet un assaut raiton en voulant bien faire. De plus, raisonner Tegami était une chose louable, mais celle-ci ? A quoi bon. Elle s'assurait donc que la police fasse son office avant de prendre la parole.
Trop de secrets, trop de non-dits... Ce n'est pas ainsi que nous clarifierons la situation du clan. Anciens, vous avez bercé mon enfance, vous les premiers avez contribué à l'illumination du clan et au développement de Shitaderu, vous m'avez donné tout ce qu'il y a de mieux et c'est aussi grâce à votre modèle qu'aujourd'hui je pense parler avec sagesse... Reprenait-elle, baissant légèrement la tête devant ces derniers.Mais cette époque est révolue, le système shinobi a pris le pas sur le reste et nous en avons calqué aussi les défauts. Ni la jeunesse de Takeshi ni celle de Tegami sont les mêmes que la mienne, et il est normal que face aux événements un tel dérapage se produise... Nous avançons à l'aveuglette, toujours avec un coup de retard.
Je me refuse à ce que Tegami finisse comme ça... Ajoutait-elle sur un ton mélangeant pitié et dégoût, à l'encontre de Jun. Le clan dans lequel j'ai grandi était une famille dont les plus grands intérêts sont la coopération, la transmission et la paix. Ni la grande bibliothèque ni le complexe scientifique ne sont nés dans le sang et les intrigues. Nous avons dévié, et ce n'est que le début. Il faut corriger cela au plus tôt. Maintenant.
Je ne suis pas de celle à désigner un coupable sur lequel remettre toutes les fautes afin de créer l'unité. Ce serait malhonnête et donc malsain sur le long terme. Mais je suis prête à aider oui, si le clan dans son ensemble accepte une remise en question plus global, car c'est toujours de nos erreurs que nous évoluons et à ma connaissance notre clan est bien celui du progrès. Car tout le monde a sa part de responsabilités.
Ceux qui pensent qu'ils trouveront satisfaction dans leurs intrigues personnelles se lancent un kunai dans le pied. Ils ne feront que retarder l'échéance en l’aggravant au passage, et ils seront seuls pour en assumer le retour du bâton puisque le clan n'aura pas su former un front commun. Personnellement, je ne me considère pas comme rebelle ; le clan fait parti de ma vie et le défendre signifie défendre tous ses ressortissants. Mais s'il faut en exclure, alors je préfère le quitter plutôt que d'aider une poignée de décisionnaires - Sur la tête de notre Raikage Reiko, je préfère encore retourner à Teitetsu planter mes choux et mes carottes que de participer à cette mascarade... Terminait-elle d'un ton sec.
C'est tout ce que j'ai à dire, et cela s'adresse à chacun d'entre vous. Mes respects.
Tegami, Takeshi, anciens... Elle ne prendrait le parti d'aucun. Même Shisei se verrait rejeté s'il lui sortait une ânerie en faveur d'un parti ou d'un autre, même s'il y avait peu de chance que cela se produise le connaissant. Elle choisissait sa propre voie, voilà tout. Une voie d'unité dans le meilleur des cas, ou de défection sinon. En somme, un consensus. Cela pouvait déplaire, mais et alors ? Les anciens devaient se prononcer, car le dilemme de Tegami ou de Takeshi prenait source dans leurs décisions passées. Un combat entre rébellion et dévotion, qui ne reposait en réalité que sur l’orgueil d'un conseil restreint qui pouvait y mettre aisément fin.
Un endroit éloigné ? le tatoué avait sa petite idée sur leur destination. Laissant à sa cousine l'art des mots et le temps d'en user, il observa la folie de Jun la ronger de l'intérieur. Une externe au clan, une paria qui se nourrissait des divergences et des conflits d'autres groupes jusqu'à les voir éclater. En somme, un parasite.
Vraisemblablement piqué au vif par l'aveu de Takara, l'un des Anciens souhaita réagir. "Comment osez-v..." Mais le doigt de Shisei vint s'interposer devant son visage, y bloquant la suite de sa phrase qui, de toute évidence, n'aurait rien apporté au débat -si débat il y avait... .
-"Ce n'est ni le lieu ni l'instant pour tenter une partie de joute avec Takara, vous y perdriez plus que notre temps, croyez-moi vénérable Ancien." Il était temps de faire ce que venait d'ordonner l'enfant-roi, le tatoué tendit le bras vers la rue derrière eux et les invita à reprendre la marche.
Et puis, abandonner leur chef aux mains de sa cousine lui apparut comme le meilleur compromis à tout ceci. Peut-être trouverait-elle le cheminement jusqu'à l'esprit du gamin pour y planter sa philosophie de vie, comme elle sut le faire avec tant d'autres, patiemment, pacifiquement. Lui, en bon chien de guerre, se chargerait de la sécurité des ridés du clan et apposerait ses idées du plat de ses dix doigts à quiconque s'inviterait d'un peu trop près.
Shisei cloisonna la ruelle après leur passage en invoquant un muret et créa, dans la foulée, trois clones d'encre aux visages tuméfiés et aux corps fatigués. En triangle avec Shisei au milieu des Anciens, la flèche progressa pour s'extirper de la zone du conflit dont personne ne semblait en comprendre l'origine.
Spoiler:
Avant reset mon perso était Chakra A et Endurance A. Santé : ok Tech : 1C + 1B
Résumé : Ciao ciao, j'me casse avec les anciens. Rue bloquée par un muret invoqué (ça bloque surtout la vue hein, en somme c'pas compliqué de passer par dessus. + Création de clones pour l'aider en cas d'attaque (les méchants masqués, where the fuck are they °O°?).
Un grognement sourd avait rongé le silence qui vous entourait ; Plus Takeshi s'obstinait à faire démonstration de son entêtement, plus tes instincts se voulaient amplifiés. La mue cruelle d'un serpent à qui l'on arrache la peau avant l'heure. Takeshi s'était caché derrière des excuses, des aveux sur la cruauté d'Anciens bien assis sur leurs positions. La fureur faisait presque place au désarroi. Ton corps avait été paralysé et tremblait sous ton ardeur à vouloir te défaire de l'emprise. La fougue était une piètre alliée ; tu étais incapacitée et prise au piège à quelques centimètres de celui qui se déclarait aujourd'hui glorieux justicier. Ses mots n'étaient que parure et tu voyais bien clair dans ce jeu. Il blâmait aujourd'hui des Anciens qui assumaient peut-être trop leur nom, sans pour autant s'insurger contre leur opprimante hiérarchie.
Tes yeux défilent avec panique entre eux et lui. Pourquoi ? Pourquoi avouait-il seulement aujourd'hui qu'il avait tenté de t'aider ? Qu'il aurait aimé blanchir ton carnet plutôt que de le condamner à vivre sous l'encre noire d'un jugement posé à la hâte ?
On te proposait finalement d'être réintégrée au clan. Si facilement ? Comme si de rien n'était ?
Non.
Ce n'était pas ce que tu voulais. Ton injustice ne serait ni la première, ni la dernière. Tu avais la haine d'une tête de clan pervertie, d'un fonctionnement obsolète, exactement comme l'avait souligné Takara. Pourquoi DIABLE ne l'écoutaient-ils pas davantage ? Le clan avait tant perdu en crédibilité que l'idée de revenir en te mettant une énième fois à genoux te rendait nauséeuse.
Ultime regard vers une famille dont les regards devenaient de plus en plus oppressants. Tu te sentais bafouée, humiliée, incapable. Jaugée et jugée ici de prunelles inquisitrices, comme une bête de foire dont même le maître ne connaissait pas les réactions à l'avance. Le fauve montrerait-il les crocs ? Ou bien aurait-il peur du bâton enflammé qui le menaçait ? La foule autour, en délire, jubilait d'observer l'exotisme d'une bête qui ne pense et ne communique pas comme l'humain.
- Redevenir membre d'un clan qui ne remettra jamais en cause son statut ne m'intéresse pas... J'ai vu ce que j'avais à voir, compris ce que j'avais à comprendre. Depuis le début, je ne suis plus une Suzuri.
Tes paroles s’embrasent alors dans une explosion, rapidement suivie d'une autre, et d'une énième. A trois reprises, ton corps avait brûlé, disparu sous un torrent flamboyant, avant de réapparaître, quelques secondes après, complètement ensanglanté , mais libéré.
Tu tournes péniblement le dos à l'assemblée, ignorant même de voir si tes explosions avaient pu en blesser d'autres que toi, et enchaînes quelques pas. Tes prunelles se lèvent vers un ciel bien trop lumineux pour toi. Foutu soleil. Une légère brise fait office de pansement éphémère à tes blessures ouvertes ; tu tombes avec, comme une feuille morte qui rejoignait l'inconnu.
Spoiler:
Tegami a du mal à comprendre qu'on lui propose « aussi simplement » de revenir au clan sans que celui-ci ne remette son autorité en cause. Étant paralysée par l'ombre, elle décide de faire détonner 3 explosions sur son propre corps (grâce à l'encre déjà présente) et ainsi se dégager, faire 2/3 pas et tomber raide KO
En clair elle refuse catégoriquement de redevenir Suzuri si le clan reste tel quel en matière de hiérarchie.
I guess it's la fin de ce RP pour moi o.o Désolée pour l'attente, encore une fois : ( Mais merci pour le rp