Rooh ça va hein, c'était juste des suppositions. Le grand chef n'avait pas été très content d'entendre ça de nos bouches. Moi je ne voulais pas l'embêter, je pensais juste un peu trop fort. Je souhaitais juste ne pas être saqué dans le futur à cause de ça. À côté de ça, il avait eu l'animal trop cool de la Heidan qui nous avait approché en disant que sa maîtresse nous avait entendu. Pensait-elle aussi à un complot ? Peut-être mais dans tous les cas, on était « puni » et nous devions aller interroger les proches de la pauvre damoiselle.

C'était glauque et triste à la fois mais je n'étais pas au bout de mes peines puisque j'avais tiré le gros lot et je devais donc me rendre à son domicile pour interroger ses parents... Comment dire que j'avais trop peeeeeur ! J'avais trop peur oui mais j'étais aussi très gêné de devoir interroger la famille proche de la jeune femme. Ils étaient déjà au courant, à coup sûr et... je n'allais même pas leur laisser le temps de faire le deuil...

Ah et comment ça s'était décidé ça? de la façon la plus propre possible. Sharrkan avait proposé qu'on fasse un tirage au sort et moi... bah j'étais super chaud! Je ne voulais surtout pas tomber sur la famille hein mais comme j'étais chanceux j'étais tombé sur le cailloux. Je me souviens m'être mis à genoux et avoir crié « Pourquoi moiiiiiiiiiiiiiiiii, qu'ai-je donc fait aux bons dieuuuuux ? ». Sharrkan lui était peinard hein, il allait pouvoir s’empiffrer -même s'il s'était tapé la boîte dégueulasse-... quant à Kyo, il allait faire un petit tout à la bibliothèque et en vrai, c'était plutôt peinard aussi.

Pour en revenir à l'enquête, je voyais sa famille comme une victime oui mais je n'en oubliais pas les bases, j'avais déjà lu quelques livres sur des enquêtes policières et potentiellement, tout son entourage était suspect sans preuves du contraire. Je me préparais aussi à les questionner à ce sujet, par peur de me faire complètement flinguer la tête ! Pour l'occasion, je m'étais habillé sobrement, j'avais troqué mon tee-shirt Shinobi Zero édition collector fluo contre des vêtements plutôt sombres.

En me voyant m'en aller le matin même, mon oncle me mit en garde et m'avait demandé de faire attention à mes dires. Oui il n'avait pas tort, il m'arrivait souvent de partir en cacahuète. J'espérais juste que mes bêtises ne viendront jamais aux oreilles de Anzu-senseï, par peur de me faire gentiment tabasser.

M'enfin bref, après une bonne petite marche matinale -le lendemain du meurtre- je me rendis à l'endroit demandé. Moi j'étais finalement arrivé devant le domicile familial, le stress était soudainement monté en moi. J'avais une grosse boule au ventre, si bien que je n'osais même pas sonner ou taper à la porte.


Après un grand soupir sensé me vider de mes émotions, je tapais quelques fois à la porte. Le corps droit et le visage sérieux, j'attendis qu'on m'ouvre avant de prendre la parole. À peine ouverte, j'abaissais aussitôt le haut de mon corps en signe de respect avant de prendre la parole.


Rien que de dire ça, j'avais déjà envie de chialer, c'était grave.


Dis-je d'un ton très bas, les larmichettes aux yeux.

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