En live de ce rp

Quelques jours se sont écoulés depuis que l'on a annexé Kumo. Quelques jours durant lesquels je me suis rendue aussi utile que possible, tentant de faire oublier aux civils ce que j'avais fait quelques jours plus tôt en leur rendant service. Et il faut dire que pour reconstruire, disposer d'une capacité à modeler le bois est bien pratique. Même si les Kumojins ont ce qu'il faut avec les manieurs de métal. Chaque jour, j'ai donc fait le plus possible pour aider les pauvres habitants à retrouver une maison, du mobilier, leur dignité. Car vivre dans la rue est quelque peu humiliant, d'autant plus quand on vient de subir une telle défaite.

Mais heureusement pour eux, nous ne sommes pas des barbares. Enfin je ne sais pas pour les autres, mais moi en tous cas je ne le suis pas. Et puis Rei l'a bien dit lors de ses deux discours : il ne souhaite pas de massacre, juste une petite vengeance. Maintenant qu'il l'a eue, nous sommes tous du même camp. Oubliées les rancœurs, l'heure est à l'entraide ! J’espérais que ce soit le cas, mais... Comme certains autres, j'ai été recrutée à cause de ma capacité à créer du bois pour construire une grande arène. À l'intérieur de laquelle vont pouvoir se défouler les Kumojins.

Au départ dubitative, je trouve au final que c'est une très bonne idée. Ça leur permet de faire ressortir leur hargne contre nous de façon encadrée. Aucun danger – sauf pour ceux qui serviront de mannequins d'entraînements, ils se défoulent, et en plus ça nous permet de mieux nous connaître et de nous rapprocher. C'est donc une très bonne idée. Pour ma part, je ne suis pas du genre à me battre pour rien, et puis je suis surtout épuisée d'avoir fabriqué autant de choses ces derniers jours. Certes ça m'entraîne et me pousse à aller toujours plus au bout de mes forces pour repousser mes limites, mais je suis vraiment fatiguée.

Alors je vais aller prendre une pause bien méritée en allant m'asseoir dans les gradins que j'ai en partie aidé à fabriquer. Je n'ai bien sûr pas oublié d'amener de quoi boire, ainsi que quelques brochettes de mochis : des dangos. Il y en a au caramel bien sûr, j'adore. Le vendeur m'a aussi proposé sa nouveauté, que je n'ai pas osé prendre de peur d'attiser la colère de certains. Des mochis représentant le visage de Reiko, mais ils sont généralement fait en version salée et non pas sucrée. Je prends donc place en faisant attention à ne pas me mettre trop près. Je n'ai pas envie de me prendre des projectiles perdus ou qu'on me renverse mes sucreries.

« Waouh... »

Mon regard est immédiatement attiré par la silhouette harmonieuse et mise en valeur d'une des candidates. Si j'étais un gros macho, je l'aurais sifflée bien lourdement. Ha ben tiens, on dirait que certains dans le coin en sont d'après ce que j'entends. Je soupire et m'installe confortablement. Ça va être intéressant.

D'ordinaire, la trentenaire ne s'intéressait pas à ce genre de chose. Il y avait meilleur public pour cela qu'une pacifiste répudiant généralement tout ce qui tournait autours du système shinobi. Ce type de concours ne représentait ni plus ni moins qu'un défouloir un brin malsain. Encore que, on pouvait aussi y voir une manœuvre visant à repérer des kumojins avec du potentiel, par conséquent recrutables. L'avis de Takara n'en demeurait pas moins biaisé parce qu'elle pensait de ce type de divertissement, aussi elle le garderait pour elle. Ce qui l'avait finalement amené ici n'était autre qu'une quête purement instructive : Les Teikokujins souhaitaient faire exploser leurs talents phares ? Soit, au moins elle pourrait attribuer un nom, un visage, une stratégie et des méthodes à chacun des participants, ce qui ne serait pas perdu pour la suite.

De plus elle connaissait certaines personnes dans le lot. Leur présence ne l'étonnait pas le moins du monde - Hiko, cette petite pile électrique avec les yeux plus gros que le ventre, ne pouvait décemment pas passer à côté de ce type de challenge. Il y avait aussi la Metaru désœuvrée, cette grande perche redoublant de provocations pour mieux pimenter son quotidien, aucune surprise là encore. Non, le véritable étonnement éclatait en la présence de ce maudit légiste ! Ce qu'elle en pensait désormais important peu, leur relation se cantonnant au domaine du privé, néanmoins elle n'aurait à aucun moment imaginé que l’énergumène se livre à pareille débandade. Se pourrait-il que ce plaisir démontré lors de ses activités professionnelles ne soient finalement pas le seul ? Pour entrer dans cette arène, il fallait assurément des capacités martiales un minimum notables. La Suzuri ne l'imaginait pas soumis à de telles conditions.

Peut-être se trompait-elle.
Comme quoi, mettre ses yeux à disposition d'un tel événement valait certainement le coup.

Elle ne connaissait pas les autres participants même si elle y devinait effectivement plusieurs kumojins, ce qui ne manquait pas de la ramener à son hypothèse comme quoi cette journée pouvait tout aussi bien n'être qu'un moyen détourné de faire du repérage militaire. Que cela soit vrai ou faux, les participants s'y rendaient de bon coeur et n'y verraient probablement rien de mal. Seul leur importait le défi et l'espoir d'être le dernier à tenir debout.
Quelle idée. Au moins ne s'agissait-il pas d'un jeu macabre, puisque suffisamment encadré pour limiter les débordements.

Gracieusement la Suzuri prenait donc place, silencieuse et concentrée, en spectatrice assidue. Comme si devant ses yeux de jade ne se soumettaient que les pages défilantes d'un livre au contenu belliqueux.

Il déambulait tout en observant les divers coins et recoins de cette ville si étrange à ses yeux, s’efforçant de s’adapter à cette nouvelle vie qu’il avait décidé d’emprunter. Mais ce fut sans compter tout ce brouhaha, des enfants comme adultes foncèrent en direction de ce qui semblait à première vue être une arène de bois gigantesque. Haussant un sourcil, le titan prit l’initiative de suivre le mouvement, n’ayant rien d’autres à faire mis à part vadrouiller inutilement. N’ayant clairement point l’envie de mettre ses collègues en arrêts maladies ou de briser des nuques de Kumojin le contraignant à s’attirer les foudres de ses supérieurs, il décida de rejoindre les tribunes aux côtés d’une femme à la chevelure grisâtre, cette dernière semblait se délecter d’une confisserie singulière et amusante.

« Hm.. Dîtes-moi mademoiselle, où vous êtes vous procurer cette pâtisserie ? Elle m'a l'air bien succulente.. »Demandait-il tout en salive alors que son estomac commençait à entreprendre une sérénade plus bruyante encore que les hurlements des civils en tribunes. « Je me demande bien qui a pu organiser tout ça, en tout cas, je le félicite, la jeunesse a bien besoin de se défouler un peu héhé.»

Une grande déception te submergeait alors que, les bras croisés sous ta poitrine, tu étais plantée au milieu du passage, le regard rivé vers le centre de l’arène où des participants patientaient déjà alors que certains les rejoignaient. Tu devrais être parmi ces combattants qui allaient se donner en spectacle tels des animaux de cirque mais c’était justement cette image si péjorative que tu avais de ce genre de mise en scène qui t’empêchait de les rejoindre.

En apprenant qu’une sorte de « battle royal » allait avoir lieu, la belliqueuse que tu étais s’était bien entendu empressée de s’inscrire pour y participer, seulement tu ne t’attendais pas à un combat dans une arène. Non, tu avais espéré quelque chose de plus originale ; une traque massive en pleine nature par exemple. Épreuve qui aurait eu au moins le mérite de mettre à contribution votre capacité à combattre mais aussi à se cacher et à débusquer.

Tu aurais dû demander le déroulement de la bataille avant de t’inscrire. Ça t’aurait au moins évité la déception. Mais, maintenant que tu étais ici, autant rester. Surtout que la bataille pourrait se révéler très instructive même en tant que spectateur.

Des personnes pressées te rentrent dedans puis pestent mais tu les ignores complètement. Gardant ta position au milieu de l'entrée, tu balayes les balustrades du regard et ton expression s’illumine soudain alors que tu venais d’apercevoir parmi les spectateurs une connaissance. Sans attendre plus longtemps, tu te diriges vers cette personne. Tu arrêtes un vendeur ambulant au passage pour acheter quelques friandises en brochettes avant de se frayer, et sans la moindre délicatesse, un passage. Alors que tu longes l’étroit allée, quelques visages de ceux qui étaient déjà installés se mangent ton postérieur. Certains râlent, des femmes surtout, mais quelques hommes étaient plutôt ravis.

Après une évolution plutôt difficile, tant les spectateurs étaient nombreux, tu parviens enfin à atteindre celle que tu surnommais la Vieille. Personne ne s’était installée à ses côtés, surement que son faciès à l’expression plutôt sévère ne plaisait pas.

- Bonjour … maman, fais-tu avec le sourire avant te prendre place aux côtés de la Suzuri aux traits exotiques. Tu en veux ? Lui demandes-tu ensuite tout en lui tendant un botchan dango. Ne t’inquiète pas, je ne l’ai pas lécher …

La trentenaire arquait un sourcil, repérant de loin l'approche pataude mais néanmoins assumée de la Metaru qui de toute évidence fusait sur-elle. Elle contenait une grimace, se demandant ce que cette dernière comptait faire en l'alpaguant de nouveau, cette fois-ci au sein d'un large public. Heureusement, l'approche semblait plus délicate que dans ce premier contexte qui les avait autrefois confronté. Que cette dernière ait quelque chose derrière la tête ou non, sa gentillesse étant actée, elle serait donc bien accueillie - De toute manière, sa dose d'adrénaline aurait bientôt lieu au sein de l'arène.

Bonjour ma fille. Rétorquait-elle avec malice, rejetant au passage le présent d'un bref mouvement de la main.

Personne ne l'avait jamais vu grignoter quoique ce soit hors des repas et ça ne changerait pas - Sa vie demeurerait bien agencée, saine. Takara ne se nourrissait que de ce qu'elle préparait, peu importe son travail ou ses tierces occupations la routine quotidienne ne s'en voyait jamais affectée et sa vie passait au gré d'accomplissements journaliers n'écartant aucune tache. Qui plus est, sa rigueur alimentaire avec le temps s'était chargée de défaire tout attrait envers ce type de friandise.

Sans façon, merci.
Hm... Les chevaux ont l'air nerveux, si tu ne rejoins pas ton parc tu risques de les faire attendre je me trompe ? Lui confiait-elle, un regard en coin. Ne me dis pas que tu es venue chercher des encouragements ? Cela m'importe peu de savoir qui remportera ce pogo général.

Son regard s'en retournait aux divers participants, délaissant son interlocutrice comme l'on ignore un chien fidèle un peu trop soucieux d'attention afin qu'il regagne son calme. Loin de la mépriser, elle se méfiait toutefois de cette grande brune - Peu importe le contexte ni les réactions d'autrui, elle pouvait se buter via n'importe quel comportement plutôt que de suivre un plan établi. C'était du moins la vision que la Suzuri avait de cette dernière. Après tout, même ce tournoi ne saurait galvaniser Yamiko si celle-ci se persuadait que titiller la trentenaire lui apporterait d'avantage d’allégresse que se frictionner avec des étrangers.
Valait mieux donc ne pas lui donner trop de grain à moudre, jusqu'à ce qu'elle rejoigne le reste de la petite troupe suintant la testostérone.

Mon regard parcourt les concurrents. Je tente de les reconnaître, et aperçoit quelqu'un aux cheveux aussi clairs que les miens, que j'ai déjà eu l'occasion de rencontrer. Oui en fait la moitié des participants correspondent à cette caractéristique, visiblement c'est plutôt commun. Mais je parle de l'adolescent qui à le rire facile. Il y a aussi ce type qui n'a pas trouvé de vêtement pour se couvrir le torse : je l'ai croisé lors de la réunion organisée par Rei. Je ne sais pas grand chose de plus sur lui mis à part qu'il a l'air d'être un type haut gradé dans l'empire du feu, et qu'il croit qu'il va attirer les minettes en montrant ses cicatrices.

Pour les autres, ça ne me dit rien. Tant mieux, c'est l'occasion d'apprendre à connaître toutes ces personnes. Tiens, si je jouais à un jeu et essayait de deviner dans quel camp ils sont ? Hum, voyons voir... Ha, je suis sûre que le mec avec le T-shirt de pétanque est Kumojin ! Ben oui, les manieurs de métal doivent être super bons à ce jeu, j'imagine même que ça doit être un sport national et qu'ils se font des compétitions de folie. Ensuite, hum... Je n'ai pas le temps de continuer car je suis sortie de mes pensées. Je tourne la tête vers la personne qui s'installe à côté de moi, en m'apostrophant.

« Ho, il y a un vendeur ambulant juste à côté de l'entrée nord ! Mais je crois qu'il avait vendu pas mal de son stock, il ne devait pas s'attendre à un tel succès. »

Surtout pour ceux aux têtes de Reiko qui se sont vendus comme des petits pains. Compatissant avec le géant dont le ventre grogne bruyamment, je lui tends ma boite ainsi qu'un sourire.

« Tenez, servez-vous. Vu tout ce que j'ai prit, il y en a bien assez pour deux. »

Et puis il pourra ainsi vérifier que c'est aussi délicieux que ça en a l'air.

« Je n'ai aucune idée de qui a organisé ça. Sans doute les autorités de l'empire du feu ? »

Je hausse les épaules, montrant mon ignorance. Mon regard suit quelques instants une brune passant entre le public, sans aucun ménagement.

« Mais vous avez raison, je pense que c'est une bonne chose. Ça permet de libérer les tensions, à condition que ça ne déborde pas bien évidemment. Dites, vous connaissez certains des participants ? La plupart ne me dit rien du tout. »

La boite désormais déposée entre nous deux, mon regard se porte de nouveau vers l'arène, tentant de reconnaître de nouveau des visages.

Etrange place pour un habitué des bastons de tavernes et de combats de rues improvisés, lorsque la situation se prêtait à une provocation ou une menace prétentieuse. Suite à la création de l'arène et ce projet de grande envergure, un petit lot de l’effectif de l’empire avait été réquisitionné pour d’une part organiser et encadrer cet événement d’envergure relativement notable par rapport à la guerre essuyé par le village.

Dans une logique des plus évidentes et des plus discrètes, la proposition formulée auprès du maître des esprits et ses confrères consistait à quérir leurs aptitudes pour encadrer cette confrontation périlleuse, surtout en cas de débordement. Il aurait pu aisément refuser et se mettre à l’écart, simplement. Mais les opportunités qu'offrait sa présence et son rôle s’avéraient bien trop belles, surtout au niveau des capacités des combattant présent.

Ce n’était pas trop son style de s’embarquer dans une bataille dont il connaissait la véritable teneur ; Évacuer les tensions, la rage et la haine des deux factions par une démonstration de violence contrôlé. Sentiments et émotions qui ne le concernaient que de loin, en tant qu’observateur, voir pas du tout. Ce n’était pour lui qu’un prétexte afin de mener tranquillement sa quête au sujet de la résonance et l’avenir de son clan lié à son ordre.

Ainsi la silhouette du guerrier d’acier défilait parmi les quelques autres gardes éparpillés à l’intérieur des gradins afin d’intervenir et sur d’éventuels spectateurs et sur les participants en contrebas. Fier, droit, le regard enquis d’une capacité à sonder le moindre des comportements, il se dressait devant les barrières de sécurités délimitant les gradins, avec une vue imprenable sur les sièges au dessus de lui.

Un simple tour depuis son masque d'ébène suffit à reconnaître rapidement l’Akimichi rencontré précédemment dans une taverne de Kumo, visiblement intéressé par ces échanges de coups. Pas étonnant, même une grande partie des participant avaient la chance de le voir de ce côté et non de l’autre. Bref, méthodique, professionnel. Un salut pour un salut, si jamais l’attention du colosse venait à croiser le sien. Mais le début des hostilités le forcèrent à revenir sur la scène, avec un intérêt non dissimulé.

Beaucoup de Kumojins, à en croire ceux convertis et ceux encore fier de leur affiliation à la foudre. Cela promettait bien des choses, à moins de devoir intervenir en urgence via la manipulation des esprits pour estomper les débordements … Du moins, avec ces gradins remplis de ninjas et soldats, ça ne risquait pas.

Sourire résigné.
Cette jeune impertinente n'en ratait pas une, mais ironiquement sa présence n'ennuyait pas outre mesure la trentenaire. Si l'on ne s'attardait pas trop sur ce qu'elle s'efforçait de transmettre par ses répliques ou ses attitudes, la Metaru dénotait aussi d'une certaine douceur. Quand elle se tenait bien, sa proximité pouvait être plaisante. Elle ne semblait pas vivre dans le calcul, sans doute trop à la recherche de ressentis immédiats pour cela, ce qui pouvait constituer une compagnie aussi simple qu'agréable.

Même à ton âge je ne touchais pas à ces choses là tu sais. Se contentait-elle de répondre plus pour la conversation que pour se justifier de quoique ce soit. Peu importe. Tu as raison de ne pas participer, ce n'est pas cette mascarade qui répondra à tes attentes.

D'un air faussement dépité, elle l'observait un instant en train de broyer grossièrement son dango.
Mais la réaction de son interlocutrice suite à une "trouvaille" parmi les membres de ce concours la ramenait à réorienter son regard vers l'objet de sa venue en ces lieux. Elle n'eut pas de mal à trouver de qui il s'agissait, retombant sur le légiste.

Tu le connais ? J'ai aussi été surprise de le voir ici.
Je me demande bien quelle motivation l'a amené hors de son repère... Je l'imaginais plus efficace avec des personnes incapables du moindre répondant, peut-être me suis-je trompée ? Il cache bien son jeu.

Le combat avait commencé. Même si Takara acceptait Yamiko comme sa partenaire de spectacle et se souciait donc de son avis, elle se concentrait désormais d'avantage sur les actions de chacun. Rien de surprenant, les premières ligues se formaient au détriment de premières cibles à faire tomber. Les "poids lourds" d'abord. On pouvait s'y attendre. Comme elle l'avait dit, le résultat lui importait peu. Néanmoins découvrir des aptitudes inconnues parmi la plèbe renouvelée de Kumogakure mais aussi redécouvrir des personnes connues sous un autre jour ne manquait pas de titiller son intérêt.

Elle était venue sans savoir si elle resterait jusqu'au bout. Les premiers échanges en diraient déjà longs, ensuite, elle aviserait si cela vaut le coup ou non de s'attarder.

L'Akimichi est visiblement trop occupé à manger mes dangos pour me répondre. Je m'en garde quelques uns de côtés afin d'en avoir pour moi. Je veux bien partager, mais j'aimerais tout de même en avoir. Tout en mâchant, j'observe donc le spectacle qui se déroule plus loin. Les hostilités sont lancées par le commentateur et ça promet d'être intéressant. Ho, c'est que ça fait des alliances. RIP la tête de nuages qui se fait attaquer par deux personnes à la fois. Il doit être méchant lui, pour qu'il se fasse cibler comme ça alors qu'il n'avait encore rien fait. Pour ma part je ne le connaissais pas donc j'en sais rien, mais c'est visiblement pas le cas pour tout le monde.

Retournement de situation, la jolie jeune femme vient l'aider et ils se retrouvent désormais à deux contre deux. Et elle... Grimpe sur ses épaules ? Hein ? J'espère qu'il va pas avoir l'idée de lever les yeux en l'air, et surtout qu'elle porte une culotte méga couvrante. Hé oui il ne faut pas oublier qu'elle n'est pas en pantalon, ce qui évite pourtant ce genre de désagréments. Elle s'est vêtue comme ça exprès pour espérer faire diversion, peut-être ? Je la lâche du regard pour observer une autre femme – je crois. Celle-ci essaie de prendre par surprise les deux qui se sont alliés au départ. Ce qui fait désormais qu'ils ne sont plus que deux contre trois.

Mais les alliances dans ce genre de combat sont fragiles. Et on peut être trahi par quelqu'un qui nous aidait quelques secondes auparavant. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle je ne participe pas : je pense que j'aurais du mal à trahir quelqu'un en plein combat. Après, il ne s'agit pas vraiment d'un vrai combat ici. Enfin je veux dire c'est pas du sérieux, seulement pour se détendre. Même si c'est assez bizarre de se taper dessus pour se détendre, je dois l'admettre. Pas plus bizarre que ce type qui est en train de mettre de la fumée partout. Mais qu'est-ce qu'il fait avec son machin, au juste ? Quelques spectateurs commencent à se plaindre et je les comprends : on ne voit plus rien ! À quoi bon venir voir une battle royale si on n'y voit rien, franchement ?

Je soupire bruyamment en attendant la suite. C'est là que je vois des éclairs fendre le ciel par un gus qui n'a pas respecté la règle des trois techniques maximales par tour. Ça aussi, c'est fourbe. Comme s'allier dès le départ contre quelqu'un. M'enfin bon, il ne va pas durer longtemps puisqu'il signale sa position à tout le monde : super intelligent. Je ne vois pas grand chose de plus mis à part de la fumée, des éclairs, et deux combattants en hauteur. Où est Hiko ?

«  Allez Marikoooooo !!! »

J'encourage alors quelqu'un d'autre pour l'instant. Celle qui est visiblement la favorite du public, au vu de son audace et de son courage. Et puis au pire, au vu de leurs prénoms, ça encourage les deux. Reste à voir ce que ça va donner.

Le début des fanfares, l’acclamation de la foule en divers tonalités significatives des différentes allégeances éparses dans l’union de deux nations étrangères. Peu à peu, les capacités hétéroclites des combattants se dévoilaient au grand jour et surtout aux yeux du Yamanaka qui ne démordait pas de son post, prêt à intervenir en cas de problème entre deux déplacements propre aux guetteurs dans les tribunes.

D’autres équipes plus proche de la scène surveillaient eux aussi le déroulement direct de la bataille de sorte à éviter toute mort possible, même si l’ampleur de certaine techniques apparaissant ici et là éveillait déjà la fébrilités de ces gardiens sous tensions. Certains s’occupaient de l’aspect mental, d’autres de la foule, et enfin une grande partie du domaine brutal concernant l’attaque et la défense passible de tuer un participant.

Les enjeux d’une telle démonstration ne devait pas tourner au fiasco et embraser davantage la fragilité qui ornait cette conquête. Au moins possédaient-ils des personnalités extravagantes parmi les favoris du jour, de sorte à dévier un peu cette haine de fond vers une personnification plus individuel des héros qui ressortiraient de cette bataille. Kumojin ou membre de l’empire, le statut de héros transcendait ces deux considérations, histoire d’occuper l’avis de la populace et des jeunes qui pourraient éventuellement s’identifier à une telle idole.

Ainsi Hosen demeurait dans son attitude stable et imperturbable, même si le zèle de certaines actions l’aurait bien poussé à commenter le spectacle à sa manière. Ce serait surement le sujet de futurs rencontres qui ne tarderaient pas à venir, tant qu’une autre personne ne se décidait pas à l’aborder dans sa mission actuelle.

Ce n’était encore que le début, le début d’un travail de fond de longue haleine quant à la reconstruction du village tant sur le plan matériel que idéologique. Lui ne portait pas directement ces objectifs dans sa quête, mais d’autres acteurs dont des connaissances propre risquaient d’exploiter cette événement à juste titre.

Ainsi le Yamanaka observait, sans encore avoir recours à ses capacités spéciales, sans rater les démonstration de ses futurs compères.