Une ambiance plus complexe que jamais. Le nouveau visage de Kumo et son nouveau mode de fonctionnement allait être difficile à instaurer dans de bonnes conditions avant un bon moment. Même avec toutes les bonnes intentions accordés aux partisans de l’exode, la tension régnait irrémédiablement à travers le pays entre ceux qui ne voulaient pas abandonner leur nation mais plutôt y vivre sans contrainte.
Bien sûr, c’était sans compter le contexte déjà en place avant même l’initiative de cette guerre auquel le Yamanaka n’avait pas participé. De la haine, de la rage, l’envie de vengeance. Que ce soit d’un côté ou de l’autre, remettre de l’ordre dans cette cité demandait bien des efforts. En voici un exemple concret entre deux commerçant autour desquels plusieurs spectateurs commençaient à accourir par curiosité.
Des insultes, des menaces, un refus de cohabitation de droit à la vente libre. Alors que l’activité du pays devait absolument reprendre en ces quartiers propices à un nouveau tourisme, la situation commençait peu à peu à s’envenimer sous le regard de commerçant fuyant ou distant. Certains avaient peur des soldats. D’autres encore des implications issues de ces petites guerres inutiles.
Des soldats, il y en avait déjà sur place, bien attentifs à l’avancé de cette escalade de violence verbale, alors que la silhouette du guerrier d’acier demeurait plus en recul, d’une allure différente de ses compères. Seul, à l’écart et spectateur, il scrutait en réalité toute forme de débordement et veillait à assurer la protection d’éventuels étrangers. Pas beaucoup, certes, mais il y en avait.
Le vagabond fraîchement enrôlé dans l’empire se tenait là, droit et impérial, si bien que des passants intrigués ou apeurés pouvaient aisément s’approcher de lui pour comprendre le fond de l’histoire. Il ne savait pas encore si son intervention s’avérait nécessaire, mais ses capacités spirituelles demeuraient prêtes à agir. Mieux valait laisser ça s’estomper tout seul, bien que malheureux spectacle …
Pas de panique, continuez votre chemin, la situation est sous contrôle.
Des têtes inconnus et non originaires de ces terres, il y en avait aussi. Une foule hétéroclite et imprévisible.
Voici maintenant plusieurs jours que je suis en visite du nouveau Kumo en construction. J'avais de quoi combler ma curiosité en pouvant parler à de nombreux inconnus, que ce soit des anciens Kumojins ayant rejoint l'Empire ou bien les envahisseurs. J'avais besoin de prendre la température du Teikoku pour comprendre au mieux pourquoi Tomoe avait décidé de faire partie de ce nouveau monde. Malgré ses arguments, je ne pouvais me décider à la rejoindre sans en apprendre d'avantage. Qui sont-ils réellement ? Comment fonctionnent-ils ? Quelles sont leurs ambitions ? Que de questions qui méritent une réponse claires, mais vais-je réellement les trouver ici ? Pour le moment je ne sais pas réellement, pour moi tout porte à croire qu'ils se destinent à devenir comme les autres villages cachés. Une communauté, un système hiérarchique où un tout en haut de l'échelle décide du futur. Alors pourquoi autant de monde semble enclin à aider Teikoku à devenir plus grand ? Qu'est ce que l'Empereur a de plus que les autres ?
Je marchais tranquillement en pensant à tout ça quand soudain des courses et des voix me coupent. Il y a non loin un événement qui semble attiser la convoitise de nombreuses personnes. Alors je décide à mon tour d'y aller mais sans courir ni même sans parler, juste en marchant tranquillement, sagement pour me mêler dans la foule discrètement. J'ai toujours eu l'art et la manière d'être calme et patient alors rien ne me presse.
Quand j'arrive sur les lieux, je peux apercevoir que tout ce brouhaha n'est dû qu'à cause d'une bagarre verbales entre des commerciaux ayant un gros désaccord. Tout ce monde et ces spéculations juste pour ça ? Il y a eu une guerre il y a peu et les gens semblent se satisfaire de ce spectacle affligeant. Décidément, je n'arriverais jamais à comprendre la façon de pensée de la plupart des êtres humains. Je m'apprête alors à partir pour visiter ailleurs quand une personne prend la parole pour indiquer que tout est sous contrôle. Alors je porte mon regard sur cette personne pour y découvrir un homme totalement recouvert de la tête aux pieds d'une armure d'acier. Intéressant, voilà quelqu'un qui se montre bien plus attrayant que la querelle.
C'est pour cela que finalement je décide de rester ici parmi la foule en attendant de voir comment ce soldat compte calmer les tensions qui sont dans l'air. Va-t-il employer la force ou la ruse ? Allez guerrier, montre moi quelle genre de personne tu es. Une brute ? Un sage ? Un stratège ? Comble ma curiosité et par rapport à ta façon de faire, tu pourras m'intéresser… Ou pas. Les apparences seront-elles trompeuses ? À première vue, il y a des chances qu'il emploi la force brute, mais son armure est peut-être qu'une tromperie protectrice et non pas la démonstration de son caractère.
Les gardiens de l’empire avaient bien fait d’attendre un peu avant d’intervenir directement. Bien que nombre d’autres patrouilleurs soient enclins à intervenir, que ce soit par la force ou par la violence, ce fut le Yamanaka qui d’un geste de la main leur somma de ne rien tenter inutilement. De bonnes raisons se cachaient sous cette patience imperturbable et confiante, puisqu’en ce moment même, le guerrier sondait l’esprit des deux civils. Seul son bras levé brièvement au niveau de sa tête pour établir le contact en indiqua l’utilisation bien inconnu en ces terres.
D'innombrables pensées lui parvenaient, jusqu’à identifier les arrières pensées se cachant derrière cette querelle. Contrairement à celui d’un ninja possesseur du chakra, l’esprit des simples villageois s’avérait plus facile à scruter. Le conflit masquait en réalité une accusation de vol de l’un par rapport aux biens de l’autre pendant une légère absence au stand, sans compter leur différences d'allégeance au niveau de la patrie.
Pourtant, des souvenirs hâtifs et dissimulés par cette haine soudaine, Hosen parvint à distinguer de façon contextuel la perte pur et simple de cet objet par inadvertance, surement d’une surcharge de travail et de tensions dans l’ambiance actuel. Une fois ceci fait, le tour vint d’inverser l’échange spirituel en cours ; Le but étant de faire venir au premier plan le souvenir de la perte inconscient dans la tête de l’artisan accusateur, avec une sensation de stupeur. En parallèle, sa silhouette s’avança en sectionnant la foule et ses confrères en deux.
Bien, cette histoire a prit beaucoup d’ampleur pour rien. Calmez vous, immédiatement, ce n’est pas un spectacle public. J’entend l’accusation de vol. Mais êtes vous certains de cette accusation ? Les conséquences ne seront pas des moindres, marchand. Je vous laisser vous reconcerter. Soyez sûr.
De sa voix rauque et rustre, le guerrier marqua sa force de persuasion et sa capacité à instaurer le doute, alors que sa main se posait sur l’épaule du marchand. Dans cette proximité, peu avaient surement aperçu le tour de passe passe effectué par le Yamanaka, parvenant à établir un contact plus proche et explicite afin d’éveiller le souvenir masqué.
Seul un mouvement de la tête vint confirmer la requête du garde, sur quoi il recula un peu le temps de laisser le civil se reprendre de sa stupeur et recouvrir peu à peu la mémoire. Le reste se ferait assez naturellement. Celui-ci se hâta étrangement de se baisser et fouiller plus en profondeur le stand afin de tâtonner les cachettes et éventuellement trouver l’objet du vol.
De nouveau revenu vers sa position initiale, la vagabond solitaire se remit dans sa passivité sous le regard intrigué de quelques passants, laissant le reste à ses confrères. Le problème allait surement se résoudre lentement et de lui même. Sans quoi ce serait le moment d’employer la force.
Alors comme ça l’homme qui avait décidé de s’occuper de cette affaire fait partie de ses personnes à qui l’expression que l’habit ne fait pas le moine va à merveille. Malgré sa carrure et surtout son armure d’acier complète, il n’a pas besoin d’utiliser la force brute pour tenter de régler le problème des deux marchands. Non, au contraire même, il décide d’abord d’interrompre les soldats de l’Empire qui voulaient agir avec un simple geste du bras. Je ne regarde plus ce qu’il se passe autour, seul lui m’intéresse, seul lui est dans mon champ de vision. Que fait-il ? Il semble réfléchir, mais pourtant cela ressemble à autre chose. Pourquoi met-il autant de temps à rester aussi pensif alors que le conflit prend de plus en plus d’ampleur ? Il doit bien y avoir une raison à cela.
Je décide de sonder son chakra, même si cela ne me révèlera pas grand chose à son sujet, je veux enregistrer sa signature au cas où je le perds de vu et qu’un jour je veux le retrouver. Il est toujours plaisant de trouver quelque part des personnes utilisateurs du ninjutsu réfléchir et ne pas utiliser uniquement la force. Suis-je en train d’observer un stratège ? Certainement, bien d’autres aimant se battre se serait déjà interposé pour calmer les deux marchands. À quoi réfléchit-il ? Montre moi ce que tu vas faire.
C’est alors qu’il prend enfin la parole, mais ni pour donner raison à l’un ou à l’autre. Non, il fait ça de manière plus intelligente, il décide de semer le doute dans le crâne de celui qui accuse. Ce n’est pas tout, le geste peut paraître bénin, mais pourtant c’est seulement une fois qu’il pose sa main sur l’épaule de l’accusateur que celui-ci semble changer de point de vue. Quel tour de passe-passe venait-il d’utiliser pour qu’une personne aussi sûr d’elle finisse par complètement être bouleversé et changer de comportement ? Je n’ai encore jamais rien vu de pareil.
Le spectacle auquel je viens d’assister est véritablement intéressant, mais j’ai pourtant l’impression d’être le seul à l’avoir remarqué. Les gens sont vraiment trop peu observateurs, ils ne se rendent pas compte à quel point ce qui vient d’arriver n’est pas une chose récurrente. Tant mieux pour moi, cela va me permettre d’approcher l’individu en question sans que tout le monde lui saute dessus.
C’est pour cela qu’une fois que l’homme en armure décide de retourner à sa place, je m’approche de lui sans perdre de temps, mais avec lenteur. Je ne veux pas qu’il se sent agressé alors que j’ai tant de chose à lui demander. Une fois à son niveau je m’installe à côté de lui sans le regarder. Mon regard suivant le sien en direction des marchands et de la foule qui commence à se calmer et s’estomper.
« Soit vous avez une force de persuasion vraiment surprenante, soit vous venez d’utiliser des pouvoirs qui me sont inconnu. Je suis Tanuki, un voyageur rendant visite au fameux nouveau territoire de l’Empire. »
Je donne une nouvelle fois mon faux nom en ses lieux. Réfléchissant encore à l’offre de mon ancienne partenaire Chôkoku Tomoe, je préfère ne pas révéler ma véritable identité. Si jamais je décide de répondre par la positive alors là les gens pourront savoir qui je suis, mais ce n’est vraiment pas une décision facile à prendre. En tout cas, j’ai préféré me présenter tout de suite, pour qu’il sente que je n’ai aucune mauvaise intention envers lui et de toute façon si mes doutes se confirme, je pense qu’il le sentira autrement.
La tournure de la scène changeait lentement au fur et à mesure que le personnage victime de ses talents de Yamanaka cherchait désespérément à comprendre la base de ce conflit, jusqu’à bégayer des choses incompréhensible. Le nombre de spectateur suffisait à brouiller les pistes quant à une intervention mystique perpétré par le garde stoïque, mettant ça sur le compte de la fatigue et de la tension courante logé sur ce village.
Enfin, l’objet du vol avait été retrouvé avec une certaine gêne de la part de l’accusateur et une stupeur de son compagnon de dispute, tout aussi perturbé par le changement soudain. Telle une bombe désamorcée, la violence et la haine se transformait peu à peu sous certaines rires des passants qui invitaient les deux marchand à prendre cette affaire avec plus de légèreté. D’autres paraissaient exaspéré, soulagés voir excité par un peu d’animation positive quant à leur séjour en ces lieux. Et en parlant de séjour …
Là, une silhouette d’apparences peu commune aux citoyens de cette ville venait l'accoster avec une clairvoyance et une lucidité remarquable, de quoi éveiller facilement la curiosité du mercenaire dont les capacités n’étaient pas faciles à décrypter. Il avait réussi à l’observer malgré toute cette tumulte ? Voici un accomplissement qui ne jaillissait pas de n’importe quel être.
C’est un peu des deux, étranger. Disons que ma force de persuasion de ne se situe pas uniquement dans les dimensions propres à la conscience humaine.
De sa stature droite et imposante, le guerrier dénué d’émotions usuelles dénia relâcher un peu du leste pour se retourner vers l’objet de son intérêt actuel, disposé à favoriser la bienséance des touristes en ces territoires conquis. La nomination d’étranger n’était pas ici péjorative, mais plus une habitude de langage propre à sa nature de baroudeur.
Mais il n’est pas donné à tout le monde de remarquer ce genre de détail, c'est admirable. Mon nom est Hosen, enchanté Tanuki.
Le temps d’une petite pause, le soldat jeta un petit coup d’oeil à la scène et les ses confrères de l’empire pour voir si la situation était sous contrôle. Visiblement oui. Il allait pouvoir se consacrer entièrement à ce visiteur, voir obtenir une discussion intéressante.
Il est rare de voir des visiteurs dans ces conditions, surtout en connaissance de cause par rapport à l’empire. Une escorte, des gardes du corps ? Ou bien es-tu ton propre gardien ? Les rues demeurent dangereuses malgré les apparences.
Comme je m’en doutais, le guerrier d’acier confirme certaines de mes pensées en me signifiant qu’il est capable de prouesses qui ne sont pas seulement psychologique. Je dois avouer que cela me rend plutôt fier de moi qui commence à devenir de plus en plus meilleur en observation, analyse et surtout en connaissance du monde shinobi. Il commence à y avoir du temps et de l’expérience depuis mon arrivé à Iwa no Kuni où je n’y connaissais que très peu en shinobi et ninjutsu. Mise à part mes talents au Sunaton, je n’étais vraiment pas très doué, je me souviens encore quand mon ami Genkû m’avait aidé à découvrir quelle était mon affinité primaire… Qui a disparu depuis la vague d’énergie à Hayashi.
Je ne suis absolument pas touché par le fait qu’il m’appel étranger, je dois même dire que je préfère qu’il en soit ainsi. Cela me prouve encore une fois que je suis encore incognito dans ce monde et je dois dire que je vais pas m’en plaindre. Les gens ici connaissent mon surnom Tanuki, c’est le jour où l’un d’entre eux utilisera mon nom réel que je commencerais à me poser de sérieuses questions. Pour le moment, tout se passe comme prévu. Hosen… Je vois que beaucoup de gens ont tendance à ne pas donner leurs noms de famille, dommage, cela m’aurait plu de savoir si cette personne fait partie d’un clan majeur. De toute manière, ce n’est pas comme-ci je les connaissais réellement, mise à part ceux du village de la Roche.
Dans tous les cas, il a vite compris que j’étais une personne très observatrice, mais n’est-ce pas une qualité commune de beaucoup de voyageurs finalement ? Où serait l’intérêt d’aller de Pays en Pays si ce n’est pas pour apprendre, comprendre ce qui nous entoure ? Je me tourne à mon tour vers lui pour qu’on se retrouve face à face, c’est quand même plus respectueux. Sa question me fait doucement sourire et je repense à mon combat contre la Balance. Peut-être que c’est prétentieux, certainement même, mais depuis, je dois avouer que plus rien ne me fait peur. Stupide ? Inconscient ? Je dirais plutôt confiant.
« Je suis mon propre gardien... Pour le moment, mais qui sait de quoi l’avenir sera fait ? Qui aurait pu penser il y a quelques mois que Kumo ne serait plus ? »
Je prolonge la durée de mon sourire pour montrer à quel point cet événement ne me touche absolument pas. Que je ne me sens vraiment pas concerné par ce qui arrive en ces lieux en ce moment.
« Et vous donc ? Êtes-vous un ancien Kumojin ou vous êtes de l’Empire depuis un moment ? »
Je pense qu’il fait partie du Teikoku puisqu’il a réussi à calmer les soldats et surtout il s’est occupé d’un problème qui ne concerne que les habitants d’ici. Peut-être que je me trompe, mais au moins j’aurais certainement ma réponse rapidement.
Son propre gardien ? Voici une révélation qui contrastait quelque peu avec la noblesse de son allure et de sa tenue relativement préservé de incident que rencontrait généralement un voyageur, surtout en ces territoires. Mais le mercenaire n’avait pas vraiment le luxe de comparer ou juger le contraste mit en relief entre les deux individus de par ses airs de baroudeurs relevant d’une habitude personnelle.
Au moins ne semblait-il être un simple civil dénué de toute capacité martial, sauf si ce dernier se désignait comme un haut fonctionnaire érudit du minimum syndical pour assurer sa propre défense. Contrairement aux passif et moral des deux factions ci présentes après une telle guerre, l’étranger ne paraissait pas avoir quelconque lien affectif avec cette affaire, point commun qui les liait subtilement pour le coup. En effet, ses interrogations n’éveillaient pareillement aucune déstabilisation émotionnel précise.
Non, pas un Kumojin, pas plus qu’un des soldats pilier ou fondateur de l’empire. Pour tout dire, je ne pas là depuis longtemps, quelques jours tout au plus.
Il marqua une petite pause, se tournant brièvement vers ses confrères et effectuant un signe de la tête pour signifier son détachement de cette affaire de commerçant qui ne le concernait plus. Des deux facettes de sa quête en ces lieux, l’homme de fer porta davantage son intérêt sur le fait d’en découvrir un peu plus sur ce visiteur. Aux yeux de l’empire, ce pouvait être une nouvelle recrue, à ses propres yeux et celui de son ordre, leur apporter un témoignage supplémentaires sur les effets de la résonance par delà les frontières. Voir d’autres renseignements.
Je ne suis d’ailleurs ni Shinobi ni réel soldat. Plutôt un mercenaire vagabond à la solde de Hi, ce depuis toujours. Tu peux me tutoyer, Tanuki.
La silhouette du mercenaire se tourna alors légèrement, brisant le face à face déployé par son interlocuteur pour accompagner cela d’une ouverte et d’un court geste de la main pour illustrer sa prochaine proposition.
Pour rebondir sur ta remarque de tout à l’heure, je te propose de devenir ton gardien le temps d’un bout de chemin. L’avenir demeure incertain dans ce village conquis, et la chute de Kumo n’est pas la plus inquiétante. Visiblement tu as été épargné par ce phénomène chakratique qui a causé bien des morts.
Il ne savait pas vraiment si le mystérieux individu disposait d’un temps libre suffisant ou d’une destination similaire pour prolonger cette conversation. Mais volontaire ou pas, Hosen continua par quelques questions utiles.
Dis moi donc quelle est la nature de ta visite ? Es-tu lié à Hi ou à Kaminari d’une façon où d’une autre ?
Alors comme ça cet homme se rapproche bien plus de ma situation que celles des autres soldats. Intéressant, je viens de tomber sur une personne qui peut s'avérer m'être utile grâce à son expérience. Peut-être qu'il pourra me faire comprendre pourquoi tant de gens décide de rejoindre l'empire en ce moment. L'empereur semble avoir utilisé des mots qui ont touché beaucoup de monde, que ce soit des Kumojins vaincus comme Kansei ou des mercenaires comme Hosen. Il y a même des personnes venant de toutes les contrés comme Tomoe qui aime les projets du Teikoku. Décidément, je suis pas au bout de mes surprises en visitant ces lieux… Dois-je rejoindre la Chôkoku comme elle me l'a demandé finalement ? J'hésite de plus en plus, je dois dire que pour le moment il y a plus de bonnes raisons de le faire que de ne pas le faire.
« Je suis curieux… Qu'est ce qui pousse un mercenaire à s'enrôler dans un système hiérarchique strict comme l'Empire ? »
J'espère qu'il acceptera de répondre à mon interrogation même si je pourrais comprendre qu'il ne le fasse pas. Après tout, je suis le premier à mentir sur mon identité et qui prend soin de répondre sans être réellement honnête. J'ai appris avec le temps qu'il vaut mieux toujours être mystérieux et méfiant avec tout le monde, encore plus avec les Shinobis ou les Soldats. Tout ce que je sais c'est que l'homme de fer semble tout aussi curieux que moi puisqu'il commence à son tour à me poser des questions sur ma venu sur ces terres. Je ne peux pas le blâmer pour ça, après tout, ne sommes nous pas tous curieux dans le fond ? Je pense que quand nous sommes utilisateur de ninshu ou du ninjutsu, la curiosité est une de nos meilleures qualités.
Je décide de suivre son ouverture pour faire un bout de chemin avec lui. Après tout, discuter en marchant limite les risques de se faire entendre ou voir même écouté par les gens un peu trop curieux. Poser des questions est une chose, espionner en est une autre. De plus, étant un étranger, les risques que certaines personnes décident de me suivre ou me faire suivre est décuplé. Je ne suis pas chez moi ici alors je me dois d'être prudent, le soldat m'en donne l'occasion sans même que je le demande.
C’est alors qu’il avait engagé la conversation sur la fameuse vague d’énergie de chakra invisible à l’oeil nue. Alors comme ça cet événement à bel et bien été ressenti dans le monde entier et non pas seulement à Hayashi no Kuni, la source. Autour de mon combat contre La Balance, il y avait la guerre et même si je ne portais pas mon attention dessus, j’ai bel et bien vu des gens mourir ou finir en pire état encore.
« Le phénomène chakratique dont tu parle a changé bien plus certaines personnes que tu ne peux le penser. La mort n’est pas la seule finalité à cette vague d’énergie. »
Je trouve cela agréable de tomber sur une personne qui s’intéresse à cet événement. Beaucoup de personne semble vouloir ne pas y penser, passer à la suite sans s’intéresser aux réelles conséquences de cette chose. Peut-être que comme moi, il a pu être touché ou qu’une personne de son entourage l’a été ou alors qu’il est simplement une personne qui aime ce genre d’histoire. Je pense que notre discussion autour de ça est loin d’être terminé. Nous marchons alors dans les rues de Kumo, peut-être a-t-il une destination en tête, moi en tout cas, je le suis pour que cette conversation continue.
« Je suis venu ici pour une raison qui m’est propre. Je comprends ta curiosité et j’espère que tu comprendras également ma discrétion. »
Encore une fois, je préfère ne pas divulguer le fait que je suis en ces lieux pour rendre visite à ma partenaire de Tsukimono. Je pense que les gens seront bien au courant assez tôt que je suis venu pour elle si jamais je décide de m’enrôler dans l’armée de l’Empire.
Beaucoup de zones d’ombres pour peu de mots issues de cet étranger, pourtant pertinent dans sa curiosité. Contrairement à d’autres de ces rencontres au fil de ces derniers jours, il ne s’avérait pas aussi bavard ni pressé d’exposer les éléments qui le caractérisait personnellement. C’était surement l’effet induit du danger qu’inspirait l’empire en dépit des déclarations pacifistes d'après guerre qu’il espérait propager via son empereur.
Au moins acceptait-il de l’accompagner à travers ces rues bondés de stands et de commerces improvisés, le temps que les ruines de certains bâtissent soient réhabilités. Pour l’instant, l’environnement s'apparentaient davantage à un bazars qu’un véritable marché, endroit que les deux hommes quitteraient surement après plusieurs minutes. Le mercenaire allait divulguer quelques réponses, mais étape par étape.
C’est ton droit. Si tu es entrée ici, c’est que tes raisons sont valables et compatibles avec l’empire. Mais je ne peux pas te garantir le besoin de quelques informations. Ma curiosité est à moitié du devoir.
En réalité, ce n’était pas tant ses raisons personnelles qui l’intéressaient sur le moment même, puisque ce dernier avait évoqué des faits notables sur la résonance. Il pouvait bien se passer de certaines zones d’ombres pour obtenir seulement les besoins de sa quête. Lui ne déployait pas forcément la même forme de prudence dans ses intentions. Cela constituait plus ou moins la nature téméraire et imposante de son profil de guerrier libre et solitaire.
Tes deux remarques sont liés en ce qui me concerne. Mon engagement dans l’empire semble certes paradoxale, mais le clan que je représente m’oblige plus où moins à être ici au moins pour un temps. Beaucoup de personnes ici sont là comme moi, des individus non concernés directement par les origines de la guerre mais surtout de leur affiliations claniques. Beaucoup de choses ont changés à Hi. Même un loup solitaire comme moi se retrouve à s’adapter contre ses habitudes à une hiérarchie de ce genre, même c’est différent des institutions Shinobis. Nous ne fonctionnons pas vraiment de la même façon.
Les deux silhouette parcoururent alors plusieurs mètres à un rythme léger et évasif, prompte à s’évader quelques minutes à une discussion dense et lourde de sens.
Cependant, ma quête véritable au delà de l’empire concerne ce phénomène justement. Je suis davantage concerné par cela que les intérêts des deux nations sous nos pieds. J’ai eu l’occasion de récolter plusieurs traces et objet laissé par son passage, tant au niveau des morts que des vivants. Même comme tu le dis, ses effets sont beaucoup trop variés pour toutes les quantifier en si peu de temps.
Il marqua une pause suite à ses paroles pour bien insister sur sa prochaine requête, profitant de l’occasion.
En ce sens, si tu viens d’ailleurs, je prend tout ce qui concerne de loin ou de prêt ce phénomène. Avis, remarques, informations. Que ce soit sa source, ses origines ou le procédé utilisé pour son apparition, ce fléaux doit être résolu, au risque de la subir une nouvelle fois.
Je suis plutôt satisfait que le guerrier de métal ne cherche pas à en savoir d’avantages à mon sujet. Il respecte totalement ma discrétion et je dois dire que cela marque des points en sa faveur. Il y a les gens curieux comme lui et moi et les gens intrusifs qui ne savent pas quand s’arrêter et se taire. Il faut savoir respecter les décisions des autres, c’est une des raisons pour laquelle le monde Shinobi n’est pas fait pour moi. Trop de choses à dévoiler à la hiérarchie, trop d’informations qu’ils ne sont pas obligés de connaître mais qu’ils demandent quand même au point que je trouve cela réellement malsain. De plus, il y a une vrai privation de la liberté et c’est cela qui me dérange le plus. Enfin, ce n’est pas de cela que l’on parle, mais je dois dire que ça me rassure de voir qu’il y a peut-être des gens biens dans l’Empire, qui ne sont pas là pour te mettre des chaînes.
Lui c’est encore plus compliqué, même si je ne suis pas aussi fidèle à mon clan, je peux comprendre qu’il se sente un peu obligé de suivre la voie de celui-ci. Les circonstances atténuantes ont fait que je ne pense pas de la même manière, mais c’est tout à son honneur de le faire. C’est pour cela que je décide de lui en donner un peu plus à mon sujet avant de reprendre la conversation sur l’événement survenue d’Hayashi no Kuni.
« Je suis venu ici pour rendre visite à un de vos lieutenants, si cela peut vous rassurer sur mes intentions et mon comportement futur en ces lieux. Ce dit lieutenant m’a déjà fait part de la différence entre les villages et l’Empire, mais j’ai encore du mal avec une chose, j’ai l’impression qu’il y a un manque de liberté. »
Je pense que dit de cette manière, je lui donne assez d’informations pour qu’il comprenne que je ne suis vraiment pas là pour foutre la merde. Même s’il n’y pensait pas forcément, au moins maintenant, il ne devrait pas y avoir quelconques doutes à ce sujet. C’est ensuite que je me rends compte que contrairement à moi, il se montre très bavard et je peux ressentir à sa voix et ses mots qu’il est une personne passionnée. Il faut forcément l’être un minimum pour s’intéresser autant que ça à la vague d’énergie. Il semble déjà bien au courant que celle-ci n’a pas causé que mort et destruction, je vois qu’il s’est bien renseigné sur le sujet. De mon côté, je suis témoin de ce que j’ai vu, mais je suis aussi une preuve vivante qu’il y a bien des changements autre. C’est une chose que je ne divulgue pas vraiment, il faut savoir garder ce genre de secret au cas où un combat à lieu. Comme je le disais plus tôt à cet homme, on ne sait jamais de quoi l’avenir est fait. Après tout, je ne sais pas non plus de quel clan il est, ni quels sont ses véritables pouvoirs.
« Tu semble en connaître déjà pas mal sur le sujet, mais pourtant tu ne connais pas grand chose non plus. Sache que ce jour là… J’ai assisté de loin et vu d’où venait la source. Connais-tu Hayashi, le Pays du Bois ? Sache que tout est partie de là-bas. »
Je pense que juste cette information est déjà quelque chose qui lui plaira de savoir. Est-ce que j’en connais vraiment beaucoup plus ? Mise à part ce que j’ai vu pendant mon combat et l’écroulement du temple, au final j’en sais beaucoup sans vraiment pouvoir expliquer quoi que ce soit. Pour cela, il aurait fallu que je suive Benzaiten à la cité, mais ma vengeance était bien plus importante que ça à ce moment.
« Une guerre a éclatée là-bas également et je n’ai pas pu m’y rendre directement, mais j’ai vu certaines choses. Un temple détruit, un monstre prenant sa place avant de disparaître à son tour. Je ne pourrais pas dire ce qu’il s’est passé, mais je suis sûr que c’est cela qui a créé cette catastrophe chakratique. »
Encore une fois, je reste très discret sur moi-même, mais au moins je pouvais raconter cela. Je me souviens d’un jeune homme qui s’intéressait beaucoup à ce genre d’histoire et sur les origines du chakra donc je pouvais me permettre de raconter ce dont j’ai été témoin. J’honore un peu mon ami Genkû en partageant ce genre d’informations aux autres. Après tout, les livres sont écrits par des personnes et sans ses personnes si ça se trouve je ne serais pas aussi cultivé.
Rendre visite à un des lieutenants. Ces derniers représentaient une caste encore nébuleuses dont Hosen n’avait pas encore entièrement arpenté les dédales, même si leurs affaires ne le concernaient pas entièrement. L’explication de l’étranger tenait la route et ne rentrait finalement pas en conflits avec les intérêts du guerrier solitaire. Au contraire, c’était la suite qui allait le frappait d’une surprise qu’aucune autre personne n’aurait su décrocher à priori, si rarement tout au long de sa vie.
Le manque de liberté est indéniable, j’imagine que c’est le propre à toute vie social, même si nous sommes encore loin du niveau des villages cachés. C’est déjà une opportunité appréciable, où chacun peut vaquer encore à ses ambitions dans cette confusions provisoire.
Une étincelle parcouru l’ensemble de son être lorsque le fameux Tanuki posa directement sur la table des informations inédites à en faire trembler toute âme investi des origines de la résonance. Pour le coup, en dépit de son statut d’aventurier et d’explorateur, le visiteur démontrait à juste titre l’ignorance primaire résidant chez le soldat de fer. Certes, un doute passif demeurait sur la véracité de ses dires, mais une telle pépite d’information ne pouvait que se graver dans l’esprit du Yamanaka dans une urgence palpable bien que contenu. Il semblait d’un coup plus concentré, empli d’une gravité non hostile. Juste intense et sérieux.
Le pays du bois ? Oui, ces territoires ne sont pas étrangères à mes périples. Mais je n’imaginais pas qu’un pays si porté à l’écart du monde Shinobi et de ses institutions puisse avoir un quelconque rapport avec la résonance. Encore plus de ses origines. Tu n’es vraiment pas n’importe qui.
Il écouta avec un nouveau silence extrêmement religieux les dires de son compagnon de marche, dont l’aura s'épaississait sur chacun de ses mots, d’un mystère et de zones d’ombres palpables jusque dans ses tripes.
Une guerre dis-tu ? Une guerre interne ? Enfin, une guerre implique souvent plusieurs nations. Je ne peux pas relier directement l’apparition de ce monstre que tu évoques, le temps et cette catastrophe, mais où dans la superficie de ce pays peut-il bien se cacher tant d'éléments ? Tu détiens les clés d’un secret qui sera bien gardé, mais cette quête me concerne directement. Je ne renie pas la possibilité ni la véracité de tes dires. Il m’en faudrait simplement un peu plus.
Ils avançaient encore à travers les ruelles de Kumo, une marche qui ne portait qu’un sens secondaire désormais. L’initiative de son interlocuteur lui valait bien un respect et un intérêt notable, surtout dans ces conditions, à moins que ce ne soit que duperie et mensonges. Pas impossibles à en croire l’existence d’une créature fantasque dans le récit. Mais seul le temps et l’enquête le lui confirmerait.
Bien sûr, cette faveur t’en accorde une équivalente de ma part. Sois en assuré, Tanuki.
Même si le manque de liberté est une chose indéniable, le guerrier de métal semble, comme Tomoe, penser que ce n'est pas les mêmes chaînes que les villages. Peut-être que si je les rejoints à mon tour, j'aurais toujours la possibilité de voyager où je veux pour mes propres intérêts. Plus je passe du temps ici, plus l'idée d'en faire partie me dérange de moins en moins. Grâce à ma partenaire, Kansei ou encore Hosen, j'ai de moins en moins de crainte. Teikoku semble réellement être la meilleure alternative à Tsukimono… Ma chère sœur, tu vas être ravi quand je vais te l'annoncer. Je pense à cela sans ne montrer aucune émotion à mon interlocuteur, comme ci je ne pensais pas à ça, mais il venait de m'aider à faire un choix important dans ma vie. Un nouveau chapitre de celle-ci va s'ouvrir dans peu de temps.
« Je te remercie Hosen, tu comprendras bien assez tôt pour quelle raison je te dis cela. »
C'est ensuite que je ressens le plaisir et l'intérêt de l'homme de fer quand nous parlons de ce qu'il nomme, la résonance. Alors cet événement a donc un nom ? Ou bien est ce lui qui a trouvé ce nom ? Dans un sens, si cela est un nom déjà connu, cela veut dire que ça a déjà eu lieu, dans l'autre, il a trouvé une belle manière simple de le décrire. Je devais en avoir le cœur net.
« La résonance hein ? Cela vient de toi ou c'est un nom que tu as déjà vu quelque part ? Cela s'est donc déjà produit ? »
Je lui donne des informations, j'espère qu'il m'en donnera aussi. Après tout, nous sommes dans un échange de bon procédé depuis le début alors autant en profiter pour essayer de comprendre de mon côté également. Ensuite, je ne suis pas étonné de ses doutes, qu'il veuille en savoir davantage pour croire en mes propos. Je comprends totalement pourquoi il veut en savoir plus et je vais donc lui raconter tout ce que je sais, même si finalement je n'en sais pas beaucoup plus que ça.
« Écoute, c'était surtout une grosse bataille. Il y a une Cité Ancestrale à Hayashi qui était protéger par des Gardiens. J'ai fait face à l'un d'eux qui voulait m'empêcher de rejoindre le temple ou tout s'est passé. Il s'est nommé lui même Gardien du Nord alors j'imagine qu'il y en avait aux autres cardinaux, peut être que d'autres bataille ont eu lieux. J'ai décidé de me battre jusqu'au bout alors je n'ai pas rejoins le temple quand il est écroulé et que le monstre est apparu mais je suis quasiment sûr que la résonance est partie de là. Libre à toi de me croire ou non mais sache que je t'ai raconté tout ce que je sais. Mais dis moi, n'es tu pas capable de savoir si je mens ou non ? »
À quoi bon cacher quoi que ce soit à ce sujet. Il semble même vouloir m'être redevable et avoir des alliés partout dans le monde est quelque chose de réellement important et intéressant. Je ne peux pas minimiser une relation de cette importance. De plus, j'essaye d'en apprendre plus sur les capacités de cette personne, va-t-il me révéler quoi que soit sur lui ?
Un hochement de tête à la limite de l’amicale vint conforter l’approbation saupoudré d’une pointe d’intrigue de la part de Tanuki quant à cette histoire de liberté, sentant que ce ne serait pas là leur unique entretien. Et ce n’était pas pour lui déplaire au vue des nouveaux embranchements que recelaient l’expérience et le savoir de cet inconnu de plus en plus familier.
Des rumeurs, des on dit parmi tant d’autres. Résonance, fléau divin, fin du monde, trompettes de la mort. Nombre de dénominations circules, mais la résonance me paraît être la plus évocatrice. Rien d’officiel en somme. Je ne sais pas si cela c’est déjà produit, mais j’étudie l’apparition du chakra et surtout des règles pour l’instant chaotiques de sa distributions. Des ninjas puissants, des errants dotés de capacités incroyables, des capacités spéciales incroyables, à la limite du vivant. Et dans ce bordel, des civils dépourvu de moyen de défense et de cette ressource spéciale. Si cela s’est déjà ou non produit, ce qui est sûr, c’est qu’il existe bien un moyen de régir sa distribution, voir son apparition. Cela n’a pas l’air si innée et acquis qu’on le pense.
Avec la confiance que l’étranger lui accordait, Hosen devait inévitablement honorer sa part du marché. Si son ordre demeurait secret, il pouvait néanmoins partager des indices personnelles.
Mon talent me permet de disposer d’expérience vécu directement durant la résonance, surtout en ce qui concerne le subconscient. J’ai bien quelques marquages de Fuinjutsu contenant ces vécus et ressentis de façon directe, même si je les étudies encore. Si l’on se revoit avant ton départ, il me sera possible de te les partager plus en détail.
Un peu de la même façon que procédé avec Kansei, cette méthode risquait de servir au fur et à mesure de son enquête, à lui comme à son compagnon de route, dans une compréhension plus profonde du phénomène. Mais il demeurait l’autre partie de ses origines, c’est à dire la bataille à Hayashi.
Que veux-tu dire ? Malgré mes nombreux voyages, je n’ai jamais entendu parlé d’une telle cité ni d’un tel culte, du moins de ce qui en paraît. Par contre des gardiens et des cardinaux que tu m’évoques … Y’a un truc qui me paraît familier là dedans mais je ne saurais dire tout de suite. Tu t’es donc même battu contre l’un de ces gardiens … Quelle était ta part dans cette bataille ? Cette histoire est complexe. Quel que ce soit ce monstre, je vais devoir enquêter dessus. Tu m’offres là beaucoup déjà. Mais j’aimerai bien savoir de quoi et contre qui ces gardiens agissaient au vue de la grande bataille.
Dans ces paroles, il y avait une part de réflexion partagée et une part de réflexion personnelle, peut être pas destinés à recevoir de réponses directs. Mais la dernière remarque de Tanuki étonna Hosen, même si ce n’était pas bête. Cette fois, il voulu marquer le lien qui commençait à s’établir entre eux.
J’en suis capable, pourquoi ? En ai-je vraiment la nécessité ?
Un silence se figea l’espace de quelques secondes, comme pour avoir confirmation de la sincérité de son interlocuteur.
Je ne force pas le premier venu à passer sous mes capacités. Je ne suis si ni un ninja ni un commando paranoïaque. Il y a une part de destiné sur ma route.
Alors non, ce n’est pas un mot officiel, juste un mot utilisé parmis toutes les rumeurs concernant cet événement qui semble mondial. Dommage, j’aurais aimé que cela soit quelque chose de déjà vécu, quelque chose dont on pourrait trouver des informations dans les bibliothèques. Je dois avouer que je trouve cela triste de ne pas avoir plus amples d’informations à ce sujet, mais soit, c’est donc à notre génération d’utilisateur du Ninjutsu, ou Ninshu, de parler de ça, d’écrire des récit par rapport à ça et d’essayer de trouver comment ne jamais revivre cela. En tout cas, je suis totalement d’accord avec lui pour dire que le mot Résonance est celui qui sonne le mieux pour ce qu’il s’est passé, mais ce n’est pas à nous d’en décider finalement, sauf si Hosen est le premier à trouver des informations et commencer un livre dessus, il donnera le nom qu’il veut. Je me dis cela, mais finalement, est-il seulement écrivain ? Peut-être qu’il ne recherche qu’un maximum d’informations pour son propre compte, je ne saurais pas le dire.
Ensuite il me fait part de ses sceaux contenant des expériences dû à la Résonance et je dois avouer que cela peut s’avérer très intéressant. Enfin à titre personnel, je dois avouer que je ne suis pas ce genre de personne, contrairement à mon ancien ami, mais ma curiosité me donne presque envie d’en voir plus. Il me propose de le faire potentiellement avant mon départ et je dois dire que la proposition ne me laisse pas indifférent.
« À voir, je ne sais pas encore combien de temps je vais rester... »
C’est ensuite que toutes les informations que je lui donne lui apporte encore plus d’interrogations, de réflexions que des réponses et cela ne me surprend guère. Après tout, je suis incapable de donner des raisons à ce que j’ai vu, seulement un témoignage de mes visions. Sa première question, je n’y répondrais pas ou disons plutôt que je ne donnerais pas les raisons pour laquelle j’ai décidé de me battre jusqu’au bout contre l’un des gardiens. Par contre, je peux essayer de l’aider en répondant ce que je pense.
« Alors mes raisons de mon combat contre le Gardien sont et resteront personnelles, mais sache que c’était le Gardien du Nord. Une pourriture qui avait trahi les siens pour les fanatiques avant de trahir ceux-là même pour revenir défendre une des entrées de la Cité, car oui, j'imagine que les Gardiens étaient classé par Cardinaux car il y a plusieurs entrées, mais je me trompe peut-être. Je me dirigeais vers celle-ci à cause de la bataille pour essayer de comprendre ce qu’il se passe avant qu’il ne me coupe la route. Une fois le phénomène chakratique apparu, il était affolé et voulait arrêter le combat pour rejoindre le Temple avant que quelque chose de très grave arrive. J’ai décidé, pour mes raisons personnelles une nouvelle fois, qu’il ne pourrait pas retourner là-bas. En tout cas, il semblait penser que ce qu’il se passait dans le Temple était plus grave que n’importe quoi d’autre dans le monde, dans l’histoire et c’est ensuite que le monstre disparu. Je ne pourrais pas t’en dire plus au sujet de ce dernier car j’ai décidé de rentrer chez les miens, je n’avais plus le chakra nécessaire pour continuer la bataille. Dans tous les cas, cet homme semblait savoir ce qu’il se passe réellement… Mais il ne pouvait pas continuer à vivre, on aurait pu en savoir plus, beaucoup plus en le questionnant, j’imagine. Je ne m’excuserais pas pour ce que j’ai fait, je n’ai aucun regret. »
Même si je ne détails pas mes raisons propres à avoir été son bourreau, je pense que le guerrier de fer n’est pas stupide et peut comprendre que j’avais de réelles raisons de lui avoir ôté la vie. Même si d’autres que moi seraient sans doute aller contre leur soif de vengeance pour avoir des informations ou peut-être l’aider à arrêter ce qu’il se passe, je ne suis pas comme ça. Quand un homme est le tueur de ma famille, il ne mérite que ce destin, comme quiconque osera toucher à Tomoe. En tout cas, ce qu’il me dit ensuite me rend satisfait d’avoir posé la question. Il venait de me confirmer par lui-même qu’il avait bien des capacités vraiment intéressante et qui semble unique. Peut-être que cela vient de son clan et il faut dire que je trouve cela noble de sa part de ne pas s’en servir à toutes occasions venues. Il me pense sincère et il a raison puisqu’aucun mensonge n’est sortit de ma bouche depuis que nous nous parlons, mais ce n’est pas pour cela que je lui ai demandé.
« Sache que je te l’ai demandé pour en apprendre plus sur tes pouvoirs de manière assez subtile et maintenant c’est ma curiosité qui veut voir ça de ses propres yeux. Alors oui je suis sincère, mais je veux te voir à l’oeuvre, voir à quel point tes dons sont puissants. »
Comme ça, si un jour il me vient de rencontrer un shinobi qui semble avoir les mêmes capacités, je ne serais pas surpris. Avec d’autres personnes, je les aurais certainement forcé à me montrer leur dons, mais il semble être une personne avec qui je peux faire ça de manière conciliante. Après tout, il m’a tout de suite dit qu’il en était capable, peut-être qu’il ne sera pas contre de me montrer ce que je pense être son Kekkei Genkai.
Une aventure vraiment étoffée et aux embranchements extrêmement complexes pour n’être que duperie ou invention improvisés de la part de son interlocuteur, bien trop stable dans le rythme de sa voix. D’ailleurs ce dernier semblait des plus clairvoyant et perspicaces, ne faisant preuve d’aucune gêne ou de peur quant à explorer plus en profondeur les capacités nébuleuses du guerrier d’argent. Au final, la densité de ses précieuses informations apportés gracieusement méritaient bien une franchise de sa part.
Tanuki, je suis un membre du clan Yamanaka. Ma spécialité réside dans l’esprit, son utilisation, sa manipulation et toute sorte d'interaction propre à cette dimension peu connu des autres. De l’esprit jusqu’à ton corps, ton vécu, tes expériences … Beaucoup de choses qu’on ne pourrait simplement lister. Mais voici. Regard bien et ne craint rien.
Ce fut une expérience brève et rapide, de sorte à ne pas provoquer une quelconque hostilité de sa part. Il s’agissait d’une simple transmission télépathique comme un flash, une image et une sensation. La pensée ou plutôt l’image reçu n’était que l’aspect qu’imaginait Hosen concernant le monstre évoqué par son récit, nimbé d’une silhouette ombragé aux détails encore imprécises. Cela était proche des Kuchiyose, en un peu plus grand et plus difforme.
Ce n’est pas un tour de passe passe ou une illusion. Ton chakra n’est pas perturbé.
Si jamais l’occasion leur était donné de se recroiser à plus long terme, il saurait voir davantage de ces techniques. Poser plus de question, décrypter plus de propriétés du pouvoir des Yamanaka ne contrariait pas les plans de Hosen. Mais cette histoire de gardien par contre l’occupait vraiment.
Tout le monde n’a pas la même quête et les mêmes objectifs. Je ne vais pas juger tes raisons ou la nature de tes actes dans ce contexte. J’ai fais bien des choses par le passé. Par contre cette histoire d’urgence et de retournement de situation lié à ce gardien et les fameux cardinaux que tu évoques … Ce sont de bonnes observations que je garde précieusement. Ce temple et ce monstre cachent des choses qui risquent de devenir des problèmes communs un jour ou l’autre.
Bien sûr, la discussion pourrait s’allonger indéfiniment dans des réflexions infinis, mais l’étranger semblait avoir donné l’ensemble des éléments factuels lié à cette affaire. Seul des recherches plus approfondis de son propre côté risquaient de le faire avancer.
De ce que je comprend, tu es aussi un guerrier donc. Surtout pour t’être confronté à l’un de ces fameux gardiens, à moins qu’il ne soit inoffensif. Quelles sont tes capacités ? Que comptes-tu faire de cette histoire ? Ou plutôt, est-ce l’un de tes points d'intérêts ?
Les soldats de l’Empire semblent être des personnes qui n’ont pas peur de révéler qui ils sont à un inconnu. Après tout, rien ne leur prouve que je ne suis pas un espion venu prendre des informations et pourtant, que ce soit Kansei ou mon interlocuteur actuel, ils n’hésitent pas à me dire de quel clan ils viennent. Pourtant, je ne pense pas que ces deux personnes sont idiots ou n’ont aucunes méfiances, je ne saurais pas dire pourquoi ils me révèlent ces données. En tout cas, je dois avouer que cela m’arrange d’en savoir un peu plus sur eux, pour être prêt à toutes éventualités. Heureusement pour ces deux personnes, ma décision à été prise il y a quelques minutes, je vais les rejoindres, d’où mes remerciements envers le Yamanaka qui m’a apporté les 5% qu’il manquait pour prendre mon choix final.
En tout cas, je ne crains absolument pas ce qu’il prépare et reste détendu pour l’aider à mieux utiliser ses pouvoirs sur moi. Je lui ai demandé, il me serait stupide d’essayer de le contrer. C’est alors que je peux ressentir une sorte de flash qui me montre un monstre que je n’ai jamais vu. Si je comprends bien, c’est comme ça qu’il imagine ce que j’ai pu voir à Hayashi, mais il n’est pas tellement dans le vrai. Même si l’idée du Kuchiyose encore plus grand et imposant n’est pas stupide, il est encore loin de la réalité.
« Impressionnant. Sauf que tu es encore un peu loin de la vérité. Recommence, mais cette fois-ci, regarde. »
Je me concentre pour visualiser dans ma tête le gigantesque monstre que j’ai vu détruire le temple à cause de sa taille. Je sens que le Yamanaka refait le même tour de passe passe, mais cette fois-ci dans l’autre sens, c’est lui qui prend ce que moi je veux lui montrer. Plutôt que de lui décrire avec des mots ce que j’ai vu, je pense qu’il aura tous les moindres détails grâce à des images. C’était une nouvelle fois bref, mais au moins, il est fixé sur ce fameux monstre.
« Effectivement, cela cache des choses qui pourraient s’avérer dangereux par la suite. »
Sauf que cela m’est complètement égal à vrai dire. Je n’ai jamais été un fana d’histoires, secrets ou interrogations en tout genre. Je suis plutôt un homme d’action qui a besoin d’être occupé, de voyager et quelques fois, me battre. Pas forcément à mort comme contre La Balance, mais au moins m’entraîner avec des alliés plus puissant ou alors des combats singuliers, des tournois. Je laisse aux érudits s’occuper de ce genre de questionnement et si un jour des compères me disent qu’il faut aller à tel endroit pour éviter la fin du monde, j’irais certainement sans me poser de questions.
Quand il émet que le gardien était peut-être inoffensif, un sourire en coin apparait sur mon visage car il est très loin de la vérité. Je pense même que si au lieu de absolument chercher à fuir pour rejoindre le temple, je n’aurais pas gagné. Après tout, cet homme avait tué des guerriers bien plus fort que moi, mais je ne vais pas non plus me penser faible. Ikuchi est un allié de choix qui m’aidera très souvent lors de mes combats contre des personnes plus puissante.
« Mes capacités hein ? Disons que je suis plutôt doué dans le Ninjutsu et la sensorialité, d’où mon sens de l’observation et l’analyse qui m’a permis de voir que tu n’étais pas simplement quelqu’un de persuasif. Pour ce qui est du reste, je suis un guerrier, mais pas un érudit, je t’avoue que je ne vais pas chercher à en savoir plus de mon côté, mais je pense que toi ou Kansei, vous allez vous y intéresser. J’ai déjà d’autres chats à fouetter et si je devais vraiment m’en préoccuper, je l’aurais fait le jour même. C’est pour cela que je vous en parle à toi ou ton compère, je vous transmet ce que je sais, mais je vous laisse la suite. »
Le combattant d’Hayashi mettait soudain en exergue un charisme déjà élaboré tout au long de cette marche avec cet air intéressé et non effrayé ou offusqué de cette expérience supra sensorielle. Mieux, il reprit le dessus en invitant le mercenaire à réitérer sa tentative dans le sens inverse. Prouesse assurément possible voir assez basique pour les membres de son clan, même si sur le moment, l’acte allait déclencher une réaction particulière en lui.
Le corps du soldat sembla s’enraidir, d’une garde intensifié face à l’ampleur du monstre qui se profilait devant ses yeux. La vision n’évoquait pas vraiment de la peur ou du rejet basique, au contraire. Il s’agissait davantage d’une grandeur sacré se profilant devant ses yeux, être mystique que sa longue route ne lui avait jamais exposé de façon aussi palpable. Décidément … Cette affaire dépassait les frontières de sa raison pourtant dénué d'obscurantisme.
Pas besoin d’en dire plus ou moins. Les deux hommes se comprenaient d’un regard, surtout que le Yamanaka en avait eu pour son argent. Il avait réussi à l’impressionner autant que lui. La suite ne s’avérait pas moins exaltante, surtout lorsque les paroles de Tanuki impliquèrent Kansei dans cette histoire. Kansei, cette vieille connaissance qui se disait aussi mêlé à ces histoires dans un intérêt et une quête qui saurait surement les lier au moins au sujet de la résonance si ce ne fusse plus encore.
Si Hosen ne voyait pas d'inconvénient à s’étaler librement sur beaucoup de sujet, certains devaient tout de même demeurer confidentiel afin de lui permettre un champ d’action plus important. Ainsi le vagabond tout d’argent ne broncha pas devant l’apparition de ce nom, étouffant sa présence dans un naturel convenu et accepté. Si ce Tanuki avait déjà rencontré Kansei et l’avait placé dans les mêmes confidences, il ne voyait pas le besoin de porter plus de doutes.
Je vois … Il semble donc que nous soyons d’une façon ou d’une autre plus lié que l’on ne le pense. Très bien Tanuki, je n'oublierai pas les informations que tu as confié et surtout ton initiative. Il en sera fait bon usage. Il va être temps de nous séparer, même si je ne doute pas que nous nous reverrons. Si jamais tu en éprouves la nécessité, tu saura où me trouver, en moi ou mon compère. Bon séjour à toi.
D’un accord commun, les deux étrangers à ce village et ce pays se séparèrent afin de mettre fin à cette entrevue, jusqu’à ce que le destin les mènent à se retrouver de nouveau ...