Ronron accompagné de six autres comparses félins avançaient dans les ruelles peu éclairées de la cité militaire du pays de la Foudre. La Denkou observait tout cela d’un œil attentif, elle avait remarqué que depuis plusieurs jours certains de ses chats sortaient la nuit pour faire je ne sais quoi. Au départ, la trentenaire se disait que les bêtes se baladaient à la recherche de nourriture, mais à chaque retour, les chats avaient fin et la kunoichi leur donnait à manger.

Tous suivaient Ronron, un gros matou noir et certainement le préféré de l’ancienne tenancière, le chef de cette bande fixait le rythme de la marche et elle avançait à vive allure tout en prenant de nombreux raccourcis dans les ruelles du village. La belle aux prunelles dorées était même étonnée de voir ses félins connaître aussi bien les lieux surtout avec les nombreux travaux dû à l’attaque de l’Empire du Feu. La cité ne ressemblait plus à celle où il y avait encore un Raikage à sa tête.

Sautant de toits en toits, Rei se demandait où pouvait se rendre les bêtes, car il ne faisait plus aucun doute, les chats allaient à endroit précis. Puis, la trentenaire s’arrêtait net. La femme à la peau mate commençait à déglutir, elle savait dans quelle zone elle venait de mettre les pieds. La première interrogation que se posait la kunoichi était : pourquoi diable Ronron et les autres se trouvaient-ils ici ? La zone en question était en réalité l’endroit où les hommes et les femmes du Teikoku avaient élu domicile.

Le visage de Rei était fermé. Elle hésitait à avancer, mais elle savait qu’en faisant cela elle devrait être la plus discrète possible tout en ne se faisant pas attraper par l’ennemi envahisseur si elle ne voulait pas d’ennuis. La trentenaire se voyait mal d’expliquer la raison qui l’avait poussé à pénétrer dans la zone des baraquements du Teikoku : je suivais mes chats et ils m’ont conduit ici. Personne ne la croirait, même elle ne le croirait pas. Néanmoins, une présence venait de surgir dans le dos de la kunoichi mettant un terme au dilemme qu’elle était en train de vivre.



— « Qui es-tu ? » Dit-elle d’un ton sec tout en se retournant.

Les prunelles dorées de l’ancienne tenancière du bar à chats de Kumo brillaient dans la nuit et elles fixaient l’individu qui venait de surgir de l’obscurité.