La Denkou arrivait devant la demeure où se trouvait la famille. Elle fut accueillie par un domestique et conduite dans le salon où se trouvaient les individus qui allaient devoir être escortés.

— « Bonjour, je suis Denkou Rei, Genin de Kumo. Je serais votre escorte avec un autre Genin que nous retrouverons ensuite. » Disait la trentenaire.
— « Une Genin ? A votre âge, vous devez être faible. Kumo ne peut plus nous fournir de hauts gradés depuis l'annexion ? » Demandait ce qui devait être le patriarche de la famille.
— « Monsieur, sachez que mon grade ne correspond pas à la … » Rei n’avait pas le temps de finir sa phrase.
— « Oui oui, les excuses ce sont les excuses. Nous n’avons pas le temps d’écouter votre histoire, nous devons rejoindre notre demeure dans les montagnes avant le repas de ce soir, des personnes importantes m’attendent. » Disait l’homme.
— « Mon aimé, il faudra faire des pauses toute les heures pour ma mère, les voyages en montagne lui demande beaucoup d’énergie. » Disait la femme à la toilette parfaite.
— « Bien sûr, nous ferons des haltes à chaque fois qu’il sera nécessaire. » Le patriarche régissait et la Denkou observait.
— « Père, ze veux voir les zours du chemin Nord pendant nôtre traverzé. Père !!! Père !!! Z’il vous plait. » Demandait la gamine blonde qui avait un cheveu sur la langue.
— « Naturellement, nous verrons les ours. » L’homme confirmait l’exigence de sa progéniture.



Rei était perplexe face aux exigences de la famille. Elle ne savait plus quoi dire comme si elle venait de perdre la capacité de communiquer avec autrui vocalement. C’était la première fois qu’elle se trouvait dans cette situation pourtant la kunoichi en avait vu des vertes et des pas mûres quand elle était encore l’unique tenancière du bar à chats de la cité militaire, des clients récalcitrant, agaçants elle connaissait et pourtant cette famille était un tout autre niveau.

— « Je comprends vos demandes, mais pour ce qui est des ours cela est impossib… » La femme à la peau mate n’avait pas le temps encore une fois de terminer sa phrase que le patriarche lui coupait la parole.
— « Nous ne connaissons pas ce mot ! Ma fille a demandé à ce que nous passions par le chemin du Nord, nous passerons par le chemin du Nord ! Vous êtes là pour garantir notre sécurité, alors vous agirez en tant que telle ! Avez-vous compris ? » Demandait le père d’un ton autoritaire.
— « Soit. » La kunoichi ne discutait pas, cela ne servait à rien après tout.

Il y avait donc cinq personnes en tout, le père, la mère, la fille, la grand-mère et le fils. La femme à la peau mate n’avait pas encore entendu le son de la voix des deux derniers, mais elle se doutait bien que ces deux-là allaient se montrer tout aussi insupportable que les trois autres.

— « Nous pouvons rejoindre les portes du village, mon frère nous y attend. » Disait celle qui avait la chevelure violette.
— « Votre frère ! J’espère qu’il est mignon, j’adore la chair fraîche. » Rei avait les yeux grands ouverts en attendant la vieille femme parlée.
— « Mère ! Un peu de tenu tout de même. » Disait la femme précieuse.

Le fils vint se positionner à la hauteur de la kunoichi et lui parla à voix basse de façon à ne pas se faire entendre des autres membres de sa famille.

— « Votre juste corps noir, c’est une merveille ! Ça vous fait des fess… » Le fils qui devait avoir treize n'avait pas le temps de finir sa phrase que la Genin répliquait.
— « Attention morveux ! Un mot de travers et je te promets que je te balance en haut de la montagne sur cette foutue route du Nord ! » Le regard de la belle était glacial.

Rei était tombée sur une famille de dingue et ce n’était que le début. Maintenant, il fallait rejoindre le rouquin qui devait certainement attendre, la troupe était en retard par rapport à l’horaire du point de rendez-vous.