L’Épreuve du Glaive "Véritable tradition ancrée depuis le début au sein des Metaru. Celle-ci consistant à marquer le passage vers l'âge adulte alors que le garçon Metaru n'a encore que 12 ans. Celui-ci sera amené à forger son plus bel ouvrage et devra le soumettre aux anciens qui le jugeront apte ou pas à représenter le clan dans les années qui suivront. Celui-ci devant être capable d'être un fier guerrier ainsi qu'un forgeron émérite afin de ne pas entacher la réputation des Metaru.
A noter que les filles ne sont pas contraintes de passer par cette épreuve. Par ailleurs, seulement quelques-unes dans l'histoire du clan y ont été soumises."
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Aujourd’hui était le jour de l’Épreuve du Glaive.
Malgré l’occupation, le fier clan Metaru ne désirait pas tirer un trait sur cette tradition ancestrale. Célébrer cet évènement malgré la situation actuelle de Kumogakure no Sato était une manière des manipulateurs de métal de montrer qu’ils étaient toujours débout et bien droits malgré la défaite et l’humiliation qu’ils avaient essuyé durant la bataille contre les envahisseurs. C’était aussi une façon de passer un message à leurs compatriotes kumojin : continuer d'avancer au lieu de se laisser dépérir ou ronger par la haine. Des mois s'étaient écoulés depuis ce jour bien tragique, qui marquera à jamais l'histoire du Village Cachés des Nuages, mais nombreux sont ceux qui pleuraient encore aujourd'hui leurs proches qui leur avaient été arrachés bien trop brutalement.
Même au sein du clan Metaru, la douleur était toujours palpable. Certains membres du groupe avaient failli se laisser sombrer par l'exécration qui avait voilé leur cœur mais les Anciens avaient fait preuve de sagesse en raisonnant ces êtres meurtris. Des êtres qui auraient pu précipiter leur mort par des actes dictés par la haine qui les rongeait. Et aujourd'hui, ces même Anciens, espéraient donner un peu d'espoir à ceux qui ne parvenaient pas à apaiser leur cœur en organisant l'Épreuve du Glaive qui permettait de mettre en avant les jeunes pousses du clan, l'avenir du groupe.
Le maintien de cette rituelle clanique était issu d'un long débat au sein du clan des manipulateurs de métal. Était-ce bien raisonnable d'organiser cette cérémonie alors que certains étaient toujours en deuil ? Voilà la question sur laquelle la Communauté des Anciens du clan avaient dû débattre avant de prendre la décision de continuer de célébrer l’Épreuve du Glaive. Mais cette année, cette tradition aura une toute autre signification : l'espoir. Un message que les plus fielleux ne parviendront certainement pas à comprendre. Ceux-ci risqueront fort de haïr le clan pour leur acte mais c'était un risque que les Anciens étaient prêts à courir pour le bien de la majorité. Enfin, c'était ce qu'ils espéraient.
L’Épreuve du Glaive n'était pas une grosse festivité. Celle-ci n'était qu'un rite qui se déroulait sans grand éclat et qui se terminait par un grand repas entre les membres du clan et leurs proches. La cérémonie – qui était ouverte au public – avait lieu dans un grand bâtiment traditionnel qui se situait au milieu d’un magnifique jardin dans le quartier résidentiel des Metaru. La bâtisse marquait le centre du district comme pour souligner son importance pour ceux qui y vivaient. En effet c’était dans cette édifice qu’avaient lieu les diverses cérémonies – les plus joyeuse et les moins joyeuses – ainsi que les réunions importantes liées au clan des manipulateurs de métal.
Des statues - en métal bien entendu - des plus éminentes défuntes personnalités du clan participaient à la solennité. On pouvait voir, entre autres, les statues de Metaru Shuuhei, le Nidaine Raïkage et de Metaru Reiko, la Sandaime Raïkage. Le premier avait été changé en statue de métal durant la Résonance mais celle exposée était une qui avait été façonnée par un membre du clan. Quant à Reiko, la majorité était au courant de sa décapitation par Rei Yamanaka durant l’attaque surprise par le Pays du Feu. Sa représentation la montrait cependant avec sa tête et celle-ci était digne de la fière Dame de Fer qu’elle avait été. Depuis leur piédestal, ces disparus qui ont marqués l'Histoire du clan et, pour certains, de Kumo étaient comme des juges du talent des jeunes Metaru qui allaient faire leur preuve aujourd'hui. Parmi ces défunts se trouvaient les modèles de ces jeunes pousses qui se préparaient à emprunter le long et sinueux chemin du guerrier.
L’Épreuve du Glaive n’avait pas encore commencé mais nombreuses sont des personnes déjà présentes. La plupart étaient des Metaru. Ceux-ci étaient facilement reconnaissables avec leur haori arborant fièrement l’insigne du clan dans le dos. Petits comme grands avaient droits à leur veste traditionnelle personnalisée mais elles n’étaient pas toutes de la même couleur. Ce qui rendait l’assemblée assez multi-couleurs et emprunt d'une certaine gaieté. Ajouter à cela des enfants courir joyeusement à travers la foule.
Le port du haori ou de l'emblème du clan n'étant pas obligatoire, certains membres du groupe n'arborait pas donc ni l'un, ni l'autre à ton instar. Un choix que tu avais fait par pur esthétisme. En effet, tu étais présente en tant que membre du clan mais surtout en tant shinobi membre de la Police de Kumo chargé d'assurer la sécurité durant le rituel et, en tant que tel, tu devais porter le fameux brassard qui distinguaient les shinobi appartenant à l'unité policière des autres. Et, porter la bande d'étoffe avec l'insigne de la Police par-dessus le haori n'était pas assez agréable à voir à tes yeux alors tu avais choisi tout simplement de ne pas porter la traditionnelle veste. Tu avais fais cependant l'effort de t'habiller assez convenablement pour l'occasion en mettant une tenue, toujours très près du corps certes, mais qui ne dévoilait pas néanmoins ton nombril.
Tu n'étais pas le seul membre de la Police à être présent et même si beaucoup étaient issus du clan des manipulateurs de métal, la plupart y étaient cependant étrangers. Il y avait même des membres des autres clans majeurs du Village Caché des Nuages. C'était la première fois qu'un tel dispositif était déployé durant l’Épreuve du Glaive qui, habituellement, se déroulait sans la moindre présence de la Police. Mais, au vu de l'occupation et des altercations qui existaient toujours entre certains kumojin et les teikokujin, les Anciens du clan Metaru avaient sollicités une sécurisation en prévention …
HRP:
RP ouvert à tous, kumojin comme teikokujin. Vous êtes libres de jouer les trouble-fête mais seules des techniques validées sont autorisées et préparez à assumer les conséquences de vos actes !
Et surtout ... Have fun!
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“ Veux-tu goûter à mon venin, Invité ? ”
Dernière édition par Gentoku M. Yamiko le Mer 16 Oct 2019 - 10:08, édité 1 fois
S’il y a bien une chose à laquelle Yoshirou ne s’attendait pas a voir dans un village occupé par sa mère patrie, c’était un festival au sein même du quartier qui abritait le clan Metaru, célèbre manipulateur de métal dont la précédente Sandaime Raikage avait fait partie avant sa mort tragique face au glorieux empereur du Teikoku. Malgré cela, ils célébraient la fête traditionnelle de leur clan, l’Épreuve du Glaive. Genzo, étant toujours aussi curieux et étant assez joyeux de voir que les vassaux du Teikoku avait toujours une certaine joie de vivre en eux pour continuer à maintenir leurs traditions sous l’égide de l’Empire. La cérémonie étant ouverte au public, le jeune soldat s’était dit qu’il satisferait sa curiosité envers la culture de Kaminari No Kuni en allant y assister. Bien entendu, il avait assez rapidement qu’à Kumo, il était préférable de garder profil bas quand on était face à des gens légèrement, voire très, aggressif envers sa patrie, pour des raisons tout à fait légitimes. Il aurait probablement été plus sage de sa part de ne simplement pas aller à une cérémonie organiser par les guerriers de Kumo, mais que peut-on dire face aux volontés d’un jeune homme au cerveau qui cherche à sa remplir?
Arrivant dans le quartier des Metaru, Yoshirou prit un instant pour apprécier la beauté du jardin qui était entretenu autour d’un magnifique bâtiment traditionnel, digne des traditions du village caché des nuages et du pays de la foudre. Il pouvait voir, d’une certaine distance, les multiples individus entrant dans le bâtiment, la majorité étant vêtu du traditionnel Haori, probablement une coutume pour cette cérémonie dont Genzo n’avait que très peu entendu parler de son vécu. Pour éviter de se faire dévisager un peu trop, ce dernier avait vêtu une large cape par-dessus ses vêtements, cachant ses emblèmes et brassards du Teikoku. Bien entendu, il aurait pu simplement choisir de ne pas les porter du tout, mais sa fierté patriotique l’en empêchait. Il ne se doutait probablement pas qu’une foule risquait de faire virevolter sa cape juste assez pour révéler son appartenance. Sans penser à cela, il pénétra dans les jardins, appréciant le placement raffiné des fleurs et plantes variés, certaines qu’il n’avait jamais vu, humant l’odeur végétale imprimant l’air. Un léger sourire aux lèvres après avoir apprécié la valeur artistique des lieux, il entra dans le grand bâtiment traditionnel.
La première chose qui attira son regard fut les magnifiques statues de métal représentant les membres les plus grandioses qu’ait jamais arboré le clan Metaru. Il prit plusieurs minutes pour contempler la qualité des ouvrages, ayant entendu parler et lu sur certains de ces historiques individus dans des livres trouvés au complexe scientifique et à la bibliothèque de Kumo. Mais la statue qui l’attira le plus fut celle de la Sandaime Raikage, Metaru Reiko. Celle qui avait lutté, en vain, contre les forces du Teikoku qui avait pris son village de force pour l’intégrer au glorieux Empire du Feu. Il ne pouvait que contempler la beauté de l’individu représenter par la statue, qui était une vrai œuvre d’art. Juste en contemplant le métal forgé, on pouvait comprendre la force qu’avait possédée la dernière Raikage. Il tendit une main vers la représentation, comme en trance, mais se rendit compte que c’était inapproprié après qu’un Metaru en Haori ait toussé pour le lui faire remarquer. Se secouant, la tête il regarda le reste de la salle, observant les divers individus qui faisaient partie de la cérémonie. Comme il avait déjà pu l’observer, la majorité étaient des Metaru, mais il y avait un bon nombre de Kumojin ne faisait pas parti du clan. Certains des utilisateurs de métaux étaient habillé d’élégants Haori, alors que d’autres étaient resté habillé plus sobres.
C’est en s’avançant vers un endroit plus propice à observer la cérémonie qui allait bientôt commencer qu’il rentra en contact avec un jeune enfant qui courait à travers la foule, causant un bruit audible, faisant tomber l’enfant au sol par mégarde. En essayant de s’agripper à quelque chose en tombant, le gamin agrippa la cape de Genzo et la fit glisser au sol. Le bruit et le sursaut de l’enfant ayant attiré l’attention des gens aux alentours, le jeune soldat se retrouver exposé aux regards des Kumojin qui avaient l’air de ne pas le désirer sur place.
L'épreuve du glaive. Cette tradition publique du clan Metaru a toujours plu à Abura. Elle lui fait après tout penser à sa propre famille possédant une tradition du même genre. Il s’est souvent demandé si ce genre de tradition était une caractéristique commune à toutes les familles tournant autour d’un artisanat spécifique. D’ailleurs, il n’est pas le seul de sa famille à venir, quelques anciens ébénistes sont aussi sur le départ pour aller présenter leurs amitiés aux Metarus.
Toujours est-il que, suivant son habitude, il vint assister à cette cérémonie. Suivant le chemin devenu très connu, qu’Abura surnommait le pèlerinage du métal, il se rendit auprès du clan des forgerons. Lorsqu’il y parvint, il salua discrètement les habitués qu’il reconnaissait. Quelque chose le perturbait cependant. En effet, malgré le fait que ce soit une tradition ancestrale, beaucoup de visages étaient fermés, et il aperçut plusieurs brassards indiquant des membres de la police du village. L’ombre de l’invasion du Teikoku planait sur tous les esprits, et le fait que certains envahisseurs pourraient venir à cette cérémonie semblait attiser certaines rancœurs. Abura, malgré son avis sur l’empire ennemi, ne voyait pas cela d’un mauvais œil. Selon lui, un membre provenant de cette nation qui prendrait la peine d’assister à leur cérémonie mériterait au minimum le bénéfice du doute.
Une fois entré dans le jardin, il fut légèrement déçu par le nombre de convives. Il lui semblait que de trop nombreux kumojins aient préféré la rumination solitaire ou devant de l’alcool plutôt que de voir la jeune génération grandir, et avec elle l’espoir d’une libération proche. Après un soupir de dépit, il entra dans le bâtiment, se disant que cette année au moins la marionnette de son père, toujours enrubannée, ne gênerait personne. Cette idée lui tira un soupir amer.
C’est cependant à l’intérieur du ‘temple’ que le Koda s’immobilisa. Il s’était en effet rendu auprès des statues de métal afin de présenter ses respects à celle du Nidaime. La vision de la Sandaime fut comme un choc électrique pour lui. Il se doutait bien que les membres de ce clan étaient rapides dans l’art de la forge, et précis dans les détails à donner à leurs créations, mais certainement pas à ce point-là. Il eut l’impression de se retrouver devant elle une nouvelle fois, telle qu’elle était lors du discours pour la défense du village. Une larme coula sur sa joue, tandis qu’il posait une main sur le cœur et fermait les yeux en signe de respect et de gratitude éternelle. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il vit qu’un jeune homme blond portant une cape se tenait devant lui. Ce dernier semblait perdu dans ses pensées, en admiration devant les statues. Abura eut cependant la surprise de le voir tendre la main vers la statue de la Sandaime. Avant qu’Abura ne put réagir, l’inconnu fut rappelé à l’ordre par un toussotement discret d’origine Metaru. Le blondinet secoua alors la tête, comme pour s’extirper d’une transe ou d’un moment d’égarement, ce qui intrigua le marionnettiste.
Notre Koda décida alors de suivre l’inconnu, qui semblait chercher une bonne place pour regarder la cérémonie (ce qui semble en soit assez logique étant donné qu’il s’agit de l’événement principal). C’est alors qu’un enfant entre en pleine vitesse dans le champ de vision d’Abura, pour simplement foncer dans l’inconnu et trébucher.
En cherchant à se rattraper, l’enfant retire la cape du jeune mais cela ne suffit pas à le retenir ni à l’empêcher de tomber sur Abura, mais il se releva et se remis à courir sans se préoccuper de la gêne occasionnée. Ce dernier ramassa alors la cape, ainsi qu’une fleur qui était tombé d’une poche de sa propre tenue. En se relevant, il vit le symbole sur les habits de l’inconnu et serra les dents.
— C’est à vous je crois.
Il eut du mal à quitter le symbole de l’empire du regard, mais après un effort de volonté presque surhumain réussit à lever les yeux. De plus, il fit en sorte que la cape dissimule au maximum les attributs du Teikoku présents sur les habits de l’autre.
— Vous pouvez m’appeler Koda. Que nous vaut l’honneur de cette visite ? Les traditions de ce clan sont intéressantes, n’est-ce pas ?
Son regard et la crispation de sa mâchoire pouvaient faire comprendre au blond que le kumojin faisait partie de ceux ayant une dent contre le teikoku. D’un autre côté, Abura se forçait à appliquer ce qu’il avait pensé quelques minutes auparavant, soit donner le bénéfice du doute à un impérial venant assister à la cérémonie en tentant de ne pas faire d’histoire.
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Une collision brutale entre un homme et un enfant Metaru attire soudain l'attention dont celle de Yamiko qui eut le temps d’apercevoir les insignes d’appartenance à l’armée teikokujin de l’inconnu. Des symboles rapidement cachés par la cape que le soldat avait perdu dans sa chute mais qu’une tête qui t’était quelque peu familière lui avait rendu. Tu n’étais certainement pas la seule à avoir remarqué les feux verts qu’ornaient les accoutrements de l’étranger mais aucun membre du clan Metaru ne vient le blâmer ou lui jeter des pierres pour cela et ce, malgré le heurt entre lui et une progéniture du clan des manipulateurs de métal. L’Épreuve du Glaive était après tout ouvert à tous et le fautif de la collision était l’enfant ; qui ne s’était même pas plaint d’ailleurs. Aussitôt sur ces deux jambes ce dernier était déjà parti s’amuser avec ses camarades à l’autre bout de la pièce. De plus, l’inconnu avait fait l’effort de cacher son appartenance à l’unité que des nombreux natifs de Kaminarijin surnommaient des « envahisseurs ». Il n’était donc certainement pas venu dans l’intention de provoquer les kumojin présents à la rituelle clanique.
Un calme impérial s’installe soudain dans la salle alors que la Doyenne des Metaru avait toussoté assez fort afin de réclamer le silence. Les enfants avaient cessé de s’agiter alors que tous les regards s’étaient retournés vers la scène surélevée où se tenait quelques anciens du clan – charger d'encadrer la cérémonie – et les jeunes qui allaient passer l’Épreuve du Glaive. Ces derniers n’étaient pas plus ou moins nombreux que l’année précédente et avaient tous douze ans, plus ou moins proches des treize. Il était rare de voir des adolescents plus âgés participer à l’Epreuve du Glaive car la majorité étaient pressés de passer cette initiation afin de prouver ce qu’ils valaient en tant que des fiers Metaru. Les rares jeunes qui avaient préférés passer l’épreuve plus tard, par manque de confiance en eux, avaient été sujet de moquerie par leurs camarades qui les avaient traités d’incapables.
Les candidats de cette année étaient composées de trois filles et de deux garçons. Bien que les filles n’eussent pas l’obligation de passer l’Épreuve du Glaive, chaque année, des adolescentes y participaient tout de même, par pure fierté ou simple envie de prouver qu’elles valaient autant que leurs « cousins ». Et durant les dernières années, souvent, elles étaient plus nombreuses que les garçons. Un fait qui se justifiait par la tendance des naissances chez les Metaru. En effet, ils naissaient plus des filles que des garçons chez le clan des manipulateurs de métal. Des filles qui deviendront sans aucun doute des redoutables guerrières à l’image du feu Sandaime Raïkage.
La Doyenne annonce l’ouverture de la cérémonie puis, à tour de rôle, les candidats à l’épreuve avancent au milieu de la scène afin de « forger » leur plus belle œuvre aux yeux de tous. Un Metaru n’avait besoin que de son chakra comme outil pour « forger » mais pour réussir à créer un objet parfait, il fallait de l’imagination mais surtout beaucoup de dextérité. En effet, la maîtrise du chakra, de la densité du métal produit et de la solidité du produit fini n’étaient pas choses aisées à apprendre. Cela nécessitait des années de pratique et d’entrainement. Plus le métal qui composait une œuvre était dense, plus cette dernière était solide mais la manipulation de la matière était également plus compliquée et puisait beaucoup plus de chakra.
Le premier à passer l’Épreuve du Glaive était le plus âgé des candidats et celui-ci se révélait être une fille. Avec une facilité déconcertante, cette dernière réussit à réaliser une statue - faisant environ la moitié de la taille de sa créatrice - de Metaru Shuuhei, le Nidaine Raïkage. La jeune Metaru vouait certainement une admiration à son défunt aîné dont deux adultes viennent soulever la statue, et avec une certaine difficulté tant celle-ci était lourde, afin de la déposer à même le sol près des Anciens chargés de juger toutes les œuvres créées par les candidats.
Chaque candidat était libre de forger ce qu’il désirait afin de laisser libre court à leur imagination mais c’était aussi une manière de juger de l’étendue de l’esprit inventif de chaque jeune. L’œuvre façonnée permettait également d’avoir un aperçu de la personnalité du créateur. D’ailleurs, le second candidat - qui était également une fille - démontre qu’elle était une amoureuse des armes branches et certainement une future maîtresse en kenjutsu. En effet, celle-ci avait forgé en un clin d’œil un sabre aux détails et tranchant impeccables qu’elle avait saisi dans sa main droite avant d’effectuer une petite démonstration de maniement de son arme. Sous l’applaudissement des spectateurs ravis, elle va ensuite déposer son œuvre sur la table devant les juges avant de céder sa place au prochain candidat …
HRP:
Un incident pourrait se produire dans ma prochaine intervention ^^ Si vous ne souhaitez pas poster cette fois, merci de me prévenir.
Alors qu’Abura venait de rendre son manteau au jeune blond, le silence se fit plus imposant. Les anciens venaient de prendre place dans le bâtiment et la doyenne avait toussoté.
L’habitué de cette cérémonie se figea, regardant l’estrade tout en jetant de temps à autre un coup d’œil à son binôme de circonstance pour vérifier que ce dernier ne commette pas d’impair, s’arrogeant ainsi la responsabilité des actions du blond, selon lui.
La doyenne prend la parole lance la cérémonie, puis la première candidate s’avance. Sous de nombreux regards, le métal apparût, prît forme, laissant naître devant l’assemblée une statue dont les traits se firent de plus en plus précis et nets, tandis que le Nidaime se rendait reconnaissable, malgré la ‘petite’ taille de l’œuvre.
*Par Isonade que c’est beau !*
De plus, au vu de la difficulté apparente de déplacement de la statue par les aides, le métal était assez dense, ce qui pouvait lui apporter une sécurité supplémentaire pour le jugement, selon les souvenirs du marionnettiste.
La seconde candidate s’était engagée, alors que le jeune homme restait absorbé par sa contemplation de l’œuvre. Il fut tiré de sa rêverie par un mouvement dans le coin de son champ de vision, et se tourna alors vers le sabre que maniait la demoiselle. Cependant, n’y connaissant pas grand-chose en matière d’armes, le brun en détacha rapidement son attention, et lança un coup d’œil à son binôme blondinet. Il eut alors l’impression que ce dernier allait dire quelque chose, et se dépêcha de l’en empêcher en lui donnant une tape du plat de la main sur l’arrière de la tête.
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Quelle chance! Genzo ne pouvait imaginer ce qui serait arrivé si un des Kumojin présents avait été plus agressif que celui qui lui avait rendu sa cape sous les regards rempli de jugements des gens venus assister à la cérémonie. A la surprise de Yoshirou, les gens semblèrent comprendre qu’il n’avait pas d’intention malhonnête ou belliqueuse et il put donc se concentrer sur l’agréable jeune homme, un ninja de Kumo, qui avait eu l’obligeance de lui redonner son vêtement. L’inconnu avait l’air de faire de réels efforts pour contenir une agressivité qui semblait très bien justifié face à l’empire. Il se présenta sous le nom de Koda, montrant une réelle volonté de connaître les goûts de Genzo en essayant de discuter avec.
« Merci. En effet, j’ai toujours été intéressé par le clan Metaru. Leurs traditions et arts ninjas sont parmi les plus intéressants de notre continent à mon humble avis, c’est pour ça que je suis ici. »
Après ce court échange, Yoshirou retourna son regard vers le centre du bâtiment, qui semblait avoir été aménagé spécifiquement pour la cérémonie, les candidats de la cérémonie étant rassemblés autour du centre. Trois filles et deux garçons avaient l’air particulièrement excité à l’idée de passer au stade supérieur de leur éducation clanique. D’ailleurs, ce stade allait être bientôt atteint après que la doyenne du clan toussota assez fort dans le bâtiment pour attirer l’attention de tous, installant un silence serein et qui préparait bien les spectateurs au spectacle auxquels ils allaient bientôt assisté. Genzo était très excité à l’idée de voir quelque chose d’aussi important dans la vie d’un des membres d’un des clans les plus importants de Kumo. Il avait lu un peu sur le sujet durant le voyage en direction du village caché des nuages et la résilience de ce clan lui avait toujours plu, ce qui lui donnait encore plus de fourmis dans les jambes à l’idée d’assister à l’Épreuve du Glaive.
Les adolescents ayant au gros maximum treize ans commencèrent donc l’un après l’autre à se préparer à passer l’épreuve. La première adolescente a passé la cérémonie montra une expertise magnifique en forgeant de son chakra une statue du Nidaime Raikage, un Metaru. Après son œuvre forgé, cette dernière fut amenée devant les anciens pour être évalué, laissant place à la prochaine candidate. Cette dernière montra qu’elle était beaucoup plus dans l’utilitaire que dans l’artistique, forgeant un sabre qui semblait être parfait pour être utilisé en combat immédiatement, faisant même une jolie démonstration. Après cela, elle, à son tour, laissa place à un prochain candidat. C’est aussi à ce moment, après la performance martiale, que Yoshirou se rendit compte qu’il ne s’était pas présenté au ninja nommé Koda. Il s’en alla pour prendre la parole et se présenter brièvement quand le Kumojin lui asséna une claque derrière la tête, probablement pour le faire taire, bien que cela fasse tout de même un mal de chien. Genzo jeta un regard de reproche avant de se retourner à nouveau vers la scène ou le ou la troisième candidat(e) allait passer l’épreuve.
L’Épreuve du Glaive se déroulait dans le calme mais une Peste dans l’assemblée se retenait depuis un moment pour ne pas perturber la cérémonie. Comme beaucoup d’autres, elle avait pu remarquer les emblèmes qui ornaient les accoutrements du teikokujin lorsque celui-ci avait, malencontreusement, perdu sa cape. Depuis lors, la Peste n’avait cessé de refréner une envie brûlante d’importuner le soldat de l’Empire du Feu qu’elle avait, discrètement, approché dans le seul but de le nuire avant même l’ouverture de la cérémonie.
Le désir de faire du mal étreignait tant la Peste qu’elle avait bien du mal à rester concentré sur ce qui se passait sur la scène. Tout son être réclamait à ce qu’elle passât à l’action mais sachant les sévères punitions qu’elle pourrait récolter en perturbant la cérémonie clanique, elle se retenait alors tant bien que mal. Mais, une tape – pourtant bien gentillet – sur le crâne du teikokujin venant de son voisin kumojin, finit par libérer la démone. Cette dernière – ayant remarqué la scène – avait interprété l’acte de son compatriote comme une invitation à martyriser discrètement l’infortuné soldat de l’Empire.
Après un sourire bien mesquin, la Peste exécute discrètement des mudra afin de réaliser une aiguille fine, longue et très résistante en plus d’être bien pointue. Trop absorbé par ce qui se passait sur la scène alors que le troisième candidat à l’Épreuve du Glaive – un garçon cette fois – exécutait son plus bel ouvrage métallique, personne ne remarquait l’agissement de la Peste. Enfin, presque personne car, connaissant la personnalité belliqueuse de cette dernière et ayant remarqué qu’elle n’avait pas cessé de fixer le soldat de l’Empire du Feu d’un regard étriqué qui ne présageait rien de bon, tu la surveillais discrètement depuis ta position. Tu savais qu’elle manigançait quelque chose mais tu ne pouvais l’arrêter sans preuve d’une volonté de nuire de sa part. Tu n’avais pas donc le choix que d’attendre qu’elle passât à l’acte.
La Peste ne tarde pas à piquer furtivement mais véritablement le teikokujin dans le dos avec son aiguille bien épointée. Faisant mine de rester concentrer sur ce qui se passait sur la scène, elle attend ensuite la réaction de la victime avant de passer à l’étape suivante de son plan puéril et vipérin. Si celle-ci hurlerait – troublant ainsi la cérémonie clanique – alors elle fera disparaître son arme en la réduisant en état de poussières au cas où on l’accuserait. Et si le teikokujin ne dirait rien alors elle continuera de le piquer, encore et encore, mais juste assez pour lui faire sentir des douleurs semblables à celles des piqûres de moustique, sans le faire saigner …
HRP:
La Peste dans le RP est l'un de mes prédéfinis ICI (la fille du coup xd). Si question, PV ou discord.
Soudain, une douleur parcourut le dos de Genzo, en plein dans le centre de son système nerveux. Yoshirou eut un moment d’incompréhension qui se traduit par un hoquet de surprise suivit d’une légère grimace de douleur, témoignant de son ignorance de l’origine de cette situation. Il s’était fait tapé la tête juste avant par Koda, alors il lui jeta un coup d’œil, mais se rendit compte que ce n’était pas ce dernier qui était à l’origine de la douleur… alors qui? Regardant derrière lui, il ne trouve pas l’origine, ses sens n’étant pas les plus aiguisés de l’Empire du feu ni du Village des Nuages.
Alors il attendit. Ses mentors à l’académie lui avaient toujours dit qu’il était préférable qu’il prenne son temps quand il était dans une situation inconfortable. La situation actuelle étant loin d’être ce qu’il pourrait qualifier de facilement navigable, le moindre faux pas pouvant lui valoir les regardes indignés des Kumojin autour de lui, il préféra garder le silence et faire très attention lorsque la prochaine piqure arriverait. S’il pouvait en trouver la cause sans faire de fracas et sans déranger la cérémonie, cela serait très avantageux pour lui. Après quelques secondes, la piqûre revint, lui causant à nouveau une légère douleur. A ce moment, il fit glisser une fleur, une tulipe, hors de sa poche gauche et une petite pierre de sa poche droite. La tulipe avait une tige particulièrement longue, ayant été récupéré dans le centre scientifique de Kumo, dans la section des plantes sur lesquels des expériences étaient conduites. Elle n’avait rien de spécial.
Il attache la fleur à la pierre avec un morceau de ficelle et remit la combinaison ainsi faite dans sa manche, attendant la prochaine piqûre. Encore une fois, malgré la douleur, il ne réagit pas, profitant du moment de surprise qu’il ressentait à chaque fois pour retrousser la main ne côtoyant pas la fleur dans sa longue manche et la coller sur le côté de son corps, utilisant son autre main pour prendre la fleur en main tandis que l’inconnu continuait de le bombarder de piqûres. C’était sans importance. Être mature ne faisait pas parti des qualités de Genzo, ce qu’il montrait en utilisant ce plan compliqué pour une situation aussi bénigne. Quand il eut fini ses maigres préparations, après avoir fixé le jeune garçon démontrant ses capacités de Jutsu métalliques aux anciens du clan Metaru pour essayer de passer inaperçu, il passa à l’action à la piqûre suivante.
D’un mouvement rapide de la main collé sur côté, il tenta d’attraper la chose qui le piquait le mieux qu’il pouvait, lançant de l’autre main la pierre suivit de la fleur dans la direction dont il avait senti la chose le piquer depuis plusieurs longues minutes douloureuses, jetant un rapide coup d’œil sur son quart de tour sur lui-même qu’il avait effectué. Il ne réussit malheureusement pas à observer qui que ce soit et l’objet l’ayant piqué, une aiguille de métal, se désintégra en poussière. Yoshirou leva un sourcil, encore plus curieux qu’auparavant sur le courant des événements, et se retourna pour observer le spectacle, beaucoup plus méfiant qu’auparavant.
Le caillou qu’avait lancé le teikokujin harcelé par la Peste Metaru heurte la tête d’un jeune garçon qui se tenait non loin de lui. L’enfant de bas âge se met alors à pleurer, sans même chercher à savoir ce qui lui avait tapé. Le couinement strident déchire le silence qui régnait dans la salle alors que tous étaient concentrés sur ce qui se passait sur la scène.
Le quatrième candidat à l’Épreuve du Glaive – qui était de sexe féminin – se retrouve perturbé par le larmoiement bruyant de l’enfant et l’agitation soudaine que cela engendre dans l’Assemblée alors qu’elle terminait de façonner une statue de la Sandaime Raïkage pour son épreuve. Son œuvre montait bien plus haut que celle de la première candidate et dépassait même celle qui était exposée dans la salle. Était-ce parce que la candidate n’avait pas complètement achevé son art, à cause de la perturbation soudaine, ou parce qu’elle avait vu bien trop grand sans faire attention à la solidité de son art mais une fissure se manifeste au niveau du cou de la statue de Metaru Reiko de l’adolescente, laissant entendre un craquement alarmant. De nouveau, le silence règne dans la pièce alors que tous s’étaient tournés vers la dangereuse œuvre. Même l’enfant s’était tu.
Réagissant avec une rapidité qui démontrait que son réflexe ne s’était pas évanoui malgré son âge bien avancé, d’une seule main, la Doyenne exécute à une vitesse folle des mûdras. Du métal en effusion se déverse rapidement de sa canne - qui était faite de son propre acier - et sur le pommeau de laquelle était fermée son autre main. Le liquide froid se dirige vers la statue dont la tête menaçait de tomber d’une seconde à l’autre. La matière devient de plus en plus abondante et grimpe le long de la statue pour finir par la couvrir entièrement avant de se solidifier instantanément.
L’Ancêtre chancelle après tant d’effort inattendu et deux autres anciens, qui se tenaient non loin d’elle sur la scène, se précipitent pour la maintenir. La Doyenne était toujours une forgeronne d’exception parmi les Metaru mais une utilisation massive de chakra aussi soudainement à son âge se révélait être dangereux pour son corps devenu bien frêle.
- Poursuivons la cérémonie ! Lâcha l’Ancêtre tout en se tenant de nouveau fièrement sur ses trois pattes.
Personne ne conteste la décision de la Doyenne. Ce n’était pas la première fois que ce genre d’incident se produisait. Il y avait toujours un risque qu’un candidat échoue dans sa démonstration et met en danger le public. C’est pour cette raison que des shinobi du clan étaient disposés de chaque côté du devant de la scène afin d’intervenir en cas de problème. Seulement, ne désirant pas voir la tête de Reiko tombée une seconde fois, la Doyenne s’était dépêchée d'intervenir, sans accorder aux « gardes » le temps de réagir.
Le dernier candidat ne tarde pas à se positionner à côté de la statue métal géante et renforcée du feu Sandaine Raïkage, laissée au milieu de la scène car elle était bien trop lourde pour être déplacée par la simple force des bras. Le plus jeune des candidats à l’Épreuve du Glaive de l’année exécute son œuvre qui était bien moins ambitieuse mais qui révélait cependant un talent évident. Le jeune Metaru s’était contenté de forger un simple bouclier d’environ cinquante centimètre de diamètre mais aux détails dignes des plus grands orfèvres. Au milieu de celui-ci était gravé avec minutie l’insigne de Kumogakure no satō alors que tout autour étaient présents des ornements gravés harmonieusement dans le métal. Et, à l’intérieur était gravé, en grand, l’emblème du clan Metaru.
Entre temps, le garçon qui avait perturbé l’Assemblée par son hurlement avait été amené à l’extérieur par sa mère qui l’avait interrogé sur la raison qui l’avait poussé à pleurer ainsi. L’enfant avait alors expliqué que quelque chose l’avait tapé sur la tête. Et, après vérification par la maternelle, celui-ci présentait effectivement une bosse sur le crâne. La mère avait alors rapporté l’incident à un shinobi qui avait informé un camarade. Puis, ensemble, ils s’étaient rendus où s’était tenu le petit garçon au moment de l’incident, pour chercher un objet qui aurait pu potentiellement marquer le crâne de l’enfant. Cette affaire était certainement sans gravité mais il était hors de question pour les shinobi chargés de sécuriser l’Épreuve du Glaive de ne pas l’élucider car celui-ci pourrait très bien s’envenimer si rien n’est fait.
Pendant ce temps, la Peste qui était à l’origine de tout, avait regagné discrètement sa place initiale sous ton regard attentif …
HRP:
Si problème/question me MP ^^
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“ Veux-tu goûter à mon venin, Invité ? ”
Dernière édition par Gentoku M. Yamiko le Jeu 19 Déc 2019 - 23:23, édité 1 fois
Le chaos. Un bien grand mot pour ce que l’action d’Abura déclencha. En effet, alors qu’il se concentrait à nouveau sur la cérémonie sous le regard courroucé de son voisin, le Koda ne se rendit compte de rien lorsqu’une peste commença à harceler ce dernier. Il ne remarque rien, encore, lorsque le teikokujin choisit de se défendre par lui-même. Seuls les pleurs de l'enfant le tirèrent de cet état. Il se retourna d'un sursaut, sans voir quoi que ce soit d'autre que le bambin en larmes.
Il entendit alors un craquement sec, et se tourna à nouveau vers l'œuvre, colossale selon lui, à temps pour voir la doyenne finir son travail de réparation. Il la remarqua chancelante, après coup, et se désola de la faiblesse grandissante de la Metaru. Il ne put retenir un soupir, de soulagement autant que de dépit, lorsque les deux anciens soutinrent leur aînée qui ne se laissa apparemment pas démonter pour autant.
— Poursuivons la cérémonie!
Sur cette phrase, un nouvel adolescent approcha. Pendant ce laps de temps, Abura se pencha vers son voisin pour lui murmurer une question.
— Avez-vous vu ce qu'il s'est passé?
Il garda sa position le temps que le teikokujin lui réponde, sans pour autant lâcher l'estrade des yeux.
_________________ Merci à Dosan Kuroshiki pour l'avatar sublime! Ainsi qu'à Aditiya pour les deux belles signa!
Le beau rouquin se dirigea du côté des Metaru de bonne heure, il ne voulait rien manquer. Il y avait un nombre saisissant d’invités, tous rassemblés à l’extérieur du bâtiment dans lequel prendraient place les festivités. Un parfum floral, très léger, flottait dans l’air. Les gens souriaient. L’espoir rassemblait les gens et le clan des forgerons l’avait bien compris. L’adorateur de la lumière trouvait ce geste d’une grande beauté. Néanmoins, il décela sur certains visages de l’anxiété. La présence policière visible et les évènements des derniers mois en étaient la cause. Il espérait qu’aujourd’hui tous se passe bien.
Lorsqu’il pénétra enfin à l’intérieur du lieu de culte, il se figea devant la statue de fer de la Sandaime. S’il ne la connaissait que de réputation, cela ne l’empêcha pas de verser une larme à son souvenir. Elle s’était sacrifiée pour qu’eux puissent survivre. C’était une femme exceptionnelle! Le Teikoku, il avait meurtrit ses chairs, l’avait dépossédé de sa tête, de sa vie, de son village. Que dirait-elle d’eux aujourd’hui?
La cérémonie débuta. Le groupe des anciens souhaitèrent à tous la bienvenue avant d’inviter les disciples du clan à s’asseoir en contrebat de la scène. Chacun d’eux produirait leur plus beau travail métallurgique afin d’impressionner les jurés. Jusqu’à présent, ils avaient eu droit à une statue très bien réalisé et aux détails impressionnants, puis à une sorte d’épée. Il avait apprécié la démonstration de la cadette. Pour une nouvelle fois, les Metaru prouvaient qu’ils avaient leur place en tant que guerriers de Kumo. Cette famille inspirait le respect tant par leur puissance que par leur créativité.
Captivé par autant de talent, son attention se porta sur un jeune garçon qui venait de pousser un cri strident. Celui-ci se frotta la tête d’une main tandis que de l’autre, il montrait la pierre à la femme posée près de lui. Que se passait-il? Qui osait nuire au bon déroulement de l’activité? Fumito fulminait! Était-ce ce putain de Teikoku qui faisait encore des siennes? Il usa de tout son contrôle pour ne pas se lever de son siège et beugler à qui veut l’entendre que ces enfantillages devaient cesser. Ne pouvaient-ils pas profiter du spectacle, d’un bon moment tous ensemble?
C’est alors que la tête de la statue à l’effigie de la Sandaime présentée par la quatrième candidate se craquela mortellement au niveau des soudures. Conséquences de l’agitation provoquée? Il ne pouvait se prononcer. Heureusement, la doyenne de l’assemblé agit en recouvrant la création de la candidate d’une épaisse couche de métal fondu. Ouf! Pouffa-t-il en signe de soulagement. Il cherchait à présent du regard les coupables. Il espérait mettre les yeux sur un suspect, sur quelqu’un un peu trop sérieux dans son rôle.
Chercher ce qui avait bien pu frapper le petit garçon à la tête parmi la foule amassée dans la pièce se révélait être laborieux. Surtout que les shinobi qui s’étaient chargés de la recherche tentaient de rester le plus discrets possibles afin de ne pas déranger la cérémonie qui continuait son cours ; l’incident ayant été jugé anodin pour que celle soit interrompue.
Après un certain temps de prospection du sol, dans et autour du périmètre où s’était tenu la jeune victime, la recherche du projectile est arrêtée. Ce dernier était introuvable. Le coupable avait sans doute ramassé puis caché discrètement l’objet de son méfait. Néanmoins, les shinobi policiers jugent qu’il était inutile de continuer à perturber le public. Il fallait cependant redoubler de vigilance et faire en sorte de tenir le coupable si jamais celui récidivait car, même s’il s’agissait peut-être d’une farce d’un enfant, un tel comportement était intolérable durant une cérémonie aussi importante.
Fort heureusement, l’Épreuve du Glaive se termine et sans encombre à peine une dizaine de minutes plus tard. Les premier et troisième candidats avaient été jugés aptes à représenter le clan des manipulateurs de métal. Ils avaient donc réussi l’épreuve. Quant au second, son œuvre - qui rappelons était une épée – avait été jugée parfaite seulement était d’une simplicité qui n’avait pas réussi à convaincre les anciens sur son aptitude de forgeron. Le dernier candidat, dont la tête de la statue démesurée avait failli tomber sur le public, avait été recalé sans la moindre douceur de la part des ancêtres. Ces derniers avaient souligné l’importance de la qualité dans le travail d’un forgeron. Celle-ci primait sur la taille. Tout en larmoyant, l’adolescent avait compris qu’il avait vu bien trop grand.
La cérémonie est ensuite clôturée par un bref discours de la Doyenne des Metaru puis, dans le calme, la foule quitte la salle avant de se disperser une fois à l’extérieur.
***
Les membres du clan Metaru et leurs plus proches connaissances ainsi que les imminents personnages du Village Caché des Nuages, qui avaient répondus présents à l’Épreuve du Glaive, se retrouvent dans un cadre moins tendu au domaine du clan. Comme le voulait la traduction, après l’épreuve, la célébration se poursuivait avec plus d’intimité autour d’un banquet à l’extérieur et à l’ombre des cerisiers en fleurs. C’était sans doute le moment le plus apprécié des jeunes parmi l’assemblée. Ceux-ci couraient dans tous les sens et s’amusaient avec gaieté. Le sourire était même présent chez les moins jeunes qui semblaient avoir oublié l’état d’occupation actuel de Kumo par le Teikoku. L’instant masquait même la profonde rancœur que certains nourrissaient envers ceux qu’ils appelaient les étrangers, les envahisseurs ou encore les usurpateurs. Des êtres qui se révélaient inexistants au banquet et fort heureusement car leur présence aurait gâché celui-ci. C'était d'ailleurs pour cette raison que même la Régente n'avait pas été conviée au repas. Elle avait été cependant la bienvenue, comme tous les autres hijin, à la cérémonie de l'épreuve mais n'avait pas fait acte de présence. Aucun membre du groupe clanique ne semblait pourtant lui en tenir rigueur. Bien au contraire, la plupart étaient plutôt soulagés par son absence.
A l’écart, adossée contre un cerisier, les bras croisés sous ta poitrine, tu surveillais discrètement ce qui se passait autour de toi. C’est ainsi que des rires soudains attirent ton attention. La cause de tant d’hilarité était un homme à la moustache bien entretenue et plutôt impressionnante et sur laquelle venait de se déposer une fleur de cerisier. La scène amusait les enfants mais aussi des adultes. Même toi n’avais pas pu t’empêcher d’esquisser un léger sourire en coin de lèvres devant le spectacle. Cet homme n’était pas un Metaru mais un proche de certains membres de la famille clanique et il répondait toujours présent à l’Épreuve du Glaive …