Militer contre la montée de la rébellion n’est pas de tout repos. Hanae passe le plus clair de son temps à parcourir les rues et à se faire pratiquement insulter pour tenter d’apaiser les esprits de Kumo qui n’acceptent pas l’occupation. Bien sûr, elle non plus n’est pas d’accord avec ce qu’il s’est produit, quelques mois auparavant, mais doit-on pour autant penser à prendre les armes et à faire couler plus de sang pour une cause floue et incertaine ? Le village a suffisamment souffert des pertes de la précédente bataille, et enterrer la hache de guerre est la solution que veut adopter la rougeoyante, qui ne permettra pas que les siens souffrent plus encore. En effet, même si pour elle, toute vie mérite d’être vécue, elle pense avant tout aux habitants de ce village, et quand bien même elle se refuse à l’idée d’un nouveau bain de sang, elle ne pourra jamais affronter les rebelles, qui sont après tout ses alliés. C’est cette situation qui la tourmente au plus profond de son être, car plus le temps passe et plus elle se dit que le conflit est inévitable.
Accablée par ses idées, la sauvage s’offre finalement un début de soirée pour elle. La rubiconde connaît un endroit très peu fréquenté, tenu par un vieil homme, qui fait office de sources chaudes pour femmes exclusivement. Le cadre est très beau, mais sa position, dans un coin reculé du village, n’attire que peu de personnes. C’est pour cette raison que la Sendai décide d’y aller, pensant pouvoir reposer sa tête et son corps dans une eau très chaude, sans personne pour se poser des questions sur l’état de son corps. En pénétrant dans le hall, qui est très petit, elle salue le gérant, un homme malheureusement aveugle, qui est par conséquence le plus à même de s’occuper de sources pour femmes, ne risquant pas de les gêner dans leur nudité. Ensuite, après avoir payé, elle se rend aux vestiaires. Personne ne semble s’y trouver, ce qui la fait sourire. En quelques instants, elle retire ses vêtements et les range avec délicatesse dans un casier, qu’elle referme, avant de traverser le voile brumeux qui cache le seul bassin – tout de même assez grand – des lieux.
Doucement, la jeune femme vient tremper son pied, puis l’enfoncer jusqu’à atteindre la première marche, et petit à petit, elle finit par se retrouver avec de l’eau jusqu’au bassin. Hanae s’approche alors d’un rebord, près duquel elle s’assied, laissant de l’eau la recouvrir jusqu’au-dessus de sa poitrine. Assise de la sorte, la belle Kazejine vient toucher ses cicatrices. Il y en a beaucoup sur son ventre, juste au-dessus de son nombril, pour les plus hautes, et plus bas encore, pour les moins hautes. Sur l’intérieur de ses cuisses, mais aussi dans son dos, on en retrouve tout un tas. Finalement, seules les parties normalement visibles de son anatomie sont exemptes de ces marques de son passé. On lui a proposé plusieurs fois de les lui retirer, mais à cette époque, elle était bien trop éprouvée pour accepter que l’on retouche son corps, malgré la laideur que celui-ci affiche. Sans les voir, beaucoup la trouveraient magnifique sous tous ses aspects, mais une fois mise à nue, elle repoussera bien sûr tout le monde. Ce n’est pas un mal, pour quelqu’un qui s’est – en toute logique – refusée à une quelconque liaison amoureuse… Après tout, comment pourrait-elle tomber amoureuse d’un homme, après ce qu’ils lui ont fait subir ?
Annexée par le Teikoku, la vie à Kumo a été chamboulé du jour au lendemain et l’avenir risque d’être sombre ou peut-être meilleur. En tout cas, tout dépendait des rebelles, ninja se posant des questions, des civils et d’autres facteurs. En tout cas, Medyûsa trouvait cela très intéressant et amusant comme ce qui s’est passé sur la place publique avec cette rouquine. Il y avait donc déjà un groupe de rébellion en activité et prêt à sortir de l’ombre, le moment venu pour repousser l’ennemi. En y pensant bien, ça pourrait provoquer une guerre civile ou une guerre tout court où il y aura encore des morts de chaque côté. Si Kumo devait perdre durant leur rébellion, ça sera fini pour eux. Ils avaient intérêt de bien réfléchir à des plans pour mener à bien leur opération. De toute façon, ce n’était pas le problème de la jeune kunoichi, elle avait d’autres idées en tête qu’une rébellion. Après s’être entraîné, elle avait bien besoin de se détendre et dans la tranquillité. On va dire que ça lui changera de d’habitude, elle qui aime aller où il y a du monde pour faire le pitre ou chercher la bagarre. Med cherchait une idée, de ce qu’elle pourrait faire pour se détendre. La grande bibliothèque ? Elle passait déjà la plupart de son temps dedans, à la recherche sur les Kuchiyose ou encore, de fait scientifique comme le clonage ou l’histoire du pays. À force, ça ne la détendait plus, mais ça lui bourrait trop souvent le crâne à force de faire des recherches. C’est plus du boulot que du plaisir, depuis quelques jours.
Les sources chaudes ? Medyûsa n’a jamais été tenté par ce genre d’endroit depuis qu’elle est à Kumo. Peut-être qu’elle devrait tenter, ça pourrait être amusant et sympathique. Sur le chemin, elle demandait conseil pour un établissement de sources chaudes uniquement pour femmes. Certains lui exposaient peu de lieu et il y avait souvent du monde là-bas. La blonde voulait un endroit calme et tranquille, sans que personne ne vienne l’embêter pour un rien. Sur le chemin, elle croise une femme, avec un regard assez froid et une façon de parler plutôt direct, la Hebi parvient à trouver un lieu qui semble peu connu des autres et rares sont les moments où il y a du monde. Un endroit reculée du village, un peu louche, mais ce n’est pas très fréquenté. La kunoichi allait pouvoir être en paix et pouvoir avoir une soirée, rien que pour elle. Pénétrant dans l’enceinte de l’établissement, elle y croise un vieil homme. Au vu de son regard plutôt vide, il doit être aveugle et c’était mieux ainsi, au moins, il ne jouera pas les pervers. La jeune serpent paye pour pouvoir utiliser les bains chauds et entre dans les vestiaires. C’était tout de même étrange que ce genre d’établissements réservé uniquement aux femmes et gérer par un homme, même s'il est aveugle. Se déshabillant, nue comme un ver, dévoilant une cicatrice en bas à droit de son ventre et une autre à son épaule droite, marque d’une flèche. La blonde n’avait pas honte de cela, ça lui rappelait son passé et le fait que sa jumelle avait sans doute besoin d’elle.
Prenant une serviette et l’entourant autour de son corps, elle entre dans la pièce de la source chaude. Mine de rien, Medyûsa était plutôt surprise par la superficie de la pièce. En effet, elle l’aurait crue plus petite, mais non, c’était plutôt grand. Il y avait pas mal de vapeur, une fumée brumeuse masquait assez bien sur quelques mètres. Pour une première fois dans une source chaude, la Genin n’était pas déçue et en plus, il semblerait n'avoir personne. Mettant un pied à l’eau, la blonde retire sa serviette, laissant son corps à la vue de la première qui sera là. Laissant sa serviette sur le rebord, elle avance un peu et laisse l’eau atteindre sa poitrine. Soudain, elle aperçoit une silhouette féminine. Med n’était pas tout seule, mais bon, pour une personne, ce n’était pas la fin du monde. Sa curiosité l’envahit et se laisse guider par elle pour découvrir la personne qui était là aussi. S’approchant, la brume disparaît peu à peu pour y découvrir le visage de la femme. Un visage bien familier, Sendai Hanae, une magnifique femme dans toute sa splendeur. « Qui vois-je ? Sendai Hanae, la pacifiste qui recherche la paix dans le monde et en tenue d’Ève, j’en ai de la chance. » Dit-elle avec un air calme. Elle se retrouve en face de la rousse, nue et sans aucune honte. Elle la regarde avant de s’accroupir un peu et la fixe dans les yeux. « On est venue se détendre ? Puis-je restais à tes côtés rouquine ? » Demande-t-elle avant de bien la scruter et de remarquer les cicatrices de la femme. « Hum… Tu n’as pas été gâté, à ce que je vois. » Dit-elle en allant caresser les cicatrices d’Hanae. « Nul besoin d’avoir honte de tes cicatrices, je te trouve plutôt belle avec ou sans. Va falloir que tu me racontes enfin si tu en as envie, bien sûr. » Dit-elle en levant les yeux vers la Sendai.
La solitude n'est que de courte durée. Hanae n'aime pas qu'on la voit ainsi, et elle fait une légère grimace lorsqu'elle entend des pas se rapprocher. Dans un premier temps, la nouvelle venue ne la remarque pas, mais finit par se rendre compte de sa présence. Lorsque sa voix et son visage jaillissent de concert, la Sendai ne reste pas moins gênée de la situation, mais elle est un peu rassurée. Un visage connu est toujours plus agréable lorsqu'il s'agit de se dévoiler. Il s'agit donc de Medyūsa, cette jeune et belle blonde qui ne l'a pas laissée indifférente lors de sa tentative de raisonnement du peuple Kumojin. Ce n'est pas simplement son visage mignon ou sa capacité de transformation qui a plu à la Chuunin, mais il y avait ce petit ton impertinent lorsqu'elle s'exprime qui lui a rappelé... elle, lorsqu'elle était bien plus jeune. La Yasei est bien différente de ce que la Sendai était petite, déjà par le fait qu'elle est loin d'avoir l'air d'une innocente enfant, elle est plutôt une adulte bien informée sur les aléas de la vie. Comment Hanae le devine-t-elle ? Eh bien, son corps a elle aussi est marqué de certaines balafres.Les premiers mots de la Mamba noire sont à moitié provocateurs. La rougeoyante n'apprécie pas que l'on se moque de son idéalisme, d'autant que celui-ci est fondé, et n'est pas basé sur une naïveté enfantine, contrairement à certaines personnes. Cependant, pour les beaux yeux de son interlocutrice, elle évitera de répondre de but en blanc.
L'approche qui suit est assez étrange, mais maintenant qu'elle est là, la sauvage n'a aucune raison de la chasser. Tant qu'elle ne pose pas les mauvaises questions, elle est la bienvenue dans cette intimité toute relative. Le corps de la mutilée n'est pas un secret en lui-même, mais ce qui le recouvre, oui. Et justement, la blonde attaque directement en mentionnant les cicatrices, sans détours. En réalité, elle va beaucoup plus loin en les touchant, notamment les plus visibles, au niveau du ventre de la rouquine, qui frissonne. Ce n'est bien sûr pas de l'excitation, au contraire. Elle n'aime pas cela, mais comme happée par son traumatisme, elle ne bouge pas dans un premier temps. C'est au moment où Medyūsa lui demande de parler de son histoire qu'elle réagit. D'un mouvement très rapide, elle attrape la main du serpent qui la caresse, et son autre main se saisit de la seconde. Elle inverse alors les positions, plaquant la jeune femme contre le rebord du bassin, la surplombant ainsi de tout son être. Ses yeux montrent à la fois peur et colère... Elle a donc foncé les deux pieds dedans.
"Pourquoi devrais-je parler de mon histoire à une inconnue ? Ces cicatrices ne sont pas là pour être expliquées. Elles sont là et c'est tout. J'aimais bien ton impertinence, mais tu dépasses les bornes."
Ses mains relâchent leur étreinte, mais Hanae reste au-dessus de Medyūsa,posant ses paumes contre le rebord, autour de la jeune impertinente. Enfin, son âge est le même que celui de la rouquine, mais elle semble agir de manière plus enfantine, à moins que ça ne soit un jeu pour tester les limites de la beauté flamboyante. Les jeux, elle s'y connaît. Alors pourquoi ne pas tenter d'en faire un ? Parler de sa vie n'est pas facile pour l'ex captive, mais si ce n'est pas elle qui en parle...
"Tu sembles intéressée par mon passé, mais je ne comprends pas pourquoi. Il n'est pas intéressant. Mais tu as pris mon parti, lors de ma prise de parole sur la grand place, alors je vais te laisser une chance. Selon toi, comment j'ai obtenu ces cicatrices ? Tu as le droit à trois erreurs, si ta réponse tend vers la réalité, tu auras le droit à une autre question. Si à trois reprises il n'y a aucun rapport, ce sera fini..."
Elle se met à sourire, avant de se rendre compte que position pourrait être très mal interprétée si quelqu'un pénétrait les lieux. Elle se met à genoux devant l'impertinente, pour ne plus la dominer de sa taille, et attend ses propositions...
Sendai Hanae, une femme plutôt magnifique et ayant fait fureur, il y a peu sur la place de Kumo, voulant mettre fin à ce cycle de haine et de vengeance. Elle voulait empêcher que la rébellion fasse des victimes et provoque une nouvelle guerre tandis qu’elle souhaitait aussi, le départ du Teikoku du pays afin qu’il retourne à Hi no Kuni. La rousse avait défendu son pain face à certaines remarques peu développées et d’autres qui avait tout de même des arguments pour lui tenir tête. Ceci dit, il ne fallait pas croire que tous allaient accepter ses propos et tourner la page avec que ses paroles. Selon Medyûsa, Hanae est un peu naïve, mais elle a un bon fond ayant voulu empêcher un bain de sang. Ceci dit, elle avait échoué et dans les jours à venir, que ce soit pendant ou après l’examen Chûnin, ça allait bouger. Est-ce que son envie de paix et de non-violence avait un rapport avec ses cicatrices ? Un passé douloureux ? Med s’était permis de lui caresser les cicatrices, en lui faisant tout de même un compliment après l’avoir salué. La Hebi avait un passé difficile entre la pauvreté, la famine, la survie et le meurtre, mais tout le monde n’a pas tous un passé joyeux pour autant. À vrai dire, la blonde n’était pas la seule à avoir eu un passé rempli de souffrance et de tristesse. La curiosité de la vipère est sans doute un défaut comme une qualité et là, savoir si Hanae pouvait lui parler de son passé, était une curiosité placée en tant que défaut. En effet, leur position s’échange très rapidement ayant la Sendai au-dessus d’elle, voyant ses mains en arrière, bloquant contre le rebord du bain comme l’est actuellement son corps. Hanae jouait la dominatrice, ce qui avait surpris la Yasei et sentant le corps de la rousse contre le sien, cela la faisait un peu rougir sur le moment.
Medyûsa regarde les yeux de la rouquine, ils étaient remplis de colère et de peur, comme elle le pensait, la Sendai a dû vivre un vrai calvaire par rapport à ses cicatrices. La Hebi ne riposte pas, ne dit rien et reste calme, gardant ses yeux plongés dans ceux de son interlocutrice. Parler de son passé à une inconnue n’était pas envisageable et Med avait dépassé les bornes quoique la Sendai appréciât son impertinence. « Je vois, mais je t’ai laissé le choix d’en parler ou pas, je ne t’y es pas forcé, Hanae. » Répondait-elle à la kunoichi. Après tout, Med lui avait dit qu’elle pouvait lui raconter le passé de ses cicatrices si elle le voulait. Cependant, la rousse n’avait pas dû entendre cela et elle a dû prendre vite la mouche. La blonde sent ses mains être délivrées de celle d’Hanae, mais elle semblait un peu plus proche à présent. Habituellement, ça n’aurait pas gêné la Hebi, mais bizarrement, elle semblait un peu nerveuse en sentant la douce peau de la rousse se rapprocher de la sienne. D’un coup, la désireuse de paix décide de lui donner une chance d’en savoir sur son passé en lui proposant un jeu où elle n’aurait que trois réponses à donner. Si ce qu’elle dit se rapproche de la vérité sur les cicatrices de la rouquine alors elle aura le droit à une autre question. Un jeu intéressant, tout ça parce que Med l’avait soutenu lors de sa prise de parole sur la grande place. Medyûsa soupire et réfléchit avant de s’apercevoir que la Sendai change de position en se mettant à genoux en face d’elle.
« Dommage, j’aimais bien que tu sois au-dessus de moi de cette façon, petite dominatrice. » Dit-elle avec un léger sourire avant de reprendre un air sérieux quelques secondes après. Trois chances pour obtenir une réponse par rapport au passé de la rousse. « Ton passé m’intéresse, non pas uniquement, car j’ai vu tes cicatrices, mais depuis la grande place. En réalité, tu m’intéresses beaucoup et j’avais envie d’apprendre à mieux te connaître. Mais en voyant tes cicatrices, je me suis dit qu’on a tous les deux vécus des choses peu plaisantes dans notre passé. » Dit-elle avant de reprendre la parole. « Vu ton état, je dirais que ça vient d’homme, les Sendai sont un clan de nomade, je dirai que tu as été traqué pour ton pouvoir ? Non, ce n’est pas ça, ça ne correspond pas aux types de cicatrices sur ton magnifique corps. » Dit-elle avant de s’approcher et de caresser le corps de sa rousse en touchant en priorité ses diverses cicatrices. Medyûsa a un air calme et sérieux, ses yeux fixent le corps de la belle. « Torture ? Expériences ?..Quelle cruauté de la part des hommes. Personne ne mérite un tel traitement. » Il n’y avait qu’à deviner le visage de la rousse au moment où la blonde parle des cicatrices. La Mamba Noire se rapproche encore plus et la prend dans ses bras. « Si tu ne veux pas m’en parler, ça ne fera rien. Je peux comprendre que c’est difficile, mais je ne laisserai personne te faire subir à nouveau ce genre d’horreur. » La gardant bien dans ses bras.
Medyûsa la garde dans ses bras, ce n’était pas un jeu de sa part ni de la moquerie et une manière de la séduire. Il était rare quand la blonde prenait quelqu’un dans ses bras, elle n’était pas habitué à câliner quelqu’un ou à l’être. Elle prend au sérieux Hanae et finalement, elle desserre son étreinte de la belle avant de reculer de quelques pas. « Si tu veux, je peux te parler de mes cicatrices. » Demande-t-elle avec un léger sourire pour essayer de la mettre en confiance.
Lorsque Medyūsa rappelle n'avoir rien imposé à Hanae, celle-ci se sent un peu gênée. Sur ce sujet, elle part assez rapidement dans les tours, et les quelques personnes au courant de son passé sont des personnes lui étant intimement liées. Dans l'immédiat, même si elle apprécie déjà la Mamba Noir, elle ne la considère pas encore comme intime. Pour autant, elle reste la seule à avoir vu ses cicatrices depuis son arrivée au village, à l'exception des médecins qui ont dû s'occuper d'elle. Niveau intimité, elle a déjà atteint un stade supérieur à la moyenne. Rougissant légèrement, à cause des mots de la blonde, mais aussi de la position étant subitement plus rapprochée, la rougeoyante ne sait que dire lorsque la Yasei lui fait part de son intérêt pour la position précédente, qui en effet était très... dominatrice. Le surnom la fait aussi rougir, ne s'attendant pas du tout à une telle réaction de sa part. Son but était de l'arrêter dans son entreprise très ... tactile, à l'égard des cicatrices recouvrant son corps. A aucun moment la sauvage n'avait imaginé autre chose, et elle n'avait d'ailleurs pas fait très attention aux formes plutôt plaisantes de la jeune femme. Détournant le regard, elle ne réussit pas à perdre cette rougeur faciale, et attend les tentatives de Med.
Celle-ci commence par expliquer ce qui l'intéresse chez la Sendai, et pour être honnête, ses mots prêtent à confusion, car elle parle de s'intéresser à elle, et pas seulement à son passé. Est-ce une façon de parler d'amitié ? Ses mains reviennent à la charge, mais cette fois, l'esprit de la Kazejine ne sait comment réagir. Son esprit, jusqu'alors très éclairé, devient confus. La touche-t-elle pour le simple contact des cicatrices, ou vise-t-elle autre chose ? La peau de la flamboyante se laisse recouvrir de frissons, et elle ne sait plus où se mettre. Les mots de la blonde sont tantôt des compliments, tantôt des suppositions, mais cette dernière finit par venir la serrer contre elle, achevant de déstabiliser la rouquine. Elle ferme les yeux, leurs deux corps nus collés l'un à l'autre lui paraissant si agréable, et la douce odeur de la chevelure de la métamorphe arrive à ses narines, la plongeant dans un doux rêve. Lorsque l'impertinente lui dit ne pas laisser ce genre de choses lui arriver de nouveau, elle sourit, déposant un baiser sur ses cheveux, presque par réflexe. Elle la croit, même si ses années d'entraînements la protègent déjà de beaucoup de difficultés, par ses propres moyens. Le rythme cardiaque de la Chuunin a quelques peut augmenté, et ses bras viennent compléter cette étreinte.
"Tu as vu juste, ces blessures m'ont été infligées par des hommes. Pas du fait de mes origines, mais plutôt parce que j'étais facile à capturer et à formater, à cette époque. Ils voulaient... me briser, et me reforger comme un parfait pantin pour devenir l'esclave de je ne sais quel type de riche pervers immonde."
Elle a pris tout son courage pour dire tout ça, et son cœur n'a pas cessé d'accélérer à mesure qu'elle parlait, battant à tout rompre, au point que même Medyūsa devrait pouvoir le sentir contre sa poitrine généreuse. L'étreinte se ressert, Hanae ne veut plus la lâcher, comme si ces hommes allaient revenir juste parce qu'elle a parlé d'eux.
"Mais tout cela est fini, c'est derrière moi, même cet homme qui... qui m'a..."
Elle ne finit pas cette phrase, laissant les larmes couler. A-t-elle trouvé une personne qui aurait la force de prendre soin de son cœur déchiré ? Il est difficile de le dire, mais il est vrai que la Sendai avait renoncé à cela, tant sa haine pour les hommes est grande. Jamais elle ne pourra tomber amoureuse d'un homme, c'est une certitude, peu importe le temps qui passe. Faisant cesser ses larmes, la puissante Kunoichi se détache de l'étreinte de la Yasei, pour la contempler. Elle sourit, voulant rester la femme forte qu'elle devrait être à chaque instant, et à son tour, elle vient effleurer une cicatrice de la jeune femme.
"Vas-y, parle-moi des tiennes, de cicatrices, peut-être que nous pourrons faire un concours de celle qui a eu la vie la plus pourrie..."
... mais cela va peut-être changer avec toi ? Manque-t-elle de dire, en ponctuation de sa phrase.
Au début, ce n’était qu’un jeu de devinette, à chercher la réponse de la raison de ses cicatrices en ayant que trois chances. Cependant, Medyûsa s’est vite rappelé qu’on n’obtient pas ce genre de marque sur soi à cause d’un jeu ou par envie. Au contraire, plus elle fixait les marques sur le magnifique corps de la rousse et plus, Med devenait sérieux lorsqu’elle s’adressait à son interlocutrice. La Hebi n’avait pas obtenu les siennes par amusement, mais à cause de la cruauté humaine. Évidemment, elle en avait que deux, mais la Sendai en avait bien plus et vu comment elle réagissait vis-à-vis de ses cicatrices, ça l’avait beaucoup marqué. En temps normal, la Yasei aurait joué avec elle en la taquinant ou en se montrant un peu distant. Mais en voyant tout cela, ça lui rappelait son passé et sa souffrance, démontrant qu’ailleurs aussi, tout n’était pas rose. Hanae avait dû beaucoup souffrir et là, la vipère se montre empathique, un comportement inhabituel de sa part. La rousse avait ce quelque chose que d’autres personnes n’avaient pas et elle avait le sentiment que cette femme était différente des autres. Indifférente à ses charmes, à son caractère et à ses envies de paix dans le monde. Ayant pris dans ses bras, la jeune rousse, Medyûsa lui parle, la complimentant comme tentant de trouver les raisons de la présence de ses cicatrices. L’une contre l’autre, collée de leur corps nu, la Hebi pouvait sentir le cœur de la rousse battre à la chamade. Le sien en faisait autant. Elle se sentait bien ainsi et pour rien au monde, elle voulait la lâcher.
Bras dans les bras, Medyûsa écoutait attentivement Hanae lui expliquer que ces cicatrices aient l’œuvre d’homme l’ayant capturé. Ce n’était pas dû à sa capacité de Sendai, mais bien à cause des hommes. Il voulait la briser, la formater et bien des choses pour devenir le pantin humain d’ignobles nobles voulant jouer avec elle. Rien qu’à ses mots, la blonde la serre un peu plus contre elle. La rousse la serre à nouveau encore plus un peu plus, de peur sans doute et son cœur battait si fort que la blondie pouvait bien le sentir. Pour elle, tout est fini, c’est derrière elle, mais la fin de sa phrase la faisait mentir un peu. Med pouvait sentir et croire que la Sendai n’avait pas mis cela de côté et que si elle devait rencontrer ces personnes ou le même type de personne, ça se passerait mal pour eux. Levant les yeux, Medyûsa pouvait voir les larmes de la rouquine, mais cette dernière veut se montrer forte en gardant le sourire. De sa main droite, Med vient sécher les larmes de la femme, en lui adressant un tendre sourire. « Je comprends mieux pourquoi tu ne veux pas raconter tout ça à n’importe qui, Hanae-chan. Tu es plus forte que je ne l’aurais cru, je t’admire. » Dit-elle avant de la contempler. La rousse lui adresse la parole en venant effleurer l’une de ses cicatrices. Elle voulait connaître les origines de celle de la Hebi. La blonde sourit et lui adresse la main droite afin de la placer à son épaule droite. « Bien, celle-ci, est celle d’une flèche que je me suis prise par un brigand, car je n’étais pas comme lui. Petite, j’étais sauvage et violente malgré l’aide de mes parents et de ma sœur jumelle. J’ai voulu me nourrir, j’avais faim et on mangeait que très peu, du coup, je volais. En guise de punition, j’ai reçu une flèche et sans l’intervention de mon père, j’aurais eu pire. On se faisait chasser, j’étais instable, au point qu’à mes 8 ans, j’avais déjà du sang sur les mains à cause de mon côté sauvage très primitif. » Dit-elle avant de glisser la main d’Hanae vers sa cote gauche.
Après avoir glissé la main gauche de la rousse sur sa cote gauche, elle pouvait sentir la douceur de la peau de la rousse sur la sienne, ça la faisait rougir un peu. « Certaines cicatrices ne sont pas visibles, mais la mémoire n’oublie pas. Ici, un homme plutôt costaud m’a brisé quatre cotes pour le plaisir quand il m’a vu partiellement transformer par manque de contrôle. J’ai énormément souffert, ma mère est intervenue en lui injectant un puissant venin dans les veines. » Elle baisse les yeux et se mord les lèvres avant de déplacer à nouveau la main d’Hanae vers sa cuisse droite. « Des….hommes…m’ont brisé la jambe…car je me défendais…» Elle se met à verser des larmes et à sangloter avant de l’amener vers la cicatrice à son bas du ventre à droite. « Et là…c’est un morceau de bois en flamme qui m’a fait ça…lorsque des mercenaires sont venu tuer ma famille…» Elle se met à pleurer et lâche la main d’Hanae. « S'ils sont mort, c’est de ma faute...J’étais faible et si stupide, j’ai causé tant de souci…si j’aurais su me contrôler, rien de tout ça ne se serait passé. J’ai vu mon père et ma mère mourir devant moi…Je ne sais pas même pas si ma jumelle est encore vivante…Je hais tant les hommes comme je me déteste. » Elle pleure vraiment et reste debout sans rien faire de plus. « Personne ne m’aimera et…je ne mérite pas d’être aimé…» Elle tourne le dos à Hanae, n’aimant pas être vu ainsi et se demandant si elle avait bien fait d’en parler librement. Ceci dit, elle se sentait à l’aise avec la Sendai que c’était sorti tout seul.
Bras dans les bras, les cœurs battant à l’unisson, dans une symphonie assez particulière, inattendue, les deux femmes ont évolué vers une situation plus qu’étrange. Hanae ne sait qu’en penser, son visage devenant aussi rouge que sa chevelure, sa peau montrant une note d’excitation, celle de découvrir des sensations inconnues jusqu’alors. Est-ce… une simple curiosité ? Une grande affection ? Ou est-ce bien plus ? Si elle ne le savait pas après avoir fini son monologue, alors sa réponse semble se dessiner à mesure que Medyūsa parle de ses propres blessures. La rougeur disparaît, dans un premier temps, et la rougeoyante se laisse guider, touchant la peau abîmée mais pourtant si douce de la blonde, et écoutant avec beaucoup de peine les tourments qu’elle a subis. Après avoir pu découvrir une partie de l’histoire de la vie de la Yasei, la Sendai a une envie quasiment incontrôlable d’en savoir plus.
Dans son esprit, un manège féérique se crée, et des questions plus banales, mais qui l’intéressent grandement, se proposent à elle. Quel âge as-tu ? Qu’aimes-tu manger ? Quelle est ta couleur préférée ? Y a-t-il quelqu’un dans ta vie… ? Mais rien ne sort, et cette dernière image rend la flamboyante bien muette. Le problème des contes de fée, c’est qu’ils ne sont pas réels, et si les sentiments de la Kazejine se mélangent, il n’est pas dit que la Mamba soit attirée par elle. Au fond, elle n’a peut-être même pas d’intérêt pour les femmes, et est peut-être en couple, voire mariée. Lorsqu’elle se retourne, la Chuunin se demande si c’est par honte d’avoir raconté sa vie, ou par gêne de regarder la jeune femme qui lui fait face. A-t-elle compris ce qui naît dans le cœur de la rubiconde, et en a-t-elle peur ? Quoi qu’il en soit, poussée par un élan d’on ne sait quoi, la torturée se saisit doucement de l’épaule de cette… amie ? Et l’invite donc à se retourner.
Lorsqu’elle revoit son corps nu, elle manque de tressaillir. Avant de pénétrer ces sources, et de la rencontrer, elle n’avait jamais pensé se retrouver intimidée par une femme nue. Les hommes lui font peur, et leurs corps la repoussent au plus haut point, si bien que la rouquine naïve avait pensé que jamais elle ne pourrait aimer, mais il faut croire que même dans le corps d’un être du même sexe, il peut y avoir de l’attirance. Du reste, leurs passés ayant certaines similitudes, cela n’a fait que pousser la pauvre idéaliste à tenter ce qu’elle va faire. Passant outre sa gêne, elle vient se saisir des lèvres de l’impertinente, dans un baiser court, mais voulant lui transmettre cette envie qu’elle a eu. Se rendant compte de son acte, elle recule d’un pas, manquant de tomber en arrière à cause d’une marche, et tout en se stabilisant, et en rougissant telle une tomate, elle vient placer ses mains sur sa bouche, comme si elle avait dit une bêtise. En réalité, elle en profite aussi pour bénir ce moment, ce baiser volé qui lui a fait un bien fou, qui a éloigné ses démons, même si cela n’a duré qu’une seconde.
« Pardon… Pardon, désolée, je ne sais pas ce qu’il m’a pris… Oublie tout ça, je… »
Puis elle cesse de faire l’enfant, et redevient un peu sérieuse, fixant les prunelles de celle qui lui a fait tourner la tête, pour compléter cette phrase.
« … je crois que je t’aime bien… même beaucoup, beaucoup beaucoup… »
Elle cache son visage, incapable de mettre les mots exacts sur ce qu’elle ressent. De l’attirance ? De … l’amour ? Elle ne sait pas, elle n’a jamais aimé avant. Mais ce qui l’intéresse est de voir la réaction de Medyūsa, voir si celle-ci va plutôt s’offusquer ou partir en courant, ou bien la gifler… Malgré la puissante durement engrangée avec le temps, elle vient de faire un terrible aveu de faiblesse, dans un domaine qu’elle pensait fermé pour elle…
Enlacer en tenue d’Ève, Medyûsa et Hanae partageaient un long moment entre douceur et souffrance du passé. La rousse n’a pas eu un passé simple, il a été rempli de douleur, de violence et de traumatisme. Med avait pris aussi son courage à deux mains après avoir vu le courage de la Sendai. Il n’était pas difficile de parler de son passé, surtout s'il y a eu pas mal d’épisode sombre dont on préfère oublier. Or, le fait que la rouquine ait pu avoir le courage de le rencontrer surtout par rapport à ses cicatrices, il était inspirant pour la Hebi d’en faire autant. Ce n’était pas évident, elle faisait glisser la main de la femme sur son corps, l’emmenant d’une cicatrice à une autre. Parler devenait de plus en plus difficile, même pour l’impertinente Yasei. Il était rare de la voir fragiliser, pleurer, briser, mais se rappeler de ses moments lointains lui faisait mal. Rares sont ceux ayant pu entendre cela de sa bouche, il n'y avait eu que son ancien maître qui est décédé ainsi que ses parents adoptifs et sa cadette qui avait surpris la conversation. Et à présent, Hana est la nouvelle personne entendre dans son cercle qui connaît son passé et le fait qu’elle peut se détester d’avoir le sentiment que toute sa famille est morte à cause de sa bêtise. Elle se sentait honteuse de s’être montré si faible et de se rappeler que tout était de sa faute. Personne ne pourrait l’aimer, en tout cas, c’était le sentiment qu’elle avait depuis toujours. Comment peut-on aimer un monstre comme elle ? Et elle comment peut-elle aimer les humains qu’elle déteste tant ? Et pourtant, elle a su s’attacher à certains d’eux et surtout d’une personne en particulier.
Soudain, elle sent une main sur son épaule afin de l’invité à se retourner dans sa direction. Chose que Medyûsa fait avec une légère timidité et n’ose pas la fixer dans les yeux. Apercevant le corps nu de son amie, elle se met à rougir légèrement et son cœur bat la chamade. Elle se sentait étrange, en réalité, elle pense à Hanae depuis le jour de sa rencontre sur la grande place. Son discours, sa façon de défendre son opinion, son regard, ses cheveux, sa bouche et son caractère, ça a été le coup de foudre. Mais, Med ne savait pas si c’était réciproque, du coup, elle jouait à la taquiner et être comme d’habitude. Or, elle n’aurait jamais pensé tomber amoureuse d’une humaine, mais est-ce vraiment de l’amour ? Ou juste de l’affection ? Si rien ne se passe, elle ne le saura jamais. En tout cas, la beauté physique et psychologique de la Sendai ne la laissait pas indifférente. D’un coup, Hanae lui vole un baiser, un simple contact et pourtant, cela avait pu résultat de surprendre la blonde. La Hebi est sur le cul et ne dit rien, tout part en vrille dans son esprit. Le baiser était court, mais assez pour que cela clarifie bien des choses. Son cœur bat fort, elle transpire, elle touche ses lèvres avec ses doigts fins et elle fixe Hanae dans les yeux. Une attirance si forte naît, comprenant que la Sendai est attirée par les femmes et que ce que Med pour elle, c’est vrai. Ce n’est pas que de l’affection, mais aussi de l’amour. La blonde l’écoute, mais de moitié, perdue dans ce qu’elle doit faire. Elle ne retient que peu de mots vers la fin et c’est le "je t’aime bien…beaucoup" puis là, d’un pas, elle chope Hanae par les hanches, la blottit contre elle et vient l’embrasser sans dire un mot. La Yasei fait durer le baiser, laissant ses mains se glisser dans le dos de la magnifique rousse. Les lèvres d’Hana sont si douce et appétissante, elle apprécie ce contact que ce soit avec les lèvres et leur corps l’un contre l’autre.
Il fallait bien tôt ou tard séparer ses lèvres de celle de la rousse afin de lui avouer ce qu’elle ressent. On pourrait appeler ça de la faiblesse, mais Medyûsa appelle cela de l’amour. Elle rompt le contact et la regarde dans les yeux, toujours en la tenant contre elle. « Depuis le jour de la grande place, tu hantes mes pensées, tu m’as intriguée et intéressée dès que j’ai posé mes yeux sur toi. Je crois que je t’ai aimé à ce moment-là. Est-ce ça le coup de foudre que tant de filles parlent ? Si c’est le cas alors…je suis si chanceuse que cela ait tombé sur toi. » Dit-elle avant de déposer un baiser sur la nuque de la Sendai. « Je t’aime beaucoup, beaucoup, je t’aime 3x1000, Hanae. C’est la première fois que je ressens pour quelqu’un, c’est si agréable même si on se connaît que peu, je m’en contrefiche, l’amour est si imprévisible. » Finit-elle par ricaner légèrement et levant le regard vers la rousse. En effet, elle connaît peu de choses sur la rousse et pourtant, elle l’aime vraiment. Dans la vie, il suffit d’une interaction, d’une observation, d’écouter ou d’un croisement de regard pour que le coup de foudre se réalise et pourtant, Med n’y croyait ni même croire qu’elle serait amoureuse de quelqu’un. « Je te veux rien que pour moi, comme je serai uniquement à toi. J’ai si chaud, je me sens si bien et bizarrement, ma peine de mon passé semble disparaître. Hanae, encore…tes lèvres…j’aime tellement t’embrasser. » La blonde se met à l’embrasser à nouveau. « Je t’aime. »
Le cœur frappe, encore et encore, comme s’il essayait d’ouvrir la poitrine de la rougeoyante et de s’en échapper, mais il restera bien en place. Découvrir son amour, c’est toujours un moment difficile, et pour quelqu’un qui a vécu les mêmes choses que Hanae, ça l’est d’autant plus. Sa honte est totale, car si elle s’est trompée, alors elle a avoué sa différence, le fait qu’elle sorte des clous, qu’elle ne soit pas une femme « naturelle », qui va aimer un homme et fonder une famille de façon tout à fait normale. Non, elle hait la plupart des hommes et ne pourrait pas concevoir une relation avec l’un d’eux, encore moins… fonder une famille, ce qu’elle a vécu la faisant souffrir rien que d’y penser. Aimer les femmes, ce n’était pas prévu, mais on ne prévoit pas les sentiments de toute évidence. Cachée derrière ses mains, elle est surprise de sentir la blonde se rapprocher. Elle les ôte, pour accepter la sentence, quelle qu’elle soit, et elle vient.
Une sentence des plus douces, même si un peu violente quand on y pense. Il s’agit-là d’une jeune femme inexpérimentée qui vient de déposer un simple baiser sur les lèvres de celle pour qui elle a découvert ces sentiments incompréhensibles, et déjà elle sent son bassin se coller à celui de Medyûsa et un baiser plus long que celui timide de la Sendai ne l’était. Des frissons parcourent son corps, ceci n’est pas un jeu, la Yasei ne ment pas, le contact des deux corps humides à cause de l’eau des sources est vrai, il est aussi brûlant, même si aucune des deux ne pense à plus que ce moment plein de tendresse, de partage d’un amour naissant simple et inéluctable, au fond. Puis le contact se rompt, la flamboyante est rouge comme jamais, ne comprenant pas ce qui lui arrive, alors qu’elle l’a elle-même enclenché. Elle est à la fois heureuse et terriblement mal à l’aise. Ses yeux descendant pour regarder leurs corps collés, mais cette situation la gêne beaucoup, même si elle semble ne pas douter de ses sentiments, la nudité de l’être aimée représente quelque chose d’attractif, tout en étant trop osé pour elle. Les mots de la blonde s’enchaînent et Hanae ne les entend qu’à moitié, voulant se rhabiller, pour revenir à une situation plus mignonne, moins osée. Il va sans dire qu’elle n’est pas prête à envisager de découvrir plus le corps de la jeune femme pour l’instant, qu’il lui faudra du temps pour en venir à ce genre de choses, et que son esprit finalement très pur a du mal à se tenir en place dans cette position. Le baiser dans la nuque lui procure un long frisson, la Sendai se laisse de nouveau embrasser, appréciant ce moment, mais finit par se détacher.
« Moi aussi, je t’aime… Et pour ça, j’ai du mal à rester collée à toi… nue. Je… n’arrête pas de penser à plein de choses, et je ne devrais pas, c’est trop… tôt, je ne suis pas prête… »
Elle sort du bain et attrape sa serviette, qu’elle enroule autour de son corps, avant de tendre celle de Medyûsa à sa propriétaire.
« Peux-tu cacher ce corps qui me fait chavirer, pour que je puisse te prendre dans mes bras sans gêne, s’il te plaît ? »
Rouge comme une tomate, la Chuunin doit passer pour une enfant, mais le simple fait d’entendre son cœur battre à l’unisson avec celui de la blonde change beaucoup de choses. Aucun corps de femme ne l’avait dérangée, mais cette fois c’est différent, et elle pourrait bien tomber dans les pommes à cause de son esprit chamboulé, qui la rend presque folle. Trop tôt, c’est le bon mot, pourtant l’attirance est là, mais l’innocence aussi, ce qui fait un mélange assez spécial chez elle.
Un sentiment qui était encore hier inconnu à la jeune blonde, elle n’a jamais ressenti cela pour qui ce soit. Attirée et docile, voire contrôler par ses propres envies en étant impuissante, incapable de se stopper elle-même. L’amour est un sentiment imprévisible qu’on ne peut pas contrôler ni décider du moment où il doit apparaître. Le jour de la grande place où Hanae a fait son discours, il était vrai que Med a ressenti un grand intérêt pour la rousse. Un coup de foudre ? C’est ça et pourtant, Medyûsa est loin de la jeune femme qui y croyait et qu’il était possible pour elle d’aimer et être aimé par quelqu’un. Nozomi, sa sœur adoptive, la bassinait souvent avec des histoires d’amour surtout avec des romans. Nozo cherchait à ce que son aînée puisse comprendre ce sentiment et obtenir une relation, mais c’était un peu désespérer concernant Med. Cependant, il semblerait que le moment pour Med d’avoir son moment de romance comme dans les livres est sur le point d’arrivée. En vérité, la blonde n’y a jamais cru et même après la grande place, elle a juste eu des doutes. Or, le fait d’être blotti contre elle, leurs corps nus l’une contre l’autre, étaient la preuve que ce n’était pas que des doutes, c’était vrai. La Yasei n’aurait jamais été proche de quelqu’un de la sorte, même dans un jeu de séduction comme avec Shinji où elle était limitée à très peu comme toucher ses jambes avec son pied. Là, ça dépassait le jeu, c’était la réalité et difficile de se retenir à échanger des baisers avec la rouquine. Son cœur battait à la chamade, elle avait chaud, peut-être à cause des sources chaudes, mais la vipère savait que si elles auraient été ailleurs, elle aurait eu aussi chaud que maintenant. L’amour peut faire, faire à n’importe qui des choses incroyables, même stupide par moments.
Contre Hanae, leur bassin collé ensemble, Medyûsa pouvait sentir sa poitrine contre celle de la Sendai. C’était si agréable et la peau de sa partenaire était si douce et trempée à cause de l’eau du bassin, c’était vraiment un fantasme incroyable qui venait de se produire. Déclarant à la femme ses sentiments, elle se lâchait, elle disait tout haut ce qu’elle pensait, c’était la première fois que Med agissait ainsi. En effet, à croire qu’elle n’arrivait plus à se contrôler, à être elle-même. Sur le moment, elle ne pensait pas à ce que ce rapprochement soit un peu gênant, voire un peu étouffant pour une première déclaration d’amour. Déposant même des baisers sur la nuque de la Chûnin, à vrai dire, la Mamba Noire appréciait ce moment et elle ne voulait pas que ça s’arrête. Il était même inutile d’aller plus loin, juste être dans ses bras, son corps contre le sien et puis c’était tout. Cependant, Hanae marque le moment de séparer leur corps, de l’une et de l’autre. La rouquine dit qu’elle l’aime aussi, mais qu’elle ne se sentait pas prête, cela la gênait beaucoup à cause de pensée charnelle entre elles. La blonde rougit et reprend un peu ses esprits, elle n’était pas prête non plus pour aller plus loin. De plus, elle est vierge et ce genre de rapport était un peu inconnu, il lui fallait un peu de temps pour cela. Elle pose son regard sur Hanae, en étant un peu gêné. « Désolée…je…je me suis un peu trop emporté… Je ne voulais pas te gêner à ce point et…pour tout te dire, je ne…suis pas prête…non plus. Je suis vierge et…j’aimerai qu’on prenne un peu de notre temps… » Dit-elle timidement. La chûnin sort du bain afin de remettre sa serviette autour d’elle afin de cacher son corps, son magnifique corps. La rousse propose également que la blonde en fasse de même, car le corps de la Yasei la faisait chavirer et elle aimerait la serrer contre elle, sans gêne.
Medyûsa prend sa serviette et l’enroule autour de son corps, laissant tout de même un bon décolleté en vue. Là-dessus, la Mamba n’y pouvait rien, les serviettes n’étaient pas assez grandes et sa poitrine était tout de même généreuse, ce qui la gênait par moments surtout lorsqu’elle porte des yukatas. Rougissant un peu, elle rejoint Hanae, mais garde un peu ses distances, se sentant un peu responsable de la situation. « Euh… Désolée de mettre montrer étouffante ainsi. C'est…c'est la première fois que je ressens un sentiment si fort pour quelqu’un et…être amoureuse, c’est tout nouveau. » Malgré leur attirance et leur mot doux, il fallait mettre les choses aux clairs pour être sûr de bien se comprendre et si la chose est officielle entre elles. Se tenant face à Hanae, la blonde se penche en avant, en signe de respect pour la Sendai. « Hanae-chan ! Je t’aime ! J’ai eu le coup de foudre pour toi dès la première fois que j’ai posé mon regard sur toi. Tu es une fille courageuse, brillante et magnifique. Mon cœur bat souvent la chamade dès que je suis proche de toi, je…tu me fais sentir des choses que je n’ai jamais ressenties auparavant et…je ne veux que toi dans ma vie…je suis follement amoureuse de toi ! Hanae, voudrais-tu être ma petite amie ?! » Demande-t-elle avec sincérité et courage. Ainsi, avec ce genre de demande, elle pourra mettre officiellement un nom à leurs relations. En tout cas, elle l’aime, le coup de foudre existe bel et bien, mais peu importe la réponse, son amour envers la rouquine est réel et puissant. Pour le moment, elle ne change pas de position, restant ainsi jusqu’à ce qu’elle obtienne une réponse.
La gêne est grande, non pas parce que la vue de Medyûsa la dérange, mais bien au contraire parce que l’idée d’avoir des pensées impures la met mal à l’aise. Elle n’est pas prête à ce genre de rapports, et ne sait pas quand ni si elle sera prête un jour. En effet, Hanae a beau avoir l’air forte, courageuse et déterminée, elle n’a encore jamais eu l’occasion de se plonger dans la plus grande intimité de quelqu’un. Dans l’autre sens, on peut dire qu’on l’a fait sans lui demander son avis, lui laissant un traumatisme qui n’aide pas à être plus courageuse. Un jour viendra sûrement où elle laissera des pensées malsaines la surplomber, mais pour l’instant, la jeune femme ne se considère pas assez mûre ni assez détendue. Connaître l’autre doit y aider, aussi, plus elle en saura sur la Yasei, plus elle voudra en connaître plus, et à un moment donné, cela deviendra sans doute inévitable. Dans l’immédiat, elle reste rouge comme une pivoine et détourne le regard, jetant de petits coups d’œil rapides sur le corps parfait de la blonde, qui représente comme un appel pour elle qui se refuse à cela en cette nuit profonde.
Les mots de sa dulcinée la sortent de son état de gêne intense. Un mot en particulier l’atteint, et la blesse, même si ce n’est pas de la faute de la belle Mamba. Vierge, eh bien, c’est une bonne chose pour elle, mais ce n’est pas un mot qui fasse forcément plaisir à entendre pour la rougeoyante. Elle ne l’est plus, de son côté, parce qu’elle n’a pas eu le choix, parce que ce gros porc a voulu lui voler un bien que personne ne devrait jamais voler à autrui. Un bien que l’on peut offrir, à une personne que l’on aime, et qui nous aime en retour, mais qui ne devrait pas être arraché comme cela. Une larme coule, de nouveau, mais elle n’ignore pas les mots qui suivent. Ses yeux se posent sur le corps recouvert d’un voile blanc de la belle Kumojine, la gêne est toujours un peu présente car les formes sublimes de la belle blonde sont toujours visibles, mais c’est tout de même mieux. Puis les mots s’enchaînent, bouleversant totalement la flamboyante, qui est perdue entre la beauté des mots de celle qu’elle semble aimer, et la difficulté de repenser à son passé. Elle fait un pas, puis un autre, et sans bouger ses bras, vient poser son front contre celui de Medyûsa.
« Moi aussi, je pense que je t’aime. Mais comme toi, je ne sais pas vraiment ce que c’est, je me sens bizarre depuis quelques minutes, tu m’attires, je te trouve magnifique, tu es aussi très courageuse, et sans doute très forte… Mais que tu le sois ou pas m’importe peu, je t’aiderai à l’être même si ce n’est pas le cas. »
Il n’y a pas d’hésitations dans sa voix, mais elle ne parle pas très fort. La tourmente est un sentiment horrible, et ne pas pouvoir profiter d’un instant plaisant à cause des fantômes de son passé est vraiment insupportable.
« Je… J’aimerais te rendre tes mots, te dire que je voudrais t’offrir… ce que tu veux m’offrir, malheureusement, on me l’a volée. Je l’ai perdue, bien trop tôt. »
Les larmes coulent, elle a honte, mais elle ne peut pas le cacher, une relation qui commence sur des mensonges n’a peut-être pas d’avenir, qui sait ?
« Je veux être ta … petite copine, bien sûr, mais peux-tu tout accepter, même ce terrible secret que je viens d’avouer ? »
Medyûsa avait compris que la situation était devenue gênante pour les deux, à cause de leur attirance de l’une envers l'autre qui était liée à leur sentiment. Pour la première fois de sa vie, Med est tombé amoureuse d’une fille ou de quelqu’un n’ayant jamais connu d’autres amours avant maintenant. Tout ce que la Yasei sait, c’est qu’elle aime beaucoup Hanae et qu’elle ne veut pas l’étouffer ni même brûler les étapes surtout que la rousse n’était pas prête ni la blonde. Finalement, la Sendai avait bien fait de se séparer d’elle pour pouvoir se couvrir pour ne plus être tenté par son corps. La Mamba avait également mis une serviette à la demande de la femme, son corps rendait ses pensées impures et ça risquait d’aller à l’encontre de ses propres envies. La vipère n’a jamais eu de plaisir charnel avec qui ce soit et elle avait peur de gâcher leur moment par son manque d’expérience. Et elle avait aussi peur de perdre Hanae, si elle devait prendre des initiatives beaucoup trop tôt. Il fallait y aller doucement et prendre leur temps pour mieux se connaître, se rapprocher l’une de l'autre ainsi que de voir si leur amour est vraiment authentique pour franchir la barrière. Faire l’amour, ce n’est pas quelque chose qu’on fait sur un coup de tête avec l’être aimé. Il fait avoir confiance l’un envers l’autre, faut que ce soit passionner et bien d’autres choses pour que le rapport puisse être magique et fantastique. Baissant sa tête, comme la moitié de son corps, Medyûsa se confie à Hanae, parlant de ses sentiments et de ce qu’elle ressent pour la rouquine en lui demandant d’être sa petite amie.
Se confesser après tout ceci, c’était un peu de la folie et difficile de voir le visage d’Hanae. Est-ce que sa demande allait la faire fuir ? La rendre en colère ? Ou allait-elle accepter sa demande ? Difficile de prévoir quoi ce soit et ça allait être la surprise. Et pourtant, la blonde n’est pas trop fan des surprises. Soudain, elle sent que la rousse se rapproche et d’un coup, elle sentit sa tête contre la sienne. Cette sensation était étrangement agréable et la parole de la Sendai résonnait dans son esprit. Hanae l’aime aussi, mais comme Med, c’est aussi la première fois qu’elle devait ressentir cela. Les compliments que disait la rousse étaient agréable et ça lui faisait chaud au cœur et elle l’aiderait à l’être si ce n’était pas le cas comme le courage et être forte. La seconde fois où elle parle, offrir ce que la Yasei offrir, mais elle ne le pouvait pas, car on le lui avait pris, voire pire, voler. Medyûsa savait de quoi elle parlait, de sa virginité. Apparemment, elle a été violé par le passé et levant les yeux, la blonde pouvait voir les larmes de sa partenaire et cela la touche vraiment. Les mains de la blonde viennent caresser avec délicatesse les joues de la Chûnin pour lui faire sécher ses larmes. La vipère l’écoute attentivement et apparemment, Hana veut être sa petite amie, mais est-ce que la blonde peut tout accepter surtout ce terrible secret qu’elle vient d’avouer. Soudain, Medyûsa la prend dans ses bras, la serrant contre elle et sa main droite part caresser ses cheveux, cherchant à la rassurer ou à la calmer. « On a tous des secrets terribles, mais ce secret que tu viens de me dire, me fait beaucoup de peine, car on t’a pris ce qui t’a le plus important dans la vie. Je peux vivre avec ce secret. Quoi ? Tu n’es plus vierge à cause d’un connard qui te l’a pris alors je devrais te jeter ? J’ai tué une dizaine de personnes pour survivre et je me sens responsable de la mort de ma famille, mais pourtant, tu as dit que tu m’aimes et que tu veux être ma petite amie…alors le passé va chier et vivons dans le présent, voire l’avenir… Je t’aime comme tu es. Tu ne peux pas m’offrir ta virginité ? Je t’offrirai le mien ainsi que mon amour et en échange…offre-moi ton amour, c’est tout ce qui m’intéresse. Je t’aime et je ne veux que toi dans ma vie. Tu es mon amour et je ferai tout pour t’aider à être forte ou à aller de l’avant. » Finit-elle en la regardant dans les yeux, les larmes coulant et vient l’embrasser tendrement.
Après ce baiser, Medyûsa l’enlace autour du cou et pose le visage de la rousse contre sa poitrine. Ce terrible secret ne mettra jamais son amour en doute et ne pas mentir à l’une et à l’autres, c’était bien pour commencer un couple durable et solide. « Tu as tant souffert et encore aujourd’hui, tu souffres, Hanae-chan. Cependant, tu n’es plus seule, je suis là et je ferai tout pour te rendre heureuse en te donnant tout mon amour. On traverse des épreuves difficiles dans notre existence, mais il ne faut pas baisser les bras sinon on laisse nos cauchemars gagnés du terrain et détruire notre vie. Je souffre également, mais te savoir à mes côtés, ça va me rendre plus forte, car je t’aime tellement. » Dit-elle avec un léger sourire. « Tu m’as fait comprendre que…j’ai le droit d’aimer et être aimé… » Finit-elle en pleurant et la serrant bien contre elle. « Merci alors…souhaites-tu devenir ma petite amie ? Car moi, je veux être ta petite amie, ta moitié et ça, jusqu’à ce qu’on devienne vieille. Combattons nos fantômes du passé, main dans la main, Hanae-chan. » Finit-elle en posant son front délicatement sur le haut de son crâne et sentant son parfum, la blonde ne voulait plus que le temps continue, mais qu’il s’arrête, au moins quelques secondes. « Je serais toujours là pour toi. » avant de chanter quelque chose que seule Hanae peut entendre. « Moi, je t'offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas. Je creuserai la terre jusqu'après ma mort pour couvrir ton corps d'or et de lumière. Je ferai un domaine où l'amour sera roi, où l'amour sera loi. Où tu seras reine…»
Medyûsa est une super petite amie, et Hanae s’en est rendue compte avant même que ce mot ne soit prononcé, ou que leurs lèvres ne se rencontrent. Pourtant, plus les minutes avancent dans ces sources chaudes, plus la vipère semble géniale. L’amour naissant lui fait peut-être idéaliser la Yasei, la rendant plus parfaite à chaque seconde. Physiquement, il est évident que son visage ferait fondre le plus solide des cœurs, ses traits possèdent une douceur incomparable, même si on peut déceler une tendance à arborer un visage plus sadique par moments. Sa peau est très douce, pour une métamorphe capable de se changer en serpent, et son corps, dans son ensemble, a dû faire rêver plus d’un homme, et même plus d’une femme. Les courbures aux bons endroits peuvent facilement faire chavirer certains esprits, et si Hanae a préféré cacher ce trésor, ce n’est pas simplement parce que son amour en construction lui laissait penser que sa tenue d’Eve était un appel, mais aussi parce que l’effet produit par ce corps n’était pas anodin. Désormais, les deux ont caché leurs corps respectifs, et sont au plus proche l’une de l’autre.
La réaction de la Genin aux aveux de son amante est on ne peut plus crue. Les mots employés sont pour certains assez vulgaires, preuve de son attachement à la rougeoyante, qui lui fait un grand bien et extrêmement plaisir, mais aussi de sa rage quant à l’acte subi par cette dernière. Toute femme au monde est concernée par ce genre de… chose, innommable, et est forcément outrée et choquée de savoir que cela a pu arriver à une autre. Pour le cas de la belle blonde, ce n’est pas juste « une autre » à qui cela est arrivé, ce qui justifie amplement son emportement, qui fait sourire la flamboyante malgré son état présent. Les larmes reviennent, cependant, quand la phrase de Medyûsa s’achève. Elle ne sait que penser ou que faire, ces mots lui donnent tant de joie. Jusqu’à ce jour, et depuis le drame, elle n’avait jamais réussi à trouver un rayon de lumière au milieu de ses souvenirs, dès lors qu’elle les raconte à quelqu’un. Mais pour une fois, quelque chose a semblé encore plus fort que sa peine, un sentiment le surpassant de très loin.
Se laissant enlacer, après ce baiser fort plaisant et le toucher des doigts de la blonde sur ses joues pour en essuyer les larmes, Hanae commence peu à peu à croire à cette chance, à ce bonheur. Elle se dit qu’il lui est autorisé, permis… Dans cette étreinte, la rouquine se sent en sécurité, au comble du bonheur, et écoute les propos de son amour sans en prononcer un en retour pour l’instant. Lorsque la belle lui chante quelques paroles, les larmes reviennent, comme si elle était une machine à pleurer, et que la Yasei remettait une pièce à chaque fois qu’elle s’arrête. Une si douce mélodie, si belle, qui la fait encore pleurer dans son état émotionnel vraiment très instable.
« Je t’aime… »
Dit-elle, dans un souffle, sans vraiment réfléchir, laissant son cœur parler, et rien d’autre.
« Je t’aiderais à affronter tes fantômes, moi aussi. Je vaincrai le monde entier pour toi, rien ne me fait peur quand tu te tiens à mes côtés… »
Sans parler plus fort, dans le secret total, elle continue. Ses mots ne sont pas aussi beaux que ceux de sa dulcinée, pourtant, ses sentiments pour elle sont immenses.
« Bien sûr que je veux être ta petite amie, tu es la seule qui fasse autant battre mon cœur, et avec toi, je peux tout affronter, sans exceptions. »
Elle pose sa tête sur l’épaule nue de la vipère, sentant une fatigue qu’elle n’avait pas jusqu’ici.
« Je me sens un peu fatiguée… Mais je ne veux pas me séparer de toi… »
Une demande cachée, sans doute, pour que la belle blonde l’invite à rester avec elle. La rouquine ne lui proposera pas de venir chez elle, car ce n’est pas vraiment chez elle. Elle aurait trop honte que leur « premier rendez-vous » finisse dans un appartement aussi pitoyable.1
Hanae lui avait révélé un horrible secret qu’elle semblait très bien cacher depuis toujours et que cela lui faisait tant souffrir. Il était impossible pour Medyûsa de se tenir bien ou être calme face à cela. Elle avait exprimé sa colère face à celui qui lui a fait subir cela et aussi, à son envie de la protéger de tous. La blonde n’était pas tendre dans ses mots ni même trop vulgaires non plus, elle tentait d’être entre les deux. Ceci dit, ce n’était pas facile, car la femme qu’elle aime beaucoup, est triste et souffre beaucoup de son passé. Du coup, la Yasei devait lui faire comprendre qu’il fallait se battre contre ses fantômes du passé et qu’il ne fallait pas baisser les bras à cause d’eux. Si ses propos étaient assez durs et à la fois rassurants, ses gestes étaient remplis douceur pour la Sendai. La Hebi ne lui faisait pas de mal, elle se montrait tendre et douce en ne voulant pas abîmer son corps. Il fallait faire en sorte que la rouquine se sente rassurée et aimée, ce qui n’était pas difficile de par l’amour que lui portait Med à son égard. La Black Mamba tient beaucoup à la Chûnin et faisait tout pour l’aider à lui faire comprendre que peu importe ses secrets, elle l’aimera toujours et souhaite toujours devenir sa petite amie. La blonde avait même dit qu’elle avait du sang dans les mains et que la rousse l’avait accepté pour ce qu’elle est en lui disant qu’elle l’aimait. Ne plus être vierge à cause d’un viol, c’est horrible et la Yasei pouvait comprendre que cela pouvait affecter Hanae. Mais ça lui importait peu si elle ne pouvait plus le lui donner, tout ce que voulait Medyûsa, c’était son amour et le reste lui allait.
Medyûsa se dévoilait à Hanae, son côté tendresse et amoureuse, voulant l’aider à aller mieux et à se sentir bien dans sa peau. La blonde n’était pas habituée à chanter ou chantonner devant quelqu’un, le faisait juste quand elle est seule dans sa chambre. Or là, la Yasei avait juste adressé quelques paroles d’amour en chantant pour sa rousse d’amour. Cela semblait lui faire plaisir, au point de pleurer, la blonde lui sèche ses larmes et d’un coup, elle entend un je t’aime sortir de sa bouche. La Sendai parle doucement et pas trop fort, mais juste assez pour que Med l’entende bien. Ses mots touchaient la blonde, se sentant heureuse et apaisée. « Je t’aime aussi… » Dit-elle avant de l’écouter parler à nouveau. La Sendai allait l’aider à affronter ses démons du passé, à vaincre le monde entier pour elle, car plus rien ne semblait lui faire peur tant que la Mamba était à ses côtés. Ses paroles faisaient vraiment chaud à son cœur et un sourire s’affiche sur le visage de Med. Elle veut être sa petite amie, c’est donc officielle, Hanae est la première petite amie de la Yasei et elle n’allait plus la lâcher d’aussitôt. Ses mots sont beaux, ils viennent du cœur et ça pouvait s’entendre. « Ce que tu me dis, c’est magnifique, Hanae-chan. Tu es ma petite amie et je te protègerai aussi comme tu me protégeras. Tu es tout pour moi, je te serais fidèle et loyale. » Finit-elle en la gardant bien dans ses bras, sentant la tête de la rousse contre son épaule droite nue. La rousse se sent fatiguée, mais ne veut pas se séparer de la blonde. Une invitation surprise ? Elle avait un lit à deux places, ça sera suffisant pour dormir ensemble. « Si tu es fatiguée et que tu veux rester avec moi alors…allons dormir chez moi, je ne veux pas me séparer de toi, mon amour. Viens, allons-nous changer d’accord ? » Dit-elle en emmenant sa dulcinée dans les vestiaires afin de l’aider à se sécher et à s’habiller avant d’en faire autant à son tour.
Quelques minutes plus tard, après avoir marché main dans la main dans un Kumo caché par l’obscurité. Medyûsa arrive dans la maison familiale avec sa petite amie, sa mère adoptive était partie faire du commerce dans un petit village dans Kaminari, sa petite sœur était en mission à l’extérieur de Kumo et son père adoptif était encore au boulot, il travaillait souvent tard. Med avait la maison pour elle toute seule avec Hanae. Ceci dit, le couple allait juste se rendre dans la chambre et s’installer dans le lit pour dormir, voire discuter un peu avant de s’endormir. « Allons-y, ma chambre est à l’étage, ma famille adoptive n’est pas là ce soir. On sera seules. » Dit-elle avant de monter avec la Sendai. Entrant dans sa chambre, la blonde l’invite à l’intérieur avant de fermer derrière elle afin qu’on ne le dérange pas. Dans la chambre de Medyûsa, il y avait une bibliothèque où il y avait des livres sur les serpents, l’art de la guerre, la cuisine ou encore, des romans en tous genres. Elle a un bureau avec une lampe, des parchemins, une plume et de l’encre, l’endroit où elle bossait. Il y avait aussi une penderie, une poubelle propre et son lit à deux places. « C’est une chambre normale, mais j’aime la simplicité et toi ? » Dit-elle avant de lui faire un bisou sur la bouche et de se déshabiller totalement. « Met-toi à l’aise pour dormir, je t’ai déjà vu nue ou sinon, je peux te passer l’une de mes nuisettes, que préfères-tu ? » Demande-t-elle en mettant une nuisette blanche à dentelle. Elle rougit et détourne le regard. Elle allait dormir pour la première fois avec Hanae et ça lui faisait bizarre de passer la nuit avec une personne dans le même lit surtout avec celle qu’elle aime. Bien sûr, elles ne feront que dormir, rien de plus. Après tout, aucune des deux est prête pour le plaisir charnel, il allait falloir attendre qu’elles soient à l’aise et se rapproche un peu plus. « Demain matin, je te préparerai le petit déjeuner…enfin…je ferais de mon mieux… » dit-elle en étant pas douée en cuisine, mais tant que c’est quelque chose de simple, ça peut passer.
Le contact de Medyûsa est un vrai bonheur pour Hanae, qui malgré sa force et son talent, reste très faible lorsqu’elle s’ouvre aux autres. Dans cette situation, elle a besoin d’être rassurée, ce que fait la Yasei à la perfection. La façon dont la blonde est à la fois compréhensive et tendre avec la Sendai lui permet de tout dire sans ressentir une honte excessive ni une hésitation trop grande. Ses secrets sont une chose don elle déteste parler, et si elle le peut, elle évitera d’avoir à le refaire, maintenant que la Genin est au courant d’une bonne partie des péripéties douloureuses de la jeune femme, mais il lui fallait le dire, car elle n’envisage pas une relation amoureuse avec une part de mensonges, soient-ils par omission ou réels. Comprenant la fatigue de la rougeoyante, – se livrer ainsi n’étant pas de tout repos – Medyûsa l’invite à dormir chez elle, ce à quoi Hanae ne répond pas non. Ses derniers moments invitaient largement à ce genre de proposition, et sans la présence de la demoiselle aux pupilles d’ambre, le rubis sait comment se passera sa nuit : la solitude la rendra triste, et les démons de son passé ayant été déterrés, ils l’assailliront sans répit.
La sauvage se laisse guider, n’ayant pas honte d’être aidée pour s’habiller, sa fatigue et son état général ne lui permettant pas de réfléchir plus que cela à la situation. Main dans la main, le joli couple fraîchement formé se déplace au travers des rues du village, jusqu’à arriver dans une demeure assez imposante, si on la compare au ridicule logement de la flamboyante, dans laquelle la Mamba pénètre sans frapper ou s’annoncer. Une chance qu’il n’y ait personne d’autre, ce soir, car Hanae souhaite uniquement voir sa petite amie, elle est bien trop mal en point mentalement pour découvrir de nouvelles personnes, surtout si celles-ci sont importantes pour sa blonde préférée. Il est évident que la Sendai a envie de découvrir le monde de sa dulcinée, mais pas dans son état actuel. Quelle première image donnerait-elle à ceux à qui elle pourrait bien demander la main de leur fille, un beau jour, si tout continue comme cela a commencé ? Découvrir la chambre de la Yasei sera un bon début, au fond.
La chambre, justement, elles y parviennent assez vite. A l’étage se trouve ce lieu qui attise la curiosité de la Kazejine, qui aimera y passer du temps, pour dormir, mais aussi pour câliner celle qu’elle aime. Cette dernière se dénude d’ailleurs totalement, avant d’enfiler une nuisette, chose qui fait rougir Hanae qui n’était pas prête à revoir ce si beau corps aussi vite. De son côté, doit-elle dormir nue, au risque d’attiser certaines idées saugrenues, chez l’une et l’autre ? Non, la fatigue est grande, pour la Sendai, qui n’a pas vraiment envie de réfléchir. Tout comme sa partenaire, elle ôte ses vêtements, n’affichant aucune honte devant elle.
« Si cela ne te dérange pas, je pense que je dormirai ainsi, je ne porte que très peu de choses, pour dormir… L’habitude de vivre seule, sans doute. J’espère que ça ne te perturbera pas. »
Ses yeux commençant à se fermer, la jeune femme dépose un baiser sur les lèvres de sa conjointe, et se saisit de sa main pour l’entraîner dans son propre lit. Sous la couette, elle vient l’enlacer tendrement, afin que celle-ci puisse s’en défaire si dormir dans cette position la dérange, et la regarde, attendant que le sommeil vienne. Elle ne pense pas à son passé, mais plutôt à son futur, pour l’instant, et voit de belles choses. De belles choses qui vont nécessiter d’agir, à l’échelle nationale, mais aussi mondiale. Personne ne lèvera le petit doigt pour que le monde aille mieux, alors elle le devra, pour ce village, où se trouve pratiquement tout ce qu’elle a…
Hanae se sentait fatiguée, du coup, Medyûsa avait compris le message dans sa phrase. Et donc, la blonde venait d’inviter sa petite amie à venir dormir à la maison pour leur première nuit. Cela faisait juste quelques minutes qu’elles étaient ensemble, mais Med savait que rien de charnel n’allait se produire ce soir. D'un, elle ne se sentait pas prête à passer le pas donc elle voulait prendre son temps avec Hanae et de deux, la rousse pensait pareil que la Yasei. Au moins, là-dessus, les deux jeunes femmes étaient sur la même longueur d’onde et ça commençait bien pour leur relation intime. La jeune Genin avait donc emmené sa dulcinée dans la demeure familiale où elle vivait avec sa famille adoptive. Par chance, il n’y avait personne, deux d’entre eux étaient en dehors de Kumo pour diverses choses et l’homme de la main bossait souvent tard, ces derniers jours. Les Kunoichi allaient avoir la maison, rien que pour elles. Si elles seraient ensemble depuis des mois, ça aurait présagé une nuit blanche à faire l’amour partout dans la maison. Ceci dit, leur relation est toute récente et pour le plaisir charnel, il allait falloir attendre que les deux soient prêtes à franchir le pas. La chambre de la Hebi était toute simple, rien d’anormal ou de particulier, montrant une fille simple et curieuse, instruite de par sa bibliothèque avec plusieurs ouvrages différents. La blonde se met à nu devant la rousse afin d’enfiler une nuisette avant de lui demander si elle en voulait une avant de dormir. Habituellement, Medyûsa ne prête que peu ses vêtements, mais Nozomi avait tendance à s’incruster et lui en piquer de temps en temps ou de venir l’embêter. Par chance, elle n’était pas là sinon en sautant sur le lit de Med pour la réveiller, elle aurait eu le droit à une surprise de taille.
Attendant sa réponse, la blonde l’admirait et se sentait heureuse de l’avoir à ses côtés pour dormir. Cette nuit allait être la meilleure qu’elle a pu avoir de toute sa vie. Soudain, Hanae ôte ses vêtements, dévoilant son corps à la blonde, une nouvelle fois. Medyûsa se met à rougir et apparemment, elle avait l’habitude dormir avec peu de vêtement à cause du fait de vivre seule. Est-ce que cela allait la déranger ? Bien sûr que non, c’était un honneur de la voir ainsi qu’un plaisir. La perturber ? Un peu, mais la blonde avait promis de bien se tenir et d’attendre, chose qu’elle allait faire. La blonde sourit. « Ça ira, ma belle. Tu fais ce que tu veux, si tu as froid, je te réchaufferai. » Dit-elle avant que sa bien-aimée vienne déposer un baiser sur ses lèvres et lui prenne les mains pour la guider vers son lit. La blonde se laisse faire, allant jusqu’à sous les couettes et sent le corps de la Sendai se blottir tendrement contre le sien. La Yasei la regarde dans les yeux, pouvant voir la fatigue s’installer chez la belle Chûnin. Med décide de lui caresser la peau de son dos avec ses doigts, de manière délicate et la gardant bien contre elle, plaçant même sa tête contre sa poitrine et lui adresse un baiser sur le front. « Je t’aime, Hanae. » Dit-elle avec une douce voix. Cela allait être sa meilleure nuit et elle ne veut pas que ce soit sa dernière nuit en sa compagnie. Son corps est si chaud, si agréable, sa peau si douce et même s'il y a des cicatrices, ça restait agréable au toucher. La blonde fera tout pour devenir plus forte et protéger la femme de sa vie. Cela allait être long avec pas mal d'obstacles sur sa route, mais son amour et son avenir avec elle la motivaient plus que jamais.
« Je veux passer d’autres nuits à tes côtés…je me sens si bien actuellement, c’est si agréable de t’avoir à mes côtés, je me sens si bien avec toi. Si tu veux dormir à la maison, n’hésites pas à me le dire, tu seras toujours la bienvenue. Et ne t’en fais pas pour ma famille, ils ne sont pas du genre à me dire non et puis, ils seront surtout contents de me savoir amoureuse et heureuse. » Dit-elle en lui caressant le dos avant d’aller jouer avec les cheveux roux de sa chérie. La blonde réfléchit et soupire, elle retire sa nuisette et la lance sur le sol de sa chambre, ainsi, elle dormira dans la même tenue que sa dulcinée. La plaçant bien contre elle, l’enlaçant avec délicatesse et rougissant fortement en sentant mieux la peau de la Sendai contre le sien. « Je… Je veux devenir forte… Ainsi, je pourrais te protéger et ne pas être un fardeau pour toi, Hanae-chan. Je veux être capable de protéger la femme que j’aime, tout simplement. » Dit-elle avant de venir l’embrasser tendrement et la regarder avec une fatigue que s’installe également chez elle. La Yasei va bientôt s’endormir, installer dans son lit, elle avait l’habitude de s’endormir rapidement, mais avec Hanae à ses côtés, elle veut profiter des dernières minutes qui leur restent avant de sombrer dans le monde des rêves. « Bonne nuit, si jamais on s’endort d’un coup. » Finit-elle avec le sourire, trouvant cela drôle.
Le sommeil emporte peu à peu Hanae dans les ténèbres de la nuit. Si le fait de penser à son passé lui fait en général rêver de mauvaises choses, cette soirée pourra la mener vers une infinité de joie au sein de son monde onirique. Elle y verra sans doute de jolies fleurs, des papillons et de l’amour à tout va. Rien de méchant, ni d’étrange, juste de la féérie et de la beauté. Chaque mot que prononce Medyûsa à partir de cet instant est à moitié enregistré par la rougeoyante qui sourit béatement, ses yeux se fermant petit à petit. Elle ne s’entend même pas répondre par réflexe, ou instinct :
« Je n’ai pas froid, mais si ça vient, je te demanderai de me réchauffer sans hésiter. »
Des mots prononcés sans filtre, la gêne occasionnée par la situation ne passant plus au travers de sa fatigue. Elle est déjà à moitié en train de dormir, mais écoute toujours, adorant ce qu’elle entend. Bien sûr qu’elle viendra, dès qu’elle le pourra, ici ce sera toujours mieux que là-bas. L’endroit est plus chaleureux, et la Sendai n’y sera jamais seule, au contraire, elle y sera avec celle qui compte le plus.
« Moi aussi, je t’aime. »
Elle se rend à peine compte que la blonde retire sa nuisette, les laissant toutes deux dans le plus simple appareil. L’une contre l’autre, c’est ainsi qu’elles seront le mieux. La volonté de la Yasei de devenir forte plaît à Hanae, qui se dit qu’au moins, elle n’aura pas à se faire de souci pour elle… enfin, sans doute qu’elle s’en fera toujours.
« Je te fais confiance pour couvrir mes arrières, bonne nuit Med… »
Elle se défait de sa conscience, la tête contre au plus près de celle de la Yasei, et s’envole vers le monde des rêves en un instant. La sécurité pour elle est maximale, ici. Elle est apaisée comme elle ne l’a que rarement été depuis le drame, et compte bien en profiter pour passer une nuit qui la fera récupérer au maximum. A ses côtés, la douce blonde s'endort également assez vite...