Après être revenue d’une excursion mouvementée à Mizu no Kuni, Hanae s’est mis en tête de stopper les idées de rébellions qui sont en train d’émerger – ou qui sont peut-être même déjà bien engagées – au sein des nuages. Toujours logée dans une chambre de fortune, le temps de pouvoir s’installer dans un réel « chez elle », la rougeoyante fait donc passer le bien-être de son peuple avant son confort personnel. Pour une femme qui aime prendre soin d’elle, porter de beaux vêtements et tout ce qui est beau de manière général, il est donc facile de deviner que la survie et la joie des Kumojins prend une place importante dans son cœur. Jusqu’ici, la Sendai a passé son temps à démarcher les civils, ou les shinobis, au détour de rues, dans des bars, ou lors d’événements particuliers, sans grand succès. Les plus bornés ne l’ont même pas écoutée, et les plus crédules étaient déjà plus ou moins contre cette idée d’entrer dans une nouvelle guerre. Alors la Chuunin décide désormais de frapper fort.
Vêtue d’un pantalon noir et d’un sweat assez léger, totalement blanc, la beauté sauvage attache sa longue chevelure en une natte improvisée, avant de quitter l’espace restreint qui lui sert de domicile. La destination de Hanae n’est autre que la place principale du village. Tout comme le feraient certains illuminés persuadés que « la fin est proche », la voilà en route pour prêcher sa bonne parole et tenter d’apaiser les esprits au sein du village. Enterrer la hache de guerre une bonne fois pour toutes est la meilleure solution pour éviter d’autres morts, et coopérer avec le Teikoku pour gagner leur confiance – et inversement – est la façon la plus viable de continuer à vivre sans avoir le goût amer de la défaite à chaque minute qui passe. Elle arrive donc près de la place, et remarque la quantité impressionnante de personnes qui s’y trouvent. C’est l’heure de pointe, après tout, et tous ceux ici présents risquent de ne pas la rater. Comment se faire un maximum d’ennemis en un rien de temps ? Suivez l’exemple de la Kazejine. La boule au ventre, elle vient se placer au point le plus haut qu’elle trouve, attirant le regard de plusieurs personnes, et avant même de prononcer un mot, la plupart des gens l’ont déjà remarquée. Son visage s’empourpre, mais elle ne se défile pas. Une voix s’élève alors :
« Eh bah ma jolie ? Tu vas nous faire une petite danse ? Allez, tu as un beau public là ! »
Serrant son poing pour ne pas venir démembrer ce macho répugnant dans la seconde, elle parvient à garder son calme, et finit par prendre la parole, haut et fort, pour que tout le monde puisse l’entendre.
« Chers compatriotes Kumojins, je m’appelle Hanae, du clan Sendai, et je me présente à vous aujourd’hui pour parler d’un sujet de la plus haute importance. Il est de notoriété publique que certaines personnes seraient en train d’agir dans l’ombre pour préparer une rébellion visant à faire tomber le régime en place, à savoir celui de l’Empire du Feu, et à rendre la liberté à notre village. Je viens donc à vous pour vous demander de ne pas soutenir cette rébellion. »
Les premiers signes de contestation se font entendre. Si quelques personnes avaient des pensées lubriques en voyant la rouquine se montrer de la sorte, ils sont désormais tous hostiles, et veulent déjà s’en aller. Un homme d’un certain âge arrive au premier plan pour répondre, avec une politesse certaine :
« Jeune fille, tu n’es sans doute pas née ici pour te soumettre aussi facilement à l’envahisseur, comprends nos sentiments et ne t’oppose pas à la rébellion. Si l’on doit mourir pour tenter de retrouver notre maison, alors nous le ferons sans hésiter. »
Sans perdre de vue son objectif, la rougeoyante s’exprime de nouveau.
« Je comprends vos sentiments, mais qu’est-ce qu’un village, si ce n’est un lieu où se trouvent votre famille et vos amis ? L’attaque du Teikoku était sanglante, et le résultat d’une vengeance que je ne défendrai pas. La mort de notre Raikage était brutale, et la façon dont sa tête a été exposée était insoutenable, mais devons-nous réellement nous abaisser à ce que ce Rei a fait ? Devons-nous accepter de faire couler encore le sang des nôtres, alors même que la guerre est finie et que nous pouvons commencer à repartir de l’avant, aussi dur que cela puisse paraître ? »
Qui sera le prochain à parler ? L’avis de tous est important, mais ceux qui feront la guerre seront les shinobis, n’y en a-t-il donc pas un pour venir exposer ses arguments ? S’il le faut, Hanae fera entrer le bon sens dans leur tête à coups de poings.
Spoiler:
Ce rp est ouvert à toute personne se trouvant actuellement à Kumo. Je pense que si quatre personnes postent, je répondrai de nouveau, sinon ça risque de devenir la foire assez vite! Vous pouvez participer, que vous soyez Genin rang C ou plus haut gradé, peu importe, ce qui compte, se sont les convictions de chacun !
Automne de l’année 203 Place principale de la Foudre
En voilà une occasion intéressante…
Niché depuis son poste de surveillance, notre jeune héros à la chevelure blanche venait tout juste d’assister à une scène qui pourrait bien lui permettre de prendre conscience des progrès que son mouvement avait effectué ces dernières semaines. C’était une occasion en or pour lui, et il ne risquait pas grand-chose…
Tandis que la femme aux cheveux rouges s’était mise en avant en se mettant en hauteur sur la place publique. Après avoir essuyer quelques remarques désobligeantes liées à son physique, la jeune femme avait alors pris la parole. Il fallait dire qu’elle avait un certain bagou, une certaine propension à exposer ses idées avec conviction. Elle aurait même pu convaincre le jeune Sairyo de la suivre dans cette voie…
Si tout ce qu’elle disait n’était pas complètement débile.
Pfff, encore une idiote qui ne va réussir qu’à se faire lyncher par la foule…
Hiko parlait avec les autres gardes de son escadron. Ils avaient été de garde dans la Cité pour le moment et avaient tous assistés au petit discours de l’inconnue. Pour la plupart, les gardes avaient eu un grand sourire en entendant les paroles de la jeune femme, certains cependant voyaient cela d’un très mauvais œil. Bien sûr, le discours allait dans leur sens, mais le fait d’exposer publiquement des idées pareilles à une foule qui n’était pas 100% conquise était risqué… Et surtout, pouvait déboucher sur une émeute.
Hiko en était bien conscient, et exceptée sa petite remarque, il avait préféré rester silencieux et observer ce qui se déroulait. Un vieil homme avait pris position, ce fut le premier. Malgré le fait qu’il n’haussa pas le ton, tous purent l’entendre. Car à chaque intervention, un silence religieux planait sur l’assemblée. Tous avaient leurs avis, mais tous étaient aussi curieux de savoir ce que pensait leur voisin. On sentait une certaine pression monter, on sentait que l’équilibre qui maintenait l’Ordre dans la foule pouvait se rompre à tout moment.
On se déploie, il ne faut pas que la situation s’envenime. Mais n’intervenez qu’en cas d’extrême urgence… Compris ?
Malgré son jeune âge, notre jeune héros avait réussi à gagner le respect de ses pairs lors de différentes missions. Tous acceptèrent donc sa proposition et chacun se mit en place. Hiko, quant à lui, resta légèrement en hauteur, sur un toit aux alentours, proche de la place publique et du surmontoir sur lequel se trouvait la jeune femme.
Il était prêt à intervenir en cas de besoin, mais était surtout curieux de ce qui se passerait et de ce que les gens penseraient de cette intervention publique. C’était un bon moyen de tester la côte de popularité du Mouvement, un bon moyen de gagner quelques sympathisants.
Tu as raison jeune femme ! Accueillons les Hijins comme nos frères, nous sommes tous égaux ! Et même si les choix de chacun peuvent sembler discutables, nous ne devons pas succomber à notre instinct de ven…
Mais ferme là abruti ! Tu crois vraiment qu’ils vont nous laisser retrouver notre liberté comme ça ? Ils sont là pour nous réduire en esclavage et une fois qu’ils auront appris à se débrouiller sans nous… Que penses-tu qu’il arrivera ?!! Hein ?!
Et voilà, ça commençait déjà à chauffer. Et pendant ce temps, Hiko tenait son poste, attentif à ce qui allait se dérouler sous ses yeux…
Sweat à capuche gris, Mini-short noir avec des collants noirs et des bottines sombres, la kunoichi s’était rendu à la bibliothèque pour d’autres recherches sur les Kuchiyoses et également, sur les pays dans les environs. La jeune Gorgone appréciait d'apprendre de nouvelles choses, elle avait beau l'air un peu froid et désintéressé, mais au fond, elle appréciait cette nouvelle vie. En tout cas, Medyûsa essayait de rattraper son retard sur les autres personnes. Dans son enfance, elle n’avait jamais eu l’occasion de lire trop longtemps des livres ni de s’instruire correctement. En même temps, entre fuir les mercenaires, les brigands, chasser pour survivre et se cacher, ce n’était pas facile d’apprendre bien plus que les bases. Grâce à ce vieil homme qui l’avait conduit jusqu’à Kaminari no uni, la protégeant des mercenaires et par la même occasion, la sauvant de la mort. Malheureusement, elle aurait bien aimé qu’il vive encore, mais soit, sa rencontre avec ce couple de scientifiques était le fruit du destin. Ce couple avait appris pas mal de chose à la kunoichi jusqu’au point de la rendre curieuse sur le monde extérieur et le fait qu’il restait des régions pas encore découvert. Un jour, la blonde pourra découvrir le monde, de nouvelles régions, de nouveaux pays et les secrets de ce monde. Or, elle devait juste se contenter de monter en grade afin d’avoir un peu plus de liberté individuelle. Être enfermé de la sorte, ça l’ennuyait beaucoup, comme ça pouvait l’énerver. Cependant, avec la victoire du Teikoku sur Kumo, la suite des événements futurs risque d’être intéressant. Au moins, il y aura du divertissement pour la vipère.
Marchant tranquillement en pleine rue, capuche masquant son visage, Medyûsa semblait pensif et perdu dans ses esprits. Elle ne faisait pas attention à ce qui se passait exactement. Le fait que Kumo est annexé par le Teikoku, ce n’était pas un réel souci à ses yeux, au contraire, ça rendait les choses intéressantes, au point que ça allait être animé dans les jours qui suivent. Rébellion ? Dispute ? Ou encore, des personnes cherchant la paix afin de mettre fin à ce cycle de vengeance et de violence. Soudain, elle entre dans une personne et recule de quelques pas. « Hey abruti, fais attention. » Dit-elle avant que l’homme soupire et lève le regard vers une femme, une jolie rousse se trouvant en hauteur. Un homme allait jusqu’à même sortir une remarque de lourdingue, limite, stupide. Justement, elle pensait à ce genre d’événement et ça allait se produire sous ses yeux. Mains dans les poches, Med la regardait, indifférent, mais elle avait hâte d’entendre ce que la rouquine avait à dire. Hanae, du clan Sendai, un clan comme les Yasei, nomade depuis des générations. C’était surprenant que ce ne fût pas une pure souche qui vienne tenir un tel discours. Cela montre bien qu’en dehors de ce pays, on pouvait avoir un œil bien différent qu’un habitant pur souche de Kumo ou Kaminari. N’empêche, elle avait du culot de dénoncer un groupe de rebelles, au sein de Kumo, en faisant ça, elle pourrait se faire des ennemis parmi ses propres compatriotes. Elle ne veut donc pas que les gens supportent la rébellion, amusant selon la Hebi. Il y avait déjà des contestations, un vieil homme prend la parole. Ce dernier semble prêt à mourir pour son village et à soutenir les rebelles, en n’oubliant pas de rappeler à Hanae qu’elle n’est pas une véritable habitante de ce pays.
La voilà en train de reprendre la parole, elle donne sa définition d’un village ainsi de rappeler qu’elle ne cautionne pas les actes des Teikokujin surtout de Rei vis-à-vis du cadavre de l’ancienne Raikage, tombé au combat. Ces paroles sont ceux d’une personne cherchant la paix et la diplomatie, ne voulant pas de bain de sang donc une pacifiste. Elle est intéressante dans la façon dont elle s’exprime. Cependant, Medyûsa était tout de même perplexe sur sa façon de présenter tout cela. Elle demande de ne pas soutenir les rebelles ni chercher à se venger des envahisseurs donc à ne pas faire couler le sang. En tout cas, ça serait une perte de temps de se battre encore, surtout tête baissée sans un plan ou autres. Personne ne semble prendre la parole, ils réfléchissent tous à cela. Au moins, certains sont moins bêtes qu’elle ne le pensait. Elle affiche un sourire avant de s’avancer vers Hanae, sans pour autant la rejoindre. Med se tient en face, à quelques mètres, juste en bas. Retirant sa capuche, la blonde lève la tête avant de remettre ses mains dans ses poches. « Dis-moi rouquine, comment comptes-tu t’y prendre pour que toutes ces personnes n’aillent pas inutilement verser du sang ou mourir pour repousser les envahisseurs ? Les paroles, c’est bien beau, mais faut parfois agir pour montrer une certaine crédibilité dans ce qu’on demande. » Dit-elle d’un air sérieux et froid. Ses yeux dorés fixent les yeux rouges de la Sendai. « N’empêche, je ne peux pas te contredire dans ce que tu as dit après ce que le vieux moche t’a dit. Une rébellion est inutile et les gens ont subi assez de pertes parmi leur proche que ce soit Kumo ou le Teikoku. »
Medyûsa affiche un léger sourire avant de monter et de rejoindre Hanae pour se mettre à ses côtés. « Je préfère te voir en face, ça m’évitera un torticolis en te parlant. » Elle regarde la place à ses côtés. « Je m’appelle Medyûsa, mais bon, le plus important, que vois-tu en les regardant ? Penses-tu qu’ils vont oublier la mort de leur proche, du Raikage et le fait d’être annexé par le Teikoku juste par quelques paroles sensées venant de toi ? Je pense qu’il leur faudra du temps, mais si tu te montres motiver et déterminer pour les aider à aller de l’avant, je pourrais me ranger de ton côté, qui sait. Comme je te l’ai déjà dit, je ne peux pas te contredire, tu as raison sur certains points. Mais, on ne terrasse pas la colère ni la vengeance d’un claquement de doigt ni même par la violence, d’ailleurs. Alors, que feras-tu ? » Demande-t-elle en voyant les forces du Teikoku et quelques personnes s’agitaient.
Dernière édition par Medyūsa le Sam 14 Déc 2019 - 15:32, édité 1 fois
Après avoir potasser plusieurs ouvrages sur des thèmes diverses tel que la stratégie; l'art de la guerre et un autre un peu plus cocasse "comment séduire pour les nuls". Le jeune shinobi décida de ranger ses affaires et de quitter la bibliothèque, où il avait passé de nombreux jours sans interruption, il était temps pour lui de rentrer chez lui se reposer un minimum. Syoto se mit alors en route en direction du centre du village, se rappelant qu'il n'avait plus rien à manger et qu'il devait faire un crochet à l'épicerie pour avoir quelques provisions, sinon il ne tiendrait pas une journée de plus affamé....Le problème avec lui c'est qu'il ne possédait pas un sens de l'orientation très aiguisé, malgré le fait qu'il avait une bonne mémoire, on pouvait alors se demander parfois s'il le faisait exprès ou alors il était étourdi. Sa bourde le conduit sur la grande place du village, cette dernière était noire de monde, ce qu'il ne remarqua pas un seul instant tellement qu'il était focalisé sur la recherche de la fameuse épicerie. Le discours d'une Kunoichi l'alerta se tournant ainsi dans la direction d'où provenait cette douce voix. Le jeune homme était loin d'avoir entendu l'intégralité de ce qu'avait pu dire la femme aux cheveux de feu, il décida de s'approche d'elle pour se présenter.
Syoto pour vous servir, dit-il en baisant la main de cette dernière.
- Je vais être honnête avec vous, je n'ai écouté que la fin de votre allocution et si je peux me permettre vous n'êtes pas dans le vrai en disant cela. Nous ne pouvons pas accepter d'être sous la domination d'un état étranger, il est de notre devoir d'expulser ces envahisseurs loin de nos contrées.
Il ne pensait pas un mot de tout cela, sa prise de parole était adressée aux personnes qui pouvaient être pro rébellion et se les mettre dans la poche. Il balaya rapidement du regard la foule en espérant qu'un révolutionnaire réagisse, ou même mieux qu'un membre de l'Empire prenne position. Comme un joueur d'échec Syoto venait de déplacer son premier pion et attendait avec joie la riposte verbale qui allait sans doute suivre, il ne pu cacher son sourire narquois qui le caractérise grandement. Son regard était désormais porté Medyûsa et ne prêta pas la moindre attention sur le shinobi aux cheveux blanc, peut-être parce que c'était un homme ou bien parce qu'il ne représentait pas le moindre intérêt pour Syoto, seul ce dernier pouvait le savoir.
Une pulsion. Rien qu'une petite pulsion. Elle naissait dans le creux de son ventre, et s'emparait de son bras. Il avait un couteau, non, trois couteaux. Chacun d'entre eux était enduit d'un poison fulgurant de sa composition. Un poison qu'il avait mit des années à mettre au point à base de croisements et d'ingrédients assez rares pour être horriblement coûteux. Peu importait. Une pulsion. Rien qu'un coup, un petit, et il tombait du toit, perdait de sa superbe, et ne serait plus à compter parmi les envahisseur à leur aise dans le village Kumogakure no Sato.
- Ksss... Siffla-t-il entre ses dents, regardant de loin le petit homme à la toison blanche, qui guettait l'attroupement créer par une rouquine, ma foi assez fort jolie, qui essayait d'alpaguer la foule. Elle y arrivait sans doute un peu trop bien, l'agitation commençant à se faire dans la foule. Parmi elle s'était glissé une froide créature, faites d'acier plus que de chair, et de glace plutôt que de sang. Une créature qui ne s'était attaché qu'une seule fois, à une plus froide et plus obscure personnes encore : Le raïkage. Et on lui avait enlevé son maître à penser ? Son "amie" ? Celle qui en le jugeait pas en fonction de ses paroles et de sa façon de parler, mais plus à ses actes ? Il avait la haine, ce foyer brûlait dans son ventre, bien qu'il est un visage placide et sans une once de sentiments marqué.
Il se glissa à travers la foule tout en discrétion, son manteau bleu nuit se fondant dans la masse sans laisser de traces. Il accueillit avec une rage froide la tentative des pro-empire d'envenimer la situation. Tel était leur plan pour justifier d'un massacre, sans doute. Qui pourrait les blâmer ? Il y'avait des révolutionnaires déclarés dans la foule, ils auraient été prit à partis et cela avait dégénéré. Sauf que voilà. Dans la foule se trouvait surtout d'autres Ninjas de Kumo. Dont Ozuki Rei. Il avait tressé ses cheveux avec des perles de couleur rouge, et ses cheveux blancs ressortaient de la foule. il avait deux bandeaux sur le front, l'un appartenant au défunt Raïkage, était retourné du mauvais côté.
- Est-ce afin de traquer les villageois rebelles que vous entamez cette démarche ? Parce que là tout ce que vous faites c'est attirer l'attention de ceux qui nous surveille sur un groupe bien spécifique de personne ... C'est louable de votre part, mais bien dangereux pour nous tous. Une fois qu'ils auront remarqué ceux qui veulent se révolter, que croyez vous qu'ils vont faire, hein?
Qui se souviendrait du petit jeune qui hurlait à la lune, rassemblant la meute pour une chasse aux odeurs de sang ?
Après avoir dormi pendant de bonnes heures, il se releva avec un gros mal de tête comme s'il avait mal roupillé. Il regarda autour de lui et comprit qu’il était enfin à Kumo. La joie s’apercevait sur son visage. Il se mit alors en direction de la place centrale du village en se frottant la tête pour essayer d’arrêter la douleur, il ne sentait plus ses jambes à cause des trois de marche intensive puis aperçut un regroupement de foule et une jeune femme en train de scander des paroles qui étaient touchantes pour Akame. Lorsqu’il entendit que Teikoku avait fait une attaque sanglante, que le Raikage était mort et qu’une certaine rébellion était proche, il eut des sueurs froides et s’essaya de fatigue tellement que le discours était fort. Sans faire attention, il ne put réussir à contenir ses paroles :
- Le… le Raikage est mort ? Une rébellion se prépare ? Teikoku a fait couler le sang de Kumo abondamment ? Mais pourquoi ? Je suis vraiment venu pour ça… ? Je suis vraiment venue pour voir un village dévasté ?!
Il continua d’observer cette femme, attirer par sa chevelure rouge, se releva et se dit qu’elle était plus déterminée que jamais.
- Bon, même si je n’étais pas venue pour ça, je ne peux pas rester planter là sans rien faire. Elle a besoin d’aide, non… Kumo a besoin d’aide.
Il eut la boule au ventre pendant quelques secondes et se remit en question.
- Non… je suis venu pour en savoir plus sur la science. Je ne suis pas venue ici pour avoir des problèmes.
Il commença à serrer les poings, ne sachant toujours pas quoi faire à l’idée de la rébellion. Il était donc partagé entre défendre son nouveau village et rester dans ce village en attendant que le sujet se tasse. Le choix ne fut pas rude, il préféra rester au village, au complexe scientifique sans prendre par à ce qu’il se passait. Néanmoins, il sait que si un quelconque danger était proche, il combattra sans hésiter.
La nouvelle ne tarda pas à tomber. Il y avait une manifestation publique qui appelait à établir une paix durable entre les colonisés et les colonisateurs. Un geste extrêmement louable, mais qui tenait plus d’un idéalisme naïf que d’un mouvement stratégique bien pensé aux yeux d’Haruka. L’issu de cette action n’était que le chaos, entre ceux qui adhéraient, ceux qui refusaient d’adhérer et ceux qui s’en fichaient et qui souhaitaient profiter de cette situation pour casser.
Affectée à Kumo pour stabiliser la situation, elle ne tarda pas à arriver au lieu de la manifestation. A peine a-t-elle posé pied dans les environs, qu’un soldat vint à sa rencontre pour lui transmettre les ordres de Sairyo Hiko. La demoiselle aux cheveux verts se contenta d’acquiescer la tête, mais son regard émeraude balayait la scène, cherchant en particulier les soldats ou encore ce cher Sairyo Hiko. Il avait sa petite influence, que ce soit parmi les soldats de Kumo comme les soldats de Teikoku. En somme, un profil clé potentiel, pour apporter ladite stabilité dans le village, s’il n’y avait pas anguille sous roche. Encore nouvelle, elle ne connaissait personne dans ce village et par conséquent, tout le monde – hormis la régente – était naturellement classé comme « élément suspect ».
Bref, rangeant précieusement cette information dans un coin de sa tête, elle se concentra à nouveau sur les principaux acteurs de la manifestation. Les esprits de certains s’échauffaient déjà, et les discours fusaient de partout – rebelles ou pro-rebelles. Elle ne perdait nullement son temps à identifier les différentes personnes pour une seule et unique raison : elle manquait d’informations cruciales pour déterminer exactement le but de cette assemblée. Etait-ce un canular ? Une action sans arrière-pensée ? Enfin, ceux qui parlaient, souvent c’était de simples vantards. Non, il fallait plutôt observer ceux qui ne parlaient pas, ou ne susurraient pas, mais qui observaient sérieusement. Malheureusement, une telle tâche reviendrait à chercher une aiguille dans une boîte de foin !
Il y avait plus important que de trouver les éléments de la rébellion : maîtriser la situation. Deux idées germèrent dans l’esprit de la Soldate de l’Empire, mais elle ne savait pas si elle avait tout intérêt à être celle qui interagissait. Elle avait une couverture à défendre, celle d’une Soldate dans la lune, qui ne collait nullement aux standards de l’Empire. En somme, un élément inutile et sans intérêt, nullement dangereux pour quiconque.
« Je ne vais rien faire, pour le moment. Par contre, il faut que je me trouve un homme de main, celui qui va passer les messages que je ne peux pas délivrer, ou celui qui va lire les discours que je ne peux pas prononcer devant une assemblée publique. J’ai besoin d’un coéquipier de confiance, avec qui je n’aurais pas besoin de feindre » pensa-t-elle.
Dès lors, de deux idées, elle était tombée à une idée. Cette dernière était l’acte désespéré pour calmer de potentielles tensions – ou faire gagner un peu de temps aux différents soldats présents pour maîtriser les éléments à problème.
Spoiler:
Haruka se contente d'observer, comprendre la dynamique militaire ou encore s'assurer que la situation ne va pas dégénérer.
Fuir la bureaucratie était devenu une routine éreintante. A chaque jour sa nouvelle excuse, son nouveau lot d'idées -noires-. Feintant la flânerie, ton corps se retrouvait souvent perché sur les espaces hauts le permettant. Les arbres en fidèles alliés ; tes oreilles en curieuses solitaires. Le plus dur était de disparaître de tout ; de fuir ces gens qui te couraient après où te fuyaient au premier regard. Ton nom était devenu l'opposition de la sincérité. Un paroxysme qui t'éloignait au fur et à mesure de tes objectifs ; calmer les ardeurs morbides, quelles soient Hijines ou Kaminarijine. Chacun trouvait en l'autre son démon, sa hantise. Leurs yeux obstrués par les regrets, la peine ou la douleur ; on devenait petit à petit le monstre du voisin. Il fallait que tu furètes, que tes gestes soient muets, flous, pour que la vérité ne se distorde pas en ta présence.
Le rassemblement qui grandissait aujourd'hui était une belle utopie ; un appel à la confrontation des deux extrêmes. Ainsi, chaque visage avait le mérite d'afficher sa véritable appartenance, ou non. Certains clameraient haut et fort leur hantise de votre venue ; mais étaient-ils pour autant les plus à craindre ?
Tu préférais cent fois qu'on t'accable d'accusations d'un regard croisé plutôt que de n'entendre que des échos distordus, dont l'origine est inconnue. La révolte silencieuse était une menace ; sous sa forme la plus vicieuse, la plus insaisissable. Tu ne pouvais pas combattre de front quelque chose qui n'existait que dans les « on dit ».
La scène devient alors exactement ce que tu redoutais ; un théâtre des débats. Les pro, les anti. Ils creusaient la fissure encore plus profond qui ne pourrait aboutir que sur un choc sismique. Ruiner et briser encore un peu plus deux entités qui sortaient d'une guerre morale et physique. Ton utopie était d'arriver à joindre deux côtés qui se haïssaient ; de rendre homogène hétérogénéité, de réconcilier ombre et lumière ; en créer le plus beau des crépuscules qu'il serait donné de voir sur les terres du Yuukan.
Ton soupir témoigne d'une fatigue par anticipation. Tes pieds étaient retombés sur un sol déjà remués par les courses humaines. Reiketsu* ouvre la marche, scindant en deux une foule préoccupée par l'apparition de l'invertébré ; qui était un peu comme ton seul ami ici, et ton unique messager. Il t'introduisait mieux que n'importe quel humain ; il faisait taire les ragots, sifflait comme une bête en quête de réponse, d'attention. Il n'était pas bruyant, observait d'un regard lucide, rampait au milieu de pieds qui s'en écartaient, par peur ou par précaution.
Ta silhouette glisse derrière ; s'introduit sans un mot jusqu'au cœur de l'assemblée. Pour autant, tu ne grimpe pas sur la scène, et fait face en contre plongée aux plus ardents qui avaient décidé de jouer un rôle d'orateur. Tu les regardes, curieuse, le menton levé, puis tu te tourne de moitié vers ceux qui étaient restés au pied de la scène.
Tous attendaient probablement que tu te lances dans un discours à double tranchant : moralisateur ou non. Satirique ou non. Pro ou anti ? Mais tu te contentais de rester plantée là, au milieu de tous ; comme un simple passant à la curiosité timide. Consciente que tu devrais rompre un silence de circonstance ; ta paume se lève, face contre ciel, et s'agite comme pour faire signe de monter le volume.
- Je vous en prie, continuez
L'acidité coule à flot des tes iris ; te voilà ouverte à l'écoute, curieuse de voir si ta présence serait source de rancœur, aiguiserait les discours ou les rendrait opaques à tout jamais.
Ce fut le fruit du hasard si ce jour-ci, depuis son retour à Kumo, si la jeune Suzuri était passée par là et avait pu assister à ce petit discours. Elle avait écouté, elle l'avait observé; et se demanda qui elle était. Puis, en observant un peu mieux, il lui semblait l'avoir aperçu par le passé, au village des nuages. Elle se souvenait, une dénommée Hanae. Elle l'écouta jusqu'au bout, malgré les voix s'élevant contre ce qu'elle disait.
Dire que Kumo avait toujours été ainsi était impossible. Ce village avait été battit sur l'alliance entre différents puissants clans de Kaminari et avait une histoire longue et complexe. Un village capitale tourné vers l'innovation, vers la science dont les ninjas avaient été de redoutables et irréfléchis parfois. C'était un défaut qui avait conduis certains des ninjas de la foudre à commettre une lourde erreur au pays du feu.
Akina avait à peu prés la même façon de penser, mais était bien moins naïve quant à ce que devait être la suite. Il y avait dans cette histoire un fond bien plus complexe que les sentiments d'hommes et de femmes. La Suzuri l'avait compris avec le temps. Être un shinobi voulait dire qu'il fallait d'attendre à faire des sacrifices, la vie de Shinobi était cruelle par moment, mais entre la cruauté et la barbarie, il y avait un pas que Kaminari et Hi avaient franchi sans se questionner.
Il ne pourrait y avoir de solution que dans la disparition complète de l'un ou de l'autre. Après seulement que Rie la régente incita à poursuivre ce discours de propagande en faveur de l'Empire que l'ancienne intendante s'exprima, en s'avançant au premier rang.
-Tu considères donc que la réponse barbare de l'Empire à ce qu'a pu faire une poignée de Shinobi de Kumo, sans l'aval du Seigneur de la Foudre; est une réponse légitime et qui ne demande aucune sanction ? En mettant en avant que les uns et les autres sont de sensibles choses qui ne devraient pas avoir à endurer tout ceci ? Elle replaça ses lunettes en continuant de fixer la locutrice. Hanae, la guerre ne sera finie que lorsque plus aucun Kaminarijin ne se souviendra qu'il est un Kaminarijin. Il n'y aura de fin à tout ceci que lorsque les uns et les autres auront reconnu leurs torts. Continua-t-elle en la regardant toujours. Mais avec un telle combativité, il ne sera jamais possible de rien faire. Elle parlait évidemment de celle de la Kunoichi, et de son discours qui revenait à dire : ployons le genou.
Mais encore fallait-il accepter son erreur, et que les uns et les autres ne s'estiment au dessus. Et le problème était bien celui-ci. Hi avait son opportunité pour se placer au dessus d'un de ses "ennemis"; il n'était qu'une question de temps pour que la situation s'inverse, il en avait toujours été ainsi. La nuance entre la capacité de le faire, et la nécessité; n'existait pas, et c'était à déplorer; quel que soit le camp.
-Pour Kumo il s'agit de reconnaître une erreur, celle d'un Raikage impulsif. Pour l'empire, il suffit d'admettre que leur empereur est un criminel. Je ne sais pas, mais je préfère être dans mon pays et libre du regard d'étrangers; qu'être sous le joug d'un empire criminel qui ne trouve de solution que dans la violence. Mais, nous le savons tous, la violence appelle la violence, le sang appelle le sang.
Il y a des gens pour qui la vie est une chose répétitive, ordinaire et sans crainte réelle, pour d'autres c'est un combat de tout les jours, luttant pour des idéaux ou des rêves insensés ou non. Aujourd'hui en était la meilleur des preuves avec une manifestation publique déclenché par une femme du clan Sendai. Du moins c'est ce qu'a entendu Ryôma qui fut posté a Kumo quelques temps alors qu'il vient a peine de devenir Soldat de l'empire. Était-ce une promotion ou une punition pour son attitude lors des tests de passage ? Il n'en savait rien mais il faisait son travail, a savoir surveiller simplement la populace, appréhender les criminels et protéger les sujets du pays conquis.
Tout cela l'agaçait plus qu'autre chose, a quoi bon manifester pour dire "soumettez-vous pour votre bien ?" N'importe qui natif d'ici pourrait y voir une insulte a sa fierté déjà blessé d'être sous le joug d'étrangers. Toutes les conflits sont ainsi et Ryôma le savait bien. Tout ce pays, ce village pouvait s'estimer heureux dans un sens. De ce qu'il savait du conflit passé ayant amené Kumo a se faire annexer, le clan inuzuka fut décimé pour moins que ca.
Marchant et s'installant a une extrémité de la place, la ou personne ne s'agglutinait pour écouter la femme au visage balafré. Son ouïe surdéveloppé suffisait aisément a Ryôma pour écouter le discours de chaque personne, que cela soit la femme en hauteur, ses sympathisants ou ses opposants. Akemi n'était pas la, le loup ayant sans doute fait sursauter les passants et son appartenance au pays du feu serait vite reconnaissable pour le premier venu ayant lu ou entendu quelque chose sur les Inuzuka.
Tout les points de vues se défendent, argumentant ou non, tout cela faisant réfléchir l'ancien exilé sur les actes des grandes puissances en conflit d'idées ici. Soutenir un empire conquérant dont il est soldat ? Ou encore aider des malheureux réclamant leurs biens et leurs individualités de Kaminarijin ?
Ryôma avait déjà son point de vue sur ce genre de choses et il en avait suffisamment entendu. Bien que son travail soit le contrôle pour l'empire comme tant d'autres soldats dispersés de part et d'autres dans le village caché des nuages, il ne voulait pas rester silencieux. A quoi bon ? Vu comment tout cela part, il faudrait un miracle pour que la foule ne fasse pas quelque chose de stupide alors autant accélérer le processus en faisant comme un citoyen anonyme ou bien désamorcer la situation en étant le miracle même si c'était fort peu probable.
L'Inuzuka s'avança donc pour se mêler a la foule, busculant au besoin en se donnant une image de gentil, s'excusant platement en cas de râle poussé et se retrouvant bien vite au premier rang, la ou s'exprimer se fait de mieux. Toussant très fortement et tapant des mains pour attirer les regards.
" Pardonnez moi je vous prie. En soit tout les points de vues présents se défendent mais a quoi bon faire une scène sur ca ? Sérieusement ? Tout ce que cela va déclencher c'est que VOUS TOUS DANS LA FOULE, vous allez tenter quelque chose nommé révolte ou quoi que ce soit qui s'en approche. Ca fera des blessés, des morts sans aucune doute car visiblement tout le monde ici veut se mettre sur la gueule."
Stoppant quelques secondes pour reprendre un peu de souffle, il reprend.
" Donc en soit jeune fille des Sendai, ce que tu cherche a éviter… Bah tu va le déclencher au final et ca c'est idiot. Pour les personnes voulant expulser l'Empire du feu pour retrouver ce qui vous revient de droit, et bien vous allez faire couler le sang et notamment le vôtre et celui de vos familles. Pour les sujets de l'Empire ou les gens acceptant sa présence, grand bien vous en fasse. Maintenant faites un choix, vous voulez vous démonter les dents voir vous égorger ou bien attendre de trouver une solution viable et pas complètement conne ?"
Oui il a laissé ses sentiments prendre le dessus, Ryôma avait un ton empreint de sarcasme poussé et de colère étouffé, son clan était presque mort a cause d'un homme empreint de violence contrôlant un pays. Visiblement la situation de Kumo était clairement plus favorable et peut être que le seigneur du pays du feu était meilleur. Ou pas, l'Inuzuka en avait strictement rien a faire, ce n'était pas ainsi que les choses s'amélioreront dans son esprit et peut importe pour qui il combat, cela n'allait rien changer a ce qu'il disait haut et fort.
Un début de matinée des plus banal pour Meikyû Kaito, arpentant une nouvelle fois les rues du village à la recherche d'inspiration pour sa prochaine création. Cela faisait un moment que le jeune homme n'avait pas dessiner autre chose que de simples croquis de rues ou de ruines, il fallait inverser cette tendance. Pour poursuivre sa soif de création, le jeune Meikyû se situait non loin de la place principale du village caché des nuages, lieu où énormément de personne se rassemble en une seule et même vague.
La place principale, véritable plaque tournante du village où ouvriers, marchands, simple villageois, enfants et personnes âgées se croisent et se bousculent dans un brouhaha des plus impressionnant. C'est un endroit qu'évite la plupart du temps Kaito, préférant le calme et la silence des rues adjacentes ou des hauteurs de Kumo, bien plus facile pour se concentrer et faire le plein d'inspiration. Mais il lui fallait du renouveau, il avait arpenté pratiquement toute les rues de Kumo et esquisser pratiquement l'intégralité de ces dernières, il était donc temps de venir dans ces rues qui regorgent de personnes et de ressources artistiques.
Bien que le Meikyû soit au courant du caractère bruyant de cette place, Kaito semble intrigué par la manière dont sont disposés les différents habitants et autres shinobis du village. Tous tournés vers le même point, regardant tous dans la même direction, chacun allant de son bon mot, de son insulte ou de son message de soutien. Le thème qui ressortait de toute cette cacophonie était "l'invasion de l'Empire" et "la rébellion", sujet que connaissait de plus en plus le jeune homme désormais. D'ordinaire, Kaito serait parti, laissant ses sujets trop sérieux et politique être gérés par les plus compétant. Mais c'était sans compter sur cette arrivée, une arrivée qui avait réussie à calmer les ardeurs de tous les membres de l'Assemblée, traversant la foule et la séparant sur son passage - tel un prophète - précédé d'un serpent créant même l'angoisse chez certains... La régente de Kumo, Hokazuka Rie, venait de faire son apparition.
C'était la première fois que Kaito voyait la nouvelle régente du pays, en ayant déjà un peu entendu parler mais plus souvent comme d'une personne dont on ne doit pas prononcer le nom, une personne à éviter à tous prix. Une jeune femme au visage asser doux, mais au regard froid et sombre comme la nuit. Le jeune Meikyû s'écartait également dans le mouvement de foule qui semblait maintenant tous regard braqué sur le nouveau protagoniste qui venait de faire son apparition accompagné d'un simple : "Je vous en prie, continuez". L'ambiance venait de radicalement changer, laissant tous le monde dans l'attente d'une réponse par qui voudrait bien croiser le regard de la régente.
Cela devenait intéressant, bon nombres de figures de Kumo étaient présente, le Meikyû se plaça alors au milieu de la foule, assistant simplement au débat tel un simple villageois.
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Thème musical
Dernière édition par Meikyû Kaito le Lun 16 Déc 2019 - 23:28, édité 1 fois
Adossée contre un mur, les bras croisés sous ta poitrine, tu suivais la scène dans un silence et une sérénité impériale.
Au niveau de ton bras gauche, on pouvait distinguer aisément le brassard avec l’insigne du Kyuubu et tu n’étais pas la seule parmi les êtres présents à arborer le bandeau du département de sécurité intérieure kumojin. Tout comme tes camarades, dispersés un peu partout autour de la foule, tu as été dépêchée en ce lieu afin d’assurer la sécurité du peuple au cas où les choses dégénéreraient. Le Kyuubu était une unité qui existait bien avant l’occupation du Village Caché des Nuages par le Teikoku et elle n’avait pas été dissous certainement parce que les occupants savaient que le peuple ne leur ferait pas entièrement confiance. Chose dont des véritables oppresseurs n’auraient cure mais l’Empereur du feu semblait vouloir respecter ses paroles de ne pas régner en tyran sur Kumogakure no Sato.
Bien sûr tu n’avais la moindre envie de secourir qui que ce soit présent parmi la foule ; pas même ces enfants que des parents curieux et irréfléchis avaient amenés avec eux à un rassemblement qui pourrait tourner mal à tout moment. Tu faisais acte de présence pour ne pas désobéir aux ordres mais aussi parce que tu désirais savoir ce qui se passait. Tu n’étais pas présente depuis le début alors que tu n’avais pas entendu les propos de celle qui était à l’origine de cet attroupement non officiel, ni même des paroles du chef caché de la Rébellion. Rébellion dont la rouquine qui s’était surélevée pour être vue et entendu de tous, semblait avoir dénigré l’existence, d’après les réactions qui fusaient de tous les côtés.
- Je me demande si elle réagirait pareil si elle avait autant perdu que nous durant cette maudite guerre ! Lâche un de tes coéquipiers du Kyuubu à ton attention.
Tu comprenais ce que voulais dire ton camarade. Tout comme toi, le policier kumojin faisait partie du clan Metaru. Ce dernier était certainement la famille qui avait le plus perdu dans la guerre qu’avait orchestrée l’Empire du feu pour une simple vengeance. Le clan des manipulateurs de métal n’avait pas perdu non seulement des êtres chers mais leur dignité avait été également bafouée publiquement alors que la tête de leur chef avait été exhibée telle un trophée de guerre par Yamanaka Rei, le meneur du Teikoku. Beaucoup ne semblaient pas comprendre ou ne désiraient pas comprendre l’humiliation que cet acte de l’Empereur avait suscité chez les Metaru. Des êtres meurtris qui restaient pourtant aujourd’hui silencieux.
Depuis que le clan avait rejoint secrètement la Rébellion, la Doyenne des Metaru avait ordonné à tous les membres du groupe de ne pas intervenir dans la moindre affaire touchant à une révolte, que celle-ci fût contre ou pro-empire, sans l’accord de la Communauté des Anciens afin d’éviter la moindre balourdise. Ainsi, malgré la rage qui animait intérieurement certains, les Metaru se contentaient d’être des simples spectateurs …
La foule est toute ouïe. Hanae a l’attention de tous, et même si c’est ce qu’elle voulait en venant ici, elle n’en est pas moins intimidée. Elle ne le montre pas, mais la rougeoyante est tétanisée, non pas par l’idée que le peuple qui l’a adoptée pourrait la détester, voire vouloir la tuer, mais par le simple fait qu’autant de personnes la regardent. Des hommes, des femmes, des enfants, des vieillards, des civils, des shinobis. Les premières réactions font remarquer à la rouquine qu’elle n’est pas d’ici, qu’elle ne comprend pas. Ce n’est pas faux, sa vision des choses est étriquée, la jeune femme n’a pas l’ensemble des données pour se faire une idée des événements ayant conduit à la bataille entre Teikoku et Kumo, mais tout comprendre n’est pas une nécessité lorsque l’on veut éviter de voir des gens mourir pour des raisons stupides. Le premier mouvement significatif est celui d’une jeune femme blonde, qui se tient à une faible distance de la Sendai. Elle demande comment fera la Chuunin pour les empêcher de partir en guerre. Toujours haut et fort, la sauvage répond sans détour, sans se cacher.
« Seule, je ne pourrai empêcher personne de faire quoi que ce soit. Si mes mots ne vous atteignent pas, et que vous pensez que mourir est la solution la plus aboutie pour atteindre votre but, je ne peux pas y faire grand-chose. »
Cependant, cette inconnue ne semble pas vouloir se placer contre Hanae. Elle se présente même à elle, et vient la rejoindre, comme pour l’épauler dans sa tentative désespérée d’apaiser les foules. La Kazejine écoute ses propos, et ne répond que par une phrase, simple, concise, que tous entendront.
« Oublier n’est pas la question, je pense que ce que veut le peuple est la liberté, mais verser le sang n’est pas une obligation pour y parvenir. »
Cette idée a germé en l’instant dans l’esprit de la rubiconde, qui n’avait pas encore réponse à toutes ses questions en arrivant là. Pourtant la réponse est évidente, et elle se maudit intérieurement de ne pas y avoir pensé. L’attaque de l’Empire du Feu était une vengeance, n’importe quel idiot pourrait s’en rendre compte sans même connaître l’histoire qui a opposé les deux pays. Tout ce que sait Hanae est ce qu’elle a entendu du discours de Rei, avant son départ, à savoir que cet homme a voulu mettre à genoux Kumo pour venger sa sœur, tuée par Reiko. Sa vengeance ayant été accomplie, quel intérêt garde-t-il à diriger le village caché dans les nuages ? Son discours parlait aussi de soumettre les villages shinobis, mais personne ne se soumettra à un homme emprunt d’une telle haine et guidé par sa seule soif de vengeance. La meilleure solution serait donc de s’adresser aux Teikokujins directement.
Avant qu’elle ne puisse en dire davantage, un homme la rejoint, juste après Medyusa, du nom de Syoto, et tente de se saisir de la main de la Sendai, qui évite le geste. Aucun homme ne la touchera sans son consentement, et qu’il s’estime heureux de ne pas recevoir un châtiment exemplaire du fait de la teneur du discours de la flamboyante, et de la foule amassée. En d’autres circonstances, il aurait peut-être été émasculé. Elle sourit, non pas de joie, mais plutôt pour contrôler son envie de frapper ce nouveau venu. Elle n’en fait rien, et l’intervention d’une nouvelle personne l’empêche de répondre tout de suite. En fait, plusieurs parlent, les uns après les autres, jusqu’à ce que la régente en personne se montre. Cette même femme qui a laissé penser à Hanae que l’Empire du Feu traitait bien les habitants de Kumo, sans quoi la jeune femme aurait adopté une autre attitude, un peu moins conciliante, à l’égard de l’envahisseur. Celle-ci se place juste devant la scène improvisée, et indique de continuer. C’est là qu’une femme qui semble en savoir long intervient, comblant certains vides que pouvait posséder la sauvage dans l’histoire Kumojine, mais ne changeant pas le fond de sa pensée. L’heure est venue, néanmoins, de mettre fin à un malentendu évident qui semble avoir été partagé par une majeure partie de l’assemblée.
« Je pense que vous m’avez mal comprise, lorsque j’ai parlé de renoncer à la rébellion. Je pense avoir compris ce que c’est que la liberté dont vous me parlez, et à aucun moment je ne vous ai demandé d’accepter de vivre sous le joug d’un envahisseur. Je vous demande simplement de ne pas provoquer plus de morts. »
Se tournant vers l’impertinent qui l’accuse de vouloir déceler des rebelles pour le compte du Teikoku, la rouquine décide de s’exposer un peu plus :
« Mon but n’est pas de déceler des rebelles, et je ne pense pas que ces-derniers soient assez stupides pour se dévoiler ici, entourés de soldats de l’Empire. Par ailleurs, si ces soldats de l’Empire attaquaient des citoyens Kumojins, je serais la première à les attaquer en retour. »
Se tournant de nouveau vers la Suzuri, Hanae reprend alors, pour lui répondre convenablement, sa participation étant la plus pertinente de toutes.
« Je vous rejoins sur un point : l’Empereur est un criminel de guerre. Beaucoup doivent me croire naïve, ou me considérer comme une traîtresse qui ploierait le genou devant cet homme, mais ce n’est pas le cas. S’il est bien une personne que je ne peux pardonner, c’est le chef de l’armée qui nous a annexé. Il a levé une armée pour venir à Kumo et tuer bien trop de personnes, alors qu’une poignée des nôtres étaient responsables de ce qu’il s’est produit dans son pays. Mais finalement, à quoi bon reproduire les mêmes actes ? Si la rébellion lance son attaque, que nos bourreaux sont défaits et que le village est libéré, qui empêchera un nouveau Rei de venir nous attaquer une fois encore ? N’en avez-vous pas assez d’entretenir un cycle sans fin ? »
Son regard se porte alors sur les soldats de l’empire qui sortent du lot, durant un court silence, avant de se poser sur Rie.
« Et vous, soldats de l’Empire, n’avez-vous pas l’impression de suivre la mauvaise personne ? Certains d’entre vous sont sans doute là pour se venger, tout comme lui, et pourtant, mon discours vous concerne aussi. Cessez de vouloir vous venger, acceptez le passé, retirez vous de ces terres, et jugez l’homme qui a orchestré cette attaque. Suivre un dirigeant qui sème la mort, peu importent ses raisons, ce n’est pas faire preuve d’intelligence ou de réflexion, c’est simplement être un mouton. »
Nombre des propos de la jeune femme pourraient lui valoir d’être arrêtée sur le champ, mais elle se dit que la régente n’est pas du genre à couper court à une discussion souhaitant l’apaisement. Hanae a promis de l’aider à instaurer un climat de paix, mais sous l’occupation, ce climat n’existera jamais. Les braves habitants de Kumo ne se laisseront pas gouverner par un étranger, ou une étrangère, ou par quiconque venu avec l’arme au poing. La solution que prône la rouquine est donc de retourner le peuple du feu contre son empereur. Si cela ne fonctionne pas, alors parler ne sera plus nécessaire. Rien n’empêchera les rebelles d’agir. Un homme arrive à son tour, et lance un dialogue fortement dangereux au sein de la foule. Des propos qui auraient été dangereux avant les derniers mots de la Sendai. Alors celle-ci regarde de nouveau la régente.
« Une nouvelle guerre causera des morts, des deux côtés. Je ne connais pas personnellement votre Empereur, ni vous d’ailleurs, ni même vos soldats, mais vous retirer est la meilleure des solutions pour que personne n’aie à périr. Reiko est morte, et même si je n’étais pas présente lors de ces événements à Hi, il semblerait qu’elle soit la responsable du courroux de Rei. Le peuple de Kumo n’est pas plus responsable de ce qu’elle a fait que le peuple de Hi n’est responsable de votre attaque. Ce que j’ai à dire s’arrêtera ici : partez, laissez-nous reprendre le cours de nos vies, évitez un bain de sang de plus. »
Le dénouement sera bien plus rapide que prévu. La tentative de la jeune femme ne s’arrêtera pas là, mais si l’Empire se refuse à donner aux Kumojins ce qu’ils veulent, alors elle ne pourra plus rien faire. La venue de la Régente est une aubaine, car elle seule peut vraiment agir ici, en l’absence de l’Empereur. Si malgré tout, la guerre a lieu, l’Empire n’aura pas été plus sage que les rebelles, et si la guerre éclate, si tout est inéluctable, la Chuunin se rangera du seul côté qu’elle reconnaît comme le sien.
Sendai Hanae, une sacrée parleuse, ceci dit, son discours était tout de même intéressant. Il était clair qu’avec l’annexion de Kumo par le Teikoku, il y aurait des mouvements parmi les Kumojin. En effet, que ce soit des rebelles ou des individus cherchant à éviter un autre bain de sang, il y aurait de l’animation. Et ça n’avait pas manqué avec cette rouquine qui n’avait pas fait demi-tour lorsqu’elle est montée en hauteur et lançait son discours. Medyûsa l’avait écouté attentivement et elle l’avait trouvé des plus intéressantes. Ceci dit, difficile si cela aura un impact sur les rebelles, habitants de Kumo ou sur les Teikokujin présent en tant que soldat dans le village. Ceci dit, ça avait déjà attiré l’attention de public, des Kumojin, mais rapidement, des soldats de l’empire du fer étaient présents. Ils n’ont rien fait, hormis se placer pour surveiller l’attroupement. En tout cas, la blonde s’était approché en premier temps, en face, à une faible distance pour lui poser une question. Question qui avait eu une réponse. « Intéressante comme réponse. Heureusement que je ne suis pas stupide pour vouloir mourir inutilement. » Dit-elle avant de la rejoindre et de prendre à nouveau la parole. Med voulait la tester, connaître sa détermination et sa motivation, voir si elle tient toujours le même discours. Malgré les questions de la Hebi, Hanae ne semble pas flancher ni hésiter, du coup, la blonde lui sourit légèrement. « Tu m’intéresses, du coup, je vais rester à tes côtés pour découvrir la suite. » Dit-elle avant de reporter son regard sur la place publique. La Mamba Noire n’était pas la seule qui venait s’adresser à la Sendai.
Les habitants ainsi que des shinobis prennent la parole, cherchant des réponses, cherchant à tester la rousse sur ses intentions et ses propos. Medyûsa ne dit rien, elle les écoute, mais n’en pense pas moins que certains écoutent sans chercher à comprendre. Il était pourtant évitant que Hanae cherche à éviter une nouvelle guerre entre Kumo et le Teikoku. Elle ne voulait plus de bain de sang, que ce cycle de la vengeance se termine en allant de l’avant et ne plus rester bloqué dans le passé. Ceci dit, est-ce intelligent de pointer le fait que le Teikoku doit partir comme si de rien n’était ? L’Empereur était quelqu’un soumis à la vengeance, ça ne sera pas chose aisée que de lui faire changer d’avis et qu’il fasse partir ses troupes. La Hebi la trouve un peu trop idéologique, voire un peu naïve aussi sur ce point. Il est certes plus intéressant que tout le monde reprenne le court de sa vie sans un bain de sang, qu’on retourne tous chez soi, sain et sauf. Or, les humains ne sont pas comme ça, car lorsqu’ils obtiennent un nouveau jouet ou qu’ils gagnent quelque chose, ils ne veulent pas s’en séparer sans autre chose en retour. Observer et écouter, c’était l’unique chose qu’elle pouvait faire, même lorsque la régente venait de débarquer avec son Mamba Noir, ça avait un peu excité la blonde. Or, elle devait garder son sang-froid et attendre un peu que la rousse termine un peu de répondre aux avances de certains. Certains se montraient un peu agressifs sur les propos de la Sendai ou d’autres cherchaient à la comprendre ou à lui rappeler certaines choses. Rien qu’en les écoutant, tout ceci risque de tourner en rond, au fur et à mesure que ce débat dure.
La blonde regarde Hanae qui semble avoir terminé de parler et les questions ne semblaient plus trop fusées pour le moment. « Hum…Tu es plutôt très idéologiste comme femme et un peu naïve aussi, pour croire qu’un homme torturer par la vengeance et la haine comme tu dis, puisse changer. Ceci dit, ça serait plutôt bien d’éviter un bain de sang si on peut régler tout ceci par la parole et la diplomatie. Or, les humains sont cupides, je doute que cette Empereur veuille abandonner ce qu’il a obtenu par la force. Et pour les rebelles, s'il y en a, je doute que tes paroles puissent réellement toucher certains qui sont aveuglé par la colère et la haine, mais ils seraient stupides pour eux d’en venir à la violence, ça ne ferait qu’empirer les choses, je crois. Ceci dit… » Dit-elle avant de se tourner vers la régente. La peau de Medyûsa devient grise métallisée ainsi qu’écailleuse et l’intérieur de sa bouche devient noir, des crocs poussent tandis que ses yeux noircissent tout en observant Rie et son Mamba Noir. Elle effectue une transformation partielle, reste humain à moitié, sa langue devient celui d’un serpent et sourit. « Madame la régente ainsi que mon cousin sont présents. Il serait bien intéressant de connaître leur avis là-dessus enfin pour mon cousin, ça risque d’être compliqué si personne ne parle son langage. » Finit-elle en ricanant. Pour ceux étant peu habitué à une telle chose, ça pouvait un peu effrayer, mais les enfants étaient apeurés. Cela ne faisait rien à la Mamba qui regardait Rie et Reiketsu. « J’ai tendance à me transformer partiellement quand je suis un peu influencé par certaines émotions, ne voyait pas cela comme un acte d’agression, depuis gamine, j’ai un peu de mal à me contrôler, héhé. En tout cas, j’apprécie ceux qui aiment mes semblables. » Dit-elle d’un air amusé. Elle tourne son regard vers Reiketsu. « Quel est son nom ? » Demande-t-elle avant de se gratter la joue. « Oula, je me laisse un peu trop aller, désolée Hanae. Je ne voulais pas me montrer impoli par rapport à ce qui se passe. » Dit-elle avant de se concentrer et de reprendre sa forme humaine.
...Partez, laissez-nous reprendre le cours de nos vies, évitez un bain de sang de plus.
Tes prunelles deviennent opaques à l'instant même où la demande d'exil est lâchée. Tu avais cru apercevoir une étincelle d'espoir, entre de minces filets austères qui prenaient en tenaille chaque cœur ici présent. Une fraction de seconde, une lueur éphémère... Et puis le retour à cette réalité où tout le monde te dévisage, avec intérêt ou dégoût. « Partez » « Restez » Beaucoup d'injonctions, peu de solutions. Il n'y avait pas un membre de cette assemblée qui semblait faire obstruction du négatif ; ils étaient tous accrochés au passé et ne pouvaient que marcher à reculons.
Ton corps s'envole, nappé d'une cape aussi sombre que ta crinière ébène. Forcément ; il fallait réagir ; forcément ; la Régente devait au moins faire semblant de panser les plaies plutôt que de les exhiber en public. Tu atterris aux côtés de ceux qui veulent te chasser, où te montrer du doigt... Le regard acerbe, presque médisant.
- Vous laisser reprendre le cours de vos vies...
Cette phrase résonnait comme un tambour de guerre ; dynamisant ton rythme cardiaque d'une adrénaline sanglante.
- Mais regadez vous !
Ces diables étaient tous aveugles, indolents, orgueilleux !
- Vous parlez comme si vous n'étiez plus de ce monde, comme si vos vies ne valaient plus rien depuis que notre pays a décidé d'arrêter de vivre dans l'ombre du Yuukan ! Avez-vous seulement un peu de respect et d'honneur à allouer à ceux qui sont réellement partis ? Où est la dignité d'user ainsi les noms des défunts pour justifier votre soif et votre arrogance.
Ton visage plonge vers plusieurs soldats ; qui trouvaient judicieuse l'idée de sourire à tes mots ; parce qu'ils s'en sentaient protégés.
- Vous avez tous une arrogance masquée. Vos maux sont toxiques et ils vous consumeront jusqu'à la fin, si vous ne tentez pas de vous raccrocher à une main tendue, autre que celle d'un défunt. Le régime impérial n'a pas son mot à dire sur la régence actuelle ; Ne confondez pas le passé avec le présent, car ce qui a été fait jusque lors n'est que le début d'un tout qui nécessitera l'investissement de vous tous ;
Reiketsu était monté à son tour sur l'estrade ; avait glissé le long de ton dos pour trôner verticalement à tes côtés.
- Quant à moi, je vous jure de faire tout ce qui est en mon pouvoir afin de réduire à néant toute action qui nuira aux citoyens ici présents ; qu'ils soient Hijins ou Kaminarijins, même s'il faut pour cela mettre à genoux la perfidie rebelle – ton regard se perd dans la foule – et la fierté arrogante de soldats – puis termine son chemin sur les faces empiriques dont le sourire avait disparu.
Une inspiration, pas des moindres, et ton discours pouvait continuer ;
- Ce n'est pas en cherchant les défauts de vos voisins que vous parviendrez un jour à rétablir l'harmonie que vous prêchez tant. Le travail d'aujourd'hui est de garder en tête que nous avons tous un objectif commun ; celui de rebâtir un village sur des bases saines, fortes et prospères ! Et pour cela....
Dernier souffle. Cette envie qui avait germé en toi depuis des semaines prenait désormais tout son sens.
- J'annonce officiellement que Kumo hébergera un examen Chûnin dans le respect de ses traditions ! Chaque jeune gradé du village, qu'il soit Genin ou Soldat, sera libre de s'inscrire dans un bureau d'inscription dédié à cet événement !
Le vent happe tes mots : les porte au loin. Certains resterons muets devant une telle proposition ; d'autres siffleront comme pour imiter la bête qui trônait sur ton épaule, d'autres encore y verront une marche certaine vers la prise de responsabilité ; vers l'engagement pour le futur.
Spoiler:
L'examen Chunin est annoncé ! Les Genins et Soldats peuvent s'y inscrire dès maintenant via ce sujet > Sujet d'inscription
Le jeune Kaminarijine, était toujours en état de choque après avoir entendu toutes les attrocités racontées par Hanae. Il sentit alors son coeur accélérer comme si une vague de stress l'avait submerger. L'impression d'impuissance le rongeait au plus profond de lui-même. Des tas de questions venaient alors dans sa tête... mais il y en a une en particulier qui le tourmenta pendant plusieurs minutes...
"En faisant cela, est-ce que je trahis Kumo ?"
Akame, à peine arrivé dans son nouveau chez lui, se faisait envahir par une avalanche d'informations néfastes pour son cerveau et sa futur vie. Dans toute cette folie intérieure, il aperçut une femme avec un air plus que terrifiant, Akame eut des frissons pendant quelques secondes et observa la foule se scindant en deux pour la laisser passer. Son importance n'était pas des moindres puisqu'il s'agissait de la régente de Kumo. Tous les regards la fixaient, même celui d'Akame, puis elle poursuivit avec un simple "Je vous en prie, continuez" avec une intonation aussi froide qu'elle aurait pu glacer le sang de certains participants. Après avoir entendu sa voix, Kokuen avala sa salive et continua d'observer le discours de la jeune rouquine.
Une jeune femme blonde posa une question à la Sendai. Il analysa les paroles d'Hanae et selon elle, elle réussirait à elle seule d'empêcher une guerre. Akame serra les poings et s'exclama.
J'ai beau être du coté de ceux qui ne prendront pas part à la rébellion, je refuse de croire que toi seule pourras empêcher une guerre d'éclater, je crois toujours en l'espoir d'un monde de paix et sans violence, mais il y a une certaine réalité qu'il faut accepter, ce monde ne changera jamais !"
Ses propres mots le toucha lui-même qu'il eut une petite boule au ventre, mais continua quand-même.
"Je ne suis pas pour la violence et j'imagine que beaucoup d'entre nous le sont aussi, mais je suis d'accord sur le point que si l'Empire nous attaquait, je serais de tout coeur pour défendre ce village"
Il était confiant et sûr de ce qu'il énonçait, la meilleure des défenses, c'est la parole et cela Akame l'a toujours su. Pour lui la rébellion n'est pas une bonne chose, il faut seulement s'en servir au cas où si ça tournerait mal, c'est la meilleure solution selon lui même s'il faut en payer le prix. Pendant l'élocution d'Hanae, il comprit que si une nouvelle guerre venait à se déclencher, de nombreux morts y seront présents et que Kumo deviendras une véritable marre de sang. Pour finir, elle insista donc en incitant les individus d'arrêter leur soif de vengeance. Cependant, Akame se dit une phrase.
"Je saurais pardonner, mais je ne saurais pas oublier"
Sur ces derniers mots, il décida que cette rébellion n'était pas importante dans la vie qu'il voulait avoir et arrêta de parler pour laisser place aux réactions des autres protagonistes.
Dernière édition par Kokuen Akame le Mar 17 Déc 2019 - 6:26, édité 1 fois
Sans crier garde son corps se mis à frissonner non pas à cause de la joute verbale qui pouvait y avoir actuellement, ni même de la présence de la Régente de Kumo, sa seule préoccupation était de savoir pour quoi "cela" arrivait maintenant car ce n'était loin d'être le moment. Pendant un court instant l'esprit du blondinet se retrouva dans son fort intérieur en présence de deux personnes qui ne lui étaient guère inconnu, puisqu'il s'agissaient de ses personnalités. La conscience de Nakamura avait matérialisé une pièce sombre dans laquelle ils s'y trouvaient, c'est alors que débuta une longue discussion...
- Pourquoi vous m'avez fait venir ?
- Avec l'autre ivrogne on a constaté que tu ne faisais plus trop appel à nous ces derniers temps, la situation actuelle est propice pourtant. On a longtemps attendu une occase et là c'est le moment où jamais ! Laisse moi y aller. La personnalité qui venait de prendre la parole prénommait "Akira", elle était sans doute la plus impulsive de toutes, elle tendit sa main vers Syoto pour qu'il accepte de se faire remplacer.
- C'est Hors de question ! Tu ne vas pas tout faire foirer maintenant ! Tout ce que tu désires c'est commettre des atrocités sans te soucier des répercussions que ça puissent avoir sur nous.... Ecoute... Il se fit couper la parole par l'autre protagoniste qui n'avait pas l'air d'être dans son état normal.
- La terre est plate...Les océans sont rouges... Le soleil est à son zénith et tu sais très bien que le train ne passe qu'une seule fois. Oui, oui le personnage qui divaguait n'était qu'autre "Gin" qui semblait encore avoir forcé sur la consommation de saké, un fond de vérité ressortait de ses absurdités.
- Pour une fois je suis d'accord avec lui, répondit "Akira" en soupirant
Le Nakamura prit le temps de réfléchir à ce qu'il allait dire afin de trouver des arguments valables pour ne pas laisser les deux abrutis détruire un si long travail par égoïsme. Il oublia une chose, tout ce qu'il pouvait avoir dans la tête les autres aussi l'avaient, ce qui pouvait nuire à l'élaboration de sa réponse.
- Bon très bien... J'ai une solution qui pourrait tous nous arranger, vous pourrez intervenir seulement dans les situations dites désespérées, sinon pour la vie de tout les jours je reste au commande. J'espère que ça vous va ?
En disant cela il ne leur laissa pas réellement le choix que d'accepter cette offre qui représentaient des miettes à leur yeux. Et sur ces belles paroles, le jeune Genin retrouva ses esprits au moment où la Régente annonça qu'un examen Chûnin allait se profiler, il enregistra précieusement l'information, puis se dirigea en dehors de la foule n'ayant plus d'intérêt à suivre un débat stérile entre pro et anti-rébellion. Comme à son habitude il plongea ses mains dans les poches de son pantalon, se dirigeant ainsi vers les commerces aux alentours, qui n'oublions pas, la raison pour laquelle il était venu à la base. Certains villageois présent dans la foule se demandaient bien pour qui il se prenait ce petit arrogant. En tout cas il dégageait une mauvaise image auprès de la population, était-il perçu de la même façon par ces pairs ? Seul l'avenir nous le dira.
Je viens juste pour écouter en tant que immigré et scientifique curieux de ce qui se passe. Je vous dérange pas plus longtemps, faites comme si je n'étais pas là xD.
Que de boucan ces derniers temps. Je venais à peine d'arriver à Kumo il y a quelques mois dans un contexte difficile sous l'occupation d'une puissance étrangère. Il fallait s'y entendre, les révolutionnaires en herbe allaient forcément sortir de leur tanière un jour ou l'autre. Il est vrai que ce peuple de collabo n'avait pas beaucoup lutté pour son indépendance jusque là. Je les ai trouvé un peu trop calme pour une grande puissance attaquée et soumise par les armes. Si calme, que je m'étais demandé si le peuple n'avait pas accepté cette situation.
M'enfin, cela faisait déjà quelques temps que le peuple a commencé à se réveiller peu à peu face à cette situation. La place principale était naturellement le lieu à l'origine même de ces changements. Il s'agissait de la place du peuple, du petit peuple, celui qui a le pouvoir de destituer des despotes et de rétablir la justice en mettant un terme au jour de l’oppresseur. La foule s'était réunie autour d'une jeune femme à la longue chevelure pourpre. Etant arrivé tardivement, je ne pus savoir de quoi ce rassemblement était question. Curieux, je m'approchais de la foule pour demander à quiconque daignerait bien me répondre, si ce n'est m'écouter.
"Qu'est-ce qu'il se passe ici ?"
Mais je n'eus aucune réponse. Chacun était trop occupé à s'exprimer ou à écouter, se sentant pleinement investi dans cette conversation, ils avaient l'impression d'être écoutés. Je n'eus pas manqué de remarquer la régente de Kumo ainsi qu'un autre visage qui m'était familier. Je m'incrustais donc dans la foule, légèrement à l'écart pour contempler, analyser, observer. Je fus frappé d'entendre le discours d'utopique pacifistes, déconnectés de toute forme de réalité, mais après tout il s'agissait du bas peuple, pas d'intellectuels notoires. Je ne comptais pas intervenir, malgré les idioties que je pouvais entendre. Après tout, je n'étais qu'un simple immigré.
Il y'avait beaucoup de chose dites, et encore plus de non dit. Il ne s'agissait pas de combattre l'expansion de l'empire, mais bien d'en arrêter la course dans le Yuukan. Car s'il avait fait cela à une cité militaire aussi puissante que Kumo, ils recommenceraient ; Par appât du gain, du pouvoir, de l'influence ... Ou tout simplement parce qu'ils en avaient le pouvoir. C'était surtout ça, que craignait le ninja. Car si on ignorait la menace sous pretexte que l'on avait une régente agréable, réfléchie et intelligente ; Un jour ce serait tout le Yuukan qui serait balayé. Et quand ils seraient tous des Hijins, qui dit que le totalitarisme ne pointera pas le bout de son nez, l'endoctrinement, le contrôle de la population, la privation de libertés ? C'était une option, et rien que pour le petit pour cent qu'elle représentait, ils se devaient de lutter.
Ce n'était pas qu'une affaire de fierté nationale, de vendetta pernicieuse ou de haine de l'étranger, non, c'était qu'une question de bon sens que de stopper Rei. Son homonyme avait une soif de conquête qui allait foutre un sacrée merdier dans tout le Yuukan. Pas qu'il soit particulièrement inquiet pour les autres, mais son propre village, ça, ça le concernait. Son village d'origine aussi, ça le concernait et ça le touchait directement.
Il ne pouvait pas rester inactif. Il ne pouvait pas faire comme s'il ne voyait rien de ce qui se passait. Que sous le couvert d'une indépendance de façade, c'était bien la pérennité de l'Empire qui dictait les actes de la régente. Tout comme cet examen qui allait calmer les consciences les plus calmes, et occuper les plus virulents ennemis de l'état. Simple comme bonjour, malin comme un singe, cogito ergo sum -non ça c'était juste pour me la péter pardon.
Arriva un collègue qui ne semblait pas vouloir tant se concerner que ça. De toute façon, Rei était bien d'accords que cela ne servait à rien de débattre avec l'envahisseur, valait mieux le combattre sans lui poser de questions, de toutes ses forces ; Au moins aujourd'hui, il avait rencontré ses principaux ennemis. C'était bien de pouvoir les identifier de visu, et non pas juste par informations entrecroisées.
- Une idéaliste qui s'essaye à calmer les foules, et le pouvoir en place qui annonce que nous aurons le droit à un examen chunin très prochainement. Lâcha-t-il d'un air froid, comme si cette annonce ne lui donnait même pas un frisson d'excitation. Il était content de l'opportunité, mais cela faisait longtemps que plus rien ne le faisait vibrer, si ce n'était la sécurité du village, et l'indépendance du pays de la foudre.
Il était temps de se préparer pour l'examen. Prochainement, il serait intégrer à une équipe, on le lui avait dit : Ce n'était que le début du chemin vers les sommets de l'arbre, qui se trouvait au pied de la montagne qui lui restait à gravir.
La tension avait atteint son paroxysme dans l'assemblée, même le jeune Genin en venait à avoir quelques tressaillements, à mi-chemin entre l'excitation de voir toutes ces fortes têtes et la peur d'être pris dans la foule si le débat dégénère. Ayant réussi à se frayer un chemin dans la foule pour enfin apercevoir l'auteur de ce rassemblement public, il aperçoit deux femmes situés sur une genre de scène dédié à cet effet. L'une d'elle, semblait être au cœur du débat, fixée par l'ensemble de la foule, une belle jeune femme à la chevelure de feu.
L'autre femme présente sur la scène, à la chevelure blanche et aux yeux perçant avait réussie à attirer l'attention sur elle, transformant son visage et sa peau en une sorte de reptile, exacerbant son côté froide et mystique. Elle semblait même s'adresser directement à la régente qui écoutait toujours le débat sans intervenir. Mais point encore plus surprenant, qui avais même fait crier quelques enfants situés aux premiers rangs, sa ressemblance avec le mamba noir qui accompagnait la femme aux cheveux noirs. Kaito haussa donc un sourcil de surprise et eu quelques petites sueurs froides, peu habituer à voir quelqu'un se transformer de la sorte et de manière si hostile.
La réaction de la régente fut immédiate suite aux nouvelles paroles balancées par la rouquine, qui - Kaito devait bien l'avouer - avait le mérite de posséder un courage et une détermination hors pair, en plus d'un bagout qui aurais pu faire changer d'avis bon nombres de personnes dans la foule. Le serpent et sa maîtresse se trouvèrent eux aussi sur la scène d'un simple bond. La foule retenait maintenant son souffle, écoutant avec attention les mots de cette personne qui inspirait la crainte chez beaucoup de villageois et même chez certains soldats de l'Empire.
Ces paroles étaient dures mais empli d'énormément de sincérité. Le jeune Meikyû s'en venait même à être pris dans le flots de ces paroles, les accueillants comme si cette femme cherchait à prouver sa sincérité au milieu d'une foule qui l'avait déjà jugée pour des actes qui n'étaient pas les siens. Mais plus important encore, elle proposa une solution : un examen Chuunin. Elle venait de radicalement clore le débat, après un discours aussi poignant venant de la régente, plus personne, à moins d'être fou, n'oserait contre-dire et relancer une nouvelle fois ce débat pro et anti-rébellion.
Un examen? Une bonne opportunité pour le Meikyû qui s'éloignait maintenant petit à petit de l'estrade, traversant la foule à contre-sens pour en sortir finalement quelques mètres plus loin. Non pas que le jeune homme se sentait prêt à être Chuunin, bien au contraire, cela lui posera un poids encore plus énorme sur les épaules, lui qui venait de rejoindre fraîchement la rébellion et qui venait de prendre conscience que la pression sur ses épaules était déjà bien plus importante qu'il ne pensait. Mais pouvoir analyser les agissements, les styles de combat, les stratégies et pouvoir en apprendre énormément sur l'art shinobi, tel était l'objectif du jeune Kaito. Un objectif purement initiatique, pour remplir un peu plus ses connaissances sur le monde ninja.
Kaito était arrivé à destination, un bâtiment des plus banales, mais qui - une fois au sommet - offrait une vue imprenable sur l'assemblée réunie sur la place publique. Il était temps pour le Meikyû d'immortaliser cette scène de son crayon.
Finalement, de toute cette assemblée, rien ne ressortira d'intéressant pour Hanae, à part peut-être une personne, qui semble de son côté. Medyūsa a écouté, elle, sans penser que son propre avis est supérieur au point d'en ignorer la teneur des propos de la rouquine. Celle-ci n'est pas choquée de voir que la foule est divisée, mais que les principaux concernés ne changeront pas d'avis. Même la blonde, cela dit, semble penser que la Sendai est naïve. Finalement, il ne doit pas y avoir une seule personne dans celles regroupées ici capable de comprendre la logique de la femme, qui voit au-delà des conflits personnels et des rancœurs inutiles des êtres humains. Elle ne les blâme pas pour cela, son idéologie est et restera en place, et si elle n'est pas parvenue à faire changer d'avis aux gens, l'inverse est aussi vrai. La métamorphose de la jeune femme la fait sourire, et les propos lancés à la Régente également. Beaucoup d'impertinence se trouve chez elle, et la rougeoyante aurait bien aimé discuter avec elle, en d'autres circonstances, mais le débat n'est pas là. Une femme qui se change en serpent, ce n'est pas banal, même pour la sauvage qui a été élevée par des Yasei. Encore une, comme Reikan, ou Kanna, et en général, la flamboyante finit par très bien s'entendre avec celles qui peuvent se transformer en animal.
Le débat n'était pas fini, cependant, car la réponse à la proposition osée de Hanae n'a toujours pas été donnée. Les soldats pourraient se retirer, et aucune guerre n'éclaterait, prouvant par la même occasion que l'Empire n'est pas mauvais. Au fond d'elle, et pour avoir déjà abordé le sujet de l'occupation avec Rie, la Kazejine sait qu'elle n'acceptera pas. Son idée est toute autre, elle lui a déjà dit, mais il fallait qu'elle tente. Si les rebelles ne rendront pas les armes, peut-être que le Teikoku, oui. Ce qui se passe ensuite est assez logique, et fait perdre toute force de continuer à se battre pour l'idéaliste. Un tournoi entre Kumojin et Teikokujin, pour des promotions au grade Chuunin ? Elle baisse la tête, et glisse quelques mots à l'Hokazuka avant de quitter les lieux.
"Je vous souhaite de parvenir à apaiser les esprits, mais la guerre semble inévitable. Ce que j'ai vu et entendu aujourd'hui laisse penser que rien ne les fera changer d'avis. Bonne chance pour la suite, de mon côté, je ne vais pas m'arrêter de faire entendre ce que tous considèrent comme de la naïveté et de l'idéologie enfantine. Jusqu'à ce que les premiers coups soient donnés, je continuerai..."
Elle jette un regard à Medyūsa, comme pour lui dire "suis-moi si tu en as envie", et elle bondit avec force vers le toit le plus proche, sans rajouter un seul mot. Un premier échec, qui donnera des leçons à la rouquine, qui à l'avenir tentera des approches différentes. Les mots sont utiles, mais peut-être qu'il faudra aussi des actes... Par exemple, aller à la capitale de l'Empire pour rencontrer son chef et lui demander directement de retrouver la raison ?
Sur les derniers mots de la rouquine, Akame cogita pendants de longues minutes à propos du discours de la Sendai, il ne pouvait s'arrêter de penser aux phrases prononcées par Hanae qui selon lui, avait plus qu'un impact dans son cerveau. Après ces longues minutes passées, il commença à partir et à oublier toute l'apologie qu'avait fait la jeune femme, puis il dit:
"Je sais quoi faire et je sais ce que je veux faire, pas besoins de m'abrutir la tête avec ces bêtises"
La place publique s’était étonnamment remplie depuis quelques minutes. Il fallait dire que le discours de la rougeâtre avait enflammé certains cœurs, qu’ils soient pro ou contre l’Empire. Certains avaient cru bon de montrer leur mécontentement public, d’autres s’étaient simplement joints à la foule de façon discrète, tandis que d’autres montraient publiquement leur accord aux paroles de la Sendai.
A ses yeux, tous étaient inconscients de donner leur avis aussi publiquement sur la place. Hiko, lui, restait aux aguets. Voulant jouer son rôle du mieux qu’il le pouvait, il se tenait sur ses gardes, attentif au moindre débordement nécessitant l’intervention des soldats Teikokujins. Fort heureusement, cette situation n’arriva pas et tout se déroula dans le calme.
On sentit un certain frisson s’installer lorsque la Régente fit irruption sur la place, quasiment en même temps que l’énigmatique Suzuri qu’Hiko avait rencontrée quelques jours auparavant. Ces deux jeunes femmes semblaient tenir un rôle important pour la suite du développement de Kumo… Elles seront donc à surveiller de près. Et alors que la Sendai revenait un peu sur ses paroles, un détail nota son attention. Elle sembla ouverte à l’idée de prendre les armes finalement.
L’art de dire tout et son contraire… Elle voulait simplement se faire connaître celle-là. Il faudrait établir une surveillance pendant un petit moment, elle peut poser problème.
Son collègue acquiesça d’un signe de la tête. Seulement, ils n’avaient pas le pouvoir de décider cela, du moins pas pour le moment. Et alors qu’il reportait son attention sur ce qui se passait sur la place publique, car un évènement important allait être annoncé.
Plusieurs cris se firent entendre, plusieurs acclamations… Et des regards qui venaient de changer. Tous les genins et soldats venaient d’arborer un sourire sur leur visage. Si certains étaient excités à l’idée d’en découdre, d’autres avaient déjà des étoiles dans les yeux… S’imaginant à la tête d’une unité. Cette annonce concernant l’examen à venir venait d’emballer Hiko. Une flamme brillait ardemment dans ses yeux, une nouvelle excitation qui le remplissait d’énergie.
Il allait pouvoir faire ses preuves, devant les yeux de tous les décisionnaires. Et de plus, il pourrait ainsi en apprendre plus sur les forces de l’Empire et de Kumo. Une vraie mine d’informations venait d’être découverte, il fallait désormais être assez malin pour pouvoir l’exploiter de la bonne façon… Afin de tourner tout cela à son avantage, à l’avantage de la Rébellion.
La cohue suscitée par cette assemblé populaire n’avait pas manqué d’attirer le légiste hors de sa tanière. Bien qu’isolé du reste du Complexe, la rumeur était parvenue jusqu’à ses oreilles. Lorsqu’il fut question de débat Empire et Rébellion, le scientifique ne put rester cet impassible scientifique faisant mine de se moquer de la politique et de tout ce qu’elle impliquait. Il ne fut pas étonnant de le voir quitter son lieu de travail sachant qu’il avait pris de l’avance sur son travail, comme pouvaient le témoigner les rapports accrochés aux brancards métalliques à roulette. Il s’occuperait de les transporter plus tard pour l’incinération.
Son départ ne fut pas remarqué en raison de l’absence temporaire de la standardiste. De toute façon, il n’y avait absolument rien de suspect à ce qu’il quitte le Complexe de la sorte. Il n’était pas véritablement enchaîné et personne ne le surveillait avec ardeur au vu du travail accompli avec sérieux et minutie. Bien qu’attristé de devoir quitter ses patients, il surmontait sa peine en remontant le fleuve de passants qui se déversait progressivement vers la place du centre-ville où l’évènement semblait avoir lieu. Les premiers tumultes lui parvinrent avant qu’il puisse se trouver parmi la foule compacte et bloquée aux abords du lieu.
Plusieurs personnes, shinobis comme civils, y allaient de leur petit avis. Comme si leur petite participation intempestive faisait avancer les choses. Au lieu de ça les agents impériaux se trouvant un peu partout avaient tout le loisir de noter noms ou visages pour constituer des listes de surveillance. Des personnes à risque qu’il ne fallait par conséquent pas approcher si la Rébellion était amené à les rencontrer. N’étant qu’un visage parmi d’autres au milieu de bon nombre de curieux parfaitement neutres dans cette histoire, Shirō avait tout le loisir d’écouter et observer. L’émulsion générée offrait bien des informations. Mais elle fit surtout germée une idée. Le légiste serra la mâchoire. Elle demandait bien trop de préparation et rien de faisable là maintenant sur l’instant. Pestant intérieurement sur son incapacité à se téléporter ou à arrêter le temps, il fut interrompu lorsque la Régente nommée par l’Empereur s’exprima.
En guise de conclusion à de belles paroles politiciennes, l’annonce de la tenue d’un examen Chûnin. Un os à ronger pour la populace tandis que les inquisitions impériales pourraient mener leur enquête sur les réfractaires s’étant exprimés aujourd’hui. Certains visages mémorisés par le légiste qui se déplaça avec le reste de la foule se délitant à travers les ruelles de Kumo. Chacune de ces âmes repartait avec son avis et un sentiment plus ou moins prononcé que ce soit dans un camp comme dans l’autre. L’annonce en elle-même ne suscitait rien dans l’esprit de Shirō. Il en était tout autrement en revanche de l’idée qui lui était venu lors de la tenue de cet évènement improvisé. Il lui fallut toute sa concentration pour que son visage reste impassible comme à son habitude, taisant son expression intérieure. Un large sourire carnassier sourdait dans son esprit retors.
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Luttons sans faire couler le sang [RP LIBRE KUMO/TEIKOKU]