Le jeune Frankenstein, arriva dix minutes en avance dans un petit quartier mondain déjà envahi par les habitants qui y habitait, en plein centre de Kumo, à quelques pâtés de maisons de chez lui. Le Jiongu avait eu une certaine chance en habitant ici car un événement récent s'est produit dans les alentours : le pillage d’un petit magasin s'est fait il y a une nuit de cela. Aucun blessé, aucun mort. Juste la destruction complète d’un magasin de bijoux de haute bourgeoisie. Avant d'enquêter, il attendit son coéquipier, un dénommé Kogami Akira. Atorasu se posta non loin du magasin. Habiller d’un énorme manteau noir allant jusqu’à ses pieds recouvrant la totalité de son corps dont le visage.
Huit heures une, c’était l’heure à laquelle avait demandé Atorasu à son coéquipier de le rejoindre près d’un restaurant sans véritable remarque de plus. La lettre qu’il lui avait envoyée était accompagnée d’une information pour qu’ils se reconnaissent ; la lettre administrative -expliquant la mission du jour- dans la main gauche. Mais avec son long manteau, le dernier descendant Ji-Ongu ne pouvait pas passer inaperçu.
L’orphelin faisait les cent pas, attendant son coéquipier. Brûler par l’envie de résoudre cette affaire, refroidi par le travail en coopération. Il tritura machinalement l’une de ses blessures au visage, pour faire passer le temps. Il repensa à la demande de son majordome de ne pas aller à cette mission étant encore trop faible physiquement pour tenir le choc face à un aussi gros danger. Mais la petite voix d’un jeune garçon, vêtu d’un chiffon sale, vint interrompre ses pensées.
- Excusez moi monsieur ? demanda le jeune garçon, vous pouvez enlever votre capuche, vous faite peur à ma petite sœur.
Et alors qu’il était prêt à lui répondre, il se mit à éternuer. Une fois, deux fois puis une troisième fois. Il fit quelques pas en arrière pour s'éloigner du garçon qu'il le faisait éternuer. La manche devant son nez et sa bouche lui fit signe qu’il le ferait, mais ce signe était suivi d’un autre pour lui dire de s’écarter de lui… Le garçon d’un air dolent retourna s’amuser avec ses amis et Atorasu le regarda partir en se disant qu’il devait sûrement être l’heure.
Akira avait reçu une missive la veille lors d’un de ses tours de garde. Le voilà qui se retrouvait affecté à une mission en compagnie d’un homologue de la foudre. Effectuer des missions, surtout en binôme, n’était pas dans ses habitudes… mais qu’importe, les événements pourraient peut-être se révéler intéressants. Akira était lassé de son statut de simple soldat, et s’il n’avait pas pour objectif de déserter pour l’instant, il ne risquait pas de rester dans l’armée très longtemps à ce rythme. S’il n’accordait aucune importance à la plupart des choses, le statut de moins que rien et les privilèges absents du poste de soldat ne lui étaient pas confortables. Espérons que les choses puissent avancer au fil des missions.
Pour l’heure, le shinobi s’était préparé. Sa tenue habituelle ne changeait pas, ni le port de son katana à la ceinture. Sur le chemin du point de rendez-vous, Akira se fit la réflexion qu’aider un habitant de Kumo vaudrait certainement un bon pas sur le chemin de l’acceptation du Teikoku en ces lieux. Ils n’étaient pas là pour leur mal après tout. Du moins, pas pour leur faire plus de mal qu’auparavant. Ainsi, s’il agissait certes pour ses propres intérêts, Akira rendrait au passage service aux citoyens. D’une pierre deux coups.
Sur place, le gaillard d’un mètre 95 scruta les lieux de son regard doré, posté sur un toit. Et son partenaire ne fut pas difficile à trouver, puisqu’une série d’éternuements vint briser le silence. Un long manteau, visage caché, ça collait à la description donnée. Ne restait plus qu’à l’aborder, ce qu’il fit sans descendre de son promontoir.
“ On a des pistes pour retrouver les gamins ? “
Dit-il, sans perdre le temps de le saluer.
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Une voix vint lui demander s’il y avait des traces des gamins en question. Oui, il y en avait, mais Atorasu ne savait pas d’où vînt la voix jusqu’au moment, il leva la tête vers les cieux et c’est là qu’il remarqua un grand lascar le regarder. Les yeux dorés et une taille gigantesque, sont les deux caractéristiques que l’un de nos protagonistes habiller de la tête aux pieds, sans dévoiler un morceau de peau, attribua à cet homme perché sur son toit. « Discret… et poli en plus » se dit-il ironiquement, et il n’était pas le seul à avoir remarqué sa présence quelques passants le regardaient et certains enfants, à quelques exceptions, étaient émerveillés face à l'apparition du gars. Après l’avoir observé pendant une longue minute, pour ne pas attirer plus l’attention que ça, il pointa instinctivement la boutique où la façade était totalement détruite par les adolescents en question; deux soldats protégés les lieux.
Sans dire un mot, il s’y rendit, esquiva le peu de foules qu’il y avait pour se rendre sur l’autre trottoir. Une fois son coéquipier arrivé à une distance où il pourrait l’entendre, de sa voix lente il lui fit part de son doute concernant le manque d'impertinence venant de la lettre qu’il lui avait fournie, alors il le remercia de lui avoir fait confiance sur ce point-là.
- Finalement,je ne vous ai pas dit de venir ici par hasard. Cette bijouterie a été cambriolée par les adolescents. La procédure est la même, la destruction de A à Z des magasins, les mûres sont explosés...
Il salua les deux personnes qui protégeaient les lieux du crime et entra dans le magasin et ne manqua pas d’éternuer une nouvelle fois. Il mit son nez dans sa saignée, ne comprenant pas pourquoi il éternuait encore. Au fond de la salle il y avait, un comptoir où, derrière, se trouvait une porte ouverte. Il avança dans le magasin en prenant la direction de la porte, des bijoux d’une valeur inestimable étaient écrasés par la semelle du jeune Jiongu. Des bouts de verre qui venaient tout droit des vitrines et de murs tapissaient le sol à ne plus en voir une planche du plancher.
- Bizarrement, il doit bien avoir quelques bijoux volés, mais rien d’exceptionnel, rien qui se voit à l’œil nu. Ils détruisent pour détruire et non pour se faire de l’argent ou quelque chose dans le genre… Aucun objectif derrière.
Il avança dans le magasin en se retenant d’éternuer. Il continua l’état des lieux où à chaque pas qu’il faisait un craquement se faisait ou le bruit métallique de certains bracelets grinçait contre le sol. Rapidement, il n’arrivait pas à rester dans cette pièce suite à ses éternuements qui persistaient et se remit rapidement à la porte d’entrée pour prendre une grande inspiration d’air frai.
- Après c'est ce que je pense. Vous en pensez quoi, vous ?
Dernière édition par Ji-ongu Atorasu le Jeu 16 Jan 2020 - 14:35, édité 2 fois
Akira ne prêta pas attention aux regards et autres remarques, il ne restait qu’un simple soldat comme les autres. D’un geste vif, le géant sauta au sol avant de suivre son contact à destination. S’il n’avait pas l’habitude de travailler de concert, il savait au moins écouter et suivre. Du moins lorsque la situation si prêtait, l’un n’ayant aucunement le pas sur l’autre. Du moins pas qu’il sache. Et même s’il avait une position ascendante, donner des ordres n’était pas son genre… chose qu’il allait devoir changer s’il parvenait à obtenir une promotion.
Akira s’arrêta au niveau de son mystérieux partenaire. Il ne lui demanda pas la raison de cet accoutrement, la curiosité n’étant pas l’un de ses défauts et surtout pas lorsqu’elle est mal placée. Et dès la première phrase de son coéquipier, Akira haussa un sourcil.
“ Explosés ? Soit il y a des shinobi dans le lot, soit ils ont volé de l’armement. C’est un peu plus grave que je ne le pensais. “
Dit-il en entrant à sa suite. Quel gâchis. La situation était déjà assez tendue comme ça, pas besoin de sales gamins vandalistes. En temps normal, Akira serait directement parti pour un passage à tabac ou une mise à mort… mais les objectifs du Teikoku étaient de s’intégrer et non d’aggraver la situation. Ils dominaient certes le village, il leur fallait maintenant montrer en quoi leur occupation était bénéfique.
Bien vite son partenaire ressortir de la bijouterie. Peut-être un peu mysophobe sur les bords ? Le shinobi resta un instant pour observer l’intérieur et après une observation plus concrète, remarqua un morceau de parchemin explosif collé sur l’un des gravats qui constituait le mur. Ainsi, ils avaient donc dérobé des parchemins… ou peut-être les avaient-ils fait acheter. C’était au moins le début d’une piste. Akira ressortit de la ruine pour en faire part à son compagnon.
“ J’en pense que leur objectif est clairement de nuire plutôt que d’agir pour leur survie. J’aurais pensé en premier lieu à une rébellion contre l’empire, mais détruire un commerce du village fera autant de mal à Kumo. Peut-être cherchent-ils simplement à faire monter le climat de tension qu’on s’efforce de contenir. “
Il lui tendit le morceau de parchemin explosif usagé.
“ En tout cas, ils ont utilisé ça. J’irais bien rendre visite aux armuriers du village. “
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Le Jiongu ne pouvait pas se retenir d’éternuer, il prit la décision de sortir totalement du magasin dit$ et tendit l’oreille pour écouter attentivement ce que lui disait son équipier. Bien qu'au premier abord, il n’avait pas l’air d’être une personne investie, il était finalement un très bon élément et cela rassura un petit peu l’homme à la capuche. - Tu as raison. Mais je pense qu’il ne faut pas oublier à qui nous avons affaire. À des adolescents. Adolescents voir des gamins qui ont sûrement tout perdu. Ceci ne justifie pas cela, mais je ne crois pas qu’ils ont le véritable impact que ça peut engendrer dans une nation.
Alors que Akira lui tendit le parchemin usagé, Atorasu, lui, sous sa capuche, pinçait son nez avec ses sa main gauche, recouvert d’un gant tout en faisant des petits mouvements de hauts en bas afin de pouvoir frotter son nez qui le démangeait. Il se retourna et ne prit pas la peine de le prendre pour l’examiner, il le faisait confiance et était content de la trouvaille de son équipier.
- Super ça. Qu’est-ce que j'avais dit ? Demanda-t-il sans attendre de véritable réponse gardant sa voix lasse et lente. Des gamins qui ne savent même pas laver, la trace de leur passage sur une scène de crime. Il réfléchit un instant puis reprit : allons là où ton intuition nous mène.
Il prit ses distances du magasin pour enfin respirer correctement ; Une fois ses poumons remis de ce petit problème, il fit un geste rapide de la tête pour lui montrer la direction dans laquelle il fallait aller pour rejoindre l'armurerie et il commença à s’y diriger sans attendre son équipier. Il se sentait à l’aise pour sa première mission post-guerre même si cela ne se ressentait pas. Bien qu’il ne soit pas de nature à stresser pour quelque chose de si peu impactant. Comme tout personne, il appréhendait quand même le déroulement de cette mission, que ça soit son coéquipier ou bien même le manque d’indice et cetera, mais…
- Vu comment nous avançons, nous aurons finis avant le crépuscule.
Il marchait lentement en direction de l'armurerie, plusieurs personnes le regardaient, sûrement inquiet par l’accoutrement du jeune homme qui lui cachait son visage ainsi que la totalité de son corps. D’autre fut impressionnés par la grandeur de l’homme qui était non loin de lui. Sous sa capuche Atorasu voyait le regard de certains passants et n’y prenait pas grande attention. En marchant au milieu du passage, il continuait à frottait son nez qui commençait lui poser un sérieux problème suite à l’allergie qu’il avait, alors, il s'arrêta et proposa quelque chose à son équipier.
- Excusez-moi, monsieur Kogami, cela ne vous dérange pas si nous faisons un saut dans un magasin d’herbes ? Pour soulager tous mes canaux respiratoires. À moins que vous vouliez aller directement à l’armurerie ?
A l’arrêt aux milieux du chemin, là où il gênait plusieurs personne il attendit la réponse de son coéquipier.
Encore un éternuement. Akira resta inexpressif, mais ne manqua pas de le lui faire remarquer.
“ Tu as attrapé quelque chose dernièrement ? “
Demanda t-il avant l’énonciation du masqué. C’est vrai, dans la société, les enfants et adolescents avaient souvent droit à plus d’indulgence. Aux yeux d’Akira, ceux-ci ne devraient pas être mieux traités que les adultes en cas de faute grave. Et celle-ci était particulièrement grave. Plutôt que de se rebeller, pourquoi ne travailleraient-ils pas pour améliorer les conditions de leur village ? Les jeunes se montraient presque toujours exaspérants.
“ Je me doute bien que des adolescents rebelles ne vont pas se lancer dans les diatribes. Mais agir ainsi ne restera pas impuni. Ça leur évitera de recommencer, parce que la prochaine fois sera la dernière. “
Dit-il de ce ton très calme qui le caractérisait, n’explicitant pas plus que cela ses paroles qui étaient bien assez claires pour être intelligibles. Teikoku devait certes agir avec conciliance, mais l’empire n’hésitera pas à serrer la vis au cas où les habitants prendraient un peu trop la confiance. Et Akira n’aurait pas de mal à infliger la sentence, aussi mesuré soit-il.
“ Qu’ils soient maladroits ou pas, ils sont armés. Et sûrement plus de deux. Restons prudents. “
Dit-il en lui emboîtant le pas vers l’armurerie la plus proche. Après tout, Akira avait passé plus de temps sur ces terres à faire la guerre qu’à faire ses emplettes, être accompagné d’un natif était donc relativement utile dans ce contexte. Surtout que son partenaire n’avait pas l’air plus causant ni expressif que lui, cela augmentait leurs chances de s’entendre. La main sur la poignée du katana qu’il gardait à la ceinture, Akira avançait en regardant droit devant lui, faisant fi de ce qui l’entourait.
“J’espère bien. Mais peut-être qu’une attaque de nuit nous serait bénéfique… s’ils sont tous réunis au même endroit tout du moins. “
Le chemin continua un moment, Akira interprétant les regards plus comme du mépris de son appartenance à l’empire que pour sa taille impressionante, avant que son coéquipier ne s’arrête en plein milieu.
“ Tu n’as qu’à aller à ton magasin, et j’irais à l’armurerie. On se retrouve ici. “
Dit-il, énonçant plus un fait qu’une proposition. Libre à lui de le suivre s’il voulait, mais autant aller au plus pratique.
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- Une simple allergie aux chiens, loups ou autres bestiole dans le genre… Je ne comprends pas car je n'en ai pas vu de la journée. Ça se calme, mais ça a commencé avant que je rentre dans la boutique, mais ça s'est aggravé dedans.
Quelques points avaient l’air de concorder dans le duo alors que cela ne fait que quelques minutes qu’ils se côtoient. Néanmoins, Kogami Akira, avait l’air d’avoir beaucoup moins la main sur le cœur qu'Atorasu qui, n'en avait pas l’air, mais était quelqu’un de très magnanime envers ses prochains. Le court discours de l’homme à la taille gigantesque montra que la rencontre avec ces adolescents n’allait pas être des plus tranquilles. Des adolescents furieux et haineux face à un soldat qui n’avait pas l’air patient sur certains points de la mission, mais bon après tout… Ce n'était pas comme s'il avait le choix. Il acquiesça de manière sûre comme s'il suivait totalement les propos de son coéquipier puis il lui répondit d’un air toujours aussi neutre et calme :
- Tu n’as pas tord. Évitons juste de ne pas faillir à notre mission. Elle est importante pour moi et je suppose que c’est le cas pour toi aussi.
Bien que les intrus sont des gamins, il était dangereux et Akira avait soulevé ce problème, ce ne sont pas n’importe quels gamins mais bel et bien des gamins armés et c’est quand on n'a plus rien, qu’il faut faire comme si tout nous appartenait. Ces orphelins savaient avancer, mais ne savaient pas rebondir. Le pardon n’a jamais été quelque chose de facile et il le savait. Lui-même n'arrivait pas à pardonner certaines choses mais ce n’était pas pour autant qu’il faisait du mieux qu’il pouvait pour que cela se réalise.
- Si nous attaquons, oui essayons de le faire la nuit, en espérant qu’ils y soient tous.
Il fit un signe à son compagnon pour lui dire qu’il allait à son magasin. Il s’y rendit au plus vite en bousculant quelques personnes suivit d’une excuse qui venait tout droit de sa bouche. Et c’était en moins d’une dizaine de minutes qu’il arriva à sa boutique où il y entra tout en bousculant une nouvelle petite personne de taille. Il s’excusa une nouvelle fois sans trop faire attention à cette personne puis se présenta devant la caissière afin de lui demander un sirop pour arrêter les éternuements dus à son allergie aux chiens, loups…
- Nous sommes désolé mais tout les sirops ont été acheté par un jeune garçon à l’instant. D’ailleurs c’est celui que vous avez bousculé à l’entrée.
Atorasu fut surpris suite à la révélation de la caissière qui venait de lui dire que le stock a été dévalisé par un simple enfant. Il accourut dehors, toujours recouvert de son manteau noir, il regarda à droite à gauche. Galvaniser par les nombreux problèmes qu’il avait avec les enfants aujourd’hui...
Dit-il, semblant plongé dans une courte introspection. Peut-être étaient-ils accompagnés d’animaux pour le repérage… après tout, nul besoin de chiens pour faire exploser un commerce. Ce serait même plutôt un fardeau. Akira garda en tête ce fait qui leur serait peut-être utile à l’avenir. Au final, avoir des allergies pouvait se révéler utile… sans ça, ils n’auraient pas pu savoir cela. Du moins, s’il s’avérait qu’il était sur la bonne piste. Le hasard arrive parfois à se frayer un chemin dans les situations s’y prêtant le moins.
“ Bien sûr. “
Donna t-il pour toute réponse à son partenaire lorsqu’il lui fit part de l’importance de cette mission à ses yeux. Elle était aussi relativement importante pour lui, bien que les raisons soient sûrement différentes. Au final, la finalité restait la même. Tous deux avaient fort à gagner à son bon déroulement, c’est tout ce qui importait.
Akira dégagea sa main de la poignée du katana qu’il portait à la ceinture pour fouiller dans sa veste un court instant. Il en sortit une pièce qu’il commença à faire jongler entre ses doigts, tic qu’il avait acquis au fil du temps lors des situations ou il restait trop longtemps immobile. Signe donc qu’il s’impatientait, bien que le shinobi n’exprime pas son impatience comme le commun des mortels.
“ Si ce n’est pas le cas, on leur fera cracher le morceau. “
Dit-il avant que les deux coéquipiers ne se séparent, se dirigeant alors vers l’armurier du coin. Akira arriva bien vite dans l’échoppe, qui ne payait pas de mine de l’extérieur mais s’avérait bien plus ordonnée une fois dedans. De longues étagères remplies d’armes ninjas, allant du shuriken aux lames de chakra. Du bel ouvrage, mis au service du premier client en mal de protection. Akira s’avança vers l’homme tenant l’échoppe, un vieillard grisonnant mais semblant toujour tenir debout. La largeur de ses épaules attestaient des années passées au travail, sûrement fabriquait-il ses armes.
“ BONJOUR ! .... jeune homme. “
Dit-il alors que son visage perdit de son éclat à la seconde ou il aperçut le bandeau que le soldat portait autour du bras droit. Akira n’y prêta pas d’attention.
“ Je ne vois pas de parchemins explosifs. Il vous en reste ? “
“ Humm… “
La question resta en suspens durant quelques secondes, semblant poser problème au vieillard.
“Mon stock est épuisé, mais un nouvel arrivage est prévu pour demain. Pas d’inquiét…”
Akira lui coupa la parole.
“ On ne vous les aurait pas volés ? Je vais vous faire la version courte, une bijouterie a sauté à deux pas d’ici et des parchemins ont été utilisés. Il n’y a pas 36 endroits à la ronde ou en trouver, et le hasard fait que vos stocks sont épuisés. “
“ Je… hm… aah. Bon, d’accord. Y’a trois jours, un jeune homme et un gamin sont venus dans mon commerce. Ça avait l’air d’être son petit frère ou je ne sais quoi. Le grand m’a demandé de l’aide pour un choix d’armes, et le temps que je vienne le conseiller, le gamin avait disparu avec mon stock ! Ha, j’ai bien failli passer un savon au plus grand mais il courait bien plus vite qu’un vieillard… “
Akira écouta attentivement. Il avait vu juste.
“ J’imagine qu’ils n’ont pas dit d’ou ils venaient. Essayez au moins de me faire une description de leurs visages. “
“ Le plus grand avait les cheveux coupés très courts et une cicatrice à la joue. Le gamin, bah… un gamin quoi. Un peu famélique tout de même. “
Le shinobi pris en compte les informations. S’il n’avait pas de piste pour savoir ou ils étaient allés, peut-être que d’autres personnes les avaient vus. Surtout que l’on retient plus facilement le visage de quelqu’un en plein délit de fuite. Relativement satisfait par sa petite enquête, Akira retourna à l’extérieur en quête de son coéquipier.
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Atorasu arriva rapidement à l’endroit du rendez-vous, toujours tracassé par le nombre de problèmes qui lient plusieurs enfants d’un coup. “Fallait-il interroger un de ces gosses dans la rue ?” Sûrement que oui, Atorasu était proche du but, mais n’avait l’esprit totalement clair, un simple élément pouvait tout débloquer sur cette affaire. Peut-être le savait-il ? Et n’était-il pas totalement sûr de lui ? Le jeune garçon à l'allure de justicier suivit les pas de son coéquipier pour le retrouver.
Sur le chemin, il songea. Et il ne voyait pas d’autre solution que de s’expliquer avec certains enfants, mais même s’il avait une piste, il y avait quelque chose qui l'échappait. Peut-être que son coéquipier allait pouvoir l'éclairer et peut-être que lui avait une piste grâce à l’armurier du village. Sur le chemin, il croisa de nouveau le petit garçon de tout à l’heure qui allait dans le sens contraire du Jiongu, « c’est le moment », et alors que celui-ci ne faisait pas attention à Atorasu, il décida pour l’arrêter de poser sa main sur son épaule habillée des mêmes vêtements encore sale.
- Eh ! petit ?! Interpella Atorasu, Faut qu’on discute tout les deux.
Il fit surpris par l’arrestation du ninja. Et bizarrement, le garçon n’avait pas réagi comme tout à l’heure, il enleva brusquement la main de Atorasu et lui répondit de manière insolente :
- Tu veux quoi encore ? Monsieur capuche...
Atoratsu s’accroupit pour arriver à la taille du garçon. Il éternua une nouvelle fois, mais cette fois-ci une idée lui passa par la tête, ce qui renforçait l’idée qu’il avait par rapport aux petits du quartier. Il s’excusa puis reprit en chuchotant :
- Ecoute, je ne veux pas ton mal mais je vais être franc avec toi. Est ce que tu sais ce qui sait passer dans cette rue ces derniers temps .
- Non, répondit-il immédiatement
- C’est ce à quoi, je m’attendais… Se marmonna-t-il tout seul. Eh bien là-bas, en pointant du doigt l’endroit, Il y a eu un cambriolage d’un bijoutier plutôt bien coté et je vous-
Soudain, le petit garçon se mit à crier en reculant de quelques pas. Blêmi par les propos de l’homme à la capuche, il demanda qu’on vienne l’aider, car “un homme essayait de lui faire du mal” en pointant du doigt Atorasu. Sous sa capuche, son visage n’était pas découvert et cela ne pouvait qu'attisait la suspicion de plusieurs personnes qui le regardaient de travers depuis le début de la mâtiné. Et quelqu’un qui galvanisait aussi rapidement surtout lorsque c’est un jeune garçon dans la dizaine d’années, cela ne pouvait pas être anodin. Les cris attirèrent de nombreuses personnes. La foule commençait à entourer Atorasu. Sous sa capuche, lui, grinçait des dents, dédaigneux du comportement de cette ganache usant de son âge pour cacher quelque chose. Il était forcément suspect.
- Petit… Je n-
- Vous n’avez pas honte !
- Oui c’est vrai ça !
La foule commençait à crier sur Atorasu, l'empêchant même de parler... le jeune homme continuait à pleurer tout les larmes de son corps. Ji-ongu essayait de calmer la situation mais en vain, il appréhendait l'arriver de son coéquipier qui n'avait pas l'air d'avoir le même sang froid que lui...
Akira, tout juste sorti de chez l’armurier, entendit les mouvances d’une foule en colère tout près du point de rendez-vous prévu. Curieux, et ne voyant pas son coéquipier arriver, le shinobi se dirigea vers la source de ce vacarme sans se douter que l’objet de la discorde serait… son coéquipier en personne. Et un enfant semblait visiblement demander de l’aide, un enfant qui pourrait très bien être celui décrit par l’armurier au vu de l’approximation qu’il lui en avait fait. N’ayant aucune envie de perdre du temps et de voir la situation s’envenimer, surtout qu’il ne croyait pas une seule seconde que son coéquipier soit coupable d’agression envers un gamin, Akira intervint.
“ Tout le monde se calme. “
Dit-il d’un ton acerbe et impatient, invectivant le groupe tout en se frayant un chemin parmi la foule de son imposante stature. Une fois aux côtés de son camarade, le soldat pointa du doigt le bandeau de l’empire qu’il portait autour du bras droit comme signe d’avertissement.
“ Enquête impériale. Si vous ne voulez pas que d’autres de vos commerces explosent, laissez nous travailler. “
Dit-il fermement, contrastant avec son calme habituel bien que son visage ne fut tari d’aucune expression de colère. Akira les aurait bien menacé de représailles, mais l’empire du feu se devait d’instaurer un climat de confiance et non de peur. Ce serait plus profitable pour tout le monde. Voyant donc cela, plusieurs des villageois commencèrent à murmurer entre eux avant de s’éloigner. Quelques gros bras restèrent sur les lieux pour jouer les durs, ce qu’Akira ignora totalement en leur tournant le dos.
“ Bien. Qu’a donc fait ce gamin ? “
Dit-il en l’attrapant par le col pour le soulever à sa hauteur d’une main, sans aucune forme de délicatesse. Puisqu’il le tenait par l’arrière, le col du gamin lui bloquait le menton en remontant.
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Simple. Efficace. Akira a su régler la situation rapidement. Bien que plusieurs personnes baissèrent d’un ton une fois les paroles “Enquête Impériale” lançaient, presque la totalité de cette population mondaine prit la fuite, à l’exception de deux ou trois personnes, dédaigneuse face aux duos - plus particulièrement au soldat de l’empire-, gardait un oeil sur eux. Atorasu remercia sincèrement son coéquipier à voix basse, sortit son bandeau, et le mit en valeur au cas où certaines personnes ne le croyaient pas. Frankenstein junior était agacé par tout ce remue-ménage, mais comprenait l'aptitude de la population et bizarrement celle de son compagnon aussi qui avait l’air de manquer de tact et de diplomatie.
Voyant le gamin se faire soulever, il s’empressa de se diriger vers lui, il posa délicatement sa main sur son épaule pour lui demander de déposer le gamin parterre. Le mioche, essuya ses fausses larmes, mais prit un air paniqué tout en restant blême, le bourreau qui lui tenait pas le col. Après un petit temps à regarder droit dans les yeux du petit, son coéquipier le lâcha de la même manière qu’il le prit, sans aucune forme de délicatesse. Ji-ongu s’accroupit et éternua une nouvelle fois, mais son nez ne s’affola pas comme tout à l’heure. Et tout en prenant une voix douce et rassurante, il tenta d’engager la discussion derrière son masque et sous sa capuche.
- Salut, écoutes nous. Nous voulons juste t’aider, aucune violence entre nous. On veut juste te poser quelques questions, rien de plus, rien de moins. Ne t'en fais pas petit.
À ces paroles, le garçon acquiesça, rassurer par les paroles de Atorasu. Atorasu compta sur l’intelligence de ce garçon pour comprendre qu’il n’y avait aucun moyen de s’enfuir. Il était face à deux soldats, qui avait l’air de connaître potentiellement l’identité de lui et sa bande. Il se leva et se tourna et s’approcha de son coéquipier et chuchota en reprenant sa voix normal, pour que juste lui l’entende.
- Vas-y molo. Il n’a pas une tête de leader.
En effet, ce garçon n’avait pas la tête d’un des deux garçons que l’armurier lui avait décrite, mais peut-être qu’il les connaissait. Atorasu s’éloigna et partit discuter avec les gros bras et quelques passants pour expliquer la situation.
Akira acquiesça de la tête. Evidemment, ce gamin était tout au plus un simple sous fifre. Mais il restait sûrement membre de cette petite bande de voleurs, bande qu’il ne risquait pas de rater une fois qu’elle tomberait entre ses filets. A vrai dire, le plus difficile serait sûrement de les retrouver. Une fois sur place, bien qu’ils soient sûrement nombreux et armés, ils ne restaient que des gamins acculés. Il serait facile de jouer sur le mental et la menace que représente l’empire du feu. Ainsi, Akira, de son imposante carrure, s’agenouilla pour faire face au gamin. Ses yeux ne reflétaient aucune forme de conciliance, montrant qu’il n’était clairement pas la pour rigoler.
“ Au vu de ta peau diaphane, tu ne sors pas beaucoup dehors. Je me trompe ? “
Dit-il avec stoïcisme. Ce serait déjà un indice de leur planque. Peut-être une grotte, un endroit ou la lumière du soleil ne filtrait pas. Le gamin ne sembla pas comprendre en quoi ce détail pouvait être important, et lui répondit timidement.
“ N… non… c’est mon frère qui sort faire les courses souvent… “
“ Ton frère ? Et ou est-il en ce moment ? “
Demanda t-il, interloqué. Peut-être s’agissait-il du gamin décrit par l’armurier.
“ Il… il est en voyage au village voisin depuis deux jours. “
“ Je vois… ça explique donc pourquoi tu es dehors cette fois-ci. “
“ Oui… “
Akira se redressa. Ce gamin était intelligent, mais le piéger ne restait qu’une question de temps. Après tout, il pouvait toujours tenter de le feinter. Cette technique marchait souvent avec les personnes peu attentives, particulièrement les gamins donc.
“ Mais dis moi. Tes autres frères ne s’occupent pas de toi ? “
“Oh, ce ne sont pas mes fr.... “
Le gamin s’arrêta, se rendant compte de son erreur. Akira lui adressa un regard inquisiteur, l’invectivant presque à l’aide de ses yeux. S’il voulait éviter de plus graves ennuis, autant continuer sur cette lancée.
“ Ou sont-ils. “
Le gamin commença à trembler, paniquant peu à peu.
“ M-mais… c’est pas grave ! Le bijoutier pourra s’en reprendre plein des bijoux vu comment il est riche ! “
Akira resta de marbre. Le gamin se dénonçait de plus en plus, le doute n’était désormais plus permis.
“ Je ne vous ai pas accusés, mais merci de le faire pour moi. “
Le gamin se figea.
“ Voilà ce qui va se passer. Tu n’as plus que tes amis pour toi, peut-être ton frère s’il s’agit réellement de ça. Si tu refuses de me dire ou ils sont, je m’occuperais personnellement de les envoyer dans des camps ou tu ne les reverras jamais. Quand à toi, tu auras une bonne raison d’avoir la peau aussi blanche quand tu seras envoyé à la mine 30 mètres sous terre. “
Dit-il dans un long monologue devant le gamin apeuré, bien loin de pouvoir faire face aux menaces. Dans le même temps, le soldat fit signe à son coéquipier de revenir vers lui.
“ Ce gamin a quelque chose à nous dire. “
Akira n'y était pas vraiment allé mollo malgré ses conseils.
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Particularités - Akira fait 1M96 - Nombreux tatouages sur le corps (Torse/Dos/bras)
Pendant que son coéquipier discutait avec le petit garçon, Atorasu réussit à gagner la confiance de la plupart des passants qui se posaient des questions sur la situation et son accoutrement. Oui, la diplomatie était l’un des points forts, lorsqu’il fallait caresser le sens du poil ; il savait comment s’y prendre. Il faisait totalement confiance à son équipier qui n’allait pas aller de main morte concernant le petit qui devait avoir à peine douze ans. Et alors qu’il parlait avec les derniers passants, l’appel de son équipier lui fit interrompre sa conversation avec eux.
Il se dirigea vers Akira qui lui disait que le gamin avait certaines choses à avouer. Alors que le rejeton était recroquevillé sur lui-même, il commença à sangloter en marmonnant qu’il voulait revoir ses frères un jour. C’est dès lors qu’il se rendit raison, Atorasu savait bien que son équipier n’allait pas être doux, et à ses paroles, le gamin ne s'était pas fait traiter dans le meilleur des cas. L’occasion était donnée, la perche tendue… C’était le moment de jouer aux méchants et gentils flics.
Le Jiongu s'accroupit pour être à la même hauteur que la petite boule humaine qui n’avait pas l’air au top de sa forme. Il posa sa main sur son épaule et le secoua comme un parent qui pouvait réveiller son enfant. Le gamin décala son épaule pour enlever la main d'Atorasu puis il releva la tête. Et c’est là qu’on pouvait voir des véritables larmes cette fois-ci, les yeux rouge vif, des yeux de détresses, des yeux d’orphelins. Soudainement, en voyant ces larmes, l’homme masqué sentit son cœur serré. Il avait déjà vu ces yeux. C’étaient ses yeux qu’il voyait à travers ce garçon. La seule différence était qu’il y avait un décalage de quelques années. Il déglutit en continuant à regarder ce garçon.
Il enleva doucement sa capuche dévoilant ses cheveux sporadiques, plaqués vers l’avant d’une couleur mi-noir et mi-blanche. Son visage était toujours indiscernable suite à son masque fait de fils qui avait l’air littéralement soudé à son visage où seuls deux trous se distinguaient pour le permettre de voir. Du bout de son pouce et de son index, il enleva le gant de sa main droite qu’il posa sur son genou d’appui dévoilant la main d’un monstre; la peau sur les os, totalement blanche et totalement dénudée de vie montrant le corps chétif qu’il exposait très peu de fois au soleil . Il lui tendit cette main comme il lui tendit sa plus grande aide. Le Jiongu reprit une voix paisible, étouffé par son masque qui lui cachait la bouche.
- Tu sais petit. On sait ce que tu as enduré. Je ne sais pas vraiment ce qu’il t’a dit, mais tu reverras tes frères. On veut juste vous aider, pas vous séparez. Vous n'êtes pas en âge de continuer à vivre ainsi, seul, sans la moindre aide en pensant que le monde est contre vous. On a tous perdu un proche. La guerre. Elle. M’a fait perdre la totalité de ma famille… M’a rendu orphelin. Comme toi au fond. Comme ta famille.
Le gamin s’essuya les larmes faces aux paroles d’Atorasu, regardant sa main hésitant à la prendre. Voyant que tout s'apaiser, il reprit en étant beaucoup plus ému :
- Je pense que tu comprends pourquoi je ne montre pas mon visage. Mon corps est l'œuvre immonde de ce cas fait la guerre. Le garçon lui la main. Mais tu sais, j’ai su me relever, et mon coéquipier a aussi vécu cette guerre. Mais on a su se relever et c’est pour ça qu’on est là, c’est pour ça qu’on a pris nous et pas d’autre car, ils pensaient qu’on serait les plus apte à vous aider, à vous relever.
Et au même moment il se releva en attirant l’enfant qui avait l’air touché par le petit discour de cette personne qu’il prenait comme son ennemis.
Akira laissa faire, bras croisés. Il avait certes pris part à la guerre, mais du côté des bourreaux. Et Akira ne ressentait pas vraiment de regrets ni de culpabilité à ce sujet. La vie était ainsi faite, parfois on ne choisissait pas son camp. Et Akira avait par chance fait partie du camp des gagnants. A mesure que le temps avançait, le soldat se sentait d’ailleurs de plus en plus appartenant à l’empire, embrassant pleinement son statut et ses devoirs. C’est donc ce qui justifiait son zèle exacerbé avec l’enfant. Celui-ci était sur le point de leur révéler une info importante, et le shinobi du feu ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin. Cependant, il fallait bien faire entrer le coéquipier en jeu.
“ Il serait peut-être temps de lui demander ou est leur planque. “
Demanda t-il simplement, adossé au mur. Akira ne jugeait pas nécessaire de repartir sur un coup de pression à l’encontre du gamin, ce genre de choses l’ennuyaient. S’il pouvait choisir, sans doute serait-il à un poste important, mais son oisiveté allait devoir disparaître rapidement. Car quand il n’était pas en mission, Akira n’avait vraiment rien du bon soldat.
Néanmoins, l’heure n’était pas aux pensées infécondes. Il y avait mieux à faire, et pendant que son coéquipier continuait avec le gamin, Akira alla alpaguer quelques passants ça et là pour leur poser des questions. Il ne retira rien de concret de la majorité, mais l’un d’eux, un homme ayant environ la quarantaine, lui fit part d’un événement relativement intéressant pour leur enquête. En effet, ce dernier lui affirma avoir déjà vu un balafré accompagné de quelques adolescents voler dans les étals du marché. Plus troublant encore, son voisin lui avait affirmé avoir aperçu une bande de jeunes tabasser une femme pour lui voler son sac à mains. Visiblement, ces racailles n’en étaient pas à leur coup d’essai. Mais malheureusement, aucun indice sur leur planque. Ce gamin était donc leur seule piste. Après avoir remercié son interlocuteur, Akira revint vers son coéquipier.
“ Ces sales gamins n’en sont pas à leur coup d’essai. Il t’as dit ou ils étaient ? “
Demanda t-il avec une pointe d’exaspération due à l’impatience.
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Atorasu aspirait la défiance contre la vie, et le gamin a été embarqué dans cette spirale pour se relever face à la claque qu’il avait reçu de la vie.Le Jiongu continua à raconter certaines choses pour mettre en confiance son nouvel élève, et il réussit. Manipuler un garçon n’a jamais été chose difficile, surtout si celui-ci se retrouvait seul contrairement à faire une manipulation de masse où là ça serait beaucoup plus complexe. Car oui, Atorasu s'était vu en ce garçon, Atorasu avait prononcé des paroles sincères, mais néanmoins un sentiment éperdu l’envahit; l’antipathie pour ce garçon était totalement trivial mais Ji-ongu avait du mal avec les personnes comme lui. Ce qu’il avait dit à ce garçon, il se l’était dit à lui-même en espérant que ses défuntes mères lui disent un jour.
Une bonne heure après que son coéquipier lui demanda où était la planque, Atorasu le rassura assez pour pas qu’il ne soit trop pressé pour en finir avec cette mission. Atorasu voulait y aller lentement, sans brusquer les choses et naturellement en montrant qu’il ne lui voulait aucun mal, le gamin lui dit où était la planque. Atorasu le remercia, le demanda d’aller rejoindre ses coéquipiers, de rien dire et que ce soir - Lorsque les premiers rayons de soleil disparaîtront, on sera là. Le gamin ayant une dizaine d’années avait l’air de verser quelques larmes, mais cette fois-ci de joie. Un enfant perdu, est un enfant qui demande à devenir important aux yeux d’une poignée de gens…
ENQUÊTER SUR LES DÉLINQUANTS ☒
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Voilà que le soleil était bien bas, ils restaient un peu moins de la demi-heure avant de se pointer dans la base de ces fameux gamins. Son équipier et lui-même était sur la route. Il marchait à pas sûre faisant attention qu’il ne fasse pas repérer. Atorasu était toujours totalement habillé et n’avait pas parlé du chemin songeant à comment, ils allaient pouvoir réussir à rallier la totalité du groupe.
Il décida de casser ce silence pour essayer de prévoir le coup concernant cette infiltration.
- Mettons les choses aux claires, c’est qu’une question de temps avant que ces gamins soient de notre côté. C’est totalement faisable de finir cette mission sans la moindre brutalité, il faut juste savoir toucher là où ça fait mal. Ce qu’il faudrait faire c’est touché le chef, le reste, le suivra.
Tout en continuant à marcher il se tourna vers Akira. - Des enfants perdu, pensant que le mondee tout entiers ne leurs veulent que du mal. Comme si une puissance les forcaient à être les garçons les plus malheureux du monde. Comme si le cosmos tout entier se foutait d'eux. Je sais ce que ça fait. Vendons leurs du rêve, et amenons ces gamins sur le droit chemin.
Dernière édition par Ji-ongu Atorasu le Mar 17 Mar 2020 - 16:50, édité 3 fois
Enfin. Akira aurait presque hésité à revenir sur la manière forte pour faire cracher la vérité au gamin. S’il connaissait également très bien la misère et la sensation de se sentir seul au monde, Akira était totalement incapable de se projeter sur qui que ce soit, aussi semblable lui soit-il. C’était peut-être pour cette raison que la guerre l’avait si peu marqué, en dépit du traumatisme ambiant qu’elle avait instauré. Un traumatisme que l’empire était chargé de dissiper en l’ayant lui-même causé. Belle ironie.
A mesure qu’ils se dirigeaient vers la planque des garnements, les pensées d’Akira ruminaient. Puisque le voyage se déroulait dans un silence mortuaire, le soldat ne risquait pas d’être perturbé dans sa réflexion. Du moins, jusqu’à ce que son partenaire pris l’initiative d’engager la conversation. Décidément, celui-ci semblait fonctionner d’avantage par l’émotion qu’au travers de la logique. Quelque chose qui lui faisait contraste, et qui leur serait peut-être bénéficiaire. Après tout, avoir deux façons de fonctionner peut parfois se révéler utile… ou être source de conflits.
“ J’essaierai. Le but de l’empire est avant tout d’instaurer un climat de confiance, pas de faire régner la terreur. Mais s’ils ne veulent rien entendre, je ne vais pas passer par quatre chemins pour m’assurer qu’ils ne recommencent plus. “
Dit-il, laissant en suspens ses intentions qu’il pourrait aisément deviner. Il fallait juste espérer que les choses se déroulent sans encombres. Voir débarquer un soldat de l’empire pourrait aisément les mettre en colère.
“ Pourquoi tu l’as laissé partir ? Ce gamin a très bien pu les prévenir pour nous tendre un piège. J’espère que tu y as pensé. “
Dit-il, pragmatique comme à son habitude.
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Le Ji-ongu acquiesça aux paroles de son partenaire, il était totalement d’accord avec celui-ci, en effet, cette mission n’est pas qu’un simple ordre à suivre comme un gentil petit mouton. Cette mission était surtout là pour montrer la liaison entre deux pays, et la confiance que l’un peut avoir envers l’autre et si ces enfants ne veulent pas suivre les pas de ces pays par la douceur, il faudra bien que ces deux pays les fassent fonctionner de force. Ceci dit, Atorasu était persuadé qu’il n’allait pas besoin d’utiliser la force pour les faire venir sur le droit chemin. Les messagers et les diplomates sont des rôles important dans un état, s’ils existent, c’est qu’il y a bel et bien une raison, la parole est plus forte que l’épée. Parler, c’est manipuler, la parole qu’avait apporté Atorasu à l’enfant n’était pas qu’une simple manipulation mais un véritable déclenchement dans tout le système interne de son corps, une véritable main qui lui était tendu pour lui et ses “”amis””. Il n’était pas con, il savait pertinemment que se ranger du côté de l’état était beaucoup plus fiable et sécurisé que de se la jouer organisation secrète et que même si le garçon les balançait à tous ses potes, ils sauront tous, à quelques exceptions prêtes, que se joindre au côté du TeikoKumo était beaucoup plus stable pour eux.
- Les symptômes d’une maladie peuvent prendre du temps avant de se déclencher. Une idée est une maladie, un parasite, quelque chose qui touche une seule personne pour ensuite contaminer l’entourage. Je suis conscient du risque que tu lèves là, même si le mieux est de les prendre à dépourvu ; le fait qu’ils sachent pourquoi toi et moi, nous sommes là, n’est pas l’idée la moins ingénieuse. Le petit est de notre côté même s’il reste aux pieds de son supérieur, il sait qu’on a raison. Et si lui, il le sait, beaucoup de ces enfants en pleine crise existentielle le savent aussi.
...:
Je suis désolé du retard, ce post marque officiellement mon retour
Akira resta perplexe, sans lui en faire part davantage. Son camarade avait tout l’air d’être idéaliste, chose qui se perdait par les temps qui couraient. Il espérait seulement ne pas tomber à cause de cet idéalisme mal placé. On ne sait jamais vraiment comment vont se dérouler les événements, c’était d’ailleurs en partie pour cela qu’Akira envisageait toujours le pire. D’une part à cause du nihilisme dont il faisait quotidiennement preuve, d’une autre parce que cela évitait d’être déçu. Quand on envisage le pire, on n’est pas surpris lorsqu’il arrive effectivement.
“ S’il savait qu’on avait raison, il n’aurait jamais commencé. Enfin, voyons donc ce que nous réserve ce groupe de chapardeurs. “
Dit-il en voyant la grotte se rapprocher au loin. A vue de nez, elle semblait plus proche d’être une cavité qu’autre chose. L’entrée restreinte et fine menait sans doute à un renfoncement plus large, c’était la seule explication qu’il voyait pour qu’elle puisse abriter un groupe entier. Et qui disait passage étroit disait pièges éventuels.
“ Comment tu veux procéder ? Je pense qu’on devrait trouver un moyen de les attirer à l’extérieur. Vu le passage, ils nous verront arriver et on aura une liberté de mouvements restreints. “
Dit-il en se tournant vers son collègue.
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Il éternua. Écouta son coéquipier qui n’avait pas l’air d’être en accord avec lui. Il n’avait pas la vérité absolue, mais il savait ce qu’il disait. Orphelin, lui-même avait une petite partie de son année, où le fait de se sentir inutile était omniprésent. Un corps et un mental bien trop dolent pour comprendre ce qu’il fallait faire de ce qu’il ne fallait pas. Aveugler pour se sentir important aux yeux de quelqu’un et c’était pour ça que le marmot se mit aussi rapidement du côté du duo; Le Ji-ongu savait ce qu’il fallait dire pour toucher le garçon. L’homme habillé de la tête aux pieds ne discourait pas pour dire certaines belles paroles. Non, ces discours avaient un certain sens, avec une certaine connaissance de cause qui lui effleurait son cœur, mais qui touchait en plein cœur l’estime qu’il avait de lui. Alors, d’un ton confiant, simplet et sincère, il se tourna vers lui et lui demanda d’avoir confiance en lui, sans explication. Il continua à écouter son équipier et pouffa discrètement en l’écoutant parlé, il est vrai qu’il avait une manière très spécial de parler. - Ne le prends pas mal, mais j’ai l’impression que à chaque parole que tu prononces, nous allons préparer une bataille. Nous avons des gamins devant nous, rien de plus. Cela n’est pas synonyme de mauvaise idée puisque je pense que c’est la meilleur mais nous ne sommes pas obliger de les attirer, ils ont les capacités de venir à nous sans qu’on fasse le moindre geste.
Atorasu éternua une nouvelle fois. Ce n'était pas anodin. Les Inuzuka avait des chiens avec des sens bien supérieur à la moyenne. En effet au fond de la crevasse, trois personnes y sortirent mais ils étaient pas seul… Akira et Atorasu c’étaient fait encercler.
Akira ne le pris pas mal. En réalité, peu de choses le blessaient puisqu’il avait pris pour habitude d’éviter de prendre les choses personnellement. De toute manière, le jeune homme était distant par nature. Ce qui le rendait peu expressif vis à vis des autres, mais également insensible au jugement d’autrui. Tant qu’ils en finissaient avec cette mission, qui commençait à l’ennuyer, il se fichait bien de ce que pouvait lui dire son collègue.
“ Tu es Kumojin, je n’attend pas de toi que tu aies le même comportement que moi. Mais je suis sur un territoire que mon peuple a conquis par la force, et le fort ressentiment des habitants pourrait très bien se retourner contre moi. En particulier des voleurs orphelins à cause de la guerre, qu’ils soient jeunes ou non. Certains Shinobi commencent leur apprentissage à 12 ans après tout. “
Expliqua t-il en avançant. D’autant plus qu’il avait lui-même participé à la conquête de Kumo, bien qu’il soit peu probable que quiconque ait retenu son visage en particulier plutôt qu’un autre. De toute manière, Akira n’aurait aucun mal à le reconnaître. Kumo l’avait bien cherché, et ils n’étaient plus en position de force. Néanmoins… ce débat n’avait rien à faire dans la situation actuelle.
“ On dirait que tu as vu juste. “
En effet, avant qu’ils n’atteignent la grotte, des individus en sortirent pour s’avancer vers eux. S’il aurait interprété ce geste comme une reddition, ou au moins un semblant de coopération, la situation dégénéra rapidement lorsqu’ils commencèrent à se faire encercler. Posant la main sur la poignée de son katana, le jeune homme resta néanmoins placide. Il ne risquait pas de paniquer pour si peu.
“ Nous encercler à l’intérieur de votre planque aurait été plus malin. A moins que je ne me fasse une fausse idée de vos intentions ? “
Dit-il dans une forme de provocation.
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Atorasu eut l’impression qu’Akira agressait car il a été agressé. Se trompait-il ? Sûrement mais bien qu’il faisait équipe avec son “ennemi” il n’hésiterait pas à le protéger en cas de problème. Aucune rancune. Atorasu était un être singulier, qui commençait à végéter dans son grand manoir bien vide depuis la guerre pourtant il n’en voulait pas à son “ennemi” mais à sa famille, si. Peut-être qu’il avait peur d’ébranler la relation qu’il avait avec son équipier car cela pouvait mener à un échec de la mission.
Et alors que la conversation commençait à être légèrement tendu, Atorasu s’arrêta net, comme si un mur l'empêchait. Évidemment ce n’était pas le cas, il fut juste surpris par un frisson qui traversa la totalité de son corps quand il sentit la présence soudaine de plusieurs personnes autour de lui. Son équipier lui donna raison et la seule que le Ji-Ongu lui donna fut un acquiescement de la tête. Son équipier avait le même sang-froid que lui, heureusement et au moment où celui-ci posa sa main sur son katana, un chien sortit de nulle part, à quelques mètres à côté d'Akira, grogna. Une voix féminine venait de derrière le duo, s’adressa à une seule personne.
- Enlève tout suite cette main de ton arme où ce chien sautera sur toi.
Alors que Atorasu essaya de se retourner, mais il était figé. Oui, il n’arrivait plus à bouger comme paralysé de la tête au pied, il se demanda ce qui lui arrivait et prévient immédiatement son coéquipier.
- Akira… Je… Je ne peux plus bouger.
Effectivement, l’ombre de notre cher homme mystérieux était reliée à une autre qui se trouvait derrière un arbre. L'adolescente reprit :
- Si y a aucun geste brusque, il n’y aura aucun problème. Ca serait juste con de ta part de bouger. Enfin ta… Elle pouffa discrètement. Ca serait con de votre part de bouger. Vous êtes encerclés.
La fille s’approcha du duo mais plus précisément d’Akira.
- Qui êtes vous ? Comment vous êtes arrivé ici et pourquoi vous êtes ici ?
En effet plusieurs bruit venaient de tous les sens de la forêt. On pouvait voir quelques enfants de différents âges, une dizaine qui étaient mal cachés ou qui se montrer volontairement. Enfant ou pas, attaquer l’un d’entre eux serait la solution la moins adroite.
Akira ne pouvait pas lire dans les pensées d’autrui, mais il respecterait sûrement cette opinion. De toute manière, tant qu’ils pouvaient coopérer, nul besoin de partager leur ressenti. Akira n’était pas ici pour étaler sa psychologie, il lui avait simplement paru nécessaire de ce justifier à ce propos pour éviter tout malentendu qui pourrait nuire à leur mission. Mission qui tardait à être résolue, par la force ou la parole.
Dès qu’il sentit quelque chose s’approcher, le jeune homme resta en alerte, prêt à faire un massacre. S’ils n’étaient que deux, il gardait quelques tours utiles en poche qui pourraient bien donner du fil à retordre à ces petits impertinents. Et comme pour répondre à ses interrogations, un chien s’approcha. Chien qui n’attaquait pas pour le moment, et qu’Akira ne comptait pas ménager s’il faisait l’erreur d’approcher. Car malgré l’avertissement que proféra une voix féminine surgissant de derrière, le jeune homme n’en fit rien.
“ Tu serais prête à parier la vie du chien ? “
Dit-il, calme, placide. Aussi imperturbable qu’un roc, le jeune homme savait très bien à quoi jouait ce petit groupe. Le surnombre était censé l’impressionner et le faire abdiquer. Dommage pour eux, ils faisaient face à un shinobi n’ayant pas ressenti la peur depuis des temps immémoriaux. Cependant, plus problématique, son compagnon semblait s’être fait immobiliser. A se demander à quoi il pouvait bien lui servir.
“ Trouve un truc. “
Lui dit-il, concentré. S’il comptait discuter pour le moment, cette conversation était déjà mal partie pour se finir sur un arrangement. Quels que soient leurs revendications, Akira exigerait la cessation totale de leurs activités ainsi que leur mise aux cachots pour actes de vandalisme et de vol. Ce genre de choses ne se règleraient pas avec un simple sermon, il s’agissait d’actes graves. Et nul doute qu’ils ne se laisseraient pas faire de leur côté.
“ Il y a déjà un problème puisque mon collègue est immobilisé, et que vous vous montrez clairement menaçants envers un soldat de l’empire du feu. “
Dit-il, déclinant ainsi sa fonction sans aucune crainte.
“ Et je pense que vous savez donc la raison de notre présence ici. Vos agissements doivent cesser. “
Il garda la jeune femme en vue du coin de l’oeil. Elle s’approchait de lui. Une erreur qu’il pourrait peut-être retourner à son avantage dès qu’elle serait suffisamment proche. De toute manière, Akira pourrait à tout moment cracher un nuage de cendres brûlantes pour déstabiliser tout ce petit groupe. Ne restait plus qu’à voir ce qu’avait prévu ce petit groupe de bandits juvéniles.
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La fille se stoppa et prit conscience de qui étaient les deux personnes en face d’elle. Elle leva la main et le chien s'arrêta de grogner l’ambiance devient beaucoup plus… détendu. LA fille se trouva à environ cinq mètres du sabreur. En revanche Atorasu était toujours immobilisé.
- Mon père aussi était un soldat de l’empire avant. Avant que celle-ci ne meurt. Disait elle d’un air faussement désespéré. Mais au fond pourquoi m’avoir précisé ça ? Ça ne changera pas grand chose à notre discussion… Soldat ou pas.
La jeune fille blonde aux yeux d'émeraude s'assit parterre et deux de ses coéquipiers vinrent la rejoindre derrière elle. Deux petits garçons, un qui ne devait pas avoir plus de six ans et l’autre qui devait avoir le même âge qu’elle : Autour de la douzaine d’année. Ils n’avaient pas l’air de végéter, et même avaient l’air de plutôt bien vivre.
- Ne gardes pas cet air de chien abattu et assis toi donc. C’est pas un enfant qui va te mange après tout. Dit elle d’un ton placide en montrant une chaise en pierre sortant du sol
La jeune fille parlait d’une manière particulièrement douce tout en gardant une forme de droiture, c’était quelque chose qui la caractérisait et qui pouvait ébranler cœur de plus d’un du haut de son 1 mètre 50. La jeune fille tenta d'intimider son adversaire en ne le lâchant pas yeux, en ne clignent pas une seule fois des yeux.
- Pourquoi arrêter ? En réalité, j’ai réussi mon objectif et votre présence en est la preuve. Il y a un problème dans ce monde. Ne penses-tu pas ? Mon père est mort en mission et ma mère… Elle soupira, désespérer et reprit d’un ton totalement désintéressé et ingrat en parlant de sa mère. Qu’elle aille en enfer… Si elle n’y est pas déjà…
D’un coup, elle se mit à parler en faisant beaucoup geste et essayait beaucoup moins de faire la fille sérieuse, montrant son expressivité excessive. Elle n'avait pas l’air d’être une méchante fille, loin de là, elle avait l’air d’une fille éparpillé, libre avec ses yeux rieurs montrant joie et enthousiasme, mais très loin d’être une fille violente ou sanguinaire.
Elle s'arrêta de parler et regarda son interlocuteur. - Tu n’as pas l’air très bavard, ni très souriant d’ailleurs. Elle se mit un doigt à chaque extrémité de sa bouche et les leva aux ciels ce qui forma un sourire. Souris la vie n’est pas fini. Dit elle en postillonnant partout ayant du mal à parler
Il resta stoïque. N’étant pas très empathique de base, si elle feignait en plus l’émotivité, le jeune homme ne se laisserait pas avoir.
“ Tu comprendras assez vite ce que ça change en fonction de comment tout ceci se termine. “
Il se retourna pour regarder les nouveaux arrivants, tous des gamins. Jetant un rapide coup d’oeil vers son coéquipier, toujours immobilisé, le soldat ne bougea pas plus pour l’instant. Fait notable, ces gamins n’avaient pas l’air de vivre dans une si grande misère au final. Quelque chose clochait.
“ J’aime bien rester debout. C’est plus pratique pour réagir. “
Dit-il, sous entendant qu’il était prêt alors qu’il maintenait le regard de la fille. Elle allait sans doute rapidement comprendre qu’elle n’avait pas affaire à n’importe quel clampin armé d’un sabre. Ses yeux ne traduisaient aucune émotion ni même expression. Son regard vitreux pouvait bien camoufler toutes les intentions possibles, si bien qu’au final nul ne pouvait s’attendre à ce qu’il ferait.
En l'occurrence, ses intentions avaient clairement été énoncées: les empêcher de nuire. Par la force si nécessaire, avec diplomatie si possible. Mais il était hors de question de se plier à une quelconque exigence, prendre la place du dominé serait une grande erreur.
“ Quel objectif ? Si c’était te faire arrêter, je suppose que tu l’as atteint. “
Dit-il, ne comprenant pas sa remarque. Il resta d’ailleurs de marbre au vécu de la fille, pensant que son camarade Atorasu serait bien meilleur que lui pour échanger à ce propos. Ce ne serait pas Akira qui trouverait moyen de la consoler.
“ Tu n’es pas la seule à qui ce genre de choses arrivent. Moi aussi je n’ai plus de parents, et pourtant le crime ne fait pas partie de mes passe temps. Faites quelque chose de plus constructif de vos vies plutôt que de la ruiner. Vous allez devoir travailler pour réparer vos crimes, mais votre village vous accueillera. En ça, vous avez bien de la chance d’être encore si jeunes. Il n’est pas encore trop tard. “
Dit-il dans une homélie qu’il n’avait pas prévue. A sa remarque sur la vie, il lui répondit simplement sans changer d’expression.
“ Va dire ça aux commerçants que tu as ruiné. “
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Particularités - Akira fait 1M96 - Nombreux tatouages sur le corps (Torse/Dos/bras)
Elle écoutait attentivement la personne en face d’elle en levant ses deux doigts de la bouche et acquiesça à chacun de ses mots, elle buvait littéralement les paroles d'Akira. Il tentait de lui faire peur mais cela ne marchait pas, loin de la. Avec le temps elle a su garder son sang-froid, apprendre à faire face aux plus grands que soi.
- Non. Ça, c’est ce que tu penses. Deux possibilités vont s’offrir à moi et mes compagnons. Soit on fuit, soit on te suit volontairement.
Elle avait un accent sur le “volontairement” voulant lui faire comprendre que s'il fuyait, il y aurait aucun moyen de les rattraper. Pour une jeune fille, elle avait l’air bien plus confiante que la moyenne. La fille aux yeux émeraude soupira une nouvelle fois voyant l'expression de la personne en face de lui, elle avait comme une impression de déjà-vu.
- Ralala… Tu dois être triste dans ta vie petit lustucru. Si tu nous touches pas on ne va pas te toucher.
Mais directement après elle explosa de rire à ce qu’il avait dit concernant le fait de se faire arrêter. Quelque chose malaisant sortait d’elle. Elle se calma, tranquillement après avoir relancé plusieurs fois son rire. Une fois totalement calme elle reprit, d’une voix enfantine et sarcastique :
- On s’est fait arrêter, car nous vous avons menés à nous et c’était pas bien compliqué. Vous êtes des vrai enquêteur, des ninja expert on dirait bien.
Elle fit un de ces signes puérils que beaucoup d’enfants faisaient : elle tirait la langue à Akira pour rigoler de sa situation, pensant qu’il était bien supérieur aux enfants alors qu'au contraire. Les deux enfants derrière ne bougeaient pas, ils écoutaient la scène sans dire un mot ni en dégageant une quelconque expression.
- Pourquoi tu n'as plus parents ? Moi j’aurais bien voulu avoir de vrais parents, attentionnés, aimant… enfin… j’en ai eut un. Un seul. Et encore… je m’en rappelle même plus : mon père. La tristesse pouvait être largement discernable sur le visage de la jeune fille, les yeux larmoyants, elle reprit en chuchotant : mais ma mère… Cette droguée… j’espère qu’elle est morte à l’heure qu’il est...
Elle se releva comprenant que le sabreur n’allait pas bouger d’un poil n’arrivant pas à avoir donner sa confiance à de jeunes enfants qui en réalité n’avait aucune idée derrière la tête
- Nous savons qu’il n’est pas trop tard. Et pourquoi ce qu’on fait ne serait pas constructif à notre vie ? Est-ce que faire quelque chose de constructif, c’est rentré dans un moule ? Vous suivre en disant rien ? Tuer des enfants ? Des adultes ? Des parents ? Aider des massacres ? Déclencher des guerres . Enrichir les plus riches ? Elle s’arrêta et reprit après quelques secondes.Tu sais... Tout ce qu’on fait à une certaine signification dans un sens. Peut-être qu’on est encore trop jeune pour réussir à l’expliciter correctement avec ces actes.
Ce qu’elle disait la touchait sincèrement et même si cela pouvait paraître ridicule, il suffisait de se mettre quelques secondes à la places de ces jeunes pour comprendre ce quel message elle voulait passer.
- Donc pour m’évader, je lis. Je lis des récits qui sortent de l’ordinaire. Où des créatures inexistantes et une société inexistante sont des éléments principaux. Je lis des récits qui me sortent de cette réalité. En réalité, quand je vous vois, vous Shinobi, quand je te vois, je ne cesse de me demander, ce qui s’est passé dans ta vie pour arriver à un point où tes yeux ne font que ressortir la vacuité de sentiment. Comment tu fais pour te regarder dans une miroire ? Si tu revois des personnes que tu n’as pas vu depuis des lustres ? Comment tu leurs expliques ?
En disant ça, elle était sincère toujours aussi touché, en regardant droit les yeux le shinobi qui avait l’air toujours aussi vide.
- Si c’est ça quelque chose de constructif arriver à un état où seul la le passé est la nostalgie est source de véritable sentiment. Non merci...
Après... Peut être que je me trompe.
Quand le destin frappe, certains s'écroulent ∥ Kogami Akira