Dit-il, confiant lui aussi. Comme pour lui signifier qu’il s’agissait la d’une certitude. Au vu du nombre, il ne pourrait sans doute pas tous les attraper mais il se contenterait des plus gros bonnets. Le reste arrêterai sûrement d’agir sans leurs têtes pensantes.
Il ignora sa remarque, bien que cette gamine commençait à l’ennuyer. Elle semblait se sentir en confiance, ce qui était une erreur certaine de sa part. Il faut toujours se méfier de l’eau qui dort, et elle ne semblait pas l’avoir compris. Tant mieux, cela jouait en sa faveur.
“ Des proies attirant leurs prédateurs, j’aurais tout vu. “
Dit-il en réponse à sa provocation. L’enfant n’avait pas conscience que ce “piège” ne menait nul part. Même dans le scénario le plus improbable, à savoir la défait des deux shinobis, l’empire enverrait alors plus d’effectifs à leur recherche et ces gamins ne feraient alors plus long feu. S’ils pensaient pouvoir se cacher indéfiniment, leur utopisme les mènerait à leur perte.
Lorsqu’elle lui tira la langue, Akira s’approcha d’un pas. Ses plaintes ne l’intéressaient pas, son ressenti lui importait peu. Seuls comptaient les actes, et son comportement jusqu’ici provocateur et insolent. Ses larmes de crocodile n’auraient même pas berné le plus idiot de ses camarades, surtout pas après l’avoir provoqué comme elle venait de le faire. A moins d’un cas de bipolarité avancé, elle se jouait tout simplement de lui. Ou du moins essayait-elle.
“ … “
Il ne pris même pas la peine de répondre. Manque d’envie, ennui, indifférence, sans doute un peu de tout cela. Akira n’était pas fait pour les missions diplomatiques, en particulier lorsqu’il avait affaire à des enfants immatures. L’Hijine était soldat, pas nourrice.
“ Nous ne sommes pas ici pour parler de moi. Chaque personne peut bien avoir sa personnalité, ça m’indiffère. Seulement, pour qu’une société fonctionne, chacun doit comprendre que sa liberté s’arrête la ou commence celle des autres. Continue de survivre dans ta grotte si tu le souhaites, mais n’empiète pas sur le gagne pain des gens honnêtes. Car en agissant de la sorte, tu participes toi-même à toutes les dérives que tu sembles vouloir dénoncer. “
Dit-il, éludant alors tout ce qui se rapportait directement à lui. Akira ne parlerait jamais de lui et encore moins dans le cadre d’une mission.
“ Le monde n’est pas parfait, certes, des enfants meurent, des guerres ont lieu, et cela continuera. Mais ce qui nous permet pourtant de vivre dans un monde civilisé, de ne pas subir les affres de la vanité humaine, ce sont les gens intègres. Ceux qui ne se laissent pas gouverner par la facilité. La bienveillance. Car quand l’on a soi-même souffert, on a tendance à minimiser la souffrance que l’on cause à autrui. “
Dit-il pour conclure. S’il était impossible de déchiffrer ses pensées ou son ressenti, Akira ne disait tout ceci que pour mener sa mission à bien. Les enfants se laissent plus facilement diriger. Car Akira ne croyait pas en une quelconque bienveillance en ce monde, mais il se garderait bien de le dire. Pour lui, chacun à son échelle n’agissait que pour ses propres intérêts. Et lorsque ses intérêts devaient empiéter sur ceux des autres, chaque homme s’y donnerait alors à coeur joie.
_________________
Dans la Guerre, Victoire. Dans la Paix, Vigilance.
Dans la Mort, Sacrifice.
Particularités - Akira fait 1M96 - Nombreux tatouages sur le corps (Torse/Dos/bras)
La jeune fille écoutait le garçon, qui n’avait l’air de comprendre où celle-ci voulait l'emmener. Il suffisait juste un instant qu’il se prêt au jeu, un seul petit instant qu’elle écoute ce qu’elle avait à dire, elle pensait tellement que la rencontre avec un intermédiaire de l’Etat pouvait l’aider à se faire entendre directement.
- La partie de jeu est fini les amis.
Les deux personnes derrière elles disparurent instantanément. Le ninjutsu de paralysie pour Atorasu s’enleva. Plusieurs bruits dans la forêt se firent entendre, le bruit de la disparition de clone, et même le chien disparu. 3 autres enfants, avec un sac chacun, sortirent de derrière un arbre, l’un avec son chien, le garçon avec la balafre sur la joue et le dernier était le petit garçon qu'Akira et Atorasu avaient interrogé. La petite fille avait quelques larmes qui coulaient sur la joue, mais elle ne lâcha pas du regard ce grand sabreur qui avait l’air de ne pas avoir de cœur. Elle voulait juste une paire d’oreille, une bouche et des bons conseils, rien de plus rien de moi. Ils savaient que la fin de leurs parcours se ferait quand l’Empire et Kumo s’en mêlaient.
Dès lors où Atorasu se retourna. La petite fille éclata en sanglots. A vrai dire Atorasu lui-même ne comprenait pas trop, mais il avait écouté la discussion d'A à Z et cette fille devait tout simplement rentrer dans une phase dur de la vie : L'adolescence. Perdre un proche, une famille et la compassion d’autrui dans cette phase est destructrice. Il regarda les enfants puis son équipier et là une question cruciale vint lui transpercer l’esprit : Avaient-ils fini la mission .Vu l’état de la petite fille il était plutôt sûr qu’ils allaient suivre les deux soldats mais une fois que tous allaient être finis, pour les biens ou les gamins, cette mission, était elle accomplit ? Au fond, arrêter toutes ces perturbation était une mission, mais aider les gamins aussi, juste qu’elle n’était pas explicité.
Atorasu méprisait les gens comme lui, il méprisait ces enfants qu’il a été un jour sans pour autant emprunter la même voie qu'eux alors comme son équipier, il regardait la scène se dérouler sous ses yeux, le cœur serré, une enfant découvrant la vie, rassurer par ses proches. Tout le monde est passé par là, mais pas tout le monde eut le courage d’essayer de faire bouger les choses. C’était ce qu’il pensait Atorasu. Après ne pas avoir pris la parole pendant un temps, Atorasu regarda son coéquipier et d’une manière toujours aussi calme, il le félicita avec une pointe d’ironie pour l’assiduité qu’il avait envers cette fille et de réussir à la convaincre.
- Faisons vite, il commence à se faire tard. On a encore des choses à faire nous.
La vie. La mort. La joie. La tristesse. Tout ça fait partie de la dure Vie que nous menons tous. Chercher un sens à tout n’est pas la chose à faire. Chercher les méchants et les gentils non plus. A vrai dire, moi-même je ne sais pas ce qu’il faudrait faire. Nous sommes tous dans le même bateau. Perturber une ville qui l’est déjà n’était pas la chose à faire mais cette mission nous montre clairement que quelque chose cloche en ce moment et que je ne suis pas le seul à le remarquer.
Atorasu vérifia si tous les biens volés étaient présents, il n’y en avait pas tant que ça, pas autant que décrit, il eut même un doute sur la sincérité des enfants qui avaient l’air d’avoir tout prévu. Le Ji-Ongu porta la jeune qui avait l’air d’être fatiguée. Toujours encapuchonné, il fit signe de la tête à Akira pour lui dire qu’il fallait partir. Sur le chemin, Atorasu écouta attentivement ce que lui disaient les enfants. Comme quoi, intéresser ou pas, une personne qui donnait de l’attention était la seule chose qu’ils voulaient.
Remonter jusqu'à la planque ☒ Démanteler le groupe et résoudre la situation ☒
Akira vit l’instant de décomposer en une seconde, comme s’il assistait à la fonte d’un glacier ou à un tableau ruiné par le feu. Ce n’était rien de tout cela. Tout ceci n’était depuis le début qu’un subterfuge destiné à les impressionner, ce dont il aurait du se douter. Au final, ces gamins ne formaient qu’un petit groupe réduit et désespéré. Quelque part, Akira s’y reconnaissait en quelques points. Lui aussi avait été un vagabond… mais aucun enfant n’aurait la force mentale dont il avait fait preuve pour s’en sortir seul. Mieux valait pour eux de s’être rendu comme ils l’avaient fait. Leur avenir n’en serait que plus radieux.
“ Allons-y. “
Dit-il en se mettant en route aux côtés de son coéquipier et des enfants. Au final, malgré lui, il n’aura pas été d’une grande aide pour la négociation avec les gosses. Akira ne lui en voulait pas, le principal était d’avoir réussi. Au moins ne s’était-il pas montré dérangeant. Le soldat l’avait cru un instant, pensant que l’empathie du jiongu le pousserait à contredire ses paroles. Mais au final, rien de tout cela n’arriva. Au plus grand bien de la mission.
Pour le chemin qui leur restait, Akira resta silencieux. Son coéquipier était plus doué que lui pour parler ou écouter les enfants, il lui laissa donc cette tâche aisément. Avoir réglé ceci avec diplomatie représentait déjà une petite victoire pour lui, à croire qu’il sous estimait ses talents d’orateur. S’il pensait rarement ce qu’il disait dès qu’il devait exprimer la moindre once d’optimisme, Akira était néanmoins doué pour formuler des arguments. Peut-être cela venait-il de son absence d’émotivité. Après tout, l’émotion est communément admise comme étant l’ennemie de la logique. En s’en débarrassant, il est donc plus simple d’agir intelligemment en fonction de comment la situation l’exige.
Une fois arrivés en ville, le jeune homme s’arrêter pour se retourner vers son collègue, attendant des indications. Il ne connaissait pas l’endroit.
“ Ou est-ce qu’on les emmène ? “
_________________
Dans la Guerre, Victoire. Dans la Paix, Vigilance.
Dans la Mort, Sacrifice.
Particularités - Akira fait 1M96 - Nombreux tatouages sur le corps (Torse/Dos/bras)
Arrivé au village, il faisait totalement nuit, seules quelques flammes, restaurants ou Bar de nuit éclairaient les rues du mieux qu’ils pouvaient. La Lune commençait à dominer le ciel étoilé donnant une nouvelle source de lumière. Atorasu se dit que le ciel était beau ce soir. Le centre était à quelques pas de l’endroit où ils étaient, une petite dizaine de minutes et non loin du bureau, se trouvait un petit centre de réinsertion pour tout être qui avait des problèmes comme ces enfants, Atorasu expliqua tout ça a son équipier.
Et alors qu’ils prirent la direction du centre, deux enfants dormaient déjà, l’un était la petite fille qui était dans les bras de Atorasu et l’autre qui formait sur son chien. Les deux autres avançaient sans dire un seul bruit. Depuis que la petite s’était endormie, plus un seul bruit se faisait entendre dans le groupe. Les minutes, avant que cette mission se finisse, se comptaient sur les doigts d’une main. Ils arrivèrent assez rapidement devant le centre et une éducatrice spécialisée se présenta à leurs arriver. Les deux enfants qui dormaient restèrent dans les bras de Morphée, les deux autres ne dirent rien et alors qu’il ne restait plus cas déposer les sacs, aux centres, Atorasu cassa le silence qui régnait entre les coéquipiers.
-Il se fait tard et on peut dire que notre mission se termine ici. Cette mission fut longue. Peut-être trop à mon goût même si sur la fin nous avons fait vite. Tu m’excuseras si j’ai pris mon temps dans certains moments de la mission. J'espère que cela n'empêchera pas qu’on se verra une prochaine fois si tu le veux bien
Un centre de réinsertion, hein. Pourquoi pas. Peu lui importait désormais, tant mieux pour eux s’ils pouvaient prétendre à un traitement digne. Comme il le leur avait dit plus tôt, ces enfants avaient bien de la chance d’être si jeunes, on leur pardonnerait facilement tout. Peut-être que tout ceci leur servirait de leçon et les ferai relativiser. Mais surtout, peut-être que tout ceci lui permettrait d’être remarqué au sein de l’empire, même un tout petit peu. Car après tout, Akira n’agissait ici que pour ses propres intérêts, à savoir terminer la mission.
Enfin, ils arrivèrent sur les lieux. Le soldat remarqua que deux des enfants dormaient déjà, sûrement n’étaient-ils pas plus stressés que ça. Tant mieux, ils auraient été plus difficiles à ramener dans le cas contraire. De plus, nul besoin de leur dire au revoir ou autre fioriture, ils furent emmenés par l’éducatrice après quelques explications d’Akira. Bien sûr, les enfants allaient avoir affaire aux autorités et sûrement devoir faire des travaux d’intérêt généraux. Mais ils ne s’en sortaient au final pas si mal.
Alors qu’il se dirigeait vers la sortie, son coéquipier, dont la coopération touchait à son terme, l’interpella.
“ Tant qu’on réussit, pas grave. C’est le principal. “
Quant au fait de se revoir ou non… qu’est-ce qui pouvait bien le pousser à vouloir le revoir ? Akira ne pensait pourtant pas être de si bonne compagnie.
“ Pourquoi pas si j’suis dans le coin. “
Dit-il tout en s’éloignait en lui adressant un léger signe de mains. Il lui tardait de s’isoler. Mais avant cela, il lui restait à faire un rapport pour l’empire. Peut-être ne serait-il même pas lu au vu de l’impact mineur de cette mission, mais il fallait pourtant suivre les règles. Comme quoi, ces enfants n’étaient pas les seuls à devoir des comptes.
_________________
Dans la Guerre, Victoire. Dans la Paix, Vigilance.
Dans la Mort, Sacrifice.
Particularités - Akira fait 1M96 - Nombreux tatouages sur le corps (Torse/Dos/bras)
Quand le destin frappe, certains s'écroulent ∥ Kogami Akira