La vie de soldat était plutôt confortable pour le moment. De base, Mei préférait rester discrète pour accomplir ses contrats, c’était toujours plus utile pour accéder à la réussite. Dans ce contexte, être un fantôme était tout aussi utile. Mei ne pouvait pas se permettre de fréquenter les autres shinobis, et même les habitants. Il y avait trop de risque que son métier soit révélé et ses réelles intentions. Son intérêt pour l’empire du feu se résumait au néant. Tous ses fanatiques qu’elle croisait, ne lui inspirait pas confiance, elle pouvait autant leur souhaiter la mort, rien ne l’enchantait dans cette communauté. Pourtant, elle devait garder ses pensées dans une boîte fermé à clé. Si une seule personne aux mauvaises intentions rapportait son comportement et ses idéologies, elle pouvait faire un trait sur sa vieillesse. Elle savait qu’elle n’allait pas vivre longtemps, la quarantaine maximum, mais ce ne sera pas le teikoku qui lui creuserait sa tombe.

Depuis son arrivée, ses cheveux avaient poussés, ainsi que sa vilaine repousse. Sa classique coupe brune était ruinée par de nombreux centimètres verts. Porter un chapeau serait ridicule. En fait, cette couleur peu naturelle venait de la branche familiale de sa mère. De nombreux membres portaient avec fierté le vert, comme s’il représentait réellement la chaleur du coeur. Mei n’avait jamais accepté ce trait, préférant brisé ses cheveux à l’aide de teinture et tout ce qui pouvait lui rendre les cheveux bien sombres. Elle préférait les porter aux épaules, mais avec sa récente obsession, elle avait complètement oublié de couper sa tignasse. Ils étaient si longs..

Après une longue réflexion pencher devant l’eau d’une rivière, Mei abandonna l’idée de reproduire son ancienne forme capillaire. Elle décida de garder sa longueur et le soir-même, teindre sa tête en vert. C’était très étrange de relever la tête et de ne pas se reconnaître. Qui sait, peut-être que s’est ainsi qu’elle réussira à retrouver plus facilement sa cible.