Allons bon, Kumo n'était pas si terrible, au moins il y a du vent et cela brasse l'air. On respirait la liberté et l'évasion dans ce pays comparé à Ame ou Hi. Par contre il n'y avait pas beaucoup d'action, enfin pour ma part on me demandait un peu de patrouille ce genre de truc ridicule. Les hautes autorités avaient peur d'une révolution mais ne voulait pas montrer leur inquiétude. En attendant qu'une bagarre éclate ou qu'on trouve un repaire à révolutionnaire.


En attendant de l'action, Aujourd'hui j'avais décidé de m'entraîner un peu, histoire de pas perdre la main. Petit déjeuner en règle, tenue adéquate et une bonne humeur avec une pointe de nonchalance je quitta le domicile où je résidais.

Bien le bonjour pays venteux, brumeux et austère.

Avec un peu de matériel d’entraînement, de la nourriture et mon carnet à dessin, je me dirigea vers le camp d'entrainement. De bon matin il ne devriez pas avoir trop de monde, le terrain avec le bassin devrait être libre. J’espérais surtout que les Jonins avec des enfants viennent squatter.
Déterminé je me pointa sur un piton rocheux surplombant le terrain tant convoité.
Sauf que manque de peu je n'étais pas la première à vouloir prendre ce terrain de choix.
Je lâcha un long soupir, j'avais plus qu'à attendre que la personne en bas quitta la place.
Je posa donc mon derrière sur le rebord du piton rocheux, et commença à dessiner. Le modèle en bas était un membre du Teikoku, pas un Kumojins, cela se voyait à sa tenue et sa façon de se battre.
Apparement, il utilisait le Suiton comme moi, mais d'où j'étais, je n'arrivais pas à distinguer son visage et son identité. Mais il ne fallait pas le perturber.

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Un. Deux. Trois. Quatre. Enroulé du haut latéral vers la droite. Frappe Circulaire. Puis vers la gauche. Transition. Du maintien de la garde jusqu’au maintien de la pointe. Coup d’estoc dans son dos. Grand mouvement rotatif par-dessus de la tête. Frappe ascendante du bâton. Laisser l’arme rebondir en impactant le sol, impulser la pointe. Profiter du mouvement de renversement pour ressaisir la garde. Jeter l’arme dans les airs, bien droite. Effectuer les mundras…

Ressaisir l’arme à sa chute, tandis que devant continue de rouler le grand ressac. Se remettre en garde. Défier son adversaire.

Figé dans la belliqueuse attitude qui donnait envie de tenter sa chance, le Shinrin observait un horizon sans limites, sans frontières, sans personne au bout pour lui tenir tête. De tous les guerriers qu’il avait rencontré jusqu’alors, il n’en trouvait aucun capable de le faire pâlir au point de lui faire passer l’envie de se battre. La peur, il ne la connaissait que trop bien ; mais le courage l’accompagnait à égale mesure et il n’avait somme toute jamais cédé à l’angoisse jusqu’à ce jour. L’examen ne lui semblait pas encore être une épreuve assez difficile pour le pousser jusque dans ses extrêmes retranchements ; relativement confiant, il comptait bien tirer son épingle du jeu et profiter de cette opportunité pour se démarquer de ses adversaires.

Son érubescente iris semblait fixer un monde absent, une chimère qu’il s’était créé pour se donner un adversaire à soumettre. Dans le nébuleux univers, dix soldats fantômes faisaient bloc contre lui et c’est bien grâce au ressac géant des mers maudites qu’il les précipitait dans une giboulée aquatique qui les maltraitait à l’unisson. Le ressac était une technique dangereuse et sans merci.

Soudain, cette érubescente iris qui lui appartenait décida de changer de cible, pour se poser sur quelque chose de bien plus réel et palpable. Shinpachi n’avait pas que des yeux ; à l’intérieur de lui respirait un sixième sens lié au chakra qui lui permettait de détecter toute présente fortuite. Son regard se leva pour darder l’étrangère. Derrière ses rétines se dégageait une aura sanguinaire et sombre, troublante. Il n'avait pas été imperméable à cette intrusion. Et il ne se permettait de l'ignorer.

Désormais sa zone était son territoire, sa chasse gardée. Il se situait sur la terre ferme, mais au bord d’un bassin assez profond. Derrière lui, comme une sentinelle tellurique veillant sur le ninja, un piton rocheux s’élevait à plusieurs mètres. Sur un large rayon, il n’y avait que de la terre battue encerclant la petite réserve d’eau souillée par les particules de poussière et de boue, qui écumait encore suite au grand ressac furibond dont le teikokujin avait été l’auteur. L’air était sec, sorte de retour de circonstance de toutes les volutes de poussières qui avaient été formées puis humidifiées par les acrobaties martiales suivies des techniques suiton du combattant Shinrin aux yeux rouges. L’endroit respirait l’adrénaline, la sueur, l'animosité.

Il pointa sa lance vers elle. Elle était presque hors de portée de voix, aussi dût-il forcer sur sa gorge pour élever le timbre jusqu'à ce qu'il résonne jusqu'à l'illustre inconnue, dont l'uniforme en disait long sur son appartenance.

« L’Empire aurait-il des doutes sur ses propres soldats ? Ou bien est-ce à titre personnel que tu oses troubler mon entraînement ? »

La vue était parfaite sur le terrain d’entraînement et son occupant. Le spectacle était beau et brutal à la fois. L'occupant était adepte des armes et des confrontations mentales avec soi-même.
Le combat faisait rage autour du combattant, ils devaient être au moins 4 voir 5 mais la vivacité et la puissance du shinobi triompha de l'adversité. La touche finale m'intéressa, l'homme avait composé quelques mûdras d'envoyer une houle dévastatrice nettoyer le champ de bataille. Avec mes connaissances et ma mémoire photographique, je commença à dessiner l'homme en position de former des mûdras avec une vague derrière. Le tableau épique que cela pouvait donner en plus grand et coloré.

Cependant l'homme ne l'entendait pas de cette oreille, il pointa sa lance dans ma direction et poussa une gueulade comme-ci je n'étais pas capable de l'entendre d'où il était. Je leva donc la tête et cessa de dessiner pour écouter ses propos assez douteux.
D'après lui j'étais là pour le juger ou le noter pour le compte du Teikoku et de L'empereur, or je n'étais là que pour accéder au seul terrain comportant une source d'eau pour les techniques Suiton.
Je rangea donc mon calepin dans l'intérieur de ma veste avant de sauter sur le terrain avec élégance.
J'utilisa mes cheveux comme un parachute pour atterir avec grâce et souplesse.

Bonjour, je suis nullement là pour vous juger ou noter. J'attendais patiemment la fin de votre entraînement pour utiliser le seul terrain possédant une source d'eau.

Mon nom est Tôhatsu Asami, Soldate venant de Ame No Kuni. Je suis à Kumo pour renforcer la surveillance, cependant je suis en permission et je souhaitais parfaire mes jutsus.
Je suis impressionné par votre justu suiton pour conclure votre combat.

On m'avait déjà dis que marquer mon origine de Ame pouvait me jouer des tours, cependant j'étais fière de ma nationalité, et de marquer ma différence. Je ne souhaitais pas être un pauvre soldat de Hi No Kuni enrôlé par facilité ou poussé par sa famille. J'avais décidé de mon propre chef de servir l'Empire pour plus tard servir mes propos rêves. Il était temps de voir à qui j'avais à faire et qu'est qu'on pouvait bien apprendre de lui.

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Il contempla la descente de l’inconnue, un tantinet dubitatif devant le déploiement plutôt intriguant de ses cheveux. Jamais auparavant il n’avait assisté à pareille technique, aussi vrai qu’il n’avait peut-être pas encore assez parcouru le monde pour en découvrir toutes les aspérités. De ce monde inconnu, il fut tout à coup plus curieux que fâché d’être observé, et il réalisa quand la jouvencelle se présenta à lui en toute insouciance qu’il avait sans doute été un peu brut, voire trop hâtif dans son jugement. L’espace d’une seconde, il fut décontenancé et gêné d’avoir eu pareille attitude, et cela se manifesta dans la fuite de son regard qui chercha partout ailleurs en dehors des yeux de cette nébuleuse étrangère.

Il dût faire preuve de courage pour oser la regarder bien en face, tout en montrant un vif intérêt à ses propos et en essayant de maquiller sa fierté suite aux compliments qu’elle voulut bien lui concéder au sujet de sa technique. Pour ainsi dire, gâté par ces louanges, il fut presque intimidé et décida, pour ne pas rougir, de reprendre la conversation afin d’anéantir tous les silences possibles, souvent source de réflexion et de doutes, autels de tourments personnels. Faire vivre la vague. C’était sa solution favorite pour éviter la déplaisance des silences qui en disaient long.

« Eh bien, je ne saurais que vous remercier pour ces compliments. Navré d’avoir été si méfiant à votre égard. Je suis Shinpachi, du clan Shinrin, également soldat du Teikoku. Je suis ici pour participer à l’examen impérial. »

Préciser la raison de sa présence était la chose la plus élémentaire pour créer la conversation selon lui. Il s’empressa de poursuivre néanmoins pour l’inviter à développer davantage.

« Cette technique vous intéresse à ce point ? Ce ne sont que des choses élémentaires. Je peux aisément vous offrir une seconde démonstration, et en tant que soldat vous remarquerez vite qu’elle n’est pas si exceptionnelle qu’elle en a l’air. »

Il posa sa lance, apaisé. Il venait d’inviter sa compatriote à un apprentissage, de façon tacite mais assez évidente.

Je crois que ma descente Tôhatsudieste avait tapé dans l'oeil de mon camarade du Teikoku. En l'espace de quelques instants je passais de parasite gênant son entraînement à curiosité intriguante et j'aimais cela. Il y avait que peu de chance qu'il s'agisse d'un haut gradé avec lequel mon charme et mon innocence ne passerait pas. Il était dans mon total intérêt d'avoir les faveurs de mon interlocuteur, surtout quand il dévoila son identité. J'avais affaire à un fier représentant du clan Shinrin de Hi No Kuni. Malgré leur tragique historique, ils jouissaient dans l'ombre d'une redoutable réputation, la maîtrise innée du Mokuton était une chose intéressante et très pratique. Ma grand -mère m'avait raconté une chasse d'une prime dans des forêts avec l'aide d'un mercenaire Shinrin. « Démons sylvestres » c'est comme ça qu'elle avait qualifié ce chasseur dans son domaine qui était les sous-bois. Je lui fis remarque mon respect à lui et son clan aussitôt qu'il m'est remercié de la flatterie.

Oh un fier membre du clan Shinrin. Vous jouissez d'une bonne réputation à Ame No Kuni. Vos techniques sylvestres sont vraiment impressionnantes paraît t'il. Je vous souhaite beaucoup de courage et de force pour l'examen. Personnellement je préfère attendre le prochain pour être dans les meilleurs et non passer l'examen à ras les pâquerettes.

Je ne souhaitais pas juste finir l'examen et avoir un petit bout de papier attestant de mes compétences. Je souhaitais briller durant cet événement et attirer l'attention sur moi, et m'ouvrir des portes que j'aurais mis des années à atteindre sans ce coup de projecteur.
Aussitôt pour ne pas laisser de silence pesant entre nous, il me proposa de recommencer la technique pour que je puisse l'observer de plus près dans les moindre détail. Il planta sa lance au sol et m'invita à le suivre sur le terrain.

Je ne veux pas vous déranger dans votre entraînement, vous avez peut être mieux à faire. Mais si cela vous dérange pas, je serais intéressé pour observer de nouveaux votre technique de plus près. Combiner à d'autres techniques ou dans un enchaînement comme le votre, cela peut retourner un combat malgré la « simplicité » de la technique.

La réalité était que je me basais essentiellement sur mon Taijutsu et ma vitesse pour coller l'adversaire et ne pas le laisser filer. Telles une araignée ou une mante religieuse, je me devais de tenir ma proie à portée de cheveux pour l'entraver, le frapper et au mieux le capturer.

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Il la regarda intensément pendant quelques secondes. Elle lui semblait fort bienveillante, peut-être même un peu trop, mais il ne ressentait aucune hostilité chez elle. Plutôt de la curiosité et une folle envie, qui sait, de pouvoir maîtriser le même genre de techniques. Amusé de pareilles circonstances, il ne tarda pas à se retourner et à refaire face à l’étendue d’eau déjà présente. Il décomposa distinctement ses mundras afin qu’elle puisse lire chacun d’entre eux. Les signes se dévoilèrent sous ses yeux de façon limpide et nette, combinaison qui se révéla à la Tohatsu sous la forme d’un secret interdit qu’il lui dévoilait sciemment, puisqu’elle semblait être de son côté.

De nouveau, il cracha la technique qui se présenta sous la forme d’une houle deux fois plus grande qu’un homme, et cette dernière s’en alla tel un rouleau compresseur raviver les eaux mortes. Spectacle aquatique s’il en fut, le bref assaut se clôtura comme une simple vague en bout de course après avoir été un torrent furieux. Il contempla sa technique jusqu’au bout, avant de tourner ses yeux vermillon vers Asami.

Le contrôle des eaux était peut-être plus général mais pas moins complexe que pouvait l’être celui du bois. Pour le Shinrin, le suiton était encore par ailleurs une composante qu’il maîtrisait mal, et faute de s’être souvent concentré sur l’héritage fait de sève et d’écorce que lui avaient laissé ses aïeuls, il avait souvent négligé cette partie qui pouvait se révéler tout aussi redoutable sous bien des aspects.

« Vous dîtes vrai. Le suiton est une arme redoutable qui peut tantôt être utilisée offensivement, tantôt l’être défensivement. Mais la dangerosité de cette affinité dépend essentiellement de la maîtrise que son utilisateur en a. Mais je me doute que vous savez déjà cela… »

Il marqua une pause.

« … puisque vous êtes une ninja. » 

L'homme avait totalement oublié mon intrusion dans sa séance d’entraînement et je l'avais malgré moi transformé en séance d'apprentissage. Ma diplomatie et mon éloquence m'avait permis de tirer double bénéfice de la situation : Avoir le terrain et un sensei pour m'améliorer sur un jutsu que j'aurai manier que basiquement sans lui. Sans plus de cérémonie, le Shinrin se plaça de nouveau devant l’étendue du terrain et décomposa lentement tout les mûdras pour que je puisse les assimiler facilement. Finalement il débita une grande quantité d'eau qu'il dirigea en un rouleau compresseur.
Je pris une mine satisfaite et étonné voir ravie de cette nouvelle démonstration et de la pédagogie de mon interlocuteur.
Suite à cela, il m'expliqua que la puissance du Suiton ne résidait dans sa maîtrise et donc l'ingéniosité de son utilisateur. C'était l'une des affinités les plus polyvalente, comparé au Doton qui était défensivement le roi et le Katon ou le Raiton offensivement les plus violent, à mon sens.

Le suiton est effectivement l'une voir, l'affinité la plus polyvalente des affinités primaires à mon sens. Cependant les utilisateurs Doton sont courant dans ce monde, chose qui peut nous freiner légèrement, pour cela que je souhaitais pas me focaliser uniquement sur ce type de jutsu.

La raison première était surtout que mon style de combat était basé sur le Taijutsu et ma capacité innée nommée le Kami No Haho. Le suiton n'était qu'un support pour varier le terrain pour forcer l'adversaire à bouger de sa place forte et se mettre en danger. Cette houle destructrice était un bon moyen de couvrir une charge ou de faire place nette pour engager un combat au corps à corps.

Finalement je m'installa à ma place de mon senseï, composa doucement les mûdras récemment appris, puis malaxa mon chakra pour lui donner la forme et la consistance souhaitais. Les premiers instants seules une gerbe d'eau s'écoula devant moi, puis une houle inégale et fougueuse s'échappa.

C'est plus facile à regarder que à faire. J'ai un peu de mal à avoir un débit suffisant et surtout constant. Obtenir la pression et la hauteur nécessaires pas simple. J'ai surtout pris l'habitude des techniques moins gourmandes, du genre des balles d'eau sous pression.

Cette technique était plus lourde et puissante que celle que j'avais pu voir ou utilisées. Il fallait à la fois contrôler le débit la hauteur et la puissance de la houle. Sans quoi elle était inégale, moins haute et puissance.

On peut utiliser l'eau environnante durant cette technique pour réduire le temps et la charge d'énergie demandé ? Vous régulez le débit tout le long ou il s'agit plutôt d'un pic à atteindre ?

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A fortiori, la kunoichi n’était pas si candide qu’elle n’y paraissait ; pour ne pas dire qu’elle allait vite en besogne, et semblait déjà posséder une maîtrise plus ou moins experte de l’affinité. Shinpachi fut surpris de voir qu’elle était déjà presque capable de reproduire son action, et dans l’élan de ses quelques pas de retrait, il se fit la réflexion qu’il était sage d’accélérer le processus d’apprentissage pour cette tête bien pleine.

Ses interrogations vinrent toutefois délier une petite pause dans la répétition des mundras. S’il songeait qu’il pouvait bel et bien accélérer la cadence pour permettre à cette inconnue d’aller plus loin, il s’interdisait formellement de tomber dans la précipitation et de lui offrir quelque chose de mal dégrossi, à peine stabilisé. Sa réputation était en jeu. Il détestait l’idée qu’on puisse symétriquement associer la médiocrité d’une technique mal maîtrisée à son nom en tant que sensei improvisé.

Il se rapprocha d’elle, jusqu’à venir au coude à coude, observant dans la même direction. La réponse, il ne la connaissait que trop bien. Dardant l’horizon, il se souvint des premières leçons qu’il avait pu recevoir sur le mokuton ; une capacité encore bien plus complexe à ses yeux que le suiton. Comme on le lui avait très justement expliqué, les arbres et les branches, les feuilles et les baies ; tout n’était que le sommet de l’iceberg. Le mokuton tirait sa véritable force des profondeurs de la terre ; et pour prétendre à la virtuosité dans la maîtrise du bois, il fallait pouvoir imprégner chaque racine de son âme, avant même de dessiner ce qu’il y avait à la surface.

« Dans toute chose qui nous entoure, l’eau est présente. Elle se traduit sous la forme d’une humidité ambiante que nous sentons à peine, mais qui existe bel et bien ; et que dire de celle qui circule dans les profondeurs de la terre. »

Il le savait bien. Les racines du mokuton baignaient dans ces fleuves souterrains.

« Ton chakra doit puiser la matière partout où elle se trouve. De toute évidence, les eaux souterraines sont les plus denses ; en parvenant à les faire remonter, tu t’offres des ressources infinies. Effectivement, la présence environnante de cet élément peut être une aubaine. Ce lac est parfait en l’occurrence. Mais tout doit d’abord et avant tout venir de ta propre personne. Tu dois être capable d’utiliser tes propres ressources même dans le désert. »

Il croisa les bras.

« Allons, continue de t’exercer. Ouvre le débit. Libère tout ce que tu as. »

Le Shinrin se mit à ma hauteur observer ma première tentative de maîtrise de son jutsu. Malgré mon affinité naturelle pour le Suiton chaque nouveau jutsu demandait surtout une maîtrise de la dose de de chakra utilisé et de son orientation. Le premier essai était hasardeux et nécessité plus d'énergie pour obtenir les résultats voulus. Mon nouveau sensei m'accorda le fait que toute l'eau disponible autour de soi pouvait aider à rendre cette technique plus simple et puissante. L'eau ambiante, de l'air, du lac et même l'eau souterraine pouvait faire l'affaire.
Son discours était motivant et captait toute l'attention de mes grands yeux turquoises. Son attention et sa pédagogie me poussait à donner encore plus pour maîtriser au mieux cette technique et rassurer son sensei qu'il ne perdait pas son temps avec moi.

Je fis donc un pas en avant, composa de nouveaux les mûdras et concentra plus longuement mon chakra pour aspirer le plus d'eau environnante et densifier celle que j'allais débiter. Pendant de longs instant mon chakra se transforma en eau pour coulait de ma bouche telle une fontaine, effort était vraiment intense à tel point que mes cheveux se mirent à frémirent et à prendre des teintes azur comme l'eau utilisée.
Durant ma concentration de l'eau du lac voisin rampa jusqu'à ma flaque d'eau pour s'unir. Ayant suffisamment d'eau et d’énergie, je libéra le torrent face à moi dans un fracas aussi bruyant que humide. La vague n'était ni parfaite ni rectiligne mais la puissance brute était là, et j'aimais ça !

Souriante, je me retourna vers Shinpachi pour capter son attention et son approbation.
J'attendais un conseil de sa part pour tenter de nouveaux le jutsu et cette fois ci tenter d'aller puiser dans la nappe phréatique pour voir jusqu'où je pouvais tirer de l'eau et quelle puissance on pouvait atteindre avec tant de volume à manier !
Pour le moment mon but n'était pas de faire une belle vague esthétique et puissante comme là sienne, mais plutôt savoir réunir le volume nécessaire et le diriger sur mes adversaires.

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Les progrès d’Asami étaient nettement visibles. Ce qui était naguère une vague certes puissante mais incohérente ressemblait de plus en plus à une houle en forme de rouleau, avec le débit et la technique nécessaires pour qu’elle puisse courir sur une distance suffisamment longue pour être véritablement menaçante lors d’un affrontement. Néanmoins, de son œil affûté, le Shinrin put se rendre à l’évidence qu’elle souffrait encore de certaines lacunes ; de petits problèmes de maîtrise, d’intensité, d’orientation. A ce niveau de compétence, il s’agissait plus d’ajuster les paramètres plutôt que de consolider l’apprentissage. Aussi, il n’existait pas au sens du futur Lieutenant beaucoup d’alternatives plus efficace que la base des bases : la répétition.

Peu pédagogue dans l’âme, Shinpachi se souciait du reste des progrès de cette élève improvisée et, en constatant qu’elle parvenait au moins grossièrement à cracher la vague d’eau, il décida de s’investir un peu plus dans l’évolution d’Asami. Après lui avoir posé une main sur l’épaule comme pour la sommer de s’arrêter, il fit plusieurs pas en avant. Après s’être placé à une bonne dizaine de mètres, il la dardait de ses pupilles rubicondes. Quelque chose en lui avait changé.

Il devenait plus hostile.

« Bien. Tu as acquis les bases. Il ne te reste qu’à perfectionner l’ensemble. Je vais t’attaquer avec la même technique. Il s’agît à présent pour toi de pouvoir en annuler les effets grâce à une copie conforme. Je tiens toutefois à t’avertir… »

Il commença à composer les mundras.

« … que je ne retiendrais pas ma vague. »

Il termina de composer les signes incantatoires et, aussitôt, il cracha une grande houle de bouche qui fonça vers son élève. Sa stratégie était fort simple : il la forcerait à l’égaliser coûte que coûte, moyennant des dégâts de plus en plus importants en cas d’échec. Sans doute que les premières fois, Asami ne saurait guère contenir sa technique ; c’était un peu le sort de l’apprenant. Elle devrait consentir quelques douleurs. Mais au fur et à mesure, il espérait bien la voir arriver à un point tel qu’elle serait capable d’endiguer sa vague destructrice.

J'étais plutôt fière de ma nouvelle prestation. J'arrivais enfin à sortir assez d'eau pour enfin menacer mon adversaire. J'étais même sûre que je pouvais faire mieux et sortir encore plus d'eau, cependant il fallait maintenant la maîtriser et orienter le tout. Il était clair que je ne pouvais pas maîtriser ce jutsu comme Sinpachi en quelques heures, mais c'était déjà une bonne base pour le perfectionner seule. Après cette démonstration, mon sensei me stoppa quelques instants.

Il avança solennellement face à moi or son regard avait changé, il avait beaucoup moins de tendresse et de patience mais plutôt de la déterminé et de volonté. Le Shinrin me félicita sur la maîtrise rapide des bases et m'annonça rapidement la suite. Cette fois ci ma technique allait être confronté à son alter-égo. J'avais donc pour objectif de bloquer un rouleau compresseur par un autre rouleau compresseur.

A peine sa phrase finie qu'il avait déjà composé la moitié des mudras nécessaires à animer une grande masse d'eau.
Mon instinct reprit rapidement le dessus, je fléchis ma position, m'ancra au sol avec mes cheveux et composa moi-même rapidement les mêmes mûdras. Je me devais de répondre avec la même intensité voir même plus forte si je pouvais. Pour compenser le manque de précision et de maîtrise je comptais sur la force de frappe.
Comme le sensei l'avait dis, je pouvais tirer de l'eau du sous sol, vu qu'il utilisé déjà une bonne partie de l'eau environnante et nos techniques passés avaient bien entamée le lac proche.

Les instants suivants, fut humides et violent, nos deux vagues s'entre choquèrent dans un grand fracas, mais mon manque de maîtrise était net et sa vague continua sa charge dans ma direction avec moins de force.
Naturellement c'est ma chevelure qui s'enroula autour de moi pour me protéger de la frappe.

Sinpachi pouvait voir que j'avais reculé de quelques mètres dû à sa frappe.

Avec le Suiton la force brute peut être surpassé par la précision et la maîtrise je viens de le comprendre à mes dépends.

Malgré la défaite précédente je tenais pas à abandonner maintenant, c'était donc à mon tour de tenter de déstabiliser le sensei du jour.
Avec un sourire amusé, je pris mon temps pour former pour la troisième fois les mûdras nécessaires pour doucement mais sûrement dégager une grande quantité d'eau et la concentré vers le Shinrin qui se tenait face à moi.

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La volonté du Shinrin ne pouvait vaciller aussi facilement. Aussi sûr que sa première attaque avait dépassé celle de son apprentie, il avait envisagé qu’elle userait d’une protection pour pouvoir contenir son assaut et il vit à cet instant quel pouvoir pouvait secrètement receler sa copieuse chevelure. Derechef, sa vis-à-vis décida de riposter en recomposant de nouveau les mundras propédeutiques à l’inauguration d’une nouvelle vague déferlante et écumeuse qu’elle dirigea à son encontre. Mais, décelant les symboles de ses mundras, il les exécuta avec un léger retard mais suffisamment dans le timing pour pouvoir riposter par la même technique. Cette fois-ci, pris de court, sa vague ne parvint pas à surpasser celle de son adversaire. Les deux se lovèrent comme un seul corps qui s’éleva dans les airs, avant de retomber comme la descente d’une marée.

L’eau vint jusqu’à ses pieds inonder sa position, mais ne le fit pas reculer pour autant. Il jeta un nouveau regard très sérieux à la Tohatsu comme s’il n’avait pas terminé. Nul sourire ne fut esquissé sur ce faciès gravé dans une expression de rigueur ; il n’y avait là rien que la concentration et une vigilance de tous les instants. Il avait cessé d’être cordial et bienveillance pour se muer en un sensei redoutable. Réussir à le contenir une fois ne suffisait pas. Il fallait que le succès se répète pour être véritablement acquis.

Il recomposa des mundas et recracha une nouvelle vague déferlante.

Non sans quitter sa position, il maintint cette technique tout en se faisant la réflexion qu’un seul jour n’était pas assez long pour pouvoir reproduire la technique sous toutes les coutures possibles. Son chakra s’immisçait dans ce qui semblait être une multitude de colonnes d’eau s’enroulant sur elles-mêmes pour former ce rouleau-compresseur draconien qui menaçait de fracasser la Tohatsu. Il se souvint que lui-même avait été exposé à bien des périls en apprenant ce genre de techniques. Lors de son stage d’aguerrissement, en particulier, il s’était vu mourir et ses propres pairs, qu’il estimait soucieux de sa personne, s’étaient révélés être en fait ses pires ennemis. Il ne l’avait pas oublié. Cela l’avait forgé. Il espérait pouvoir faire bénéficier de cette expérience à Asami ; sans doute qu’elle ne le verrait plus du même œil après ça.

Le rouleau, lui, fonça de nouveau dans un bruit de tambour battant, dévastateur et déterminé.

Je crois que mon attaque aussi rapide avait pris un peu au dépourvus le Shinrin, peut être avait t'il perdu son temps à regarda ma protection capillaire qui l'avait laissé sur le cul. Sa riposte fut cependant rapide et puissante, mais suffisante pour m’empêcher de l'atteindre. Nos deux jutsu se rencontrèrent avec violence pour finir dans une auto destruction soufflant l'eau vers leur propriétaire respectif. L'eau revint jusqu'à mes pieds arrosant mes chaussures de leur écume nacrés, le reste retomba sous forme de pluie qui, durant un instant, me ramena au pays de la pluie....Ame.

Mon regard se transforma, beaucoup plus déterminé et sérieux accompagné d'un sourire en coin, un poil narquois. Or je devais contenir mes ardeurs, je ne devais pas trop utiliser mes cheveux et tenter de me ruer sur mon adversaire pour empêcher de continuer ses jutsus.
Lui aussi de son côté la rigolade n'était plus de mise. Il avait pris un air strict et concentré. Je m'attendais à se qu'il augmente progressivement la difficulté. Shinpachi en me fit pas attendre, il recommença encore et toujours la même technique pour m'envoyer un rouleau compresseur aquatique de face.
Sous se deferlement de chakra, ma chevelure s'agitait d'elle-même, elle vibrait au rythme des influx de chakra que j'appliquais. Elle s'enroula sur elle même pendant que de l'eau s'accumulait à mes pieds, puis se déroula rapidement comme pour libérer la bête que je retenais. Les deux vagues s'entrechoquèrent à quelques mètres de mon visage, m’éclaboussant sans pour autant me toucher.
Je décida donc de profiter d'être cacher par les deux masses d'eau pour tenter de surprendre mon sensei une nouvelle fois.

Je jeta un kunai vers ma gauche avec une pièce métallique pour mimer un déplacement, pendant que je me ruais plus près du lac.
Quand le Shinrin aura la vue sur moi, il allait pouvoir me voir flottant sur le lac entrain de composé une nouvelle fois les mudras nécessaires.
Or cette fois ci je comptais bien vider le lac et pas perdre de temps à vomir de l'eau.



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Kumogakure | La règle de l’eau

La tension s’était cristallisée dans un défi de taille. L’entraînement tout naturellement commença à prendre une teinte plus guerrière ; estimant alors son antagoniste, le Shinrin eut le plaisir de constater qu’elle avait du répondant, assez du reste pour pouvoir concurrencer ses propres techniques. Elle parvint in extremis à stopper sa propre vague, usant d’une technique du même niveau. Cela n’avait plus rien à voir avec les premières écumes dansantes et fragiles qu’elle avait invoquées aux prémisses de leur entraînement.

Elle devenait aussi redoutable que lui-même. La même intensité belliqueuse avait contaminé son esprit ; la guerre appelait la guerre. Avait-il ce don pour faire émerger toute la noirceur de ceux qu’ils fréquentaient ?

Le Shinrin ne pouvait qu’être gâté d’assister à un tel spectacle. Soudain, sans crier gare, la kunoichi se dégagea de sa position pour s’élancer en direction d’une source véritable. Ses pas flirtèrent avec la surface du lac dans des bruits de frottement. Pouic pouic pouic pouic. A peine une seconde plus tard, un kunai fonçait sur lui tandis que, profitant de la distraction, la guerrière arrivait sur un endroit stratégique. Là où la ressource était la plus abondante. Ingénieux. Tout à fait logique songea le parangon des bois infâmes. Le kunai le frappa soudain en pleine tête, laquelle fut catapultée en arrière. Son dos se courba dans le sens de l’impact, comme si ce dernier l’avait fait tomber à la renverse, faisant plier sa colonne vertébrale en deux. Néanmoins, il resta campé sur ses deux appuis, enraciné dans le sol.

N’importe qui aurait pu croire, dès lors, que l’affrontement était terminé. Le kunai l’avait frappé en plein faciès et tout son buste s’était infléchi dans le mouvement mortel. De là où elle était, la kunoichi ne devait sans doute même plus voir sa tête. Mais cela n’empêchait rien.

Ses mains se dressèrent au-dessus de lui, ou plutôt, de son ventre qui était bombé vers le ciel. Dans cette forme particulière, il donnait l’impression d’être marionnette humaine, une aberration d’horreur décapitée. Singulièrement, ses mains continuèrent toutefois leur enchaînement macabre, jusqu’à se joindre dans le symbole ultime.

Alors, il se redressa. Le kunai était entre ses dents. Pouvoir attraper un tel projectile, lancé à toute vitesse, par une simple morsure, relevait d’une gymnastique qui semblait presque impossible à concevoir ; et pourtant, le Shinrin l’avait fait. En expulsant le liquide furieux qui s’enroula devant lui dans la forme de sa sainte technique de destruction, le kunai fut craché automatiquement de sa bouche et le rouleau dansa jusqu’à celui envoyé par son adversaire. Finalement, avant même que la collision s’achève, l’agile soldat bondît par-dessus les eaux dans un saut aérien spectaculaire, avant d’atterrir non loin de sa comparse, jambes fléchies, le regard plongé vers les profondeurs. Il se tourna, enfin, vers la Tohatsu.

« Tu apprends vite. »

Affirma-t-il sans émotion.

« Retrouvons-nous demain. Je te laisse ce qu’il reste de la journée pour peaufiner ta technique. En théorie, tu possèdes déjà tous les éléments pour maîtriser le ressac géant des mers maudites. J’espère pouvoir confirmer tout cela dès demain. »

Il lui adressa un dernier regard.

« Je serais sans pitié. »

Puis il quitta l’endroit, sombre et taciturne, laissant la Tohatsu seule avec elle-même.

Mon enchaînement avait porté ses fruits, je venais de suprendre mon sensei qui, à ma grande surprise rattrapa mon projectile à la dernière seconde entre ses dents ! techniquement et mécaniquement j'avais marqué des points mais nous étions pas dans la même cours. Avec de l'entraînement et de la vitesse un vrai duel aurait pu tourner à mon avantage.
Finalement il exécuta une dernière fois la fameuse technique pour contrer celle que j'avais produite avec l'eau du bassin. Le Shinrin profita de l'écume jaillissante pour sauter par dessus et atterrir non loin de moi sans l'hostilité qu'il avait dans les yeux quelques minutes plus tôt.
Il m'accordait la soirée pour peaufiner mon apprentissage et mon exécution, nous avions rendez vous le lendemain à la même heure, au même endroit pour finir ce combat. Je lui accorda une révérence avant que le sylvain quitte les lieux rapidement.

je resta durant quelques heures près de l’étang pour exécuter encore et encore les mudras. je faisais des séries où je m'appliquais à gerer la forme et la direction. Puis la vitesse d’exécution et pour finir un combo des deux en y ajoutant la modulant la puissance.
En rentrant chez moi, je confectionna un présent Tôhatsus en signe de ma gratitude. Il s'agissait un peu comme d'une pièce représentant une dette ou plutôt une faveur. Cela prenait la forme d'une unique pièce Ryo dans lequelle on faisait passer une mèche de cheveux, la couleur de la mèche était en rapport avec la nature de la faveur. La mienne était verte, une faveur d'apprentissage.
Si un jour le Shinrin aura besoin, il n'aura qu'à donner cette pièce à un ou une Tôhatsu de mon clan et lui apprendre quelques choses en retour, information ou technique.


Le lendemain à 14h je reviens sur le terrain, Shinrin allait sûrement là avant moi, il avait typiquement le profil du sensei 1 heure en avance en ayant élaboré l'entrainement comme une partie de shôgi.

Bonjour Sensei Shinpachi. Aujourd'hui est l'examen final ? savoir si je serais apte à utiliser le ressac des mers maudites sans qu'on me tienne la main ? pas de pitié il me semble d'après vos mots ?

Le même sourire amusé que la veille parcourra mon joli visage, J'executa rapidement les mudras nécessaires pour lever une vague d'eau et l'envoya dans la direction de mon adversaire, aussitôt, caché par la vague je me déplaça rapidement en utilisant mes cheveux comme des roues à aubes pour occuper l'étang de nouveau. J'étais paré à envoyer un kunai durant son exécution de mudra pour l'interrompre et le distraire pendant que je préparais ma seconde offensive.

Kumogakure | La règle de l’eau

Toute la soirée durant, le Shinrin ne se reposa que très peu. Kumogakure à cette période exigeait de lui un certain investissement, d’autant que l’examen ne tarderait pas à venir ; pour autant, l’opportunité était parfaite pour en apprendre plus sur un village qu’il n’avait au fond sillonné jadis que pour mieux l’asservir, ce qui n’aidait pas vraiment à s’imprégner de ses traditions de sa mentalité. Respirer la cité. Fouler les pavés. Sentir ses échoppes, sa population. Goûter ses délices. Mais surtout, comprendre ses hommes et envisager de futures stratégies de coercition afin d’harmoniser les troupes ; là était l’ambition d’un pur zélote qui ne voyait aucune frontière à cet empire pour lequel il avait prêté allégeance.

L’aube s’était levé ; après elle vinrent les heures de la seconde rencontre entre Asami et Shinpachi. Les deux se retrouvèrent et aussitôt la Tohatsu répéta ce qu’il avait annoncé la veille ; une mise à l’épreuve sans merci, durant laquelle il ne comptait guère épargner sa disciple ou du reste, sa compatriote.

« Allons. Ne tergiversons pas. J’ai grand hâte de constater ton évolution et de pouvoir sourire sous l’écume dangereuse qui sera de ton œuvre. Ne me déçois pas. »

Et déçu, il ne le fut guère. Quelques secondes plus tard, le ressac déferla devant lui avec l’intensité promise ; il répondit, évidemment, par une réplique. Les deux rouleaux s’impactèrent dans un énorme fracas en faisant tomber des gouttes de pluie des deux côtés ; anticipant un nouvel assaut, le Shinrin exécuta un flip flap arrière. Durant l’acrobatie, il effectua plusieurs mundras successifs et sur son bras gauche naquit un pavois de bois. Il retomba en s’inclinant, un genou au sol, ses longues mèches brunes tombant devant son visage ; puis il dressa son bouclier, dans lequel un kunai se ficha. Déjà la Tohatsu semblait prête à enchaîner.

Il ne fit rien. Toujours dans cette position d’allégeance, il jeta ses deux rétines érubescentes en direction de la position de son adversaire. Que lui réservait-elle ? Il avait grand hâte de le savoir.

Asami était déjà d'un tout autre niveau. Tout ce qu'elle réalisait semblait être l'objet d'une stratégie digne de celles que pouvaient proposer le Shinrin ; mais qu'il ne lui livrerait pas gratuitement durant cet entraînement. Après tout, il était issu d'un clan où chacun devait par ses propres moyens dépasser les frontières de son potentiel par la seule force de sa propre volonté. Sa pédagogie se résumait à cela : confronter les autres aux tourments qui les exhortent à se dépasser.

J'étais la première à ouvrir les hostilités, c'était donc à moi de rythmer le combat à ma guise et pas laisser le Shinrin
poser une stratégie pour me couper. Evidement ma première offensive fut bloqué par un ressac de même puissance. j'attendais que l'eau et l'écume se dissipe pour voir mon adversaire et estimer la distance ainsi que mon jet de kunai.
C'est avec une belle surprise que je vis Shinpachi arborer un écu de bois avec le kunai planté dedans; j'avais touché dans le mille malgré tout.

Enfin je vois le Mokuton si particulier à ton clan ! c'est parfait !

toujours souriante, flottante au dessus de l'étang, j'enchaîna les mudras nécessaires pour cracher de l'eau et diriger celle de l'étang vers le sylvain ! aussitôt caché par la vague, j'orienta ma chevelure vers le ciel et projeta une dizaines de cheveux perforants qui allait retomber sur la position de mon adversaire telles une pluie de flèches.

Finalement j'abandonna l'etange à moitié vide pour continuer à tourner autour de mon adversaire pour garder le soleil dans mon dos. Ainsi sa précision allait diminuer et je gardais l'avantage du terrain pour saisir une occasion de l'approcher et de tenter un mix entre Taijutsu et Ninjutsu. Je voulais savoir si il était possible et créer un ressac depuis les air ou d'écraser mon adversaire contre les mur de l'arène !

c'était vraiment exaltant ce genre d'entrainement à 100%, je tournais à 200% pour compenser mon manque d'information et de niveau par rapport à mon adversaire et tenter de me faire bien voir pour que cet entrainement me soit utile au combat et dans la hiérarchie du Teikoku.

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Toujours incliné, le Shinrin observa les mouvements de son adversaire avec une sorte d’excitation teintée d’amusement. Ce qui était un entraînement de premier abord commençait littéralement à tourner à l’affrontement ; chose qui lui plaisait, certes, mais qui risquait fortuitement de révéler ses capacités avant même qu’il ne débute l’examen. De la Tohatsu naquit un nouveau ressac furieux ; cette dernière n’ignorait pas qu’il répondrait par la même technique, aussi, avisant la suite, ses cheveux se hissèrent vers les cieux pour retomber en autant d’épées de Damoclès au-dessus de sa tête pour tenter de le perforer.

L’avalanche aqueuse précédent la menace du ciel. La tactique était intéressante. Il répondit par quelque chose de semblable : un nouveau ressac géant, un énième ressac géant, puisant dans l’eau environnante qui stagnait comme une marre suite aux différentes techniques déployées. Les deux vagues, de nouveau, se fracassèrent, et amorcèrent la suite des enchaînements ; comme si, tel un gong, elles marquaient le début de l’échange officiel.

Aux cheveux qui tombaient du ciel, il se contenta de présenter son bouclier. La plupart des mèches perçantes se plantèrent dans le pavois de bois, mais d’autres lui lacérèrent les parties non protégées, en l’occurrence les bras et les jambes, laissant dans leur sillage de longues taillades. Le sang commença à perler sur son corps, comme s’il venait de se battre avec un chien d’Inuzuka. Cela lui rappela de mauvais souvenirs.

Puis, son adversaire décida de jouer de la position du soleil pour prendre un avantage visuel. A toute son initiative, il répondit en anticipant par… un ressac géant aqueux, encore et toujours. Le rouleau d’eau courut vers elle dans son immensité destructrice. Cette fois, cependant, il comptait bel et bien reprendre l’ascendant.

« Pour ce qui est question de voir, n’espère que cela dure trop longtemps. »

Après une série de mundra, il cracha un épais brouillard qui s’étendit tout autour de lui, plaçant leur combat dans une atmosphère où il était difficile de voir à plus de trois mètres.  

Le rois des bois avait l'habitude du combat et de ne pas laisser l'avantage à son adversaire, et il était pas question pour lui de ma laisser dans une position de force il en valait de sa position de sensei. Le Shinrin utilisa l'eau environnante pour la remontée sous forme d'une brume épaisse masquant tout le terrain et le soleil. Cette fois ci je ne pouvais pas ventiler autant de masse d'air avec mes cheveux comme durant mon "entrainement" avec Akira. Je devais vraiment me pencher sur la question de la dissimulation et de la détection, pour pouvoir retourner les techniques de plantés contre eux et retrouver ma proie les yeux fermés !

Je devais me contenter d'une detection sommaire "à tâtons" je relança donc une volée de cheveux en arc de cercle devant moi pour estimer le temps avant que mes projectiles rencontrent un obstacle ou le corps / pavois de mon adversaire. Une fois que j'aurais une direction je pourrais renvoyer un ressac dans cette direction avant de me déplacer, je comptais cette fois la jouer double.
Utiliser une pierre pour faire des ricocher sur le lac et me diriger dans la même direction, j'avais déjà fais la feinte de faire une distraction d'un côté et de courir de l'autre. Cette fois ci la distraction et mon déplacement allait être synchronisé.

Je devais garder ascendant, c'était bon pour le moral car la bataille se jouait aussi dans la tête.
J'ignorais combien de temps pouvait tenir cette brume et si lui pouvait me sentir ou ressentir dans ce brouillard, j'étais perdu un net avantage mais Shinpachi devait croire le contraire pour qu'il ne tente aucune offensive. Cet entrainement me donnait de nouvelles idées pour mes prochains duels, mais aussi marqué mes lacunes sur certains domaines que je devais rapidement combler pour le prochain examen impériale pour mes prochaines chasses et exploration.

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La tactique d'Asami était bonne puisque ne pouvant plus compter sur ses yeux elle décidait d'employer d'autres méthodes en se concentrant davantage sur d'autres sens tel que l'ouïe. Pour autant et malgré l'efficacité que pouvait avoir cette stratégie, la kunoichi ne pouvait espérer trouver que des ombres. Les kunais qu'elle lança se plantèrent au loin ; l'un s'engouffra dans les eaux dans un ploc, les autres s'engouffrèrent dans la terre dans un tchak. Aucun de ces projectiles ne put malheureusement chatouiller la peau boisée de son pavois pour la simple et bonne raison qu'il n'était plus.

Dans la brume, Shinpachi en avait profité pour disparaître.

Tel était le Soldat de l'Unité Impérial ; un fantôme qui se glissait dans le quotidien de quiconque, et disparaissait du jour au lendemain sans autre forme de cérémonie. Satisfait d'avoir constaté que la Tohatsu maîtrisait parfaitement le ressac géant des eaux dormantes et qu'il pouvait désormais la laisser agir à son aise pour envisager toutes les tactiques possibles afin de la rendre plus fonctionnelle, il avait décidé de profiter de la brume pour l'aveugler et ainsi prendre les voiles sans même qu'elle ne puisse l'identifier.

Parvenu plus loin dans la cité de Kumogakure, il posa son pavois et le scruta longuement en se dévêtissant. D'un chiffon imbibé d'eau, il chassa toutes les crasses qui s'étaient accumulée sur sa peau avant de changer de support pour laver ses cheveux. Ce pavois.

C'était son emblème. Un rempart contre tout ce qui menacerait l'Empire.