Kumo no kuni Quelques jours après la fameuse réunion…
Il en restait un que Hiko souhaitait voir. Un des fameux protagonistes de cette réunion qui avait fait couler beaucoup d’encre dans les rangs de la Résistance. Il s’agissait, vous vous en doutez, du jeune Kaito. Ce petit, il ne payait pas de mine. Loin d’être aussi impressionnant que Shirô, pour quiconque connaissait ce dernier. Loin d’avoir une présence aussi imposante que celle qu’avait Reiji. Mais pourtant, aux yeux du Sairyo, la valeur de cet individu n’était pas moindre que celle de ses deux coéquipiers à Kumo… Bien au contraire.
Une innocence encore préservée, un esprit vif, un état d’esprit irréprochable. Voici l’image qu’en avait Hiko. Celui qui le dépassait de quelques années lui avait prouvé qu’il pouvait être l’un des hommes forts de la Résistance, une figure derrière laquelle le peuple Kumojin se reconnaîtrait sans aucun problème. Mais la Résistance n’en était pas encore là. Et alors qu’il pensait pouvoir faire un pas en avant vers la reprise de Kumo, Hiko se rendit alors compte que la réunion n’avait clairement pas eu l’effet escompté. Bien au contraire.
Et c’était donc pour s’assurer de la bonne volonté de chacun des membres où il sentait la flamme vaciller que notre jeune héros aux cheveux blancs s’était mis en mouvements. Profitant d’une mission qu’il devait effectuer au sein du village caché des Nuages, il fit alors un petit crochet non prévu dans son itinéraire pour aller trouver le Meikyu.
Salut Kaito, comment vas-tu ?
Débarquant à l’improviste devant le quidam, Hiko la jouait de façon classique. Ici, il ne se comportait ni en Capitaine d’unité du Teikoku, ni en chef de la Résistance… Seulement en enfant, trompant alors toute personne non avertie sur ses véritables intentions.
Et malgré le sourire de façade, Kaito put voir que les yeux de Hiko ne riaient pas, eux. Même s’il n’avait aucune intention hostile envers Kaito, il n’était pas venu pour parler de la pluie et du beau temps. Et le manipulateur des sceaux ancestraux devait sûrement s’en douter.
Tu m’invites chez toi pour boire un chocolat chaud ?
La question pouvait surprendre, mais Hiko n’avait pas trouvé mieux. Il avait besoin d’une excuse pour se retrouver à l’abri des oreilles indiscrètes. N’ayant pas beaucoup de temps devant lui, il ne pouvait donc pas utiliser l’excuse d’un entraînement sorti de derrière les fagots. Il faisait donc avec ce qu’il avait.
Par chance, ils étaient dans le quartier résidentiel, proche de la maison de Kaito. Hiko savait où ce dernier habitait. C’était la procédure qu’il avait lui-même instaurée. Avant chaque entrée dans la Résistance, tous les candidats avaient été suivis. Leurs habitudes avaient été retranscrites.
Certains y verraient de la violation de vie privée. Hiko y voyait surtout un moyen comme un autre de vérifier que les intentions de ceux l’ayant rejoint dans sa lutte soient bonnes. Il s’était trompé avec Shikarin, mais cela arrivait. Et il n’avait aucun regret à propos des mesures de surveillance. Car tout ce qu’il faisait, il le faisait pour…
La journée commençait comme toutes les autres pour le jeune Meikyû, un déjeune avaler en express, une nuit courte mise à profit de l'apprentissage plutôt que du sommeil et de longues sessions de méditation. Aujourd'hui, comme une fois par semaine, il était temps pour le jeune homme de sortir de chez lui. Il devait effectuer cette mission hebdomadaire qui lui déplaisait quelque peu. Faire les courses. Et oui, même les shinobis se devaient de se rendre sur la place du marché pour écouler leur salaire durement gagné dans des produits de première nécessité. Il s'empressa alors de s'habiller proprement, de son costume habituel et d'une paire de gants en soie blanche.
Il venait de franchir le pas de sa porte, cette mission allait prendre aussi un tournant éducatif. Au lieu de son sac pour emplettes habituelles, il avait simplement placé sur son corps quelques sceaux, histoire d'y sceller les courses sans encombrer ses mains. Devoir faire le tour des étalages et se mêler à la foule ne lui plaisait pas forcément, mais avec ce système, cela lui permettait d'également peaufiner les sceaux les plus basiques. Il venait de s'engouffrer dans une des rues au croisement de sa petite demeure, véritable raccourci pour rejoindre la place centrale du village.
Ce fut alors avec une grande surprise qu'une petite tête blanche venait l'alpaguer dans ses déambulations. Ce n'était autre qu'Hiko, la Chouette, un des leaders du mouvement de la Résistance. Kaito se stoppa un moment, véritablement surpris de le croiser ici, mais après tout, c'était aussi un habitant du village, même s'il portait les couleurs de leur ennemi commun. Dans son accoutrement et avec son large sourire, n'importe qui l'aurait pris pour un simple enfant. C'était d'ailleurs surprenant de le voir ainsi, lui que le Meikyû avait seulement vu dans des occasions très sérieuses. Et la dernière fois qu'il s'était vu, c'était à cette première réunion des membres du groupuscule, qui c'était avérer... Haute en couleur. Son visage feintait la naïveté d'un enfant, pourtant ses yeux étaient clairs, il n'était pas là pour un simple chocolat chaud. De toute évidence, Kaito devait remettre ses courses à plus tard.
-" Salut Hiko. Tu as de la chance ma maison est juste au croisement de cette rue."
En prononçant cette phrase, Kaito se rendu compte d'une chose. Si Hiko était là pile au moment ou le jeune homme sortait de sa demeure, alors il était évident qu'il le savait déjà. Mais l'heure était au faux-semblant, feintant une simple discussion entre deux jeunes hommes.
-" Par contre, je n'ai que du thé."
Accompagnant sa dernière phrase en tournant les talons, les deux camarades prirent la direction de la maison du jeune homme. Une fois arrivés, ils se posèrent tous les deux sur les seules chaises libres du petit domicile. L'entièreté du sol était recouvert de parchemin ou autre ouvrages. Beaucoup sur le Fuinjutsu, de nombreux autres sur le clan Meikyû et pleins d'autres pages volaient ici et là. Kaito invita alors le petit homme à s'asseoir, s'empressant de lui préparer un thé.
-" Ah, désolé, j'ai pas vraiment eu le temps de ranger..."
En entrant dans la maison du Meikyu, Hiko réalisa que cette dernière était à l’opposée de la sienne. Lui, il aimait l’ordre et que les choses soient à sa place. Chose que ne semblait pas partager Kaito, aux premières vues de l’état de son appartement. Bien qu’apparemment propre, on lui laissera le bénéfice du doute, l’appartement semblait avoir abriter un ouragan quelques heures auparavant. Il n’y avait ni ordre, ni rangement.
Et lorsque le maître des sceaux proposa au Sairyo de prendre place, Hiko dut réévaluer à deux fois la position où il allait s’assoir, tellement les objets incongrus étaient disposés n’importe comment dans l’appartement. Ce fut donc après une lutte qui dura près de trente secondes que l’enfant prit place sur la chaise prévue à l’occasion.
Un thé, ça sera parfait, merci beaucoup Kaito.
Faisant l’impasse sur la remarque du Meikyu, Hiko porta un peu plus d’attention aux ouvrages jonchant le sol. La majeure partie d’entre eux concernaient l’art du Fuinjutsu. Chose qui éveillait bien évidemment l’intérêt de Hiko, mais il n’était pas venu ici pour cela. D’abord, il devait s’entretenir avec Kaito par rapport à l’évènement s’étant déroulé quelques jours auparavant.
Comme tu dois t’en douter, je ne suis pas vraiment venu pour parler de la pluie et du beau temps autour d’un chocolat chaud… Mais je suis venu pour discuter de ce qui s’est passé l’autre jour… Car je te dois des explications.
Il marqua une pause, laissant alors Kaito le temps d’assimiler la nouvelle. Même s’il s’en doutait, l’entendre la bouche d’Hiko devait rendre la situation plus « réelle ».
Je tiens à m’excuser auprès de toi Kaito… En organisant cette réunion, j’ai mis ta vie en péril… Nous pensions avoir pris les dispositions nécessaires, mais un traître s’était glissé dans nos rangs et ainsi l’identité et la vie de chacun de nous étaient menacées. Et pour cela, je te prie de bien vouloir m’excuser…
Hiko était dans un meilleur jour que lorsqu’il était faire les mêmes excuses à Kan. Sans doute la vision d’un Kaito légèrement plus solide mentalement l’aidait aussi à ne pas craquer. Mais quoi qu’il en soit, il venait de dire ce qu’il pensait, et surtout il s’était excusé. Chose qui lui tenait à cœur depuis leur retour au village.
En acceptant ce rôle de chef, il avait obtenu de l’autorité. Une certaine renommée auprès des Résistants. Mais de l’autre côté, il avait aussi de nombreux devoirs. Et il se sentait responsable de ce qui pouvait arriver à ce groupe. Là, il les avait mis en danger. Il était donc naturel qu’il s’excuse et fasse son mea culpa.
Suite à ce qui s’est passé, je veux aussi m’assurer que chacun d’entre nous a envie de continuer. C’est donc pourquoi je suis venu ici. Ne t’en fais pas, tu ne seras pas chassé si tu dis vouloir arrêter l’aventure.. Mais sache une chose Kaito, la Résistance a besoin de toi !
Il ne posa pas la fameuse question… Il n’en avait pas besoin.
Le Meikyû fut presque gêné de la situation. Il est vrai qu'il n'avait pas pour l'habitude, voir même jamais, invité quelqu'un dans son domicile. Là, il ne l'avait pas vraiment invité non plus, mais il ne pouvait guère se retrouver dans un autre endroit que celui-ci en vue de la situation actuelle et de leur prise de position. La gêne envahissait donc petit à petit Kaito lorsqu'il aperçut du coin de l’œil la tête blanche regarder aux alentours. Il espérait au fond de lui qu'il ne le jugerait pas pour le désordre ambiant. C'est vrai qu'un petit coup de rangement serait le bienvenu dans cette demeure.
Kaito s'approcha alors de la table, la théière bouillonnante prête à déverser son liquide au sein des petits bols en bois que le jeune homme venait de disposer sur la table. D'une oreille attentive, il écouta Hiko rompre le petit silence qui s'était installé. Le chef de la Résistance semblait être bien décidé à revenir sur la réunion rocambolesque qui avait eu lieu quelques jours auparavant. Le jeune aux sceaux s'en doutait un peu en le voyant ici, mais cela lui faisait quand même plaisir. Il voyait par ce geste que personne n'avait abandonné et que malgré les différents tous, ou au moins les leaders, semblaient être toujours motivé à regagner le village.
Les excuses de la Chouette lui alla droit au cœur. Kaito l'avait dit lors de la réunion, il ne souhaitait pas abandonner et continuerait de marcher aux côtés d'eux, Hiko n'était donc pas obligé de venir s'excuser. Mais il l'avait quand même fait, ce qui démontrait aussi qu'ils avaient tous remis en questions toute cette comédie et ce destin funeste qui avait pris le traître. Terminant de lui servir son thé et approchant le petit bol près du jeune homme Kaito lui adressa un petit sourire.
-" Vous êtes déjà excusé. Comme je vous l'ai dit, je continuerais de marcher à vos côtés. La liberté du peuple est plus importante que quelques disputes d'un petit groupe. Il est vrai que la présence du traître aurait pu être bien plus tragique pour nous tous. Mais nous avons réussi à le gérer, malgré tout.."
Terminant sa phrase en baissant légèrement la tête, le jeune homme se rendait compte que tous venaient d'ôté la ie sans hésitation à une autre personne. C'était la première fois en tant que shinobi que Kaito se retrouvait à devoir abattre un adversaire. Qu'en était-il alors pour le jeune homme qui lui faisait face, lui qui avait porter le coup de grâce. Mais le Meikyû le savait également, pour porter à bien les objectifs de la Résistance, des sacrifices devaient être fait, et concernant la traîtrise, aucun risque ne devait être pris.
-" Je te remercie d'avoir pris le temps de te déplacer pour venir t'excuser, Hiko. C'est une action très noble en tant que leader. J'espère que les autres continueront aussi à nos côtés, le mouvement à besoin de tout le monde."
Fini-t-il en buvant une gorgée de son thé. Évidemment dans cette phrase, il pensait directement à son camarade d'équipe, Reiji. Après tout, il était parti comme seul lui sait le faire, même si quelques agissements et circonstances donnait quand même du crédit à son énervement.
Le Meikyu avait la tête bien faite, et elle était aussi bien ancrée sur ses épaules. En discutant avec lui, il ne fallait pas être devin pour s’en rendre compte. Il était l’un de ceux qui arrivaient à saisir l’intégralité de l’image, au lieu de se contenter des brides fournies par les phrases seules.
Oui, la Résistance avait merdé. Oui, les leaders avaient fait de nombreuses erreurs lors de ce rassemblement et ils avaient mis en danger l’identité, la vie des différents participants. Oui, ils avaient ôté la vie ce jour-là. Mais non ; non, leurs intentions n’étaient pas mauvaises. Et c’était ce qu’avait su déceler Kaito, du moins si l’on en croyait ses dires.
Et son état d’esprit confortait alors Hiko dans sa décision, continuer avec ce groupe était la meilleure chose qui pourrait arriver à Kumo. Il le savait, il ne trouverait pas de membres plus déterminés et plus adaptés à ce qu’ils voulaient faire, plus déterminés à sauver le village des griffes des méchants impériaux !
Ne t’en fais pas… Malgré nos différends, je suis sûr que nous sommes tous animés par la même flamme…
Choix de mot intéressant…
La volonté d’éloigner celle du Teikoku de nos terres et de notre village !
Et dans un sourire, il approcha la tasse de thé de ses lèvres et commença alors à boire l’infusion préparée par Kaito. C’était encore un peu chaud, ce qui lui brûla la langue ainsi que l’œsophage. Mais il ne dit rien, réprimant la douleur dans un soufflement… Mais les larmes qui lui montèrent aux yeux parlèrent pour lui… Quel idiot ! C’était ça le chef de la Résistance ? Eh bah, c’était pas gagné !
Il lui fallut quelques dizaines de secondes pour reprendre pleinement possession de ses moyens. Une fois fait, il posa la tasse sur sa coupelle, puis posa son regard sur le jeune Kaito. Il n’avait pas fini ce qu’il souhaitait faire ici, car l’excuse était l’une des raisons… Mais pas la seule.
Si je suis venu ici, c’est bien évidemment pour m’excuser envers toi… Mais je t’avoue que j’avais deux autres objectifs en tête. Le premier, c’est de t’entraîner. Je sais que ta senseï fait du très bon travail, mais un jour ou l’autre… Tu auras sûrement à prendre les armes. Et c’est donc pour que tu sois préparé au mieux que je suis ici, nous allons nous entraîner tous les deux pendant un petit moment…
Oui, car ils allaient être deux à s’entraîner…
En échange… J’aimerai savoir si tu étais prêt à partager les arcanes de ton clan avec moi… Je t’avoue que je m’intéresse depuis peu au Fuinjutsu, et le clan Meikyu dispose d’une façon bien particulière de l’utiliser… Tu pourrais m’en dire plus ?
Le jeune Meikyû continuait à déguster son thé, se remémorant tous les discours, les brimades, les mensonges et les scènes plus dramatiques les unes que les autres de cette réunion forte en émotion, tout en continuant d'écouter la Chouette, qui montrait une fois de plus sa détermination. Kaito esquissa un léger sourire, lui, qui n'avait jamais remis en cause la confiance qu'il avait placée en Hiko était heureux de voir que malgré les différents et les erreurs de chacun, le jeune homme restait campé sur ses positions et sa motivation n'avait fait que s'enflammer un peu plus.
Un petit moment en dehors de cette discussion le fit agrandir un peu plus son sourire. Le thé était certes un peu chaud et le chef avait eu dû mal à cacher une grimace de douleur et quelques petites larmes aux coins des yeux. Après tout et malgré son talent en tant que shinobi, il restait un jeune homme, peut-être même plus jeune encore que le jeune Meikyû. C'était important pour Kaito de voir la partie humaine que dégageaient les membres éminents de la Résistance, derrière leur grand discours et leur détermination à toute épreuve, ils restaient des hommes sensiblement du même âge que l'homme aux sceaux.
Un petit silence suite à ce moment rempli d'humanité fut estompé par la tête blanche qui reprit alors son discours et ne cachait pas qu'il avait d'autres objectifs que celui de simplement s'excuser. Kaito ne lui reprocherait pas, il avait déjà eu la courtoisie et la présence d'esprit de venir chez le jeune homme pour discuter, c'était un bon point dans son sens.
-" S'entraîner? Je suis d'accord, mais, euh... Dans ma petite maison?"
Le Meikyû était évidemment emballé par l'idée de s’entraîner, lui qui voulait devenir plus fort pour pouvoir donner le maximum pour protéger la population de village caché des nuages. Malgré tout, sa première intention se portait sur le lieu de l'entraînement. Si les deux se devaient de s'entraîner dans cette petite demeure, alors il y aurait un énorme coup de balai à passer avant.. et après à n'en pas douter.
La deuxième requête de la Chouette fit tilter quelque peu le jeune homme. Il n'avait jamais vraiment parlé de son clan hormis avec Takara qui lui avait appris les rudiments des sceaux et de la méditation. Il est clair que son nom parlait pour lui, mais il semblait légèrement surpris que quelqu'un vienne lui demander son aide. Réfléchissant quelque peu, il était vrai que depuis sa rencontre avec la Suzuri, le jeune homme avait drôlement évolué. Il avait troqué les dessins par la méditation intensive, connaissait bons nombres de sceaux, dont certains plutôt complexe. Avant qu'Hiko ne lui en parle, le jeune homme n'avait pas vraiment réalisé ses progrès.
-" Je serais ravi de te dire ce que je sais sur les Meikyû! Je ne te cache pas que c'est un clan qui garde plutôt bien ses secrets et je n'ai aucun lien avec un autre membre de ce clan malheureusement.. Mais Suzuri Takara, m'as confiée pas mal d'informations à leur sujet. Et en ce qui concerne les Sceaux Ancestraux, je serais bien plus à même de t'en parler pendant l'entraînement."
Confia-t-il à Hiko avec un léger sourire, plutôt fier de pouvoir répondre positivement à sa demande. Après tout, il n'avait pas à rougir de ses talents. Même s'il était devenu shinobi sur le tard, il n'avait pas à rougir des progrès qu'il avait fait.
Les deux jeunes garçons s’entendaient plutôt bien malgré leurs différences. Hiko était le plus jeune, mais paradoxalement il était aussi ce qui avait le plus d’expérience en termes d’arts shinobis et de guerre. Il avait longuement combattu, s’était trouvé dans des situations dangereuses, avait mis sa vie en péril. Ce qui n’était pas le cas de Kaito, du moins pas encore. Et c’était bien pour ça que Hiko était venu le voir, il voulait le préparer au mieux… Pour ne pas que le jeune maître des sceaux se retrouve dans une situation qu’il ne saurait démêler.
Non bien sûr, pas dans ta maison… J’ai réservé un terrain d’entraînement. Juste « au cas où »…
Le Sairyo avait été prévoyant, il se doutait un peu de la façon dont cela allait se terminer. Kaito était une personne raisonnable, il saurait que c’était dans son intérêt, celui de la Résistance, mais aussi de Kumo qu’il s’endurcisse. Et c’était une bonne nouvelle qu’il accueille la proposition d’Hiko de cette façon, il ne voulait pas se montrer intrusif. N’ayant pas pris la peine d’aller en discuter avec sa sensei, Hiko prenait ici une initiative. Non pas pour outrepasser le rôle de Yamiko, mais pour apporter son aide lorsqu’il le pouvait.
Et la deuxième bonne nouvelle fut que le Meikyu accueillit plutôt positivement la requête que lui fit notre jeune héros à la chevelure blanche. Il concédait que les sceaux des Meikyu étaient plutôt bien gardés, mais cela ne le dérangeait pas de partager leurs secrets avec Hiko. En voici une belle preuve de confiance de la part du Kumojin. Souriant à pleine dents et montrant des yeux rieurs, Hiko était vraiment content. Ce grand mystère qu’étaient les sceaux ancestraux serait peut être révélé à jour finalement… La pièce manquante du puzzle, la clé qui lui permettrait de franchir un cap.
Bien, rejoins moi dans une heure alors ! Et encore merci pour le thé !
Et sans demander son dû, le jeune garçon prit la poudre d’escampette et quitta la demeure du maître des sceaux. Laissant ainsi sa coupe à moitié pleine, toujours fumante… Plein d’enthousiasme, il n’avait qu’une hâte…
Commencer l’entraînement !
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Ils arrivèrent à peu près en même temps au niveau du terrain d’entraînement qui avait été réservé. Hiko avait pris avec lui les nombreux bouquins sur le fuinjutsu qu’il avait étudiés depuis de nombreuses semaines désormais. Cette nouvelle « passion » était arrivée un peu après l’examen auquel il avait participé, se disant que cela pourrait être un bon complément à son style de combat trop… Approximatif selon lui.
Et tandis qu’il sortait les bouquins de son sac à dos, le jeune Sairyo s’étira tout en annonçant le programme du jour à celui qui serait aussi bien élève que professeur, pour cette séance.
Aujourd’hui, je vais t’apprendre à attaquer à distance. J’ai lu ton dossier, et il me semble que c’est là que tu pêches… Nous allons donc remédier à cela. Et comme nous avons discuté, pour rajouter un peu de piment à l’exercice, j’aimerai bien que tu me parles des Meikyu et que tu m’aides à appréhender ce pouvoir si abstrait…
La situation était simple, et tout en finissant de s’étirer, le jeune garçon aux cheveux blancs reprit.
Bien, malaxe ton chakra jusqu’à pouvait le faire émaner par tous les pores de ta peau si l’envie t’en prends… Mais n’en gâche pas, la technique que je vais t’apprendre peut être coûteuse en énergie.
Une consigne plutôt simple dans un premier temps, vous en conviendrez…
Le voilà rassuré, l'entraînement qu'avait proposé Hiko ne se passerait pas dans cette maison. Kaito fut soulagé, mais après tout, il serait peut-être bénéfique de ranger quelque peu ses affaires et ordonner un peu mieux les différents documents qu'il possédait. Un peu de ménage ne ferait pas non plus de mal à la petite demeure.
Hiko semblait être heureux que le Meikyû ait accepté toutes ses requêtes, au vu de son sourire plutôt démonstratif, et de ses dents qu'il laissait toute entrevoir. De toute façon, le jeune homme n'avait aucun intérêt à refuser. L'entraînement ne lui serait que bénéfique, à n'en pas douter. Et pour ce qui était du partage des informations sur son clan, il n'en était pas moins radin. Le jeune homme n'avait jamais eu aucun lien avec les membres de son clan, si bien que ses parents lui ont caché pendant des années leur appartenance. Alors avoir un camarade avec qui partager son savoir faisait plaisir au jeune homme.
Hiko semblait quelque peu pressé, il salua Kaito, lui donnant un rendez-vous dans une heure. Mais il ne prit même pas le temps de finir son thé, peut-être qu'il était véritablement trop chaud après tout. Ou peut-être pas aux goûts de la Chouette. Le jeune homme aux sceaux prit le temps de finir son thé, avant de ranger les deux petits bols de bois et de partir se préparer en vue de l'entraînement non-prévu qui l'attendait. Les courses attendraient sûrement le lendemain pour le coup.
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Le Meikyû était fin prêt, des habits noirs et amples étaient couverts d'une simple veste noire. Son costume habituel ne convenait pas réellement aux situations de combat. Encore fallait-il que ça en soit une. Mais le jeune homme avait pris le risque d'avoir un peu froid. Il avait également pris avec lui quelques ouvrages sur le Fuinjutsu, ceux qu'il trouvait les plus pertinents. Et évidemment, comme le souhaitait le jeune leader, Kaito avait également pris l'ouvrage que lui avait fourni Takara sur le clan Meikyû et les Sceaux Ancestraux. Évidemment, cela faisait déjà bien longtemps qu'il l'avait recopié en un deuxième exemplaire, au cas où.
Il arrivait au niveau du terrain d'entraînement, presque au même moment que son homologue aux cheveux blancs, qu'il avait aperçu de loin se diriger vers le lieu prévu. Alors que le jeune homme disposa ses quelques livres sur une pierre adjacente, il avait également remarqué que le jeune homme en avait également rapporté. C'était une bonne chose, cela voulait dire qu'il ne partait pas de rien concernant le Fuinjutsu et qu'il avait déjà bien bossé les bases, et peut-être même plus. Alors que le Meikyû se mit à faire craquer quelque peu ses articulations, la Chouette lui annonça le programme de l'entraînement du jour. Il semblait s'être renseigné sur son dossier et sur ses capacités, rien de bien étonnant pour un leader cherchant à recruter pour son mouvement. C'était tout à fait normal qu'il connaisse les forces et faiblesses de chacun, pour mieux en tirer profit lors des futurs affrontements. Et pour le coup, il avait bien saisi la principale faiblesse de Kaito.
-" Je vois que je ne peux pas cacher cette faiblesse" répondit-il avec un petit sourire. "Effectivement les attaques à distance sont ma plus grosse lacune, j'ai toujours privilégié le corps-à-corps pour l'utilisation de mon pouvoir clanique et j'ai trop souvent mis de côté la distance, je ne suis pas très polyvalent dans un sens."
Le jeune homme était tout à fait conscient de cette faiblesse. Pourtant, il maîtrisait de mieux en mieux son affinité Raïton, mais il s'en servait essentiellement pour augmenter la puissance et les effets secondaires de ses frappes. Concernant la deuxième partie de la phrase d'Hiko, il ne serait pas simple de combiner les sceaux tout en usant de son chakra Raïton, enfin surtout pour une première approche. Et comme lui avait montré la Suzuri, le Fuinjutsu et encore plus les Sceaux Ancestraux relève d'un domaine bien supérieur à celui de la simple arme en combat.
Sans vraiment répondre à cette dernière phrase, Kaito se contenta juste d'enlever ses fidèles gants et sa veste, laissant à la vue d'Hiko ses deux sceaux ancestraux. Un sur le dos de la main gauche, entouré par le deuxième remontant jusqu'à son épaule. Il est vrai que son bras était atypique, marqué de toutes ses ancres et cet art qu'est celui des sceaux. Puis il exécuta ce le jeune homme lui avait demandé. Le jeune homme malaxa son chakra du mieux qu'il le pouvait, ne le laissant pas s'évaporer et le laissant se balader autour de lui, comme une fine pellicule.
Meikyu opinait du chef lorsque la Chouette lui annonça le programme du jour. Ils allaient tout deux travailler de concert, améliorant chacun leurs zones d’ombres, les aspects de leur style de combat qu’ils n’avaient pas encore poussé jusqu’à leur apogée. Et tandis que le maître des sceaux commençait à malaxer son chakra, il n’offrit à Hiko qu’une vue dégagée sur les fameux sceaux. En les observant, le jeune garçon aux cheveux blancs se rendit alors compte qu’ils étaient d’une complexité bien supérieure à tout ce qu’il avait pu appréhender… Cela ne serait pas une mince affaire.
Mais loin d’être découragé, une nouvelle flamme jaillit à l’intérieur de ses yeux. Il était impatient. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas eu un tel défi à surmonter… C’était un nouveau challenge, un nouveau tournant dans sa vie. Il savait que l’art des Meikyu changerait drastiquement sa façon de combattre et augmenterait largement ses capacités. Il n’avait aucun doute quant à sa décision, c’était bien là toute la beauté du geste. Une détermination sans limite, une volonté que rien ne pouvait arrêter… Hiko était bien décidé à s’y mettre, et personne ne pourrait l’empêcher de faire de ce pouvoir le sien !
Mais d’abord, l’entraînement du prometteur Kaito. Sa maîtrise du chakra était presque parfaite. Hiko fut impressionné par le Meikyu, mais pas vraiment surpris. Cela collait parfaitement à sa personnalité. Calme, réfléchi, intelligent… Kaito réunissait tous les ingrédients pour maîtriser à la perfection son chakra.
C’est parfait, une très belle maîtrise de ton chakra Kaito ! C’est impressionnant.
Lui dit-il sur le ton de l’encouragement. Il était nécessaire de garder la motivation de Kaito intacte, pour l’entraînement, mais aussi pour la Résistance. Cependant, le Sairyo n’avait pas été éduqué à l’école des faux semblants et des tapes dans le dos. Non, il avait eu des senseis tous plus exigeants les uns que les autres, et son mode d’apprentissage s’en trouvait donc légèrement impacté. Il faisait des efforts, mais chasser le naturel n’était pas si facile.
Désormais, avant même de pouvoir passer à la technique en elle-même, je veux que tu t’entraînes à utiliser son affinité qui est…
Prenant un moment de réflexion, Hiko voulait être sûr de ne pas commettre d’impair avant de continuer sa phrase.
Le Raiton… Oui c’est ça ! Du coup, matérialise ton chakra Raiton hors de ton corps pour former une masse. La forme est à ta convenance, mais il faut qu’elle soit imposante, au moins deux mètres de hauteur et un de largeur je dirai… Et je veux que tu maintienne cette forme pendant au moins cinq secondes, d’accord ?
Plus de sourire, la question était purement réthorique. L’entraînement avait commencé, et désormais Hiko attendait des efforts de la part de son élève du jour.
Et tandis que Kaito devait déjà commencer, Hiko s’assit et se saisit d’un des livres qu’il avait apportés. Un livre uniquement axé sur le fuinjutsu qui décrivait les différentes formes que pouvaient prendre les sceaux. Mais dans ce livre, aucun chapitre n’était malheureusement dédié aux sceaux ancestraux. Hiko posa donc la question à Kaito, rajoutant un niveau de difficulté supplémentaire pour le Kumojin.
Dans le même temps, parle moi des sceaux ancestraux. Peux-tu me les décrire et m’en indiquer la provenance… ?
Cette fois, il attendait une réponse à ses questions.
Continuant de concentrer son chakra comme l'avait demandé Hiko, le jeune homme voyait de lui-même ses progrès. Il est vrai que depuis l'examen impérial, il n'avait pas combattu de nouveau et l'entraînement physique avait été troqué par l'entraînement psychique et la théorie. Mais lorsqu'il parvenait à maîtriser son chakra bien mieux qu'auparavant, il comprit les apports apportés par ses heures de méditation. Bien moins brouillon, bien plus calme, il ne se laissait pas emporter dans de trop grandes réflexions, concentrant juste son chakra comme une seconde peau. Il maîtrisait de mieux en mieux. Encore quelques imperfections, encore des petites quantités de chakra gâchés, mais tout était plus fluide, plus limpide, plus professionnel.
Le petit compliment de la Chouette décrocha un petit rictus au coin de la lèvre du Meikyû, il faut que les compliments, il n'en recevait jamais et ce n'était pas les membres de son équipe qui allait lui en faire. Cela ne gênait en aucun point le jeune homme, mais recevoir des compliments de plus expérimentés, cela faisait toujours plaisir.
Il demandait maintenant à Kaito de mêler son chakra Raïton à tout ça pour créer une espèce de forme électrique de grande envergure. C'était un exercice que Kaito n'avait pas souvent pratiqué. Il préférait garder son affinité électrique près de lui, s'en servant simplement de décharge au touché, ou de revêtement sur ses armes de jet. Hiko voulait palier à son manque de polyvalence à distance, Kaito le comprenait. S’efforçant de faire au mieux, Kaito se concentrait sur l'idée d'un gros bloc électrique. La manœuvre était bien plus dure que la précédente.
Le premier essai fut un échec, la structure ne tenu pas et des arcs électriques s'échappèrent de toute part, vite calmé par l'utilisateur de Raïton. Alors qu'il fermait les yeux afin de mieux visualiser pour y donner la forme souhaitée, Hiko s'assit en prenant un de ses livres sur le Fuinjutsu. Comme si l'exercice n'était pas déjà assez compliqué, il vint rajouter une couche théorique sur un tout autre sujet, celui des sceaux Ancestraux. Sujet qui passionnait Kaito, heureusement.
Prenant un léger temps avant de lui répondre, le Meikyû malaxa son chakra au niveau de ses mains, essayant de former ce cube de deux mètres sur 1 mètre qu'il visualisait.
-" Les Sceaux Ancestraux sont aux nombres de 6.."
Le visage concentré entre ses mains pour modeler son chakra Raïton, le jeune homme répondait à la tête blanche. Malgré ses apparences un peu fragile et naïve, Kaito ne refusait pas l'adversité, la douleur et la difficulté. Il avait beaucoup appris de ses différentes rencontres, parfois amical, parfois professionnel, parfois brutale, tous ça l'avait amené à comprendre que les difficultés vont avancer les gens, les font grandir. C'était également pour ça qu'il avait rejoint l'équipe de Yamiko, en compagnie de son homologue résistant, Reiji.
-" Ils sont tous liés aux 7 ancêtres ayant formé le clan Meikyû, chacun expérimentant dans un domaine l'art du Fuinjutsu et les possibilités à exploiter et sublimer cet art. Ils étaient conscients qui leur faudrait bien plus d'une vie pour comprendre les tenants et aboutissants de cette énigmatique pratique qu'est l'art des sceaux. Alors à l'aide de leur chakra et de leurs immenses connaissances, ils gravèrent sur leurs propres enfants des sceaux contenant leur conscience et leurs avancées..."
La voix vacillante due à la concentration qui était exigée pour à la fois raconter une histoire et de l'autre modéliser du chakra Raïton en forme cubique. Kaito souffla un moment avant de reprendre.
-" Les deux sceaux visibles sur mon bras gauche, sont des fragments de la mémoire et des travaux de ses ancêtres. Tous les possesseurs de ses sceaux ancestraux se retrouvent donc relier par une sorte de conscience collective voulant élever l'art du Fuinjutsu à son paroxysme. Qui sait, peut-être qu'un jour un membre de ce clan arrivera à concrétiser l'envie des Ancêtres originels.. Créer une plateforme entre les deux mondes."
La structure tenait, le visage du jeune homme se crispait, l'effort de concentration qui lui était demandé était bien plus violent que la consommation de chakra ou la difficulté physique.
Le jeune Meikyu semblait avoir un peu de mal à maintenir sa structure électrique tout en racontant l’origine du pouvoir des membres de son « clan ». De ce que comprenait Hiko, cela le confortait sans son idée qu’il s’était faite du clan. Il s’agissait bien de maîtres en Fuinjutsu, des shinobis ayant exploré cet art bien plus loin que quiconque auparavant. Ayant ainsi découvert des particularités encore insoupçonnées de ce dernier. Tout en l’écoutant, Hiko griffonnait quelques notes qui lui serviraient à se rafraîchir la mémoire à l’avenir. L’art des sceaux était certes nouveau pour lui, il n’en restait pas moins un élève exemplaire et apprenait avec une vitesse folle.
Ainsi, il y avait sept ancêtres, pour seulement six sceaux ancestraux. Un détail qui attira l’attention du Sairyo même s’il ne releva pas à haute voix, préférant attendre un peu pour ne pas griller les étapes. Ce qui l’intrigua le plus, ce fut la description de Kaito concernant ce qu’il appelait une « mémoire collective ». Ainsi, un sceau apposé pouvait permettre une sorte de connexion entre les membres partageant ce tatouage si particulier… Intéressant, mais tout aussi intrigant.
Je vois… Je comprends. Ainsi, tu disposes de deux de ces fameux sceaux. Peux-tu me décrire quels sont tous les sceaux qui existent chez les Meikyu… J’ai lu certaines choses, mais je ne suis pas sûr de leurs fiabilités. Je préférerais que cela vienne de toi, pour confirmer si mes lectures étaient correctes.
Passionné par le sujet, Hiko en oublia presque que Kaito était en train de s’épuiser à petit feu en s’essayant à l’exercice qu’il lui avait donné. Regardant la structure électrique légèrement difforme, Hiko sourit. Kaito avait un réel talent, capable de maintenir une telle concentration tout en discutant, c’était impressionnant.
C’est bon pour cette étape, tu peux faire une petite pause, c’est très bien pour le moment !
Hiko sortit alors une gourde ainsi que des barres de céréales, il en envoya d’ailleurs une à Kaito pour qu’il recouvre un peu ses forces. Bien s’alimenter et s’hydrater étaient essentiels pour qu’un entraînement se déroule de la meilleure des façons possibles.
Maintenant, regarde bien les signes incantatoires que je vais faire. Il te faudra juste légèrement les adapter pour que cela se fasse en Raiton, mais je ne pense pas que cela soit bien différent…
À vrai dire, il ne le savait pas vraiment, simple hypothèse. Mais cela ne devait pas être si différent, si ?
Composant alors lentement les signes, Hiko puisa dans sa réserve de chakra pour invoquer un dragon de cristal haut de près de deux mètres. La structure cristalline, repoussante avec sa forme de dragon, resta statique près de lui. Et une fois que Hiko fut sûr d’avoir toute l’attention de son élève du jour, il indiqua à sa structure de charger dans une direction donnée. Le dragon vint alors enfoncer un arbre non loin, plantant ses pics cristallins dans l’écorce de façon brutale. La technique n’était pas totalement terminée, mais c’était déjà un bon début. Une fois que Kaito aura maîtrisé cet aspect de la technique, ils pourraient alors passer au clou du spectacle.
Bien, désormais je veux que tu fasses à ton tour un dragon de Raiton, et que tu m’abattes l’arbre que j’ai déjà endommagé. Tu ne passeras à l’ultime étape qu’au moment où la cime de l’arbre aura touché terre.