| A l'orée du festival Ganjitsu Matsuri | Shinrin Shinpachi  Avatar © : Shishio (Kenshin Le Vagabond) Expérience : 0
Messages : 596 Date d'inscription : 21/05/2019
 | | Mar 31 Mar 2020 - 22:16 | | PAYS DE LA FOUDRE | 雷の輝かしい土地
Ganjitsu Matsuri. Le festival de la nouvelle année. Pour les uns, l’évènement augurait fête, moment de réconciliations et de rassemblements en famille, projets d’avenir, délices des jours heureux ; pour d’autres, la tension était montée. Le Lieutenant, contre son gré, avait été assigné à une mission spéciale durant ce festival qui pourtant ne devait laisser place qu’à la chaleur humaine et à la volupté des espoirs langoureux. Dans l’ombre, il avait assigné une zone à chacun de ses soldats ; dans l’ombre, ils s’étaient éclipsés pour guetter. Qui disait rassemblement disait inéluctablement menaces potentielles, coups fourrés, vols, querelles et surtout… renseignements. Une aubaine pour cette brigade de l’ombre qu’était l’Unité Impériale ; celle de toutes les nuits, de tous les songes, du secret dans la tombe, du mystère embusqué sous le voile. Un pandémonium englouti sous les eaux troubles.
La mission de surveillance et de maintien de l’ordre incombait essentiellement au Protectorat de Kumo ainsi qu’à sa Régente ; peut-être était-elle, pour l’occasion, appuyée par quelques escouades de l’Unité Territoriale de Hi no kuni, mobilisant des soldats en repoussant possiblement leurs permissions ; mais, du reste, ceux de l’ombre étaient bel et bien déployés, ce que le Lieutenant avait porté, en toute vraisemblance, à la connaissance de la Régente. Une petite équipe dirigée par le cabalistique Shinrin qui, pour avoir passé quelques temps ici, connaissait bien les murs de Kumogakure.
Après avoir dispatché ces émissaires des forces les plus nébuleuses de l’Empire, il avisa lui-même d’occuper une position dans un district plutôt calme, essentiellement basé sur la restauration et la musique douce, un endroit pour garder l’esprit tranquille ou pour s’écarter des festivités le temps d’un petit repos improvisé. Sur son faciès, un masque d’écorce avait été apposé, un camouflage conçu par sa maîtrise du mokuton et qui épousait formidablement les contours de son faciès, tout en changeant ses traits : une seconde peau qui le déguisait fort bien. Ayant enfilé un costume des plus usuels, il n’avait ni l’air d’un ninja, ni d’un étranger ; et à l’instar des soldats qu’il avait choisi et déployé sur la ville, il déambulait en toute impunité entre les échoppes et les passants, à la recherche de la moindre piste qui pourrait, de près ou de loin, lui apporter des informations sur Kumogakure.
La paix avait été proclamée par l’Empereur ; mais elle était aussi garantie par ses hommes.
Après avoir étudié la situation pendant quelques heures, il décida de s’asseoir et de consommer à une échoppe qui proposait de quoi casser la croûte et s’hydrater pour les circonstances ; ne désirant guère compromettre sa mission, le Shinrin opta pour des légumes en soupe et un jus de fruit, et s’installa auprès d’un grabataire qui s’était accoudé nonchalamment sur le bar de l’échoppe en question. L’homme s’adressait à un camarade à voix haute ; certes n’était-il pas alcoolisé, mais il n’était pas négligeable de constater qu’il n’avait pas sa langue dans sa poche.
« J’te l’dis, Haku-chan, ‘y en a marre de ces matraqués du cerveau. - T’as rien compris, pov’ cloche. Sans tous ces mecs à shurikens, les mecs de Rei-machin nous aurait massacré ! - N’importe quoi ! Moi c’qu’on m’raconte, c’est qu’il aurait jamais attaqué si on n’avait pas tué sa sœur… enfin un truc comme ça ! En gros, les ninjas ont encore foutu le brin. - Roooh et puis quoi encore ! Sans les shinobis, ça fait un bail qu’il aurait tenté de nous annexer… franchement, je salue leur courage. A eux, et aux rebelles aussi. - Aux rebelles ? Imbécile ! C’est à cause d’ces putains d’rebelles qu’on peut pas dormir tranquille… qui sait c’qui feront quand ça va passer à l’action ! C’t’encore les innocents qui vont trinquer pour leur poire. - Va dire ça à c’t’enflure de Maza-chan… »
L’autre se tût en sirotant son verre et en scrutant le fond de l’échoppe, comme s’il y voyait un autre avenir. Le premier, devant son silence, comprît sans doute qu’il devait se taire. Mais pour la sentinelle des ombres, suffisamment de choses avaient été dites. Shinpachi se contenta de feindre l’ignorance en avalant sa soupe et continua à souper sans montrer le moindre signe d’alerte ou d’intérêt. Mais contre toute attente, une autre intervention vint lui en apprendre un peu plus. Le tenant de l’échoppe, qui ouvrait à titre exceptionnel pour le festival, avait visiblement un abcès à crever avec ce fameux « Maza » qui devait sans doute n’être qu’un diminutif de son véritable nom. Il approcha lentement les deux compagnons, et s’adressa à eux sur un ton grave et sec.
« T’as raison, Maza n’est qu’une enflure. Gardez-le pour vous, mais à défaut de pouvoir trouver de la clientèle ici parce que tout le monde sait bien que sa bouffe est dégueulasse, il pactise avec les rebelles. Il leur fait payer une fortune pour de la merde. Et il ne déclare rien de tout ça, bien sûr, t’imagines s’il commence à raconter là où il trouve sa clientèle… du coup, il escroque aussi les impôts et il s’empiffre. - T’es sérieux ? Quelle pourriture ! - T’es bien gentil. Pourriture est un… comment on dit déjà… un euphémisme, voilà, pour qualifier ce genre de crapules. C’est un voyou. Personne ne peut le blairer ici. Je ne suis pas contre la rébellion personnellement, mais ce genre d’opportunistes, j’arrive plus à les saquer. - T’as bien raison. Encore, s’il les aidait vraiment… »
Shinpachi se leva, puis se dirigea vers le comptoir en tirant de sa bourse quelques ryos. Il régla la somme due au tenant de la boutique. Ce dernier lui rendit un large sourire, d’une sincère bienveillance qui lui donnait, avec ses courbes généreuses, un air de bon vivant.
« Ca vous a plût, jeune homme ? - C’était très bon, merci. - Tout le plaisir est pour moi ! - Je reviendrais à l’occasion avec des amis. Au revoir. - A vot’bon cœur ! A bientôt ! »
Sur ces mots, le Lieutenant s’éclipsa. Il ne lui restait plus qu’un objectif à accomplir. Après quelques dizaines de mètres et une fois hors de vue de l’échoppe, il interpella un promeneur, qui se baladait avec ses enfants.
« Excusez-moi monsieur, bonjour. Je cherche l’échoppe de Maza. - Oh ? Mais vous marchez du mauvais sens, jeune homme ! Il est de l’autre côté. Dans cette direction, à trois cents mètres environ. »
Il fixa la direction indiquée par le père de famille, déjà obnubilé par sa quête. Le destin était tracé.
« Merci. »
- HRP:
Je précise que la cible a été tirée au sort par Moe, sur une liste de 6 PNJs possibles, dont 3 teikokujins, 3 kumojins, avec un background différent pour chaque PNJ. Je précise par ailleurs que ce PNJ ne semble pas être un rebelle à priori ; il possède toutefois un lien avec la Résistance. Enfin, rien n'indique que ce rp permettra effectivement d'obtenir des informations sur la Résistance. @Yamanaka Moe, à ton tour ;).
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|  | | Yamanaka Moe  Avatar © : Ada Wong (Resident Evil) Expérience : 44
Messages : 7 Date d'inscription : 27/03/2020
 | | Mar 31 Mar 2020 - 23:35 | | à l'orée du festival Ganjitsu Matsuri; Ganjitsu Matsuri, grand jour de festivités. Le jour où tout le monde met de côté ses griefs, pour s’oublier au fond d’un verre d’alcool ou d’une assiette remplie de nourriture. L’entrée dans la nouvelle année se passe généralement de la même manière pour tout le monde. Ils font un récapitulatif de leurs erreurs et de leurs réussites, pour savoir ce qu’ils doivent améliorer et ce qu’ils ont accompli. Les fameuses « nouvelles résolutions » résonnent dans les esprits de tous. Ils se préparent à changer d’année, se bercent à l’idée de changer aussi. La déprime post-nouvel an est très fréquente, les gens finissent par désillusionner et se rappeler qu’une année qui passe n’est que la répétition de leur routine. Un cycle interminable, qu’ils ne cesseront de répéter encore et encore, jusqu’à l’amélioration. Le déclic, celui-là même qui sauve des êtres. Ou leur rappel à quel point ils sont poussière face à l’immensité du Yûkan. Perchée sur un banc, au-dessus de son verre, Moe observe le liquide remuer au rythme des coups données dans le bar. Le jus d’orange se trouble, bouge doucement. Elle soupire. Cette période est la plus joyeuse, techniquement. Tout le monde s’amuse, tout le monde boit, tout le monde s’aime. Un amour éphémère, partagé au fil d’un baiser, au gré de caresses qui cesseront dès le lendemain. Et puis, au milieu de cette foule joyeuse, il y a les râleurs. Ceux qui ne sont pas capables de mettre de côté leurs problèmes, leurs craintes. Ceux qui ramènent leurs peurs sur le tapis et absorbent toute joie possible, pour noircir le tableau de leurs émotions négatives. Moe tourne la tête, observe les deux hommes à côté d’elle. Ce sont eux, aujourd’hui, qui troublent la tranquillité de son jus d’orange. Qui troublent sa tranquillité. Elle aimerait passer un jour sans souci, sans se poser de questions sur la rébellion, la résistance ou l’autre nom au bout du tract. Si certains se sentent rassurés par l’existence de ces gens, d’autres les utilisent pour spéculer et répéter bon nombre d’idioties. Moe leur sourit, remet la tête dans son verre. Ils ne se rendent probablement pas compte de leur comportement problématique. Par contre, ils réalisent à quel point la femme à leurs côtés est dotée de belles formes. Alors qu’un autre client passe pour payer la note, ils cessent de débattre sur la rébellion et commencent à orienter leurs conversations sur les belles femmes, les formes. La brune se saisit du verre, qu’elle descend d’un trait. Elle paye le tenant du bar et change de place. Elle se met en bordure du bar, sur une table tranquille. Écouter des misogynes qui suent l’alcool ne lui plaît pas particulièrement. Pour qu’ils se mettent à parler comme des cochons, trop peu pour elle. Ses prunelles se déposent sur l’un des tracts, déposé sur le mur. L’écriture à l’encre rend le message immanquable. Une résistance, mais aussi le Fukkatsu. Après tout, pourquoi pas ? Si des gens pensent pouvoir retourner la situation, peut-être faut-il les laisser faire ? Moe fait signe au serveur, pour récupérer un bol de nouilles et un autre verre de jus d’orange. Rien de tel pour y noyer ses pensées. Ganjitsu Matsuri. L’aube d’une nouvelle ère ? L’augure d’une vie plus douce ? Ou l’abolition de toute puissance contraire ? La fin d’un rêve ? D’une ambition ? Que leur réserve cette nouvelle année ? Moe détourne le regard. _________________  |
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